De retour de courtes vacances dans la région de Toulouse, me voilà à nouveau à la maison, à trier le soir, presque à la chandelle, des centaines de photos et papiers divers rapportés de notre petit périple ... Il me faudra quelques jours pour parvenir à tout rassembler dans un billet, c'est sûr, mais pour l'instant, je vous laisse avec une promenade en Italie qui vous emmènera cette fois-ci à San Remo, pendant le Festival de la Chanson Italienne et à la rencontre de quelques belles maisons ... Vous verrez, c'est joli. Pour terminer, je vous confierai une recette de pâte à essayer absolument ...
San Remo est une jolie ville de la côte Ligure, dans la province d'Imperia, sur ce que l'on appelle la Riviera dei Fiori ... La Côte Fleurie ...
Une ville italienne, très italienne ... Du linge qui pend aux fenêtres, forcément ... ;o)
Un système de stationnement payant incroyablement étrange ... Ici, on gratte ... mais sans jamais rien gagner sinon le droit de stationner un moment ... Faut comprendre ...
Mais une fois cette corvée accomplie, à vous les belles journées ensoleillées dans cette ville agréable, vivante, qui fit dès la fin du XIX ème siècle les délices de la noblesse russe ... Voici le port ... et ses bateaux de pêche.
De très jolis immeubles de bord de mer.
Un climat vraiment doux qui en fait une destination de choix en hiver ...
Une histoire tumultueuse ... Déjà habitée au Paléothique, la ville commence à se développer de façon significative à l'époque Romaine, le long de la fameuse Via Julia Augusta. La ville sera souvent pillée par les pirates sarrasins, les habitants se réfugiant alors dans les montagnes voisines.
Une fois cette période d'invasions passée, la ville, pas mal détruite, va être reconstruite, entourée d'une muraille et défendue par un château.
La ville passe ensuite sous le contrôle des évêques de Gênes.
En 1297, elle est vendue à deux nobles familles génoises.
En 1361, elle passe sous le contrôle de la République de Gênes jusqu'en 1367, date à laquelle la population fait une collecte pour se racheter et devenir une commune libre, malgré tout sous la protection de Gênes. J'aime bien cette idée ...
Au XVIe siècle les invasions sarrasines recommencent, dont celle du pirate Barbe-Rouge, qui ravage la ville.
En 1745, elle va être bombardée par des bateaux britanniques. Elle rencontre alors d'importantes difficultés économiques et en 1753, elle se rebelle contre Gênes qui la charge de toujours plus d'impôts. Les Génois répriment cette révolte avec violence, construisant à l'occasion le fort de Santa Tecla tout près du port. Ce fort servait d'ailleurs encore de maison d'arrêt il n'y a pas si longtemps ...
Pendant le demi-siècle qui suit, San Remo entre en récession. Les troupes Napoléoniennes occupent la ville en 1794. Elle est jusqu'en 1814 le chef-lieu d'un arrondissement du premier département français des Alpes-Maritimes.
Après la Restauration de la Maison de Savoie en 1814, San Remo devient une annexe du Royaume de Sardaigne.
La misère est terrible. La ville est insalubre. Une épidémie de choléra ravage la population. On commence alors à assainir la ville.
Tout commence à aller mieux lorsque la tsarine Maria Aleksandrovna décide, en 1864, de venir passer l'hiver à San Remo. D'autres membres de la noblesse russe lui emboîtent le pas, attirés par un climat doux et des paysages magnifiques.
L'impératrice d'Autriche Élisabeth de Wittelsbach (la fameuse Sissi) s'arrête plusieurs fois à San Remo au cours de ses nombreux voyages en Europe. C'est durant cette fin de XIXème siècle que vont se construire les plus beaux édifices de la ville, souvent dans le style Art Nouveau, pour une aristocratie européenne qui revient s'installer ici chaque hiver.
Pour cette élite exigeante, on construit un casino, un terrain de golf, un téléphérique, un hippodrome ...
C'est à San Remo qu'a lieu aussi, à la fin de la Première Guerre mondiale, la conférence entre Alliés pour discuter de la redistribution des terres de l'Empire Ottoman.
La ville connaît ses plus grandes heures de gloire touristique dans les années 30.
