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Nous avons quitté Paris pour rentrer à la maison ... mais nous y retournerons bientôt ! ;o) Dans une semaine, une invité d'honneur arrivera Paris pour me laisser l'honneur de lui faire découvrir durant 10 jours la ville de ma jeunesse ... Trop fière ! ;o) Mais en attendant, je vous fais faire un tour dans le Sud, avec en premier lieu une visite de l'extraordinaire musée Chagall de Nice ... Ensuite, nous irons en Italie ... À Dolceaqua, sur les contreforts ligures des Alpes ... On terminera par une Saint-Patrick terriblement gourmande ... et plein de recettes ! Voilà un programme éclectique et complet, je pense ...
En route pour Nice, donc ... Pour vous situer l'origine du musée Chagall, il vous faut vous replonger en 1969 ... André Malraux, alors Ministre de la Culture, décide de créer un musée pour conserver le Message Biblique après sa donation à l'État.
La construction débute en 1970, sur un terrain situé dans la partie basse du boulevard de Cimiez. Chagall, encore vivant, s'investit beaucoup dans le projet et donne son avis quant à l'aménagement des salles.
En 1973, il est présent pour l'inauguration du musée national Message Biblique Marc Chagall.
Jusqu'à sa mort en 1985, Marc Chagall accompagnera les premières années de la vie du musée.
Après la mort de Chagall, le musée reçoit en dépôt une partie importante de la dation qui comporte plus de 300 oeuvres. De nouvelles acquisitions enrichissent peu à peu les collections.
En 2005, le musée change donc de nom et devient Musée National Marc Chagall.
Entrons maintenant ... En attendant de recevoir les audioguides inclus dans le prix d'entrée, d'intéressants panneaux sont à notre disposition pour nous permettre de connaître un peu mieux ce fabuleux peintre que fut Marc Chagall ...
Une petite biographie, donc, pour commencer, parce qu'il me semble impossible d'apprécier pleinement l'œuvre d'un peintre si l'on ne connaît rien de sa vie ...
Marc Chagall naît à Vitebsk, dans une famille juive, en Russie, le 7 juillet 1887. Son père est un modeste marchand de harengs. Lui est l'aîné de neuf enfants.
Il fait de courtes études et découvre très vite la peinture en fréquentant l’atelier d'un peintre local. De 1907 à 1909, il vit à Saint-Petersbourg, suit les cours de plusieurs académies puis travaille dans l'atelier de Léon Bakst, décorateur des Ballets Russes. Il découvre alors les œuvres de l'avant-garde parisienne et il part à Paris en 1911.
Là, il s'essaye à toutes les découvertes de l'avant-garde, du fauvisme au cubisme.
Il s’installe à la Ruche où il rencontre les Montparnos de l'École de Paris, des artistes comme Sonia et Maurice Delaunay, Fernand Léger, Chaïm Soutine, Jacques Lipchitz, Moïse Kisling, Alexander Archipenko, Amadeo Modigliani, et des écrivains comme Max Jacob, André Salmon, Blaise Cendrars ou encore Guillaume Apollinaire.
En 1912 et 1913, il expose au Salon des Indépendants et réalise ses premiers chefs-d’œuvre. En 1914 a lieu sa première exposition particulière, organisée à la Galerie Der Sturm de Berlin. De Berlin, il rentre à Vitebsk où la guerre le contraint à rester.
En 1915, à Vitebsk, Chagall épouse Bella, sa fiancée. Ils ont une fille, Ida, en 1916.
Le peintre expose à Moscou et Saint-Pétersbourg et fréquente les intellectuels et les artistes d’avant-garde.
En 1917, il adhère aux idéaux de la Révolution : les Juifs de Russie accèdent enfin à la citoyenneté et il est alors nommé directeur d'une école populaire des Beaux-Arts et commissaire des Beaux-Arts de Vitebsk. Il doit malgré tout quitter ses fonctions pour des raisons politiques un an plus tard.
En 1920, il s'installe à Moscou où il travaille au décor du Théâtre juif. Il peint beaucoup.
En 1922, il quitte la Russie pour Berlin, puis en 1923, il s'installe à Paris avec sa famille et commence à travailler pour le grand marchand d'art, Vollard, qui lui commande des illustrations en gravure pour Les Âmes mortes de Gogol puis les Fables de La Fontaine.
Il voyage beaucoup en France et en représente les paysages dans de nombreux dessins et gouaches.
A partir des années Trente, son évolution artistique se place sous l’influence de l’Impressionnisme et d'un retour au classicisme.
En 1931, il est invité en Palestine par le Maire de Tel Aviv en vue de la création d'un musée d'art juif. À son retour, il crée pour Vollard 40 gouaches qui doivent illustrer la Bible en gravures. Elles sont aujourd'hui conservées au musée national Marc Chagall. Il voyage également en Europe.
En 1935, il est catalogué "artiste dégénéré" par les Nazis.
En 1937, il obtient enfin la nationalité française. À cette époque, il se lie avec les écrivains Breton, Delteil, Soupault, Cocteau, Reverdy ... dont il illustre les écrits.
En 1941, il doit quitter la France occupée et part s'installer à New York ...
Là-bas, Chagall retrouve de nombreux amis, réfugiés comme lui : Léger, Masson, Mondrian, Bernanos, Breton. Il expose à la Galerie Pierre Matisse.
En 1942, il participe à la création, au Mexique, du ballet Aleko (musique de Tchaïkovski), dont il produit les décors et les costumes.
En 1944, sa femme Bella meurt brutalement. Il crée l'année suivante les décors et les costumes de L’Oiseau de feu (musique de Stravinsky) et rencontre bientôt sa nouvelle compagne, Virginia Haggard.
À la fin de la Guerre, il bénéficie d'une reconnaissance internationale et assiste aux rétrospectives de son œuvre au Museum Of Modern Art de New York, puis à Paris et ailleurs en Europe.
En 1948, Chagall rentre à Paris puis achète, en 1950, une maison à Vence. Il épouse en 1952 Valentina Brodsky, elle aussi d'origine russe et juive.
Dans le Midi, il commence à diversifier ses techniques et travaille la céramique qu'il pratique chez les Ramié à la Galerie Madoura de Vallauris, dans le même atelier que Picasso. Ses relations avec le Père Couturier l'amènent à participer au programme de l'église Notre-Dame de toute Grâce à Assy, en Haute-Savoie. Il y crée une grande céramique murale et ses premiers vitraux pour le baptistère.
