Il reste bien encore dans les rues quelques décorations, qui rentreront bientôt dans les entrepôts qui leur sont dédiés ...
Le premier samedi de janvier, on est, comme toujours, chez Jacques Chibois, à Grasse.
La fête de la truffe bat son plein et il faudrait être fou pour ne pas aller s'y régaler !
Que ce soit les bruschette ...
... les croques-monsieur que les garçons avalent toujours à plusieurs exemplaires ...
... la tourte de pommes de terre ...
... ou les desserts ... tout ici est truffé. Mais alors bien truffé, avec de vraies truffes locales ! Et on passe toujours un excellent moment !
À la maison aussi, on sait se faire plaisir ! Les retours du marché sont souvent très appréciés !
Et comme on est à Grasse, je vous emmène vous balader un peu ...
Il y a en ce début d'année une très jolie exposition au musée provençal du costume et du bijou, qui rassemble depuis 1997 l'impressionnante collection de vêtements provençaux d'Hélène Costa, dont les filles détiennent toujours la marque Fragonard que j'apprécie tant.
Le musée se trouve juste à l'entrée de la vieille ville, dans un très bel hôtel particulier, ancienne demeure de la marquise de Cabris, sœur de Mirabeau. C'est dans l'enfilade de ses petits salons intimes que sont organisées chaque année de ravissantes expositions.
L'exposition du moment met à l'honneur les sports d'hiver et la villégiature. Elle se termine aujourd'hui, il faut en profiter.
La naissance du loisir ... Voilà quelque-chose qui m'est cher ! Allons donc nous promener dans les rues du Vieux Grasse dans ces costumes de jour ... Nous sommes en 1895.
On peut aller faire un peu de sport dans cette élégante tenue ...
... ou dans l'une de celles-là !
Ce petit gars nous servira de guide sur les routes escarpées de l'arrière-pays grassois.
L'escrime est à la mode ...
Et puis forcément, il y a le golf !
Le climat de la région se prête bien aux sports de plein air.
La Reine Victoria, qui vient souvent à Nice, aime l'équitation ... Son fils aussi, Léopold, duc d'Albany ... est hémophile. Il en mourra, d'ailleurs, à Cannes, après une chute de cheval. On est en 1884.
Ah, le sport ! Ce n'est pas toujours aussi inoffensif que l'on pourrait penser ! 😂
Venons-en aux sports d'hiver.
On adore faire du traîneau ... Ce moyen de transport devenu loisir aristocratique est très en vogue dans nos montagnes.
Il faut bien évidemment le pratiquer avec des tenues chics ...
... et un petit manchon de fourrure n'est jamais superflu !
Quand on s'essaye au ski, aussi ...
... il faut de l'élégance !
Nous, c'est plutôt baskets aux pieds que nous nous déplaçons. Mais bon, il ne neige pas ! Un petit arrêt chez Florian pour se fournir en fruits confits et autres douceurs ... Il est temps de rentrer.
Deuxième balade de l'année, un peu plus loin que Grasse ... C'est à Gênes ! Encore une fois, me direz-vous ? Mais la ville est tellement jolie que c'est à chaque fois une expérience différente.
On arrive donc un samedi en fin de matinée. Il faut quand même deux bonnes heures et atteindre Gênes depuis Cannes. Faites quelques pas avec nous dans la ville. Je vous préviens, on approche de l'heure du déjeuner ...
... alors les photos seront plutôt à dominante alimentaire ! :-)
Le petit marchand de poisson donne envie d'habiter ici et de ne se nourrir que de ses produits !
Les Délices de l'Ami ...
... donne faim aussi, avec ses beignets d'anchois et ses salades de poulpe ...
Aujourd'hui, nous allons plutôt nous arrêter pour déjeuner dans un endroit que j'ai souvent vu fermé ...
... et dont la devanture est une vitrine qui donne sur les plus merveilleuses spécialités de la cuisine ligure. Les anchois farcis sortent du four à bois ...
Antica Sâ Pesta sera donc ...
... notre choix du jour !
La salle est toute simple ... Des tables et des chaises en bois sombre, quelques bibelots sur les murs ...
On s'y attable avec plaisir.
Un peu de lecture ... Sâ Pesta, ça veut dire Sel Concassé, une marchandise qui était autrefois l'une des principales sources de revenus de la République de Gênes, qui en détenait le monopole.
Au Moyen Âge, le pain et le vin étaient également soumis à un monopole, et l'activité de Sa Pesta s'étendit aux produits de première nécessité, puis à la restauration. C'est ainsi qu'est né l'un des plus anciens établissements où, initialement, on préparait des tourtes aux légumes, de la farinata et d'autres plats typiques génois pour des repas rapides.... juste le temps qu'une assiette de spécialités arrive sur notre table. Il faut bien goûter à tout ! Il y a un morceau de farinata, la cousine de notre socca niçoise, des tourtes aux légumes ...
Et puis on demande aussi une assiette d'anchois farcis. Un régal !
La Torta di Cipolle est tellement bonne qu'on en redemande une assiette ! 😀
Et comme tout le monde a bien faim, allons-y pour un secondo ... Le plat de résistance de chez nous ... Philippe choisit des calamars aux artichauts, me semble-t-il ...
Les garçons, des trofie al pesto ... On est à Gênes, quand même, royaume d'un basilic exceptionnel !
Et moi, je me délecte d'un lapin à la ligure, une autre spécialité de ce coin de pays, avec, dans une sauce onctueuse, des olives taggiasche et des pignons !
Les desserts des garçons, que ce soit le tiramisu ou la torta della nonna, sont excellents aussi ... Mais ma panna cotta au basilic remportera pour cette fois-ci la palme du meilleur dessert !
En sortant, au bout de la rue, nous tombons sur l'église San Giorgio ...
Je ne vais pas à l'école du dimanche ... même si j'ai bien fréquenté les sunday schools anglaises quand j'étais jeune !
Mais j'ai une surprise en entrant dans l'église ... Un buffet garni de nourriture ... et de ces grandes bougies de cire jaune que j'adore !
Je ne sais pas trop ce que l'on fête ... On est le 11 janvier et la Théophanie, le baptême de Jésus célébré chez les Orthodoxes, ce sera demain ... Peut-être y a-t-il une célébration la veille ?
Nous ressortons assez vite, laissant ces dames prier tranquillement. Nous n'avons plus faim du tout mais je prends quand même pour vous quelques devantures sympathiques de boutiques anciennes ... L'Antica Sciamadda, d'abord ... Un endroit un peu comme celui d'où nous sortons. Dans une sciamadda, on consomme traditionnellement la fainâ de çeixai (nom de la socca en génois).
On y sert aussi des tourtes de toutes sortes, comme à Sâ Pesta.
La prochaine fois, on y viendra. La tarte pomme et cannelle m'a l'air tout à fait délicieuse !
Là, un tout petit peu plus loin et sans doute un tout petit peu plus récent, c'est Fugàssa de Zêna ...
Là, un fabricant de pâtes artisanales ...
... et des sauces qui vont bien avec. Pesto et sauce aux noix sont de grands classiques ligures.
