Un samedi matin de décembre, il était trois elfes facétieux bien contents d'embarquer, à l'aéroport de Nice, pour leur pays de naissance, l'Angleterre.
Deux petites heures plus tard, les voilà attablés devant un bacon roll, leur péché mignon, à Luton Airport,London.
Philippe, lui, nous improvise un curieux ballet dans les couloirs de l'aéroport ...
En attendant le départ de notre bus, je photographie un drôle d'oiseau au long bec !
Après pas mal d'embouteillages qui nous font regretter de n'avoir pas pris le train, nous voilà enfin à la gare Victoria ! Notre premier arrêt, nous le faisons à la Hummingbird Bakery pour un petit en-cas bien mérité après ce voyage matinal.
On adore la Hummingbird Bakery.
Ses cupcakes sont juste fabuleux ! Aussi bons qu'ils sont beaux !
Notre favori, comme vous pouvez le voir ici, c'est le red velvet cupcake. Nos copains aux bonnets en pointe ne diront pas le contraire.
Les premiers pas que je fais dans Londres me donnent à chaque fois beaucoup d'émotion. Londres, c'est une ville vivante, à la fois populaire et chic, que j'aime plus que toute autre.
J'adore m'y déplacer en métro ... Cette année, notre maison se trouvera dans le quartier de Putney, sur la District line, en direction de Wimbledon.
À la station Earl's Court, un chien très élégant attend lui aussi que le métro arrive ...
Nous voilà enfin Galveston Road. C'est dans l'une de ces jolies maisons blanches que nous résiderons.
Et à notre arrivée, nous ne sommes pas déçus de notre choix.
Dans une aussi jolie maison, notre séjour devrait être délicieux.
Nous avons même un jardin mignon ...
... dans lequel il sera sans doute bien bon de siroter un verre de vin chaud en rentrant le soir !
On a l'impression de rentrer chez soi, en fait ...
Une salle de bain immense, avec à la fois une grande baignoire et une douche à l'italienne ...
... et pour monter aux chambres, un couloir recouvert de photos de famille !
Quant aux chambres, justement, elles sont d'un confort incroyable ...
... et l'on se sent vraiment privilégiés de résider ici.
Le chat de la maison veille même sur nous !
La petite bibliothèque est sympathique aussi ...
Bon, sortons un peu, maintenant. La nuit tombe très vite à Londres en décembre et il faut en tenir compte dans nos balades. À l'entrée du métro, un homme rentre chez lui chargé d'un bouquet que je lui piquerais bien !
C'est qu'on ne mégote pas avec les décorations de Noël, à Londres. Dans les maisons autant que dans les rues !
Nous attendons en ville Jean-Pierre, le frère de Philippe, qui vient nous rejoindre depuis Toulouse et dont l'avion a eu beaucoup de retard. Et en l'attendant, nous décidons d'aller ... au cinéma ! Cette année, on fête le 20ème anniversaire du film Love Actually, incontestablement l'un de mes films préférés !
Et comme le Regent Street Cinema le joue en cette fin d'après-midi, nous nous y précipitons. C'est un cinéma élégant, on peut même y boire une bouteille de champagne avant ou après la projection ...
Vu ici, le film prend une saveur toute particulière ...
... et cela en serait presque émouvant !
Continuons notre première journée ... Ou entamons, plutôt, notre première nuit !
Ne sommes-nous pas gâtés, avec ces anges volant au-dessus de nos têtes ?
Bon, au sol, ce n'est pas la même limonade, comme dirait Philippe ... Les tuk-tuk clinquants qui hurlent à qui mieux mieux "All I Want for Christmas is You", ça va un moment ! ;-)
Heureusement, à deux pas de là, il y a le grand magasin Liberty. L'un de mes chouchous à Londres, vous le savez. Ici, comme l'écrivait Baudelaire dans son Invitation au Voyage, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Le bâtiment de style Tudor, classé Grade II, est unique, une véritable icône londonienne.
Commençons par dehors. La scénographie des vitrines est toujours recherchée ...
... et présente, forcément, de jolis objets que l'on voudrait tous emporter ...
Bref, toujours un doux moment de rêve ... 😀
À l'entrée du magasin, le petit stand de fleurs met tout de suite dans l'ambiance.
Une petite présentation?
Depuis 1924, Le magasin permet une incursion dans ce ressemble à une immense maison à la décoration Arts and Crafts, faite d'une succession de pièces groupées autour de trois atriums, chaque pièce ayant son propre caractère, avec des éléments décoratifs tels que des boiseries travaillées ou encore de vrais carreaux de Delft.
