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Voilà un billet abominablement long ...
Anne, de la Famille Gerdel, est venue nous voir dix jours à Paris ... Je lui offre ce billet, que j'ai mis près de trois semaines à rédiger, pour qu'elle ait une idée globale de sa visite ... Qu'elle puisse se rappeler de tous ces merveilleux moments ... C'est donc pour toi, Anne ... Que les autres m'en excusent ! ;o)))
Lundi 30 Avril 2012 ... On est tous sur le pied de guerre de bonne heure. Ma copine Rachel est arrivée hier soir à Paris, et aujourd'hui, c'est Anne la Québécoise qui posera pour la première fois un pied ... et ses valises ... en France ! Je suis fière de pouvoir être celle qui lui donnera une première approche de notre beau pays ! Tout doit être prêt pour l'accueillir au mieux ... Nous sommes tout heureux en la voyant enfin descendre de son taxi devant la maison. Paul se précipite pour l'aider à porter ses valises, qui sont, elle nous a prévenus, extrêmement lourdes.
Première chose : Un bon petit déjeuner parisien ... Café, pains au chocolat et croissants ...
Tout de suite après, on monte dans le bus n°72. Il ne faut pas laisser Anne mollir ... elle aura tout le temps pour dormir ... la nuit prochaine ! ;o) Une demi-heure plus tard, premier contact avec la Seine et ses péniches !
Premières photos en vue d'un bel album-souvenir ...
Première rencontre avec la Tour Eiffel, qu'Anne imaginait plus grande. On verra quand elle sera dessous ! ;o)
On traverse la place de la Concorde à pied ... Anne a peur que l'on se fasse écraser. On la rassure ! ;o)
Au loin, elle découvre les Champs-Elysées et l'Arc de Triomphe ...
Sur la place de la Concorde, je lui fais admirer les lampadaires placés sur des colonnes rostrales qui évoquent l'emblème de la ville de Paris ...
Elle découvre aussi les guérites représentant, à chacun des huit angles de cette place octogonale, une ville de France.
Et puis les deux belles fontaines (celle-ci est une ode aux mers de France, l'autre aux fleuves, célébrant ainsi le génie naval de la France) ...
.. qui font de très beaux fonds pour des portraits d'anthologie ! :o)
On n'oublie pas l'obélisque, bien sûr, enlevé de sa place initiale à l'entrée du temple de Louxor et"offert" en 1831 par le vice-roi d'Egypte Méhémet Ali à Louis-Philippe. Il sera installé au centre de la place en 1836, en présence de 200 000 personnes.
Anne me signale sa grande passion pour les beaux jardins. Quoi de plus normal alors que de l'inviter dans les merveilleux jardins des Tuileries ?
Entrons donc au niveau de la petite librairie charmante dont je vous parlais il y a peu ...
Saluons André Le Nôtre, le fabuleux créateur des fameux "jardins à la Française", tout en symétrie ...
Le site du jardin des Tuileries est inscrit depuis 1991 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il tient son nom de l'existence de plusieurs fabriques de tuiles qui se tenaient à l'endroit où Catherine de Médicis fit édifier, à partir de 1564, le palais des "Tuileries", agrémenté d'un somptueux jardin. En 1664, Le Nôtre le redessine à la française. C'est également lui qui fait ouvrir la perspective à l'Ouest qui deviendra les Champs-Elysées.
Le plan actuel du jardin des Tuileries s'organise autour d'une large allée centrale marquant la perspective du Grand Axe qui s'étend aujourd'hui du Louvre à la Grande Arche de la Défense. Vingt différentes sortes d'arbres sont représentées.
Les statues sont présentes un peu partout dans les jardins. Rodin, Coysevox, Carpeaux sont très représentés.
En 1965, André Malraux, alors ministre de la Culture, fera installer 18 statues de Maillol ... Je les ai toujours connues ici et aime les retrouver ...
On trouve aussi des statues plus récentes, comme celles de Max
Ernst, Henri Laurens, Giacometti ... et même des oeuvres contemporaines comme ces fleurs ultra-colorées de Kusama.
Pas sûr qu'il soit judicieux pour nous de nous asseoir sur une de ces jolies chaises vertes, à l'inclinaison si propice à la sieste ... Anne risquerait de s'y endormir même si, à notre grande surprise, elle a l'air très en forme ! ;o)
Un peu plus loin,dans les Tuileries, le long de la rue de Rivoli, voici
un bassin extraordinaire sur lequel, dès qu'il fait beau, voguent de
petits bateaux aux voiles colorées ...
On les loue pour presque rien ...
... et voilà rendues possibles de folles courses de voiliers ... J'ai toujours adoré ça !
Il fait suffisamment bon pour une glace en cornet ... Nous n'avons pas encore déjeuné, nous nous abstiendrons donc mais ...
... d'autres se chargeront de pêcher par gourmandise à notre place ! ;o)
Allez, on quitte les Tuileries en saluant le Sapeur Mariole, un grand costaud de l'armée de Napoléon, qui salua un jour l'Empereur en tenant à bout de bras un canon plutôt que son fusil ... et dont la légende dit qu'il fut à l'origine de la fameuse expression "faire le mariole" ...
Il est perché sur l'arc de Triomphe du Carrousel, érigé pour célébrer la victoire de l'armée Napoléonienne à Austerlitz le 2 décembre 1805 ...
De l'autre côté du Carrousel, la cour carrée du Louvre et la fameuse pyramide de Peï, qui n'est plus guère controversée aujourd'hui, après des débuts difficiles ..
Un petit tour sous le Louvre, pour voir, d'accord, l'Apple Store, mais aussi et surtout le mur d'enceinte découvert lors lors des fouilles préalablement creusement de la galerie commerciale ...
On remonte en surface, on traverse la rue de Rivoli et on arrive à la belle station de Métro du Palais Royal ... Très différente du style Guimard, la bouche de métro a été relookée en l'an 2000 par Jean-Michel Othoniel. Le nom de l'oeuvre est "le kiosque des noctambules". Deux grosses sphères composées de perles en verre de Murano représentent le soleil (perles rouges et oranges, des tons chauds) et la lune (perles bleus et vertes, couleurs froides).
Comme un bijou géant qui illumine la sévère place Colette !
Autour de ce bijou, les façades sont bien plus classiques. La Comédie Française est en pleine réfection.
Pour continuer à présenter son répertoire, la Comédie Française a des locaux provisoires, construits entre la cour du Palais Royal, désormais célèbre pour les colonnes de Buren, commandées pour être installées juste sous les fenêtres du Ministère de la Culture et du Conseil Constitutionnel par Jack Lang en 1985. Le vrai nom de l'oeuvre, faite de marbre de Carrare et de marbre noir des Pyrénées, est "Les Deux Plateaux".
Ces colonnes mettent notre touriste fraîchement débarquée en joie ...
J'en connais un qui ne les remarque même plus, ces colonnes ! ;o)
On passe du côté des jardins du Palais Royal ... Voulez-vous boire un café ici ou continuer un peu ?
Il y a sous les arcades du palais Royal de bien jolies boutiques ... À l'Oriental est une boutique qui vend et répare les pipes depuis 1818 ...
La société Jules Tournier existe depuis 1865 ...
... mais on trouve aussi des boutiques remplies d'objets bien plus modernes.
Sur le sol, d'anciennes inscriptions subsistent ... Charles Oudin fut une célèbre maison d'horlogerie qui débuta son activité à la fin du XVIIIème siècle. Ses montres extraordinaires furent très appréciées par les plus grandes familles royales d'Europe ...
Passons de l'autre côté des grilles ...
... pour admirer ces ravissants jardins ...
... et cette belle fontaine !
Salivons à la lecture des menus du Grand Véfour ...
... ou prenons plus simplement un verre ensemble au bar de l'Entracte ...
... juste à la sortie du théâtre du Palais Royal ... !
Il commence à faire faim, maintenant ...
Nous déjeunerons rue Saint-Anne, chez Aki. C'est bon, pas loin et original. C'est Gracianne qui nous l'avais conseillé un jour ...
Dommage, le sous-sol est fermé et nous devrons nous contenter de déjeuner en haut ...
On commence avec un bol d'edamame tièdes, légèrement salés ...
Paul choisit un katsudon ... du porc pané sur un bol de riz agréablement assaisonné ...
Pour nous, ce sera un okonomyiaki ... Une galette garnie de chou, de tranches de lard grillé et de flocons de bonite qui semblent prêts à s'envoler au moindre souffle ... Curieux quand on raconte mais excellent quand on y goûte ! ;o)
Le menu nous offre également une bonne petite soupe ...
... et une salade acidulée ...
On se partage une bière japonaise à trois ... Rachel ne boit pas de bière ... la pauvre ! ;o)))
En ressortant, on prend le temps de s'arrêter dans une jolie boutique japonaise. Tissu, objets, vaisselle ... Tout est joli.
On passe devant la Fontaine Molière ...
On emprunte la rue Thérèse ... Je croise un très beau magasin ...
... et de beaux bâtiments, plus généralement ...
Dans l'avenue de l'Opéra, on passe devant chez Foucher ...
... une délicieuse boutique de chocolats ...
Rachel nous achète un gros morceau d'un excellent chocolat aux noisettes, vendu au poids. J'adore !
En face, l'extraordinaire bâtiment de l'ancien magasin Au Gagne-Petit ...
Et c'est ainsi que l'on arrive à l'Opéra. Il fallait qu'Anne voit l'Opéra, quand même !
Après un bel échantillonnage de lampadaires tous plus élégants les uns que les autres ...
... voici enfin le bâtiment !
On en fait le tour, admirant chaque statue ...
... puis on plonge, tout près de là, dans ce temple du shopping que sont les Galeries Lafayettes ...
On y vient pour les choses qu'on y vend, certes, mais surtout, en ce qui me concerne, pour l'architecture de la boutique.
Il y a un stand Elie Saab, en plus, ce qui n'est pas pour déplaire à Anne dont la fille ne jure en ce moment que par ce couturier ! ;o)
Moi, je veux voir l'exposition consacrée aux croquis de Pierre Hermé ...
C'est petit, vite vu ...
... mais diablement ... non, infiniment ... appétissant !
Les deux dames, elles, sont toutes émoustillées par ...
... le rayon des chaussures ...
J'aime bien cet "avant-après"-là !
On fait un arrêt au rayon des thés Kusmi ... On renifle tout, Anne manque de nous faire mettre en prison en piquant des gobelets de démonstration ... ;o)))))
Et puis on monte tout en haut pour découvrir ...
... sur la terrasse ...
... une très belle vue ...
... sur les toits de Paris !
Un très joli spectacle complètement gratuit !
Regardez ça !
De retour à la maison, pendant qu'Anne déballe ses deux énormes valises, je prépare une vraie quiche lorraine. Il faut bien faire goûter à Anne les bonnes choses de notre pays ... En même temps, on ne va pas passer notre temps dans la cuisine !
Soirée spectacle pour terminer ! ;o))) Il est très tard. Largement le moment d'aller se coucher ! Bonne nuit !
Mardi 1er Mai ... Nous partons de très bonne heure pour une croisière fluviale sue la Seine et le Canal Saint-Martin ... À 8h00, nous voilà donc dans le métro, en direction du Musée d'Orsay d'où démarrera le périple ! Je me demande comment Anne fait pour survivre ... en ayant dormi aussi peu ! ;o)
Notez au passage les belles céramiques qui encadrent les panneaux publicitaires du métro.
Des survivantes du fameux décor "Nord-Sud" !
On descend à Solférino ...
Notez encore les initiales N/S enchevêtrées ...
... et les vieilles céramiques ...
... que je photographie sans relâche pour en garder un souvenir avant qu'elles ne disparaissent ... Le métro est en pleine restructuration, en ce moment !
Comme on a quelques minutes avant l'embarquement, je fais admirer à mes copines la Légion d'Honneur, bel édifice voisin du Musée d'Orsay ...
... et puis bien sûr le musée en lui-même, fermé en ce 1er mai ... cette ancienne gare de la ligne Paris-Orléans dû fermer lorsque les trains devinrent électriques. Il n'y avait plus assez de place dans la gare pour qu'ils freinent correctement avant de s'arrêter, paraît-il ...
Après plusieurs années d'errance, il fut décidé qu'on en ferait un musée ... Une continuité du Louvre, en fait ... qui abriterait des oeuvres de 1848 à 1914 ...
Peut-il y avoir plus bel écrin pour les collections impressionnistes ?
Nous reviendrons ensemble visiter l'intérieur. Je ne vous ai jamais montré, je crois ... Mais ce sera pour la prochaine fois ! ;o) En attendant, saluez ce beau rhinocéros qui fut pendant toute mon enfance dans un tout petit square de la Porte de Saint-Cloud ... et sur lequel nous grimpions allègrement, sans nous douter une seule minute qu'il pourrait un jour garder l'entrée d'un des plus beaux musées du Monde ! ;o)
Ce rhinocéros, je l'adore !
Bon, approchons-nous du quai ou ne monterons jamais dans le bateau ... Vous savez que beaucoup de gens vivent sur la Seine, de nos jours.
Leurs péniches amarrées aux quais sont parfois de vrais petits bijoux ... ;o)
Allez, en avant ! Le temps est encore mitigé mais cela devrait s'arranger.
Le bateau file vers le Louvre. La balade devrait être belle.
On laisse la gare d'Orsay sur notre droite ...
Et le bateau glisse, pas trop vite pour que l'on ait le temps de bien tout voir, le long des quais ...
Commence un vrai diaporama de tous les monuments de Paris ...
Je ne vous détaillerai pas tout et vous laisse naviguer avec nous en silence ... Ne dirait-on pas ton ravissant dépliant, Anne ? ;o)
Je reprends la parole pour l'arrivée sur le canal Saint-Martin ... Avec ses 4,450 km de long, il fut construit pour amener de l'eau potable dans Paris. Il possède neuf écluses et deux ponts tournants et relie le bassin de la Villette au Port de l'Arsenal ...
Nous voici donc à la première écluse ... Tout le monde observe la manoeuvre. J'ai toujours été fascinée par les écluses !
Là, c'est le Port de l'Arsenal, au pied de la Bastille ...
Sur votre droite, le grand bâtiment de l'Opéra Bastille, que j'allais qualifier de "nouveau" mais qui a quand même déjà 23 ans, à force d'être nouveau ! ;o)
Libertas ... Sous la Bastille, ça sonne bien, non ?
La, c'est la Lisa Bella ... Pétillante !
Moins pétillant mais rutilant, le Génie de la Liberté, brisant ses chaînes et semant la lumière, en route vers la Liberté, perché tout en haut de la colonne de Juillet, élevée puis inaugurée en 1840 pour commémorer les Trois Glorieuses, ces journées des 26,27 et 28 Juillet 1830 où une véritable révolution républicaine fit fuir Charles X et sa famille ...
Ah, il nous faut traverser la place de la Bastille. Le canal s'enfonce sous une grande voûte de pierre ... Prenez garde à vos têtes et pliez-vous en deux si vous êtes sur le pont supérieur du bateau.
Continuons à naviguer au fil de l'eau et des écluses ... Un petit aparté à ce niveau de la promenade ... Si vous voulez faire notre promenade, allez réserver sur le site de Canauxrama. Je fais là une publicité tout à fait gratuite, ayant payé mes billets et n'ayant pas essayé d'obtenir de passe-droit d'aucune sorte. Mais le personnel est gentil, les explications tout au long du parcours sont intéressante ... Bref, un beau moment de plaisir et de culture ... Tout ce que j'aime ... La prochaine fois, j'essaierai la croisière sur la Marne ... Une journée au pays des Guinguettes ... Ce devrait être sympa, non ?
Bon, nous, nous restons sur le Canal Saint-Martin ... Nous passons ici les écluses du Temple.
Sur la passerelle des douanes, une femme peint ...
Le Quai de Jemmapes fait face au quai de Valmy ... Il y a des tas de bistrots sympa sur ces quais. Je connais celui-ci, j'y ai déjà -très bien- déjeuné !
C'est amusant de faire cette promenade depuis le canal-même ... On voit les choses différemment. D'habitude, nous sommes sur les berges. C'est très joli aussi, notez bien !
Il paraît que 2012 a vu les gardiens des écluses des canaux parisiens disparaître ... Triste nouvelle ... Espérons que l'on ne détruira pas aussi ces petites maisons ...
Passer sous les ponts a son charme ...
On se croirait dans un film ...
C'est que le canal Saint-Martin a été très représenté au cinéma. Tiens, faisons un petit intermède et sortons ces deux brioches achetées hier chez Aki-boulangerie. Thé matcha et pâte d'azuki. Un délice !
Ah, nous voilà au niveau du pont tournant de la rue Dieu.
Tout de suite après, c'est celui de la Grange aux Belles ..
Puisque l'on doit attendre le passage d'une autre péniche en sens inverse, je vous invite à regarder les stands de vente de muguet qui fleurissent sur les berges du canal en ce matin du 1er mai ...
En scrutant alentour, j'aperçois un amusant spectacle ! Ah, il y a toute une vie sur les toits de Paris ...
Nous voici pas loin de l'écluse des Récollets ... Pas loin non plus du fameux Hôtel du Nord ...
... qui n'est pas, comme on pourrait le penser ici un hôtel de passe ...
... mais bien celui de Marcel Carné, d'Arletty et Louis Jouvet ... Atmosphère, Atmosphère ... C'était ici ... ou presque ... puisque la quasi-intégralité du film fut tournée en studio, tâchant de recréer au mieux l'"atmosphère", justement, de ce vieux quartier de Paris.
Juste avant l'écluse ...
... un petit chien marrant se promène ...
Voici enfin le bassin des Récollets. C'est un de mes endroits favoris à Paris, figurez-vous.
Le canal s'élargit et offre une surface calme, presque à fleur de quai ... Superbe ... Je crois d'ailleurs que c'est ici même qu'Amélie Poulain vient faire ses ricochets, non ?
J'aime bien aussi les trois boutiques "Antoine et Lili". Surtout la jaune, à l'angle, qui propose des objets décoratifs toujours originaux et ravissants.
Il reste peu de bâtiments rappelant le caractère industriel du quartier. Heureusement, certains ont été conservés intacts ...
Tanneries, fabriques de papier (cf photo précédente), faïenceries et cristalleries étaient installées ici en nombre, au XIXème siècle. Il ne subsiste qu'une cristallerie, la cristallerie Schweitzer, qui répare et redonne une seconde vie à tous les beaux cristaux abîmés.
Tiens, encore un petit chien rigolo !
Continuons la promenade au fil de l'eau.
Oups, frêle esquif à babord ! ;o)))
... et métro droit devant !
Sur votre droite, vous allez pouvoir découvrir un autre bâtiment industriel qui date de 1922. Il abritait le magasin de matériaux de construction Point P. Aujourd'hui, il accueille "Point Ephémère", Centre de dynamiques artistiques dont le but est de proposer à des artistes un lieu et de bonnes conditions pour travailler et de présenter leurs créations à un large public ...
Une belle initiative.
Nous arrivons vers le terme de notre petite croisière ...
C'était bien joli, non ?
Nous sommes arrivés dans le bassin de la Villette. Vous avez vu la jolie rotonde ? Ce fut en son temps, soit entre 1788 et 1791, le bureau du receveur et des contrôleurs de l'octroi. Elle abritait aussi un corps de garde de cavaliers dont le rôle était de surveiller les entrepôts et le chemin de ronde du mur des fermiers généraux. Ce dernier fut l'une des enceintes de Paris. Construit juste avant la Révolution, il permettait non de repousser d'éventuelles invasions mais de percevoir un impôt sur les marchandises qui entraient dans Paris ...
Les cinémas MK2 ont investi les lieux ... Ici, dans d'anciens entrepôts sur le Quai de la Loire ...
Là, en face, sur le Quai de la Seine ...
... ce bâtiment qui appartenait à la Mairie de Paris devait devenir un Musée des Arts Ludiques ... Le projet serait-il tombé à l'eau ?
Le bassin de La Villette fut inauguré en 1808 par Napoléon Ier. C'était à l'époque un lieu à la mode dédié aux amusements en tout genre. Cabotage, pêche, promenade, il faisait bon être ici ...
Dès 1820, lorsque les canaux Saint-Martin et Saint-Denis furent percés, le site s'industrialisa. Encore plus quand arrivèrent le marché aux bestiaux et les abattoirs à la Villette ...
Voici l'entrée du Canal Saint-Denis ...
Et voilà où nous débarquons du bateau. Merci encore à notre guide pour ces intéressantes et souvent amusantes explications ! Nous savons tout des double-écluses, maintenant !
Je vais vous faire traverser rapidement les jardins de la Villette, la visite complète, ce sera pour une autre fois ! Nous passerons devant les pavillons des anciens abattoirs ...
... pour rejoindre la grande esplanade, devant la Cité de la Musique ...
Je trouve au passage les lions de la fontaine très élégants ...

