Déjà le mois de mai ! Je n'ai pas vu le temps passer, cette année ... Les températures douces sont de retour, le moral des Cannois devrait vite remonter en flèche !
Ici, au mois de mai, on remet le nez dehors, les mains dans les plantes ... et la truffe dans la terre fraîche et odorante ! ;-)
Bounty adore !
C'est la plus belle saison, sur la terrasse ...
Les géraniums refleurissent de plus belle ...
Les herbettes reprennent du poil de la bête !
Même la lavande commence à fleurir !
Cette année, Clem a planté un dipladenia. Il va falloir penser à l'arroser !
Mon petit rosier de l'année dernière est devenu grand et nous honore de sept énormes fleurs ! Lala aurait adoré !
Le citronnier est en fleurs et la terrasse sent divinement bon, en fin de matinée ...
On y est bien, sur cette terrasse !
Dès qu'il fait beau, on y déjeune volontiers. Hiver comme été.
Les nourritures parfumées et colorées ont toute leur place au milieu des fleurs ! Ce poulet rôti entouré d'olives, de quartiers de citron non traités et de poivrons-salade en est une preuve, non ? Quelques pincées de raz el hanout vous emmèneront en voyage, en plus ...
Pour l'accompagnement, parce que j'ai trois hommes à nourrir et que les nourritures de jeunes filles ne leur suffisent pas, une purée parsemée de quelques pincées de paprika fumé sera parfaite.
Tentante, non, cette promesse de voyage ?
J'en profite pour vous emmener faire un peu de lèche-vitrine chez Fragonard ...
... , qui a, encore une fois cette année,...
... une collection estivale absolument merveilleuse ... Je sens que mes placards ne me remercieront pas, encore une fois ! ;-)
Ah, on revit, au printemps ! La nature entière revit ! Ces petites fèves craquantes ...
Ces courgettes, fondantes comme du beurre ...
Quand on les cueille avec leur fleur ...
... quoi de meilleur que de se lancer dans la confection de beignets ! Ou d'en acheter un au marché, juste pour le plaisir ...
Et l'ail nouveau, les pois gourmands et les petites asperges vertes ! Le bonheur !
Comme ma cousine Lucie vient nous voir, on partage avec elle un peu de notre vie tranquille. Un petit repas grec al fresco pour son arrivée ... Voilà une saine entrée en matière.
Au menu, des poivrons. Les fameux poivrons-salade que je trouve dans mon supermarché d'Afrique du Nord ...
Je les fais griller au four avec un peu d'origan sec (vivement les prochaines vacances d'été en Grèce, il ne m'en reste plus beaucoup !) et une giclée d'huile d'olive. Je les sers à température ambiante, en les parsemant de feta émiettée et de quelques bons tours de poivre noir.
J'ai trouvé de belles tomates anciennes au marché. Les voilà qui accompagnent du concombre et de fines tranches d'oignon rouge dans une salade "choriatiki".
Un tzatziki parfumé à l'aneth et à la menthe séchée ...
Des kalamaki de poulet mariné dans de l'huile d'olive, du jus de citron et de l'origan séché.
Et pour le dessert, une fraîche salade d'oranges, fleur d'oranger et graines de grenade.
Le couvert est dressé sur la terrasse.
Notre contrôleur de table entre en action. Avis favorable, semble-t-il ?
Il n'y a plus qu'à servir l'ouzo ... γεια μας !
On retire les kalamaki du feu ...
Bon appétit !
καλή όρεξη ·
Après la Grèce, place à l'Italie !
En route pour Genova !
En 1358, Pétrarque, dans son "Itinéraire de Gênes à la Terre Sainte", la présentait d'une jolie manière : "Tu verras une cité royale, adossée à une colline alpestre, superbe par ses hommes et par ses murs, dont le seul aspect indique qu'elle est la maîtresse de la mer."
Après une longue période où la ville a quelque peu périclité, elle a aujourd'hui retrouvé sa superbe et cette citation elle aussi retrouve toute sa pertinence !
Lucie ne connaît pas. Nous avons une journée pour lui faire prendre le pouls de la ville et surtout, lui donner envie d'y revenir !
On commence par un petit tour au bord de l'eau.
Dans le coin des pêcheurs.
On remonte ensuite dans la vieille ville en traversant la ravissante Piazza dei Truogoli di Santa Brigida.
Une petite place tout en longueur ...