Les lourdes fenêtres à ossature de fer, les cheminées paraît-il fonctionnelles desservies par les hautes cheminées tordues en briques rouges du toit, tout a été fait pour susciter l'imagination du - riche - visiteur qui, voyant les meubles, tapis et objets de décoration, voulait les acheter pour recréer cette ambiance magique chez lui. Et c'est encore le cas ... 😀
Pour d'autres, comme moi, cela restera juste un rêve mais n'est-ce pas bon de rêver ? Ceci étant, nombre de petits objets restent relativement accessibles et permettent toujours de rentrer chez soi avec une jolie bricole ... ou deux ... ou trois ! :-)
Pour la petite histoire, à l'intérieur du bâtiment, dès la dernière lumière éteinte le soir, les animaux en bois sculptés, un singe effronté, une grenouille dans l'escalier ou encore un ours affamé, inspirés de créatures trouvées dans les bestiaires médiévaux, eh bien, ces animaux espiègles se réveillent pour faire la fête dans le magasin ! Jolie histoire, non ?
Mais revenons-en à Noël. Le rêve est encore plus là, à cette période de l'année ... Cendrillon va monter dans son carrosse... à 210 £ !
Casse-Noisette et ses frères l'attendront sans aucun doute à l'entrée de la salle de bal ...
À moins que ce ne soient Camilla et Charles !
Et ils partageront sans doute quelques-unes de ces confiseries aux emballages si ravissants qu'on les achèterait toutes !
Et pendant ce temps-là, nous, nous essayons de nous retenir d'acheter l'intégralité des décorations de Noël ...
... tant le choix est large, original et joli !
Et puis bien entendu, Liberty, ce sont toujours et avant tout les tissus dont la renommée mondiale n'est plus à faire. Le département des tissus possède en effet plus de 50 000 archives, un incroyable héritage historique, et continue à innover avec de nouveaux graphismes, encore dessinés et peints à la main comme ils l'étaient dans les années 1930. Soies somptueuses aux motifs Art Nouveau ou cotons aux petits motifs floraux classiques, le choix est large et je vous assure que devant les étalages chargés de rouleaux et coupons multicolores, on a envie de se mettre à la couture !
Ressortons vite avant d'être totalement ruinés ! Nous voilà sur Carnaby Street. Ce n'est pas ma rue préférée, trop de boutiques, trop de monde ... mais je dois dire que les décorations de Noël y sont toujours étonnantes, ...
... surtout la nuit, lorsqu'elles s'illuminent.
Et là, c'est tout simplement magique !
Mais malgré tout, ce que je préfère, moi, c'est imaginer les intérieurs des appartements dont les rideaux fermés laissent parfois apparaître un petit brin de vie londonienne ...
En attendant d'aller dîner, direction le pub du coin de la rue ...
... pour, dans une chaude ambiance ...
... et un décor tout à fait de circonstance ...
... déguster notre première pinte de Guinness du séjour.
Nous traînons encore un peu dans le quartier ... Kingly Court, où se trouvait il y a quelques années notre salon de thé préféré ...
Un peu de lèche-vitrines ...
... pour admirer l'imagination ...
... des décorateurs ...
... et étalagistes à cette période de l'année. Les vitrines de la boutique de vêtements chics Barbour sont, à cet égard, toujours très jolies.
À peine quelques heures que nous sommes à Londres ...
... et nous voilà déjà totalement dans l'ambiance de Noël !
Nous dînons d'un délicieux thali indien très épicé du Masala Zone de Marshall Street. On adore et nous y retournons chaque année.
Un bref passage par Piccadilly Circus. Encore une fois, pas mon coin préféré ...
Nous passons ensuite sous les lampions qui éclairent Chinatown ...
Quelle ville extraordinaire !
Nous ne traverserons pas ce soir le marché de Noël de Leicester Square. Nous sommes là pour plusieurs jours et nous aurons bien le temps de nous repaître de marchés de Noël ! 😀
On rentre à la maison ... Tout le monde file au lit sans demander son reste ...
Deuxième jour ... Premier café du matin ...
... au jardin !
En le sirotant, je jette un œil sur un guide original trouvé dans la maison.
Le format est pratique et les balades proposées sont très sympathiques si j'en crois celles des quartiers que je connais déjà bien.
On tâche de démarrer un peu tôt ... Toujours cette histoire de nuit qui tombe dès 16 heures ...
Je ne résiste pas au plaisir de photographier les portes d'entrée des maisons du quartier.
Ces maisons se ressemblent, donnant une jolie impression d'unité dans ces rues, mais les entrées sont toutes différentes ...
... et on voit que les Anglais y accordent beaucoup d'importance.
Incroyables, ces énormes couronnes de Noël installées aux portes dès le début du mois de décembre ...
... et que personne ne songerait à piquer !
J'adorerais pouvoir voir ça chez nous !
... mais ça ne restera sans doute qu'un rêve ...
Décidément, Putney est un très, très joli quartier.
Tranquille et élégant, tout ce que j'aime.
Pour rejoindre le métro, nous marchons à travers Wandsworth Park ...
Car oui, nous sommes ici tout au bord de la Tamise ...
... et la promenade qui la longe est des plus agréables.
Des gens habitent ces péniches luxueuses ... même quand elles sont posées dans la vase à marée basse ! 😀
Le club d'aviron du coin est déjà en action de bon matin ...
Des gens courent sous les grands platanes déplumés ...