À côté de la Cité de la Musique, la Halle aux Bœufs, la plus grande des trois halles de vente aux bestiaux en place en 1867, à l'ouverture du Marché et des Abattoirs Généraux.
Nous voilà arrivés Porte de Pantin où, avant de reprendre un bus vers le centre de Paris, nous allons initier Anne à la tradition du déjeuner sur le pouce à la terrasse d'une brasserie parisienne.
Et comme je le lui redirai quelques jours plus tard, pour voir Paris comme un Parisien, il ne faut pas aller s'attabler aux Deux Magots ou au Café de Flore. C'est farci de touristes, hors de prix et finalement plus parisien du tout ! ;o)
Un 1er mai à l'Horloge, Porte de Pantin, vous serez tranquille pour vous attabler en terrasse...
(OK, en surveillant votre sac à main ou votre appareil numérique, n'est-ce pas, Anne ? ;o)) ) ...
... et bavarder de tout et de rien, par exemple des différences entre la vie à Paris et la vie à Québec, autour d'un vrai croque-madame ...
... ou d'une délicieuse andouillette-frites !
Alors les touristes, ça vous plaît, Paris ? ;o)
Pour retourner vers le quartier du Marais, le bus n°75 est parfait ... Et puis, par chance, il passe devant des coins bien sympathiques ... Le parc des Buttes Chaumont, par exemple ...
Ce merveilleux jardin fut inauguré en 1867 à l'occasion de l'Exposition Universelle. Lieu d'implantation du gibet puis carrière de gypse de la Révolution à 1860, le terrain resta inexploité quelques années. C'est Napoléon III qui décida d'y créer un parc.
Très vallonné ...
... le jardin est aménagé avec des grottes et des cascades ...
... et puis aussi une folie en forme de temple gréco-romain, perchée en haut d'un promontoire qui surplombe le parc ... et Paris ...
On y accède par un pont suspendu ...
... qui plaira aux aventuriers ...
La vue depuis là-haut est imprenable !
Les pelouses sont libres d'accès ...
Libres pour tous ! ;o)
Il y a des marronniers en fleurs ...
... et des parterres de toute beauté, en cette saison !
Il est un peu tôt pour regarder Guignol se livrer à ses facéties habituelles ...
Mais il y a pour patienter des poneys ...
Pour les plus grands, il y a des endroits où se sustenter ...
... de quoi se reposer, aussi, quand le besoin s'en fait sentir ...
... parce que ça grimpe, par ici ! ;o)
Même le gardien a été chouchouté ! Sa guérite n'est-elle croquignolette ? ;o)
En tout cas, le parc des Buttes Chaumont est l'endroit où venir se faire plaisir ... On y fait de délicieux Déjeuners sur l'Herbe, semble-t-il ... ;o)
La sortie du parc se fait devant la mairie du XIXème ... On reprend le 75 ...
... pour en redescendre quelques minutes plus tard devant l'hôpital Saint-Louis ... Je vous y ai déjà traînés mais je veux absolument montrer à Anne et à Rachel comment étaient conçus les hôpitaux autrefois à Paris.
Construit sous Henri IV, il est alors hors de Paris, au milieu des champs.
On a du mal à imaginer ça aujourd'hui ... C'est alors un hôpital intermittent, ouvert uniquement en période d'épidémies ... Il ne deviendra hôpital permanent qu'en 1773.
Dommage, le 1er mai, le fameux quadrilatère, conçu sur le même modèle que la place des Vosges, est fermé. Mais bon, Anne et Rachel peuvent le voir quand même ... à travers les grilles ... ;o)
C'est à l'hôpital Saint-Louis que fut dite la messe funèbre de Henri IV, lorsqu'il mourut sous les coups de poignard de Ravaillac ...
On regrimpe dans le bus (merci Paul de nous avoir fait faire ces pass Navigo pour la semaine !) ... Une jolie façade en passant ...
On s'arrête vers l'Hôtel de Ville ... On passe devant le Café de la Gare, qui vit commencer Coluche, Patrick Dewaere, Miou Miou, Gérard Lanvin...
... et puis devant Beaubourg, ...
... qui consacre une grosse exposition à Matisse ... Anne doit tout voir de Paris, pas facile de garder une bonne cohérence en disposant seulement d'une dizaine de jours ... Mais on y travaille ! ;o)))
Pareil, le musée est fermé, le Ier mai. Mais bon, on n'allait pas rester cloîtrées à la maison alors on assume le sentiment de frustration engendré par l'impossibilité de s'engouffrer dans le tube transparent pour grimper au dernier étage de l'édifice ... Quand je te dis qu'il faudra revenir vite, Anne !
Heureusement que Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely animent l'endroit avec leur superbe fontaine Stravinsky !
Le mélange des genres est saisissant, dans ce quartier.
C'est pour ça que je l'aime tant !
En tout cas, nos touristes auront bientôt des courbatures dans les mollets ... et dans le cou ! ;o)
Non Tom, on ne se moque pas ! ;o)))
Ne loupez pas le "Grand Assistant" de Max Ernst, rue Rambuteau. Elle est placée tellement haut, cette statue, qu'on la manquerait facilement ...
Voilà un film que j'irai voir, c'est sûr ... Le livre de Kerouac est un de mes favoris et le film est en sélection officielle à Cannes, en plus ...
Allons, que diriez-vous d'un des délicieux nectars de fruits d'Alain Milliat dans le jardin d'hiver du salon de thé "Le Dôme du Marais", dans la rue des Francs-Bourgeois. Le personnel est avenant et l'endroit est joli !
À la sortie, on passe forcément dans la rue des Rosiers, autre endroit à voir dans Paris ...
On s'arrête chez Florence Kahn et Rachel achète pour le lendemain matin une challah ... J'adore cette idée !
Elle est pleine de bonnes idées, cette Rachel !
On ne se lasse pas du Marais ...
Et puis pour ceux qui aiment le monde, c'est vraiment THE PLACE TO BE le dimanche ... ;o)
Il y a quand même plus calme que l'As du Falafel ...
... et globalement, il y a pas mal de jolies choses à voir !
Le patrimoine commence à être mieux conservé ...
... et c'est tant mieux !
Après le croque-monsieur de midi, on mangerait bien une part de gâteau au Loir dans la Théière mais ce soir, nous sommes invités chez Juliette ...
Alors j'interdis tout bonnement à mes cops et fiston d'avaler quoique ce soit !
... même si la tentation est partout ! ;o)
Nous avons rendez-vous à 19h30, ce qui nous laisse le temps d'arpenter les petites rues du quartier ...
Anne est toujours vaillante ... Je n'arrive pas à l'épuiser ! ;o)
Mais je crois qu'elle commence à aimer Paris et ça me ravit ! ;o)
Les bâtiments l'impressionnent et je la saoule avec mon Histoire de France. Mais Paris est une ville d'histoire, que nul ne pourra vraiment comprendre sans savoir ce qu'elle fut avant ...
Paris, c'est ça, aussi. De la gaité, de la couleur ... Des rues vivantes et pétillantes, des spectacles partout ... Ces patineurs parisiens nous font un très joli show ...
La tour Saint-Jacques se dégage dans un ciel bleu superbe ...
On se pose un peu, pas dans l'herbe parce que ces dames ont peur que ça leur salisse les fonds de culottes ! ;o)
La base du monument est entourée d'un banc de pierre. Va pour le banc de pierre ... En espérant que ni Saint-Jacques ...
... ni cette jolie sirène ... ne décideront de quitter leur socle pour tomber sur nos têtes ... En même temps, il y a tellement de temps qu'ils sont ici que ce serait bien le diable ... Mais justement, le diable ... ;o)
Allez, une petite demi-heure encore avant notre rendez-vous. On se remet en route ... Toujours pas de plaintes parmi mes troupes. Fabuleux ! ;o)
L'Hôtel de Ville baigne dans une jolie lumière de fin d'après-midi ...
En face, le pont d'Arcole ...
... que j'ai toujours trouvé très beau.
Les quais de l'Île Saint-Louis sont encore très occupés par les lézards du 1er mai ...
Les quais lorsque le soleil baisse, c'est toujours magique ...
Des bouquinistes ont déjà fermé ...
D'autres resteront ouverts un peu plus longtemps, pour le plus grand plaisir de notre Québécoise qui découvre "en vrai" ce que je lui montre sur mon blog depuis des années.
Quant à moi, j'ai repéré quelques vieilles cartes d'école que je verrais bien accrochées sur les murs de ma maison ... Enfin, s'il restait de la place ! ;o)))
Mais il est temps de quitter les quais ... Le café Louis-Philippe me sert de repère ...
Toujours ce joli resto, installé dans une ancienne boulangerie, que je vous montre à chaque fois que je passe devant ! ;o)
... et la mignonne rue des Barres.
Les deux très, très vieilles maisons de la rue François Miron, que je ne vous présente plus non plus ...
... et le meilleur restaurant du quartier, que je ne vous présente plus non plus ! ;o))))
On l'appellera "Chez Juliette" ! ;o) Une fois les présentations faites (Que j'avais hâte de présenter cette famille adorable à mes amies Anne et Rachel !), Daniel nous propose pour commencer la soirée en beauté un superbe mojito ! Inutile de dire que nous y succombons tous ! Quant aux petites choses qui débuteront le repas, je ne vous dis que ça ... FA-BU-LEUX ! Je ne détaillerai rien ici, pour laisser à Juliette le soin de la faire sur son blog.
Enfin, si elle arrive à ne pas être dégoûtée de la blogosphère par un être moche et malfaisant qui rôde -en se croyant anonyme, quel courage !- sur nos blogs depuis quelques mois ... une petite frange de la blogosphère se conduit étrangement, parfois ... On poignarde certains après les avoir fayotté et qui en fayotte d'autres après avoir colporté des histoires pas très chouettes sur leur compte ... Que dis-je, pas très chouettes ... Oups faut que je m'arrête parce que sinon, je vais balancer le nom ... et je m'en voudrais de marcher dans la même fange que cette bête-là ! ;o)))
Revenons-en donc à notre soirée, qui a divinement commencé, et mettons-nous à table ...
Enfin, si on arrive à se lever. Le mojito a fait son effet, on dirait ! ;o) Heureusement, nous rentrerons à Boulogne en métro ! ;o)))
Figurez-vous qu'arrive sur la table une pintade farcie aux cèpes et au Saint-Félicien ... Un truc juste ... parfait ?
Par chance, la recette est sur son blog. Attendez, je vous mets le lien ... C'est par ici ! Et puis je vous le répète, en plus d'être un être adorable, Juliette est une vraie belle cuisinière.
Fin du repas avec un très agréable plateau de desserts ! Un très beau gâteau au chocolat, des verrines de fraises et framboises et des petits financiers excellents ... Du bon vin pour arroser tout cela ... Merci le métro, nous pouvons picoler ce soir ! ;o)
Merci aussi à toi, Juliette, d'avoir un jour pris l'initiative de venir visiter le marché Forville en notre compagnie ... Ce fut le début d'excellents moments, en souhaitant qu'il y en ait encore plein d'autres ! Alors à très vite, chez nous cette fois-ci, et dans pas longtemps du tout ! ;o)))
Mercredi 2 Mai ... Il pleut, il mouille mais pas grave ... Direction Montmartre ... 9 heures ... It's P'tit déj' time ! ;o)))
On fait léger mais très bon. Et puis on saute dans le métro. Il est fun, maintenant, le métro parisien !
On en ressort un peu plus tard à la station Anvers ... Il ne pleut plus mais ça ne va pas durer ! ;o)
Après avoir manqué nous faire écraser sur la piste cyclable ...
... on s'engage dans la rue de Steinkerque ...
Première photo-souvenir devant le Sacré-Cœur ...
On tourne à droite dans la rue Saint-Pierre ...
... pour se retrouver peu après devant la Halle Saint-Pierre, un ancien marché édifié en 1868, devenu maintenant Musée d'Art Naïf.
Quelques singes font des acrobaties sur la façade de la Halle ...
Le Marché Saint-Pierre, ça vous dit bien quelque-chose, même si vous n'êtes pas parisien ? Au départ juste le nom d'un magasin de tissu (un immense magasin de tissus, devrais-je dire, où l'on trouve de tout sur 6 niveaux ...), ...
... c'est devenu par extension le nom générique de tout ce quartier au pied du Sacré-Coeur, quartier entièrement dédié au monde de la couture.
Moi, mon magasin préféré, ce sont les tissus Reine ...
On y trouve les plus jolies pièces et les petits mannequins qui ressemblent à des Barbies géantes sont juste adorables.
Il est temps d'entamer la grimpette vers le Sacré Cœur ...
C'est que ce n'est pas de tout repos, une promenade à Montmartre ! ;o)
Le long de l'escalier, l'œil d'Anne est attiré par plein de petites terrasses ...
... et d'amusants jardinets.