... dans le quartier du Prè.
Les hautes maisons aux façades colorées entourent les truogoli ...
... ces lavoirs publics qui étaient encore utilisés par les ménagères il n'y a pas si longtemps de ça.
Au bout de la place, un oranger en fleurs embaume ...
Quelques escaliers plus tard, nous voilà via Balbi, l'une des rues "neuves" créées par les autorités génoises entre le milieu du XVIème siècle et le milieu du XVIIème siècle pour accroître les possibilités d'hébergement des hôtes de marque de la ville. Les plus riches familles, les Pallavicini, les Spinola, les Doria, les Lomellino ou encore les Grimaldi y édifièrent de somptueux palais qui pouvaient être réquisitionnés par la République de Gênes lorsqu'elle accueillait des personnages importants. Avec ceux de la via Garibaldi, par un décret du Sénat en 1576, ils étaient répertoriés sur des listes, les liste dei Rolli. À la fin du XVIème siècle, on en comptait 150 ...
Pour plus d'explications, il faudra vous reporter à mes nombreux billets précédents ... ;-)
Par contre, restez ici pour goûter encore une fois aux divines focaccie et pizze ...
... de la Focacceria di Teobaldo, via Balbi, 115 r.
On embarque deux jolies parts de ces délicatesses et l'on continue notre promenade, à la recherche d'un endroit sympa pour s'asseoir.
Sur notre droite, on tombe sur un drôle de train-ascenseur, l'ascensore Montegalletto, qui, pour la modique somme de 90 centimes, se propose de nous emmener tout en haut de la ville.
C'est amusant, on monte dans un wagonnet qui commence par rouler à plat sur des rails ...
... puis qui s'enquille dans une espèce de puits vertical et se transforme alors en ascenseur. Étonnant système ! L'ascenseur, avec son mouvement vertical, date de 1929. La partie horizontale a été mise en circulation en 2004 seulement. Avant, on empruntait à pied un très long couloir ...
Il mène les usagers jusqu'au château d'Albertis ... qui abrite aujourd'hui un musée des cultures du monde.
Là-haut, nous découvrons un quartier dans lequel nous ne sommes encore jamais venus traîner nos
Un quartier fait de superbes maisons qui bénéficient d'un panorama époustouflant jusqu'à la mer ...
De belles façades ...
Des corniches et des balcons ouvragés ...
Des frises colorées ...
Des volets aux persiennes entrouvertes ...
De jolis rideaux un peu kitsch derrières les vitres des maisons ..
... et bien sûr, du linge accroché aux fenêtres !
Bref, un paysage urbain italien tout à fait délicieux.
Penchons-nous un peu, maintenant : Le bâtiment que vous voyez à vos pieds est l'Albergo dei Poveri.
Fréquents en Italie, ce type d'établissement était destiné à accueillir les indigents. Celui-ci date du milieu du XVIIème siècle. On raconte que sous ses fondations furent ensevelis les corps des victimes de la peste qui sévit dans les années 1656-1657 dans la ville. Racheté, avec une concession de 50 ans, par l'Université de Gênes, le bâtiment abrite aujourd'hui la faculté de Sciences Politiques.
Arrêtons-nous sur un banc pour nous partager ...
... ces deux belles tranches de bonheur ! ;-)
C'est que l'on commence à avoir bien faim !
Autour de ce qui doit être le jardin de l'Albergo dei Poveri s'alignent des immeubles tous plus élégants les uns que les autres.
Il y a des glycines odorantes accrochées aux grilles des jardins ...
... d'antiques et attachants magasins de journaux ...
Des charcuteries qui nous promettent de rustiques et savoureux déjeuners ...
... et des étals de douceurs tout à fait prometteuses !
Quoi, vous avez un petit coup de mou ? Venez-donc avec nous faire un tour de ...
... funiculaire !
Un vrai funiculaire qui grimpe au milieu des jardins fleuris.
La pente est belle. Le trajet aussi !
Tout en haut, il y a un restaurant que je retrouve dans mes guides.
Il est malheureusement fermé le lundi.
Dommage, le vue depuis sa terrasse est époustouflante !
Nous redescendons en empruntant le même funiculaire et entrons dans le centre historique, l'un des plus grands d'Europe, je vous le rappelle. Et je dirais l'un des plus beaux et des plus attachants, aussi.
Lucie découvre les ruelles étroitissimes ...