En 1955, il s'attèle au projet de décoration de la chapelle du Calvaire, à Vence, qui devient ensuite le cycle du Message Biblique.
Pendant 20 ans, l'artiste répond à de nombreuses grandes commandes, publiques ou privées. Il développe également une importante œuvre lithographique et gravée, pour des illustrations, en particulier pour l'éditeur Tériade ou pour son marchand parisien, Aimé Maeght.
En 1966, il fait don à l’État français du Message Biblique, exposé d'abord au Louvre, puis au musée de Nice à partir de 1973. Il continue à travailler jusqu'à sa mort, le 28 mars 1985 à Saint-Paul-de-Vence où il est enterré.
Allez, maintenant que vous savez "presque tout" de Chagall, nous pouvons commencer la visite. Une première partie regroupe les travaux préparatoires aux toiles qui composeront ce qui sera son Message Biblique ... Ils sont superbes ...
On entre ensuite dans le vif du sujet et l'on rentre dans la grande salle centrale, celle qui regroupe les 12 + 5 immenses toiles du Message Biblique ...
La disposition des pièces et des toiles fut décidée par Chagall lui-même ...
S'ensuit un accrochage aéré et lumineux, propice à la transmission de cette belle histoire qu'est la Bible ...
Et grâce aux très bonnes explications de l'audioguide, on voyage dans les pages d'une Bible somptueusement illustrée ...
Chagall a voulu dans ces peintures mettre en images, bien sûr, certains des épisodes de la Génèse et de l'Exode ... Mais vous verrez que dans ces toiles, il va et vient sans arrêt entre la vie des juifs (avec les malheurs qui leurs furent annoncés) dans la Bible et la vie des juifs des années 1940, persécutés par le nazisme ... Le parallèle est présent dans chaque peinture. Il est passionnant d'arriver à le déchiffrer ...
Il est temps de vous montrer ces œuvres, maintenant ...
Nous commencerons chronologiquement par la Création de l'Homme, qui devait être à l'origine le tableau d'autel de chapelle du Calvaire de Vence. Chagall nous montre, en haut, un ciel de lumière jaune et un soleil tournoyant, dont les couleurs ne sont pas sans rappeler l'Orphisme de Delaunay, peintre que Chagall a connu à Paris dans ses années d’apprentissage. Il entraîne dans sa roue le peuple juif et des épisodes de l’histoire biblique. Le Christ en Croix a les reins ceints du châle que portent les juifs dans la synagogue. Il représente, pour Chagall, le juif sacrifié que l'on retrouve dans sa peinture dès les débuts de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans la partie inférieure du tableau, un ange extirpe Adam de l’Océan Primordial où Chagall a représenté les animaux, créés avant l’homme. Chagall prête à l'ange ses propres traits et l'habille d'un pantalon ... Il devient ainsi, lui aussi, porteur du message divin ...
Plus en détail, voici un gros plan de ces animaux, placés dans le coin en bas à gauche ...
Dans la partie supérieure, Dieu, dont on ne voit que les mains sortir de la nuée (on ne représente pas Dieu dans la religion juive), tend les Tables de la Loi ...
Dans le Sacrifice d'Isaac ...
... Dieu ordonne à Abraham de tuer son fils, ce qu'Abraham s'apprête à faire, en véritable acte de foi ... Isaac est déjà étendu sur le bûcher sacrificiel ...
Un ange bleu vient arrêter le geste d'Abraham, poussé par un autre ange blanc ... Blanc comme Dieu ... Isaac est épargné ...
Un bouc sera sacrifié à sa place ... Derrière l'arbre, une femme surveille ... Sans doute Sarah, la mère d'Isaac ...
Voyons maintenant Abraham et les trois Anges ... Sur un fond rouge un peu vieilli qui rappelle les icônes de son enfance, Chagall représente les trois anges qui viennent annoncer à Abraham et à Sarah la naissance d'un fils ...
Ceux-ci demeurent comme frappés de stupeur devant l'annonce de la naissance d'un fils à un âge aussi avancé ... Sarah a dans les quatre-vingts-dix ans, quand même ...
Dans la bulle, placée en haut à droite du tableau, Chagall reprend l'épisode de la Bible dans lequel Abraham apprend par les anges la volonté de Dieu de détruire Sodome et Gomorrhe ... Dans la même toile sont donc évoquées à la fois une naissance et une destruction ...
Des panneaux explicatifs aident aussi à la compréhension des toiles ...
On suit ainsi bien mieux l'histoire et le fait est que ça intéresse tout le monde ...
Voyons ensuite Moïse et le Buisson Ardent ...
Le buisson brûle au milieu des flammes sans se consumer ... L'ange qui apparaît au-dessus du buisson symbolise la parole de Dieu, non représentable lui-même, je le répète, chez les Juifs ...
La lumière divine est aussi évoquée par les faisceaux lumineux, au-dessus de la tête de Moïse, encore une fois une façon d'évoquer Dieu sans le représenter vraiment ...
Du côté gauche de la toile, la traversée de la mer rouge par l'armée égyptienne ...
... est interrompue par la vague, peinte d'un blanc intense pour figurer la lumière divine, encore une fois ... Le vêtement de Moïse est constitué de la foule des Hébreux en fuite ...
Auriez-vous imaginé un instant, sans cette pancarte, qu'il fallait lire cette œuvre de droite à gauche, comme on lit l'Hébreu ?
Juste après, voici le Frappement du Rocher ... Une belle composition circulaire soulignée de taches de couleurs ... Les Hébreux sont en colère, perdus dans le désert, affamés et assoiffés. Moïse, guidé par Dieu ( figuré par les deux faisceaux lumineux placés au-dessus de sa tête) ...
... frappe de son bâton le rocher aride au milieu du désert. De l'eau en jaillit. C'est la présence divine, qui se manifeste par le rayonnement du soleil derrière Moïse, qui permet le miracle de l’eau qui se déverse vers une foule en liesse.
Dieu abreuve ainsi son peuple qui a fui l'Égypte ...
... comme la mère allaite son enfant.
Et l'Arche de Noé ? Ici, elle est représentée de façon inhabituelle ...
... de l'intérieur, en fait ... Noé ...
... tient à bout de bras la colombe qui partira avec son rameau d'olivier ...
On peut remarquer sur le côté droit du tableau une mère qui tient son enfant. La position de l'enfant n'est pas sans rappeler la position du Christ sur la croix.
Sympa, non ?
