21 Juillet 2024 ... Nous partons ce soir dans les Cyclades ...
Pas d'escale à Athènes, cette année, mais une à Mykonos. La nouvelle ligne d' EasyJet Nice-Mykonos est pratique ... et pas chère, de surcroît !
Après beaucoup de retard quand même, nous voilà donc enfin en Grèce, au beau milieu de la nuit.
Un petit coup de taxi plus tard -l'aéroport de Mykonos n'est qu'à 4 km du port -, nous empruntons ce petit chemin pavé ...
... pour trouver quelques mètres plus loin notre appartement d'une nuit.
Le charmant propriétaire nous attend, nous fait visiter en nous donnant plein de renseignements sur la ville ...
Et nous redescendons illico sur le port. Je connaissais un peu Mykonos de jour. Je vais apprendre à la connaître de nuit !
Sur le chemin, un petit chat quémande quelques caresses ...
Tant que nous ne sommes pas sur le port, tout est plutôt tranquille ...
L'église Agia Anna est encore ouverte ...
Une jolie petite chapelle où même les bougies de cire jaune sont épuisées par la vie nocturne ! 😁
Il est deux heures du matin. Les boutiques sont encore ouvertes.
Les terrasses des restaurants se sont vidées ...
On pourrait croire que toute la Grèce dort ...
... mais après nous être enfoncés quelques minutes dans les ruelles de la vieille ville, la musique se met à taper dans nos oreilles ...
Les gens se massent aux terrasses des bars, il y a des feux d'artifices qui partent des toits, les tenues vestimentaires sont en accord avec la musique ... Bref, c'est juste IN-FER-NAL !
Alors, les garçons prennent un gyros dans une échoppe ...
Un très gros gyros !
... et nous filons à nouveau dans des coins plus calmes.
Là, on peut apprécier tranquillement l'architecture de ce centre-ville.
En poussant un peu plus loin, les fameux moulins sont en vue !
Moi, je note surtout que les chats sont de sortie ...
Ils ne sont pas fous ... Le jour, il fait bien trop chaud pour être dehors.
On dépasse la ravissante église orthodoxe Agia Kyriaki ...
... ainsi que de belles vitrines ...
J'en profite pour photographier quelques graphismes qui pourront me resservir un jour sur mes céramiques ...
Retour sur le port, devant son bel étal à poissons -sans poissons à cette heure ! - tout en marbre ...
Les galeries ferment peu à peu ...
Le chat de la Villa Francesca nous attend sur notre terrasse ...
On passe une excellente nuit. Une nuit calme, en plus, ce qui semble être un luxe à Mykonos ...
Notre réveil est délicieux ... Tout à fait grec.
Juste en-dessous de nous, la mer Égée et ses jolis bateaux blancs.
Un café dans la véranda ...
Je referme mes volets bleus ...
Et nous voilà prêts à partir explorer la ville.
Les paysages ne sont-ils pas idylliques ?
Nous descendons donc vers la mer.
Il est 10 heures du matin, la plage est vide. Les fêtards de la nuit sont enfin couchés !
On commence notre déambulation dans les ruelles ...
... et je sors mon appareil photo à tout bout de champ.
Tout est si photogénique, dans les Cyclades !
Pour certains, c'est encore un peu la nuit ...
Les chats du port attendent le retour des pêcheurs.
Ou bien alors, ils digèrent ... car les bateaux de pêche ...
... semblent être déjà au port.
On passe chez Veneti (BENETH en grec, si vous cherchez l'enseigne !), et l'on emporte avec nous cafés frappés et petites tsoureki, ces brioches aromatisées au mahlepi et au mastic que nous adorons tous.
Dans l'eau, des mini-poissons s'agitent dans tous les sens ...
... attendant sans doute que les pêcheurs leur lancent les entrailles des poissons qu'ils sont en train de vider.
De bien beaux poissons !
Les mouettes ne sont pas en reste et se disputent les déchets !
Je fais un petit tour dans les magasins de souvenirs qui pullulent sur le quai, toujours en quête de quelques idées graphiques ...
Je salue ce petit chat qui se moque bien de ma politesse, trop occupé à se toiletter tranquillement.
Je passe devant cet élégant primeur ...
Les bars ouvrent peu à peu ...
Les rues sont quasi-vides ...
... et l'on peut vraiment bien profiter de la beauté des lieux.
Pour votre information, je reprends quelques propos déjà tenus dans un post précédent ... Il y a un siècle, il n'y avait pas grand-chose sur cette île, exceptés une population de pêcheurs et d'agriculteurs qui vivaient ici tranquillement. C'est la redécouverte des trésors archéologiques de Délos avec l'arrivée de l'École archéologique d'Athènes qui a permis à Mykonos d'impulser son développement. Il fallait bien loger les riches touristes, grecs comme étrangers, qui voulaient découvrir Délos. Et comme Délos se devait de rester inhabitée, on en a donc choisi une autre, toute proche, où l'on a commencé à construire des infrastructures touristiques chics !
C'est pourquoi l'architecture des maisons est si belle.
Et comme aujourd'hui, Instagram est dans toutes les poches ...
... les boutiques et les restaurants font une compétition pour avoir la façade, la vitrine ou la terrasse sera la plus photogénique !
En tout cas, c'est réussi ...
... et l'on a vraiment l'impression, lorsque le ciel est bleu et que les rues sont vides, de se promener dans un magazine d'architecture de luxe.
Les petits chats, eux, se fichent d'Instagram ...
... et pourtant, qu'est-ce qu'ils finissent enfermés dans les téléphones des visiteurs !
Celui-ci quémande pour rentrer chez lui mais malheureusement, je ne peux rien pour lui !
Un autre incontournable, après le chat, du paysage grec, ce sont les énormes pots de basilic qui trônent un peu partout. C'est d'autant plus étonnant que la cuisine grecque ne laisse pas de place au basilic mais plutôt à l'origan, à la menthe et ... à l'aneth ! En fait, le basilic semble avoir, outre son aspect esthétique et ses qualités odorifères, une forte connotation religieuse en Grèce. Il est associé à la bénédiction et à la protection. La plante porterait donc bonheur et protègerait la maison.
Tiens, voici deux rescapées des soirées mykoniennes !
La place de l'église Kyriakis est vraiment photogénique et ces jeunes filles se mitraillent à qui mieux mieux !
Il commence à faire très chaud ...
Nous attendons les parents de Thomas qui ont dormi un peu plus loin du centre ville que nous ...
Nous allons donc déposer nos affaires ...
... dans un joli jardin.
Le Georgia's Garden. Il est situé au fond d'une petite rue qui coupe la rue Mattheou Andronikou ...
On commence par s'hydrater. C'est le plus important, l'été, en Grèce !
Clément a deux ou trois bricoles de boulot à faire, il en profite !
Il faut dire qu'il y a pire, comme bureau ! 😀
On repart ensuite dans les rues ...
On marche encore ...
... et encore !
On essaye de trouver de l'ombre ...
... ce qui est parfois difficile !
On entre dans les boutiques -climatisées-, faire quelques emplettes.
On s'imprègne de l'atmosphère délicieuse de cette première journée grecque ...
... et on finit par retrouver nos amis ...
... que nous remmenons illico dans notre havre de paix.
On se désaltère ...
... on grignote ...
On se repose un peu et on reprend des forces ...
... à l'ombre des grenadiers ...
Et puis l'on repart.
Si vous cherchez un dentiste, je l'ai trouvé ! 😀
Ici, c'est une jolie galerie d'art.
Sur le quai, une grande carte est là pour nous éviter de nous perdre ...
... et nous raconte l'histoire de Manto Mavrogenous, Une femme instruite et intrépide issue de l'aristocratie qui, durant la Révolution grecque (1821), mit sa fortune au service de son pays en fournissant du matériel aux combattants grecs, en armant des navires qui se lancent à la chasse des pirates qui attaquent les Cyclades, en levant des armées, et plus largement, en aidant, jusqu'à être reniée par sa famille et totalement ruinée, la cause grecque. C'est une des grandes figures de Mykonos et elle y est encore très respectée.
Durant cette jolie promenade ...
On se met à chercher chaque coin d'ombre ... Chaque muret ...
... chaque marche d'escalier épargnée par les rayons mordants du soleil ...
... sont bons à prendre.
Heureusement, comme souvent en été dans les Cyclades, le vent que l'on appelle ici le meltem souffle ...
... et rafraîchit bien l'atmosphère. Ce n'est pas une raison pour oublier chapeaux, crème solaire et grandes bouteilles d'eau !
On arrive vite à sentir dans quelles rues ombre et vent se rencontrent et alors là, c'est le bonheur !
Les autochtones n'ont pas l'air plus traumatisés que ça mais pour nous, il faut un temps d'adaptation.
De toute façon, nous n'avons qu'une journée à Mykonos ...
Nous allons donc nous asseoir sur nos préoccupations de chaleur ...
... et profiter de la beauté de l'endroit.
Nous voilà au bord de l'eau, juste après le Vieux Port, devant un des bâtiments les plus emblématiques de Mykonos, l'église de la Panagia (la Vierge Marie) Paraportiani (proche de la porte ... la porte du Kastro)
C'est un endroit ravissant. L'église a été restaurée et repeinte pour en faire l'un des endroits de l'île où les gens aiment se faire photographier.
Il est vrai qu'elle est on ne peut plus photogénique !
Il s'agit en fait de cinq petites chapelles accolées. la chapelle Agios Efstathios est au centre du complexe, entourée par les églises Agios Anargyros, Agios Sozon et Agia Anastasia, et, au-dessus de ces quatre églises se pose l'église de la Vierge Marie, que vous voyez en fait sous le dôme.
Les cinq églises ont été construites graduellement au fil des siècles. La plus ancienne est Agios Anargyros, construite à la fin du XIV ème siècle. Les autres églises ont été édifiées au XVIème et XVIIème siècle et plusieurs rénovations ont été entreprises depuis 1920.
Sur ses murs sont accolées de belles photos ... très grecques !
De quoi avoir une bonne idée de ce qu'était la vie à Mykonos il y a quelques dizaines d'années.
On n'est pas si loin de la vie actuelle sur certaines îles moins people-isées !
On apprécie notre chance d'être ici ...
... et d'avoir un ferry tard dans la soirée ...
... qui nous laisse le temps de flâner.
Poursuivons encore et suivons ce chat roux jusqu'à ...
... la Petite Venise de Mykonos.
Le quartier de "La Petite Venise" de Mykonos, connue ici sous le nom d'Alefkandra, est l'un des quartiers les plus emblématiques de l'île, célèbre pour ses maisons colorées construites au bord de l'eau, avec des balcons en bois surplombant la mer.
La construction de la Petite Venise remonte aux XVIIème et XVIIIème siècles, quand Mykonos était un important centre commercial maritime.
Les riches marchands et capitaines de navires firent construire ces
étonnantes maisons avec des fondations directement enfoncées dans la mer.
Ces demeures leur servaient de résidence mais aussi de lieux de
stockage pour les marchandises précieuses qu'ils rapportaient dans leurs navires.
Le nom de "Petite Venise" vient du fait que les balcons en bois, les façades colorées et la proximité de l'eau ne sont pas sans rappeler la Venise italienne ...
Aujourd'hui, la "Petite Venise" est devenu un lieu incontournable pour prendre un verre, sur l'une des nombreuses terrasses de bars et de restaurants, particulièrement au moment du coucher du soleil !
Et avec une vue imprenable sur les fameux moulins !
C'est joli, non ?
Rentrons dans la ville ...
Toujours de belles églises ...
... avec ces faire-part de décès publiques si courants aussi en Italie. Ici, on les appelle les "κηδείες" (kideies) ou "αγγελίες θανάτου" (angelies
thanatou). On les placarde dans les rues, sur des poteaux ou des panneaux dédiés. Ils servent à informer la communauté locale du décès d'un de ses membres. C'est une pratique traditionnelle dans ces pays où le sens de la communauté est encore très présent.
Mykonos, c'est aussi un haut-lieu de la mode. Mode moderne ...
... ou plus traditionnelle !
Encore du basilic ...
... et de la céramique ...
Vous voyez avec les plis de cette robe que le vent souffle à Mykonos ...
Et puis voici, en vrac, une taverne bien connue de l'île ...
Quelques-unes de ces chaises traditionnelles que j'adore ...
Une église blanche et sa cloche sur fond de ciel bleu cycladique ...
La promesse de joyeux et gourmands moments ...
Des oiseaux en cage ... Malgré le caractère traditionnel de ce maintien en captivité, je ne suis pas pour ...
Des grenades explosées au soleil !
Et puis enfin, le pélican Pétros, figure emblématique de l'île dont la statue trône au milieu d'une petite place.
L'histoire remonte aux années 50, quand un pêcheur trouva un pélican blessé sur la plage. Il fut soigné par les habitants et surnommé Pétros. Une fois rétabli, l'oiseau décida de rester sur l'île plutôt que de s'envoler vers d'autres horizons. Il devint ainsi la mascotte des habitants de l'île et de ses visiteurs et vécu jusqu'en 1985.
À sa mort, les autorités locales introduisirent d'autres pélicans sur l'île pour perpétuer la tradition. Nous ne les avons pas vus mais ils se promènent toujours à Hora, souvent pas loin du Vieux Port !