Les boutiques anciennes ...
... et leurs jolies vitrines.
Gênes a su garder son caractère. C'est ce que j'aime, chez elle.
Nous voici rapidement devant le Palazzo della Meridiana, à l'extrémité de la Via Garibaldi.
Nous nous perdons dans les ruelles ...
... des quartiers du Molo (médiéval) et de la Maddalena (Renaissance) ...
Nous nous arrêtons devant quelques petits panneaux amusants. Là, ce sont des membres de la paroisse locale qui passeront dans les maisons entre 17h et 19h30 pour rencontrer les habitants et leur proposer la bénédiction du Seigneur. Chez nous, on fait plutôt ça pour le calendrier des postes ou des pompiers à Noël. Là, je trouve cette attention désintéressée tout à fait louable ! ;-)
Nous nous engageons dans la Via San Luca, qui fait partie des quartiers de Gênes inscrits à l'inventaire du Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO
Succès mérité.
Et si on s'arrêtait enfin pour déjeuner ? Nous sommes déjà venus ici. Je vous remontre le Piastre di Emma...
... car on y mange des bonnes choses, à des tarifs très convenables.
Encore une fois, je ne suis pas originale et me régale de pansotti in salsa di noci ... Spécialité ligure, ce fut un jour pour moi une révélation. C'est aujourd'hui une véritable addiction ! :-)
Clément opte pour un gros morceau de thon juste grillé, dont il se régale lui aussi !
On se partage deux belles parts de tiramisu ...
... que je "sur-imbibe" de mon ristretto, comme toujours !
On arrive sur la Piazza dei Banchi, qui tient son nom des agents de change qui y installèrent leurs comptoirs au XIIème siècle sous les arcades des palais. La Loggia dei Mercanti, construite plus tard , en 1598, abrita de 1855 à 1942 le premier marché boursier d'Italie.
Surplombant la place, il y a la mignonne église San Pietro in Banchi, édifiée en 1572 sur un terrain appartenant à la famille de marchands Lomellini, qui n'autorisa sa construction qu'à la condition que l'on maintiendrait les commerces existants. C'est pourquoi on la construisit au-dessus des commerces en question ...
Sur la place, il y a des marchands de disques et de vieux papiers, ainsi que des fleuristes.
Montons dans l'église.
L'intérieur est intéressant, très baroque, lui aussi.
En ressortant, nous nous intéressons de plus près à ces petits édicules abritant des statues d'inspiration religieuse que l'on trouve à sensiblement chaque coin de rue.
On s'intéresse aussi de très près aux spécialités culinaires ligures, qui fleurissent aussi à tous les coins de rue ! ;-) Lucie ne connaît pas la farinata, cousine transalpine de notre socca niçoise.
On marche vers la cathédrale San Lorenzo.
Encore un joyau à ne manquer sous aucun prétexte.
Vous avez vu les colonnes qui ornent la façade ? Incroyable !
On fait une petite caresse au chien porte-bonheur, qui est un peu entamé, de ce fait !
L'intérieur est impressionnant aussi, avec ces colonnes bicolores de style pisan.
L'orgue est assez impressionnant, aussi !
Allez, on trotte encore un peu ?
Chaque détail architectural me passionne ...
Les trompe-l'œil, je les adore aussi et il y en a beaucoup ...
Ah, et cette petite église-là ! C'est San Donato.
Déjà, elle est comme posée sur une placette mignonne comme tout !
Ensuite, son intérieur est assez envoûtant. Peu de lumière mais on s'y sent bien ...
Notez en passant l'étonnant crucifix ! :-)
J'aime bien cette vierge à l'enfant couverte de petits ex-votos ...
Encore un joli petit édicule religieux ...
Une mini-terrasse bien cachée ...
De belles couleurs ...
Ça, c'est la Place aux Herbes, avec son chérubin en haut de la fontaine ...
... et ses terrasses accueillantes ...
Sa vieille librairie ...
À l'heure de l'apéro, les terrasses se couvrent d'un monde joyeux et bruyant !
On s'arrête longuement devant une boutique étonnante. Dolci, liquori ...
... e drogheria.
On y vend plein de trucs mais ce qui est incroyable, surtout, c'est cette vitrine à l'ancienne dans laquelle s'amoncellent des piles de savons, de bouteilles et de boîtes de tout ce que vous pourriez vouloir ... ou presque !
Le coin du barbier est assez incroyable !
