Les fêtes de Printemps ... Une suite "sucrée" pour mon livre d'apéritifs dînatoires ... Une morue à la niçoise, pommes de terre écrasées au romarin

On continue aujourd'hui notre balade printanière ... Le ciel est tout bleu, le soleil commence à nous envelopper de ses bons et doux rayons, le remisage à la cave des affaires d'hiver est pour bientôt, je le sens ...

Une bonne nouvelle pour moi, d'abord ... Vous vous en doutez en regardant la photo qui suit ... Elle s'intitule "30 desserts pour vos apéritifs dînatoires" ...



Oui, la suite de mon premier livre sur les apéritifs dînatoires est enfin sortie ! Et pour fêter ça, Paul m'a cueilli quelques fleurs en rentrant du collège, l'autre jour ...



Et moi, contrairement à d'autres qui ne se sont pas du tout retrouvé(e)s dans l'histoire, je suis contente ! Contente parce que, comme je l'avais exprimé pour le premier ouvrage, je me suis sentie plutôt bien accueillie. Contente aussi parce que j'ai trouvé passionnant le principe de faire un livre soi-même et de s'initier un peu à ce monde mystérieux qu'est la conception d'un bouquin ! J'ai tout de suite été à l'aise avec ça et, malgré un emploi du temps un peu difficile et un boulot bien prenant, la réalisation des recettes, leur rédaction, la photographie des plats ... et aussi ces grands plateaux de douceurs emportés presque chaque jour pour faire goûter à mes collègues et patients chacun de mes essais ... tout cela a été une belle aventure ! Et puis au moins, au milieu de mes centaines de livres de cuisine, il y en a maintenant deux de moi ! ;o))



Oh ! Et quand je me promène dans la FNAC de Cannes ou chez Cultura, rhooo !!! Mon égo décuple dès que mes yeux se posent sur le rayon des apéritifs ... et ça, ça n'a pas de prix! ;o)))))



Contrairement à d'autres aussi, je trouve qu'il n'y a jamais assez de livres de cuisine ... Je rejoint en cela la célèbre Mère Besson, qui tint un restaurant de cuisine provençale à Cannes pendant très longtemps ... Avez-vous d'ailleurs déjà feuilleté le livre qu'elle écrivit en 1977, dont la préface de Goscinny est un joli morceau d'anthologie ... Un concentré d'amour de la cuisine, d'amour de son Pays, d'amour tout court, en fait ...



Dans sa préface à elle, elle écrivait déjà : "Des livres de cuisine, il y en a beaucoup, mais il n'y en aura jamais trop ! Tous mes livres de chevet sont des livres de cuisine. Comme ça, je m'endors toujours le nez sur un bon plat plein d'odeurs. Quand vous me lirez, j'espère que vous vous sentirez le soleil au ventre et le coeur en joie ".

Mère Besson, où que vous soyez maintenant, sachez que c'est exactement ce qui m'arrive lorsque je vous lis et que je vous relis ! Votre livre est une vraie merveille, un concentré du meilleur de la Provence, un doux rayon de soleil que je suis tellement contente d'avoir un jour acheté, il y a bien longtemps ! Merci à vous, Joséphine pour ce joli livre d'histoire ...



Bon, bien sûr, un livre, quand on y a bien travaillé et qu'il est enfin terminé, c'est très bon aussi ... Moins de pression, pas de date à respecter, pas de cuisine obligatoire ! ;o))) J'aime ça aussi !

Alors en ce moment, j'ai tout le temps de profiter de la vie, du beau temps, des fleurs qui, grâce à un hiver particulièrement arrosé (il faut quand même lui trouver quelque-chose de bon, à cet hiver pourri ! ;o)), sont sorties toutes en même temps de terre et rendent les jardins jolis ...



Dès qu'on a un instant, on sort se promener. Mes grands garçons, même s'ils grandissent vite, ne semblent pas s'en lasser.



Ce qu'ils aiment par-dessus tout, ce sont les petites fêtes de pays ... Et pour ça, ils sont gâtés, par ici !



Vous épargnerai-je une troisième fête de l'oranger à Bar sur Loup ? Vous savez, celle à laquelle Kashyle veut venir chaque année ... et qu'elle loupe chaque année, la vilaine ! ;o)



Non, vous y aurez droit, mais juste un petit coup ... Cette année, c'est Ben qui s'est amusé à dessiner l'affiche ...