Voilà pour la petite histoire. Il est maintenant temps de nous diriger vers le nouveau port, pour aller prendre le ferry qui nous emmènera à Naxos.
On se retourne encore une fois sur cette jolie baie ...
... et l'on file. Le long de la mer, pas loin de la gare des bus, on a disséminé d'autres belles photos du Mykonos d'antan.
La ville a beau devenir petit à petit une scène de la vie nocturne ... pas très enviable ..., elle tient à son héritage. Petite île de pêcheurs et de cultivateurs ...
... bientôt découverte par la belle société ...
On y vit toujours bien, malgré les hordes de touristes qui déboulent des bateaux de croisière chaque jour et qui, finalement, ne voient rien ... ou alors si peu et au pas de charge ...
... et c'est pour moi un plaisir que d'avoir tant de belles choses à photographier !
En attendant notre bus des mers, celui qui nous emportera au nouveau port, encore un mignon cliché. Dans les deux sens du terme. 😀
Et voici notre Sea Bus.
Une petite attente aux côté d'un chat flegmatique et nous embarquons enfin sur notre ferry.
Un joli coucher de soleil en mer ...
... et nous voilà enfin à Naxos, où nous allons passer deux belles semaines. On est tellement ravis de pouvoir redire bonjour à la Portara, ce portique, vestige d'un temple dédié à Apollon, jamais terminé mais encore debout avec tellement d'élégance.
Tellement contents aussi, plus généralement, de revoir notre chère île !
Un taxi pour rejoindre notre maison et nous ressortons tout de suite dîner chez Oregano, à Agia Anna ! C'est notre cantine lorsque nous sommes ici ... Les patrons nous connaissent, nous voyons leurs enfants grandir au fil des années. Toujours un mot gentil à notre arrivée, une petite attention ... On adore !
Notre plat d'arrivée, c'est à chaque fois la délicieuse salade naxienne. Comme une salade grecque mais avec un fromage différent de la feta habituelle. On l'appelle Xinomyzithra et celle-ci est fabriquée à Naxos, avec le lait des chèvres, ou parfois des vaches, locales. Les fermiers le produisent en été et nous le dégustons ici tout frais. Il a une légère acidité que j'adore.
... mais les souvlakis de porc lui font frémir les moustaches !
Et après une bonne nuit de sommeil, je vous fais découvrir notre maison pour 15 jours. Voici la vue depuis notre belle terrasse ...
Et là, c'est la vue depuis notre charmant petit balcon, de l'autre côté de la maison.
C'est une vraie maison cycladique, aussi blanche dehors que dedans.
Comme toujours, j'ai dans mes bagages deux ou trois choses pour l'agrémenter dès le début ... en attendant quelques achats sur place, bien sûr ! 😀 De la céramique ... la mienne ... 😃 Un joli plateau de chez Fragonard que je traîne partout avec moi. Et puis un super-livre de cuisine d'une autre île des Cyclades, Ikaria.
J'ai aussi mon guide fétiche, Discover Hidden Naxos- A Guide For the Individualist, écrit par Stuart Thorpe, un Anglais installé à Naxos qui organisait jusqu'à il y a quelques années des visites guidées de coins presque secrets dans l'île. En est sorti un guide qui est un petit trésor pour qui veut découvrir Naxos.
Ah, j'allais oublier mes petits verres pour la liqueur de mastic du soir ...
... ou ce grand plat en alu acheté à un gars, sans doute un migrant, il y a quelques années sur un quai du Pirée ! Le premier qui me traite de cinglée ...
... je le prive de tsoureki à tout jamais ! 😂😂😂
Et je ne l'emmènerai jamais non plus sur la plage d'Agia Anna ...
Il ne sentira pas non plus le doux parfum des hibiscus de bon matin ...
... ni ne goûtera les délices d'Oregano !
Bref, il vaut mieux qu'il se taise ! 😀
Après une bonne baignade dans les eaux cristallines de la mer Égée, nous allons déjeuner. Encore à Oregano, qui est tout près de la maison. Une salade grecque, cette fois-ci ...
Et puis un gyros dans une pita. De quoi se régaler pour la modique somme de 4 euros par sandwich.
Et le gyros au porc de chez Oregano, c'est quelque-chose ! De fines lamelles d'un porc local mariné dans les herbes et l'huile d'olive, locales elles aussi, grillées à la perfection et toutes croustillantes, fondant dans la bouche ... Une perfection, vous dis-je !
Une bière pour les uns, de l'eau pétillante pour les autres ... ανθρακούχο νερό, n'est-ce pas Thomas ?
Re-baignade ...
Puis une petite promenade au bord de l'eau. La plage est bordée de mignons restaurants ...
Certains sont ouverts dès les premières heures de la matinée. Pendant des années, nous avons pris notre petit-déjeuner ici ... Maintenant, nous sommes devenus des lève-tard et le café se prend à la maison !
D'autres ne servent que le soir ... jusque tard dans la nuit.
Mais l'ambiance reste bon enfant. On n'est pas à Mykonos !
Je fais ensuite quelques courses ... Du miel de Naxos, par exemple. Il est excellent. Et puis de l'ouzo. Pas d'apéro sans ouzo, ici !
Vous devez savoir que dès que vous sortez de Hora, la vieille ville de Naxos, vous vous trouvez, quelle que soit la direction que vous preniez, au milieu de terres fertiles qui permettent la culture et l'élevage, contrairement à beaucoup d'autres îles beaucoup plus petites, plates et sèches. Naxos possède en effet plusieurs sources naturelles et un sol riche en minéraux très fertile qui garantissent un rendement suffisant aux producteurs locaux ... et un goût incomparable aux produits issus de ces cultures. L'élevage n'est pas en reste et la viande est toujours excellente. Naxos est un paradis pour les amateurs de bonnes choses.
L'île a une forte culture culinaire, avec des recettes qui lui sont propres et que vous aurez l'occasion de découvrir au fil de ce billet. Dans toute l'île, les tavernes proposent ces produits d'exception dans des recettes toujours délicieuses. Les pommes de terre ont d'ailleurs une IGP et sont servies avec absolument tous les plats ! Quant au fromage ! Ah ! Les fromages de Naxos ! Je vous reparlerai plus loin.
Fin de journée sous la Portara ...
... avec un apéritif au coucher du soleil.
Mon ouzo est meilleur que jamais dans ce lieu d'exception !
Je regarde le soleil tomber dans la mer et les garçons nager.
Ils montent ensuite voir soleil se coucher sous l'arche du temple d'Apollon. Moi, flemmarde, je traîne en-dessous et c'est bon !
C'est bon ... et très beau !
J'emmène nos amis découvrir Hora le soir. L'ambiance est assez différente de celle de la journée. Le matin, c'est super-sympa. Le milieu de la journée, j'aime bien aussi même s'il fait très chaud. Pas un chat dehors, au propre comme au figuré, et une atmosphère propice à la méditation.
Le marchand de fromages locaux affiche ... en grec ... l'intégralité de ses produits. 😀 Il a aussi de très jolis petits paniers ... pas pratiques du tout à remporter en France ! 😀👼
On dépasse un vieux restaurant que j'ai toujours connu en ruine ...
On passe devant le restaurant de la Coopérative des Agriculteurs de Naxos. Un endroit que j'avais découvert il y a quelques années grâce à Marina/Parmesan et Paprika, il venait d'ouvrir. Depuis, nous ne manquons jamais d'aller y déguster ses délicieuses recettes.
On aime bien dîner sur sa terrasse le long du port mais il y a un grand patio bien agréable aussi derrière le restaurant.
Juste au-dessus de ce restaurant, il y a le bar du Flamingo, dont la terrasse au-dessus du port est l'endroit parfait pour boire un cocktail au coucher de soleil. Le soleil étant couché, on reviendra demain ! 😀
On remonte dans la ville ...
Escaliers et bonnes pentes mettent les mollets à rude épreuve ... mais moins à cette heure-ci qu'en milieu de journée.
Devant le restaurant Typgrafio, un chat se prélasse, attendant ...
... les caresses des passants.
Ici, on mange une belle cuisine bien travaillée. Une interprétation moderne des recettes grecques traditionnelles. J'en ai un excellent souvenir.
Le restaurant possède plusieurs terrasses en étages et on y dîne au son du bouzouki.
On continue à monter ...
C'est magnifique, non ?
Il règne sur cette île une telle douceur tranquille ...
On redescend, maintenant, de l'autre côté de Hora.
Les chats sont enfin de sortie ...
Notre dîner nous le prendrons chez Kosy, au bord de l'eau. Nos amis doivent absolument goûter les sublimes côtelettes d'agneau parfumées d'origan et de citron. On les commande au kilo. Et ce soir, nous en commandons deux kilos ! 😀
Je crois bien que tout le monde se régale et les conversations vont bon train ! Voilà une belle grande première journée terminée !
Deuxième jour à Naxos ...
Je vous montre mes courses d'hier soir ? Un tour dans la jolie boutique Promponas, sur le port, m'a fait succomber à deux délices. De succulents loukoums, une production locale, ...
... et aussi de divins biscuits appelés amygdalotas, ce qui, vous le saurez maintenant, ne veut pas dire amygdales mais amandes en grec. Les amygdales ayant la forme d'une amande ... CQFD ! Des bouchées moelleuses, fondantissimes, d'un biscuit aux amandes parfumé d'eau de fleur d'oranger ... Un nuage en bouche.
J'installe tout cela à côté de la belle grenade en terre émaillée trouvée dans une boutique par Clément à Mykonos.
À peine les rideaux ouverts, un curieux spectacle s'offre à nous. Un chaton ...
Deux chatons ...
Un troisième ...
Et en voilà un autre ! Heureusement, nous avons tout prévu -l'habitude, que voulez-vous ?- et nous avons avec nous des sachets de nourriture que ces chats libres adorent ... et savent venir quémander !
Le festin terminé, une petite toilette et tout le monde disparaît !
Pour nous, point de sachet pour chat mais du yaourt à la grecque - de Naxos -, du miel -de Naxos !!!- et du raisin, ramassé sur le bord du chemin en rentrant hier soir.
Une tranche de tsoureki aussi. C'est un produit hautement addictif, la tsoureki !
On tourne la tête et que voit-on à la porte-fenêtre ?
Encore ces mignons chatons, qui ont décidé de jouer dans les rideaux qui volent au vent.
Quoi ? J'ai fait une bêtise, moi ? 😀
Allez, je vous laisse jouer encore un peu.
Vous êtes tellement choupinets !
Dehors, un plus gros modèle nous surveille alors que nous montons dans la voiture que nous avons louée pour un jour.
Aujourd'hui, nous parcourons la Tragea, une vallée envahie par la végétation entourant le village montagneux de Halki. C'est une région non seulement belle mais aussi d'une grande importance tant historique que culturelle. Notre premier arrêt se fera au niveau de la jolie église Agios Nikolaos ...
La route pour y accéder est un peu pourrie et caillouteuse, à ne pas forcément prendre avec une voiture de location, mais il suffit d'une petite dizaine de minute de marche à pied en descente (OK, il faudra remonter !) pour atteindre ce petit bijou d'église.
Elle est posée en pleine campagne ...
... , faite de pierre et de mortier de chaux.
On a de la chance, elle est ouverte, ce qui n'a pas l'air si fréquent.
Dedans, des restes de fresques en couches successives, les premières datant vraisemblablement du XIème siècle. Les dernières remonteraient à 1270.
Elles représentent la naissance et la baptême du Christ.
L'icône de Saint-Nicolas est là, si vous souhaitez l'embrasser. Les icônes, indissociables de la religion orthodoxes, véritables fenêtres vers le Divin, sont des objets sacrés qui permettent aux fidèles de se connecter à Dieu ou aux saints représentés. On les vénère et on les entoure de respect. On ne les trouve pas uniquement dans les églises mais aussi dans les maisons, comme source de bénédiction.
Des oliviers plusieurs fois centenaires poussent tout autour de l'église.
Et sur le mur, tout à l'entrée, voici une inscription dont la signification risque pour moi de demeurer un mystère !
Encore un grenadier ...
Et ses fruits éclatés ... mais pas encore très mûrs ...
Sur la route, encore une petite église byzantine. Le territoire de Naxos est parsemé de ces églises construites entre le VIème et le XVème siècle. Dans la région de la Tragea, elles sont si nombreuses qu'on appelle la région la Mistra des Cyclades, du nom de l'ancienne et importante cité byzantine du Péloponnèse.
En continuant la route après Halki, on arrive à Filoti. Filoti, c'est un beau village à 18 km de Hora (mais les routes sont étroites et tournent). Il est construit en amphithéâtre sur les contreforts du Mont Za, la plus haute montagne des Cyclades. Je n'ai jamais eu le courage d'y monter mais Paul l'a fait avec Olivier et Carole, mon frère et ma belle-soeur. Moi, en Grèce, je prends modèle sur les Anciens ... Ils s'asseyent à l'ombre et attendent ... 😀
Ou comme les chats, qui s'asseyent à l'ombre et attendent aussi ! 😁
Bernard s'est trouvé de nouvelles fiancées.
... auxquelles j'achète un fromage.
Au cœur de Filoti, comme dans presque tous les villages grecs, se trouve la place principale. Un immense platane au
feuillage dense, à l'ombre délicieuse en période de forte chaleur,
permet de boire un verre en se reposant. Moi, ce que j'aime, c'est le jus de pastèque. Un grand classique auquel je ne sais pas résister !