Continuons un peu notre balade ...
... au cœur de la dolce vita ...
On remonte jusqu'à l'entrée du Molo et l'on sort de la vieille ville pour un moment. Certains décident de faire une petite pause.
Voici la porte d'entrée de la ville, la Porta Soprana ... Côté pile ...
... et côté face.
Juste à l'extérieur, voici les restes, bien conservés, d'un petit cloître roman, vestige du monastère San Andrea détruit au début du XXème siècle. Avant destruction du monastère, les pierres du cloître ont été numérotées, démontées et remontées un peu plus loin, là où le cloître se trouve aujourd'hui ...
... tout contre cette vieille maison, elle-même construite, au XVIIème siècle, à l'endroit où se serait trouvée (notez combien j'avance prudemment ...) la maison dans laquelle Christophe Colomb, un enfant du pays, aurait passé une partie de sa jeunesse !
Et hop, faisons quelques pas de plus, même si les jambes commencent à crier grâce !
Rejoignons la via XX Settembre et remontons-la sous les arcades ...
... en foulant sans vergogne de belles mosaïques.
Comme des millions de Génois les ont foulées avant nous ...
On marque un petit arrêt au Caffè Boasi pour recharger nos batteries ... de caféine !
Nous parvenons à la place Ferrari ...
... pour nous retrouver devant le Palais Ducal.
Nous y entrons.
Nous n'aurons pas le temps d'aller voir l'exposition qui s'y tient en ce moment. Tant pis, il s'agit de travaux de Pablo Picasso qui sont d'habitude au musée Picasso de Paris ... On pourra les revoir là-bas.
En traversant le Palais Ducal, on se retrouve sur la place de l'église du Gesù.
J'adore cette église baroque et vous en ai déjà beaucoup parlé.
À chaque visite à Gênes, je suis étonnée de la piété des Italiens. Quelle que soit l'heure, quel que soit le jour de la semaine, il y a toujours du monde dans les confessionnaux !
L'immense Miracle de Saint-Ignace de Rubens est à ne pas manquer !
.. de même que son extraordinaire "Circoncision", qui trône au-dessus de l'autel de l'église.
Vous en voulez encore ?
Alors on poursuit notre divagation ...
... en nous perdant dans le dédale des carrugi de la vieille ville ...
Un peu de lèche-vitrine ...
Il y en a de très sympas, des vitrines ...
Et pas que des choses antiques ! ;-)
Voici en passant l'une de mes boutiques favorites à Gênes. Une poterie qui fait des objets ravissants, toujours sur le thème de la mer ... J'achèterais tout, si je m'écoutais. Je vous y ai déjà emmenés mais je ne résiste pas à vous montrer quelques-unes de ses dernières productions ! La boutique s'appelle l'Aria del Mare, manufacture ligure de majoliques (des faïences italiennes) et elle se situe Piazzetta Merli 5, tout près de la Via Luccoli.
Même si dans ces vieux palais si bien restaurés ...
... les beaux meubles et l'argenterie ont toute leur place !
Ma place préférée à Gênes, c'est la Piazza Campetto. je ne saurais pas vraiment vous dire pourquoi mais s'il fallait que je choisisse un appartement dans cette ville, je voudrais que ses fenêtres donnent sur cette petite place-là !
Si vous passez par là, entrez dans le magasin de vêtements OVS et allez saluer Hercule de ma part tout au fond du magasin. Je trouve ça vraiment cool qu'ils aient conservé la fontaine du palais ...
... ainsi que sa chapelle, au premier étage,
J'emmène ensuite Lucie chez Romanengo, l'extraordinaire confiseur de la via Soziglia. L'une des plus belles boutiques anciennes de Gênes, qui vaut vraiment qu'on s'y arrête, ne serait-ce que parce que se fabriquent ici les plus délicieuses petites douceurs ... depuis 1780 !.
Les petites pastilles aux fruits, les chocolats et les fruits confits méritent qu'on leur rende une petite visite !
Un tout petit peu plus loin, nous voilà chez les Frères Klainguti, une autre des boutiques historiques de Gênes (qui en compte pas moins d'une quarantaine, exerçant leur art depuis au moins 70 ans et, pour certaines, depuis pas loin de 200 ans !). Le cahier des charges étant très strict pour avoir le droit d'apparaître dans cette liste des "botteghe storiche di Genova", on n'est jamais déçu en leur rendant visite !