On découvre notre appartement qui se trouve tout près du port. C'est sympa, un appartement en plein centre historique quand on a les pieds en compote à la fin de la journée !
Je vous laisse visiter avec nous. Le salon s'ouvre sur une jolie cuisine bien équipée ...
La vue de la fenêtre est magnifique, sur les toits et le campanile de San Lorenzo.
Un escalier ...
... mène à une grande chambre.
Là, on est dans le grand couloir qui mène ...
... à la belle salle de bain.
De là, la vue est bien jolie aussi !
On se repose un petit moment, un tout petit moment ... et on ressort profiter de la vieille ville ... et de ses boutiques ! 😀 Il ne faut pas venir à Gênes si on est anorexique !
Une petite faim ?
Allez, choisissez la part de fougasse que vous préférez !
Celle-ci vous convient-elle ?
En tout cas, j'en connais qui apprécient ! Quel bon goûter !
Nous longeons l'église San Luca ...
Et puis on y entre, forcément !
C'est une belle église. Levez la tête et appréciez la voûte peinte ...
Derrière l'autel principal, la très belle "Immacolata" ...
... du sculpteur baroque Filippo Parodi.
Il y a aussi une jolie petite crèche mais je vous montrerai plus impressionnant un peu plus loin ! 😀
Vous voulez voir la suite du goûter ? Elle aura lieu dans l'Antica Latteria de la Via di Fossatello ...
On y sert de la crème fouettée artisanale ... comme autrefois !
En cornet ou en pot ...
Elle occupe le rez-de-chaussée d'un immeuble ancien. Pas beaucoup de place ...
... mais suffisamment pour pouvoir déguster au comptoir le "caprice de la maison" ...
... un café surmonté d'une grosse cuillerée de cette crème aussi épaisse qu'excellente !
Philippe ne s'y trompe pas !!!
Il va falloir marcher encore un peu pour éliminer tout ça !
Ah zut, on est malgré tout obligé de s'arrêter dans la pâtisserie Cavo !
D'abord parce que l'endroit est magnifique. Un vrai café historique, superbe avec ses boiseries et son grand miroir ! On ne peut pas non plus en repartir sans un sac de ses excellentissimes amaretti di Voltaggio. 😀
l'Antico Ristorante Caffè Laiolo, fondé en 1938, mériterait un arrêt lui aussi ...
... et peut-être que cette charcuterie aussi ! 😀
Mais non, on ne peut pas, comme dirait Thomas !
À la place, on part faire un tour vers l'Ouest de la ville.
Juste en face de ce grand immeuble, sur la Piazza della Nunziata ...
... il y a la superbe basilique Santissima Annunziata del Vastato.
À chacun de nos passages à Gênes, nous y entrons. L'église, très amochée pendant la Seconde Guerre mondiale ...
... a été restaurée comme jamais !
On pourrait passer des heures à en contempler la voûte ...
Chaque détail vaut la peine qu'on s'y arrête.
Il y a une Cène peinte par Giulio Cesare Procaccini tout à fait superbe ! Placée en contre-façade de l'église, on pourrait parfaitement la manquer et ce serait dommage !
Mais pour moi, le clou de cette visite, c'est la grande crèche de Noël !
Ici, la tradition napolitaine rencontre la réalité ligure, et la nativité représentée grouille de la réalité de la ville de Gênes.
Dans la crèche, on reconnaît les recoins génois incontournables : les ruelles de Sottoripa, ...
... l’église San Matteo ...
... la Lanterna, le grand phare de Gênes ...
En arrière-plan, une ruine ornée de trois colonnes blanches évoque l’architecture de la basilique elle-même.
Jésus, Marie, Joseph, les Rois Mages ...
... et les anges ont été sculptées dans le bois ...
... avec des détails précieux créés spécialement dans les ateliers historiques napolitains. L'institutrice accueille les enfants en haut des marches de l'école ...
Un homme entre offrir un cadeau à une femme, peut-être sa mère, alitée ... Sous la fenêtre, un marin semble être complètement saoul !
À la terrasse d'un trattoria, on aperçoit une réunion d'amis.
Le pandoro de Noël est posé sur la table ...
... et ce marin s'apprête à boire un verre de vin.
Une réunion de famille a lieu sur un balcon ... L'ambiance est chaleureuse et animée, comme sait l'être la ville de Gênes ! Cette crèche, il ne faut en aucun cas la manquer ! Je passerais des heures devant. C'est assurément la plus jolie de Gênes !
En ressortant, on dépasse une belle pâtisserie historique. L'Italien est un bec sucré !
Dedans, une gravure représente la place de la basilique, du temps où les robes étaient longues et les belles dames se promenaient en carrosse ou en chaise à porteur !
Dans la vitrine s'alignent toutes les spécialités ligures ... Le pandolce, bien sûr ... On raconte que le pandolce est né au XVIème siècle, quand le doge Andrea Doria lança un concours auprès des pâtissiers de Gênes pour trouver un dessert qui représenterait la ville de Gênes et serait suffisamment rassasiant et durable pour pouvoir être transporté lors des longs voyages en mer.
C'est ainsi qu'aurait été créé ce fameux pandolce, un pain au levain assez sec agrémenté de raisins, de pignons de pin, de fruits confits et de graines de fenouil. Pas sûr que ce soit la réalité mais c'est une jolie histoire, non ?
Ce qui est sûr, c'est qu'à Noël, le plus jeune membre de la famille plante une branche d'olivier ou de laurier sur le pandolce en signe de dévotion, tandis que l'aîné découpe la première tranche. On en garde deux tranches : L'une pour le pauvre qui pourrait se présenter à la porte et l'autre pour la Saint-Blaise, le 3 février, jour de ce Saint qui sauva un enfant en train de s'étouffer avec un arête de poisson ! Il est sûr qu'il est plus agréable de s'étouffer avec un morceau de ce délicieux pain-là qu'avec une arête de poisson ! 😀
Les Italiens sont aussi de grands amateurs de biscuits secs et chaque coin d'Italie a sa propre spécialité ... Ici, vous pouvez voir des caporalli et des biscotti anicini, typiquement ligures.
Un café ?
Et vous prendrez quoi, avec votre café ?
Nous, rien, même si tout fait envie.
Voilà Bozzi, une librairie historique : Fondée en 1810 par Marc Antoine Bœuf, un Français rescapé de la Révolution, fils de René Bœuf, capitaine général des fermes royales et chef des percepteurs royaux, c'est, paraît-il, - enfin, c'est ce qu'on raconte ... - la plus ancienne librairie d'Italie.
Voici le texte d'une annonce qui parut dans le n° 54 de la « Gazzetta di Genova » de 1833 : "Les amateurs de sciences et de littérature trouveront ici un assortiment d'ouvrages mathématiques, juridiques, littéraires et ascétiques, en français, en anglais et en italien, ainsi que des livres de dévotion élégamment reliés, des globes et des sphères de différentes tailles. M. Beuf est également déterminé à y établir un cabinet de lecture où l'on pourra trouver des livres, des journaux français, italiens et anglais, ainsi que des revues littéraires et scientifiques. "
La librairie devint vite fournisseur en titre des Princes royaux et de la Marine royale, et apposa cette qualification sur l'enseigne en bronze et bois doré, toujours conservée à l'intérieur de la librairie. Aujourd'hui encore, la navigation et l'histoire locale restent des thèmes-clés de la maison.