En face de nous, un café traditionnel - on les appelle Kafeneia - un élément incontournable de la vie sociale dans les villages grecs. Les messieurs y boivent un café grec, un ouzo ou un tsipouro. Ils y débattent ou bien y jouent aux cartes ou au tavli, une sorte de backgammon. J'aime cette ambiance !
Tiens, au-dessus de nous se trouve un petit chat ... cycladique ? 😁
Les maisons sont cubiques et serrées, passées à la chaux. Les toits sont plats.
On emprunte les escaliers pavés qui montent à l'église.
On la connaît bien, cette église. On y est souvent venu pour le 15 août. Le long des escaliers, les maisons montrent de jolis portails colorés.
Nous y voilà !
Cette église Panagia Filotitissa est magnifique, toute blanchie à la chaux, avec de multiples détails de marbre blanc. Elle est dotée d'un imposant triple-clocher et d'une tour de l'horloge.
Ce n'est cependant pas l'église d'origine. La toute première église recensée à Filoti remonte à l'époque byzantine, entre 1071 et 1204. Elle fut détruite par un raid de pirates et il n'en resta que des ruines.
Au XVIII ème siècle, la famille vénitienne Barozzi acheta le terrain sur lequel se trouvaient ces ruines. Les habitants de Filoti lui demandèrent de reconstruire une église mais elle refusa. Les villageois commencèrent les travaux malgré tout et obtinrent finalement gain de cause.
L'histoire est belle, non ?
Alors quittons le parvis ...
... et entrons. Une belle iconostase ...
Toujours cette jolie ambiance des églises orthodoxes. Elles sentent bon l'encens et la cire d'abeille ...
L'église est dédiée à l'Assomption de la Vierge, ou plutôt, comme c'est le cas dans la religion orthodoxe, à sa Dormition. Les catholiques célèbrent sa montée au ciel tandis que les orthodoxes préfèrent célébrer son sommeil ...
... un autre café sous un énorme platane.
Et encore un autre avec ses tables et ses chaises sur les marches de l'escalier ...
Encore un chat qui roupille ...
Des promesses gourmandes ...
... et une boutique dans laquelle les garçons trouvent la maison de leurs rêves !
On reprend la voiture qui est garée devant cette incroyable droguerie.
J'y ai déjà acheté des bricoles à plusieurs reprises, dont un bol dans lequel Bounty déjeune chaque jour !
On y trouve absolument tout ce qui est nécessaire dans une maison ... et encore bien plus !
Petit retour en arrière pour aller déjeuner. Sur la route de Damarionas, où se trouve notre étape culinaire du jour, on s'arrête sous un grand figuier que nous connaissons bien.
Après une cueillette fructueuse ...
... on rejoint l'un de nos restaurants préférés.
Potirou. Passion et Amour, l'assurance d'un bon repas.
Un pope passe ...
Nos bières arrivent ! Glacées, servies dans des verres, glacés eux aussi, avec une mousse remplie de tout petits glaçons. Comme si l'on buvait de la neige ...
En attendant nos plats, on se partage une fava. La fava, c'est une purée tiède de pois cassés jaunes à l'huile d'olive, servie agrémentée d'oignon frais et d'oignons frits ainsi que de câpres.
Ici, c'est la meilleure fava que je connaisse et je commence à en avoir goûté beaucoup !
Une salade naxienne est aussi une entrée en matière indispensable à tout bon repas à Naxos.
Avec des câpres aussi. L'île produit d'excellentes câpres et je ne manque jamais une occasion d'en rapporter à la maison.
On est tellement bien, à l'ombre du grand platane.
I love Naxos moi aussi !
Arrivent ensuite les plats. Pour Thomas et pour moi, c'est un kalogeros, un plat typiquement naxien. Des aubergines confites dans l'huile d'olive, du bœuf haché et des tonnes de graviera, un fromage autrement appelé gruyère de Naxos, le tout cuit dans un récipient en terre. Un vrai régal !
Bernard a choisi une côte de porc cuite au feu de bois. Sur cette photo, vous aurez du mal à imaginer sa longueur mais en fait, elle approche des 40 cm de long ! Elle est d'une tendreté incroyable !
La saucisse de Naxos est l'un des fleurons de l'île. Faite avec les porcs de l'île et saturée en origan local, c'est une merveille aussi.
Bernard se régale ...
... et regardez qui rogne son os, à la fin du repas ?
Clément n'a pas eu droit cette année à sa bisteca fiorentina mais ce soir, il se rattrape !
Moi, une fois mon plat terminé, j'admire le paysage autour de moi.
... et au-dessus de moi ! Les cigales sont infernales ! 😀
Thomas, en repartant du restaurant, prend pour moi une très jolie photo.
Je sais, je m'émerveille de pas grand-chose !
... mais avouez quand même que, pour qui sait ouvrir ses yeux ...
... la Grèce ...
... est un pays de pure félicité !
Nous ne prenons pas ce petit sentier mais notre voiture ...
On roule quelques minutes jusqu'à Damalas, chez le potier Manolis Limpertas.
Son atelier est connu dans toute l'île, je crois que la cinquième génération de Limpertas, la fille de Manolis, a récemment pris du service ...
Et chaque année, je ne peux résister à son travail ...
... emportant avec moi quelques jolies pièces ... pas trop encombrantes ! Il faut dire que sa vaisselle aux accents cycladiques est vraiment magnifique ! Thomas me fait là-bas un bien joli cadeau !
Sa maman, Evelyne, repart avec l'un de ces magnifiques poissons !
Prochain arrêt, Halki ! Le village central de la Tragea, je vous le disais, est l'un de mes préférés dans l'île. Entouré de vergers, de vignes et d'oliviers séculaires, on s'y arrête toujours avec plaisir.
Halki (ou Chalki, ou bien, en grec moderne, Χάλκη) est au centre du réseau routier de Naxos et a donc prospéré en tant que centre commercial des hautes terres de Naxos jusqu'à il y a quelques décennies. Les temps ont changé mais l'architecture des maisons reste : Les superbes demeures néoclassiques aux grands balcons, aux toits ornés et aux cours pavées sont un beau témoignage de la splendeur passée.
Le village est entouré de sites remarquables, dont une trentaine de ces églises byzantines dont je vous parlais un peu plus haut. Mais je vous en reparlerai un peu plus loin ... Aujourd'hui, on arrive tard et la distillerie historique Vallindras ainsi que la galerie de céramiques contemporaines Fish and Olive que je voulais montrer à nos amis ont déjà fermé leurs portes.
On s'arrête donc chez un sculpteur sur marbre. Le marbre de Naxos est à la Grèce ce que le marbre de Carrare est à l'Italie ...
Il a beaucoup de jolies choses.
C'est une affaire familiale et l'atelier est à Moni, où nous irons dans quelques jours.
Ici, c'est leur boutique d'exposition et c'est très beau.
Depuis le centre du village, on est à une quinzaine de minutes à pied d'une très belle église byzantine.
Je vous y conduis donc. Le chemin serpente au milieu des oliveraies ...
... et on dépasse "quelques" spécimens plus que centenaires et vraiment impressionnants ...
Suivons Clément, donc ...
... qui connaît maintenant ce chemin comme sa poche !
En route, voici une première petite église toute mignonne. Je ne sais plus comment elle s'appelle mais comparée à celle que nous allons voir dans quelques minutes, elle est un peu insignifiante. Enfin ... Je l'aime quand même beaucoup ...
On y fait une halte sur le banc en pierre de l'entrée, en grignotant une grappe de raisin glanée sur le chemin.
... et on se remet en route.
Vous avez vu ce monstre ?
Et puis on arrive enfin !
Elle est magnifique, cette église. Planquée au milieu de tous ces oliviers, elle est déjà bien belle.
... mais ce que l'on découvre en y pénétrant est encore bien plus beau.
Les fresques qui datent de plus de 1000 ans sont incroyablement bien conservées. C'est terriblement émouvant ! Je vous remets le lien vers un billet de 2016, l'année où nous avons découvert cette beauté ! C'est par là ... Kalimera de Naxos-seconde partie.
Sur le chemin de retour, ces trois coquins me remplissent mon sac à main de raisin ... qui s'écrase sur toutes mes affaires ! 😀
En revenant à Halki, les restaurants sont encore fermés mais, néanmoins, une odeur fait frémir nos narines :
Dans la rue, sous la terrasse de la Taverna Giannis, tournent poulet et morceaux de porc marinés à la broche. On appelle cette longue et énorme brochettes Kontosouvli; c'est un plat traditionnel de Pâques en Grèce. L'odeur est assez insoutenable ... mais nous résisterons ! Et pour cause, ce n'est pas l'heure du dîner et le restaurant est, je vous le disais, encore fermé !
Si nous étions encore là ce soir, nous ferions de ces loukoumades, des beignets ronds trempés dans un sirop fait de miel et de cannelle, notre dessert. Mais pareil, quand ce n'est pas l'heure, ce n'est pas l'heure ! 😀
Le village de Halki est plein de boutiques vendant des produits locaux ...
... et nous ne nous privons jamais d'y faire notre marché.
Voilà donc notre moisson du jour ...
J'ai en plus pris deux parts de bougatsa à la pâtisserie de Halki pour le dessert. La bougatsa, c'est une tourte faite de couches très croustillantes de pâte filo qui renferme une farce de crème pâtissière. Servie tiède, juste saupoudrée de sucre glace, c'est excellent.
Tout est prêt pour nous concocter un joli dîner naxien.
On a même un magnifique pain en couronne de la bonne boulangerie de Filoti ...
Décidément, la vie dans les Cyclades est la plus douce qui soit !
Bienvenue sur notre terrasse, il y fait bien bon ce soir !
Ne trouvez-vous pas que l'on dirait une table d'offrande aux dieux de l'Olympe ?
Je vous laisse grappiller ce qui vous tente ...
C'est ainsi que l'on mange, en Grèce ...
Avec un petit verre d'ouzo glacé ...
... ou un verre de rosé bien frais ...
... c'est un moment de pure félicité !
Matin suivant ... et petit-déjeuner salé ...
... et sucré !
On a beaucoup bougé hier et aujourd'hui, on va rester un peu tranquille.
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer comme ces noix ont trouvé l'écrin parfait ! Un essai d'émaillage que je trouve particulièrement réussi.
Ce n'est pas cette petite chatte, que nous avons prénommée Moussaka, qui vous dira le contraire !
Thomas lui fait lécher un peu de yaourt sur son doigt. Miracle, maintenant, elle aime Thomas ! 😁
Enfin ... Sitôt le yaourt avalé, elle file se coucher sur un sac sous le lit. Elle sera mieux ici, dans la climatisation, que dans la chaleur et le Meltem qui souffle fort, aujourd'hui !
J'ai bricolé une petite décoration avec un flacon de liqueur de cédrat, une spécialité locale appelée Kitron que nous avons descendue l'autre soir, et une branche d'un olivier centenaire de Halki.
Elle commence à être bien décorée, non, notre maison ?
J'adore cette jolie alcôve qui cache la chambre !
Sinon ... J'ai embauché un cuisinier local qui se débrouille plutôt bien !
Pour midi ... ou plutôt pour 16 heures ... nous aurons un déjeuner de restes bien au frais.
... suivi d'une sieste pour tout le monde. Ou presque.
Moi, je bricole ...
J'admire mes achats. Ce petit oiseau m'a été offert chez le potier. Vide, c'est un sifflet mais rempli d'eau, on peut le faire délicieusement pépier !
Paul voulait un komboloï, voilà qui est fait !
Le komboloï, c'est un objet qui ressemble à un chapelet mais qui n'a aucune signification religieuse. On fait rouler les perles, on le tourne et on le fait passer entre les doigts, cela garde les mains occupées, permet de passer le temps et garantit, paraît-il, un esprit apaisé.
Ça, c'est pour les humains. Les chats n'en ont pas besoin, semble-t-il ?
On sort en fin d'après-midi.
Un petit coup de bus et nous sommes à Hora. Les poulpes sèchent ...
... devant les restaurants.
Un spectacle de musique est annoncé, avec apprentissage du sirtaki et cassage d'assiettes ! Je crois bien que nous irons. Dans une belle librairie, j'ai trouvé un livre que je voulais commander en Angleterre. Je l'achète illico, vous imaginez bien. J'aime beaucoup Georgina Hayden. J'ai pas mal de ses ouvrages et, si les recettes sont toujours bonnes, elles sont aussi très bien documentées.
Le petit musée du folklore que je veux faire découvrir à Thomas est encore fermé. Il n'ouvre qu'à 19 heures. Nous reviendrons donc un autre jour.
Le magasin qui vend des santons "popes" est fermé lui aussi. Tant pis !
Dans les rues, les restaurants dressent leurs tables, prêts à accueillir les premiers clients du soir. Les Allemands dînent tôt, en général.
Contrairement à nous qui sommes plutôt habitués aux horaires méditerranéens.
En plus, on a déjeuné très tard alors on en profite pour se promener ...
... faire un peu de lèche-vitrine !
... et beaucoup de sport de grimpette !
Le soleil ne va pas tarder à se coucher et c'est la Happy hour au Flamingo Bar ...