Tous ces petits détails incitent à rester longtemps, longtemps, devant les toiles ...
Dans la Lutte de Jacob avec l'Ange, Jacob tombe à genou devant l'ange à l'instant où il reconnaît celui avec lequel il se bat. L'ange semble même le bénir.
La scène se passe en plein ciel, au-dessus d'un village dans lequel Chagall a dessiné sa maison natale de Vibetsk. Il entremêle joliment l'histoire Sainte et son histoire personnelle ...
Autour de la scène centrale, Chagall a représenté quelques épisodes de la vie de Jacob : Sa rencontre avec Rachel au puits ...
Son fils Joseph dépouillé par ses frères et jeté dans un puits ...
... et enfin, la douleur de Jacob quand il pleure sur la tunique ensanglantée du fils qu’il croit disparu. Chagall le représente alors dans la position repliée qu'il utilise en général pour représenter les prophètes qui annoncent les malheurs des Juifs.
Dans le Songe de Jacob ...
... un grand ange blanc éclaire de son chandelier allumé la nuit bleue et manifeste l'éblouissement plein d'espoir du message divin ...
Jacob rêve en bas du tableau, tout à gauche ... en-dessous d'une échelle qui semble aller jusqu'au ciel. Une échelle à sept barreaux, comme les sept jours dont eut besoin Dieu pour créer le Monde. Des anges dansent autour de l'échelle ...
Dans l'angle inférieur droit, un rappel du sacrifice d'Isaac, pour garder en tête le pacte qui lie Dieu à l'homme ......
Dans la composition de Noé et l'Arc-en-Ciel, à la courbe de l’arc-en-ciel correspond celle du corps de Noé endormi, alliance entre le ciel et l'homme.
L’arc-en-ciel est tout blanc ... Chagall nous montre-t-il qu'il connaît tout des théories de la couleur, qui font du blanc la somme de toutes les couleurs) ?
Ces petites isbas sont juste ravissantes ... émouvantes, aussi, puisque l'on sait qu'elles se rapportent aux souvenirs d'enfance du peintre ... et puis également terrifiantes puisque une de ces isbas est en feu, souvenir, sans doute, des pogroms anti-juifs dans la Russie natale du peintre...
Mon tableau préféré représente le Paradis terrestre ... Il est conçu comme un diptyque. Sur le côté gauche, la création d'Ève ...
À droite, la Tentation ... Le tableau est coloré ... Ce magnifique buisson fleuri rappelle certainement l'épisode du buisson ardent. La boule blanche qui le couronne pourrait bien représenter Dieu, toujours sous forme de lumière blanche ...
Les animaux et de curieuses créatures hybrides volent autour d'Adam et d'Ève, qui sont si bien enlacés qu'ils semblent ne faire plus qu'un ... Deux bras, trois jambes ... Ils s'apprêtent à croquer le fruit défendu, celui de l'arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, celui qui fera d'eux les égaux de Dieu ...
Vient alors la punition ... Les voilà chassés du Paradis terrestre ...
L'ange leur montre le chemin de l'exil ... Adam et Ève sont portés par un coq rouge, symbole de la vitalité et de la fertilité ... Ils vont aller créer le monde ailleurs ...
Le Paradis est bouleversé ... Les poissons ailés sortent du fleuve ...
Cette petite maternité dans le coin en bas à droite donne, elle, une touche plutôt optimiste à cet épisode crucial de la Bible ...
Chagall est un merveilleux illustrateur ... Il nous fait enfin rencontrer Moïse et ses Tables de la Loi ...
... offertes par les mains de Dieu qui sortent des nuées ...
Sur le côté, le couple enlacé et des isbas rappellent des épisodes de la vie passée de Chagall, qui mêle son histoire à l'histoire du peuple juif ... En-dessous, une partie des Hébreux attend Moïse alors que l'autre se livre à l'adoration du Veau d'Or ...
Marc Chagall s'est aussi plu à imaginer des vitraux ... Nous en avions vu de sublime à la cathédrale de Metz, lorsque nous sommes allés rendre visite à Corinne, de Cocopassions, l'été dernier.
Celui-ci est une rosace ...
... étude pour un vitrail de la cathédrale de Reims ...
J'aime beaucoup ce bas-relief tout blanc, aussi ... Il s'intitule "Sara et Rebecca" ...
Entrons maintenant dans la salle du Cantique des Cantiques ...
Le Cantique des Cantiques est un livre de la Bible situé dans le Premier Testament ...
Il est composé de poèmes très sensuels, véritables chants d'amour entre un homme et une femme ... Chagall dédie cette salle à Vava, sa femme ...
Le Cantique des Cantiques de Chagall regroupe cinq toiles qui évoquent ce poème de la Bible.
Un camaïeu de rouge et de rose évoque la douceur de la chair et la sensualité, mais aussi celle du sang, rappelant ainsi la violence de l’histoire biblique et celle du héros choisi par Chagall, David : Rappelez-vous ... Pour s’approprier Bethsabée, il envoie le mari de celle-ci au combat pour le faire mourir ... Faisons le tour de ces cinq tableaux ... Si vous allez au musée Chagall, vous ferez cette visite au son de la musique de Jean-Sébastien Bach ... Superbe ...
Détaillons les tableaux, encore une fois ... Voici le Cantique des Cantiques I ... Le couple enlacé, ici en bas à gauche, figure sur tous les tableaux.
Ces animaux jaunes et bleus évoquent ce
verset plutôt érotique du Cantique des Cantiques :
Tes deux seins
sont comme deux faons
Comme les jumeaux d'une gazelle
Qui paissent au
milieu des lis.
Un oiseau joue de la lyre, l'instrument préféré de David, absent sur le tableau mais ainsi évoqué ... La silhouette d’une jeune femme nue, à droite, représente la fiancée qui recherche son bien-aimé dans les rues de Jérusalem, la nuit, dans le Cantique des Cantiques.
C'est beau, non ? On entendrai presque la musique sortir de la toile ...
Dans le Cantique des Cantiques II, la jeune femme est ici seule, nue, allongée sur une palme au dessus de la ville de Jérusalem, David vole près de son trône, en haut à droite, sous la forme d’un oiseau puisque sa musique évoque celle des oiseaux et des anges. Au centre du tableau, une tête d'homme, celle de Chagall, en fait, qui apparaît dans de nombreuses toiles, sans doute pour manifester combien il se reconnaît dans les versets du Cantique des Cantiques.