À l'approche de la Seconde Guerre mondiale, les aristocrates commencent à déserter San Remo. Le tourisme de masse s'y développe bien, par contre, et comme à Cannes à la même époque, on vient désormais s'y reposer en été bien plus qu'en hiver ... La culture des fleurs ainsi que l'afflux de touristes attire de nombreux travailleurs, la ville s'agrandit. C'est désormais une petite ville active, agréable à vivre ...
aujourd'hui, on vient à San Remo le samedi, en général, à cause du grand marché "non-alimentaire" qui s'y tient ... Bon, moi, ce marché-là, je l'évite ... Pas bien intéressant et vraiment trop de monde ... et pour aller faire le plein de fruits, légumes, et autres fromages italiens, mieux vaut aller à Vintimille, ce jour-là. Bien moins de peuple ... Pour San Remo, donc, mieux vaut choisir un autre de jour de la semaine et savoir que le dimanche, c'est ville morte ...
Mieux vaut éviter l'été, aussi, et choisir ces journées d'hiver où un grand soleil réchauffe les rues de façon tout à fait divine.
L'hiver, c'est la saison où les agrumes font ployer les branches des arbres ...
... et où le mimosa embaume les rues ...
On peut profiter tranquillement des terrasses, sans la foule qui vient s'y presser en été ...
Il y a plein de petites places, souvent animées ...
Des ruelles d'un autre temps. J'adore m'y promener ...
On n'est pas si loin de chez nous et pourtant, on est vraiment ailleurs !
Si l'on prend la peine de passer certains porches, on trouve dans de minuscules cours de vrais petits palais.
Comme je vous l'expliquais un peu plus haut, le début du XXème siècle a été une époque bénie pour la ville et les constructions de l'époque, de cette "Belle Époque", ont envahi la ville. Les grands hôtels édifiés à cette période pour l'aristocratie voyageuse sont de toute beauté et il y en a beaucoup !
Voici le Casino Municipal, construit dans le style "Art Nouveau" par l'architecte français Eugène Ferret sur le Corso dei Inglesi, en 1905.
Mais qu'est-ce que cette drôle de grosse boule noire plantée devant le Casino ?
... et ces bandes de portraits placés le long des rues ?
Renseignements pris, nous sommes en fait en plein milieu du célèbre Festival de la Chanson Italienne de San Remo ...
Il est un des principaux événements de la télévision italienne et chaque année depuis 1951, il tient le pays en haleine. Ce concours, qui reçoit des stars de la chanson italienne comme des jeunes qui rêveraient de faire carrière, est un vrai évènement dans toute l'Italie.
Un grand festival populaire, avec des artistes qui se promènent dans les rues, chantent et dansent à la terrasse des cafés .... Et même si on ne les connait pas très bien, nous, ils suscitent des mouvements de foule remarquables parmi les Italiens ! ;o)
Ce qui fait un parfait décor pour aller déguster une assiette de spaghetti alle vongole et un verre de vin blanc en terrasse ...
Les vitrines sont dans le ton ...
Le disque et la chanson sont partout.
Y compris dans les pâtisseries ...
... au milieu d'appétissants desserts !
Plaisirs de bouche...
... comme d'oreille !
Bon, je vous emmène vous promener un peu en dehors de la vieille ville ...
C'est que San Remo, ce n'est pas qu'un vieux centre historique. C'est aussi un bord de mer avec quelques beaux bâtiments comme celui-ci, par exemple, qui abrite depuis les années 30, les "Bagni Morgana" ...
Avec leur escalier extérieur en colimaçon et leurs grandes baies vitrées s'ouvrant sur la mer, je les trouve particulièrement élégants, ces bains.
La mer est magnifique aussi, ne trouvez-vous pas ?
Quant au ciel ... il attire un certain nombre de parapentistes qui ont l'air de se régaler. Pour un peu, et sans le vertige, je les envierais ! ;o)
Pas grave, je reste par terre et me contente d'un spectacle délicieux malgré tout. Une végétation méditerranéenne de toute beauté ...
... et de quoi ravir mes yeux amateurs de belles bâtisses.
Nous allons d'ailleurs maintenant passer devant quelques-unes d'entre elles, si vous le voulez bien.
Les styles sont différents. tant mieux. Mais quelque soit l'inspiration de leurs architectes, les édifices que je vais vous montrer ont un charme certain. À mes yeux tout au moins. Cet immeuble, par exemple, avec ses rangées de balcons ondulés et son élégante colonnade.
Juste en face, des grilles cachent, au milieu d'un jardin peuplé d'oiseaux de paradis, que l'on nomme aussi strelitzias ...
... une très belle église russe.
L'église du Christ Sauveur.
... qui a fêté l'an dernier ses 100 ans.