Mastiha Margarita, Naxos Mojito au Kitron ou Cucumber gin ... Entre les trois, mon cœur balance !
Pour ce soir, ce sera une Mastiha Margarita.
... et un coucher de soleil merveilleux !
La nuit tombe, les lumières s'allument ...
La ville commence à s'animer ...
Pas toute la ville, néanmoins ! 😁
Le lendemain matin, je vois que la petite Saganaki, jolie minette que nous retrouvons chaque année ... et qui se jette dans nos pieds en miaulant et réclame des caresses dès que nous arrivons ... a dormi au pied de mon lit, la coquine ! Petit réveil en douceur ...
La bestiole n'est pas pressée de sortir ...
... puis baignade pour les deux-pattes sur la plage d'Agia Anna ...
... et promenade à pied jusqu'à Agios Prokopios, en longeant le bord de mer.
La mer est claire, le ciel est bleu, un vent frais souffle ...
On est juste bien.
On s'arrête à l'Art Café pour réserver des places pour le Greek Night Live Show. J'ai hâte de casser des assiettes ! 😀
On pousse encore un peu. Personne sur la petite terrasse de la taverne O Fotis.
On prend le bus pour Hora.
On descend quelques arrêts avant le terminus pour rejoindre la rue Aristide Protopapadákis. C'est une rue commerçante que j'aime bien.
Et puis dans cette rue, il y a Elisabeth's Garden ...
... un super-restaurant qui cuisine local et possède le label "Cuisine Égéenne".
De la bière, de l'eau pétillante ...
Une carte sur laquelle on trace notre prochaine balade en voiture ...
... et puis très vite, dans nos assiettes, une salade naxienne couverte de xinomyzithra ...
... un excellent saganaki de fromage.
... qui laisse Clément rêveur, semble-t-il ?
Les garçons mangent une assiette de gyros, pas moi, mais je ne refuse pas le petit baklava de la maison. Ici, le patron sert et sa femme cuisine. C'est si bon que je vais la féliciter dans sa cuisine.
Eυχαριστώ πολύ, ήταν πολύ καλό ! Merci beaucoup, c'était très bon ! Il est des phrases qu'il faut connaître ...
Au bout de la rue, sur Socratous Papavasiliou, il y a la boutique K. Tziblakis.
Une boutique traditionnelle fondée en 1938 par Iannis Tziblakis qui continue à vendre tout ce qui se fait de meilleur à Naxos. Fromages, raki, vin, miel, câpres, huile d'olive, olives, épices, herbes séchées locales comme le thym, l'origan ou encore le thé des montagnes, dont les bienfaits thérapeutiques ne sont plus à démontrer dans la population naxienne. Douleurs, courbatures, rhume ... rien ne lui résiste !
La boutique vend aussi des objets artisanaux du quotidien et des céramiques. Bref, on y trouve tout et c'est un réel plaisir que d'aller farfouiller dans ce joli capharnaüm. J'en ai même rapporté un jour, en bagage à main (!), un barbecue traditionnel en terre ! 😊
Une boutique à ne pas manquer !
De retour sur le port, on va faire quelques courses à la coopérative ...
On laisse les pommes de terre aux restaurants.
... et on emmène Thomas au Rendez-Vous, une pâtisserie qu'on aime bien. On y sert une délicieuse glace Kaïmaki. Elle possède une texture et une saveur particulières puisque le salep, une fécule faite à partir de tubercules d'orchidée violette lui donne une élasticité étonnante, que vous pouvez voir sur la photo suivante. Son parfum est celui du mastic, une résine issue du pistachier lentisque de l'île de Chios. Dans les Cyclades, on le met à "toutes les sauces". J'aime tout particulièrement la brioche et la liqueur ! Et dans cette glace, il participe aussi à l'obtention de cette consistance élastique.
Il est très fréquent, en Grèce, de se voir offrir une jolie attention. Les Grecs sont vraiment des gens adorables !
On va ensuite monter vers le Kastro, ...
... l'ancienne forteresse vénitienne qui, grâce à de belles restaurations, est en très bon état.
Je vous l'ai déjà dit, il ne faut pas craindre les escaliers.
Il y en a partout ...
... mais l'effort est récompensé à chaque coin de rue.
Encore une fois, nous grimpons en milieu de journée pour éviter le monde et c'est assez éprouvant.
... mais pour les photos, c'est idéal !
Et puis il y a des coins d'ombre un peu partout, avec du vent.
Ça vaut vraiment le coup de faire un effort, non ?
Sur le chemin, des affiches annoncent le programme ...
... de quelques réjouissances.
Des fois, un chat nous accompagne.
Vous devez absolument vous arrêter à la galerie d'Art Petalouda, qui présente tout particulièrement l'extraordinaire travail du marbre de l'Allemand Ingbert Brunk, installé à Naxos depuis 1985.
Un peu au-dessus encore, voici l'entrée d'une ancienne maison vénitienne. Vous voyez que les restaurations sont magnifiques !
Là, c'est l'entrée de l'école des Ursulines ouverte alors que les Cyclades étaient sous domination vénitienne.
Le bâtiment a en fait hébergé deux écoles, l'une pour garçons, destinée à former les élites locales, dirigée par les Jésuites jusqu'en 1940 et l'autre pour les filles dirigée par les Ursulines jusqu'en 1988, qui visait à offrir une bonne éducation aux jeunes filles catholiques des îles des Cyclades en leur enseignant la lecture, l'écriture, la religion chrétienne, la musique et le travail manuel. De quoi en faire des jeunes filles accomplies. 😀
Aujourd'hui, une partie de l'école reste ouverte pour accueillir des sœurs Ursulines pour des séminaires et des retraites religieuses durant les mois d'été.
Le reste a été acquis par le gouvernement grec, restauré en 1985 et est utilisé à des fins culturelles. On y trouve une jolie boutique ...
... dans laquelle je fais toujours de belles emplettes ...
Oui, ici, chaque jour est un cadeau !
La cloche de l'école est toujours là ...
L'ancienne cuisine du monastère ...
... est encore intacte.
... et un bar-restaurant dans lequel nous avons quelques habitudes, l'Avaton 1739.
Depuis cette terrasse, on a une vue imprenable sur la ville, la mer et les îles à l'horizon.
J'adore lorgner sur les terrasses des maisons voisines !
De l'autre côté de la terrasse, une belle vue sur Grotta, une zone archéologique qui abrite des ruines remontant à la période mycénienne.
Attardons-nous un peu ici, comme nous le suggère ce panneau.
En redescendant, on tombe sur cette boutique installée dans une maison vénitienne du Kastro vieille de 800 ans : Antico Veneziano.
L'intérieur est architecturalement intéressant.
On y vend d'anciennes photos de Naxos, des broderies artisanales, de jolies sculptures en marbre et quelques très beaux bijoux. Et là, c'est Clément qui me gâte !
Parée de ce merveilleux sautoir, je continue notre redescente.
Nous allons récupérer les parents de Thomas qui avaient besoin de se reposer un peu plus.
Les chats nous voient passer et repasser ... Je me demande si ce chat ne se dirait pas qu'on est complètement dingues ? 😁
Celui s'en fiche, c'est sûr !
Quant à celui-là, je n'arrive pas bien à saisir ce qu'il pense !
En voici un autre qui ne pense pas à grand-chose.
Quelques jolies photos plus tard ...
... on a tellement chaud que l'on retourne à la Portara ...
Et si l'on doit se coucher tard, il me faut absolument un café frappé ! 😁
Nous retrouvons ensuite nos amis Evelyne et Bernard, qui ont, eux, eu le temps de se reposer au frais avant de revenir à Hora. Et on remonte ! 😀
Pas très longtemps après - on commence à avoir l'habitude d'y grimper - nous voilà à nouveau à la porte du Kastro ...
... accueilli cette fois-ci par un fier félin !
Cette fois-ci, on ne traîne pas et on file prendre une table sur la terrasse des Ursulines.
La carte des cocktails est fournie et étonnante. Evelyne et moi, nous succombons simplement à un ouzo. Bernard, lui, choisit un Citrus and Tonic, à base de gin, de Kitron, la liqueur locale au cédrat, de concombre et d'Aegean tonic. Thomas ne lâche pas son habituel Negroni, mais cette fois-ci, il le déguste à la Naxienne : Un Gin grec, le Mataroa, du Kitron vert et du Martini Ambrato.
Ce Gin Mataroa m'intriguant, je me renseigne et d'après ce que je lis, il doit être fabuleux : De la camomille des côtes de Chypre, de la lavande française, du mastic, de la mandarine marocaine, de l'orange espagnole et une racine d'iris italienne ! À goûter tout seul un jour, donc !
Mais c'est Clément qui choisit le plus étonnant : Le Hermès. Un mélange de Rhum Havana Club 3YO, de melon, d'agave, prosecco, avec, pour coiffer le tout, une écume de fromage Graviera tout à fait incroyable ... et bonne !!!
Quoiqu'il en soit, tout le monde semble ravi de son choix !
... et la nuit tombe sur nous sans même qu'on se rende compte du temps qui passe.
On peut ensuite aller dîner. Cette fois-ci, c'est au restaurant de la coopérative, le 1926, que nous prendrons une table. Thomas, sur mes conseils, s'essaye au kleftiko d'agneau. De l'épaule d'agneau locale, des pommes de terre, des tomates, de la feta et plein d'herbes délicieuses cuites dans une grosse papillote.
Le kleftiko est né dans les années 1920 durant la lutte pour l'indépendance de la Grèce contre l'occupation ottomane. Les "klephtes" (κλέφτες) étaient le nom des rebelles grecs qui, cachés dans les montagnes, luttaient contre les Ottomans. Ils vivaient dans des conditions difficiles, bougeant constamment pour échapper aux autorités. Pour éviter que la fumée ou les odeurs ne trahissent leur position, ils cuisaient leur viande sous la terre, enveloppée dans des feuilles. Cette cuisson à l'étouffée rendait la viande extrêmement tendre et savoureuse.
Aujourd'hui, le kleftiko utilise le même principe, mais la viande est cuite dans des papillotes de papier sulfurisé ou de l'aluminium.
C'est un plat emblématique de la cuisine grecque, symbolisant à la fois la résistance et l'ingéniosité des Grecs, et je tenais à ce que Thomas, qui est toujours intéressé par la découverte de nouvelles choses, y goûte.
Ici, le pastitsio est également très bon ...
... et moi, je me régale de leur moussaka, la meilleure que j'aie jamais goûtée. C'est Marina qui me l'avais recommandée. J'en suis devenue une inconditionnelle !
On nous offre un morceau de délicieux galaktoboureko comme dessert. Encore une gentille attention. Nous dormirons sereinement, cette nuit.
Et hop, encore un matin ... Encore du ciel bleu. Encore un vent délicieux. Encore un petit déjeuner sur la terrasse ... Encore que du bonheur !
Ce n'est pas ma copine Saganaki qui vous dira le contraire, elle qui a droit deux ou trois fois par jour à des sachets de nourriture de qualité ! 😀 Pour l'instant, elle joue les vigies !
Pendant ce temps, Clem est chez le loueur de voitures. Aujourd'hui, on retourne se promener dans l'île.
On commence par monter jusqu'à la petite chapelle au-dessus de Grotta. Agios Ioannis Theologos. Saint Jean le Théologien. Elle est installée dans une grotte naturelle, de sorte que les seuls murs à construire ont été la façade et le clocher. Les vieilles fresques sur ses murs montrent qu'elle est datée d'avant 1200 après JC.
Depuis là-haut, la vue est merveilleuse !
Pas une âme en vue ...
On grimpe les marches cabossées en faisant attention à ne pas s'étaler ...
La porte est fermée mais je sais qu'on peut l'ouvrir.
Dedans, c'est minuscule mais charmant. L'iconostase en bois est mignonne ...
Une bougie brûle ...
L' icône représentant Saint-Jean est là, entourée d'autres.
Le clocher de la chapelle se reflète sur la chaux blanche du mur à l'entrée ...
La vue sur le Kastro est très belle. On voit combien il a été bien restauré au fil des années.
Je redescends encore plus prudemment que je ne suis montée ...
Tout en bas, la mer est d'un bleu magnifique.
Le ferry Sea Jet arrive au port ...
... et d'ici, on voit bien toute la splendeur du Temple d'Apollon à l'entrée de l'île.
On monte un peu plus haut en voiture et on est tout de suite au monastère Saint-Jean-Chrysostome.
C'est un monastère fortifié d'une éclatante blancheur dont la construction remonterait au XIII ème siècle. Cet ermitage est occupé aujourd'hui par une seule religieuse. Celle-ci reçoit gentiment les visiteurs et leur fait faire un tour -rapide- dans le monastère avec quelques explications. Elle nous raconte que le monastère prit sa forme actuelle en 1750 et que si sa porte d'entrée en bois est épaisse et toute petite, c'est qu'il était indispensable, au XVIIIème siècle, de pouvoir se défendre contre les pirates.
Je ne pense pas que je me supporterais toujours toute seule dans ce monastère mais quand même, il pourrait être plus mal placé.
Un ouvrier est là, portant sur son dos de lourds sacs de plâtre, sous le soleil brûlant. Je ne l'envie pas non plus !
En quittant le monastère ...
... je cueille une figue bien mûre.
Mais quel parfum ! Et quel goût !
