Merveilleuses Pâques, avec une belle rencontre, une Fête de l'Oranger à Bar sur Loup, un article dans Elle et une riche tarte aux pignons

Cette année, la période de Pâques a été bien agréable, pour moi … De belles promenades, bien sûr...

Et puis un article dans le Elle de la semaine... oui, oui, là, je suis très fière ! Merci encore, Cerise, de m'avoir si gentiment prévenue ! :o) ...



Et aussi… non, surtout !… une jolie rencontre. Une rencontre vraiment très sympathique, avec une blogueuse dont j'apprécie beaucoup les écrits culinaires, et dont je suis le blog depuis mes débuts parmi vous, avec une assiduité remarquable ! Son nom , Corinne… Eh oui, Corinne, de Cocopassions, accompagnée de son mari, est venue nous rendre visite, dans notre région un tantinet enclavée, mais tellement attachante ! Vous n'imaginez pas ma fierté lorsqu'elle m'a annoncée qu'elle désirait se promener à Valbonne, ce village qu'elle a découvert au travers d'un de mes billets !… Vous n'imaginez pas ma joie non plus lorsqu'elle a accepté mon invitation pour un "apéritif dinatoîre" à la maison ! C'est excitée comme une puce que je me suis mise en cuisine, pour leur préparer un petit échantillonnage de notre gastronomie méridionale…

Notre soirée s'est passée de façon extrêmement agréable, avec cette douce impression que nous avions toujours connu Corinne et Marc. Ce furent d'excellents convives, à la conversation plaisante, d'une incroyable gentillesse, et c'est avec un très grand plaisir que je les ai vus découvrir… et, je pense, apprécier, les spécialités locales que j'avais choisies spécialement pour eux !

Pour vous, un petit recensement de ce que nous avons dégusté :



De la pissaladière, tout d'abord, dont je vous donnerai la recette dans un tout prochain billet. Une fougasse aux anchois, de celles que nous prépare régulièrement Paul. Sa recette est ici.



Une crème froide de petits pois à la menthe, des involtinis, ces petits rouleaux italiens composés de speck, une sorte de jambon fumé, farci de ricotta fraîche, le tout arrosé d'une bonne huile d'olive fruitée.



Il y avait aussi la fameuse bagna cauda, une sorte de fondue d'anchois niçoise, dans laquelle nous avons trempé de petits bâtonnets de légumes tout frais, achetés le matin même au marché Forville, avant de partir travailler.



Jeunes fenouils, fraîches cébettes, petits radis bien croquants, fines lamelles de poivrons rouges et jaunes, pour la couleur, branchettes de céleri…
J'avais préparé deux tapenades, l'une classique, olives noires, câpres, anchois, ail et herbes; l'autre, à base d'olives vertes, d'amandes pilées et de câpres aussi, sans lesquels une tapenade ne serait plus une tapenade. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, la tapenade tient son nom des câpres, "lei tapeno" locaux.



J'avais préparé de petits poivrons farcis, à la niçoise, dégustés froids, de petites caillettes "d'une bouchée", de petites boulettes de maigre, de gras et de foie de porc, de feuilles de blettes hachées, d'ail, de thym et de romarin, le tout enveloppé d'une crépine avant d'être passé au four quelques minutes, juste le temps de dorer un peu.



Enfin, pour ne pas vous mentir, les caillettes, c'est Clément qui s'y est collé !...





Et voilà, juste avant cuisson !



On pouvait aussi tartiner de petits sablés au Parmesan de caviar d'aubergine ou de lanières de poivrons confits à l'huile, ou bien croquer dans de grosses pâtes ramenées d'Italie, remplies d'un mélange de brousse, d'huile d'olive et de basilic frais …
Tout ceci fut arrosé d'un petit vin blanc frizzante italien, qui, bien frais, s'est laissé boire facilement…
Dans le feu de l'action, j'ai oublié de servir à nos deux invités d'exception mes petits chèvres frais d'une laiterie de la vallée de la Roya, macérés dans une huile d'olive aux mille parfums de garrigue.



Ce sera pour une prochaine fois ! Car j'espère bien qu'il y aura une prochaine fois. Il y a tant d'autres jolis villages à découvrir, par ici, pour des voyageurs comme vous … J'ai encore des bons tuyaux pleins les poches … ;o)

Vous voyez que nous avons passé un délicieux moment, et je ne vous parle même pas de ceux que je passe maintenant, à déguster quelques-unes des spécialités "nordiques" gentiment apportées par Corinne. Mirabelles au sirop, chardons lorrains, à l'eau-de-vie de mirabelles, chocolat fourré à la même liqueur, gelée de thé à la bergamote, bergamotes de Nancy… et un délicieux confit de bière d'abbaye, un produit belge que je me suis empressée de goûter… Trop bon ! ;o). Je dois aussi remercier Tatyval, de la Vie des Pignous, qui, par le biais de Corinne, m'a fait parvenir un très joli petit livre de dessert de Bourgogne. Pour moi qui, sans y avoir vraiment vécu autrement qu'en vacances, suis née à Montceau les Mines, tout près de chez Tatyval, quelle aubaine... Je vous ferai profiter de quelques-unes de ces recettes, que j'ai déjà repérées...