La librairie est située juste à côté du Palais de la Méridienne ...
... dans lequel se déroulent souvent de jolies expositions.
Nous empruntons les plus petites rues du quartier ...
Via Luccoli, il y a un joli magasin de chapeaux ...
Et puis la Cremeria Buonafede, spécialisée elle aussi dans la crème fouettée ...
Il y a aussi une céramiste que j'adore ! Sa boutique s'appelle L'Aria del Mare ... L'Air de la Mer ... Vous la trouverez sur la Piazzetta Merli.
Elle fait vraiment de jolies choses.
Ses pièces, elle les peint sur place ... et je n'y résiste jamais !
Un peu plus loin, vous tombez sur la confiserie Romanengo. Une belle boutique historique qui date de 1882 et a gardé tout son cachet d'autrefois !
La nuit tombe ...
Sur la ravissante placette Campetto, un antiquaire occupe le rez-de-chaussée d'un ancien palais.
Dedans, des têtes de Maures - et pas de morts ... - trônent sur de vieux meubles cirés ...
J'aime ce couple-là ...
... mais je trouve que ce gars-là est incontestablement le plus beau !
Dans le même palais, juste à côté de l'entrée du magasin d'antiquité, on est attiré par cette rangée de boîtes aux lettres.
Un grand panneau annonce une exposition Rubens. Juste celle que je suis venue voir ! ... et qui s'est termine il y a juste ... deux ans ! Sous les quolibets de mes copains de voyage ...
... je grimpe dignement ce grand escalier ...
... pour arriver au premier étage du bâtiment.
Un émerveillement !
Et surtout, une grande porte ouverte sur ...
... un bar ! 😀
L'endroit est chaleureux ...
On s'attable ...
... sous un plafond un peu esquinté mais plein de charme ...
... et l'on étudie longuement la carte des cocktails !
L'apéritivo, c'est important, en Italie !
C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles nous y sommes si souvent fourrés ! Je ne sais plus trop qui choisit quoi, puisque nous goûtons tout ... mais il y a sur la table un Very Old Fashioned, fait de vieux rhum brun, de liqueur Frangelico à la noisette et de bitter au chocolat.
Un PBS, ou Peanut Butter Sour ... Du gin infusé aux arachides, du jus de citron et du sucre ... Un délice.
Et un Al Mescalero Non Far Sapere ... Je ne sais pas ce que cela veut dire mais en tout cas, du Mezcal, de la Tequila (en vrai, on dit du Tequila, au Mexique), du cordial de poire et de Falernum (une vieille liqueur à base de rhum, citron vert, amande et épices), c'est drôlement bon !
Retour vers la Piazza dei Banchi ...
... désormais bien tranquille.
La Frigittoria San Giorgio est encore ouverte. Ses cornets de petites choses frites sont toujours délectables.
Voilà le palais du même nom ...
... et juste devant, sur le port, il y a Eataly.
C'est là que nous dînerons ce soir.
Leurs pizzas sont toujours très bonnes, faites de produits de grande qualité. Eataly, c'est l'enseigne l'ambassadrice du Slow Food ...
Clem s'essaye à une "pizza verticale", fourrée de burrata, de mortadelle et de pistache. Super-bonne ! Nous, on restera plus classique.
Le dessert, c'est un panettone tiède servi avec une crème au mascarpone ... Un délice !
Dimanche matin ... On se réveille avec les cloches des églises environnantes ...
Il fait beau.
Je prépare le petit déjeuner, avec des provisions rapportées d'Eataly hier soir.
Il y a aussi de très bonnes focaccie que l'on achète toujours au même endroit, à la Fugàssa de Zêna.
De fines tranches de bresaola ...
De la marmelade de bergamote pour accompagner la ricotta fraîche ...
Des myrtilles et un panettone de chez Eataly ...
Voilà de quoi se régaler et prendre les forces suffisantes pour affronter la journée dense qui nous attend !
On plie bagages après ce moment gourmand ...
... et l'on sort dans la ville encore déserte.
Clément s'arrête pour regarder le menu de la trattoria Ugo ...
... un établissement dans lequel nous avons quelques habitudes.
Un arrêt sur la mignonne Piazza di San Donato ...
... au bord de laquelle se trouve l'église du même nom.
Elle n'est pas souvent ouverte ... Le dimanche, c'est juste entre 10 heures et midi ...
Il est 10 heures, cela tombe bien !
Si, de dehors, elle est assez sobre, l'intérieur est magnifique !
Dans une chapelle latérale, il y a un très beau tryptique de Joos van Cleve ...
... représentant l'Adoration des Mages. Un groupe d'enfants bénéficie des explications d'un guide ... Dommage, c'est en italien ... et en italien rapide ! 😀
Il y a aussi une jolie crèche.
L'occasion pour les amateurs de remplir le passeport fourni par l'Office du Tourisme de Gênes. Deux circuits sont prévus, au total 74 crèches et 8 crèches vivantes ... Les plus persévérants gagnent des prix ! L'initiative est amusante, non ?
La matinée avance ...
... et nous aussi !
Nous voici sur la Place aux Herbes. Les terrasses sont encore fermées.
Nous devons déposer nos affaires dans la voiture ...
... qui se trouve dans un parking surveillé de l'autre côté de la Porta Soprana, l'une des entrées de la vieille ville.
Allégés du poids de nos sacs, nous revenons sur nos pas, traversons la Piazza Raffaele de Ferrari ...
... pour nous arrêter au Palais Ducal où, faute d'une exposition Rubens (!!!), nous visiterons une superbe rétrospective de l'œuvre de Berthe Morisot.
J'ai toujours eu un faible pour Berthe Morisot.
Berthe Morisot (1841–1895), ce fut une figure majeure, bien qu'on ait eu tendance à souvent la laisser de côté, de l’impressionnisme français. Issue d'une famille bourgeoise cultivée, elle bénéficia d’un apprentissage artistique, en compagnie de sa sœur Edma, notamment sous la direction de Joseph Guichard, élève d’Ingres, et du paysagiste Camille Corot.
Dès 1863, elle se mit à peindre en plein air, selon la méthode de Corot. En 1868, elle rencontra Édouard Manet au Louvre. Ils devinrent amis. Il la peignit souvent et l'influença, aussi.
Elle cofonda le mouvement impressionniste et exposa à la première exposition en 1874, parmi un groupe de 29 peintres, dont elle était la seule femme.
Parlons maintenant de notre visite de cette exposition :Morisot peignait des scènes d’intérieur, des portraits et des paysages urbains ou suburbains (notamment la Côte d’Azur et Nice).
Elle représentait souvent la vie moderne, intime et féminine : femmes à leur toilette, enfants, vie quotidienne...
Sa palette lumineuse, la liberté de son coup de pinceau ...
... et le style "non finito" évoquent une poésie subtile et spontanée.