À ce niveau du billet, l'appareil de notre copine vient de rendre l'âme et me voilà en charge de prendre les photos. Grosse pression, donc ... Heureusement, ce ne sont pas les jolies choses qui manquent, par ici. Le reportage devrait pouvoir se faire correctement ! ;o)
Nous sommes en haut des escaliers et la petite place sur laquelle on débouche est ravissante.
De belles terrasses attendent les clients. Malheureusement, avec ce temps de cochon, on n'est pas très enclin à prendre place dehors !
On pourrait continuer avec les escaliers mais il est un coin que j'aime bien, un peu plus haut dans la rue Paul Albert ...
Oui, il y a en haut de cette rue une vieille maison campagnarde.
Elle aime particulièrement les petits coins de campagne, Anne ... Cette maison devrait bien lui plaire ...
Il y a d'autres escaliers, ceux du passage Cottin, particulièrement pentus ... Lorsqu'il fait beau, on a de là une vue fabuleuse sur Paris.
Là, le ciel est un brin bouché, je vous le concède ...
... mais c'est quand même bien joli, non ?
Plus loin dans la rue du Chevalier de la Barre, non sans avoir encore grimpé quelques marches, on bute contre l'arrière, très imposant, de la basilique du Sacré-Cœur ...
Quand il fait beau, la balade est vraiment chouette. Mais bon, sous la pluie fine, ça a son charme aussi, finalement ...
Le bâtiment sur votre droite, c'est le Carmel de Montmartre. Fondé en 1928, il abrite encore une vingtaine de Carmélites ...
Derrière cette porte, c'est le prieuré Saint-Benoît et ses sœurs, des Bénédictines, donc, cette fois ...
Encore un peu plus loin dans la même rue, on quitte le tranquillité des prieurés pour plonger dans la vague grouillante des touristes ... C'est que Montmartre est un incontournable, lors d'une visite à Paris !
Pour qui aime les bains de foule, c'est idéal ... Pour les autres, levez la tête et regardez en l'air ... Statuettes ...
... et belles enseignes ...
... sont légion !
Et puis de divines odeurs commencent à nous donner faim !
Paul et Anne reluquent cette poêlée géante de saucisses et oignons fondus ... C'est vrai que ça sent bon mais Rachel a d'autres projets pour nous ! ;o)
Mangerons-nous au Petit Creux ?
... ou bien chez Tartempion (ex-cabaret, ainsi renommé à la suite d'un divorce conflictuel, de la chanteuse Patachou et dans lequel débutèrent Jacques Brel et Georges Brassens) ?
Non, nous continuerons un peu notre déambulation humide ...
... sans nous arrêter au Cabaret de la Bohème ... qui fut pourtant très ... et très bien ... fréquenté ! Suzanne Valadon, Henri Laurens, Vlaminck, Derain, Picasso, Max Jacob, Erik Satie ou encore Modigliani en furent de bons clients ...
Nous approchons du domaine des peintres Montmartrois ...
Je découvre sur un mur une plaque à la mémoire d'Anatole ... Il était depuis 1953 le garde-champêtre de la commune libre de Montmartre quand j'étais petite. Il était un client de la pharmacie de ma maman ...
En parlant de commune libre, en voilà un signe ... Une plaque sur la façade du restaurant "À La Mère Catherine" ... Son propriétaire au début du XXème siècle, dit le père Labille, fut le second maire de Montmartre ...
Voici la façade telle qu'elle était en 1940, pendant l'occupation allemande (photo trouvée sur Wikimedia Commons) ...
... et voici comment elle est aujourd'hui !
Les clients ont changé mais pas trop l'apparence ...
Nous voici donc sur la place du Tertre ...
Le paradis des artistes-peintres ...
Il y en a pour tous les goûts ...
Le truc spécifique à la place du Tertre, c'est de faire votre portrait en quelques minutes. Ils sont plutôt bons, à ce jeu-là ...
La caricature est une autre de leur spécialité.
Anne va en faire les frais ... Enlevée sauvagement par Paul et Rachel, elle va être livrée sans ménagements ...
... à un caricaturiste qui aura, le pauvre, bien du mal à immortaliser le personnage tant ce personnage remue et grogne ! ;o))) Les témoins de cet enlèvement rient de bon coœur en suivant la scène ! ;o)
Et voilà le résultat ! Enfin, Anne, comment aurait-on pu te laisser repartir de Montmartre sans un souvenir pareil ? Et même si tu ne l'as pas prise à Paris, sache que nous garderons ce croquis dans un coin de nos armoires, au cas où, un jour, un de tes descendants viendrait nous le réclamer ! ;o)))
On aurait peut-être dû te faire écrire un poème par ce monsieur à la fière allure !
Voilà, il est plus que temps de vous emmener déjeuner ... Notez au passage cette vieille plaque qui vous engage à vous déplacer lentement dans la rue Norvins ... pour ne pas écraser de petits poulbots ... Connaissez-vous les poulbots de Francisque Poulbot ? Cet illustrateur Montmartrois dessinait au début du siècle derniers des gamins des rues, appelés alors "titis" parisiens ... De fil en aiguille, on se mit à les appeler "poulbots" !
Voici des versions modernes de ce "poulbot" montmartois ...
C'est justement dans la rue Poulbot que nous allons déjeuner ...
Dans le restaurant "Le Poulbot", en fait ... Rachel y est déjà venue et avait apprécié le cadre ancien et intimiste.
Les murs sont tapissés d'illustrations de Francisque Poulbot ...
Je les trouve ravissantes. Savez-vous que ce monsieur, très impliqué dans la vie de la commune avait créé un dispensaire pour les enfants nécessiteux de Montmartre ?
Dans ce micro-restaurant, Anne peut s'essayer à quelques plats bien français ...
Une très bonne soupe à l'oignon ...
Un honorable bœuf bourguignon ... peu de viande mais la sauce était bonne ! ;o)
... et une excellente crème caramel ! Avec un pichet de vin rouge pour réchauffer corps et âmes, voilà un bon déjeuner dans un cadre fort sympathique !
Alors quand on ressort et que le crachin continue, nous, on est bien ! ;o)
Oups, quelques dessinateurs essaient de coincer à nouveau notre Québécoise ! ;o)
Je l'entraîne plutôt dans la très belle et très ancienne église Saint-Pierre de Montmartre, qui est quand même bien plus élégante que ce gros chou à la crème pompeux qu'est le Sacré-Cœur ! ;o)
La porte d'entrée est déjà impressionnante ...
Consacrée en 1147, Saint-Pierre de Montmartre est l'une des plus vieilles églises de Paris. Elle est le seul vestige de l'abbaye royale de Montmartre, une abbaye de bénédictines fondée par Adélaïde de Savoie, femme de Louis VI le Gros.
À la Révolution, l'abbaye est détruite et sa dernière abbesse, Marie-Louise de Montmorency-Laval, guillotinée ... L'église est saccagée et devient le Temple de la Raison ... En 1814, elle est occupée par les troupes russes. Restaurée entre 1899 et 1905, elle retrouve sa vocation religieuse en 1908.
Une belle série de vitraux de Max Ingrand (1953) éclaire joliment l'église.
Quant à l'autel en cuivre émaillé, il est signé Jean-Paul Froidevaux et date de 1977.
On ressort dans la rue ...
On avait perdu Paulo ... On le retrouve planté devant le Petit Creux ...
Ben oui, il avait encore faim ... Et il avale une excellente crêpe ... j'ai goûté, je peux le dire ... à la banane et au vrai chocolat fondu !
Paul n'est pas le seul à avoir encore faim ! ;o)))
On quitte la place du Tertre ...
... et ses démonstrations graphiques ! ;o)
Et même s'il pleut, suivez-moi ! ;o)))
Profitez sans complexes de ces paysages époustouflants.
Et prenez du plaisir, surtout ! ;o)
Entrons maintenant dans ce petit square, pour rencontrer enfin le fameux Chevalier de la Barre ...
De son vrai nom Jean-François Lefebvre, ce jeune garçon de 19 ans fut supplicié en 1765 pour avoir refusé d'ôter son chapeau lors du passage d'un cortège religieux ...
Voltaire en fit un symbole de l'obscurantisme ... Inscrite au pied du jeune homme, cette petite phrase ... La plus remarquable (des Lois) est la Tolérance Universelle ...
Alors, ça vous plaît ? Nous voici revenus sur l'esplanade de la basilique.
On va commencer à redescendre, je crois ...
Quoique ... Un aller-retour en funiculaire plairait sans doute à mes copines ...
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Nous voilà embarqués dans cet engin, descendant puis grimpant à nouveau cette rue Foyatier en évitant les terribles escaliers ! ;o)
Le temps passe inexorablement. Nous filons à l'angle de la rue Norvins et de la rue des Saules, pour commencer la deuxième partie de notre périple montmartrois.
On est vraiment dans un village, ce qui nous rappelle que Montmartre en fut un avant d'être annexé à Paris en 1860 ...
On croise la rue Saint-Rustique ... Rustique, Denis et Eleuthère y perdirent la tête ... Au sens propre du terme puisqu'ils furent décapités par des soldats romains, vous vous souvenez ? Pas très marrant, tout ça ...
Nous nous attacherons plus, pour cette promenade, à la présence du restaurant "La Bonne Franquette" ...
Autrefois appelé "Aux Billards en Bois", il attira Sisley, Toulouse Lautrec, Renoir ou encore Van Gogh, dont on dit qu'il en représenta les jardins ombragés dans son tableau "La Guinguette" ...
À l'angle de la rue Cortot, une très belle maison couverte de vigne vierge ... Un peu plus loin, dans une vieille maison, le musée de Montmartre ...
J'aime bien photographier les fenêtres ...
De l'autre côté, c'est la rue de l'Abreuvoir que nous nous apprêtons à descendre ... Maurice Utrillo peignit cette mignonne maison rose ...
Quelle jolie rue !
N'hésitez pas à vous retourner souvent pour regarder derrière vous ... On a parfois de très bonnes surprises ...
Là, c'est la place Dalida ... Non, je vous le confirme, Paul n'a pas changé ! Ou peut-être se croit-il encore à Dijon devant la petite chouette porte-bonheur ? Mais enfin Paul, Dalida n'était pas une chouette ! ;o)
Va plutôt t'asseoir sur un banc, histoire de te reposer un
peu ! ;o) Pendant ce temps, nous irons faire une incursion dans la jolie ...
... Allée des Brouillards. Vous connaissez sans doute
l'Allée des Brouillards. Elle fut chantée par Claude Nougaro, qui la
connaissait bien ...
Et voici le château des Brouillards, une "folie", comme on appelait alors ces belles demeures, construite en 1772 sur un terrain occupé auparavant par une ferme, un moulin puis un bal champêtre baptisé les "Berceaux verts" ... Montmartre était encore à la campagne, à cette époque-là. Le château eut quelques hôtes célèbres, dont le poète Gérard de Nerval qui chanta les louanges de ce lieu d'exception dans "Promenades et souvenirs", un ensemble de récits qui parurent dans l'"Illustration", entre 1854 et 1855 ... En voici un joli extrait ...
"Ce qui me séduisait dans ce petit espace abrité par les grands arbres du Château des Brouillards, c'était d'abord ce reste de vignoble lié au souvenir de Saint-Denis, qui, au point de vue des philosophes, était peut-être le second Bacchus, Dionusisz, et qui a eu trois corps dont l'un a été enterré à Montmartre, le second à Ratisbonne et le troisième à Corinthe. C'était ensuite le voisinage de l'abreuvoir, qui, le soir, s'anime du spectacle de chevaux et de chiens que l'on y baigne, et d'une fontaine construite dans le goût antique, où les laveuses causent et chantent comme dans un des premiers chapitres de Werther. Avec un bas-relief consacré à Diane et peut-être deux figures de naïades sculptées en demi-bosse, on obtiendrait, à l'ombre des vieux tilleuls qui se penchent sur le monument, un admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures, et qui rappellerait certains points d'étude de la campagne romaine. Au-dessus se dessine et serpente la rue des Brouillards, qui descend vers le chemin des Bœufs, puis le jardin du restaurant Gaucher, avec ses kiosques, ses lanternes et ses statues peintes... La plaine Saint-Denis a des lignes admirables, bornées par les coteaux de Saint-Ouen et de Montmorency, avec des reflets de soleil ou des nuages qui varient à chaque heure du jour. A droite est une rangée de maisons, la plupart fermées pour cause de craquements dans les murs. C'est ce qui assure la solitude relative de ce site : car les chevaux et les bœufs qui passent, et même les laveuses, ne troublent pas les méditations d'un sage, et même s'y associent."