Pour terminer sur une note sucrée, j'avais choisi de préparer une tarte aux pignons et aux écorces d'orange confites, servie avec une compote d'abricot acidulée.




Cette pâtisserie, dont je vous livrerai la recette aujourd'hui, me servira de parfaite transition pour vous présenter quelques photos prises le lundi de Pâques, à Bar-sur-Loup, un typique petit village de l'arrière-pays grassois, lors de la traditionnelle Fête de l'Oranger.



Une vraie fête provençale, ultra-conviviale, presque familiale, où l'oranger et ses oranges -amères, dans la région- tiennent la place d'honneur !



Le village, entièrement pavoisé, mettait à l'honneur l'oranger et ses fruits...




Les maisons étaient joliment décorées de guirlandes de fruits,





L'église n'avait pas été oubliée, avec sa rosace réarrangée !



Des ribambelles de fanions multicolores flottaient au vent,



On se serait cru dans un décor de cinéma, revenus 100 ans en arrière...

Les villageois avaient mis la main à la pâte pour que la fête soit la plus belle possible...



Une lavandière nous attendait près du lavoir...



Un "vrai" santon épluchait des oranges amères, pour préparer le vin d'orange...



Un fermier avait sorti sa voiture pour une petite promenade,



Gédéon le caneton prenait le soleil,...



... cependant que la fermière avait sorti sa malle à pique-nique !



Le forgeron était au travail...



Une amphore venait d'être tournée...



Un charmant monsieur tressait de bien jolis paniers...



... assis le long d'un muret surplombant le village.





Le soleil brillait, le ciel était bien dégagé.



La buvette accueillait le passant assoiffé... ou juste fatigué ! ;o)



... à moins qu'il ne préfère se désaltérer directement à la fontaine !



Pendant que les visiteurs flanaient, le jury planchait avec le plus grand sérieux pour déterminer le gagnant du concours de vin d'orange...



U groupe folklorique provenço- ...portugais, ponctuait la fête de ses danses endiablées, passant de stand en stand...



Un arrêt devant les fougassettes au si bon goût de fleur d'oranger...



Un morceau de pain d'épices fleurant bon le miel...



L'odeur des épices aux riches couleurs...



Olives de toutes sortes...



Navettes provençales ... Celles-ci sont pour ma copine Anne-Marie ! ;o)



Ou poteries multicolores...

Les boulistes avaient déserté pour un jour leur terrain de jeu, laissant quand même la jolie Fanny, que les amateurs de pétanque reconnaîtront ! :o)






Comme promis, pour terminer ce billet aux notes acidulées d'agrumes, la recette de la tarte aux pignons, adaptée de celle du grand cuisinier provençal Guy Gedda.

La tarte aux pignons et aux zestes d'oranges confits



Pour 2 tartes de 24 cm de diamètre.

Pour la pâte sablée :
- 250 gr de farine
- 1 pincée de sel
- 2 cuillérées à soupe de sucre
- 125 gr de beurre
- l jaune d'œuf
- 3 cuillérées à soupe d'eau


Pour la garniture:
- 175g de sucre glace
- 175 g de poudre d'amande
- 200 gr de beurre mou,
- 5 oeufs,
- 200 g d'écorces d'orange confite coupées en petits dés,
- 3 cuillérées à soupe de rhum,
- 200 gr de pignons,
- 2 cuillérées à soupe de raisins secs macérés dans du rhum.

Préparez la pâte sablée en mélangeant du bout des doigts les ingrédients. Rassemblez la pâte en boule et laissez-la reposer quelques heures au frais, si possible.

Préchauffez le four à 200°C.

Pour la garniture, mélangez énergiquement tous les ingrédients, en ajoutant en dernier lieu les écorces confites et les raisins. Étalez la pâte sur 3 mm d'épaisseur, et foncez les moules ( 2 petits ou 1 grand). Versez la garniture sur la pâte, lissez avec une cuillère. Recouvrez les tartes d'une couche de pignons. Appuyez légèrement dessus avec les doigts pour enfoncer un peu les pignons.
Enfournez pour 35 à 40 min 200/220°.
Démoulez les tartes une fois refroidies. Personnellement, j'utilise des cercles pour me simplifier cette opération !

Enfin, asseyez-vous ... et dégustez tranquillement une petite part de cette exquise pâtisserie, en l'accompagnant par exemple, si vous la servez en fin de repas, d'une compote d'abricot dont les notes acidulées équilibreront à merveille la suave douceur de la tarte ...