À l'entrée, la croix orthodoxe, que l'on appelle aussi croix à huit pointes.
Dans le jardin, deux bustes, ceux du roi Victor Emmanuel III (1169-1947) et de son épouse Elena di Montenegro (1873-1952), dont les dépouilles des parents, Nicolas Ier de Montenegro et Milena Vukotić, furent enterrées dans la crypte de l'église jusqu'en 1989, date où elles furent rapatriées au Montenegro. Le Montenegro offrit en guise de remerciement deux des cloches de l'église ...
Je vous laisse admirer les bulbes et autres éléments décoratifs de cette très belle église ...
... qui vit passer au début du siècle dernier tout le gratin de l'aristocratie russe ...
... venu passer ses hivers dans la douceur de la Côte Ligure ...
... fuyant, comme la dernière tsarine de Russie Maria Alexandrovna, femme d'Alexandre II, l'avait fait dès 1874, les climats rigoureux de l'hiver russe ...
Changeons de quartier et dirigeons-nous vers l'Est ... Nous voilà devant un autre très beau fleuron de l'architecture sanremasque ...
La Villa Ormond ...
Cette villa fut la propriété d'une famille suisse. Michel Louis Ormond (1828-1901) acheta une vieille maison, la villa Rambaldi, en 1875. Un tremblement de terre en 1887 ayant fortement endommagé ses fondations, la villa fut reconstruite par l'architecte suisse Émile Réverdin. En 1928, après la mort de ses propriétaires, la maison et son parc furent rachetés par la ville. Une aile du bâtiment héberge désormais l'Institut International du Droit Humanitaire.
Le parc est accessible au public ...
... et très agréable.
Quelques bâtiments anciens ...
... qui abritent aujourd'hui une poignée d'associations ... Si c'était la maison du gardien, j'aurais aimé être gardien ! ;o)
Une fontaine accueille trois cygnes ...
Si cela vous dit, vous pouvez suggérer quelques idées de noms ...
Attention, dans le parc, à ne pas vous prendre les pieds dans ces énormes racines de ficus. Elles servent même, à certains endroits, de marches d'escalier ...
Incroyable, non ?
Entre les racines des ficus, quelques palmiers tentent une percée ...
Si vous aimez la végétation exotique, c'est ici qu'il vous faut être !
Passons devant cet étonnant bâtiment, qui fut il y a peu un dojo ...
Il présente deux rotondes étonnantes ...
Nous voilà devant la villa à proprement parler.
Une très jolie volée d'escaliers de pierre ...
... et nous y voilà ! Sous l'élégant portique, tout est calme. L'Institut du Droit Humanitaire est fermé aujourd'hui et, hors-saison, les touristes sont rares ...
Tant mieux, c'est plus pratique pour prendre des photos ! ;o)
Et là ...
... je m'en donne à coeur joie !
Le soleil joue avec les colonnes ...
... créant de jolies ombres sur les murs blancs ...
Une villa à voir, vraiment.
Depuis la terrasse, la vue est magnifique. Derrière la végétation luxuriante, ...
... la mer scintille au loin ...
Le parc de la villa Ormond est, avec raison, considéré comme l'un des plus beaux de la région.
Il mérite une visite prolongée.
Son "jardin d'hiver"est splendide, avec ses innombrables palmiers centenaires ...
... et ses bouquets de bananiers immenses ...
Regardez ce palmier-là !
Tout en bas, on peut se promener sous une succession de jolies gloriettes ...
De l'autre côté de la route, le jardin se poursuit ...
Une belle fontaine ...
On se promène ...
... entre statues ...
...et angelots joyeux !
Un arc-en-ciel accompagne les jeux des petits faunes ...
Promenade d'exception ...
Le temps semble d'est arrêté ...
Juste à côté, une vieille maison, énorme et belle maison, qui attend d'être rénovée ... La Villa King ... Elle date de 1909, cette grande bâtisse. elle s'appelait alors Villa Spinola. Elle était la propriété d'un baron allemand qui l'offrit à sa fille lors de son mariage avec le comte Spinola de Gênes. Dans les années 30, elle fut transformée en hôtel et changea souvent de mains. Un incendie l'endommagea passablement. Elle serait aujourd'hui en cours de restauration.
Au passage, je vous montre cet immense kumquat ... Impressionnant !
Avouez que les maisons sont superbes !
Ce sont elles qui accueillirent nos aristocrates européens il y a cent ans de cela.
Je sonnerais bien à cette grille.