Je vous ai déjà déjà raconté combien le Falstaff, un croissant brioché farci d'une pâte de noisette, gourmandise préférée de Giuseppe Verdi, un habitué de la maison, était délicieux dans cette boutique ? De toute façon, ne cherchez pas ailleurs, vous ne le trouverez que là. ;-)
Aujourd'hui, nous pourrions, en regardant le ciel, nous croire dans Chantons sous la Pluie ...
Les parapluies sont bien là ...
... mais heureusement, ils nous servent plus à nous abriter du soleil que de la pluie !
Qu'il pleuve ou qu'il y ait du soleil ...
... j'aime Gênes, vous l'aurez compris ! ;-) Et je n'aurais rien contre l'idée d'avoir l'un de ces deux appartements à l'étage noble (ça fait moins de marches à monter !) ...
... de cet immeuble. Même le plus petit des deux !!!
S'il pouvait y avoir des trompe-l'œil sur ses façades, comme sur ce palais, le Palazzo Interiano, Paolo e Nicolò de la place Fontana Marose, cela n'en serait que mieux !
J'irais marcher chaque jour le long de la Via Garibaldi, me délectant sans jamais me lasser du spectacle de ces quatorze Palazzi dei Rolli, comme le Palais Lomellini, Nicolosio, qui ressemble vraiment à une porcelaine de Wedgwood ...
... ou bien le Palazzo di Angelo Giovani Spinola, qui abrite aujourd'hui la Deutsche Bank ...
... ou bien encore celui-là, avec son angelot équilibriste !
J'irais me rafraîchir à cette imposante fontaine. Trop imposante peut-être pour la petite cour dans laquelle elle se trouve mais quand même très chic ! ;-)
Je m'arrêterais là pour acheter de quoi meubler joliment ma terrasse sur le toit ...
... et j'irais à la mairie tous les jours ...
... parce que décidément, installée dans le Palais Tursi, elle est vraiment trop belle pour que l'on passe devant sans s'y arrêter.
Bon, arrêtons de rêver. Ou plutôt, je vous invite à aller rêver dans le Palazzo Rosso ...
... qui est l'un des plus beaux musées de la ville. Je ne vous le représenterai pas cette fois-ci, l'ayant déjà fait dans un billet précédent. Je vous remettrai les liens en fin de billet, ce sera plus simple.
Enfin bref, vous pouvez ... et devez ... remonter le temps avec ces billets précédents si vous venez un jour à Gênes ...
Dans chacun d'entre eux, je détaille de nouvelles visites, de nouvelles adresses de boutiques et de restaurants ...
Bref, vous gagnerez beaucoup de temps et éviterez peut-être quelques déconvenues car il y a parfois, comme partout, des choses un peu moins authentiques !
Mais bon, globalement, les Génois sont sympas comme tout, on est le plus souvent bien accueilli - j'entends, comme des êtres humains et non juste une manne financière-, tout le monde est attentif à votre bien-être et ça, c'est vraiment agréable. Si vous relisez mes billets, vous aurez aussi les quelques écueils qui peuvent un peu perturber votre visite ... Comme le fait que tout soit fermé, hormis les restaurants, à l'heure du déjeuner, que le lundi soit un jour où pas mal de boutiques font relâche, comme c'est le cas pour les musées de la ville. Si vous allez un lundi à Gênes pour visiter les palais des Rolli, vous risquez d'être déçu ! Vous ne visiterez pas le Palazzo Rosso ni, en face, le Palazzo Bianco, ce qui, si l'on considère la richesse de leurs collections de peintures italiennes et flamandes installées dans un décor époustouflant, serait vraiment dommage. Vous pourriez par contre jeter un œil dans les entrées des autres palais, occupés par les sièges de grandes banques et administrations, ce que vous ne pourrez faire le dimanche. Bref, si vous n'y allez que pour une seule journée, évitez le dimanche et le lundi ! ;-) Et, j'allais oublier, la semaine entre Noël et le jour de l'an !
Allez, faisons le tour de l'église Santa Maria delle Vigne ...
Les travaux de rénovation des fresques sur les façades des immeubles qui l'entourent sont terminés et c'est une belle réussite, tout en délicatesse ...
L'intérieur de l'église vaut le déplacement aussi.
Retour vers le bord de mer ...