La composition du Cantique des Cantiques III est construite sur trois grandes formes rondes qui évoquent évidemment des seins et un ventre de femme. Elle est également coupée en deux par une ligne d'horizon qui délimite deux parties bien distinctes. Chagall semble avoir voulu raconter son histoire : Il s'agit d'une représentation de Jérusalem mais elle est en fait double ... En haut, la ville ressemble à Saint-Paul-de-Vence, avec ses remparts. En bas et à l'envers, on retrouve Vitebsk, reconnaissable à la cathédrale au toit vert qui la surmonte. La partie inférieure du tableau, à l'envers, évoque donc certainement la jeunesse de l'artiste : Le juif errant parle de ses exils, le couple enlacé le long du bord inférieur, c'est celui qu'il a formé avec Bella, désormais couchée sous la terre. La partie haute serait une ode à sa nouvelle vie dans le Sud de la France, et le couple en mariés sous le dais rappelle son deuxième mariage avec Vava, à qui est dédié cet ensemble de toiles.
C'est beau, non ?
Passons au Cantique des Cantiques IV, qui reprend l'un des décors pour le ballet Aleko, mettant en scène David et Bethsabée enlacés sur le dos d’un cheval ailé survolant la ville de Jérusalem.
Le cheval pourrait être Pégase, symbole de la poésie dans la mythologie grecque.
Voilà quelques détails de ce tableau-là ...
Je vous laisse admirer ...
Le Cantique des Cantiques V s'organise, lui, autour de deux collines. Chacune d’elles évoque une ville : à droite, la ville natale de Chagall, Vitebsk, toujours reconnaissable par la présence de la cathédrale au dôme vert qui la surmonte. À gauche, c'est Jérusalem.
Dans un ciel surpeuplé de figures dansantes figure un soleil aux couleurs éclatantes, en forme d'étoile de David. David domine d'ailleurs la partie gauche de la toile. Sa longue silhouette violette est surmontée d’une tête d’oiseau car son chant évoque celui des oiseaux et des anges. Il avance dans le ciel vers une mariée entourée de fleurs et de fruits, promesses de descendance.
Il reste encore bien des choses à voir dans ce musée mais cela me donnera l'occasion de vous faire revenir ici une autre fois. Le Message Biblique se suffit à lui-même, pour une première visite ... Je vous offre pour finir quelques reflets attrapés au vol ... Paul, d'abord, que la visite a enchanté ...
Enchanté à tel point qu'avec son grand-père, ils installent des fonds d'écran sur leurs Iphones en utilisant quelques clichés pris dans le musée ! ;o)
Et puis moi, qui me découvre en traitant cette photo prise pour vous montrer l'environnement du musée ...
Comme il fait vraiment bon et qu'il n'est pas encore trop tard, nous terminons notre promenade à la buvette du musée, installée dans le joli jardin ...
Il y a des petites tables accueillantes ...
Le café est délicieux et ce gourmand de grand-père Jean ne résiste pas à une part de tarte tatin, très bonne elle aussi ! Il faut dire qu'il manque de ce genre de desserts, au Mexique ! ;o)
On y reviendra pour déjeuner, un jour. L'endroit est bucolique à souhait ... Je ne saurais imaginer une plus jolie journée ...
En repartant, on repasse devant l'hôtel Regina, qui fut construit pour accueillir la Reine Victoria durant les derniers hivers de sa vie ... L'un des toit est forcément couronné ...
... et une belle statue de la Reine orne les alentours de l'hôtel, aujourd'hui transformé en appartements ...
Fin de cette journée au musée Chagall ... Il est temps de vous parler de notre journée en Italie ... Mon papa, lorsqu'il vient en France, aime passer une journée de l'autre côté de la frontière. Il connaît bien l'Italie ... Cette fois-ci, pour changer de Vintimille, nous nous enfonçons un peu dans la vallée de la Nervia, pour aller nous poser le temps d'un déjeuner à Dolceaqua, un bourg médiéval plutôt bien conservé. Les garçons sont contents de découvrir d'autres horizons ...
Le restaurant s'appelle le Mulino di Dolceaqua ... Il est situé après le village, au bord de la petite route ...
On est en Italie, c'est sûr ... Les niches ornées de petites vierges aux couleurs pastel sont des signes qui ne trompent pas ... ;o)
Surprise en entrant ... On est loin de l'auberge de campagne. La salle est immense et il y a déjà beaucoup de monde ... Le menu est fixe, le dimanche, et pour 36 euros, on vous promet un repas très complet, de l'apéritif au digestif, avec boissons à volonté ... On commence donc avec un Americano et de fins gressins ... Un bon début, très agréable ...
Je dois vous préciser que le dimanche, le repas est dansant ... Le restaurant est rempli de gens du troisième, voire du quatrième âge qui s'en donnent à coeur joie et dévorent comme des ogres. C'est bruyant mais amusant et réjouissant à observer ...
On commence ? Vous allez voir, vous n'êtes pas au bout de vos peines ... ;o) D'abord arrive sur table une assiette de bresaola servie à la façon d'un carpaccio, avec un filet d'huile d'olive, de la roquette, un pétale de tomate séchée et de généreux copeaux de parmesan ... Excellent, très frais, parfait !
Suit une assiette de fines tranches de langue couvertes d'une bonne sauce verte à base d'herbes fraîches ... Les enfants adorent ... au moins jusqu'à ce que je leur annonce qu'ils ont adoré manger de la langue ! ;o)))
Ensuite, on nous amène une belle assiette de petites choses délicieuses ... Flan de courgette, pizza, farcis et autres croquettes divines ...
C'est bon et copieux. Mes cops m'avaient prévenue ! ;o)
Vient le moment de la pasta ... Une belle part de lasagnes riche en cèpes se laisse facilement engloutir ...
Ça va encore lorsque les raviolis aux herbes, nappés d'une belle couche de beurre fondu et de thym frais, arrivent dans nos assiettes ...
Lorsque c'est le tour des spaghettis aux épinards, pourtant servis avec une sauce bolognaise légère et goûteuse, les choses se corsent. Les estomacs crient pitié ! ;o)
Les gens de la table d'à côté ont un appétit d'ogre et avalent tous les plats, se faisant même resservir à plusieurs reprises ... Mais comment font-ils donc ? ;o)
Quand arrive le sorbet au citron, on est content ! Finalement, on en est venu à bout, de ce repas pantagruélique ...