Autour de 1850, les communs du châteaux furent rasés et on construisit à leur place une rangée de pavillons de trois étages. On peut encore les voir aujourd'hui, bien cachés derrière leurs grilles, de l'autre côté de l'Allée des Brouillards ... Auguste Renoir y vécut. Son fils Jean, le cinéaste, y naquit ... Une plaque rappelle que le comédien Jean-Pierre Aumont y résida quelques années lui aussi ...
En poursuivant notre route dans la rue Girardon ...
... on arrive très vite sur la place Marcel Aymé ... ainsi nommée parce que l'auteur du célèbre Passe-Muraille vécut ici ... Jean Marais lui dédia une sculpture représentant son héros "Garou-Garou"...
À l'angle de la rue Lepic, voici le célèbre Moulin de la Galette ... L'un des deux seuls rescapés des trente moulins qui couvraient le sommet de la Butte Montmartre au XIXème siècle ...
J'aime beaucoup cet immeuble, situé tout contre le moulin ...
Prenons face à nous la rue d'Orchamps ... Anne veut absolument passer devant la maison de Dalida ... Superbe bâtisse restaurée il y a peu ... C'est ici que la chanteuse termina sa vie, assez tragiquement !
Un peu plus bas, une petite maison, marrante avec sa tourelle pointue ! ...
Il y a plein de ces jolies maisonnettes dans le quartier.
En arrivant sur la ravissante place à l'angle de la rue Ravignan, on découvre le Bateau Lavoir, un ensemble d'ateliers d'artistes ... C'est ici que Picasso peignit ses derniers tableaux de la période bleue, ses tableaux de la période rose et surtout qu'il créa l'œuvre qui allait inaugurer la vague du cubisme, les fameuses Demoiselles d'Avignon ... Que de célébrités passèrent par ici ... Picasso, bien sûr, mais aussi Modigliani, Matisse, Le Douanier Rousseau, Derain, Braque, Léger, Dufy, Van Dongen, Maurice Denis, Guillaume Apollinaire, le marchand d'art Kahnweiler, Gertrude Stein, Utrillo ... et bien d'autres ...
Le Bateau Lavoir fut détruit par un incendie en 1970 ... Il n'en resta que la façade.
Reconstruit en 1978, il accueille aujourd'hui 25 ateliers d'artistes.
Un quartier d'artistes, vous dis-je ! ;o)
La place Emile Goudeau est une des plus mignonnes places que je connaisse ..
La rue Berthe est très jolie aussi ...
On descend les escaliers qui partent à droite ...
Rue des Trois Frères, à l'angle de la rue Androuet, vous repérerez sans problème l'épicerie Collignon ...
Oui, l'épicier d'Amélie Poulain !
Vous voyez les nains de jardins, sans nul doute un clin d'œil au film ? ;o)
En face, l'atelier-boutique d'une styliste attire l'œil de la copine Anne ...
Toujours en quête d'une jolie robe pour sa fille Christine, dont le bal de graduation approche à grands pas ...
... elle découvre d'intéressants modèles !
Sur la droite, un escalier ... Le Passage des Abbesses ...
Étonnant collage, au passage !
... et un autre, un tableau de Hopper, bien plus sympathique ! ;o)
Situé à l'emplacement d'un ancien cloître (l'abbaye de Montmartre occupait une grande partie du quartier), c'est un endroit protégé, hors du temps et vraiment ravissant ... On y trouve des tas d'herbes médicinales ... Attention, il n'est ouvert qu'en fin d'après-midi ...
Bien, nous voilà rue des Abbesses ... encore elles ! ;o) Devant l'église catholique Saint-Jean l'Évangéliste ... Première église en ciment armé, édifiée entre 1894 et 1904, elle est couverte de grès et de céramiques. Les riverains la détestèrent tout de suite ...
Son décor "orientalisant" de mosaïques vaut assurément le détour ... Et quand il pleut des cordes, comme au moment où nous la visitons, ça fait un bel abri ! ;o)
En face de l'église, le métro Abbesse et sa très belle
entrée Art Nouveau ...
Je me livrerai un de ces jours à un travail approfondi sur
le métro à Paris. C'est une incroyable leçon de styles ...
La place des Abbesses est très attachante, avec un petit
côté provincial que j'aime beaucoup.
Et dans ce square, il y a le mur des "Je t'aime" ...
Il pleut, il mouille encore ... Ce n'est pas une raison pour s'arrêter en si bon chemin. Les journées sont longues, au mois de mai ...
Anne et Rachel découvrent les quartiers "chauds" de Paris !
Il y a là un immeuble dont la façade présente de magnifiques bow windows ...
Nous voilà ensuite devant le Jardin des Plantes et ce monument en hommage à Cuvier ...
... avec son crocodile qui tourne la tête de façon totalement surréaliste ... ;o)
Comme la Mosquée est juste à côté, je suggère à mes compagnons de promenade un vrai bon thé à la menthe ..
... et appréciée, je pense !
Il est temps de rentrer à la maison ...
Délicieux dîner de poutine, avec le fromage apporté par Anne de Québec au péril de sa vie ... ou tout au moins de sa liberté ! Verdict : Excellent ! Soirée de bavardages incessants, on se couche à point d'heure ... Le lever demain matin risque d'être difficile ! ;o)))
Jeudi 3 Mai … Direction le Quartier Latin ... Ce matin, on est à la bourre ... Après nous être couchés à point d'heure hier (on n'avait qu'à ne pas bavarder jusqu'à point d'heure, me direz-vous ...), Rachel a mis le réveil à 7 heures ... J'ai en effet réservé une visite de la Bibliothèque Sainte-Geneviève à 9 heures ce matin ... Nous voilà donc tôt, très tôt, devant la Sorbonne ... Pour une juriste comme Anne, c'est bien de voir la Sorbonne ...
C'est quand même l'une des Universités les plus prestigieuses au Monde !
Je m'arrêterais bien boire un café sur la place mais pas le temps !
La bibliothèque Sainte-Geneviève accepte les visiteurs de 9 heures à 10 heures. Après, il faut laisser la place aux étudiants ... Elle est située tout contre le Panthéon ...
Le bâtiment dans lequel elle se trouve date de 1851. C'est une oeuvre de l'architecte Labrouste, construite au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève.
La bibliothèque tient ses collections d'une des plus importantes abbayes parisiennes, l'Abbaye Sainte-Geneviève de Paris, qui fut fondée en l'an 502 par Clovis et sa femme Clotilde.
La grande salle de lecture est exceptionnelle, avec sa voûte dans laquelle le fer occupe une place de choix, une innovation révolutionnaire ... On est quelques années avant la construction de la Tour Eiffel ...
Elle est impressionnante, cette salle, avec ses grandes tables en bois ...
Ses places numérotées ...
Ses belles lampes vertes en opaline ...
Ses gros radiateurs qui doivent améliorer le confort des étudiants et des chercheurs en hiver ...
Sainte-Geneviève veille ...
À cette heure matinale, la bibliothèque est silencieuse ... Seule la femme de ménage semble glisser sur le parquet ciré ...
Personne ne grimpe encore ces escaliers, qui mènent aux ouvrages rares, sans doute ...
Et des documents, il y en a, ici ... Plus de deux millions qui couvrent tous les domaines du savoir, nous explique le site internet de la bibliothèque ... Seuls 2% sont visibles dans cette salle ...
J'imagine que cet engin qui trône au milieu de la pièce était le monte-charge d'origine ...
Alors Anne, déjà fatiguée ? La journée ne fait pourtant que commencer ! ;o)
Bon, on nous "chasse" ! ;o) Les étudiants font déjà la queue, je reviendrai un jour visiter les autres salles mais le vrai gros morceau de l'affaire, c'est quand même la sublime salle de lecture !
10 heures ... Nous avons rendez-vous avec quelqu'un que j'aime beaucoup et que je veux présenter "en vrai" à Anne. C'est Hélène Picken, de "Chez Becky et Liz", que nous retrouvons sur les marches du Panthéon.
Le Panthéon est un monument de style néo-classique situé place du Panthéon, au bout de la rue Soufflot, dans l'alignement du Jardin du Luxembourg. En 1744, Louis XV, se croyant condamné par une grave maladie, promet de construire une nouvelle église dédiée à Sainte-Geneviève, en lieu et place de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève, alors en ruines. En 1791, à la mort de Mirabeau, alors que l'église n'est pas encore consacrée, on décide d'utiliser le bâtiment de façon laïque pour enterrer les hommes importants de la Nation. Sous le Premier Empire, l'église est rendue au culte, tout en restant une nécropole pour nos Grands Hommes ... Voltaire y reste enterré, ce qui peut faire sourire puisque l'homme était un anticlérical assez radical. On rapporte que Louis XVIII, à qui des courtisans soumettaient le paradoxe, répondit avec humour :"Laissez-le donc, il est bien assez puni d'avoir à entendre la messe tous les jours" ! ;o)) La Monarchie de Juillet reprend l'édifice à l'église et le Panthéon devient le "Temple de la Gloire" ... De 1848 à 1851, il est "Temple de l'Humanité" ... puis redevient église sous le Second Empire, de 1851 à 1870. En 1885, enfin, à la mort de Victor Hugo, le bâtiment est définitivement retiré à l'église. Voilà donc l'explication de la décoration assez hétéroclite du Panthéon, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site consacré au Panthéon de Wikipédia. Il est assez touffu mais intéressant !
Au centre du bâtiment, sous le dôme, le pendule de Foucault qui servit pour la première démonstration publique de la rotation de la Terre en 1851.
Là, c'est le tombeau de Voltaire, Grand homme entre les Grands hommes ...
Le roi Saint-Louis occupe aussi une belle place dans le Panthéon ...
Un ensemble de toiles d'Alexandre Cabanel raconte sa vie ...
L'heure est venue de grimper admirer la vue du haut du monument. J'en connais une qui a un peu le vertige et ne veut surtout pas se retourner dans l'escalier ! ;o)
Il faut dire que l'effet est saisissant ...
Une fois en haut, un très joli panorama s'offre à nous. J'aime beaucoup la vue qu'on a depuis le Panthéon. On est en plein centre de Paris, sur une colline, mais pas aussi haut que sur la Tour Eiffel ou la tour Montparnasse. C'est à mon avis d'ici qu'on a le plus beau panorama sur Paris ...
Au niveau intermédiaire, on se trouve à la hauteur des toits des immeubles ... Et ils sont plutôt chouettes, les immeubles du quartier ...
De tout en haut, on se fait une vraie idée de ce qu'était ce quartier ... Une immense abbaye, celle de Sainte-Geneviève dont je vous parlais tout à l'heure. Ce que vous voyez ici est l'actuel lycée Henri IV, situé dans des bâtiments de l'Abbaye ...
Cette tour est la tour Clovis et était en fait le clocher de l'Abbaye fondée ici-même par Clovis et sa femme Clotilde en 502 ...
Là, sur la petite place, c'est l'église Saint-Étienne-du-Mont ... Une "dépendance", au début, de l'Abbaye, construite (sa construction complète fut longue ... de 1494 à 1624 !) pour accueillir tous les laïcs au service de la-dite abbaye ... pour devenir tout à fait autonome en 1801 ...
Là, c'est Notre-Dame ... Malgré le ciel encore un peu bouché (il se dégagera à partir de midi ...), on aperçoit derrière les tuyaux colorés du Centre Georges Pompidou ...
Ici, c'est la bibliothèque Sainte-Geneviève et derrière, la Sorbonne. Pour poursuivre la visite en hauteur de Paris, il vous faudra venir vous-même et gravir la belle volée de marches. Mais n'hésitez pas. C'est magnifique !
La redescente se fait facilement. Il est l'heure d'aller déjeuner. Hélène ne pourra pas rester très très longtemps avec nous ...
La rue Soufflot vaut le coup d'œil. Ne passez donc pas trop vite devant les jolis immeubles ...
Pour aller déjeuner, nous nous engageons dans la rue Monsieur Le Prince ...
Le menu du jour du Polidor ne plaît pas à ma copine Rachel, qui veut des pâtes ... qu'on ne voit pas sur la carte ! ;o) Et puis on n'y accepte plus les cartes de crédit ... Et puis de toute façon, il a ces temps-ci plutôt mauvaise presse en ce qui concerne sa cuisine. Tant pis, nous garderons en tête l'idée des réunions du fameux collège de 'Pataphysique qui en fit son QG dès 1848 ... sans plus goûter sa cuisine !
Nous échouons donc au "Méchoui du Prince", tout un programme ! ;o) Un menu est affiché à l'entrée, pas bien cher et qui plaît à tout le monde. Ouf !;o)
La salle du fond est très chouette, très orientale, le personnel adorable et la nourriture, tout à fait agréable ! Que ce soit la méchouïa ...
... la pastilla au poulet ...
... le tajine-boulettes ...