Mariée en décembre 1874 à Eugène Manet, frère d’Édouard, elle décida de conserver son nom de jeune fille et un salon-atelier dans leur demeure parisienne, ...
... poursuivant ses activités professionnelles comme peintre, signant ses œuvres et refusant le statut de "peintre de divertissement" que l'on avait tendance à lui à prêter.
Son modèle de prédilection ...
... ce fut sa fille Julie.
Une anecdote célèbre évoque un acte condescendant de Manet, qui retouchait certaines de ses œuvres sans son autorisation. Un fait assez symbolique du sexisme de l'époque !
Malgré une reconnaissance certaine parmi ses pairs (Manet, Degas, Renoir, Monet), sa carrière fut longtemps reléguée dans l’ombre en raison de son genre. Aujourd'hui, son œuvre est réévaluée et des expositions sont organisées dans le monde entier.
Berthe Morisot était une pionnière de l’impressionnisme français. Ses plus de 400 tableaux et centaines de dessins et aquarelles, à la touche légère, son regard sur la modernité féminine et son audace stylistique en font un pilier du mouvement, désormais pleinement reconnu.
L'exposition se termine par un très joli tableau de Monet, une vue de Bordighera, que Berthe Morisot avait accroché dans son atelier.
On ressort par une incroyable salle du palais, la chapelle des Doges, ornée des fresques de Giovanni Battista Carlone ...
On quitte les lieux par la porte monumentale ...
... dont l'énorme heurtoir m'impressionne toujours !
En cette fin de matinée, la Piazza Giacomo Matteotti est encore tranquille ...
La Dolce Vita italienne, ce n'est pas une vaine expression ...
L'église mitoyenne, appelée Chiesa del Gesù e dei Santi Ambrogio e Andrea est ouverte. On en profite ...
... pour y entrer. C'est qu'en Italie, pour visiter les églises le dimanche, il faut jongler entre les heures d'ouverture et les heures des messes !
Comme toujours, je vais admirer le grand tableau représentant la Circoncision de Jésus, peint par Rubens en 1605, qui surplombe le maître-autel de l'église ...
.. et nous filons déjeuner !
J'ai réservé par téléphone: Un grand moment, mais pas si mal exécuté puisque notre table est prête !
La Forchetta Curiosa, c'est un restaurant, sur la Piazza Renato Negri, que nous aimons beaucoup.
On y mange une vraie cuisine ligure ...
... et la sélection de vins naturels est jolie.
Le seul bémol que je pourrais mettre, il faut le savoir avant d'aller y déjeuner, c'est que les portions sont petites, et les plats assez chers. Vous n'éviterez donc pas le primo, le secondo et le dessert. Sinon, vous aurez faim en sortant ! 😀 Mais moi, je me suis régalée d'un stracotto al vino rosso excellent !
... et d'une pànera parfaite ! De la crème, du sucre et du café ... Ce dessert typiquement génois n'est que volupté, je peux vous l'assurer !
Comme je vous le disais donc, on est assez léger pour envisager un après-midi actif !
Et l'on repart donc le nez au vent ... euh, non, le nez en l'air, il n'y a pas un atome de vent, comme dirait mon marin de mari !
... et l'on décide d'entrer dans la cathédrale San Lorenzo.
La façade de San Lorenzo est assez impressionnante, alternant les gris et les blancs, comme souvent les églises génoises..
Les colonnes sont elles-mêmes incroyables !
Un escalier majestueux est encadré par de deux murets surmontés par des lions impressionnants.
Un petit chien à peine visible, en haut de l'escalier, le long de l'entrée latérale droite, demande à être caressé. Le caresser vous assure de revenir à Gênes. Les premières fois, on l'a beaucoup cherché. Puis on l'a beaucoup caressé ! Et l'on revient souvent, c'est vrai. La prophétie doit fonctionner !
Entrons, maintenant ... et montons au premier étage. De là, la vue sur l'intérieur de la cathédrale est magnifique. Une nef centrale et deux nef latérales séparées par une rangée de colonnes ...
... surmontées d'un second niveau de colonnes plus petites. L'ensemble est incroyable !
Pas de voûte décorée mais un chœur bien plus coloré.
Sobriété de la structure et exubérance de l'intérieur ...... sont du plus bel effet !
Avec notre ticket d'entrée (la visite de la cathédrale est gratuite mais si l'on veut monter tout en haut, il y a un petit droit d'entrée; Je trouve qu'il vaut le coup !), nous grimpons quelques bonnes volées de marches. Nous nous retenons de sonner les matines. De toute façon, il est trop tard pour les matines ! 😀...
Et nous arrivons tout en haut !
Depuis l'endroit où nous sommes perchés, la vue est superbe !
Prendre de la hauteur permet toujours de voir une ville différemment. Et là, être juste au-dessus de tous ces anciens palais, c'est juste génial !
Et puis les toits et les terrasses, c'est quelque-chose ! Vous vous imaginez assis à cette terrasse en fin de journée, contemplant la ville un spritz à la main ?
Moi oui !
Pour terminer la visite, nous allons admirer la crèche de la cathédrale.
Dans le plus pur style napolitain, elle est très belle aussi, avec plein de scènes de la vie quotidienne ...
Tout ce que j'aime !
Et nous voilà de nouveau dehors !
Notre dernière destination de la journée ...
... car oui, nous quitterons bientôt avec émotion, comme à chaque fois, cette ville que nous adorons ...
C'est la Strada Nuova ...
Celle qui recèle la majorité des Palais des Rolli ...
Je veux absolument en montrer au moins un de l'intérieur à mon copain Thomas.
C'est donc dans le Palazzo Bianco,que nous pénétrons. Il fait partie de l'un des trois palais appartenant à la ville de Gênes et on peut les visiter moyennant ... pas grand-chose ! 😀 Une galerie permet de passer du Palazzo Bianco au Palazzo Doria-Tursi ...
... cependant que la Palazzo Rosso, lui, est situé de l'autre côté de la Via Garibaldi.
Lui est un musée où le charme d'une résidence du XVIIème siècle est préservé grâce aux riches collections d'art et à l'ameublement historique de la famille Brignole-Sale dans des pièces somptueusement décorées de fresques et de stucs. Nous l'avons déjà visité plusieurs fois. Il est un peu tard pour tout faire. Thomas le découvrira donc la prochaine fois !
Nous commençons notre promenade par un petit tour dans le joli jardin qui sépare le Palais Blanc du Palais Tursi.
Un bassin, de très mignonnes statues ...
L'ensemble est très plaisant !
Le Palazzo Bianco est la principale galerie d'art de la région. Il offre une section riche et variée de l'école de peinture ligure du XVIe siècle, ainsi que des œuvres flamandes, espagnoles et italiennes exceptionnelles. Ce "Ritratto di gentildonna in azzuro" de Domenico Parodi est incroyablement beau et lumineux ...
Pas de bruit, Dalila est très occupée ... On se croirait dans la pièce ! "Samson et Dalila" est une peinture de Domenico Fiasella, dit Il Sarzana, qui fut à Gênes l'un des grands propagateurs du caravagisme ...