Eh bien non ! Consternation ! ;o) Arrivent des tranches, très fines, certes, et très bonnes, d'un rôti de bœuf tiède mariné dans une huile parfumée ... Le sorbet nous ayant fait du bien, on s'attelle de nouveau à la dégustation ...
En plus, la salade croquante et fraîche aide à faire passer les choses ...
Mais que dire quand notre serveur nous apporte une autre viande, sans doute de l'agneau, servi dans une sauce fines et excellente, accompagnée ... de frites ! Là, on est au bord de l'évanouissement ... Les premiers rires nerveux fusent dès que nous voyons le serveur s'approcher de notre table ... Moi, je ne peux plus rien avaler ...
Je mets quelques frites dans mon assiette, juste pour vous montrer combien elles sont appétissantes ... Je n'en croquerai qu'une seule ...
En ce qui concerne la daube ... Ah la daube ... Elle est comme qui dirait la goutte d'eau qui pourrait faire déborder le vase, au sens propre du terme ... je m'abstiens donc ... mais à regrets ...
Le dessert arrive, gracieusement présenté, ne trouvez-vous pas ? ;o)) Je l'admire mais n'en goûte qu'une bouchée ... La glace vanille-praliné a beau être très bonne, je n'en peux plus ...
Un café bien serré va un peu arranger les choses ...
Quant au Limoncello, j'espère qu'il m'aidera à digérer un peu plus vite ! ;o)))
En tout cas, il est temps de partir ...
Les esprits s'égarent ...
Croyez-moi sur parole ! ;o)))
Une petite marche dans le village fera le plus grand bien à tout le monde !
Dolceacqua est un bourg médiéval de la Vallée de la Nervia, au centre du vignoble Rossese di Dolceacqua. La partie la plus ancienne est dominée par le château des Doria.
On l’appelle la Terra.
Le Borgo est la partie la plus récente, située sur la rive opposée.
Un peu d'histoire ...
En 1524, Dolceacqua se met sous la protection de Charles III de Savoie, qui l'érige en marquisat en 1652. Rattaché au Comté de Nice jusqu'en 1818, Il est donc français entre 1792 et 1814. Ce sont les Comtes de Vintimille qui font construire au IIème siècle la première partie du château sur le sommet des rochers qui dominent stratégiquement le premier étranglement et la bifurcation de la vallée vers Rocchetta Nervina d'un côté et la moyenne et haute Vallée de la Roya de l'autre côté, en contrôlant leurs accès.
Le génois Oberto Doria rachète l'édifice en 1270 et l'agrandit autour de la tour circulaire primitive. Le château des Doria subit plusieurs transformations.
En pleine période de la Renaissance, le castrum devient une grandiose résidence fortifiée, aux chambres richement meublées et décorées de fresques tout autour d’une cour centrale. Malgré d’importants dispositifs de défense, le château, qui a résisté à de nombreux sièges, est partiellement détruit sous le feu des artilleries lourdes franco-espagnoles. C'est le 27 juillet 1744, au cours d’un épisode de la guerre de Succession d'Autriche. Les Marquis Doria se déplacent dans le Palais du XVIème siècle près de l'église principale et en 1887, un fort tremblement de terre finit d'abîmer le château. Il me semble qu’une restauration est en cours …
La Terra et le Borgo sont reliés par un élégant pont en dos-d'âne à un seul arc de 33 mètres de portée.
La promenade vaut le coup rien que pour ce pont-là ...
Si, si, croyez-moi ...
Claude Monet peindra ce pont en 1884, le qualifiant de" bijou de légèreté".
En le passant, j'ai l'impression de faire un saut dans le temps ... Ma troupe, elle, ne s'en émeut pas ... Ils aiment faire les andouilles, ces trois-là ! ;o)
Seconde peinture du pont, prise depuis l'autre rive de la Nervia, juste en bas de la Terra ...
... et le modèle, en vrai !
Avouez que les peintures sont ressemblantes ...
Rien ne manque ... J'irai voir ce tableau-là au musée Marmottan ... Ce n'est pas très loin de chez ma maman et c'est un merveilleux endroit ...
Bon, dépassons un peu ce joli pont ... Il faut bien avancer un peu.
Juste de l'autre côté, une fresque retrace un instant de vie dans le château des Doria.
Sur les murs de la forteresse subsistent quelques signes émouvants du passé ...
Ne surtout pas hésiter à entrer dans le coeur de la Terra ... Passer sous ces arches faiblement éclairées ...
... pour découvrir un superbe village ...
De hautes arches de pierre ...
Des ruelles étroites ...
... qui grimpent, qui grimpent ...
... comme les plus gros ! ;o)
Mais gardez à l'esprit que pour accéder au haut du village, il faut grimper sec et user ses semelles ! ;o)
Tout là-haut, sur un banc, ces trois messieurs sont heureux, j'en ai bien l'impression ...
Moi, j'ai trouvé une drôle de plante ... Et puis de toute façon, je ne m'assieds jamais sur les bancs ... de peur de n'avoir plus envie de m'en relever ! ;o)))
Nous reviendrons en automne visiter le château ... En attendant, redescendons et poussons quelques portes ... C'est joli, très pittoresque.
Pour un peu, on se croirait dans des traboules lyonnaises ! ;o)
Pour ceux qui connaissent, on pourrait s'y tromper ...
... sauf qu'ici, non, décidément, on est bien en Italie ! ;o)))
Tout en bas de la Terra, voici la grande église baroque Sant'Antonio Abate ... Construite au XVème siècle, elle sera "baroquisée" un peu plus tard ... Son clocher, que vous apercevez au fond, date du XVIIème siècle ...
Je vous fais entrer sur la pointe des pieds ... La chasuble du prêtre est sortie ... La messe ne va pas tarder à commencer ...
L'église est richement décorée, comme toutes les églises baroques de la région.
Je la trouve vraiment somptueuse.
Admirez vous aussi ... Tout n'est que peintures et dorures ...
Il y a un magnifique retable peint autour de 1515 par Louis Brea, chef de file des "primitifs" niçois, qui a laissé de splendides chefs d'oeuvre dans la région.
J'aime bien aussi cette statue de Saint-Antoine le Grand, avec le cochon qui l'accompagne traditionnellement ...
Et ce lustre, ah ! Ce lustre !
C'est beau, l'Italie ...
Ça a un charme tout particulier ... Ressortons de l'église et laissons les fidèles à leurs prières ...
Glissons-nous le long des imposantes colonnes ...