Les tee-shirts de la fanfare aussi, d'ailleurs ... La festa dou bigaradié ... ça sonne bien, non ?



Ce lundi de Pâques, donc, il y avait vraiment du monde dans le petit village de Bar sur Loup ... Les enfants de l'école avaient décoré la ville ...



Il faisait très, très doux ...



Tous les arbres étaient en fleurs ...



Évidemment, ça donnait des envies de flâner terribles ...



Oh ! On n'y a pas passé des heures ... Juste le temps de s'imprégner des odeurs de tarte à la marmelade d'orange ...



... des effluves de la fleur d'oranger qui parfumait les fougassettes ...



... de se rafraîchir d'un jus de fruits et de légumes divin ...



... de faire un petit coucou aux moutons ...



Pas acheté de paniers, non, même si certains me faisaient très envie ! En phase de grand "spring cleaning", on évite de rapporter des tas de crafouilles à la maison ... ;o)



Juste regardé les oranges, les oranges et encore les oranges ... rien que de très sage, donc ...



Enfin ... admiré aussi ces curieuses créatures venues d'ailleurs en costume moulant-moulant ! ;o)



Et en quittant le village, voilà qu'on annonçait une fête que je ne connaissais pas ... Une petite photo pour n'oublier ni la date ni le lieu de l'évènement ...



... et le Dimanche 19 avril, nous étions au rendez-vous, au beau milieu des pâquerettes, à Notre-Dame du Brusc.



Notre-Dame du Brusc, c'est une très belle chapelle, près d'Opio, vestige d'une vaste basilique construite au XIème siècle sur le site d'une ancienne église du Vème siècle.



C'est certainement la présence d'une source d'eau intermittente, attirant périodiquement la population, qui fut à l'origine de la construction d'une église et d'un baptistère sur le site du Brusc vers le Vème siècle.



Comme ailleurs en France, la région connut des invasions successives jusqu'au XIème siècle. La féodalité aidant, le site du Brusc prit alors de l'importance. Une imposante basilique fut bâtie à partir de l'ancien édifice. La source intermittente, dorénavant captée au sein d'une crypte, attirait de nombreux pèlerins et fidèles. L'église du Brusc devint un haut lieu de culte.



Très joliment restaurée, ...



... entourée de très vieux et majestueux oliviers ...



... elle est en général fermée au public.



Par chance, ce jour-là, les grilles étaient ouvertes et c'est avec une certaine émotion que nous avons enfin pu y pénétrer et la découvrir vraiment !



À quelques mètres de la chapelle, l'ambiance était très paysanne ...



Les gens du coin étaient venus vendre leurs légumes ...



... leurs plants de tomates ...



... leurs poules, coqs et autres lapins ...



Ça sentait bon la lavande, en cours de distillation ...



... dans un vieil alambic ...



Un grand chapiteau avait été monté. Ce jour-là, on craignait qu'il ne pleuve ...



Les associations locales étaient en effervescence ... Pas loin de 100 kilos de frites à découper, ça en fait du boulot ! ;o))



Un éleveur de moutons était venu aussi ...



Il nous a régalés ...



... non, le mot n'est pas trop fort ! ...



... de côtelettes et de tranches de gigot d'agneau merveilleusement grillées ...



Les odeurs qui se répandaient dans l'air étant proprement insoutenables ...



... il a fallu goûter ! ;o) La viande était fondante, parfumée, grasse juste comme il fallait ... Le bonheur dans une assiette toute simple ...



On est allé déjeuner ...



... sous les grands oliviers ...



Des petites filles en costume provençal dansaient devant l'église ...



On a retrouvé avec plaisir le stand de jus de fruits centrifugés, déjà croisé à Bar sur Loup quelques jours auparavant ...



Un grand verre ...



... d'un jus mêlant de façon très équilibrée pomme, citron, orange et betterave ...



En rentrant, on s'est arrêté dans un grand champs d'oliviers couvert d'un épais tapis de pissenlits en fleurs ...



Paul m'a à nouveau cueilli un petit bouquet plein d'amour ...



Il n'était pas très tard ... Nous avions du pain sur la planche avant que la nuit ne tombe ... J'ai fait cuire une fournée de croissants ...