Des chiens jouent dans les feuilles mortes ...
Longeant le parc, de grosses maisons cossues se laissent entrevoir derrière les branchages ...
Ici, on annonce une foire de Noël à l'école d'Art et de Design de Putney ...
... et une autre à l'école du coin.
On prend note des bons plans locaux ... 😀
Et on s'engage sur le pont de Putney ...
Depuis le pont, on voit les jardins de gens privilégiés qui ont parfois même leur appontement sur la Tamise ...
À marée basse, les chercheurs de trésors sont au boulot ...
Les oiseaux pataugent dans la vase ...
De l'autre côté du pont, des rangées de jolis immeubles ...
... et puis, à la station de métro, la devanture d'un restaurant que j'adore ... Il est fermé aujourd'hui, nous y reviendrons donc demain pour le petit-déjeuner.
La station de métro a gardé son charme d'autrefois ...
Nous voilà ite vdans Londres. Je repère dans un Starbucks Café de mignons mugs de Noël. Des rennes que je prends d'abord pour des petits cochons ! J'en achète un, bien sûr ! Il viendra grossir la collection de dizaines de mugs de Noël collectés à chacun de mes passages londoniens. 😁
Un chocolat chaud et des buns ... ça me dirait bien !
Et pour ça, quoi de mieux qu'un petit tour chez Gail's ?
Gail's, c'est ma chaîne de boulangerie fétiche, à Londres.
C'est joli, très appétissant et toujours bon ! Du salé, du sucré, il y en a pour toutes les faims et tous les goûts !
La balade d'aujourd'hui tournera autour du quartier de Marylebone et nous allons commencer par entrer dans Regent's Park par York Gate ...
Nous y sommes bien accueillis !
J'aime les parcs de Londres car ils sont peuplés de ces petites créatures poilues et facétieuses ...
Gourmandes et peu farouches, aussi ! 😀
Il tombe quelques gouttes de pluie ...
... et on file s'abriter dans l'église anglicane St Marylebone.
On ne va pas passer la journée dans l'église donc on ressort malgré la flotte. On salue Sarah au passage, la femme de Charles Westley, l'un des fondateurs du méthodisme. Né en 1707, il était un pasteur anglican et et est surtout connu pour avoir écrit plus de 6 000 hymnes, dont beaucoup sont encore chantés aujourd'hui dans les églises protestantes et dont, si vous avez fréquenté assidument (!) comme moi la sunday school en Angleterre, vous retrouverez quelques paroles ! Le monsieur de la famille qui m'accueillait chaque été était pasteur ...
Nous traversons vite Marylebone High Street pour nous abriter dans un endroit où j'aurai certainement bien plus de choses à faire ! 😀
Le Conran Shop, qui, en période de Noël, vous met dans l'ambiance dès la première seconde ...
J'en connais qui ne vont pas résister bien longtemps aux sirènes de la consommation ...
... et à la beauté des objets du lieu !
Je ne me trompe pas et on a les bras bien chargés quand on en ressort. Coup de chance, car on a des sacs en papier, il ne pleut plus ...
... et même si les pavés sont mouillés ...
... on apprécie le quartier.
Marylebone, c'est un quartier chic et résidentiel. Il est connu pour ses rues bordées de belles maisons georgiennes ( = style architectural des pays anglophones entre 1720 et 1840) et victoriennes, de boutiques de luxe et de restaurants branchés. On est loin de l'agitation touristique d'Oxford Street pourtant toute proche, et l'atmosphère y est tout à fait charmante. Comme un village dans une grande capitale ...
L'immeuble qui abrite le pub The Prince Regent est un bâtiment typiquement victorien, avec ses façades en briques rouges et ses grandes fenêtres verticales à guillotine ...
Ce temps d'hiver sied bien à Marylebone High Street ... Le sol mouillé, les arbres aux feuilles jaunes qui tombent au moindre souffle d'air ...
On meurt d'envie de s'abriter au chaud dans l'un des jolis cafés ...... et de refermer nos mains gelées autour d'un grand verre de glögg brûlant !
La librairie Daunt est un refuge tout à fait fabuleux aussi, par temps glacial ou mouillé ... ou les deux !
Daunt Books est une librairie indépendante emblématique de Londres ... Elle est installée dans un autre bâtiment victorien magnifiquement restauré avec des intérieurs en bois sombre, des galeries qui surplombent la boutique et le long desquelles s'alignent des rangées infinies de livres ... Le toit-verrière donne une lumière douce et propice à la lecture ...
Bien que la librairie actuelle, au départ consacrée aux voyages, ait été ouverte en 1990, elle est installée là où se trouvait une autre librairie, spécialisée dans les livres anciens, qui datait, elle, de 1860. La belle galerie, la verrière et son vitrail ... tout cela date des origines de cette première boutique.
Les livres ne sont pas rangés par ordre alphabétique mais par pays. C'est étonnant et on se retrouve vite à y traîner des heures, en découvrant dans chaque recoin LE livre qui manque à notre bibliothèque !
La promenade vous plaît ?