Un troisième tableau que j'aime bien, c'est celui-ci ... Je pense que ce n'est pas seulement parce qu'il y est question d'une cuisinière et d'une tarte aux pommes ! 😀 Il s'appelle donc "Cuoca che prepara la torta di mele" et il est de Giacomo di Legi -ou Liegi- (1600-1640).
Le "Vénus et Mars" de Rubens est magnifique ... même si mal photographié ! 😁
... mais j'ai surtout une petite tendresse pour ce paysage hivernal de Jan Wildens ...
La façon dont il arrive à détailler ces tout petits patineurs m'impressionne !
Passons maintenant dans le Palais Tursi, qui abrite aujourd'hui également l'hôtel de ville. Il était à l'origine la plus imposante résidence privée construite dans la ville au cours du « siècle des Génois ».
Ici, on découvre, outre la peinture du XVIIIème siècle, une riche sélection d'œuvres d'art décoratif et appliqué : tapisseries, céramiques génoises, pièces de monnaie, poids et mesures officiels de l'ancienne République de Gênes. C'est également ici que sont conservés, de l'autre côté d'une lourde porte ...
... les violons historiques de Nicolò Paganini, ...
... dont le célèbre " Cannone " que voilà.
Moi, je préfère ces vêtements ...
... aux broderies de soies incroyablement délicates.
Et regardez cette peinture ...
Ce gentilhomme "habillé "par le peintre Francesco Navice montre bien le raffinement des élites au XVIIIème siècle ...
Vous voyez la précision du trait de pinceau utilisé pour peindre ce camée ? On apprend beaucoup sur la vie aux différentes époques, en regardant d'un peu près les tableaux !
Évidemment, vous ne couperez pas aux céramiques liguriennes. La collection présentée au palais Tursi est assez incroyable !
La collection de pots de pharmacie avait beaucoup impressionnée ma maman, je me souviens !
Je vous montre quelques-une de mes pièces préférées ... Un joli plat de barbier ...
Une soupière et des assiettes de Savone, de la fin du XVIIIème siècle, réalisées par la fabrique de Giacomo Boselli ...
Là, il y a un joli service à thé ...
... avec ses tasses aux anses torsadées.
Ce pot aux paons (!!!) est admirable !
J'adore cette tasse à bouillon de la manufacture Gualtieri à Albisola, également du XVIIIème siècle ... Une mini-soupière, en somme, au couvercle surmonté d'un ravissant fruitelet ...
Encore des torsades sur l'anse de cette théière adorable ...
De très jolies assiettes, dépeignant aussi bien des scènes mythologiques ... Bacchus est important, dans le coin ...
... que des moments de la vie quotidienne.
Cette ravissante maisonnette de Savone est étonnante ...
... et je verrais bien ces vases chez moi ! On peut rêver ! 😀
Quand nous ressortons du Palais Tursi, ...
... la nuit commence à tomber ...
Nous redescendons vers le port ... en admirant au passage les nombreux édicules votifs éclairés au coin de presque chaque rue.
Il nous vient des envies de fougasse ... et d'apéro ! On sera sage, on a la route du retour à faire !
Nous voilà sous les arcades de la Sottoripa ...
... puis au fond du port, dans les anciens entrepôts de coton bien réhabilités depuis quelques années. L'endroit s'appelle le Bistrot du Port.
On y boit et on y mange à l'heure de l'aperitivo. Ne vous attendez pas à un truc incroyable mais un apericena à une douzaine d'euros avec un buffet chaud et froid, des grillades de viande ou de poisson, de la focaccia chaude ... Ce n'est pas mal du tout, même si pas de la grande cuisine. Mais nous, ce que l'on cherche là, c'est un truc sympa et rapide à manger avant de reprendre la voiture ...
Et là, c'est parfait ! Il y a même des petits fruits pour le dessert ! Et mon amaretto sour est tout à fait délicieux ! 😁
On remonte ensuite tranquillement vers notre parking. La Piazza di Ferrari a encore ses éclairages de Noël ...
Le Palais des Doges scintille lui aussi ...
Vive la Ligurie ...
Vive le basilic ! Vive Gênes !!!!
Et la prochaine fois, nous reviendrons à l'opéra !
Retour à Cannes ... Petit marché du week-end ...
Apéro au Café de l'Horloge ...
Je trouve une jolie tasse scandinave, finlandaise, plus exactement, des années 60 chez Emmaüs pour 1 euro ... La marque, c'est Finel, le modèle, "Lintu", de Kaj Franck. Une très jolie affaire si j'en crois internet !
Un très gros service d'assiettes de Sarreguemines, aussi, modèle Obernai. Pour pas bien cher non plus. On pourra manger du baeckeoffe en étant très, très nombreux ! 😀
L'hiver sera bientôt terminé, il est plus que temps de réunir mes copines du boulot pour une raclette ! Clem est toujours aux commandes des cocktails ...
Ce soir, nous auront droit à l'Amsterdamage" de Nigella Lawson.Ingrédients pour un verre ...
- 30 ml de genièvre Very Old Bols
- 30 ml de Cointreau
- 30 ml de vermouth blanc sec
- 1 trait de bitter à l'orange
- Glace pour le shaker
Préparation :
Frappez au shaker l'ensemble des ingrédients avec de la glace, versez dans une coupe ou un verre à martini, puis dégustez !
Ce cocktail venu du Nord de l'Europe sera parfait pour accompagner les tartes au Maroilles apportées par Agnès.
Rachel, toujours dévouée, s'occupe du service.
Pour la charcuterie du dîner, je suis allée chez mon Italien du marché Forville ... Ses produits sont toujours incroyables et il me les découpe tellement finement ! Nous ne manquerons de rien.
Le fromage vient de chez Mons. C'est décidément le meilleur !
Tout le monde peut maintenant se régaler ...
Une mention spéciale pour le gâteau confectionné par Françoise, un vrai délice ! Et magnifique, de surcroît !
Basma prend soin de nos vitamines avec ce plat de fruits déjà découpés, que nous avalerons avec un plaisir infini ! Un peu de fraîcheur après une raclette, cela fait toujours du bien !
Sinon ... parlons un peu de la turbine à glace que j'ai reçue pour mon anniversaire ... Il est temps de l'essayer et c'est avec l'excellent armagnac de Jean-Pierre et de vrais pruneaux d'Agen que nous allons faire notre première tentative.
Une totale réussite ...
... pour accompagner une belle tourtière aux pommes. Les recettes sont sur ce billet-là.
On reçoit aussi nos gentils voisins du dessous. Pour l'apéritif, je prépare des sacristains Marmite et cheddar.
Je les fais souvent et ils sont vraiment appréciés à chaque fois.
On ouvre aussi une session pâtes fraîches ...
C'est toujours un peu le bazar ...
... mais qu'est-de que c'est bon !
Allez, on prend l'apéro ?
Un peu de champagne dans les belles flûtes de Thomas.
Quelques radis ...
... et un peu de beurre salé, présenté en coquilles préparées avec cet ustensile amusant des années 50, le Coquillor, trouvé un jour pour quelques euros dans une brocante. Quasi-neuf avec sa boîte d'époque !