J'aime bien les belles grilles ...
Elles cachent tout un passé un peu mystérieux ...
On peut tout imaginer, derrière les persiennes à demi-fermées ...
Voilà enfin le clou de la journée, la villa qu'habita à la fin de sa vie le savant Alfred Nobel. Vous connaissez bien sûr Alfred Nobel mais quelques petits rappels ne font jamais de mal ...
Nous voici au XIXème siècle. Après des études de mécanique et de chimie, Alfred Nobel (1833-1896) se spécialise dans les explosifs. À l'époque, la nitroglycérine est déjà connue mais très très instable. Il essaie alors de trouver un moyen de stabiliser l'explosif. En 1887, il parvient à la maîtriser en lui donnant une forme solide, facilement transportable et dont la mise à feu nécessite un détonateur. Une avancée majeure. Il fait breveter cette invention sous le nom de "dynamite".
En 1875, il crée un nouvel explosif plus puissant, la dynamite extra Nobel, ou dynamite gomme. Ses inventions lui confèrent une notoriété importante et lui permettent de devenir très riche. Il quitte son laboratoire des environs de Paris en 1890 et vient vivre en Italie, dont le climat est plus adapté à sa santé. Il travaille à San Remo et fait même construire une passerelle entre sa maison et la plage, pour pouvoir se livrer plus facilement à ses expériences ... Dans son testament, il stipule que l'intégralité des revenus de son immense fortune devra être utilisée pour la création du Prix Nobel, qui récompensera chaque année
"ceux qui au cours de l'année précédente se sont consacrés au plus grand intérêt de l'humanité" dans cinq domaines différents: La paix et la diplomatie, la littérature, la chimie, la médecine et la physique.
la maison est initialement construite pour un pharmacien, dans un style très éclectique ...
Nobel la rachète en 1892 et la fait remanier, rehausser ...
Il attache aussi une belle importance au parc.
L'ensemble est assez étonnant ...
... mais franchement réussi !
De toute façon, je ne sais pas résister à une villa Belle Époque avec une marquise un peu ouvragée ...
Et vous voyez celle-ci, de marquise ? Comment ne pas succomber à ses charmes ?
La tour de style mauresque est curieuse, ainsi tapissée de petits galets ronds.
Il avait bon goût, Monsieur Nobel !
La villa a été totalement rénovée, puis ouverte au public, en 2002.
Une belle initiative ...
... tout à fait intéressante pour découvrir l'intérieur d'une vraie belle maison Belle Époque !
La maison est meublée.
Jolie.
On rentre un peu dans l'intimité de la famille ...
Il avait une jolie vaisselle, M. Nobel !
Et des verres estampillés à ses initiales ... Quel chic !
Nobel reçoit ses amis.
Il y travaille, aussi. Voici son bureau ...
L'électricité est -presque- d'époque ...
Vous voyez ?
Dans le bureau, la lumière de cet après-midi d'hiver est douce ...
Attenant au bureau, voici le laboratoire ...
... et ses nombreuses fioles joliment léchées par les rayons du soleil ...
De l'autre côté du bureau, un petit salon ...
Je remarque, devant la belle cheminée, une table ravissante que je verrais bien chez moi! ! ;o))
On peut visiter l'étage ...
S'y trouvent, comme souvent, les chambres. Voici celle d'Alfred Nobel ...
Son lit ... ;o)
Et puis, de retour au rez-de-chaussée, voilà l'admirable véranda ...
Celle qui donne sur le jardin.
Quelques fresques bien rénovées au plafond ...
Quelques jolis lustres, aussi ...
Un tableau que j'aime beaucoup et qui représente de façon très fidèle la maison ...
Je vous montre quand même la face de la maison qui donne sur le jardin. Imposante et très belle aussi ...
Allez, encore un petit coup d'œil à la marquise ... et puis on file ...
On retraverse la ville d'Est en Ouest ...
Le centre ville est encombré. L'effervescence créée par le Festival de la Chanson Italienne est palpable.
L'ambiance est bon enfant ...
Il fait chaud. Les terrasses des glaciers sont prises d'assaut.
Il est temps de rentrer ...
Et de vous proposer un petit déjeuner à l'italienne ... Parce que c'est toujours une des meilleures cuisines au monde, la cuisine italienne ... Aujourd'hui, nous réaliserons une recette simple, avec peu d'ingrédients. Une recette de Toscane ... Du soleil dans l'assiette ... des
Pici à l'Ail et aux Anchois ... L'adaptation d'une recette toscane, les
Pici con le briciole ...
