Un pain d'anis, gourmande illustration d'un petit voyage à Toulouse !

Le voilà, ce pain d'anis ! Acheté sur la foire de Belpech ... et dégusté dans l'herbe ...



... ou fait à la maison !

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Depuis quelque temps, la ville de Toulouse se rappelle régulièrement à mon bon souvenir... Clément, d'abord, est allé visiter, il y a quelques semaines, la Cité de l'Espace et les usines Airbus lors d'un voyage scolaire organisé par quelques sympathiques professeurs de sa classe de 4ème, une classe à option "Aéronautique".
Et puis, la semaine dernière, la délicieuse Coco -et son non moins délicieux mari !- se sont arrêtés chez nous, après un petit tour dans la région toulousaine, nous en vantant les innombrables qualités.
Ç'en était trop ! Toulouse, nous commençons à connaître un peu. Mon beau-frère Jean-Pierre y vit depuis bien longtemps, et nous accueille très gentiment chez lui dès que nous le souhaitons. Mais la dernière fois, c'était il y a près de deux ans, c'est à dire beaucoup trop longtemps...
Alors, sur un coup de tête, la "horde sauvage" a débarqué -presque- sans crier gare dans le petit village de Labège, le long du merveilleux canal du Midi.



Labège, c'est... ça...



Et c'est tout près de ... ça...

Par la fenêtre, on voit ...ça...




Et de plus près, on voit... ça ...



Le printemps est bien présent, à Labège ...





Au programme, rien de bien fixé, juste une déambulation sans but précis dans les rues de la ville rose, le nez au vent et les yeux aux aguets, appareil photo en main, près à saisir de petits moments de bonheur, un détail architectural, une émotion fugace, une lumière particulière... Bon, d'accord, j'avais quand même prévu une petite visite du marché Victor Hugo... Pas forcément pour acheter, juste pour cette ambiance gourmande, pour ces gens qui vous font partager, les yeux pétillants, leur amour du terroir. Evidemment, j'ai été rattrapée par ce bonheur, sans cesse renouvelé en ce qui me concerne, de découvrir un produit inconnu, d'en goûter une lichette, et de décider que cette chose-là, il faut que j'en ramène un peu avec moi pour la faire découvrir à mon tour à des amis choisis, avec qui je partagerai ma trouvaille.

Quelques clichés vous donneront une idée de l'endroit...



Spécialement pour ma copine Anne-Marie, une longueur infinie de saucisse de Toulouse, qui lui rappelera sans doute quelques souvenirs !



Des saucissons pendent royalement au-dessus de nos têtes.



On dévalise le célèbre Samaran ...



Ah, le confit de canard ...



Les marchands de primeurs sont nombreux ...



Même si nous ne sommes pas au bord de la mer, les étals des poissonniers sont bien approvisionnés !



Un en-cas pour les plus jeunes... et nous repartons !



Nous goûtons les jambons ... Celui- là est somptueux ! Quelques tranches pour demain ...



Si nous rentrions directement à Cannes, je remporterais bien un peu de ce lard salé
...


Et un peu de fromage... L'étal de chez Betty est si appétissant ! Des effluves merveilleuses nous attirent irrésistiblement ...






Un petit dessert, pour finir ???

Après un délicieux repas indien - je sais ! aucun rapport avec la choucroute, ni avec le cassoulet non plus, d'ailleurs ... -, nous avons commencé notre errance dans les rues pittoresques, bordées de maisons aux briques roses si caractéristiques de la région. Arrêt obligatoire sur la place du Capitole.



Quelques clichés le long des quais de la Garonne ...



Des paysages qui incitent à la rêverie ...



N'est-ce pas, Clément ?



Traversée du fleuve par le Pont Neuf ...



Quelques instants à partager l'herbe verte de la Prairie des Filtres avec les canards ...





... puis retour par d'autres jolies rues, toujours en levant la tête, pour admirer la belle architecture , particulièrement, ainsi que vous pouvez le constater ici, celle des fenêtres, une de mes manies... Une addiction, dirais-je même !











Et encore, je vous fais grâce d'un grand nombre des 398 photos que j'ai prises durant ces trois jours de vacances... ;o)



Clément nous a préparé le programme de la soirée, un programme classique, le même à chacune de nos visites : Un dîner à l'Hôtel de France de Villefranche de Lauragais. Malgré des rumeurs de changement de propriétaire de l'endroit, nous avons choisi d'aller nous rendre compte sur place d'éventuelles modifications du goût du cassoulet !... Nous avons bien fait . Aucune déception à déplorer !...
Pour 16,90 €, dans une imposante salle à manger, devant une cheminée monumentale, nous avons dégusté de petites rillettes de canard, avec un sympathique Buzet Baron d'Ardeuil ...



... une magnifique salade de saumon fumé ...



... un impressionnant cassoulet dont nous ne sommes bien évidemment pas venus à bout,





On reconnaît là les gourmands ...

Pour finir, le traditionnel et moelleux flan maison, parfumé d'une larme de rhum , et servi à volonté !



Une bonne nuit de sommeil sur tout cela ...



... et le lendemain, après un petit marché dans le village voisin d'Escalquens, ...







... suivi d'un rapide mais délicieux pique-nique-tapas à la maison, sur un coin de table ...





... nous nous sommes trouvés, presque par hasard, au beau milieu de la Foire du Printemps de Belpech, un petit village au coeur de la région agricole du Lauragais. Notez en passant que nous sommes toujours dans les bons coups ! ;o)



Ce bon coup-là, c'était une vraie foire avec exposition de bétail, ...



Un veau cherchait à têter coûte que coûte ...



L'agneau, lui, a trouvé ...



Des vaches attendaient bien tranquillement qu'on les admire dans leurs enclos ...