... ou le couscous-merguez, servi avec trois belles merguez par personne, des pois chiches et plein de raisins secs très moelleux ...
... tout est bien bon ... et très généreusement servi, dans une vaisselle ravissante, de surcroît ! Une adresse à retenir, donc ...
Après un tel repas et de longues et amusantes discussions ... un état des lieux très subjectif, je vous le concède, de la blogosphère française, qui a "soufflé" Anne plus d'une fois ! ;o)))- ... rien de mieux qu'une petite marche dans les rues du quartier.
Le Quartier Latin est un quartier sobre, "architecturalement" parlant. Sans doute à cause de son passé plutôt religieux ... J'aime bien ...
Toujours pareil, il ne faut pas hésiter à franchir les porches, en attendant parfois qu'un habitant rentre ou sorte d'un de ces immeubles cachés pour profiter d'un digicode déverrouillé ...
Et puis les magasins vont avec l'architecture ...
L'ensemble est très élégant, je trouve ...
Nous laissons Hélène repartir vers son train à la station de métro Odéon ... Et nous remontons vers le théâtre du même nom ...
Très bel édifice, joliment restauré. Ces arcades furent les premières à bénéficier de l'éclairage au gaz, en 1815, soit dit en passant ...
On a gardé certaines marques du passé ... Il ne faut pas tout gommer ...
Nous rentrons dans le jardin du Luxembourg ... Tout au fond, derrière les grilles, revoilà le Panthéon ...
Depuis qu'Anne nous a dit qu'elle aimait les jardins, on les fréquente assidument !
Dans mon dernier billet sur Paris, au mois de Mars, je vous avais présenté la Fontaine Médicis ... La revoici, entourée d'une végétation plus luxuriante ...
Elle est encore plus belle aujourd'hui ...
On s'assiérait bien sur une de ces chaises mais toujours pareil, on a peur de ne pas se relever ... Surtout Anne qui, ayant trempé ses ballerines hier à Montmartre, se promène en escarpins vernis à talons ... Mais elle est courageuse, Anne, et je ne l'entends pas une seule fois se plaindre !
L'atmosphère de ce lieu est reposante, alors que le boulevard Saint-Michel, tout proche, est lui plutôt grouillant !
Allez, un instant de répit quand même ...
Quel bonheur que de se promener en cette saison où les parterres se couvrent de fleurs !
Le gardien du parc veille d'ailleurs à ce que l'on ne piétine pas les pelouses pour aller les photographier ...
Bon, je profite quand même du fait qu'il ait le dos tourné pour aller attraper cet arbre aux mouchoirs magnifique ... ;o)
Voilà le grand bassin devant le Palais du Luxembourg, qui abrite le Sénat ...
J'adore ce bassin ...
... et je ne suis pas la seule. Les petits Parisiens grandissent avec lui ...
Les touristes y trouvent des chaises accueillantes ...
Alors, n'est-ce pas un des plus beaux endroits du monde ?
Et cette orangerie, qui garde bien au chaud les arbustes en hiver ?
Quand le printemps arrive, on en ouvre tout grand les portes et l'on remet en place les énormes pots qui orneront les allées jusqu'à l'automne prochain ...
Aux abords de l'Orangerie, certains cherchent l'inspiration ...
Les enfants attendent le prochain spectacle de Guignol ...
Les joueurs d'échecs s'affrontent dans des combats ... amicaux !
Chacun peu s'occuper selon ses envies du moment, en fait ... Bon, nous ressortons de l'autre côté du jardin ...
Toujours cette très belle et massive porte au 58 de la rue de Vaugirard ... Je m'extasie à chaque fois que je passe devant ! ;o)
Entrons dans la rue Bonaparte ...
... anciennement rue du Pot de Fer.
On arrive assez vite sur la place Saint-Sulpice, avec cette belle église dont je vous ai également parlé au mois de Mars ...
Encore une de ces plaques qui donnent un sens à nos balades ...
Anne note cette inscription sur la façade de la mairie du VIème arrondissement.... On y est, nous, tellement habitués que l'on ne les remarque plus, ces inscriptions ... Et pourtant ... Elle a été importante dans nos vies, cette loi sur les Libertés de la Presse du 29 Juillet 1881, votée donc sous la IIIème République, qui définit les Libertés et les Responsabilités de la presse française en imposant un cadre légal à toute publication, à tout affichage public, au colportage et à la vente sur la voie publique. Elle "assouplit" en fait, les contraintes énormes auxquelles sont alors soumis les journaux, étroitement bridés après la répression sanglante de la Commune de Paris en 1871 ... Cela dit, les journaux pourront publier ce qu'ils veulent ... tout en sachant qu'ils seront sanctionnés s'ils s'écartent d'un chemin ... à peu près convenable, dirons-nous ? ;o) Dans le même ordre d'idées, l'affichage sauvage ne sera plus autorisé, surtout sur les bâtiments officiels ! On essaye de contenir les comportements de révolte comme on peut !
Allez, mettons un peu de douceur dans ce monde de brutes ... Nous sommes devant chez Pierre Hermé, un incontournable de la Capitale ...
La petite boutique de la rue Bonaparte ne paye pas de mine ... Enfin, vue de l'extérieur ...
... parce que dedans, c'est tout autre chose ... Le paradis de la sucrerie, la caverne des douceurs ...
Rachel, qui voulait absolument goûter à ces merveilles, s'engouffre dans la boutique pour en ressortir un moment plus tard chargée de délicieuses victuailles ... À l'ouverture de la boîte magique apparaissent ...
... une fabuleuse tarte à la rose et au jasmin ... De la douce folie ...
... et la non moins fabuleuse tarte au citron, divine dans sa simplicité ...
Et regardez ça ! De quoi s'évanouir de bonheur, n'est-ce pas ? ;o)
Nous croquons ces délices en regardant travailler M. Heckmann ...
Sa spécialité, c'est la création et la réparation d'objets en ivoire. Un savoir-faire particulier, un de ces métiers qui un jour n'existera plus ...
Ce monsieur travaille en vitrine et c'est là un bien intéressant spectacle !
Régénérées par les saveurs fruitées de ces douces pâtisseries, nous voilà maintenant à Saint-Germain des Prés ...
Après avoir visité l'église, trop sombre pour en sortir des photos de bonne qualité mais très belle, aussi, on se retrouve dans le petit square qui jouxte le monument. Parmi les ornements de ce parc, des éléments récupérés d'une antique chapelle de 1255, construite par Pierre de Montreuil à l'emplacement de ce qui est aujourd'hui la rue de l'Abbaye ... et un buste en bronze de Dora Maar, réalisé et offert à la ville de Paris par Pablo Picasso, hommage à son ami Apollinaire. De quoi se sentir bien ...
Je montre à Anne les cafés les plus connus de Saint-Germain des Prés ... Les Deux Magots ...
... ainsi que le Café de Flore ... Deux monuments du tourisme parisien, de nos jours ... Pas les endroits les plus intéressants pour déjeuner, donc, même si l'on aurait bien envie d'y retrouver le souvenir des gens célèbres qui le fréquentèrent ... Adeptes du Surréalisme et de Dada amenés par Apollinaire ... Auteurs, acteurs et réalisateurs du Paris des Années 30 ... sans oublier bien sûr les Existentialistes. Comment pourrait-on n'avoir pas envie de sentir flotter l'ombre du couple mythique formé par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ?
Aujourd'hui, ces fantôme rôdent toujours dans les esprits ... mais l'ambiance du quartier a bien changé quand même ...
C'est encore malgré tout le quartier des Éditeurs ...
Il y a aussi un Ladurée, que je me dois de montrer à Anne même si notre sweet tooth a été largement comblée par Pierre Hermé ...
En continuant la rue Bonaparte vers la Seine, on croise de très jolies galeries ...
... l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, installée dans de très beaux bâtiments s'étendant sur deux hectares, entre la rue Bonaparte et le Quai Malaquais.
Les jeunes artistes s'exerceraient-ils sur les panneaux de circulation ?
Ou bien sur les murs des bâtiments environnants ?
On peut légitimement l'imaginer !
Sur le trottoir d'en face, au n°5, un très bel hôtel particulier accueillit au fil de l'histoire de grands noms ... Edouard Manet y naquit, alors que la rue s'appelait encore rue des Petits-Augustins, du nom d'un couvent dont une partie abrite encore l'École des Beaux-Arts, le Maréchal Lyautey y vécut, ainsi que, plus près de nous, Henri Troyat ou encore Pierre Bergé ...
L'atmosphère du quartier est incomparable ... Il faut aller s'y promener sans but pour en saisir l'essence ...
La rue Bonaparte débouche à la Seine ...
... sur le Quai Malaquais ...
Nous voilà, en quelques pas, devant l'Institut, siège, entre autres, de la célèbre Académie française ...
Juste au niveau du pont des Arts et de ses fameux cadenas que les couples accrochent pour sceller leur amour ... Chacun en pensera ce qu'il veut ... ;o)
Derrière nous, voici la Conciergerie ...
Et puis voici, au beau milieu de la Seine, l'élégante Île de la Cité.
Anne et Rachel doivent absolument emprunter le Pont Neuf une fois dans leur vie ...
... et saluer le bon roi Henri IV, à l'entrée du square du vert Galant ...
Le Pont Neuf est mon pont préféré ... J'aurais voulu connaître les petites boutiques qui se logeaient, juste après sa construction, dans ces encoches arrondies ...
Au pied des lampadaires, ces ravissantes trappes de fonte cachent les robinets des anciens becs de gaz ...
Et nous voilà sur la Place Dauphine ...
Petite place triangulaire dont l'aménagement fut décidé en 1607 par le roi Henri IV.
Elle se situe en lieu et place des anciens vergers royaux ...
Mon papa a vécu plusieurs années dans cet appartement ! Superbe !
Parfois, on voyait Yves Montand ou Simone Signoret se promener, en voisins ...
Cet hôtel a conservé sa devanture ancienne ...
Au fond de la place, l'arrière du Palais de Justice ... que l'on voit fréquemment dans les séries policières françaises ...
Aujourd'hui a lieu un tournage ... Celui d'une émission de télévision présentée par la belle Virginie Efira ...
On prend le Pont au Change ...
On arrive Place du Châtelet ...
Les sphinx de la fontaine aux palmiers crachent de l'eau, aujourd'hui !
Ici, c'est la Chambre des Notaires, pour Anne ...
Retour en 72 à la maison, pour la vue, bien sûr ! ;o)
Il est assez tard mais Anne nous prépare néanmoins son fameux pâté chinois. Une sorte de hachis Parmentier agrémenté d'une belle couche de "maïs en crème" ... Du curcuma et de l'origan par-dessus ...
Un délice ! Vive Québec ! ;o)
Vendredi 4 Mai ...
Ce matin, séance envoi de coliSSSSS à la Poste de Boulogne. Mesdames qui avez reçu des colis d'Anne, sachez que c'est d'ici que nous les avons expédiés, avec les plus grandes difficultés ! ;o) Heureusement que Rachel était là pour prendre les choses en main devant l'espèce d'ordinateur qui vous oblige à faire vous-même le boulot d'employés qui ont dû perdre leur place sans que, notez-le bien au passage, les tarifs d'envoi aient diminué ne serait-ce de quelques centimes ...
Après donc une bonne grosse demi-heure de torture devant l'appareil, nous voilà rue de Passy, dans le XVIème arrondissement ...
Nous sommes plutôt bien accueillis ! ;o)
Comme il est déjà tard (oui, je vous disais qu'on avait passé longtemps à la poste !), on cherche à déjeuner. Pas grand-chose en vue dans la rue de l'Assomption, d'autant que je voudrais prendre des bricoles à emporter pour emmener mes compagnons de promenade dans le parc de Passy. Un ravissant endroit pour déjeuner dans un cadre bucolique à souhait ... Coup de chance, comme je veux prendre des merveilleux chez Fred, je trouve juste à côté un snack que je ne connaissais pas. Une jeune femme charmante et sa mère vendent des sandwiches et autres plats kasher qui ont l'air tout à fait appétissants ...
Chacun choisit son sandwich. La majorité d'entre nous les prend avec pastrami et coleslaw ... Quelques minutes plus tard, nous voilà dans le fameux jardin, sous des treilles fleuries, avec la Tour Eiffel en toile de fond !
Les sandwiches sont copieux et délicieux ...
On déjeune agréablement, sous un rayon de soleil qui semble se montrer juste pour nous faire plaisir !
On termine par les merveilleux ... Merveilleux de Fred ...