Alors on continue !
Pour un peu, on s'arrêterait à cette poissonnerie ...
... pour croquer dans quelques beignets de morue bien brûlants.
Mais on a d'autres plans.
Alors on allonge le pas et on poursuit ...
On arrive sur Manchester Square ...
Et sur Manchester Square se trouve non seulement un immense sapin décoré ...
... mais aussi et surtout la magnifique Wallace Collection, installée dans l'historique Hertford House.
Elle abrite une impressionnante collection d'art léguée à la nation britannique par Lady Wallace, veuve de Sir Richard Wallace, en 1897.
Dans la maison, c'est Noël avant l'heure ...
Partout, de grands sapins et d'imposantes couronnes fleuries décorent les pièces ...
On trouve ici une incroyable sélection d’œuvres de maîtres anciens, dont des œuvres de Fragonard, de Watteau, du Titien, de Velázquez, de Rembrandt ou encore de Rubens.
Les meubles sont principalement français, des XVIIIème et XIXème siècles, et les objets, principalement issus de la période Rococo.
Pour les amateurs, dont je ne fais pas partie, la collection d'armes et d'armures est l'une des plus importantes d'Europe.
Le musée conserve l'atmosphère d'une ancienne demeure aristocratique.
On a
l'impression d'être en visite chez un hôte illustre.
L'entrée étant en
plus gratuite, c'est une visite à ne pas manquer lorsque l'on est à
Londres.
Moi, j'y repère un ou deux trucs que je remporterais bien avec moi ... Mais il y a toujours ces histoires de taille de valise dans l'avion !😀
Il y a en ce moment, cerise sur le gâteau, une exposition ponctuelle qui regroupe quelques jolies aquarelles de J.M.W. Turner et de Richard Parkes Bonington.
Quatre de Turner et six de Bonington, sorties des collections non exposées de la Wallace.
Je vous montre une aquarelle de Turner, un paysage du Yorkshire, tout en finesse ...
... et une autre de Bonington, représentant le palais des Doges à Venise. Les deux peintres voyageaient beaucoup et remplissaient leurs carnets de croquis, les rapportant en Angleterre pour en extraire de merveilleuses peintures ...
Je vous laisse vous promener à votre guise dans cette illustre demeure ...
Partout, votre œil se posera sur une belle peinture ...
... un bel objet insolite ...
Il y en a plein ...
Même les tapisseries sur les murs sont magnifiques.
Regardez ce salon !
Et cette pièce-là ...
... au milieu de laquelle trône le plus beau des bureaux marquetés!
À la sortie, il y a une petite boutique qui vend de jolis objets.
Mais il y a surtout un chouette salon de thé ...
... installé dans l'orangerie de la maison ...
... dans lequel les chics anglaises viennent prendre un afternoon tea. Nous ne sommes pas de chics anglaises mais on apprécie le moment quand même ! 😀
Quand nous repartons de la Wallace Collection ...
... le jardin qui trône au milieu de Manchester Square est tout illuminé. C'est juste ravissant.
On n'est pas loin de Selfridges, mon grand magasin préféré ...
On va donc y faire un saut.
Avant d'entrer, on fait d'abord le tour des vitrines.
Elles sont toujours jolies et les décors sont assez recherchés.
Cette année, le thème, c'est une "Christmas extravaganza" ... une folie théâtrale ...
Des personnages amusants ...
... et un Père Noël très rock'n'roll !
Vous entrez avec moi ?
L'intérieur du magasin est assez somptueux, particulièrement à la période de Noël, et tout particulièrement dans la cage d'escalier. Je ne me lasse pas de monter et de redescendre par les escalators, pour passer et repasser sous les énormes boules argentées et dorées et les cascades de petites lumières ...
Je ne me lasse pas non plus d'admirer tous les sapins du magasin.
Certains sont étonnants !
Et certains sont très, très kitsch !
Il y a de quoi faire de splendides bouquets de fêtes ...
Je pense que même le père Noël se fournit ici !
Casse-Noisette ...
L'ours Edward, à croquer ...
La fée Clochette ? Je laisse tout ce petit monde dans cet endroit de rêve ...
... et me retrouve sur Oxford Street ...
Pas question de prendre un tuk-tuk hurlant du Mariah Carey !
Nos pieds, même meurtris après tant de pas, nous emmènent quand même à Hyde Park où se tient, vous le savez déjà puisque nous y venons chaque année, la plus extraordinaire foire de Noël !
Depuis quelques années, l'entrée est devenue payante et il vaut mieux réserver à l'avance ... Cela limite un peu, mais alors un tout petit peu, la cohue ...
... mais Londoniens et touristes s'y pressent toujours avec des étoiles dans les yeux.
Et dans les estomacs !
Il y a ici une offre tout à fait effarante de nourriture !
Il y en a vraiment pour tous les goûts ...
On voudrait pouvoir tout goûter ... Le cidre chaud épicé ...
Le chocolat chaud à l'amaretto coiffé de mini-marshmallows ...
