Ma maman réclamait depuis plusieurs jours un pain d'épices, celui que Clément avait appris à faire chez Lenôtre (la recette se trouve aussi dans le livre "Les petites toques sucrées").
Comme elle était sur le point de repartir à Paris, elle a été exaucée et, de bon matin, Clément s'est attelé à la tâche.
Voici ce qui, une heure plus tard, est sorti du four, après avoir embaumé toute la maison. On l'a enroulé dans un linge, et on l'a laissé tranquille…
Le Pain D'épices des Petites Toques de Lenôtre
Pour 1 moule à cake
Ingrédients :
- 210 g de miel,
- 75 g de farine complète,
- 1/2 sachet de levure chimique,
- 1 oeuf,
- 1/2 verre à moutarde de lait,
- 25 g de sucre vergeoise blonde,
- 1/2 cuill
erée à café de cannelle en poudre,
- 1/2 cuillerée à café de noix de muscade râpée,
- 1/2 cuillerée à café d'anis en poudre,
- 1 clou de girofle réduit en poudre.
Faites fondre le miel et le sucre dans une casserole à feu très doux.
Dans un saladier, versez la farine et la levure, creusez une fontaine et cassez l'oeuf au milieu, en ajoutant peu à peu le lait froid et les épices.
Versez le miel fondu et incorporez-le petit à petit au fouet. Mélangez bien.
Dans un moule à cake bien beurré, versez la pâte et enfournez, à 170°C, pour 40 à 45 minutes. Vérifiez la cuisson avec la pointe d'un couteau.
Démoulez le pain d'épices dès sa sortie du four sur une grille.
Enveloppez le pain d'épices dans du film alimentaire alors qu'il est encore un peu tiède, et mettez-le au frais 24 heures avant de le consommer.
La confection de ce pain d'épices m'a donné une idée de promenade pour l'après-midi :
Dans l'arrière-pays grassois se trouve un petit village perché qui attire toujours beaucoup de monde. Ce pittoresque village s'appelle Gourdon.
En été, les ruelles sont assaillies par des hordes de touristes, il y fait très chaud, et nous nous replions un peu plus loin, dans les montagnes presque désertes.
Pendant le reste de l'année, en revanche, c'est un endroit charmant, idéal pour une petite promenade d'après-déjeuner dominical.
Le Père Noël vient aussi parfois s'y promener, à Gourdon !
Ce village est bien pittoresque !
Dès que le soleil est un peu "énergique", on y fait de sympathiques pique-niques, sur de grandes pelouses, juste en contrebas du village, sous des nuées de parapentes et de deltaplanes multicolores qui effectuent un ballet aérien des plus gracieux.
Ils sont parfois rejoints par quelques vautours fauves, dont la réintroduction dans la région, il y a déjà plusieurs années, a été un succès.
Alors, dimanche dernier, après avoir dégusté quelques huîtres rapportées du marché, c'est par là-bas que nous nous sommes tout naturellement dirigés.
Il y avait peu de monde. Même si nous connaissions l'endroit par cœur, c'est avec un plaisir immense que nous avons gravi la route escarpée –mais courte ! :o)- qui mène au village.
Gourdon a plusieurs spécialités. D'abord, il y a le pain d'épices, dont je vous ai parlé tout à l'heure.
Gourdon est aussi un endroit où les enfants aiment à venir acheter quelques gourmandises
La ruelle principale embaume le miel et la cannelle, et les gens se pressent, en suivant ces effluves, jusqu'à "la Marquisette" pour goûter les petits morceaux qu'un sympathique monsieur met à leur disposition dans de jolies panières.
Nous lui en achetons souvent, mais je dois avouer que, lorsque Clément a la gentillesse de nous en préparer un de ses petites mains habiles, il est encore meilleur ! Comme c'était le cas dimanche, nous avons donc passé notre chemin… tout en profitant quand même des odeurs délicieuses.
Nous nous sommes ensuite arrêtés à la "Source parfumée", un petit magasin charmant au fond duquel se trouve, je vous le donne en mille !, une source parfumée, dans laquelle Paul a tenu à jeter une petite pièce en faisant un vœu, juste pour voir si, par hasard, cela ne pourrait pas marcher… Il n'était pas très convaincu, et n'a donc jeté qu'un tout petit centime !!!
Dans un coin de cette échoppe, une dame s'affairait à la fabrication de jolies bougies en forme de fruits, aux odeurs confondantes de réalisme.
Ma maman, en bonne pharmacienne, était surtout intéressée par les alambics, que j'ai photographiés juste pour elle.
de si jolis flacons...
Le santon parfumeur
Un petit tour parmi les eaux de fleurs et les savons parfumés, un œil jeté dans la petite pièce-musée où l'on peut admirer les anciens outils utilisés pour la fabrication des parfums –de la culture des plantes à la distillation-, et nous continuions notre ascension jusqu'au sommet du village.
le joli petit musée
De tout là-haut, le panorama est splendide, et quelques restaurants ne s'y sont pas trompés !
l'auberge provençale
Le Nid d' aigle
Ils sont bien agréablement situés pour un petit café de milieu d'après-midi !
Quelques pas de plus et Clément nous invitait à nous arrêter devant une boutique des plus appétissantes !
Gourdon possède aussi un château, que l'on peut visiter.
Pour vous représenter l'endroit, allez donc jeter un oeil
là !
le château, vu du jardin
L'entrée du château
Je voulais depuis longtemps faire découvrir cet endroit superbe à ma maman. Malheureusement pour nous, le guide qui avait assuré la visite lors de mes premiers passages n'était plus là. C'était un homme passionné, un conteur-né, qui savait captiver son auditoire et rendre, grâce à plein d'anecdotes savoureuses, la visite passionnante.
Cette fois-ci, nous avons eu droit à une visite au pas de course -moins de dix minutes, avouez que c'est un record !-, durant laquelle le guide s'est contenté de citer les objets, sans nous laisser le temps de les regarder tellement il semblait pressé d'en finir.
Les vingt euros que nous avons laissés à l'entrée, je les ai toujours un peu en travers de la gorge !
Inutile de vous dire que lorsqu'il s'est agit de laisser libre cours à notre générosité (si, si, il a osé !), nos mains sont bien gentiment restées scotchées au fond de nos poches…
Une seule fausse note dans cette belle journée, mais sans trop d'importance puisque j'ai pu assurer moi-même une visite parallèle –rapide, bien obligée !-, truffée des anecdotes que nous avait si bien confiés notre ancien guide.
J'espère que le tir sera un jour rectifié, c'est un si bel endroit, avec tant d'objets magnifiques, dans un décor somptueux !
les enfants et Lala, leur grand-mère, devant la poste
La nuit tombait lorsque nous sommes redescendus vers Cannes. Le ciel était sublime, et les villages, encore illuminés après les fêtes de Noël, brillaient de tous leurs feux …