Nous remontons vers la place du Trocadéro mais je ne vous détaille pas la balade aujourd'hui. Je vous montrerai tout ça d'ici deux ou trois semaines. Ce quartier mérite un billet à lui tout seul ...

La flotte se remet à tomber par intermittence ... L'esplanade du Trocadéro est trempée.
Je prends Anne en photo ... Presque comme Audrey Hepburn ... mais en gougounes ! ;o)
... et en parapluie !
Nous descendons ensuite jusqu'à la station de métro Iéna, juste devant le musée Guimet, consacré à l'art asiatique ...
Sur l'avenue du Président Wilson, il y a plein de beaux décors...
... sur des immeubles super-cossus !
Si cossus, même, qu'ils firent partie des premiers à avoir l'électricité disponible à tous les étages ...
Parfois, des aménagements intéressants ont été fait sur les étages supérieurs ... Prendre un bain dans une piscine sur le toit et se relaxer au soleil sur un transat planté face à la Tour Eiffel, vous imaginez ?
Voilà la belle entrée du musée de la Mode, le Palais Galliéra. Il est encore fermé pour quelques mois et des expositions sont donc proposées hors les murs ... C'est ainsi que je vous avais emmenés voir les robes plissées de Madame Grès au musée Bourdelle, dans le XVème arrondissement ... C'était ici ! Les structures de métal et de tissu sur l'avenue me font penser qu'il serait intéressant qu'Anne voit un jour l'extraordinaire marché du samedi matin ... On pourra peut-être revenir ?
Le Palais a été recouvert d'une curieuse décoration ... Une oeuvre de l'artiste guinéen El Anatsui dans le cadre de la Triennale 2012, une grande manifestation d'art contemporain dont l'objectif est de "mettre en lumière la création actuelle dans le domaine de s arts visuels en France". Je ne peux pas dire si j'aime ou pas ...
Je crois que je préfère de beaucoup ces jolies dames plaquées sur la façade du palais de Tokyo ...
L'aile Ouest du Palais de Tokyo est consacrée à d'importantes expositions d'Art Contemporain ...
C'est vraiment étrange mais ça ne laisse jamais indifférent ...
L'aile Est accueille le musée d'Art Moderne de la Ville de Paris ... Un musée superbe qui présente des expositions de très haute qualité. La dernière fois que je vous y ai emmenés, il y avait une rétrospective Basquiat de toute beauté ... La terrasse du café du musée est un des endroits où il fait bon s'arrêter ...
... pour faire une petite pause...
... au milieu d'une longue promenade ...
... en sirotant un bon expresso bien serré qui vous permettra de reprendre un peu d'énergie ! ;o)
Sinon, il y a la solution de Carette, si l'on remonte vers le Palais de Chaillot, mais c'est souvent plein ... Cela dit, pour un thé et un macaron, il n'y a pas photo ! ;o)
Vous aurez une belle vue sur cette statue équestre du Maréchal Foch ...
... et sur cette composition dédiée à la Première Guerre Mondiale.
De l'autre côté de cette statue, il y a un cimetière qui est un petit bijou ... Le cimetière de Passy ...
Pas très grand, c'est sans doute celui des cimetières parisiens qui présente le plus grand nombre de personnes connues par rapport à sa superficie ... Je vous laisse regarder quelques tombes spéciales ... Ici, Édouard Manet, "accompagné" de son frère Eugène et de sa belle-soeur la peintre Berthe Morisot ...
Là, c'est la famille du parfumeur Guerlain qui repose ...
L'écrivain Maurice Genevoix est là aussi ... Je reviendrai un jour vous montrer les autres ... Il serait très, trop long de vous faire faire un tour exhaustif de ces dernières demeures ...
Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault reposent ensemble aussi, mais je n'ai jamais pu trouver où ... À la place, je vous montre la plaque apposée sur l'immeuble où ils habitèrent, dans le quartier, au 18 de l'avenue du Président Wilson ...
Je remarque la tombe de René Lasserre, le propriétaire du restaurant de l'avenue Franklin Roosevelt. Ce "Monsieur" a tout à fait sa place sur un blog culinaire ...
Voici un tronc pour les pauvres, comme ceux qui furent installés dans de nombreux cimetières, squares et parcs de Paris par la toute nouvelle Assistance Publique, à partir de 1869, période où la vie n'était pas rose pour tout le monde, loin s'en faut ...
Pendant que Rachel et moi recherchons frénétiquement les tombes des gens connus, Anne et Paul bavardent devant la très jolie chapelle mortuaire de la peintre Marie Bashkirtseff ...
Nous voilà revenus devant le Palais de Tokyo ... Il y a là une jolie mariée.
... et la Tour Eiffel se reflète dans les vitres ...
... du bâtiment.
Cette Tour Eiffel, nous allons enfin aller la voir de plus près. Vous vous souvenez qu'Anne l'avait trouvée ... petite ? ;o)))
Nous descendons donc parmi les fontaines ...
Elles sont vraiment belles ...
On se retourne pour avoir une vision d'ensemble de ce Palais de Chaillot, qui fut construit pour l'Exposition Universelle de 1937 à la place de l'ancien Palais du Trocadéro ...
Il y a aussi de très belles statues tout en bas, en arrivant à la Seine ...
On traverse le fleuve et l'on se retrouve brusquement sous cette dame de fer ...
Son créateur se cache au pied d'un pilier ...
Mes trois amis se font tirer le portrait devant ...
... puis dessous ! Alors, elle n'est pas belle, notre Tour Eiffel ?
Nous voilà donc sur le Champ de Mars, qui étire ses pelouses entre la Tour et L'école Militaire.
Le Champ de Mars est un des coins les plus chics de Paris.
Il est très fréquenté ! Quel bel endroit pour se donner rendez-vous, même si l'endroit ne fut pas toujours aussi tranquille ... Une fusillade éclata le 17 Juillet 1791, lorsque le Maire Bailly ordonna que l'on tire sur le peuple qui demandait qu'on revienne sur des décrets qui redonnaient au roi certains pouvoirs ... 50 personnes furent tuées ce jour-là ...
Depuis l'année 2000, le mur de la Paix s'élève au bout du Champ de Mars ...
Là se termine notre promenade du jour. Rachel nous laisse lâchement pour aller finir ses vacances chez sa copine Nathalie, une chouette fille, cela dit ! ;o)) Nous, il nous reste quatre grandes journées à occuper. N'ayez crainte, nous trouverons des choses à faire ! ;o)
Samedi 5 Mai ...
Nous allons découvrir aujourd'hui le Paris Chic ! Départ en fin de matinée pour le marché de l'avenue du Président Wilson, en face du musée d'Art Moderne ...
Ce marché est un endroit merveilleux, où, certes, chaque aliment coûte un bras, mais où il fait vraiment bon venir se promener.
Ce n'est pas le marché Forville non plus, je dois dire, avec ses tas de petits légumes nouveaux juste sortis de terre et entassés sur les bancs de bois... Non, c'est un endroit à part, avec les plus grosses fraises, les plus grosses asperges, les plus beaux et gros poissons ...
Le tout étant d'une fraîcheur irréprochable, en plus.
Vous avez vu ces morilles géantes ?
Anne fait ses emplettes chez un marchand de terrines et pâtés en conserve, qu'elle arrivera certainement bien mieux à faire passer à la douane qu'une rosette ou des saucisses de Morteau. ;o)
Elle me parle des fruits confits, qui ne sont vraisemblablement pas du même genre que les nôtres, à Québec ... Il faut que je lui fasse goûter ...
Je choisis donc une belle clémentine bien souple et gonflée de jus sucré ... Nous la lui ferons essayer ce soir !
En attendant, il est midi et je dois absolument l'initier aux galettes libanaises, divines sur ce marché ... J'en choisis une au sumac ... toute simple et vraiment pleine de saveur ... On la croque brûlante en regardant les maraîchers brader leurs dernières marchandises avant de remballer.
La galette nous a mis en appétit et nous arrivons fort à propos devant le stand très breton des crêpes et galettes. C'est Clément que j'amène ici d'habitude ... Il raffole de la toute simple crêpe beurre-sucre ! Il est vrai que l'on pourrait être sur le marché de Saint-Quay-Portrieux, si l'on fermait les yeux en dégustant cette merveille dégoulinante de beurre fondu sucré ... ;o)
... l'illusion pourrait être parfaite.
La seule différence ...
... c'est le panorama mais avouez que celui-ci est des plus tentants aussi ! ;o)
La marché fermant, nous continuons à descendre l'avenue jusqu'à nous trouver à la Seine, à l'entrée de l'Avenue Georges V ... Le quartier n'est pas très vivant, hormis les matins de marché, mais il y a de bien beaux bâtiments ... Au moins, le peu de monde laisse le loisir de les admirer pleinement ...
Il y aussi de grosses voitures ... Le show off est quand même le sport du coin ! ;o)
Et puis forcément, les boutiques regorgent de jolies robes, ce qui ne déplaira pas à Anne ! ;o)
Hédiard vend aussi de beaux produits.
Si vous souhaitez vous poser dans le quartier lors de votre prochain voyage, l'hôtel Georges V vous attend.
Ce palace construit en 1928 par André Terrail, qui fut également propriétaire du célèbre restaurant La Tour d'Argent, est l'un des palaces les plus réputés au monde. Le fait qu'il soit passé aux mains d'un groupe saoudien m'ennuie un peu mais bon, ainsi va la vie ... malheureusement ! ;o)
Sinon, il y en a d'un peu moins prestigieux, des hôtels, mais toujours avec un service empressé ! ;o)
Avouez que ça a de la gueule, tout ça ! ;o)
Anne et Paul entrent chez Hermès ... qui s'est installé dans l'ancienne chapellerie de l'Alma, propriété de la famille Motsch depuis 1887...
Heureusement, l'esprit de l'ancienne boutique, le coffrage et les inscriptions ont été conservés ...
Motsch était assurément un très bel établissement qui fournissait les hommes chics de Paris ...
Comme Rolex fournit aujourd'hui les hommes qui ont réussi ! La bling-bling attitude a toujours été de mise, par ici ! ;o)
Paul et Anne, sans complexes, entrent chez Jean-Paul Gaultier. Moi, ça me plaît moyen, ces boutiques où on m'ouvre la porte avec un air emprunté qui me glace à chaque fois. Mais bon, je m'exécute quand même aussi puisque la copine Anne veut mon avis quant à une robe-marinière-débardeur qu'elle voudrait rapporter à sa fille ... Et il faut avouer que le vendeur est plutôt aimable. Pas vraiment la "friendly-attitude", vous voyez ? Mais pas non plus imbuvable comme parfois ... Enfin bref vous l'aurez compris, ce n'est pas mon truc, ces boutiques-là ! Mais ça l'est assurément pour mes deux acolytes qui vont me faire rentrer dans tout ce qui porte un nom un peu connu ! ;o)
Moi, je préfère de beaucoup ces petites boutiques-là ...
Ensuite, on arrive forcément sur les Champs-Élysées ... C'est loin d'être mon avenue préférée mais il paraît qu'elle figure au palmarès des plus belles du monde ...
Au bout de la rue Georges V, donc, sur les Champs-Élysées, la boutique Louis Vuitton, que nous partons forcément visiter ... Mis à part les asiatiques en folie qui remplissent le magasin, achetant tout et n'importe quoi du moment qu'ils pourront arborer le fameux "LV" une fois rentrés chez eux ...
... l'ensemble est plaisant car vraiment bien agencé. La scénographie est agréable et le bâtiment, superbe ...
On se fait Cartier, aussi, tout en haut de l'avenue, juste avant d'arriver à l'Arc de Triomphe ...
On laisse Paul faire ses courses à lui et on part à la recherche des fameuses bouteilles de Coca-Cola Jean-Paul Gaultier qu'Anne veut ramener avec sa fille Christine. Par chance, on les trouve ... ;o)
Ensuite, nous décidons de redescendre les Champs, pour en explorer l'autre trottoir ...
Je m'arrête devant la vitrine d'Hugo Boss, que je trouve particulièrement ravissante.
On dépasse ensuite Ladurée, qui pendant la durée (!) de ses travaux, a installé un magasin éphémère ...
Cest toujours joli, chez Ladurée !
Anne est bien intéressée par l'Atelier Renault qui présente la petite Twizy ! ;o)
Des marins servent à la terrasse d'un café ...
Lancel a cette saison de bien jolies vitrines un tantinet rétro ...
Anne irait bien faire un tour au Lido mais je crois que ce sera pour une prochaine visite ...
Quant à cette file d'attente incroyable ...
... elle n'est autre que celle de ce magasin branchouille qui fait fortune en vendant des vêtements qui se ressemblent tous, y compris d'une collection sur l'autre ...
J'ai nommé bien sûr Abercrombie & Fitch ! ;o)
Je préfère de beaucoup Artcurial, cette fabuleuse salle des ventes, juste à côté ... ;o)
Tiens, le glacier au coin de l'Avenue Franklin Roosevelt a une mignonne carriole ...
Et puis nous voilà soudain devant THE boutique ! Elie Saab, le styliste d'origine libanaise, celui de la robe rêvée de Christine ... Anne a quelques questions à poser ...
Nous entrons donc dans la boutique, grimpons à l'étage et une jeune fille slave nous donne toutes les informations dont Anne avait besoin ! Elle vous racontera peut-être un jour sur son blog ! ;o)))
Et puis ensuite, on reprend le métro ... La journée a été longue. Piétiner dans les magasins est en fait bien plus fatigant que de faire les trekkings urbains que j'aime tant !
On descend au Châtelet ...
On passe devant la Fontaine des Innocents ...
... et Paul file chez Dehillerin s'acheter sa roulette à pizza professionnelle ... cependant qu'Anne se perd au milieu des milliers d'ustensiles de cuisine ... je crois qu'elle apprécie la découverte ...
Comme la boutique ferme tôt et que l'on nous chasse, on va vite chez Hema, rue Rambuteau, acheter quelques bricoles qui amélioreront l'aspect de mes pique-niques cet été ... Au passage, je découvre cette ruche, qui dut être une enseigne autrefois ...