J'accroche mon sautoir sur le pignon blanc. Ça pourrait faire une jolie publicité, hein ?
On roule ensuite jusqu'à la plaine de Sangri.
Nous visiterons ce matin le sanctuaire de Gyroulas ...
... avec le temple de Déméter. Édifié autour de -530, il servit de modèle au Parthénon d'Athènes.
Il est bien évidemment bien plus petit que le Parthénon ! 😀
C'est un
site archéologique de la plus haute importance, situé au-dessus de la
vallée de Sangri, une plaine particulièrement fertile très vite peuplée
par des paysans qui se tournèrent, dès le VIIIème siècle avant J.C, vers
Déméter, la déesse de l'Agriculture et des Moissons, et Perséphone,
fille de Zeus et de Déméter, que l'on associait au renouveau de la
nature au printemps.
Les paysans vénéraient les deux déesses pour obtenir des récoltes abondantes. Au début, on rendait ces cultes en plein air, en haut de la colline. Puis en 530 avant J.C, on érigea un premier temple en marbre, le premier de l'île. Ce sont ses ruines au milieu desquelles on peut se promener ici.
Devant le temple, on peut voir des petites fosses dans lesquels les
paysans venaient verser leurs offrandes. Les premières récoltes, le jus
des premiers fruits de l'année ...
À côté du temple, une petite chapelle byzantine toute simple, dédiée à Saint-Jean, dont on pense que la construction date du VIème siècle après J.C. Sans doute fut-elle édifiée avec les pierres de l'ancien temple païen? Cela illustre bien la façon dont les sites païens ont souvent été adaptés à l'usage chrétien après la diffusion du christianisme en Grèce.
En quittant le site archéologique, il ne faut pas manquer le petit musée, qui présente les objets retrouvés sur le site lors des fouilles du temple de Déméter.
On peut y voir la représentation miniaturisée du temple de Déméter, qui est l'un des rares exemples d'architecture ionique en marbre à Naxos ...
On peut y voir les fragments de statues retrouvées remis en scène dans leur contexte original, des objets votifs dédiés à la déesse Déméter, des sculptures, des inscriptions ...
On explique aussi comme fut construit le temple, avec plein de renseignements quant aux spécificités architecturales. J'apprends par exemple comment les tuiles de marbre agencées d'une certaine manière laissaient passer la lumière dans le temple.
Le musée explique aussi qu'à l'arrivée du christianisme, le temple a été transformé en église en montant des murs entre les colonnes. Pendant le règne de Justinien,
autour de 550, le bâtiment a été transformé en basilique à trois nefs, avec une abside à l'est pour placer l'édifice dans l'axe de
l'orient. Le portique antique, au sud, est devenu le narthex. Bref, après cette visite, on en sait un peu plus sur ce lieu.
En repartant de Sangri, on va s'arrêter à Apiranthos.
On se gare devant le cimetière, que je ne manque jamais de visiter.
C'est un peu comme aller saluer de vieux amis, que l'on retrouve chaque année ! 😀
On entre ensuite dans le village à proprement parler.
Un village tout entier fait de marbre blanc.
Quand on a une telle matière première sur place, pourquoi ne pas l'utiliser ?
Les sols, ...
... les escaliers ...
... l'église ... Tout est en marbre et chaux, le village est d'un blanc éclatant !
Entrons donc dans l'église.
L'intérieur est assez flamboyant ! Du doré ...
... et de l'argenté partout ...
Des lustres dont les pampilles en cristal brillents comme des diamants !
Une iconostase de toute beauté !
On ne peut que succomber aux charmes de cette église !
Et puis toujours cette odeur de cire d'abeille ...
À la sortie de l'église se trouve une boutique un peu particulière. C'est la boutique de la coopérative des femmes d'Apiranthos.
Ces femmes tissent encore avec des métiers à tisser à l'ancienne ...
... et elles fabriquent des objets d'une rare finesse !
On en trouve quelques exemples dans la ville ...
J'ai commencé à apprendre le grec. La lecture des menus devant les restaurants est une excellente manière de pratiquer !
Tiens, un petit âne !
Apiranthos, c'est aussi un mélange entre architecture cycladique ...
... et architecture vénitienne.
Les habitants ont des racines crétoises qui datent du XVIIIème siècle, que l'on retrouve dans la musique, la danse ou encore les costumes traditionnels.
Si vous aimez comme nous les villages pittoresques, alors Apiranthos est fait pour vous !
On continue ?
Je sais, il fait trop chaud ...
Alors reprenons nos voitures climatisées et redescendons sur la côte Est.
... vers Moutsouna.
Moutsouna est un petit village qui a eu son heure de gloire quand l'extraction de l'émeri battait son plein. L'exploitation de l'émeri est attestée à Naxos depuis l'Antiquité. Ici se trouvaient les plus grands gisements d'émeri d'Europe, la pierre y était de toute première qualité.
Au XVII ème siècle, durant l'occupation vénitienne, les revenus générés par la vente de l'émeri étaient octroyés au Duc et à certains de ses vassaux. Idem pendant l'occupation ottomane mais en 1824, peu après le début de la guerre d'Indépendance, l'administration provisoire grecque en a revendiqué l'attribution pour soutenir l'effort de guerre. En 1852, le jeune gouvernement grec a décidé que tous les gisements seraient propriété nationale et que l'ensemble du produit de l'exploitation par les mineurs de Naxos serait racheté par l'État pour être vendu, transformé ou exporté par lui.
En échange, une exclusivité de travail dans les mines a été donnée aux habitants des six villages dits « Smiridochoria -Σμυριδοχωρια- » littéralement les «villages de l’émeri» : Apiranthos, Koronos, Mesi, Skado, Keramothi et Danakos.
Au XIXème siècle, le déclin de l'émeri a commencé. Aujourd'hui, on n'exploite plus les carrières mais les installations de 1925 restent là comme un souvenir d'une époque révolue.
On est enfin à notre restaurant ! Il s'appelait To Dichty la dernière fois que l'on est venu, il s'appelle aujourd'hui "Sea you Soon" ... Le restaurant ressemble à ce qu'il était, les serviettes rince-doigts sont toujours siglées To Dichty ...
... et surtout, on y est toujours aussi bien accueillis !
On y mange à n'importe quelle heure une délicieuse fava ...
... les pieds dans l'eau.
Les plats sont ultra-copieux ...
Le saganaki de graviera arrosé de jus de citron est un délice ...
... ... et les spaghettis aux crevettes, excellentes. Avant, les pâtes étaient faites maison mais honnêtement, ce n'est pas bien gênant de les avoir remplacées par des spaghettis.
Et regardez cette assiette de poissons tout frais pêchés et grillés quasiment devant vous !
Difficile de faire plus frais ...
... et plus copieux !
Encore une petite leçon de grec ... 😀
Le service est hyper-sympa, avec une mention toute particulière pour le jeune garçon de la maison, qui, à son âge, a déjà une mémoire phénoménale, un anglais très correct et surtout une maîtrise des contacts avec la clientèle tout à fait hors du commun !
Il nous sert une sélection de desserts excellente ... et offerte par la maison. Manolis vient nous dire que la panna cotta est préparée avec le lait de chèvres locales ... et elle est excellente !
Avec cela, nous avons droit à un petit verre de rakomelo arrangé et fantastiquement rafraîchissant ! Je fais part de mes impressions à Manolis qui revient avec un grand sourire ...
... et une pleine carafe de ce breuvage des dieux. Ces gens sont décidément adorables !
Une fois le repas terminé, je vais prendre quelques photos des vestiges du travail de l'émeri ...
J'ai toujours aimé photographier le patrimoine industriel !
Et puis on se baigne ...
... dans cette eau égéenne divinement claire ...
Les garçons plongent depuis le quai ...
Puis on repart vers le Nord ...
Sur la route, le paysage est à couper le souffle !
Moutsouna s'éloigne ...
On croise des chèvres au bord ... et au milieu des routes.
Nous arrivons enfin au terme de notre promenade, à Apollonas, une jolie petite station balnéaire souvent fouettée par les vents mais aujourd'hui étonnamment calme ...
L'occasion de se rebaigner un peu ...
... puis d'aller nous asseoir dans l'un des bars sur le port avec plein de chats ...
Juste derrière nous, l'église fait profiter la population de son ombre bienfaisante ...
Des petits gars refont le monde. Ils n'ont pas encore leur komboloï mais ça ne saurait tarder ...
Mes comparses voudraient enfin goûter à des loukoumades ... C'est loupé, ils n'en font qu'en fin de semaine. Il faut dire qu'Apollonas, qui est située tout au nord de l'île, n'est pas une grande station balnéaire et qu'elle est surtout fréquentée par les Grecs durant les fins de semaine. On est loin du tourisme de masse !
Mais comme on se rapproche furieusement de l'heure de l'apéro ...
... on fait contre mauvaise fortune, bon cœur ! 😀
Devant nous, un important match de football se dispute ...
La Grèce aime le foot !
On repart un peu avant la nuit pour aller saluer un copain qui fait la sieste dans les fourrés, juste au-dessus de la route d'Apollonas.
Il s'agit d'un kouros, ...
... une énorme statue inachevée de l'Antiquité qui représente un jeune homme nu de 10,5 mètres de long et qui pèse environ 80 tonnes.
La statue se trouve encore dans la carrière dont son marbre a été extrait. Elle n'a vraisemblablement jamais été érigée, on ne sait pas exactement pourquoi. Gros boulot quand même pour se rendre compte finalement que le marbre s'est fissuré et qu'il faut tout recommencer ! 😁
On a supputé qu'elle était censée représenter Dionysos ou Apollon, deux divinités intimement liées à l'histoire de Naxos, mais en fait, rien n'est moins sûr ...
On laisse Apollonas et on rentre.
Après un dîner avec les délicieux spaghettis à la bolognaise ... et à la cannelle ! 😀 ... d' Évelyne et une bonne nuit de sommeil, une matinée tranquille ..
Clem prend possession du seul coin d'ombre de la terrasse ...
Moi, je préfère rester à l'intérieur et trier un peu mes photos.
Il faut dire que notre maison est de plus en plus jolie !
On déjeune simplement, je prépare un pain perdu comme dessert,
Dégusté avec un petit verre de rakomelo, c'est parfait !
Quelques petits objets agrandissent notre collection ...
Cette tête cycladique en terre cuite argentée est vraiment jolie ... Un cadeau pour les garçons.
Mes trois grenades vertes vont essayer de rougir au soleil. Elles ont encore quelques jours devant elles ... et nous aussi !
Sieste post-prandiale ...
... pour tout le monde.
Le soir, on sort quand même un peu ... Au programme, un coucher de soleil magnifique à l'horizon d'Agia Anna ...
... et notre fameuse soirée bouzouki, chanson grecque et sirtaki ! Avec un verre de retsina à la main.
On apprend en même temps plein de choses sur les coutumes grecques liées à la danse et à la musique. On sait maintenant que dans les îles grecques, on offre trois fois à boire aux musiciens pendant les concerts. C'est un acte symbolique , un geste de respect et de reconnaissance envers ceux qui nous divertissent. Le chiffre 3 a une portée symbolique, aussi, qui a trait à la prospérité, la joie et la complétude. Enfin, avec cette triple-offrande, on se met à l'abri du mauvais œil et on s'assure que tout se passera bien. Une bénédiction de l'évènement, en quelque sorte.
On nous distribue aussi des assiettes en terre cuite que l'on est prié d'éclater sur la scène lorsque l'on est content de la prestation ! C'est une tradition populaire ancienne. On montre ainsi sa joie et son enthousiasme d'être là. Il semblerait aussi, nous raconte-t-on, que faire beaucoup de bruit éloigne, là encore, le mauvais œil. Enfin, c'est aussi un moyen pour l'hôte d'étaler sa richesse. En effet, les assiettes utilisées par exemple dans les mariages ne sont pas des assiettes de second choix en terre brute comme les nôtres et éclater de la vaisselle en porcelaine fine, ça montre aussi qu'on a de quoi la remplacer sans problème ! Moi, je mourrais ... 😓 Mais je dois dire que c'est vrai, cela met une de ces intensité dans le concert !!!
Et quand on nous demande ensuite d'aller danser dans les bouts de verre, chacun remet vite ses chaussures ! 😁 Bref, une excellente, très longue et intense soirée ... qui se prolonge encore lorsque la jolie grecque blonde que vous voyez au premier plan décide d'offrir un verre de raki à tous le le monde. Participants comme spectateurs ! Je vous ai dit que j'aimais les Grecs ? 😀
On s'est couché tard et je lève mon monde très tard aussi avec un pain perdu aromatisé de sucre, de cannelle et de noix ...
Petit instant de bonheur ...
Et l'on file à la plage, où les grandes familles grecques qui se retrouvent ici en été ont déjà piqué toutes les places ombragées sous les tamaris. Quatre générations à l'ombre d'un grand arbre, ce n'est pas beau, ça ?
Nous, on a la mer pour nous tout seuls !
Quelle eau !
Le port est calme ...
... et les restaurants aussi.
Pareil pour les chats du coin !
Déjeuner de pancetta rôtie chez Oregano !
Et petit café grec ...
... pour accompagner le dessert. Un yaourt grec aux noix et raisins secs pour les uns ...
... ou coiffé d'un raisin travaillé en glyka tou koutaliou.