J'en ai trouvé la recette dans un livre délicieux ... J'ai doublé les proportions de sauce ... Trop bonne pour qu'il y en ait si peu ...
Vous connaissez les
pici ? Ce sont des pâtes toscanes faites de blé dur. Comme des spaghetti mais bien plus épaisses, roulées à la main, très savoureuses. J'en avais rapporté quelques paquets de Sienne, il y a un an de cela, à notre retour de Rome ... La cuisson est assez longue mais cela vaut le coup d'y goûter, à ces pâtes-là !
Ces pâtes ont une sophistication étonnante, même s'il s'agit là à la base d'un plat de pauvre ... Un de ces plats irremplaçables à condition que les ingrédients soient de première qualité. J'avais ici une tresse d'ail frais de Lomagne, des anchois de bonne qualité et l'huile merveilleuse d'Arnaud Gillet, que je vous recommande encore et encore ... J'ai converti mes copains ... À vous de l'essayer. On la commande
sur ce site-là ... Elle est juste incroyable et le producteur est un passionné, ce qui ne gâche rien ! ;o)
Pendant que nous les préparons, ces pici, que diriez-vous d'un verre de Lambrusco et de quelques olives au pesto ?
Allez, on s'y met ?
Pici con le Briciole ... Un peu comme les Pici with Breadcrumbs and Anchovies de Frances Mayes ...
Ingrédients pour 4 personnes :
- 500 g de pici secs ou 1 kg de pici frais. Je vous montrerai un jour comment les faire vous-même. Un peu long mais facile et original ...
-
4 belles gousses d'ail frais pelées et hachées grossièrement
- 20 beaux filets d'anchois hachés
- 120 ml de vin blanc sec (pas classique dans la recette italienne mais délicieusement conseillé par Frances Mayes ...)
- 12 cuillerées à soupe d'huile d'olive
- Une pincée de flocons de piments rouges, quantité exacte selon votre goût
- 150 g de chapelure grossière faites avec un bon pain au levain rassis passé au mixer puis dorée dans une poêle avec un peu d'huile d'olive avec une cuillerée à café de romarin séché et une autre d'ail en poudre
Préparation :
1. Commencez par faire bouillir de l'eau salée dans une grosse cocotte et mettez vos pâtes à cuire.
2. Pendant ce temps, faites chauffer l'huile d'olive dans une poêle à fond épais. Ajoutez le piment, l'ail et les anchois. Laissez fondre le tout à feu doux pendant 5 minutes. Ajoutez le vin blanc. Laissez cuire à nouveau 5 minutes, en remuant pour obtenir une sauce un peu homogène.
Pendant que la sauce finit de cuire, faites dorer dans une poêle votre chapelure avec l'huile d'olive, le romarin et l'ail en poudre. Attention à ne pas la faire brûler. On peut la préparer à l'avance et la faire réchauffer à four doux ... Pratique quand on a des invités. De même, la sauce peut être préparée bien à l'avance et conservée quelques heures dans un bocal, au réfrigérateur. Il ne reste plus qu'à la réchauffer au moment de s'en servir ...
Quand les pâtes sont al dente (ça, c'est le point important, en fait ...), égouttez-les en réservant une petite tasse d'eau de cuisson avec laquelle vous détendrez votre sauce. Versez les pâtes dans la poêle dans laquelle vous avez préparé votre sauce. Remuez bien. Saupoudrez de la chapelure dorée et parfumée. Servez immédiatement. Si vous aimez (mais ce n'est pas dans la recette classique), râpez quelques filaments de zeste de citron (c'est la pleine saison, ici!) sur votre assiette. Nous, on a adoré !
Invitez quelques copains. Continuez à boire votre Lambrusco (merci Rachel !). Prenez le temps de vivre ... même à votre pause au boulot, comme ce fut le cas ici ...
Terminez par un petit dessert facile à réaliser ... Quelques cuillerées d'une bonne glace au café, quelques petits dés de cake au chocolat (celui de Picard est parfait, jà garder dans son congélateur pour parer à ce genre d'urgence ...). Deux ou trois cuillerées de liqueur de noisette Frangelico ... Quelques cerneaux de noix torréfiés ... Voilà un assemblage vite préparé et tout à fait délicieux !
Je vous laisse sur ces recettes italianisantes, le temps de me replonger dans mes photos et de vous ramener rapidement une jolie balade dans la région de Toulouse ... À très vite ! ;o)