... et nous nous sommes jetés dans un gros, gros boulot ... La réfection de notre salle de séjour ... Débutés la veille sur un coup de tête (une envie de ménage paroxystique, en quelque sorte) ... ces travaux nous ont bien occupés une semaine durant ... J'ai vu combien il était terrible d'accumuler des centaines, voire des milliers de livres et disques depuis ... quelques dizaines d'années ... Pire qu'un déménagement, puisque tout ce que nous déplacions n'était même pas mis en cartons ! Un fourbi incommensurable et révoltant, même ! ;o)

Pour que tout ceci ait quand même un petit supplément de sens, j'ai voulu faire l'éducation de mes deux garçons... que j'ai mis au boulot sans scrupule aucun ... ;o)))

Démontage des tringles à rideaux ...



... dégagement des angles avant peinture du plafond ...



... apprentissage du maniement du rouleau ...



Ils sont gentils, mes garçons ... Même au plus fort de l'effort, Clem a trouvé l'énergie de nous préparer de bons hamburgers maison ... Une de ses grandes spécialités ... Du fast food "first class" !



Un peu moins "fast food", un petit plat néanmoins rapide et terriblement savoureux ... tiré du merveilleux livre de la Mère Besson dont je vous parlais tout à l'heure ... Une morue à la niçoise accompagnée d'une écrasée de pommes de terre à l'huile d'olive et au romarin ... La Mère Besson racontait ses recettes, sans jamais préciser la quantité d'ingrédients utilisés ni les temps de cuisson. Je vous faciliterai, quant à moi, un peu la tâche mais la cuisine d'instinct est pour moi la plus belle qui soit ... Aussi, n'hésitez pas à n'en faire qu'à votre tête ! ;o))



La recette, alors ? Eh bien la voilà ...

La morue à la niçoise, écrasée de pommes de terre à l'huile d'olive douce et au romarin

Pour 4 personnes :

Ingrédients :

- 600 g de morue séchée en un morceau épais
- Farine
- 1 boîte de tomates concassées grand format
- 2 oignons moyens
- 3 gousses d'ail
- 4 cuillerées à soupe d'huile d'olive
- Thym, origan et romarin frais
- 1 grosse poignée de petites olives de Nice
- 3 cuillerées à soupe de câpres
- Sel, poivre

- 1 kg de pommes de terre
- Quelques cuillerées d'une huile d'olive douce de très belle qualité
- 2 branches de romarin frais
- Fleur de sel, poivre du moulin

Préparation :

1. Dessalez la morue plusieurs heures à l'avance, en vous conformant aux indications avisées de votre poissonnier (en fait, tout dépend du degré de salage de la bête !). Puis coupez-la en 4 beaux morceaux, égouttez-les et séchez-les sur plusieurs feuilles de papier absorbant.

2. Préparez un bon "sauçon" de tomates en faisant revenir dans l'huile d'olive l'ail et l'oignon épluchés et émincés très finement. Quand l'ensemble est bien doré, ajoutez la tomate concassée, les herbes ciselées, une pincée de sel et quelques tours de moulin à poivre. Couvrez et laissez confire une trentaine de minutes, ou jusqu'à ce que la sauce soit bien confite. Ajoutez alors les câpres et les olives. Refaites chauffer 5 minutes et réservez au chaud.

3. Pendant que la sauce cuit, faites cuire dans de l'eau bouillante salée les pommes de terre épluchées et les branches de romarin. Lorsqu'elles sont assez cuites pour se laisser transpercer facilement de la pointe d'un couteau, égouttez-les en retirant les brins de romarin et écrasez-les à la fourchette, grossièrement, en laissant quelques morceaux. Incorporez l'huile d'olive (autant que vous en avez envie ...) et réservez au chaud également.

4. Farinez généreusement la morue et faites-la frire à l'huile, dans une poêle.

5. Dressez les assiettes en couvrant les tronçons de morue de "sauçon" bien épais ... Dressez un monticule de pomme de terre écrasée et arrosez de quelques gouttes d'huile d'olive. Dégustez bien chaud et régalez-vous !



Grosses bises à tous et bonne semaine ! Nous partons pour Barcelone ... J'espère avoir quelques jolies choses à vous faire partager à notre retour ... ;o)) A très vite !