31 octobre 2006
Ahhhh, Paris....
Chaque fois que j ‘arrive à Paris, c’est la même chose : j’ai envie de tout faire, de tout voir, de me replonger dans ma vie parisienne passée. En mieux, quand même, car je ne suis plus pressée, et donc désormais insensible au métro bondé, aux rues embouteillées,…et aux gens de mauvais poil !!!!
Marcher, traverser mes quartiers préférés, boire un verre à une terrasse, et puis une petite expo, un tour dans un square sympa, m’asseoir sur un banc au milieu des moineaux sans rien faire d’autres que regarder autour de moi…
Voilà mes journées parisiennes, maintenant que je suis partie m’ « exiler » à Cannes !
Mais voilà, une semaine reste une semaine et je n’ai jamais le temps de tout faire…
D’autant que, cette année, se sont déroulés deux évènements de choix : Le Salon « Cuisinez », au Carrousel du Louvre, et le désormais célèbre « Salon du Chocolat », au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Inutile de vous dire que j’avais bien l’intention de fréquenter assidûment les deux !
Reprenons donc :
VENDREDI 28 OCTOBRE 2006
Notre première journée s’est passée tranquillement. Zoé nous a préparé pour midi, en apéritif, un exquis « velouté de betterave au poivre de Szetchuan », dont elle vous confie la recette (sortie du numéro en cours de Marie-Claire Idées, et mise en forme par la jeune fille et sa tante ).
Velouté de betterave au poivre de Szetchuan
Pour 4 petites verrines (pour l’apéritif) :
Ingrédients :
- 1 belle betterave cuite,
- 2 yaourts veloutés,
- 1 trait d’huile d’olive,
- Poivre de Szechuan fraîchement moulu,
- 1/2 citron,
- 2 branches d’aneth fraîche,
- Sel
Dans le bol du mixeur, versez les 2 yaourts ainsi que la betterave coupée en morceaux ainsi que 8 glaçons. Mixez. Assaisonnez du poivre de Szechuan et du sel. Ajoutez un trait d’huile d’olive et de jus de citron. Versez dans les verrines, décorez d’une petite branche d’aneth. Zoé a ajouté une décoration supplémentaire : une goutte de yaourt déposée délicatement au milieu du verre, étirée avec un petit bâton de façon à former des volutes (voir photo).
J’avais promis depuis longtemps à mes enfants de les emmener au Cimetière du Père-Lachaise au moment de la Toussaint, car c’est là que je le trouve le plus beau . Ces dernières années, le temps à cette période était assez affreux. Autant dire que là, quand on a vu que le soleil était bien présent, on s’est précipité !
Le cimetière était splendide, avec ses allées jonchées de feuilles rousses. Eh oui, à Paris, l’automne est bien là. On peut donner des coups de pieds dans les marrons, traîner nos chaussures dans les feuilles mortes. Tout ça me replonge des années en arrière !…
J’ai organisé un petit jeu de piste pour intéresser les enfants. Qui trouverait le premier un musicien, un écrivain, un Président de la république, la tombe de Molière ou encore celle d’Alfred de Musset ? On a récité les poésies dont on se souvenait… Un goûter gourmand, à la terrasse d’un café, a clôturé cet après-midi de bien agréable façon.
Ah, oui, Zoé a repéré la tombe de Parmentier, notre bienfaiteur à tous et toutes ! Et pour la peine, une petite tourte que je fais parfois avec du fromage de chèvre, mais que j'ai adaptée après avoir lu il y a quelques jours la recette de Gracianne, les pommes de terre sautées au roquefort :
Tourte aux pommes de terre et au Roquefort
Pour 6 à 8 personnes :
- 1 kg de Pommes de terre
- 2 rouleaux de pâte feuilletée
- 10 cl de crème entière liquide
- 150 g de roquefort
- 1 jaune d’œuf dilué dans 3 cuillérées à soupe d’eau
- Sel, poivre
Épluchez les pommes de terre et les couper en tranches d’1/2 cm d’épaisseur.
Cuisez-les à la vapeur et arrêtez la cuisson alors qu’elles sont encore un peu al dente.
Égouttez-les.
Préchauffez le four à th. 6-7.
Tapissez un moule à manqué en silicone d’une des abaisses de pâte.
Garnissez des tranches de pommes de terre et répartissez par-dessus le roquefort coupé en petits morceaux. Arrosez de crème. Couvrez de la deuxième abaisse de pâte et veillez à bien souder les deux pâtes ensembles.
Découpez à l’aide d’un couteau bien aiguisé un petit cercle de pâte, gros comme une pièce de 2 euros, sur le dessus de la tourte, pour que la vapeur puisse s’échapper.
Badigeonnez la tourte avec le jaune d’œuf.
Enfournez pour 30 minutes environ, ou jusqu’à ce que la pâte soit cuite. Si elle colore trop vite, couvrez-la d’une feuille de papier d’aluminium.
