Après la cueillette...

Hier, nous recevions pour le dîner Jean-Pierre, le frère de mon mari, qui arrivait de Toulouse.
Nous avons auparavant passé la journée à chercher des champignons dans la montagne -sans trouver ceux que je voulais, des sanguins dont je fais des conserves à l'huile-.
Comme nous étions malgré tout très déterminés, nous avons cherché, cherché, cherché encore…,tant et si bien que vers 18 heures, à notre retour, nous n'avions rien prévu pour le dîner…

Mais il nous en fallait plus pour nous déstabiliser !
Clément s'est souvenu de ces délicieux petits sablés salés, garnis d'aubergines braisées et de lanières de poivrons rouges et jaunes, que nous avions goûtés aux Etoiles de Mougins, le week-end dernier. Aussitôt dit, aussitôt faits : En quelques minutes, les sablés étaient dans le four. J'avais heureusement dans mon réfrigérateur un pot d'aubergines braisées (sorte de caviar d'aubergines au goût fumé très marqué, que j'achète au rayon kasher de mon supermarché), et des poivrons grillés marinés à l'huile d'olive, que j'avais préparés il y a quelques jours pour une autre recette.

Je vous confie la recette de ces petits biscuits, telle qu'elle m'a été donnée par le chef du restaurant "Aux Trois Etages" à Mougins.

Petits sablés salés, garnis de caviar d'aubergines et de poivrons confits à l'huile :

Pour une plaque de sablés :

Ingrédients:
-175g de beurre mou
-250g de farine
-1 pincée de fleur de sel de Guérande
-80g d'eau glacée.

Mélangez du bout des doigts la farine, le beurre et le gros sel. Rassemblez la pâte en une boule en y incorporant l'eau petit à petit, juste assez pour avoir une pâte souple, mais qui ne colle pas aux doigts.
Déposez de petites galettes de cette pâte sur une plaque de four, recouverte de papier sulfurisé. Strier légèrement la surface des galettes avec les dents d'une fourchette.
Cuire une quinzaine de minutes à th. 7, jusqu'à légère coloration.
On peut les déguster tièdes ou froids, garnis d'une petite cuillérée de caviar d'aubergines, et décorés de lanières de poivrons marinés à l'huile. Ils sont absolument délicieux !

PS : je pense qu'on peut broder à l'infini à partir de cette recette, en incorporant du fromage de chèvre très sec râpé finement, du piment d'Espelette en poudre, en saupoudrant de pavot ou de graines de sésame… J'aime cette cuisine à géométrie variable !

Pour la suite, j'ai fait appel à mon congélateur, qui regorge de trésors pratiques pour préparer au dernier moment de petits dîners sympathiques. Il m'a livré des fonds d'artichauts et des côtes d'agneau en provenance directe de Nouvelle-Zélande !
À partir de cette base, j'ai réalisé un plat que j'adore et que je fais régulièrement :
Le gratin de côtes d'agneau aux fonds d'artichauts.
Il me semble que cette recette très méridionale, je l'ai trouvée un jour, il y a une quinzaine d'années, dans une revue (Cuisine et Vins de France, me semble-t-il). Je ne retrouve plus le journal mais j'ai toujours en tête la manière de procéder.
Je vais tâcher de vous la transmettre.


Gratin de côtes d'agneau aux fonds d'artichauts:

Pour 6 personnes :

Ingrédients :
-1 kg de petites côtes d'agneau,
-1 kg de fonds d'artichauts (frais ou surgelés, mais pas en conserve, ils ont une acidité que je n'aime pas, na !)
-150g de fromage râpé
-4 cuillérées à soupe d'huile d'olive
-2 cuillères à soupe de thym, frais si possible,
-Sel, poivre fraîchement moulu

Faites cuire les fonds d'artichauts dans de l'eau bouillante salée.
Pendant ce temps, faites griller légèrement les côtes d'agneau à la poêle ou sur un gril (j'utilise quant à moi un barbecue électrique), juste pour les colorer.
Préchauffez votre four à th. 8.
Dans un plat à gratin, versez 2 cuillérées à soupe d'huile d'olive. Disposez les fonds d'artichauts que vous aurez coupés en 4. Par-dessus, disposez les côtelettes un peu grillées. Saupoudrez de thym, puis du fromage râpé. Arrosez du reste d'huile, et passez au four une dizaine de minutes, le temps de terminer la cuisson de la viande et de faire gratiner le fromage. Servez bien chaud.
Je vous l'assure, c'est un plat exquis, très fin, que j'ai beaucoup utilisé pour faire avaler des artichauts à mes enfants!

Pour le dessert, c'est Paul, mon fils cadet, qui a pris les choses en main. Et voici le résultat : de délicieuses verrines chocolat-pistaches-framboises.

Pour les réaliser (mais je n'ai pas eu le droit de rester pour prendre des notes), il a superposé des biscuits Roudor au chocolat émiettés, de la glace à la pistache, quelques framboises (la semaine dernière, c'était des bananes!), un peu de yaourt fouetté avec une cuillère de sucre (ça, il dit que c'est pour donner un goût acidulé). Il décore avec encore des framboises et un peu de chapelure de biscuits au chocolat. Une feuille de menthe, et le tour est joué. Admirez quand même le résultat, faute de pouvoir les déguster vraiment!


Comme vous pouvez le noter, Paul est plein d'imagination. Il suit rarement une recette et aime une cuisine d'assemblage, suivant l'inspiration du moment. Voyez le dessert d'il y a quelques jours ! Non, ce n'était pas du gloubiboulga !!!