Derrière l'église, une vieille maison aux volets verts ...
Peut-être le presbytère ?
Fin de la promenade à Dolceaqua ... On quitte la grand-place ...
Elle est un peu déserte mais elle doit être plus animée en été. Il faudra revenir voir ...
On reprend le pont en sens inverse ...
On a passé un très, très bon moment, n'est-ce pas Messieurs ? ;o)
Pour terminer ce billet sur une note sucrée, voilà le "résumé" de notre dernière Saint-Patrick ... Le premier qui dit quelque-chose à propos du rythme de mes billets sort immédiatement ! ;o)))
Vous connaissez la tradition ... Mes copines irlandaises tiennent beaucoup à ce que l'on
fête leur Saint-Patron ... ;o)
Cette année, on a même accueilli un leprechaun dans nos troupes ! ;o)
Il nous a préparé des Irish coffees de toute beauté !
Et puis des scones, aussi ...
Allez, je vous les montre en gros plan !
Le leprechaun avait aussi préparé ses habituels potato cakes ... Just scrumptious !
Bon, on commence la revue de détail de ce que j'ai préparé avec mes résidants-cuisiniers ? Cette année, on a changé de livre de recettes et on a pris celui issu de la première saison de cette excellente série anglaise de la BBC, "The Great British Bake Off" ... Voilà donc d'excellentes recettes ... Rien à redire, des explications parfaites et un résultat toujours délicieux ...
On a fait deux barm bracks ... je copie-colle ma recette habituelle, ça vous évitera de remonter le temps. Voilà un des trucs que je préfère ... On grille des tranches pour les faire croustiller ... Ensuite, on les tartine de beurre et on déguste sans complexe ! ;o)
Le Barm Brack Irlandais...
Ingrédients pour 1 gros pain ou deux plus petits ...
- 1 c à s de levure fraîche
- 1,5 tasse de thé noir tiède, très infusé
- 70 g + 1 c à s de sucre, pour la levure
- 450 g de farine
- 1 c à c de sel fin
- 50 g de beurre
- 200 g de raisins secs
- 75 g d'écorces d'agrumes confites
- 2 gros oeufs
- 1 c à s rase de quatre-épices
Préparation :
1. Préchauffez le four à th.6.
2. Placez la levure dans un bol avec le thé tiède et la cuillerée de sucre en poudre. Mélangez et laissez reposer 15 minutes dans un endroit tiède.
3. Placez dans un saladier la farine et ajoutez le sel puis le beurre en petits morceaux que vous émietterez comme pour une pâte à tarte.
4. Ajoutez les écorces coupées en tout-petits morceaux, les raisins secs, les épices et le reste du sucre. Mélangez bien. Ajoutez ensuite l'eau et la levure, puis les deux oeufs. Travaillez la pâte à la main ou dans votre processeur jusqu'à obtenir une pâte lisse et souple. Ajustez la quantité de farine en fonction de la consistance obtenue, qui varie selon la qualité utilisée.
5. Pétrissez la pâte pendant une dizaine de minutes, pour la rendre élastique et bien lisse. Laissez reposer une bonne heure dans un endroit tiède, à l'abri des courants d'air, jusqu'à ce que la pâte double de volume.
6. Quand elle a suffisamment levé, placez la pâte dans un gros moule à cake, ou deux plus petits. Laissez remonter pendant encore une bonne heure et faites cuire une trentaine de minutes ou jusqu'à ce qu'un couteau plongé au centre du gâteau en ressorte juste sec.
7. Laissez refroidir et conservez le barm brack enveloppé dans un torchon ou dans un sac en plastique ...
- 1,5 tasse de thé noir tiède, très infusé
- 70 g + 1 c à s de sucre, pour la levure
- 450 g de farine
- 1 c à c de sel fin
- 50 g de beurre
- 200 g de raisins secs
- 75 g d'écorces d'agrumes confites
- 2 gros oeufs
- 1 c à s rase de quatre-épices
Préparation :
1. Préchauffez le four à th.6.
2. Placez la levure dans un bol avec le thé tiède et la cuillerée de sucre en poudre. Mélangez et laissez reposer 15 minutes dans un endroit tiède.
3. Placez dans un saladier la farine et ajoutez le sel puis le beurre en petits morceaux que vous émietterez comme pour une pâte à tarte.
4. Ajoutez les écorces coupées en tout-petits morceaux, les raisins secs, les épices et le reste du sucre. Mélangez bien. Ajoutez ensuite l'eau et la levure, puis les deux oeufs. Travaillez la pâte à la main ou dans votre processeur jusqu'à obtenir une pâte lisse et souple. Ajustez la quantité de farine en fonction de la consistance obtenue, qui varie selon la qualité utilisée.
5. Pétrissez la pâte pendant une dizaine de minutes, pour la rendre élastique et bien lisse. Laissez reposer une bonne heure dans un endroit tiède, à l'abri des courants d'air, jusqu'à ce que la pâte double de volume.
6. Quand elle a suffisamment levé, placez la pâte dans un gros moule à cake, ou deux plus petits. Laissez remonter pendant encore une bonne heure et faites cuire une trentaine de minutes ou jusqu'à ce qu'un couteau plongé au centre du gâteau en ressorte juste sec.
7. Laissez refroidir et conservez le barm brack enveloppé dans un torchon ou dans un sac en plastique ...
Ensuite, on a fait une très grande Bakewell Tart ...
Bakewell Tart ...
Ingrédients pour une tarte de 22 cm de diamètre :
Pour la pâte sucrée :
- 175 g de farine
- 1 pincée de sel
- 2 cuillerées à soupe de sucre en poudre
- 115 g de beurre doux, froid et coupé en dés.
- Le jaune d'un oeuf moyen, mélangé avec 2 cuillerées à soupe d'eau glacée
- 3 cuillerées à soupe de confiture de framboises
Pour la garniture :
- 60 g de beurre souple
- 60 g de sucre en poudre
- 1 oeuf moyen, à température ambiante
- 30 g de farine à levure incorporée
- 1/4 cuillerée à café de levure chimique
- 50 g d'amandes hachées
- Quelques gouttes d'essence d'amande amère
Pour le glaçage (facultatif)
- 100 g de sucre glace tamisé
- 1 cuillerée à café de jus de citron
- 1 cuillerée à soupe d'eau froide
Amandes effilées, pour décorer
Préparation :
1. Préparez la pâte sucrée comme une pâte à tarte normale, en prenant soin de ne pas trop travailler la pâte. La pâte doit être juste ferme. Enveloppez-la dans du film plastique et laissez reposer au frais pendant une vingtaine de minutes.