Vous savez, ces fruits ou ces légumes confits au sucre que l'on sert
traditionnellement aux visiteurs, pour leur souhaiter la bienvenue,
accompagnés d'un verre d'eau glacée et d'une petite cuillère en argent ?
J'emmène ensuite nos amis visiter l'autre côté de Hora.
C'est joli mais plus touristique, avec de "grands" complexes hôteliers, certes jolis ...
... mais moins typiques que les petites maisons auxquelles nous sommes habitués.
La plage d'Agios Georgios est certes longue mais alors, ... pas de fond sur des mètres et des mètres ! Peut-être bien pour les familles avec enfants ... Peu de monde dans l'eau, donc, mais beaucoup de monde sous les parasols ...
... et pas que des naturistes ! 😂
Entre la plage et le port, il y a les ruines d'un ancien restaurant. Je vous préviens, c'est assez dégueu. Et ce que je vois, c'est en plein jour ! Mais il y a quelques jolis tags ...
... et une jolie récompense quand même quand on arrive en haut !
Et ça vaut le coup de faire abstraction de la saleté pour découvrir cela !
La mer est un peu agitée de ce côté de la digue ...
... mais ces dames n'hésitent malgré tout pas à plonger !
On longe le bord de mer pour revenir dans la ville ...
On arrive vite au port ...
C'est l'heure de l'apéro ?
Ça tombe bien ! Ce soir, à Agia Anna, nous prendrons cet apéritif ...
... au Palatia, un restaurant labellisé Cuisine Égéenne du bord de mer.
La fava ...
... le tirokafteri, une crème de feta bien épicée ...
... et le saganaki de fromage ...
... accompagnent parfaitement ma "Cycladic Pearl" ! De l'ouzo de Naxos, du Gin, du concombre et un sirop à la sauge. Excellent ... et tellement beau !
Clément et Bernard ont choisi de goûter aux boulettes de viande ...
Deux amis à quatre pattes sont prêts à attraper toute miette qui pourrait tomber.
Moi, je mange une excellente moussaka.
Thomas, un pastitsio.
Et Evelyne se régale d'une énorme brochette de poulet et gambas.
Le soleil va se coucher incessamment ...
La nuit tombe ...
Fabuleuse Naxos !!!
Une petite dégustation un peu alcoolisée ...
... et un peu sucrée, aussi ! 😁
... dans les petites verres achetés un jour à Athènes et que je traîne partout ...
La délicieuse conclusion d'une délicieuse journée !
On a une invitée surprise qui attend avec impatience l'heure du dodo, je crois !
Journée suivante assez tranquille ...
Promenade dans Hora ... pour raccompagner Evelyne et Bernard au bateau. Ils nous quittent aujourd'hui et c'est bien dommage qu'ils ne restent pas plus longtemps !
Une seule personne au pied de la Portara. C'est incroyable !
On va prendre un petit-déjeuner au Rendez-Vous, sur le port ...
On part ensuite se baigner sous la Portara. Un cours de voile a déjà débuté. Dommage que Philippe ne soit pas là pour aider le moniteur ! 😀
Très peu de monde dans l'eau ...
Que des vieux Grecs, en fait !
Non, des enfants grecs, aussi, en fait ... et nous !
Et après une bonne baignade ....
... on retourne marcher dans la vieille ville.
Vous voyez l'ambiance du Kastro ?
On passe devant chez Oniro, un restaurant qu'on adore.
Rue Agiou Martinou ...
Devant le restaurant, un chat ravissant ...
... aux yeux assortis à la couleur de la porte !
Au coin de rue suivant, deux bébés-chats dorment l'un sur l'autre.
Une patte d'un troisième apparaît derrière le guidon d'un scooter ...
Et sur le siège, deux autres chatons !
Ne sont-ils pas adorables ?
Tout près de là se trouve un ascenseur qui monte directement à la terrasse du restaturant du couvent des Ursulines. Il est bien pratique et nous évite une bonne grimpette !
Et là, on se sent soudain si bien ...
... que l'on décide d'y déjeuner.
Thomas et moi, nous choisissons une salade qui est assez fabuleuse ! De la feuille de valériane, du jambon de Naxos, de la poire, une vinaigrette à la mélasse de grenade, du Stachtotiri, un fromage fumé de Naxos, des pignons et du citron vert.
Clément n'est pas non plus du tout déçu par sa magnifique assiette de pain complet grillé, xinomyzithra et salami de Naxos, miel et origan frais.
On n'envisageait pas de prendre de dessert mais quand nos voisins de table reçoivent le leur ... on ne résiste pas à se partager une assiette ...
... de ces énormes pancakes de folie ! Un vrai mille-feuille de pancakes fourré d'une pâte à tartiner pralinée tiède et de pâte de pralin mélangé à des espèces de crêpes dentelles émiettées, avec quelques fruits rouges sur le dessus.
Un café bien serré pour clore ce repas délicieux.
Et nous voilà prêts pour la sieste !
Mais non, je plaisante ! Nous repartons explorer les ruelles ...
... du Kastro.
À chacun de mes passages, je suis plus émerveillée par ce que je vois ...
... et à chaque fois, mes yeux découvrent un spectacle encore plus beau que la fois d'avant.
Si vous cherchez un peu de fraîcheur ...
... pistez les chats !
Ils occupent toujours les meilleurs endroits !
Nous, on est habillé légèrement, ...
... on boit beaucoup d'eau, on a de la crème solaire et des chapeaux ... on ne craint donc rien, même pas la chaleur ... et on profite !!!
On a fait quelques courses en ville et le soir, on se prépare un dîner façon mezze que l'on déguste sur la terrasse.
En soirée, il y fait très bon !
On prépare du cheese saganaki ... qui s'étale un chouilla trop dans la poêle mais qui est terriblement bon !
On a quelques tiropites, ces feuilletés au fromage, ici à la feta.
Des poivrons verts poêlés, farcis à la feta et à l'origan séché de Naxos, le plus aromatique que je connaisse.
Une salade daxos un peu déstructurée ... faite avec les gressins au blé complet rapportés de Mykonos et devenus très durs.
On profite, en dînant, du coucher de soleil depuis la maison ...
Ensuite, on file à Prokopios pour voir, au cinéma en plein air, Mamma Mia 2. Un peu cliché, oui, mais quand même, est-il un meilleur endroit pour regarder ce film en sirotant un verre de retsina. ? Soit dit en passant, j'ai converti les garçons au retsina et ils sortent de la projection légèrement éméchés ! Heureusement, on rentre à pied !
Le lendemain, notre petite vigie est à son poste de bon matin ...
Après avoir traîné un moment à la maison ...
... rangé un peu et admiré mon home, sweet home... euh, pardon ... σπίτι μου, σπιτάκι μου ... Prononcez Spíti mou, spítaki mou ... Mon foyer, mon petit foyer ...
... on ne sort qu'en fin d'après-midi, après la sieste ...
... et on descend à Agia Anna prendre notre bus. En l'attendant, on lit sur les poteaux électriques les affiches annonçant les prochaines festivités ...
... et on traîne devant les coquillages et les éponges d'un vendeur ambulant.
On est en ville juste à temps pour la Happy Hour du Flamingo Bar...
Et nous voilà encore une fois attablés devant nos Mastiha Margaritas habituelles ...
... en attendant que le soleil se couche !
On monte ensuite dîner chez Oniro. Vous savez, le restaurant aux portes jaunes gardé par un chat aux yeux jaunes ?
Je vous laisse faire votre choix dans ce menu ... de rêve (😄) ... faisant la part belle à une cuisine grecque ...
... modernisée, aux saveurs assez extraordinaires.
Pendant que nous choisissons ...
... nous avons le temps d'admirer la vue ... Sur le Kastro, d'abord ...
... puis sur le port.
Juste au-dessus de nous, le petit moulin veille.
Rapidement, on nous apporte ...
... quelques olives et des gressins aromatisés aux herbes ou à la tomate. Comme on a bien picolé à l'apéritif, on en reste à l'eau pétillante ( ανθρακούχο νερό, ou anthrakoúcho neró, Thomas !). Ouzo, Raki, ça se prononce plus simplement mais là, on doit rester sage ! 😀
Nous nous partageons, en entrée, le plus exceptionnel plat de fava qui soit. Elle est servie avec du poulpe caramélisé dans un vin rouge doux naturel appelé Mavrodafni. Rarement mangé un truc aussi fin !
Les garçons mangent ensuite une souris d'agneau cuite longuement dans une sauce au vin rouge et au miel. Elle est laquée et sa saveur est exceptionnelle. La purée de pommes de terre avec laquelle cet agneau est servi est parfaite aussi.
Quant à mon ragoût de poulpe et pâtes orzo servi dans un plat en terre traditionnel, je n'ai pas de mot assez fort pour vous dire combien il est bon ! On nous sert un verre de raki pour terminer le repas ...
... et nous essayons de retrouver notre chemin vers le port ...
- en principe, il suffit de descendre ...- 😀😀😀
Nous faisons enfin goûter à Thomas les plus délicieux loukhoumades ... de Grèce ! Ça, c'est une cliente grecque qui nous l'assure. Et elle nous dit en avoir goûté beaucoup.
De fait, la renommée de ces beignets n'est vraisemblablement plus à faire. Ces petits bijoux noyés de miel et saupoudrés de cannelle sont des nuages en bouche. Clément les aime avec l'énorme boule de glace à la vanille que l'adorable propriétaire nous plaque sur les beignets tout chauds. Quant au cuisinier, je ne sais s'il est de la famille du patron mais il est tout aussi charmant. L'endroit est minuscule mais on peut emporter ces bijoux et les déguster sur le port. Ou dans le bus, ça nous est déjà arrivé ! 😁
Et puis ce soir, nous pouvons enfin acheter nos santons "popes". Voici le mien ...
... et celui que je prends pour Thomas !
Et comme on a fait le tour des boutiques de jolis objets, je dois vous recommander particulièrement la Pocket Gallery (Tσέπη/Tsepi), qui est spécialisée dans l'art et le design grec et présente les objets produits par six artistes travaillant à Naxos. Elle possède des collections de céramiques contemporaines provenant de huit ateliers différents. Il y a aussi de très jolis tissus imprimés à la main de Crète, des bijoux et accessoires ravissants et de magnifiques cartes et objets en papier.
J'offre à Clem une autre grenade, argentée, cette fois-ci ...
Quant à moi, je m'offre un très joli sautoir en céramique.
Matin suivant ... Il nous reste des œufs frais et du bacon ...
Le petit-déjeuner sera donc anglo-grec !
Petite journée farniente au pays des olives ...
... et des figues.
La paradis doit ressembler à ça ...
N'envisagez pas d'acheter cette maison, c'est la mienne ! Enfin, dans mes rêves mais quand même !
Nous n'irons pas voir My Big Fat Greek Wedding au cinéma ...
Ce soir, à l'Art Café ...
... on joue Mamma Mia, le premier !
Mais en attendant, on va passer un moment tranquille à Agios Prokopios.
On aime bien y aller à pied.
Le bord de mer est agréable ...
Nous allons nous asseoir à la grande terrasse du Golden Beach. C'est un grand café tenu par une famille sympa. Ce sont Olivier et Carole qui nous l'avait fait découvrir et nous adorions y passer des heures !
Notre déjeuner ... tardif ... aura des airs de second petit déjeuner. Pour moi, ce sera un yaourt grec aux fruits frais et un café frappé.
Clément succombe aux charmes d'un club sandwich ...
... et Thomas à une gaufre très british.
La dame de la maison nous reconnaît, malgré nos deux années d'absence, et nous offre des glaces. Adorable attention !
On se baigne ... On traîne ... et au coucher du soleil (nos journées sont rythmées par les couchers de soleil, à Naxos), on s'attable chez Nikos, ...
... une taverne qui, le soir, enlève ses transats de la plage et les remplace par des tables.
On nous attribue une table tout au bord de l'eau, éclairée par un flambeau.
Au menu, essentiellement des grillades.
Quel spectacle !
Boire un ouzo dans cette ambiance, c'est inimaginablement délicieux.
À nos pieds, les petits chats sont aux aguets ...
Ils savent qu'ils se régaleront bientôt ! On ne sait pas leur résister !
Alors on partage notre pork on the spit de bon cœur avec eux !
Sitôt le repas terminé, ...
... nous voici à l'Art Café ...
... avec du retsina , bien sûr ...
Le film peut commencer !
En anglais sous-titré en grec, comme toujours !
Et on repart sur une nouvelle journée. Ce matin, en ouvrant les rideaux, des petits amis nous attendent !
Mais quand même, c'est dur de résister aux autres !
Regardez, il y en a partout. Chacun son attitude, rentre dedans ou réservée, chacun son miaulement ...
Joueurs ...
... ou sérieux !
Comme nous avons loué une voiture aujourd'hui pour aller se promener un peu loin, je veux faire sortir Saganaki qui sort bien volontiers par la porte ... mais rentre illico par la fenêtre !
Il fait pourtant bon sur la terrasse, le vent souffle et le soleil n'est pas encore trop ardent ...
Nous partons quand même et nous voilà quelques minutes plus tard sur les routes de l'île.
Nous marquons un premier arrêt en voyant cette brebis sous un grand figuier ...
L'endroit est joli ...
Un grand bâtiment qui semble désaffecté ...