... en écoutant des groupes jouer de la musique ...
On a envie de prendre place dans cette petite cabane douillette aux bancs couverts de peaux de bêtes ... 😁
On ne s'en prive d'ailleurs pas ...
On voudrait essayer des wraps de Yorkshire pudding ...
... ou croquer à pleines dents dans un morceau de cochon à la broche.
Pour ça, j'ai trouvé le bon endroit ...
Regardez le menu et choisissez !
Clément s'essaye au pulled pork ... et c'est vraiment bon.
Les garçons vont faire des tours ...
... dans diverses attractions.
J'en vois quelques-unes qui me tentent ...
... et comme vous pouvez le voir, ce ne sont pas les plus violentes !😂
J'aurais bien essayé la grand-roue mais nous n'avons pas réservé et tout est déjà plein pour ce soir. On verra cela l'an prochain.
On quitte Winter Wonderland ...
On reprend notre métro et on rentre à la maison. Demain sera une longue journée aussi ...
Cela dit, la maison est si accueillante ...
... que l'on traîne encore un bon moment avant d'aller dormir.
Et le lendemain matin, je crois bien que les lutins sont plus frais que nous !
Le temps est encore incertain ...
Alors on décide de petit-déjeuner à la maison. On a fait quelques courses en rentrant hier soir ...
Des œufs au bacon feront plaisir à tout le monde !
Quelques toasts grillés plus tard ...
... on est prêts pour le départ !
Un bon coup de métro depuis East Putney ...
... jusqu'à Victoria Station ...
... avec un arrêt obligé chez Krispy Kreme ...
... pour les plus gourmands ...
... et nous revoilà au cœur de Londres. Nous laissons Clément et Thomas à la gare. Ils vont aujourd'hui passer la journée au parc Harry Potter.
Nous, nous restons dans le quartier et marchons jusqu'à Eaton Square. Avec ses voisins Belgravia Square et Sloane Square, il est considéré comme l'un des quartiers résidentiels les plus prisés de Grande-Bretagne.
Pour y vivre, il ne suffit pas d'être riche mais super-riche !
Au cours des deux derniers siècles, de nombreuses personnalités y ont vécu : L'actrice britannique Vivien Leigh, célèbre pour son rôle dans Autant en emporte le vent en 1939, Lawrence Olivier, souvent considéré comme l'un des plus grands acteurs de théâtre et de cinéma du XXème siècle, Sean Connery, Margaret Thatcher lorsqu'elle a quitté le 10 Downing Street en 1990 et jusqu'à sa mort en 2013, et puis plus récemment, la célèbre Nigella Lawson ou l'oligarque Roman Abramovitch, également propriétaire du club de football Chelsea FC.
Et puis il y a tous ceux que je ne connais malheureusement pas ! 😂
Les 2,5 hectares de jardins privés réservés aux résidents sont évidemment ...
... une autre petite cherry on the cake, comme on dit par ici !
... ou, en cette fin d'année, une autre boule sur le sapin. 😀
Un peu plus loin dans Eaton Square, voici Eaton Mansions. Des appartements à plusieurs millions de livres en"leasehold" ... c'est-à-dire avec un bail -de quelques dizaines d'années à plusieurs centaines, certes, mais bon ... - et des frais de charges souvent énormes ! Si vous voulez voir quelques appartements, vous pouvez aller sur internet. Certains sont impressionnants !
Il n'y a pas à dire, le Royal Borough de Kensington et Chelsea est juste magnifique !
Le long de Grosvenor Gardens ...
... je m'arrête devant un cabmen's shelter. Les cabmen's shelters, ce sont ces maisonnettes vertes construites à partir de 1875 dans le Londres victorien pour les conducteurs de fiacres ou de taxis à cheval. Gérés par une organisation appelée le Cabmen's Shelter Fund, ces abris offraient aux conducteurs un endroit où ils pouvaient se reposer, manger ou boire un thé, surtout par mauvais temps, tout en restant tout près de leur station ou d'autres endroits très fréquentés. Ils leur évitaient en outre d'aller dans des pubs où ils auraient été tentés de boire de l'alcool.
Il en reste quelques-uns.
Seuls les chauffeurs de taxi peuvent entrer et s'y asseoir mais le passant moyen peut s'y arrêter et y commander une tasse de thé ou même à manger ... et emporter tout cela ... ailleurs ! 😀
En face, sur le mur d'une belle maison blanche, une plaque bleue indique que le compositeur Felix Mendelssohn séjourna ici à plusieurs reprises lors de ses nombreux séjours à Londres dans la première moitié des années 1800 ...
On va maintenant rejoindre le tout proche et chic Sloane Square ...
On observe un instant un peintre qui croque la place ...
Si on est maintenant sur Sloane Square, c'est parce que j'adore le shopping chez Peter Jones, un magasin fondé en 1877 qui a toujours été un pilier du commerce de détail londonien. Il fait aujourd'hui partie du groupe John Lewis.
Le magasin a une architecture moderniste qui date des années 30, avec une façade en verre, tout à fait innovante à l'époque.