2. Etalez la pâte et garnissez-en un moule à tarte. Piquer le fond de tarte avec une fourchette. Tapissez de confiture de framboises. Placez au frais pendant que vous préparez la garniture.
3. Préchauffez le four à 180°C.
4. Placez le beurre ramolli, le sucre, l'oeuf, la farine tamisée, la levure et les amandes hachées et l'essence d'amande amère dans un saladier. Battez bien avec un fouet électrique pour obtenir une pâte homogène. Versez sur la couche de confiture de framboises, Faites cuire une trentaine de minutes, ou jusqu'à ce que la garniture soit dorée et ferme au toucher.
5. Retirez alors du four, laissez refroidir complètement et décerclez.
6. Si vous désirez un glaçage, mélangez le jus de citron, l'eau et le sucre glace, de façon à obtenir une pâte un peu liquide. Placez le mélange dans une poche à douille et dressez des zig zag irréguliers à la surface de la tarte. Garnissez de quelques amandes effilées.
Après la Bakewell Tart, un Lemon Drizzle cake ...
Lemon Drizzle Cake ...
Ingrédients :
- 200 g beurre doux ramolli
- 250 g de sucre en poudre
- 3 oeufs moyens battus, à température ambiante
- Le zeste finement râpé de deux citrons moyens non traités
- 250 g de farine à levure incorporée
- 1/2 cuillerée à café de levure chimique
- 100 ml de lait, à température ambiante
Pour le glaçage :
- 100 g de sucre en poudre
- Le jus de citrons moyens
- le zeste d'un citron non traité finement râpé
- Un moule à manqué de 20 cm de diamètre
Préparation :
1. Préchauffez le four à 180°C.
2. Placez le beurre mou, le sucre, les oeufs et le zeste de citron dans le bol de votre processeur. Tamisez la farine et la levure dans le bol, puis versez le lait. Mélangez à vitesse moyenne jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
3. Versez dans le moule beurré et fariné. Faites cuire dans le four préchauffé jusqu'à ce qu'une lame de couteau plongée en son centre ressorte sèche. Il vous faudra une cinquantaine de minutes.
4. Pendant la cuisson, préparez le glaçage en mélangeant le sucre, le zeste et le jus de citron. Le mélange doit être coulant. Dès que le gâteau est cuit, piquez sa surface avec une pique à cocktail et retirez-le du four et versez dessus le glaçage. laissez refroidir complètement avant de retirer le gâteau de son moule. Servez coupé en tranches épaisses.
On n'a pas résisté à préparer ces petits biscuits en forme d'empreinte de pouces ...
Jam Thumbprints ...
Ingrédients :
- 225 g de farine avec levure incorporée
- 100 g de sucre en poudre
- 125 g de beurre froid coupé en petits morceaux
- 1 gros oeuf
- 1 cuillerée à soupe de lait
-1/2 cuillerée à café d'extrait de vanille
- 1 grosse cuillerée à soupe de confiture de framboise
- sucre cristallisé pour saupoudrer
Préparation :
1. Préchauffez le four à 200°C.
2. Dans un saladier, mélangez la farine et le sucre. Ajoutez le beurre et émiettez-le entre vos doigts en l'incorporant aux mélange farine et sucre. Quand le mélange ressemble à du sable grossier, ajoutez l'oeuf battu avec le lait et la vanille. Former une boule de pâte en travaillant le mélange le moins possible. rajoutez si la pâte est trop collante un peu de farine. Si elle est trop sèche, ajoutez un peu de lait.
2. Dans un saladier, mélangez la farine et le sucre. Ajoutez le beurre et émiettez-le entre vos doigts en l'incorporant aux mélange farine et sucre. Quand le mélange ressemble à du sable grossier, ajoutez l'oeuf battu avec le lait et la vanille. Former une boule de pâte en travaillant le mélange le moins possible. rajoutez si la pâte est trop collante un peu de farine. Si elle est trop sèche, ajoutez un peu de lait.
3. Divisez la pâte en 16 boules égales et faites-en des boules. Placez-les sur vos plaques couvertes de papier sulfurisé en les écartant bien pour éviter qu'elles ne se collent entre elles à la cuisson. Farinez votre pouce et pressez-le doucement au centre de chaque boule de pâte, pour faire un petit puits. Ne transpercez pas la pâte. Placez dans ces puits un peu de confiture de framboise.
4. Faites cuire à 200°C pendant 10 minutes, puis baissez le feu à 180°C et laissez cuire encore 5 minutes, ou jusqu'à ce que les biscuits soient dorés. À la sortie du four, saupoudrez d'un peu de sucre cristallisé. Laissez-les refroidir 5 minutes avant de les transférer sur une grille ...
Alors là, avec ce gâteau au chocolat très anglo-saxon, on entre dans le carrément voluptueux ...
Le Gâteau au Chocolat de Mary Berry ...
Ingrédients :
Pour le gâteau au chocolat:
- 3 gros oeufs
- 175g de farine à gâteau à levure incorporée
- 175g de sucre en poudre
- 175g de beurre ramolli
- 1,5 cuillerées à café rases de levure chimique
- 40 g de cacao en poudre
- 4 cuillères à soupe d'eau bouillante
- Un peu de sucre glace, pour servir
Pour le glaçage au chocolat :
- 150 ml de crème fleurette
- 150 g de chocolat noir cassé en morceaux
- 4 cuillères à soupe de confiture d'abricots
Préparation :
1. Graissez et farinez deux moules à manqué. Préchauffez le four à 180°C.
2. Battez ensemble les oeufs, la farine, de sucre en poudre, le beurre et la levure jusqu'à consistance lisse dans un grand saladier.
3. Mettez le cacao dans un bol séparé, et ajoutez l'eau petit à petit jusqu’à obtenir une pâte ferme. Ajoutez à la pâte à gâteau.
4. Versez dans les moules graissés et farinés et faites cuire dans le four préchauffé pendant environ 20-25 minutes, ou jusqu'à ce qu’ils soient élastiques au toucher. Laissez refroidir dans le moule, puis retournez sur une grille. Laissez refroidir complètement avant de glacer.
5. Pour faire le glaçage, mettez la crème et le chocolat dans un bol et faites fondre au bain-marie. Remuez pour homogénéiser la préparation. Laissez refroidir un peu pour que le mélange épaississe.