Remarquez le singe sur la barrière ! ;o)





une chèvre gourmande ...



... et son bouc aux beaux yeux !



Les porcelets faisaient la sieste au soleil ...



Même les chevaux s'étaient mis sur leur 31 ...

Un peu plus loin, des gourmandises traditionnelles :





Pains d'anis ...



Fromages de brebis ...



Nous en avons acheté une belle part, ainsi qu'un petit pot de gelée de piment à consommer avec, pour changer de la classique confiture de cerise noire du pays basque ! Qui y goûtera ?



... et puis de jolies pâtisseries garnies de fruits confits ...



On pouvait aussi acheter des vêtements traditionnels de très belle facture ...



Paul ne s'y est d'ailleurs pas trompé, en investissant une partie de ses économies dans un splendide béret !



N'est-ce pas qu'il était beau ?

Il y avait aussi un taureau mécanique qui a passionné les foules ! ...



Vous avez devant les yeux deux "cavaliers" émérites !



Pour terminer, un grand défilé de tracteurs anciens avec, à leurs commandes, de fiers paysans !



Comme dans tant de régions françaises, chaque village est un petit bijou, offrant ses merveilles à qui sait les rechercher ! Voyez ce clocher plat, magnifique sous un ciel bleu parfaitement dégagé par le vent d'Autan. Ses cloches rythment sans doute encore la vie tranquille de ce petit village ...



Regardez ces piliers délicatement ouvragés ...



Et ces maisons à encorbellements, vestiges d'un passé lointain, aux boiseries si joliment sculptées ...







Un pont traverse l'Hers...



Des saules pleureurs abritent une faune tranquille !



Tout ici n'est que calme et volupté... Un luxe à la portée de chacun ! ;o)

En illustration de ce billet toulousain, une petite recette, sucrée encore une fois ! Un pain d'anis, pâtisserie traditionnelle à déguster tant au petit-déjeuner que pour combler un petit creux à tout moment de la journée !... Une recette extraite de l'ouvrage du maître Gaston Lenôtre " Desserts traditionnels de France", un peu minutieuse, certes, mais qui gagne à être réalisée comme indiquée, les pains obtenus étant réellement très, très moelleux ainsi confectionnés ... Et puis de toute façon, ce peut être cela aussi, la cuisine ! Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais, quand j'ai du temps devant moi, rien ne me relaxe plus que de pétrir une pâte, d'en surveiller la levée, telle une mère poule qui protègerait ses oeufs -à l'affut du moindre courant d'air, de la moindre chose qui pourrait perturber le bon développement d'un processus de maturation fragile-, et puis de la regarder cuire , et de sentir soudain très précisément, comme une évidence, sans la toucher, sans même ouvrir le four, le moment précis où il faudra la retirer pour qu'elle soit juste cuite, moelleuse comme il faut ...
Là, je peux vous assurer que mon bonheur est complet !

Les Pains d’anis, d'après Gaston Lenôtre



Pour 20 petits pains d’anis, ou 1 plus gros, comme vous voudrez :

Préparation : 30 min

Temps de repos : 4 h 30

Cuisson : 15 à 20 min

Ingrédients :

250 g de farine
30 g de sucre en poudre
35 g de beurre mou
4 cl de lait
2 cl d'huile d'olive
1 oeuf
10 g de levure de boulanger
5 g de sel
1 cuillérée à soupe d'anis vert en grains
1 oeuf pour la dorure
Facultatif :
Sucre en poudre
Sucre casson ( en grains, quoi !)

Préparation :

Délayez la levure dans 1/2 tasse d'eau tiède. Dans un saladier, mettez le sel, le sucre, l'huile, le lait, la farine, la levure délayée puis l’oeuf et commencez à pétrir. Ajoutez ensuite le beurre et continuez à pétrir une dizaine de minutes, jusqu’à ce que la pâte devienne élastique et ne colle plus aux doigts.



Incorporez l'anis à la fin en malaxant bien pour le répartir.



Recouvrez le bol d'un linge et laissez gonfler la pâte 1 h 30 dans un endroit tiède, à l’abri des courants d’air.



Après cette première pousse, rompez-la alors à la main et mettez-la au réfrigérateur.



Après 2 heures, rompez-la à nouveau et remettez-la au frais.



Le lendemain, abaissez la pâte sur un plan de travail légèrement fariné sur 6 à 7 mm d'épaisseur puis remettez-la 30 min au réfrigérateur. Préchauffez le four à 200°C (th. 6-7). Recouvrez la plaque d'un papier sulfurisé. Si vous voulez confectionner de petits pains d’anis, détaillez la pâte avec un emporte-pièce de 4,5 cm de diamètre et déposez les petits disques sur la plaque du four.



Sinon, confectionnez une boule de pâte, pas trop épaisse. Que les pains soient petits ou gros, laissez-les doubler de volume à température ambiante en veillant encore une fois à éviter les courants d'air. Dorez à l’oeuf ... Petit aparté en direction de kashyle : tu vois que ces petits ramequins sont entrés très vite en service ! ;o)



... puis enfournez.
Si vous voulez décorer vos pains avec du sucre, saupoudrez- les, par-dessus la dorure, de sucre en poudre et / ou de sucre casson avant de les enfourner. Ce n'est pas obligatoire, mais délicieux...



Baissez aussitôt la température du four à 150°C (th. 5) et laissez cuire environ 15 min.

Après, installez-vous confortablement sur votre terrasse, ou bien dans votre jardin, un matin de bonne heure, et dégustez un de ces patits pains avec votre tasse de café, tout en relisant quelques passages de votre livre préféré ! Savourez cet instant de bonheur !





Quant à ces petits-là, ils sont déjà emballés et prendront l'avion pour Paris demain soir, avec Paul et Clément qui iront en régaler leur grand-mère !...