À Noël, cette boutique est, comme Selfridges, une mine pour trouver de beaux objets.
C'est incroyable comme les Anglais adorent les décorations de Noël !
Je me sens très anglaise, quand je suis ici ! 😁 Et je remplis mes sacs sans aucun remord ! Petit ...
... ou plus imposant matériel de cuisine ...
Vaisselle de fête ...
Décorations de Noël par milliers ...
... souvent originales !
Quel que soit votre thème de Noël, vous en trouverez un qui sera raccord ! 😀
Et si vous aimez vraiment l'Angleterre, vous serez sans aucun doute enchantés de rapporter cette couronne dans vos bagages ! 😀
À la caisse, ce sont des dames d'un certain âge absolument charmantes, de celles qui vous appellent love ou darling quand elles vous interpellent, qui emballent soigneusement vos trésors .. et vous les font payer, quand même ! 😁
Et bien évidemment, c'est chargée d'un peu plus de sacs que je ressors et rejoins King's Road.
Les couronnes de roi sont prêtes à couronner nos têtes ...
La Saatchi Gallery ...
... met cette année à l'honneur ...
... les fameux 12 jours de Noël ...
La perdrix dans le poirier a quand même l'air d'être une oie, non ?
Les douze jours de Noël étant les douze jours entre Noël et l'Épiphanie, on a le temps d'aller faire quelques courses chez Partridges (= perdrix, encore elle ! 😁)
Partridges,
qui existe depuis 1972, a obtenu le Royal Warrant of Appointment de Sa Majesté la Reine en 1994. C'est l'un
des rares magasins d'alimentation encore familiaux du centre de Londres.
La boutique est extrêmement bien fournie en produits alimentaires appétissants ... J'y achète un Christmas cake que nous dégusterons ce soir avec un mug de hot toddy, en continuant notre partie de Monopoly de Noël.
On va déjeuner rapidement ... Chez Leon, une chaîne de restauration rapide et saine.
Je dois avouer que je m'y pose avec plaisir ...
... et regarde le joli emballage de mon wrap avec appétit.
Eh bien vous savez que cette galette remplie d'un vrai Christmas dinner est tout à fait délectable et réconfortante ?
On redémarre ensuite pleins d'ardeur !
Le lèche-vitrine de Noël à Londres, c'est terrible !
On dépasse un pub dans lequel nous avons nos habitudes, le Chelsea Potter ...
On croise des rues aux maisons croquignolettes ...
... et colorées !
Je vais faire un tour chez Anthropologie, mon fournisseur officiel d'assiettes de Noël ...
... et puis on entre ensuite dans une super-jardinerie, le Chelsea Gardener, que je fréquente assidument depuis ... toujours ? 😂
Il y a dedans un café sympathique ...
Des petites tables et des chaises au milieu des fleurs ...
Des boissons d'hiver ...
Un très bon café ...
Dommage, on n'a plus faim pour ces jolis gâteaux !
Réchauffés et caféinés, on part à la découverte des décors de Noël et des mille idées qui surgiront dans nos cerveaux en parcourant les allées du magasin.
J'adore ces vases-citrons mais je pense qu'il faudrait que j'achète en même temps un appartement sur Eaton Square pour qu'il soient dignement mis en valeur !
Je renonce, donc, mais non sans une pointe de regret ! 😁
Le Chelsea Gardener, c'est vraiment un monde magique !
La mise en scène des objets est époustouflante !
Je VEUX cette petite souris danseuse !
Et aussi cette botte en tartan et fourrure !
Je laisserai la cabine téléphonique, trop encombrante ...
En face de la jardinerie se trouve l'église St. Luke,
... avec, autour, un joli jardin.
À l'entrée de l'église, il y a un café sympa mais aujourd'hui, il est exceptionnellement fermé.
Une célébration se prépare dans l'église.
Alors on reste dans le jardin. Le cadre est bucolique et paisible ...
Les bancs sont gravés de jolis souvenirs ...
Sur celui-ci, un rouge-gorge s'est posé ...
Une pensée aussi pour Joseph et Elisabeth Fincher, disparus depuis bien plus longtemps ! Ces pierres tombales n'ont-elles pas un charme fou ?
Un petit vin chaud avant de redémarrer ? Les garçons sont toujours chez Harry Potter, nous devons les retrouver un peu plus tard.
Alors en attendant, direction South Kensington ...
Un autre super-joli quartier, même sous la pluie !
De toute façon, Londres est faite pour être visitée sous tous les temps. Sous le soleil, sous la pluie, sous la neige, dans le brouillard, nous avons toujours été émerveillés !
Nous arrivons au Victoria et Albert Museum. Mon musée fétiche !
Nous n'irons pas voir l'exposition sur Gabrielle Chanel ...
... mais les collections permanentes, innombrables et visibles gratuitement, sont impressionnantes !