6. Pour glacer le gâteau, étalez la confiture sur le dessus de chaque gâteau. Couvrez de ganache le dessus d’un des gâteaux, puis placez le second gâteau sur le dessus. Utilisez la ganache restante pour glacer la surface du gâteau. Saupoudrez de sucre glace pour servir.
Un grand classique anglais ... Le meilleur des biscuits avec une bonne tasse de thé ...
Le Victoria Sandwich de Paul Hollywood ...
Ingrédients :
- 4 oeufs fermiers
- 225 g de sucre en poudre, plus un petit extra pour le saupoudrage du gâteau fini
- 225 g de farine avec levure incorporée
- 2 cuillerées à café de levure chimique
- 225 g de beurre à température ambiante, et un peu plus pour graisser les moules
- 1 pot de bonne confiture de framboise
Préparation :
1. Préchauffez le four à 180°C.
2. Graissez deux moules à manqué de 20 cm de diamètre. Tapissez le fond des moules avec un cercle de papier sulfurisé.
3. Cassez les œufs dans un grand bol, puis ajoutez le sucre, la farine, la levure et le beurre mou.
4. Mélangez le tout jusqu'à consistance homogène. Le plus pratique est de le faire est avec un batteur à main électrique, mais vous pouvez utiliser une cuillère en bois. Veillez à ne pas trop mélanger - dès que tout est mélangé, vous devez arrêter. "Le mélange terminé devrait tomber d'une cuillère facilement", dit M. Hollywood.
5. Répartissez le mélange uniformément entre les moules. Utilisez une spatule pour lisser la surface des gâteaux.
6. Placez les moules sur la grille au milieu du four et faites cuire pendant 25 minutes. Ne soyez pas tenté d'ouvrir la porte alors qu'ils sont en cours de cuisson, mais après 20 minutes, regardez à travers la vitre pour vérifier.
7. Les gâteaux sont cuits quand ils sont dorés et de se détachent du bord des moules. Pressez-les délicatement pour vérifier. Ils devraient être élastiques au toucher. Retirez-les du four et laissez refroidir dans leurs moules pendant cinq minutes. Ensuite, passez une spatule ou un couteau à beurre arrondi autour du bord intérieur des moules et retournez doucement les gâteaux sur une grille de refroidissement.
8. Mettez de côté et laisser refroidir complètement.
9. Pour assembler le Victoria sandwich, retournez un des gâteaux sur une assiette couvrez-le d’une belle couche de confiture. Couvrez avec le deuxième gâteau, placé à l’endroit cette fois-ci. Saupoudrez de sucre en poudre.
Encore meilleur à mes yeux, si c'est possible ...
Ingrédients :
Pour le biscuit :
- 175 g de beurre doux ramolli
- 175 g de sucre en poudre
- 3 oeufs moyens battus, à température ambiante
- 75 g de noix concassées
- 175 g de farine avec levure incorporée
- 1/2 cuillerée à café de levure chimique
- 1 cuillerée à soupe de café expresso instantané, diluée dans 1 cuillerée à soupe d'eau bouillante
Pour le fourrage et le glaçage :
- 125 g de beurre
- 300 g de sucre glace
- 3 cuillerées à soupe de café expresso instantané, dilué dans 2 cuillerées à soupe d'eau bouillante
- 4 cuillerées à soupe de crème
- 25 g de noix concassées
- Quelques cerneaux de noix pour décorer
Préparation :
1. Préchauffez le four à 180°C.
2. Mettez le beurre mou et le sucre dans un saladier et battez avec un fouet électrique jusqu'à ce que le mélange soit mousseux. Ajoutez graduellement les oeufs, l'un après l'autre, en battant bien entre chaque ajout. Ajoutez les noix, tamisez la farine et la levure au-dessus du saladier et incorporez avec délicatesse.
3. Divisez le mélange dans deux moules à manqué beurrés et farinés.
4. Faites cuire dans le four préchauffé pendant 20 à 25 minutes, ou jusqu'à ce que les biscuits soit bien dorés et élastiques au toucher. Démoulez-les avec précaution et laissez-les refroidir sur une grille.
5. Pour faire le glaçage, faites chauffer le beurre dans une petite casserole. Versez ce beurre chaud sur le sucre glace que vous aurez auparavant tamisé dans un saladier. Ajoutez en même temps le café et la crème. Battez bien le mélange et ajoutez les noix concassées. Laissez refroidir jusqu'à ce que le mélange soit assez épais pour être étalé, au réfrigérateur si besoin.
6. Étalez la moitié du glaçage sur un des biscuits. Couvrez de l'autre biscuit. Utilisez le reste du glaçage pour couvrir entièrement le dessus et les côtés de votre gâteau. Décorez avec les cerneaux de noix réservés.
Parfait pour un après-midi un peu frais ...
Somerset Apple Cider Cake ...
Ingrédients :
- 175 g de beurre doux, ramolli
- 175 g de sucre roux
- 3 oeufs moyens légèrement battus, à température ambiante
- 250 g de farine avec levure incorporée
- 100 ml de cidre
- 500 g de pommes, pelées et épépinées puis coupées en dés
- 2 cuillerées à soupe de sucre demerara, pour saupoudrer
Préparation :
1. Préchauffez le four à 160°C.
2. Avec un fouet électrique, battez ensemble le beurre et le sucre jusqu'à ce que le mélange soit mousseux. Ajoutez graduellement les oeufs en battant bien entre chaque.
3. Tamisez la farine et incorporez au mélange précédent avec précaution, en même temps que le cidre et les pommes.
4. Quand le mélange est homogène, versez-le dans un moule à cake beurré et fariné. Saupoudrez de sucre demerara et faites cuire environ 1 heure, ou jusqu'à ce que le gâteau soit brun-doré et qu'une lame de couteau plongée en son centre ressorte sèche. Démoulez avec précaution et laissez refroidir sur une grille.
PS : Sur la photo, le gâteau est couvert d'un filet de glaçage au citron ... Mes cuisinières ont eu envie d'essayer ... C'est une très bonne idée ... ;o)
Voilà un billet bien dense, encore une fois ... Mais lorsqu'il s'agit de choisir parmi mes promenades et coups de coeur culinaires, je suis nulle ... Alors je vous livre le tout ... À vous de faire le tri ! ;o)))
À très vite ... J'ai encore à vous raconter la visite d'une autre copine ... Mais ceci est une autre histoire ...