La table est dressée ...
Les pâtes et la daube sont prêtes à être dégustées ...
Clem est encore au service !!!
Pour le dessert, des îles flottantes au caramel bien croquant ...
... et quelques amaretti car nos invités en sont très friands !
Avec le café, des tranches d'orange confites de chez Florian trempées dans un chocolat tempéré ... Une jolie fin de repas pour des invités gourmands !
En ce début d'année, on soigne nos dimanches ... Une fois c'est mon amie Valérie qui nous invite à un joli goûter avec toute sa famille ...
Un autre, c'est un après-midi de gaufres à la maison. Toujours bien appréciées, les gaufres ! 😀
Sinon, on se met en cuisine. Les canards gras que Jean-Pierre nous a apportés de Samatan, il faut bien les traiter. Et les traiter bien, surtout ! Ils étaient dans le congélateur. On va maintenant les mettre en conserve.
Le principal, pour ce faire, est d'avoir de grandes cocottes. Sinon, on ne s'en sort pas. Les confits ... confisent ...
Les frittons sont enfin libérés et grillent tranquillement dans leur mare mer de graisse de canard ...
On les égoutte et on les met en pots. On les stérilise, tout comme les rillettes faites avec les petits bouts de viande restés collés sur les carcasses et les cuisses et ailes confites. Tout ceci attendra consommation dans un placard ... Les quatre magrets, eux, restent au congélateur ... On s'en servira plus tard aussi ...
Et pendant que tout cela mijote, pourquoi ne pas faire un peu de poterie ? Une pieuvre en pensant à la Grèce de cet été ...
... ou une coupelle pour se rappeler notre balade récente à Gènes ?
Je prépare aussi une série d'assiettes pour Clem et Tom.
Quant à celle-ci ... c'est juste un reste de terre ...
En tout cas, je peux vous le dire ... Travailler la terre fait un bien fou à la tête ...
... et donne parfois des résultats jolis ... ou amusants. Parfois, les deux en même temps ! 😀
Une petite journée en Italie est toujours la bienvenue ...
Dolceaqua est une destination toute proche et ravissante, dans la vallée de la Nervia, à une petite dizaine de kilomètres de Vintimille ...
Enjambant la Nervia, le Ponte Vecchio dessine un arc gracieux.
Claude Monet, de passage dans la région, d'abord avec son ami Auguste Renoir puis tout seul, fut envoûté par le lieu et resta plusieurs jours devant ce pont édifié plus de 400 ans auparavant. Il le décrivit comme un "joyau de légèreté".
Aujourd'hui, son" Pont de Dolceacqua " (1884) fait partie de la collection permanente du Clark Art Institute de Williamstown, dans le Massachusetts.
Le Ponte Vecchio n'est évidemment pas la seule raison de visiter Dolceacqua. Les petites ruelles escarpées, les caruggi, montent jusqu'à arriver, tout en haut, aux tours jumelles du château des Doria qui veillent toujours sur les visiteurs.
De l'autre côté du pont, c'est le Borgo ...
Là, une très jolie place, celle de l'église ...
... de Sant'Antonio Abate ... Un très bel édifice du XVIIème siècle.
Ici, vous pouvez rencontrer Saint-Antoine accompagné de son cochon ...
... dans un très joli décor baroque.
À noter aussi un magnifique retable représentant Sainte-Dévote, peint par Louis Brea en 1517.
Paul s'est trouvé un copain ...
Je profite de la promenade pour repérer quelques adresses ...
... plutôt tentantes ...
Je regarderai cela de plus près dans mes guides en rentrant à la maison ...
Il y a dans la région du bon vin ... Rossesse de Dolceaqua ou Vermentino ... et de bonnes olives locales appelées taggiasche.
Bref, Dolceaqua est une belle petite destination pour une journée de farniente ...
Bon, et si l'on s'attelait à la confection de confitures, maintenant ? La saison me semble un peu précoce pour les fraises mais Clem et Thomas reviennent un jour du marché où ils ont fait une bonne affaire: Sept kilos de fraises pour seulement quelques euros. Alors d'accord, c'est une fin de marché et les fraises ne font plus les malignes mais elles vont nous donner quelques bons pots d'une confiture délicieuse ! Pas mal de pots, en fait ... Alors on leur pardonnera ce "hors saison" ! 😀
Plus de saison, voici les citrons !
Ceux-là ne manquent pas, dans la région. Et cette année, c'est ma copine Rachel qui est mon fournisseur attitré.
Ils font une sublime marmelade ! J'en fais aussi quelques pots que je confis au sel et à l'huile d'olive ...
Je les utilise également sur ma table ... dans mes cocktails ... bref, partout !
Puisque nous parlons de cocktail, en voici un que j'ai goûté il y a quelque temps et qui allie le Lillet rosé, cet apéritif délicieusement désuet, le sirop de pamplemousse rose et le prosecco.
Avec un brin de romarin et une tranche de pamplemousse, sans oublier plein de glace !
Que diriez-vous de l'accompagner de quelques accras de morue ? Avec une sauce chien qui arrache le bec, c'est tellement bon !
Pour continuer, je vous suggère un simple bœuf aux carottes, l'un des plats préférés de Clément.
... et pour terminer, une crème caramel ... toujours ma recette à la cocotte-minute ...
... et puis, pour liquider le caramel qui restait dans la poêle, de petits morceaux de nougatine ...
Voici un autre de nos repas de printemps, dégusté avec nos amis Gérard et Arlette. Une table colorée ...
Une tarte asperges vertes, ciboulette, saumon fumé et pignons, que j'accompagne d'un mesclun du marché ...
Voilà une petite assiette joliment printanière, non ?
Une crème catalane et quelques fruits rouges clôtureront parfaitement ce déjeuner coloré de printemps.
Avec quelques amaretti, encore une fois.
Les Amaretti Morbidi ...
Pour 15 amaretti :
- 225 g de poudre d’amandes
- 180 g de sucre glace + un peu pour la présentation
- 2 œufs
- Quelques gouttes d’extrait d’amande amère.
Préparation :
1. Dans un saladier, mélangez la poudre d'amandes avec le sucre glace.
2. Battez les blancs en neige et incorporez-les à la préparation. Vous obtenez une pâte assez humide et collante.
3. Formez à la main de petites boules de 3 cm de diamètre environ que vous déposez sur une plaque recouverte de papier cuisson. Aplatissez-les très légèrement. Saupoudrez de sucre glace et faites-les cuire dans le four préchauffé à 180 °C, chaleur statique, pendant 10-15 minutes. Ils doivent croûter, mais rester clairs et moelleux.
4. Sortez les amaretti du four et laissez-les refroidir sur la plaque avant de les déguster ou de les conserver dans une boîte en métal. Ils resteront moelleux quelques jours ... mais je suis sûre que vous n'aurez pas besoin de les garder si longtemps !
Mon ami Bounty ne pourra pas vous parler des amaretti ... Un bon steak ferait plus son affaire mais il se console en reniflant les plantes de la terrasse que je m'efforcede rendre verte et fleurie pour la belle saison !