On dépasse le Palazzo San Giorgio, où Marco Polo fit un petit séjour en détention autour de 1298, durant la guerre qui opposait la ville à Venise. C'est là qu'il écrivit son "Livre des Merveilles".
Fin de la journée au port ...
La restructuration due à un enfant du pays, l'architecte bien connu Renzo Piano, à l'occasion des célébrations du 500ème anniversaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb en a fait un lieu de promenade très apprécié.
Les éléments anciens du port ont été habilement mélangés, comme ces vieilles grues ...
... ou ces entrepôts de coton ...
... avec des choses beaucoup plus modernes.
Un panachage très réussi.
Aujourd'hui, il n'y a pas de soleil mais je vous assure que s'asseoir sous ces mûriers lorsque le soleil tape fort est un véritable enchantement.
Je vous passe les courses chez Eataly, vous devez connaître par cœur, maintenant ! ;-) Je ne vous laisserai pas quitter Gênes, cependant, sans venir prendre l'apéritif avec nous aux Tre Caravelle, sur le port. L'apericena, en fait, est un moyen très pratique de dîner légèrement sans dépenser des masses avant de rentrer à Cannes. Aux Tre Caravelle, on a droit pour une douzaine d'euros, avec notre Aperol Spritz, à une assiette de focaccia et à des tranches de salami.
On nous apporte ensuite de la pizza ...
Des frisceu genovese, ces petits beignets de pâte à pain, cébettes et romarin, et puis des bruschette ... Des patatine fritte, aussi ...
Et puis enfin, un petit bol de penne rigate très al dente juste enrobées d'une délicieuse sauce tomate.
Quand on a encore faim, ce qui arrive parfois quand on a beaucoup marché, on rajoute une pizza. Elles sont divines, là-bas, et ne coûtent presque rien ! Il n'y a plus qu'à nous rapatrier chez nous. Les deux heures de route ne sont pas bien pénibles ... surtout pour moi qui m'endors à peine sortie de la ville à l'arrière de la voiture ... pour ne me réveiller que devant la maison ! ;-)
Pour en terminer avec Gênes, voici donc la liste des liens consacrés à cette superbe ville !
http://questcequonmange.blogspot.fr/2014/08/genes-genova-zena-et-quelques-recettes.html
http://questcequonmange.blogspot.fr/2015/01/il-etait-une-fois-un-noel-cannes-et.html
http://questcequonmange.blogspot.fr/2015/03/genova-diego-et-frida-ribollita-pates.html
http://questcequonmange.blogspot.fr/2016/08/la-douceur-de-lete-parce-quelle-est.html
http://questcequonmange.blogspot.fr/2017/01/les-fetes-de-noel-2016-un-reveillon-la.html
Comme on ne peut pas toujours vadrouiller trop loin de la maison mais que j'ai plus que jamais besoin de me changer les idées, Nice est une bonne alternative.
C'est une ville terriblement attachante, Nice, depuis quelques années ...
Une ville qui a une vraie identité régionale, une ville que l'on ne peut qu'aimer.
Une ville où même les goélands vivent peinards ! ;-)
Une ville où l'on mange divinement bien ...
Une ville où les gens sont tranquilles et attachés à leur qualité de vie ... Et ça ne veut pas forcément dire glandeurs ! ;-)
Une ville où les traditions ont leur importance ... Regardez cette vendeuse de poutine. On est en pleine saison et tout le monde s'arrête pour en acheter ...
De belles omelettes en perspective !
Une ville où l'on peut prendre soin de soi. La lumière, la douceur du climat, la mer, les façades colorées des maisons, autant de facteurs qui adoucissent la vie !
J'aime me perdre dans le dédale des ruelles de la vieille ville à la recherche d'un détail joli ou amusant à photographier. Là, je viens de trouver, au-dessus d'une boucherie chevaline, un fer à cheval. Vous le voyez aussi ? Sans doute le boucher habitait-il au-dessus de sa boutique ?
Passer devant les multiples bouchers, boulangers, tripiers, fabricants de pâtes et de raviolis, ça donne faim. Alors on s'attable au Safari, au bout du Cours Saleya.
Sa cuisine niçoise est toujours aussi bonne ...
Cela fait pas loin de trente ans que l'on y vient avec Philippe et l'on n'a jamais été déçus !
Et pourtant, ce restaurant, on pourrait facilement passer devant en se disant qu'il est là pour attraper les touristes. Il n'en est rien, vraiment !