... et derrière, des poules !
Et des chèvres ...
Tout ce petit monde vit gentiment au milieu des oliviers ...
Certains, qui se sont réveillés tôt, font déjà la sieste sur un énorme tronc ! 😀🐓💤
On remonte vers Filoti ...
... mais on ne s'y arrête pas.
... et on continue à grimper dans la montagne.
Chaque sommet ou presque possède son église.
On est sur la route qui mène à Danakos ...
On se gare devant Agia Marina ...
... et on prend, à pied, un chemin de terre qui nous emmènera ...
... au monastère de Fotodotis.
On opte pour la marche à pied mais en fait, on peut aller sans risque presque jusqu'au bout en voiture. Il y a certainement plus d'un kilomètre ... C'est un chemin de terre, très pentu à la fin, mais en s'arrêtant un peu avant, ça le fait. Cela dit, la balade à pied est extra !
Les murets ...
... de pierres sèches ...
Les petits vignobles en terrasses au milieu de nulle part ...
Les moutons et les brebis sous les figuiers ...
... écrasées de chaleur ...
... et ne bougeant même pas lorsque l'on s'approche d'elles !
Cet étonnant arbre, mi-chêne, mi-figuier ! 😁
Et puis soudain, en contrebas du chemin, superbe sur fond de mer Égée, le monastère !
il est planté, au sommet d'une colline de 500 mètres de haut, au milieu d'une végétation luxuriante ... En arrivant, on reprend un peu de fraîcheur et de souffle sous l'un des deux énormes platanes qui le surplombe !
Eglise Fotodotis Christos ... L'église du Christ qui donne la lumière ...
On entre.
On ne connaît pas exactement l'origine de la construction du monastère. La légende voudrait qu'il ait été édifié par une princesse Byzantine après qu'elle ait été sauvée lors d'un naufrage dans une mer agitée.
Il fut ensuite confisqué par les conquérants latins et offert par Marcus Sanudo aux moines bénédictins.
Au XVIème siècle, la basilique à trois nefs fut transformé en
une église à dôme. Des murs de fortification furent construits autour de
l'église, donnant au monastère sa forme actuelle. Son architecture
extérieure lui donne une allure de forteresse et contraste ...
... avec les fantastiques fresques médiévales qui en décorent l'intérieur.
Sur la droite, un passage mène à une ravissante petite chapelle.
Cette visite se poursuit un délicieux loukhoum à la rose à la main. La
dame grecque qui garde le monastère est adorable et en offre à chaque
visiteur.
On fait une petite pause eau fraîche en ressortant ...
... et l'on contourne le bâtiment pour grimper dans la tour.
On rebrousse ensuite chemin en profitant encore un peu de ce paysage fantastique.
... et l'on reprend la voiture pour la suite de notre périple.
Ou plutôt pour aller déjeuner. On se casse le nez devant un petit restaurant qui était jusqu'à l'année dernière en activité et qui ... vous l'aurez compris ... a fermé depuis! Une grande tristesse, tant nous y avions divinement déjeuné il y a quelques années. La dame, qui ne parle que grec, comprend notre déception et ressort de sa maison avec quatre belles figues dans une serviette et nous les offre en s'excusant. Elle nous indique aussi du doigt la direction d'un autre restaurant, un peu plus loin ... où nous filons bien vite. En fait, nous y avions pris un café, déjà ... et nous avions remarqué sa magnifique terrasse avec vue sur toute la vallée !
On est bien, un petit air frais nous entoure. La salade dakos est délicieuse ...
Le briam, un plat de légumes lentement confits dans l'huile d'olive ... est absolument divin.
Le saganaki de graviera au miel et au sésame est très bon aussi.
Les saucisses de Naxos sont tout aussi bonnes que d'habitude !
Pour le dessert, on se partage une part de portokalopita, un gâteau fait de feuilles de filo déchirées en lambeaux que l'on mélange avec des oeufs, du yaourt et du jus d'orange. Une fois cuit, on le noie dans un sirop dans lequel ont cuit des oranges et que l'on peut aromatiser de cannelle. On le consomme un ou deux jours après, pour le laisser devenir très tendre, avec des arômes bien développés. Vous en avez la recette dans cet ancien billet.
Un bon café et un petit biscuit torsadé traditionnel appelé koulouraki gentiment offert avec ...
... et nous partons dans le village.
Au fait, je ne vous ai pas dit; nous sommes à Moni. C'est un tout petit village, avec à peine 200 habitants hors-saison ... et sans doute presque autant de chats ...,
... mais c'est un village vrai, qui semble vivre tranquillement à l'abri du tourisme ... même si les femmes du village, réunies en une coopérative, apprécient quand vous leur achetez un sac ou une étole qu'elles brodent encore de façon tout à fait traditionnelle sur leurs grands métiers à tisser.
Il y a aussi une famille qui fabrique de belles sculptures en marbre ...
... et dont le monsieur, gentiment, nous fait visiter l'atelier.
Les garçons tombent amoureux d'une tête cycladique de toute beauté ... et repartent avec !
En redescendant du village, on tombe tout de suite sur l'église de Panagia Drossiani.
C'est la plus ancienne église paléochrétienne de Naxos. Elle date de la fin du VIème siècle après J.C.. Elle est considérée comme l'une des églises byzantines les plus importantes des Balkans.
Construite, au départ, en pierres brutes selon un plan triconque, c'est-à dire avec trois absides disposées en forme de trèfle à l'extrémité d'une courte nef unique, elle a ensuite été agrandie durant le millénaire suivant en ajoutant, sans doute au VIIème siècle, trois chapelles latérales du côté Nord de l'église, disposées en angle par rapport à la nef de l'époque. En voici une :
Le corps principal de l'église actuelle est plus tardif. On l'estime datant du XIIIème siècle environ.
La majeure partie a été enterrée avec le temps, seule la partie la plus récente étant alors visible, et ce n'est que dans les années 70 qu'on l'a redécouverte dans son intégralité.
Je vous remets ici presque telles quelles les explications telles que je vous les avais données il y a quelques années.Donc ...
La tradition raconte que le nom de "Drossiani" viendrait du grec "idrono" qui signifie transpirer et/ou de "drossizo" qui signifie "rafraîchir" : J'ai lu deux trucs différents, pour la suite, tous deux liés à la sécheresse qui sévissait souvent sur l'île. La première histoire, c'est que les paysans prirent l'habitude de promener en procession l'icône de la Vierge jusqu'à la mer, pourtant pas si proche, et de l'asperger d'eau, ce qui provoquait des pluies immédiates et rafraîchissantes ...
La seconde version raconte qu'une année où la sécheresse était particulièrement intense, les paysans du village prièrent la Vierge et qu'elle se mit à transpirer, ce qui fit tomber la pluie. Dans l'église, trois couches de fresques ont été retrouvées. Les deux premières couches ont été retirées et sont maintenant exposées dans des musées. Celles que l'on peut admirer aujourd'hui sont donc les plus anciennes, celles de la troisième couche.Elles ne sont visibles que dans le sanctuaire de l'église.
Ici, c'est Saint-Georges sur son cheval ...
... et là, une Vierge tenant l'enfant Jésus installé dans un médaillon sur sa poitrine. C'est une Vierge de la Victoire, qu'on appelle Panagia Nikopoios en grec.
C'est quand même un miracle que ces fresques aient survécu
aux destructions terribles de la période iconoclaste, aux VIIème et
VIIIème siècles, durant laquelle la vénération des icônes et, plus
largement, de toutes les images saintes, fut interdite et sévèrement
réprimée !
En ressortant, on va faire un tour dans le joli petit cimetière attenant.
Encore un bien bel endroit ...
... pour trouver le repos éternel ! 😏
C'est aussi un bon endroit pour avancer dans l'apprentissage des lettres grecques !😁
Il y a plein de Despina par ici ...
Ciel bleu, oliviers, bougainvillées, bignones ... Quelle explosion de couleurs !
Et regardez à l'ombre des arbustes ...
... ce chat superbe !
Thomas progresse encore un peu dans la réalisation de sa vidéo.
Un passage à la fontaine pour se rafraîchir ...
... et nous voilà vite maintenant à Halki.
J'emmène les garçons chez Fish and Olive, la plus jolie boutique de céramique que je connaisse. Je vous laisse la découvrir par ici.
Allez voir, Alexander Reichardt et Katharina Bolesch sont de merveilleux artistes.
Il y a aussi la distillerie Vallindras, dont la spécialité, le Kitron, une liqueur à base de cédrat, est très consommée sur l'île.
Il y a un joli petit chat devant ...
Cette distillerie date de 1896 et était alors la propriété de la famille Vallindras. Au fond de la boutique se trouve un musée petit mais intéressant, on peut y découvrir des objets traditionnels, ...
... des machines ...
... et des outils utilisés pour la distillation et la commercialisation ...
... de cette excellente liqueur.
Pour couronner le tout, on peut déguster les produits de la maison ... et les acheter, bien sûr !
N'est-ce pas, petit chat de la maison ? 😀
On tourne ...
... et on vire dans le village ...
Il est encore un peu tôt ...
... pour que les restaurants ouvrent leurs portes.
La sieste dure, en Grèce !
On achète du miel et deux ou trois bricoles dans une petite boutique ...
On rencontre un chat ...
... qui ne demande qu'à être grattouillé.
Il est installé dans la cour d'un restaurant dont les murs sont encore dans leur jus ...
.. et il nous fait des grâces et des ronronnades !
Devant une ancienne grille de maison ...
... un autre chat ...
... nous parle !
Encore une boutique qui diffuse les objets tissés des dames du coin ...
On termine par une petite visite dans un café bien connu de Halki ...
Le café Galani.
Ouvert depuis la période d'occupation allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale ...
... on continue à s'y arrêter pour la délicieuse spécialité de la maison ...
Le galaktoboureko. On le sert tiède, la crème pâtissière est onctueuse et la pâte de phyllo bien croustillante. C'est un délice ! On en emporte deux parts ... Ce n'est pas le moment de se remplir l'estomac avant le dîner !
En partant vers Flerio, notre prochain arrêt, on s'arrête au niveau d'un petit cimetière qui surplombe la campagne.
L'endroit est magnifique ...
... et le paysage, incroyable !
Juste derrière, les grandes carrières de marbre de l'île ...
Et puis j'ai la même impression que dans tous les cimetières de la région ...
Les petits portraits m'émeuvent ... Aikaterini ...
Irini ...
Maria ...
Nikolaos et Edokia ...
... On ressort de là en ayant l'impression de les avoir tous rencontrés ! Étonnante ... émouvante ? ... sensation.
On arrive ensuite à Flério. Le coin est réputé depuis toujours ... ou presque ... pour la qualité du marbre que l'on y exploite. Et dans ce jardin que vous voyez ici ...
... des gens ont eu la chance de trouver un jour ... cela !
Un kouros énorme, un peu cassé, couché sur dos, les cheveux longs et les bras le long du corps. Je vous en ai montré un à Apollonas ... En voici donc un second.
Et dans ce jardin, il y a aussi un endroit tout à fait improbable ... mais délicieusement étonnant. Suivons la flèche.
Nous voici tout de suite devant un grand bassin rempli d'eau qui, outre le fait qu'il fait une excellente piscine pour quelques poissons rouges, est surtout la base de l'irrigation ...
... de ce jardin luxuriant !
Une véritable oasis de fraîcheur ...
L'endroit est insolite, on peut y acheter miel, confitures, vin ou raki de la maison. L'endroit est tenu par deux charmantes personnes âgées ... de plus en plus âgées à chacun de nos passages, vous pouvez l'imaginer ... 😁
On s'attable ...
... devant une bière Alpha pour l'un ... et un café grec pour les autres !Le petit chat de la maison est sous la table ...
La dame nous indique le chemin pour le second kouros ...
On grimpe dans une ancienne carrière de marbre ...
... et un petit chat nous suit tout le long du chemin.
On longe des murets de pierres sèches, on passe sous de grands figuiers ...
De temps en temps, il se repose ! 😀
Je vous montre une vue de l'endroit. Joli, Non ?
Le petit chat continue la route avec nous, mais saute dans les arbres de temps en temps pour chasser un lézard ou une autre petite bête !
Nous arrivons enfin en haut et là, comme à chaque fois, je suis émerveillée. Dans cette lumière de fin de journée, en plus, c'est incroyablement beau !
Voici le fameux kouros de Faranghi.
On trouve aussi d'autres morceaux de statues commencées et pas terminées, ou cassées ...
Clément profite de cette petite pause pour jouer avec son nouvel ami !
Quand on reprend la voiture, on embarque avec nous la dame du Jardin du Paradis, qui nous semble peiner à remonter la côte. On la dépose en voiture chez elle à Mili, à 2 km de là par une belle montée. Le hasard des rencontres ...
Notre dernière visite de la journée sera un peu plus loin, à Kalamitsa, ...
... où se trouve un ancien monastère Jésuite appelé aussi Palais des Jésuites.
Construit en 1673 par le moine jésuite Roberto Sauze, il se trouve sur les ruines d'une ancienne tour vénitienne.
La petite histoire raconte que son style somptueux provoquèrent l'indignation des habitants du coin car ce luxe ne leur semblait pas en adéquation avec la vie prétendument austère des moines.