Après le déjeuner, ma copine Arlette s'essaye à la peinture sur céramique ... avec succès, je dois dire !
Regardez ce joli poisson ! Il ira rejoindre mes derniers plats et assiettes dans le four de l'atelier. Résultat un peu plus loin dans ce billet ! 😀
Le printemps, c'est aussi la saison où l'on peut aller déguster au bord de l'eau et au soleil ...
... qui n'est pas encore trop mordant ... le délicieux pan bagnat du Philcat, sur l'esplanade de la Pantiero, ...
... juste derrière les cabanons des pêcheurs.
Un peu plus loin, les passants commencent à apprécier les jets d'eau des Allées ...
Aux Archives de la ville de Cannes, il y a toujours d'intéressantes expositions. Ce début d'année est consacré à la période allant de la Libération de la ville jusqu'à sa reconstruction économique et touristique. ... "Le Temps du Renouveau. Cannes, 1944-1947".
La Libération de Cannes, le 24 août 1944, a marqué une étape cruciale pour la ville. Sous occupation allemande depuis septembre 1943, le littoral a été fortifié pour contrer un éventuel débarquement allié.
Après la guerre, il faut s'atteler au déminage des plages et à la destruction des murs anti-chars.
Il faut aussi reconstruire tout ce qui a été détruit par les bombardements ...
Et il faut surtout rendre à la ville son attrait touristique.
Ce à quoi on s'attelle avec ardeur !
Pour qui habite dans le coin, ou vient en visite à Cannes, les Archives Municipales sont une mine d'informations passionnantes. Elles ont un site internet extrêmement fourni, avec des expositions virtuelles vraiment intéressantes. Vous le trouvez en cliquant sur ce lien.
En parlant de l'histoire de la région, je vous emmène maintenant faire un tour à la traditionnelle fête "Biot et les Templiers". À Biot, vous l'auriez deviné ! 😀
Vous connaissez les Templiers ? C'était des moines-soldats, sorte de branche armée de la religion chrétienne durant le Moyen Âge. L'ordre du Temple fut créé en 1118 à Jérusalem. Ses chevaliers portaient une grande robe blanche ornée d'une croix rouge. Les Templiers étaient présents en Europe mais également en Orient, assurant la sécurité des pèlerins jusqu'aux lieux saints.
En 1209, le Comte de Provence donna aux Templiers une partie des terres de Biot. À Biot, les Templiers étaient, plus que des soldats, des marchands. Biot se trouvait en effet sur la route qui menait en Terre Sainte. Ils exploitaient les terres et faisaient du commerce. Le village se développa rapidement et devint l'une des plus importantes villes de Provence.
En 1307, le roi de France Philippe le Bel, qui voyait d'un mauvais œil cette armée au service du pape, fit arrêter tous les Templiers.
C'est aujourd'hui ce passé prestigieux que l'on célèbre chaque année trois jours durant.
Au pied du village perché s'étend un grand campement.
Une belle occasion d'en apprendre plus sur les habitudes des Templiers ...
Certaines tentes sont juste magnifiques !
Voici un chevalier bien fatigué ! Il est vrai qu'il fait très chaud, aujourd'hui !
En grimpant dans le village, je découvre la maison de mes rêves ...
On a le droit de rêver, certes, mais la faim permet de se replonger dans la réalité ! 😁
C'est sur une botte de paille de la place des Arcades que nous dégusterons notre tartine du roi.
Sur les murs des maisons, je découvre de jolies mosaïques ...
Biot fut un pays de potiers et est toujours un pays de verriers.
Ceci explique la vocation artistique du village ...
Voici la jolie enseigne de l'ancien four communal ...
... et puis, juste devant l'église, une boutique dont la devanture attire mon œil.
Elle s'appelle simplement "La Boutique" ...
Elle est gérée par une association à but non lucratif, La Créative, créée en 2015.
La Boutique rassemble une trentaine d’artisans et d’artistes travaillant sur le territoire de la Communauté d'Agglomération ou dans les villes voisines labellisées Villes et Métiers d'Art, qui y accueillent et présentent leurs créations à tour de rôle.
Je ne résiste pas à l'acquisition de l'un de ces jolis moutons - un cadeau de Thomas - mais c'est la mort dans l'âme que je laisse cette mignonne vache sur son étagère ! Il faudra juste que je revienne vite !Soudain, un air de cornemuse nous fait sortir de la boutique. Amusant !
Nous marchons un peu dans les ruelles du vieux village, à la recherche d'ombre et de courant d'air. Cet escalier pour chat m'amuse ...
... et cette belle potée fleurie met un peu de couleur dans cet univers très minéral.
Un dernier arrêt chez un maître verrier ...
... tout à fait extraordinaire ... et nous rentrons à la maison.
En arrivant, Thomas est pris d'une envie de scones. Je vais donc lui apprendre à les confectionner lui-même ! C'est rapide et facile.
Mission dont il s'acquittera à la perfection ...
... ce qui, avec le demi-litre de jus d'oranges sanguines fraîchement pressées par Clément, fera pour tout le monde un excellent goûter.
Oranges sanguines, marmelade d'orange amère, crème et scones tout chauds ...
... cela fait un vraiment un joli ensemble !
Mon nouveau mouton vient nous tenir compagnie !
Quelques jours plus tard, j'emmène ma copine Arlette au marché Forville faire le plein de légumes chez les maraîchers locaux. En rentrant, on se lance dans le lavage, l'épluchage et la découpe de nos légumes ...
... que l'on ajoute, avec du saumon fumé, à une salade de pâtes. Voilà un excellent déjeuner !
Pendant les vacances de Pâques, les parents de Thomas viennent nous rendre visite. Nous les emmenons à Bordighera, en Italie, qu'ils, je crois, ne connaissent pas encore.
Le temps est assez couvert, ce qui permet de déjeuner tranquillement sur la terrasse des Bagni Caranca, en bord de mer.
L'occasion pour moi de savourer un plat divin de spaghetti à la poutargue, zeste de citron et huile d'olive.
On monte ensuite dans le centre historique ...
L'endroit est tout à fait ravissant.
Comme toujours dans les vieilles villes italiennes, les ruelles sont étroites et pavées ...
On rentre en fin d'après-midi rejoindre Philippe qui travaillait aujourd'hui.
C'est l'heure d'aller jouer aux boules à la place de l'Étang. Quelques années auparavant, ils y auraient rencontré Henri Salvador et sa bande.
Moi, je rentre à la maison car je dois mettre un cassoulet en route pour demain soir. 😀
C'est la recette de Pierre Perret que j'utiliserai.
J'ai toujours adoré et le livre, et le gars qui l'a écrit !
Je suis ses explications à la lettre, crève sept fois la peau en l'enfonçant dans la cocotte après chacun des refroidissements ... Tout un boulot, je peux vous le dire !
Mais pour terminer, un très, très bon cassoulet qui nous permet d'utiliser les morceaux de canard que nous avons confits il y a quelque temps. Ma cocotte est gigantesque et prend la quasi-intégralité de mon four ... et figurez-vous que nous en viendrons à bout, malgré tout, de ce cassoulet !