Servez cette tourte tiède ou à température ambiante, avec une bonne salade aillée.
SAMEDI 29 OCTOBRE 2006
Samedi, c’était l’anniversaire de Paul. 11 ans déjà ! JOYEUX ANNIVERSAIRE PAULO !!!
En mère indigne, je suis partie avec Clément et Philippe, mon mari, au Salon « Cuisinez ! ». La journée fut un véritable régal, vous pensez bien !
Entre deux dégustations d’antipasti et de fromages sardes, de bons cocktails et de fondants au chocolat, nous avons appris un certain nombre de petits tours de main, particulièrement au stand de « L’Atelier des Chefs ». Nous avons assisté, et participé, à la partie intitulée « Les brunches ». Plein d’idées pour nos réceptions à venir. De succulents blini sans levure, bien moelleux et surtout beaucoup plus rapides à réaliser que ceux que je tiens d’une vieille amie russe. On a pu trancher le saumon, on a fait des sushis, dégusté des pancakes fourrées de chocolat et de purée de framboises. Les petits raviolis chinois au chocolat, cuits à la vapeur, n’ont plus de secrets pour nous !
Les petites brochettes de radis, jambon et grains de raisin , ainsi que les œufs que l’on assaisonne de tomate séchée hachée et que l’on cuit en les faisant flotter dans l’eau (voyez plutôt la photo, car j’ai bien conscience que la description que j’en fait est assez limite !!!), tout cela nous a enchanté.
Un bémol toutefois : Le lieu était sans doute un peu étroit pour recevoir cette déferlante de cuisiniers et cuisinières amateurs. Mais bon, c’était très réussi quand même, et nous y reviendrons sans faute l’année prochaine…
Lorsque nous sommes sortis de cet endroit de « perdition », nous avons longuement arpenté la rue Saint-Honoré, visité quelques boutiques –la déjantée « Colette », et surtout l’excellentissime chocolatier Jean-Paul Hévin !-. Un peu plus loin, nous avons salivé devant chez Ladurée, mais je dois avouer que la longue file de japonais faisant la queue pour goûter un macaron m’a un peu refroidi. Pourtant, cela fait bien longtemps que je rêve de mordre dans une de ces divines religieuses vert pâle ! Une autre fois, peut-être…
J’ai ensuite emmené Clément visiter Fauchon, place de la Madeleine, et nous avons tous les deux craqué sur un magnifique éclair BLEU, en fait, bleu, blanc et vert, à la vanille avec une couverture de fondant à la menthe. Nous l’avons dégusté sur les marches de l’église de la Madeleine. Philippe en avait pris un plus classique, chocolat- praliné. Très bon aussi, mais moins drôle !!!
Petit repos dans l’église, avant de réintégrer, fatigués et repus, nos pénates boulonnaises.
Nous n’aspirions qu’à un repos somme toute bien mérité !
Mais c’était sans compter Zoé et Paul qui, après une visite du Musée de l’Homme, ou plutôt de ce qu’il en reste, avec leur grand-mère, ne demandaient qu’à fêter en grande pompe l’anniversaire du jour.
Le gâteau avait été commandé chez Dalloyau, une « Croquante-agrumes », un vrai délice.
Mais en farfouillant dans mes sacs, Zoé a découvert les petits moules silicones que j’avais rapportés du Salon. Mini-pyramides et mini-financiers lui ont immédiatement tapé dans l’œil, et devant sa mine gourmande, je lui ai demandé si elle aimerait fabriquer de petites choses pour son cousin ; Et voilà comment, après une journée de cuisine, j’ai remis ça en rentrant à la maison !
La cuisine s'est alors retransformée en une véritable ruche, chacun apportant sa contribution à la confection de mini- financiers à la pistache et à la framboise, ainsi que d'autres au chocolat.
Mini-financiers pistache-framboise
Pour un peu plus d'une plaque de mini-financiers :
- 2 blancs d'oeuf
- 35 g de poudre d'amandes
- 70 g de sucre glace
- 35 g de farine
- 1 cuillérée à soupe de pâte de pistache
- 75 g de beurre fondu, noisette.
Préchauffez votre four à Th. 6.
Mélangez tout simplement tous les ingrédients, de façon à avoir une pâte bien lisse.
Dressez dans les moules graissés.
Cuisez une dizaine de minutes à th. 6.
Démoulez dès la sortie du four.
Financiers au chocolat
Pour deux plaques de mini-financiers, ou mini-pyramides :
- 75 g de beurre noisette,
- 80 g de chocolat fondu au bain-marie,
- 50 g de sucre glace,
- 60 g de poudre d'amandes,
- 25 g de farine,
-3 petits blancs d'oeufs
Là encore, mélangez tous les ingrédients de façon à avoir une pâte lisse; Dressez dans les moules beurrés et cuisez une dizaine de minutes au four, Th. 5. Surveillez la cuisson, les temps pouvant changer suivant le four utilisé.