Le bagna cauda est une merveille ...
La daube et les raviolis sont superbes. La pointe de fenouil dans la daube est divine !
Quant aux tripes à la niçoise de Philippe, il les trouve juste parfaites !
Tout cela dans un décor de rêve ...
Après un tel déjeuner, il faut aller marcher un peu ... On pourrait avoir envie d'aller se baigner mais l'eau n'est encore à 16°C. Je vois quelques courageuses mais il va falloir qu'elle gagne encore une bonne dizaine de degrés, cette eau, pour que je consente à y tremper un orteil ! :-)
Je me contenterai donc de rester sur le quai.
... laissant la mer ...
... aux courageux ... ou aux inconscients !
Aux voiliers, aussi, qui s'en donnent à cœur joie ...
... dans la brise ...
... le long du quai Rauba-Capeu ! Vous savez maintenant pourquoi ce quai s'appelle comme ça ! Ici, le vent vole les chapeaux !
Nous allons maintenant jusqu'au port, ...
... où se déroule cette semaine un événement dont on parle beaucoup dans le coin : Le Nice Ultimed.
Un affrontement entre Ultim, ...
... les plus gros bateaux de course au monde de dernière génération. Le premier du genre, en attendant la prochaine Route du Rhum.
D'énormes trimarans de plus de 30 mètres de long ...
... se mesurant dans un sprint au large, au départ et à l’arrivée à Nice, via la Corse, la Sardaigne, et le littoral de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Autant dire une course très attendue !
Mais bon, aujourd'hui, la fête est sur le port et voir ces monstres des mers de très près est bien impressionnant !
Quant à la parade du dernier jour, ...
... constituée de tout ce qui se fait en matière d'embarcations sur notre littoral,
... elle rassemblera, comme on sait si bien le faire à Nice, une population enthousiaste et chaleureuse ! Un très bon moment !
Avant de vous quitter, je vous laisse deux idées fastoches et délicieuses ...
Une idée prise dans un livre sympathique comme tout : Cuisine Cocooning, 120 idées pour hiberner dans son canapé, aux éditions Larousse.
Des Patates douces rôties à la Feta ...
Ingrédients pour 4 personnes :
- 2 grosses patates douces
- 100 g de feta
- 3 brins de thym frais
- é cuillerées à café de paprika (je l'aime fumé)
- 3 cuillerées à soupe d'huile d'olive
Préparation :
1. Préchauffez votre four à 200°C.
2. Coupez les patates douces bien brossées en deux dans le sens de la longueur.
3. Émiettez la feta et répartissez-la sur les patates douces.
4. Parsemez de thym, de paprika et arrosez d'huile d'olive.
5. Enfournez pour une quarantaine de minutes. Si la feta dore trop vite, couvrez d'un papier alu jusqu'à ce que les patates douces se laissent transpercer facilement avec la pointe d'un couteau. Servez brûlant.
Et enfin, une dernière petite recette facile et appréciée de tous, variation de mon poulet aux poivrons du début du billet. Idéal pour de grandes tablées d'affamés !
Poulet rôti au citron confit et aux pommes de terre et aux pois chiches ...
Dans un grand plat allant au four, placez quelques pommes de terres brossées et coupées en quartiers, une douzaine de poivrons-salade, un ou deux oignons rouges pelés et coupés en quartiers, un bocal de pois chiches égouttés et trois ou quatre citrons confits au sel découpés eux aussi en quartiers. Assaisonnez généreusement de sel, de poivre et de raz el hanout. J'aime bien rajouter un peu plus de cumin. Vous arrosez de bonne huile d'olive et vous mélangez bien.
Vous déposez dessus votre poulet découpé en crapaudine, que vous aurez aussi frotté d'huile et de raz el hanout. Vous enfournez pour une petite heure et vous servez en rajoutant un ou deux citrons confits au sel coupés en petits morceaux et une poignée d'olives vertes.
Un vrai délice qui se fait presque tout seul.
Ce coquin de Bounty, aux aguets sur son fauteuil, surveille attentivement s'il ne tomberait pas par hasard une "miette" de poulet ... On ne sait jamais ... au cas où un tremblement de terre ferait osciller la fourchette ! ;-)
Et à toutes mes copines musulmanes, il souhaite avec moi un joyeux Ramadan ! ;-)
À très vite pour que je vous raconte mon Festival 2018 !
Je vous embrasse.