Le monastère servit quelques années de lieu de villégiature pour les Jésuites puis il passa entre les mains d'autres ordres catholiques.
Aujourd'hui, il est déserté ...
... mais ses ruines sont incroyablement émouvantes, quoique en déclin d'année en année.
Il comporte deux étages, que l'on peut atteindre en faisant extrêmement attention car rien n'est sécurisé.
On peut y découvrir la cuisine, ...
... les
buanderies, les écuries, les cellules des moines ...
Enfin, on peut grimper sur le toit mais là encore, la prudence s'impose.
Vraiment, l'endroit est impressionnant et hors du temps !
Encore quelques images ...
Regardez comme le sol de la grande pièce est resté beau !
Et regardez la campagne couverte d'oliviers par les grandes fenêtres !
Dernière étape de la journée : Pour dîner, nous retournons à Damarionas, chez Potirou, là où nous avons déjeuné il y a quelques jours avec Bernard et Évelyne. La nuit, c'est hyper-joli !
On reprend de cette fabuleuse fava ...
... que l'on nous sert avec un très savoureux pain grillé à l'huile d'olive et à l'origan.
Et puis voici les fameuses côtes de porc géantes et fondantes ! Vous avez vu la taille ?
On passe une excellente soirée au son des cigales, sous le grand platane ...
...entourés de petits chats mignons qui apprécient que je leur envoie des tas de petits bouts de côte de porc ! 😀
Pour terminer, on nous offre un petit verre de raki et un petit dessert. Je vous ai bien parlé des glyca tou koutaliou un peu plus haut ? Ce sont des raisins noirs, je pense ... et c'est très bon !
La soirée se termine ... Il est temps de rentrer.
Au revoir, Potirou, et à l'année prochaine !
Dernière journée sur notre île de rêve ...
La baignade dans ces eaux transparentes va nous manquer ... même si notre mer cannoise est belle aussi ...
L'après-midi, nous repartons à Hora faire nos dernières emplettes ... Le ciel est d'un bleu profond ...
La petite chapelle est bien tranquille sur son îlot, dans le port ...
Des poulpes attendent au soleil ...
Notre pourvoyeur en loukhoumades est encore fermé ...
Et nous avons rendez-vous, pour cette dernière soirée, chez Koufopoulos, une extraordinaire fromagerie de Hora.
On nous installe dans une petite pièce derrière la boutique, dans un très joli décor de fromagerie ancienne ...
Je vous laisse regarder le programme de cette fin d'après-midi ...
... et le plateau que l'on nous apporte !
La petite fourchette posée sur le plateau indique le premier fromage qu'il faudra déguster. Après, il suffira de tourner dans le sens des aiguilles d'une montre et de suivre les consignes de la fiche précédente ...
... qui nous est néanmoins très bien expliquée en un long préambule par la fille de la maison, tout à fait érudite quant aux fromages grecs ... et tout à fait charmante ! Nous repartons rassasiés ... et bien plus savants ! 😀
Petite promenade digestive pour continuer.
Aujourd'hui, nous ferons l'impasse sur l'apéro au Flamingo !
Ce qui ne nous empêchera pas de nous baigner sous la Portara devant un encore une fois merveilleux coucher de soleil.
Ni d'aller déguster, tard dans la soirée, quelques loukhoumades chez notre ami.
Une parfaite conclusion à cette dernière journée ici ...
Nous devons reprendre notre bateau en début d'après-midi. Nous attendons son départ à la Portara, forcément, avec au programme baignade, ...
... salade naxienne ...
... et cheese saganaki !
Je vous le concède, l'attente pourrait être plus pénible !
En une-demi heure d'un bolide des mers, nous sommes à Mykonos.
Premiers moulins en vue !
On va vite se rafraîchir avec un Coca glacé, ou plutôt un Vikos Cola, à la grecque ! 😀
Le gars du restaurant nous conseille d'essayer une part de cette épaisse et très moelleuse fougasse aux pêches ! Il a raison, c'est super-bon !
Comme vous pouvez le voir, à Mykonos ...
... c'est encore l'heure de la sieste !
D'ailleurs, tout y invite, à la sieste ! Même les coussins posés sur les bancs de pierre ...
Les belles portes des maisons sont closes ...
Dans quelques heures, ce sera la fin de la douceur des îles ...
Mais essayons de ne pas nous laisser envahir par une nostalgie anticipée ...
... et profitons encore de ce brin de folie que la vie ici nous offre.
Je me remplis les yeux de ces petits détails architecturaux que j'aime tant ... Les grilles des portes d'entrée des maisons ...
Les escaliers ...
... et les balcons en bois coloré !
... ou en fer forgé aux jolis motifs ...
... et des anciens panneaux en bois qui restent de jolis témoignages des temps passés ...
Je profite aussi encore de l'arrivée des pêcheurs au port ...
... et les poissons grillés ... réels ou en céramique ... 😁... des enfants qui jouent dans le port ...
... d'une toute dernière baignade ...
... du spectacle d'un petit chat qui guette l'arrivée des vaguelettes sur la plage pour y attraper parfois un minuscule poisson ...
... d'une silhouette élégante en haut d'un escalier ...
... ou de celle d'un beau gros chat, tout aussi élégant, à l'entrée d'une boutique.
... d'un olivier plié sous une bourrasque du meltem ...
... d'un rouquin dont les taches du dos sont presque assorties à celles du sol ...
... d'un miauleur qui réclame une caresse !
Et puis aussi de cette belle écriture ...
... de ces jeux d'ombre et de lumière, présents où que l'on regarde ...
... et de ces grands escaliers en demi-cercles tellement élégants !
Vous l'avez compris, je suis totalement sous le charme de la Grèce !
Et des Grecs, qu'ils soient à deux ou à quatre pattes !
Comme nous avons un peu de temps devant nous, nous décidons de prendre un peu de hauteur et de grimper dans la ville.
J'arrive sous un moulin en ruine ...
... et le contourne pour en trouver le gardien, tranquillement installé devant la porte. Devant le peu d'intérêt qu'il porte à mes questions ...
... j'en interroge un autre, pas plus disert ...
Mais bon, je ne leur en veux pas; le paysage, vu d'ici, est tellement magique !
Heureusement, tout près de là, un autre moulin, devenu musée en plein air, nous permet, pour la somme de 2 euros, d'avoir un peu plus de détails que ceux fournis par mes félins.
C'est le Musée de l'Agriculture, une dépendance du Musée Folklorique que nous n'avons pas pu visiter. Ce moulin, donc, est le moulin Bonis, du nom de son dernier propriétaire. C'est un joli moulin du XVIème siècle, entièrement restauré et remis en état de fonctionnement.
Il se visite ...
On peut grimper jusqu'en haut avec un escalier aux marches quelque-peu casse-gueule ! 😀
Heureusement, quelqu'un veille sur nous !
On découvre en haut un mécanisme extrêmement sophistiqué malgré son grand âge !
Autour du moulin, on peut encore trouver les éléments majeurs de
la vie agricole passée de Mykonos : L'aire de battage, sur laquelle se
trouve un joli petit âne ...
Le fouloir ...
Le four à bois ...
... dans la plus grande tradition de l'architecture cycladique ...
Le puits ...
... et son système pour tirer de l'eau ...
Le pigeonnier, aussi ... Ce musée est un magnifique endroit pour apprendre comment pouvait se dérouler la vie d'un agriculteur grec et de sa famille, qui pouvaient, sur place, fabriquer leur farine, leur pain et leur vin.
On redescend dans le centre de la vieille ville, en passant par des rues où vivent les vrais Mykoniotes ...
Encore que certaines de ces maisons me semblent bien transformées en Airbnb.
En tout cas, les chats d'ici sont les vrais Mykoniotes et ils sont partout !
Ben oui, Mykonos, ça n'est pas que du bling bling !
Avant de partir à l'aéroport, nous allons dîner. Dans un chouette restaurant que nous connaissons déjà ... buSulas.
Depuis notre dernière visite, il y a trois ans, la qualité n'a pas changé. Ces délicieuses pâtes traditionnelles grecques appelées plexoudes ( πλεξούδες) sont agrémentées d'aubergines, d'ail, d'oignon, de feta, de tomate et de menthe pour devenir un plat succulent dont Thomas se régale !
Clem et moi partageons un plat, prévu pour deux personnes et vraiment très copieux, de moussaka, gemista et spanakotiropita.
Après de telles libations, le parfait dernier dîner grec, place au parfait dernier coucher de soleil ...
... sur la mer Égée.
Je ne me lasse pas de vous montrer quelques clichés de plus.
Regardez comme c'est beau !
On marche finalement vers la station de taxi en traînant nos valises ... On longe la plage ... où nous croisons crabes ...
... et chats, forcément !
Le Grèce est vraiment le pays du bonheur !
... et ce n'est pas ce chat qui vous dira le contraire !
On se retourne une dernière fois sur la ville ...
... qui s'éclaire doucement ...
C'est le cœur un peu lourd que l'on va rentrer à la maison ... Vivement l'année prochaine !
Mais heureusement, si nous ne sommes plus en Grèce, on peut faire venir un peu de la Grèce à nous !
En organisant un repas pour les amis au bord de l'eau, par exemple ...
Un joli couvert ... Des bougies bleues comme la mer Égée, qui brûleront tout au long de la soirée ...
Un galet peint pour nous rappeler les belles églises grecques ... Un menu au dessin griffonné à la hâte au feutre sur un bristol ...
... et un petit sachet d'origan rapporté des Cyclades pour chacun de mes convives ... Il en faut peu pour planter le décor. De la musique grecque en fond sonore, aussi ... Mais ça, vous ne pouvez pas l'entendre ... 😀
J'ai ressorti mon travail de l'année ... Je crois bien que je vais me spécialiser dans la poterie grecque, moi ! 😀 Regardez comme cette fleur de sel a trouvé sa place dans ces flots tourbillonnants !
Et ces olives, rapportées dans mes bagages de Naxos, ne sont-elles pas pleinement dans leur élément, ...
... dans ce bol-là ?
Mes assiettes serviront aussi à présenter les petites douceurs à la fin du dîner ...
Pour l'instant, Clément est aux commandes du barbecue ...
... et Thomas s'assure que tout le monde sera bien assis ! 😋 Malheureusement, Paul travaille, ce soir, et ne sera pas avec nous ...
Nous sommes équipés en Kitron de Naxos, Retsina et liqueur de mastic ... La soirée peut commencer !
Le Naxos mojito, très ... Kitroné ? ... est bien, bien frais et délicieux, grâce à Thomas qui n'a pas lésiné sur le kitron ...
Je vous montre le dîner ... Les recettes sont toutes dans les trois billets dont je vous laisse les liens à la fin de celui-ci. Là, vous avez sur la table des dolmades, appelées chez nous feuilles de vigne. Elles sont farcies de riz, d'oignon, de pignons, de raisins secs et de plein d'aneth ... Rien à voir avec les specimens trop acides que l'on achète en général en boîte ...
Il y a aussi un tarama saturé d'aneth et de zeste de citron ...
... et la fameuse fava ...
... faite avec les divins pois cassés jaunes que je rapporte à chacun de mes voyages de Naxos.
Il y a forcément une vraie bonne salade grecque, avec de la vraie bonne feta ...
... et puis des kalamaki de porc, ces petites brochettes dont les Grecs raffolent. La viande marine quelques heures dans du jus de citron, de l'origan sec grec, du sel, du poivre et de l'huile d'olive.
On les fait griller sur la braise, avec, à leur côté, des pitas rebondies ...
... et on les croque tout de suite avec gourmandise, arrosée d'un jus de citron !
Le plat de légumes farcis de riz, de menthe, et de pignon, ou Gemista, est prêt à rassasier une foule !
Vous les voyez ici avant cuisson. Après un long séjour au four, ils en sortent confits et absolument merveilleux !
Là, ce sont des poivrons verts et longs que je farcis de feta, de poivre et d'origan ...
... avvant de les faire rôtir au four ... Chauds, froids ou à tmepérature ambiante, ils sont toujours aussi délicieux.
Et si vous les arrosez, au moment de les déguster, d'un filet de cette huile faite avec les olives de Naxos, alors vous ne serez pas loin du bonheur absolu ! 😇
Le dessert est grec, lui aussi. Un Portokalopita, sorte de gâteau-flan fait de pâte filo et d'une crème à l'orange ... et un Galaktoboureko, composé d'une farce de crème légèrement épaissie à la semoule enchassée dans des couches de pâte filo, là encore, et arrosé d'un sirop aromatisé de citron et d'un soupçon de cannelle.
Des loukhoums à la rose, et d'autres aux amandes et aux noix ... De la liqueur de mastic à déguster sur des glaçons ... Voilà un agréable moyen de laisser la soirée s'étirer doucement ...
Alors profitons encore et encore des bons moments ...
... des bavardages des uns et des autres ...
... de cette alchimie assez magique qui peut parfois s'opérer entre gens qui ne se connaissaient pas il y a encore quelques heures ...
... de ces instants où le temps semble suspendu ...
Peut-être Thomas, notre spécialiste du refill, y est-il pour quelque-chose aussi ? 😀
En tout cas, voilà qui nous permettra sans doute d'attendre l'année prochaine ... 😁
En attendant de nouvelles aventures, j'espère dans moins d'un an (!!!) je vous embrasse.
Kalimera de Naxos-2016-Partie 1