Démoulez dès la sortie du four.
La suite, dès demain soir !!!
27 octobre 2006
Une petite virée à Lyon, sur la route de Paris...
Comme chaque année, nous partons passer les vacances de la Toussaint à Paris, chez ma mère. À Boulogne, plus exactement.
Et comme le temps a l’air clément, nous faisons une petite halte à Lyon–très axée sur la gastronomie, comme vous allez pouvoir le constater !-.
Après une nuit à l’hôtel, nous partons à la découverte (ou plutôt à la re-re-re-découverte ) d’une de mes villes françaises préférées.
Le soleil brille, la température est d’une douceur inhabituelle pour la saison. Une belle journée en perspective !
1ère étape obligatoire :Un passage aux Halles de Lyon.
L’endroit rêvé pour une balade gourmande. L’occasion aussi de vider son porte-monnaie ; il nous est en effet impossible de résister à toutes les merveilles qui s’offrent –si l’on peut dire-, à nous.
Ma première erreur du jour : Rentrer chez Bahadourian, cet épicier de grand, grand luxe, dès le début de la visite ! J’ai pourtant maintenant bien l’habitude, et il me faut absolument terminer par là, car je suis en général tellement chargée qu’il ne m’est pas vraiment facile de déambuler entre les rayons… Et ça, ce sont des économies assurées !!!
Nous commençons par le rayon traiteur, idéal pour ouvrir l’appétit. Quelques photos qui m’aideront à mettre en place mes prochains mezze ( idées de plats, décoration…)
Des plats beaux, aux magnifiques couleurs ! La cuisine du Moyen-Orient m’a toujours attirée . Je me régale. Clément aussi !
Ce ne sont pas ces sublimes étalages qui vont m’aider à me défaire de cette addiction qui, notez bien, ne fait de mal à personne !…
On poursuit par les rayons d’épices, de thés de toutes sortes. Un arrêt devant la vaisselle –de fabuleux plats en céramique d’Afrique du Nord-. Eh hop, deux d’entre eux attérissent dans mon panier. Puis les épices : Là, c’est l’hécatombe ! Gros sacs de poivre de Szetchuan, baies roses, poivre vert déshydraté- introuvable chez nous-…
Et puis aussi un rayon de grosses pralines roses –je vais faire des brioches, et puis une tarte. Mummmm…….
Un gros sac de ces délices atterrit lui aussi dans mon panier. Et encore des nonnettes, ces petits pains d’épices au miel, fourrés à la confiture d’orange. Paul les offrira à Lala, sa grand-mère parisienne.
Là, je me dis « Stop, on arrête ! ». Je me dirige vers la caisse, sans plus tourner la tête. Je vide mon panier et, en regardant en biais –sans faire exprès, je vous le jure !-, que vois-je ??? De la pâte de pistaches, en vrac, comme je n’en ai jamais vue !!! Et voilà que je re-craque. Allez, 500 g pour commencer. Si c’est bon, j’en rachèterai chez G. Detou.
Vite, vite, on sort !
On salive en passant devant les marchands de saucisson à cuire, de rosette et autres jésus, et aussi devant les grattons, les innombrables fromages odorants, les quenelles, les chocolats, les escargots… Voyez plutôt :
Une splendide promenade automnale, au milieu des gibiers, potirons, coings et champignons…
Vient le moment que quitter cet endroit idyllique. Mais ça, c’est sans compter Clément qui a repéré les marchands de fruits de mer. Il est 10h30 et il a très très envie de quelques huîtres. C’est entendu. Nous lui en commandons six, qu’il avale, bien aidé par son frère quand même, en deux temps, trois mouvements.
Va pour une autre assiette !… et un verre de Mâcon blanc pour nous. Un pour deux, et petit, le verre, je précise ;-) !
En sortant, une petite marche s’impose. Direction le vieux Lyon, avec ses innombrables traboules, ces petites ruelles couvertes qui permettaient aux soyeux lyonnais de passer d’un immeuble à l’autre sans se mouiller, lorsqu’il pleuvait.
Les façades Renaissance sont splendides. Très belle promenade, assurément.
Et comme d’habitude, le « Mais qu’est-ce qu’on mange ? » ne tarde pas à pointer le bout de son nez !
Ce sera une salade au « Comptoir de Mimi », charmant endroit situé juste à côté de la cathédrale Saint-Jean. Mais si, celle où notre bon roi Henri IV épousa en grande pompe Marie de Médicis !
Entre salade de ravioles, salade aux quenelles grillées et saucisson- pommes à l’huile, saint-Marcellin bien affiné et crumble aux pommes et au raisin, tout cela arrosé d’une « fillette » de Côtes-du-Rhône, on peut dire que notre bonheur est complet.
Il faut malheureusement repartir. Cinq longues heures de voyage nous séparent encore de notre destination finale, Paris…
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