Je découvre aussi l'immeuble Saint-Frères, que je n'avais jamais bien regardé ... Construit en 1910, il fut occupé par les fabricants de bâches du même nom. Il est impressionnant avec ses grandes baies vitrées encastrées dans une ossature métallique. De la vraie belle architecture industrielle ... J'adore !

Fin de la journée ... ;o)

Il est plus que temps de se reposer ... pour être en forme demain !

Dimanche 6 mai 2012 de bonne heure le matin ...
Nous partons fouler les trottoirs du Marais ...
... dans le coin de la rue des Archives ...
Les magasins sont chics, même s'ils sont dans un style différent de ceux rencontrés hier ...
L'originalité est de mise ... même pour les chiens élégants ...
... qui vont se fournir chez Moustache.
Moi, ce sont plutôt les immeubles qui me touchent et là, j'en ai trouvé un sympa ! La grille d'entrée ...
... la jolie cour avec sa fontaine, qui rappelle le temps où l'eau n'était pas si courante dans les appartements ...
... et surtout, la vieille plaque du concierge, émouvante ...
Je veux montrer à Anne le très bel hôtel de Soubise ...
Il abrite les Archives Nationales et s'y tient en ce moment une exposition intéressante pour Anne, "Des Minutes qui font l'Histoire" ... Cinq siècles d'archives de notaires ...
Je vous le fais traverser à vous aussi mais vous le remontrerai vite plus en détail ... Voici l'une des très vieilles rues de Paris, désormais incluse dans le "quadrilatère" des Archives Nationales ...
Elle emmène, depuis l'hôtel de Soubise, vers d'autres hôtels particuliers ...
Vous ne devez pas louper ça !
Et sous aucun prétexte, c'est tellement joli !
Et imaginez-vous que dans l'herbe, j'ai repéré d'énormes morilles ... Je ne sais pas si elles sont bien comestibles mais avis aux Parisiens, il y en avait plein ! ;o)
S'il fait beau, apportez votre sandwich ...
... et déjeunez dans les jardins ...
Il y en a plusieurs, un par hôtel particulier.
L'aménagement paysager est assez fabuleux. Il y a plein d'explications inscrites sur de grands panneaux ... C'est vraiment beau mais comme je vous l'ai dit tout à l'heure, nous y reviendrons très vite et de façon plus explicative ... En attendant, enjoy ! ;o)
Tiens, l'école maternelle a ouvert pour les élections ...
Et comme on commence à avoir faim (La pauvre Anne a droit à des petits déjeuners expédiés le matin, loin des festins québécois !), on va déjeuner chez Marianne ...
Paul a très envie d'une de ces assiettes garnies de produits moyen-orientaux ...
... tous plus tentants les uns que les autres !
Je dois avouer qu'on cale super-vite, cela dit ...
Mais c'est délicieux ...
Et finalement, la part de vatrouchka que l'on se partage au café passe très bien ! ;o)
Bon, en quelques photos, je vous parle des élections présidentielles, d'une certaine Marianne ... et voici que je passe devant une terrasse bleue, blanche et rouge ! ;o) Décidément, le patriotisme est à l'honneur, aujourd'hui ! ;o)
Bon, je repars avec mes deux fidèles compagnons de promenade ...
Paul et Anne vont farfouiller dans une friperie intéressante. Moi, ce que je vois surtout, c'est la façade qui est une ancienne devanture de coiffeur ...
C'est dans la rue des Rosiers ...
En face de chez Marianne, on fait une incursion dans le marché des Blancs-Manteaux.
Il y a une exposition d'objets hand-made avec des tas de choses rigolotes. Anne craque pour des marchands de bijoux et moi, pour ce stand très "pop" !
On entre ensuite dans la Bibliothèque Historique de Paris, rue Pavée. Quel bel hôtel particulier !
Ensuite, on pénètre dans le Jardin des Francs Bourgeois, en traversant la cour de la Maison de l'Europe ...
Je remarque que partout dans Paris, ces petits abris à insectes pullulent. Une belle initiative, avec celle de ne plus pulvériser les insecticides à tout va !
On a droit à des concerts gratuits, dans le quartier ...
Ce ne sont pas les musiciens qui manquent, dans le quartier !
Passons sur l'Île Saint-Louis, un des plus ravissants endroits de ce monde ...
Il y a de jolis bistrots, de chouettes antiquaires ...
Des façades magnifiques !
Des devantures anciennes qui me rappellent plein de choses ...
Quand on passe sous les porches des immeubles de la rue Saint-Louis en l'ïle, on découvre de très belles cours ...
Et puis les boutiques méritent que l'on s'arrête ...
... pour les regarder attentivement ...
J'adore cette horloge, qui déborde sur la rue pour que l'on puisse la voir correctement. La rue est si étroite qu'on n'aurait jamais assez de recul pour voir l'heure en haut du clocher ! ;o)
Suite de la promenade sur le Quai d'Orléans ... Admirez au passage ce superbe balcon galbé, qui est aujourd'hui classé.
Une belle balade le long de la Seine au fil des ponts ...
Plusieurs bâtiments remarquables ... L'Hôtel Rolland, d'abord ... On peut lire sur la plaque accrochée sur la façade "Hôtel Rolland en 1775, propriété d’Etienne Francis Turgot marquis de Soumont. Gouverneur de Cayenne et de la Guyanne".
On passe sur le Quai de Béthune ... Marie Curie (deux Prix Nobel de chimie en 1903 et 1911 puis René Cassin (juriste qui fut Prix Nobel de la Paix en 1968) habitèrent ici, au n°36.
Au n°22 vécut Charles Baudelaire entre 1842 et 1843.
Au n°24 se trouvait l'un des plus beaux hôtels particuliers de l’île, construit par Le Vau en 1662 et dont les jardins allaient jusqu’à l’église St-Louis en l’Ile. L’hôtel fut démoli en 1935 et Helena Rubinstein fit construire à sa place un immeuble moderne. Seule la porte reste de l'ancien hôtel ... Georges Pompidou y habita. C'est ici qu'il mourut en 1974.
Vous voyez que dans les quartiers chics, certains immeubles avaient l'eau dans les appartements ... C'était suffisamment rare pour être signalé sur les façades.
Et là, puisque l'on parle d'eau, voilà une trace de la célèbre crue de 1910, qui fut le débordement le plus important du fleuve que l'on ait jamais vu ...
Mais quand elle est tranquille ...
... qu'elle est belle, la Seine !
Vous voyez le Panthéon, tout là-bas ?
On arrive vite derrière Notre-Dame ...
Il est bientôt 20 heures ...
C'est Paul qui prend en direct, via son frère et par téléphone les résultats de l'élection présidentielle ... Pas besoin, en fait, puisque tout le monde se met à sauter autour de nous ! Le changement plaît, il faut croire ! ;o)))
On est venu pour montrer Notre-Dame à Anne, alors on y va ! ;o)
Je dois avouer que je marche avec le cœur un peu plus léger que le matin. Anne, elle, va se planter sur le Point Zéro des routes de France, juste devant la Cathédrale ...
On regarde un jeune garçon faire d'énormes bulles de savon avec deux grandes baguettes ...
Un homme nourrit les moineaux ...
Il nous tend un bout de madeleine et les moineaux, ainsi qu'un étourneau dodu, se jettent sur nos mains sans la moindre trouille. Étonnant !
On passe ensuite regarder si l'Hôtel Dieu est encore ouvert à cette heure tardive. Anne a vu l'hôpital Saint-Louis il y a quelques jours. Il me plairait de lui faire découvrir l'Hôtel Dieu, maintenant ... Le plus vieil hôpital de Paris, puisqu'il fut fondé en 1651 (dans d'autres bâtiments, cependant).
C'est un très bel édifice ... Placée devant, la statue de Dupuytren (1777- 1835), qui fut un chirurgien très doué ... mais détesté de ses élèves ... L'usage est depuis de faire subir à sa statue, chaque début d'année, des outrages aussi divers qu'amusants, à défaut d'être esthétiques ...;o)
De belles gravures qui montrent l'hôpital tel qu'il fut depuis sa création sont accrochées ...
... dans les longs couloirs impressionnants.
Il est temps de repartir. Nous avons un rendez-vous devant la librairie Shakespeare, sur la rive gauche ... J'apprends au passage que son propriétaire, George Whitman, est mort depuis quelques mois. Il avait 98 ans ... C'est maintenant sa fille qui tient la boutique ... En espérant que rien ne changera ...
Et notre rendez-vous est là ! Ma maman, revenue d'Alsace pour voter à Boulogne, est venue nous rejoindre avec notre copine Pascale ... Elles arrivent au milieu de la foule qui afflue pour converger vers la Bastille ...
Un flot ininterrompu de gens, surtout des jeunes, avec des roses, des drapeaux et des bouteilles de Champagne ... Le mois de mai 1981 me revient soudain en mémoire ... J'avais un peu oublié ...
Nous n'allons pas nous presser vers la Bastille. On verra plus tard. Pour l'instant, on fait visiter la librairie à Anne. C'est un "monument" à ne pas rater, quand on vient à Paris ...
Ensuite, on passe par les petites ruelles ...
... pour aller jusqu'à la Huchette ...
La nuit tombe. Certains ont assez faim pour un kebab, d'autres pour une gaufre, d'autres enfin pour une glace ...
Le défilé continue ...
Je ne crois plus aux super-héros depuis bien longtemps mais j'ai néanmoins encore un fond d'espoir ... ;o)
On fête ça au Caveau de la Huchette avec de grandes bières glacées ...
L'orchestre est bon ... Ça danse ...
... et ça bavarde ... Cette cave voûtée est magnifique. Je vous l'ai déjà présentée ici, cela dit ... J'ai eu envie d'y amener Anne, lorsqu'elle m'a dit qu'elle aimait le jazz ... Voilà un aspect de la vie parisienne qu'on ne pouvait manquer de lui faire découvrir ...
Notre tentative de rejoindre la Bastille avorte ... Mais la nuit est belle et Anne peut découvrir que les poutres au plafond, dans les appartements, ne sont pas l'apanage exclusif des étages supérieurs ...
Je vous le disais, la nuit est belle ...
... et surtout à Paris ...
Lundi 7 Mai ...
Nous démarrons notre promenade sur la place Denfert-Rochereau ... Paul et Lala restent ensemble à la maison …
Le lion de bronze qui trône en son centre est une réplique au tiers du Lion de Belfort qui honore le Colonel Denfert-Rochereau pour sa résistance lors du siège de Belfort pendant la guerre de 1870.
C'est ici que se trouve l'entrée des catacombes, ou "ossuaire municipal", un gigantesque réseau de galeries souterraines (d'anciennes carrières) dans lesquelles furent déversés; à la fin du XIIIème siècle, les os de millions de squelettes exhumés lors de l'évacuation de l'immense cimetière des Innocents, dans le quartier de Saint-Eustache, près des Halles ... après 10 siècles d'utilisation (!) ... pour cause d'odeurs insupportables pour les riverains !
Le lieu fut béni et consacré en 1786 et le transfert des ossements commença. On mit deux ans à évacuer le cimetière des Innocents. Le transport des os se faisait toujours de nuit, accompagné d'une procession de prêtres qui chantaient l'office des morts tout le long du trajet. Les charrettes étaient recouvertes d'un voile noir. Ce devait être un spectacle assez surréaliste ! Dès leur création, tout le monde voulut visiter les Catacombes. On y vit en 1860, Napoléon III y descendre avec son fils ! On peut depuis s'y promener, entre des murs constitués d'une artistique mosaïque de fémurs, humérus ou autres crânes humains ...
C'est assez impressionnant. Une visite à garder pour l'été, histoire de se rafraîchir un jour de grande canicule ...
En face de l'entrée des catacombes, le joli petit square ...
... Claude-Nicolas-Ledoux ... En son centre, un monument qui commémore la fondation de la Ligue des Droits de l'Homme ... Le bâtiment blanc que vous voyez derrière est un des deux pavillons formant la Barrière d'Enfer, porte du Mur des Fermiers Généraux qui permettait de contrôler et de taxer l'accès des marchandises à leur entrée dans Paris ...
Quittons la place ... À l'angle de la rue Froideveaux et de la rue Boulard ...
... il y a un très bel immeuble, décoré de mosaïques beiges et brunes ...