Je vous raconte un peu, avant d'entrer. Le Victoria and Albert Museum (que l'on appelle plus communément le V&A) est l'un des plus grands musées d'art et de design au monde. Il a été fondé en 1852 et nommé en l'honneur de la reine Victoria et de son époux le prince Albert, avec pour objectif initial de rendre l'art accessible à tous et d'encourager l'innovation dans l'industrie. Il abrite une collection de plus de 2,3 millions d'objets couvrant plus de 5000 ans d'histoire humaine, dans des domaines aussi divers que la céramique, la mode, la joaillerie, les textiles, le design de meubles, les arts décoratifs, la sculpture, la photographie, les œuvres en métal, les peintures ...
Les objets sont issus des cultures du monde entier.
Le bâtiment en lui-même est un chef-d'œuvre d'architecture victorienne, ce qui ne gâche rien.
Moi, c'est fatalement vers le département des céramiques que je me précipite.
Cette poule et son poulet, qui datent de 1755, viennent de la fabrique de porcelaine de Chelsea. Si je l'avais chez moi, je ferais de la soupe tous les jours ! 😀
Je photographie toujours mes objets préférés ...
Ils me permettent de rêver un peu une fois rentrée à la maison.
An V&A, l'origine et l'histoire des objets est bien expliquée. Il vaut mieux parler anglais, cependant ...
La collection de poteries "domestiques" de Henry Willett est intéressante ...
... et certains objets insolites captent mon attention. Ce pot de chambre de 1805 avec, en fond, le buste de Napoléon, en est un !
Le Vicaire et Moïse est amusant aussi ... L'illustration d'une histoire écrite dans les années 1770 où le vicaire ayant un peu trop picolé dans une taverne, c'est son secrétaire qui se charge de l'oraison funèbre d'un enfant cependant que le vicaire dort ... Une amusante satire de l'église...
L'histoire est un peu triste mais la céramique est rigolote.
Ces objets-là - sont-ce des encriers ? - montrent qu'il vaut sans doute mieux, dans le ménage, boire du thé que de la bière ! 😀
Le style Liberty est à l'honneur aussi. J'aime beaucoup ces carreaux de céramique.
Il y a du Wedgwood, bien sûr ...
... et puis du design scandinave des années 50 que j'adore.
Des années 50 aussi, ce très beau plat du Staffordshire, un comté du centre de l'Angleterre emblématique en ce qui concerne la céramique.
Celui-là est très beau aussi !
Vous voyez que l'on peut passer des heures dans chaque section du musée. Car tout ce qui peut vous intéressé y est exposé !
Moi, c'est la céramique mais que ce soit la serrurerie, l'horlogerie, le vêtement, le design ou, en fait, n'importe quoi, vous trouverez de quoi parfaire votre culture.
Je fais mon marché fictif, comme à chaque fois que je visite un musée. 😁 J'emporterai donc cette tasse aux oiseaux ...
Cette assiette aux grappes de raisin ...
Ce grand vase Liberty fleuri ...
Ces têtes d'ail modernes ...
... et ce plat à poisson ... en forme de poisson ! 😀 Remarquez la jolie poignée en citron !
Je manque de temps pour aller me perdre dans les salles dédiées aux meubles du XXème siècle, une autre de mes marottes. Frank Lloyd Wright ...
Marcel Breuer ...
... ou Eileen Gray ...
Et puis plus près de nous, Habitat, bien sûr ...
Le musée fermant dans pas très longtemps, je cavale à travers les salles ...
... et dans les escaliers ...
... de superbes escaliers soit dit en passant, ...
... à la recherche ...
... des toilettes que je veux absolument vous montrer !
Tapissée de céramiques royales de l'époque victorienne, cette pièce est incroyable, non ?
En cavalant encore pour retrouver la sortie où je dois rejoindre Philippe et Jean-Pierre, je passe devant le café du musée...
Le site du V&A raconte très bien l'histoire de ce café ... Je vous en mets un extrait ici ...
" Dans les années 1860, les Londoniens pouvaient prendre un taxi tiré par des chevaux pour se rendre du centre de Londres dans un quartier éloigné appelé Brompton. Là, au South Kensington Museum (nom du V&A à l'époque), ils pouvaient profiter des collections d'art appliqué et de science jusque tard dans la soirée grâce à l'éclairage au gaz dans les galeries, une première mondiale. Le directeur fondateur, Henry Cole, espérait que le musée « fournirait un puissant antidote au palais du gin ». Mais les visiteurs qui faisaient le voyage pouvaient également profiter d'une autre première mondiale : un restaurant de musée.
En entrant dans le musée depuis le jardin, le public n'était pas accueilli par
des galeries mais par trois arches avec des portes vitrées qui
menaient à un trio de salles de rafraîchissement. Le concept de
restaurant de musée imaginé par Henry Cole était considéré comme un
moyen d'encourager les gens à venir profiter de la culture. Cole avait
appris à connaître les besoins des visiteurs (un thé et une brioche ou bien un repas
chaud) alors qu'il dirigeait la Grande Exposition de 1851. La plupart
des autres musées n'ont pas investi dans la restauration avant le 20e
siècle.