Il faut dire que j'ai de bons convives ...
... au solide coup de fourchette.
Des spécialistes du vin, en plus, qui se chargent toujours de faire de jolis choix adaptés au menu prévu.
Et voilà donc ce menu ...
Nous avons en apéritif nos rillettes et nos frittons ... Avec quelques tomates cerises, histoire de dire qu'on a notre quota de légumes ! 😂
Puis de petits poireaux, sauce gribiche.
Avec vraiment plein de sauce gribiche ... qui disparaîtra bien vite ! 😀
Pour le dessert, de la crème caramel, comme ce flan que l'on mange traditionnellement après le cassoulet dans la région de Toulouse.
Vous avez vu ce joli chat ? Il est toujours dans les bons coups !
Moi aussi, quand je fréquente les brocanteurs du coin ... Je suis ravie d'avoir trouvé, pour 5 euros, ces "Grands Dossiers de l'Illustration" consacrés à la Grande-Bretagne entre 1843 et 1944.
De beaux articles, plein de photos d'époque ... J'adore !
Pour dix euros, ce morceau de service de vaisselle anglaise ... qui ira rejoindre d'autres pièces de vaisselle bleue ... et anglaise ... chinées au fil des ans. Un très joli saladier vert, un peu usé - c'est ce que j'aime -, parfait pour les grandes salades de l'été ... Une daubière pour 5 euros, au vide-grenier du Mouré Rouge ... Une belle affaire ! Sitôt achetée ... sitôt utilisée ! Et puis enfin, de magnifiques ramequins tripodes très années 50 de Vallauris. Je n'ai pas su résister ... Oui, je suis faible ...Vous vous demandez peut-être où je range toute cette vaisselle ?
Que ce soit celle que je chine ou celle que je fabrique ?
Eh bien dites-vous juste que j'ai de très grands placards !
Et puis parfois, certaines pièces partent de la maison ... comme ce poisson peint par Arlette et enfin terminé, qu'elle offrira à son petit-fils pour son mariage dans quelques jours ! Il est magnifique, non ?
Entre deux brocantes et deux séances de poterie, un petit tour à la plage du Mouré Rouge ...
... encore très vide.
Il faut en profiter ! 😁
Je vous montre en passant notre Palm Beach rénové ... Aussi magnifique qu'à son ouverture en 1929 !
Nous terminerons ce billet avec mon menu du dimanche de Pâques ...
... qui commence avec la confection d'une pâte à pain ...
... que je couvre de graines ...
... avant de la transformer en croquants gressins.
J'en fais des très fins et des plus épais. Ainsi, ceux qui aiment le croquant sont servis tandis que ceux qui préfèrent les gressins un peu plus tendres ont le choix aussi !
Trois petites tartinades de chez Grand Frais leur servent de garniture.
C'est à la fois beau et bon, non ?
Je présente les tartinades avec de petites assiettes qui sont les premiers objets que j'aie réalisés à mon atelier de poterie. Elles sont hyper-irrégulières mais je les adore !
Clément et Thomas nous ont rapporté d'un voyage un très bon vin de la région des Corbières ... L'Atal Sia ... Ainsi soit-il en patois languedocien, paraît-il ...
Il sera parfait pour accompagner le gigot d'agneau à la tapenade juste rôti ...
... que Clem découpe à table avec maestria !
Une saucière remplie d'un jus enrichi de tapenade lui aussi ... Des pâtes fraîches aux févettes ...
Voilà un délicieux déjeuner pascal.
Le dessert est un fraisier. La recette est toujours celle prise un jour sur le blog de Samar, "Mes Inspirations Culinaires" ... Il est délicieux et inratable. Je vous remets donc la recette ici ...
Le Fraisier de Samar ...
Ingrédients pour 8 personnes :
Pour la génoise :
- 120 g de farine
- 120 g de sucre
- 4 oeufs
Pour la crème mousseline :
- 500 g de lait entier
- 1 gousse de vanillé
- 200 g de sucre
- 2 œufs + 1 jaune
- 50 g de maïzena
- 200 g de beurre
Sirop :
- 100 ml d’eau
- 125 g de sucre
- 25 g de sirop de fraise (Samar met du coulis de fraise)
Au moins 500 g de jolies fraises sucrées et pas trop grosses, si possible toutes de la même taille.
- Pâte d'amande verte ou rose pour décorer
Préparation :
Pour la génoise ...
1. Préchauffez le four à 180°C.
2. Tapissez une plaque de cuisson de papier sulfurisé ou utilisez une
plaque à biscuit roulé en silicone graissée au spray anti-adhésif. C'est
à mon avis le plus simple ...
3. Placez les œufs et le sucre dans le bol de votre processeur et battez
à grande vitesse pendant une quinzaine de minutes (oui, c'est long mais
nécessaire ... Déjà, on vous évite le "fouettage" au bain-marie alors
ne vous plaignez pas ! 😀 ) et commencez à battre à grande vitesse
durant 15 minutes, ou jusqu’à ce que le mélange triple de volume.
4. Tamisez la farine au-dessus du bol et incorporez-la délicatement à l'aide d'une spatule. Répartissez la pâte dans votre plaque préparée.
Enfournez pour une douzaine de minutes. La génoise doit être cuite mais pas sèche, néanmoins.
Démoulez et laissez refroidir la génoise.
5. Préparez le sirop :
Dans une casserole, mélangez l'eau et le sucre. Portez à ébullition,
retirez du feu et laisser refroidir avant d'ajouter le sirop de fraise.
Fouettez le beurre mou dans votre processeur pendant 1 minute puis ajoutez la crème pâtissière 1 cuillerée à soupe à la fois. Battez jusqu’à obtenir une belle texture lisse.
Coupez quelques fraises en deux, de quoi faire le tour de votre gâteau, et réservez-les.
Placez un cadre à pâtisserie (cercle ou rectangle, comme ici) sur votre plat de service. Découpez votre plaque de génoise en deux morceaux aux dimensions de votre cadre.
Faites-vous aider par un marmiton compétent, si besoin ! 😺 La photo date de 2017. Bounty était encore tout petit et tout fin ! 😁
Imbibez cette génoise de sirop.
Recouvrez le fond de génoise d'un peu de crème mousseline et répartissez les autres fraises pointe vers le haut. Recouvrez de crème en vérifiant qu'il y en ait partout entre les fraises. Déposez la seconde tranche de génoise, Imbibez-la également d'un peu de sirop et étalez une très fine couche de crème mousseline.
Étalez finement la pâte d'amande colorée et découpez-en un morceau de la taille de votre fraisier. Poser délicatement sur le gâteau. Décorez la surface selon votre goût. Je vous signale que le fraisier traditionnel est assez kitsch, quand même ! 😀 Placer au frais jusqu'au moment de servir, non sans avoir au préalable décerclé la bête ! Ensuite, il n'y a plus qu'à se régaler !
Bounty a depuis grandi et grossi, mais il est toujours aussi adorable !
Il se joint à moi pour vous embrasser et vous dire à bientôt !