On prend la rue Victor-Schoelcher, puis à droite, dans la rue Victor Considérant, on peut remarquer un bel entrepôt de la RATP qui fut autrefois une des usines électriques (appelées sous-stations) destinées à transformer le courant continu haute tension venu des grandes centrales en courant alternatif basse tension destiné à alimenter le métro en électricité.
Au croisement de la rue Victor-Schoelcher et de la rue Victor-Considérant, il y a un grand immeuble d' "habitations-ateliers".
Simone de Beauvoir y résida durant les vingt dernières années de sa vie ...
Ça fait de jolis appartements, ces anciens ateliers ...
Il en est des plus cossus que d'autres, cependant, parce que tous les artistes ne mangèrent pas de la viande enragée de leur vivant. Picasso, par exemple, put s'installer dans ce bel immeuble, au 5 bis de la rue Victor-Schoelcher, après sont passage au Bateau Lavoir que nous avons vu l'autre jour dans le quartier de Montmartre ...
Il travailla ici entre 1913 et 1916 ...
C'était un bel endroit, non ?
Sur le boulevard Raspail, voici la Fondation Cartier construite par l'architecte Jean Nouvel ...
Un grand bâtiment de verre niché au milieu d'une végétation luxuriante.
Le grand cèdre devant la Fondation fut planté, dit-on, par Chateaubriand en 1823 ...
Regardez partout autour de vous, sur le boulevard Raspail. Vous êtes dans un quartier d'artistes et les ateliers sont partout ...
C'est aussi un quartier qui fut ouvrier. Les artistes n'avaient guère d'argent pour aller vivre dans les quartiers très chics et se rabattaient donc sur des quartiers ouvriers ... Voici donc la cité ouvrière d'Enfer, construite sous Napoléon III grâce aux décrets des 22 janvier et 27 mars 1852 qui consacrera 10 millions à l'amélioration du logement des ouvriers des grandes villes.
Avec ses petites maisons bien alignées, c'est l'un des rares exemples encore intact d'un lotissement ouvrier.
La rue tourne au fond de la cour ...
Les habitants ont planté des tas de bacs remplis d'herbes aromatiques ...
Une vieille grille ferme l'accès, tout au fond du passage.
On ressort sur la rue Campagne Première, qui fut un lieu d'habitation très apprécié des artistes du début du XXème siècle ...
Yves Klein, celui des fameux Monochromes, vécut ici entre 1958 et 1962. Il est alors membre actif du groupe des Nouveaux Réalistes. Je vous ai déjà montré plusieurs de ses oeuvres lors de précédentes visites au MAMAC de Nice ...
Puis il y a, sur le trottoir d'en face, l'Hôtel Istria ...
Que de beau monde on a pu croiser par ici !
Enfin, au n°31, voilà un ensemble d'ateliers construit en 1912 par l'architecte André Arfvidson... Une très belle façade de grès flammé, d'immenses baies vitrées pour la lumière et des appartements en duplex. Tout le confort moderne de l'époque ... Un endroit très recherché, donc ...
De retour sur le boulevard Raspail, on tourne à droite pour atteindre le boulevard Edgar Quinet ...
Toujours de très chouettes immeubles ...
Joliment lumineux ...
... et sans doute de nos jours très luxueux !
Le métro Raspail et son édicule Guimard ...
... et puis dans le boulevard Edgar Quinet, une belle boutique qui attire notre attention ... Des fleurs superbes, des ribambelles de tomates ou d'aubergines dégoulinants de grands pots élégants ...
Dedans, un choix d'objets décoratifs très éclectique mais vraiment sympa ...
Allez, on prend le chien, la mallette et l'on part en pique-nique ? Le cimetière du Montparnasse est juste à côté. Mais peut-être est-il interdit de pique-niquer dedans ... N'est-ce pas, Anne ? ;o)))
Voici donc le cimetière du Montparnasse.
Le cénotaphe de Baudelaire ...
Ces visites de cimetières sont une vraie leçon d'histoire ... Ici, la tombe assez extraordinaire de l'éditeur Honoré Champion ...
Là, celle d'un compagnon de Napoléon ...
Ici repose le chirurgien Lisfranc ... Les bas reliefs qui ornent sa tombe expliquent bien son oeuvre.
Voilà Baltard, qui a une tombe bien simple par rapport aux magnifiques édifices qu'il imagina ...
Sartre et Simone de Beauvoir sont réunis ici, pour toujours ...
Henri Troyat ...
Eugène Ionesco ...
Samuel Beckett ...
Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque Française, dont la tombe est surmontée d'une reproduction miniature du palais de Chaillot ...
Gainsbourg, bien sûr ...
Le sculpteur César et un de ses Centaures ...
Niki de Saint-Phalle offrit à la dernière demeure de son assistant un beau chat en mosaïque ...
Ici, il y a l'actrice Jean Seberg ... et puis tant d'autres dans toutes les allées ... C'est une belle promenade à faire quand il fait doux ...
14 heures ... Il est plus que temps de déjeuner ... Nous avons rendez-vous avec Marielle, du blog "Dilettante Marie", au pied de la Tour Montparnasse. Anne, qui avait trop faim, s'est enfuie du cimetière à 13 heures pour aller chercher une salade au supermarché du coin ! ;o) Moi, je profite du léger retard de Marielle pour croquer dans un excellent sandwich jambon-beurre-cornichon ... Avec un petit express, c'est juste divin et ça me rappelle mes déjeuners d'étudiante ! ;o)
Lorsque Marielle arrive, nous nous remettons en route, une fois le premier contact avec Anne bien établi. Nous remontons la rue d'Odessa en passant devant les anciens bains publics, aujourd'hui classés ...
... mais occupés par un des saunas gay les plus courus de Paris ! ;o) On passe donc ...
... pour aller rue de la Gaîté ...
Une rue de théâtres ... Théâtre de la Rive Gauche ...
Comédie Italienne, pour d'excellents spectacles de Comedia del Arte ...
Bobino ...
Et puis Théâtre Montparnasse ...
C'est aussi une rue de bistrots accueillants.
En poussant encore un peu, on arrive facilement à la Place de Catalogne ... Cette place imaginée en 1985 par l'architecte catalan Ricardo Bofill est entourée d'immeubles à façades néo-classique. Déroutant au départ, on s'y fait vite ... Le centre de la place est occupé par un immense plan d'eau incliné ... Le "Creuset du temps" ...
Depuis la place, au niveau de la rue du Château, on voit la Tour Eiffel qui semble sortir de l'horizon ...
Vous pouvez aller faire un tour dans le jardin Atlantique, qui occupe le centre de la Gare Montparnasse ...
Revenez ensuite sur vos pas et dépassez la rue Alain. Passez sous les deux grandes colonnes blanches pour atteindre la rue Vercingétorix. Derrière les grilels du Jardin des Colonnes, voilà de singuliers immeubles ... qui sont en fait des logements sociaux de qualité pensés par Ricardo Bofill ...
En ressortant du jardin, vous voilà devant une église, bien curieuse elle aussi ... Une grande église devenait indispensable pour accueillir les ouvriers qui s'étaient installés dans le quartier pour préparer l'Exposition Universelle de 1900 ... Elle fut construite en 1902, avec des éléments du Palais de l'Industrie de l'Exposition Universelle de 1855 ... L'argent manquait, on fit avec les moyens du bord ... et une souscription populaire !
Le résultat est extraordinaire ...
L'effet est saisissant lorsque l'on rentre dedans pour la première fois.
Je vous laisse admirer ...
Promenez-vous tranquillement ...
Attardez-vous devant ces fonts baptismaux en mosaïque ...
Tiens, l'horloge n'est pas à l'heure ... Il doit bien être 15h30 ...
Nous voilà à nouveau sur la ravissante petite place. On passe derrière l'église, on tourne à gauche dans la rue de l'Ouest, puis à droite dans la rue Nièpce jusqu'à la rue Raymond Losserand ...
La librairie en face de vous est très chouette ...
L'entrée du métro Pernety est intéressante. Elle date de 1937. On n'est plus dans le style Guimard ...
Sur le trottoir d'en face, un peu sur la droite, vous découvrez l'Allée du Château Ouvrier ...
De très mignonnes maisons joliment rénovées bordent l'allée ...
... jusqu'au fameux "château", édifié en 1891, après les petites maisons, par le Comte de Villemain, qui le loue à des ouvriers du quartier. C'est un bel immeuble avec, à chaque étage, 8 "deux-pièces" avec cuisine et W.C, ce qui est plutôt extraordinaire dans ce type de logement à cette époque.
Derrière le château, il y a un mignon jardinet, celui de la ZAC Didot. Les enfants de la crèche du coin y font l'expérience ...
... de la biodiversité !
Prenez la rue Léonie à droite, puis la rue Pernety encore à droite ... On rejoint Raymond Losserand et on prend à gauche, cette fois-ci. On va arriver très vite à la rue des Thermopyles ... Vous voilà à la campagne ... Il reste encore de tels endroits à Paris ... Pour combien de temps ?
Le fait que ce soit une voie privée fait que les habitants sont très impliqués dans la vie de leur ruelle ...
La rue est très fleurie ...
... très bien entretenue ...
L'ambiance y est bucolique à souhait ...
La vie doit y être bien douce.
J'aimerais voir ce qui se cache derrière ces verrières ...
En tout cas, je crois qu'elles ont fait là une belle découverte, ces dames !
La petite allée se poursuit jusqu'à la cité Bauer.
Ne manquez pas le numéro 19 ...
Son portail est vraiment incroyable !
Derrière se cache une maison à colombage ...
Que de verdure ...
Un peu plus loin encore, en direction de la rue Didot, un autre joli square, le square Alberto Giacometti ...
Marielle nous propose gentiment un bon goûter dans la boulangerie à l'angle des rues Didot et du Moulin Vert ... On se pose donc un moment et on bavarde, forcément ...
La rue du Moulin Vert est agréable aussi ... avec des plaques historiques intéressantes ...
... de ravissantes entrées d'immeubles cachées au fond de jardins fleuris ...
... de vieilles affiches déchirées ...
.. et des plus récentes, déjà plus d'actualité en ce lendemain d'élections présidentielles ...
Retour rue Raymond Losserand par la rue de Gergovie. Encore plein de petites maisons dans un quartier - anciennement - populaire et adorable ... On reviens en arrière vers la station de métro Pernety. On découvre au passage, derrière un porche, une impasse de campagne ... Encore une ... Vraiment ravissante ...
C'est là que nous laissons repartir Marielle, qui a encore un bon bout de chemin en métro pour rejoindre la gare du Nord. Merci Marielle, ces moments passés à découvrir les coins insolites de Paris sont des toujours vraiment plaisants ... À bientôt ...
Quant à Anne et moi, nous rentrons vers Boulogne en marchant pas mal ... puisque le 62 est détourné de sa route dans la quartier ! Pas grave, cela me permet de tomber par hasard sur une de ces belles boucheries chevalines qui faisaient partie de mon paysage parisien lorsque j'étais petite ...
Bon, OK, je n'ai jamais voulu manger de viande de cheval ...
Mais j'adorais ces têtes de chevaux qui surmontaient les boutiques. Et savez-vous, il y en a trois, de ces têtes énormes, sur cette boucheries-là !
Au-dessus du Monoprix, de l'angle de la rue Villemain, une jolie fresque ...
On s'engage dans la rue Alésia ... Nous récupérerons notre bus un peu plus loin ... De toute façon, on sait marcher, non ? ;o)))

Dernier dîner à Boulogne ...

Paul voulait un dîner Tex Mex chez El Rancho, dans le boulevard Jean-Jaurés .. Le voilà exaucé par sa grand-mère. André est avec nous.

Anne et Paul bavardent ensemble, comme toujours ! Quels bavards, ces deux-là ! ;o)

Anne choisit des enchiladas ...

Paul du chili ...

... et le reste de la table déguste de très bons tacos !

Une coupe glacée au café comme dessert ...

C'est la fin des vacances. Toutes les bonnes choses ont une fin ... Ces moments avec toi, Anne, furent vraiment des plus agréables. Merci à toi d'avoir bien voulu laisser toute ta famille à Québec et supporté toutes nos bêtises ! Je ne sais pas si nous avons réussis à être sérieux plus de 5 minutes à la suite et ça, ça vaut vraiment tout l'oxygène du monde ... On remet ça très vite, alors ? Et on attend Christine, cette fois-ci ! ;o)))