La salle de rafraîchissements originale a été construite en 1856. Décrit comme « horriblement laid » par un grand journal, il s'agissait d'une structure temporaire à l'est du bâtiment principal du musée. Conçue par Francis Fowke, la structure offrait un contraste frappant avec le reste du musée, avec son revêtement en bois de style Tudor. À la grande joie des critiques, le bâtiment a été démoli en 1867.
Trois nouvelles salles de rafraîchissements – les salles Gamble, Poynter et Morris – furent ouvertes en 1868, même si les travaux de décoration se poursuivirent pendant de nombreuses années. La première salle, connue à l’origine sous le nom de salle de rafraîchissements du Centre et aujourd’hui sous le nom de salle Gamble, se trouvait juste en face de ce qui devait être l’entrée principale. En plus d’attirer les visiteurs avec des odeurs délicieuses et des sons joyeusement accueillants, la salle était enveloppée d’une étendue scintillante de céramiques colorées, de verre et d’émail. Les journaux trouvèrent la salle " lumineuse et gaie… Elle ressemble à l’un des cafés richement et gaiement décorés de Paris ".
J'adore la salle Poynter, moi ...
" Contrairement à l'opulence européenne de la Gamble Room, la Poynter Room contient des influences orientales, notamment dans les motifs ondulés et les motifs floraux et de paon. Ces détails préfigurent l'avènement du mouvement esthétique en Angleterre, lorsque le culte de la beauté régnait. Sur les murs supérieurs, des ensembles de carreaux peints représentent les mois et les saisons, ainsi que les signes du zodiaque. En dessous, des fruits et des fleurs sont intercalés entre des portraits de femmes de la littérature classique, dont Hélène, Vénus, Médée et Sapho.
Les
visiteurs pouvaient choisir entre trois menus différents, répartis en
fonction de leur statut social. En 1867, le menu de première classe
comprenait des plats tels que du lièvre en civet (pour 1 shilling et six
pence), du pudding au steak (1 shilling) et des tartes de saison (un
demi-shilling). Au menu de deuxième classe, on pouvait trouver des
côtelettes de veau (10 pence), des œufs pochés et des épinards (1
shilling) et des petits pains et du sponge cake (un pence). Un service
de troisième classe pour « les mécaniciens et tous les ouvriers
employés dans les bâtiments du musée et même pour les humbles visiteurs
de la classe ouvrière » était également proposé ailleurs sur le site.
Sachant qu'un ouvrier non qualifié pouvait gagner 1 £ par semaine, dîner
dans les salles de rafraîchissements n'était pas bon marché. "
Pas le temps d'aller voir en détail la salle Morris car on se fait jeter du musée ! 😁
On reprend le métro ...
... jusqu'à Liverpool Street ...
Clément et Thomas tardent à arriver ... On s'abrite du froid dans un pub ...
... plutôt sympa.
Après cette journée, la Guinness y est divine !
Les garçons nous appellent en nous disant qu'ils ont traîné plus que prévu. Nous les retrouverons donc directement à la maison. On va donc aller dîner sans eux !
On passe devant l'Ottolenghi de Spitalfields ... dont les vitrines sont toujours aussi appétissantes ...
On passe devant le Golden Heart ...
... puis devant Spitalfields Market ...
... pour finalement nous poser chez Poppies, notre fournisseur préféré en traditionnel fish and chips ! Il est énorme et divin ! 😁 Et l'ambiance délicieusement rétro du restaurant nous permet de passer une excellente soirée.
De retour à la maison, on retrouve le reste de la tribu ... Sirée hot toddy, Monopoly et Christmas cake de chez Partridges ...
La routine, quoi !!!! 😂
Le matin suivant, on retourne au restaurant situé de l'autre côté de Putney Bridge, celui qui était fermé l'autre jour ... Le River Café ... Un petit restaurant familial très old-fashioned ...
On y boit un bon café ...
... et on y sert de très bons petits-déjeuners. De vrais petits-déjeuners de travailleurs, avec du bubble and squeak !!! Vous connaissez le bubble and squeak ? On le fait traditionnellement avec les restes de légumes du sunday roast, le repas du dimanche, et particulièrement ceux de purée de pommes de terre et de choux de Bruxelles. On mélange, on en fait des galettes que l'on passe à la poêle. Ici, on le sert avec du bacon et des oeufs au plat ... C'est hyper-bon, ce sont pour moi tellement de souvenirs ... et ça peut vous tenir au corps jusqu'au soir ! 😁
Les bacon rolls sont délicieux aussi ...
Bon appétit, Messieurs !
En ressortant du River Café ...
... on prend le métro ...
... et on traverse la ville dans sa diagonale ...
... pour arriver à Canary Wharf, un quartier d'affaires situé à l'est de Londres, sur la rive nord de la Tamise, l'un des principaux centres financiers et commerciaux de la capitale britannique aux côtés de la City.
C'était à l'origine, au XIXème siècle, une zone de docks utilisée pour le commerce maritime. Au milieu du XXe siècle, avec le déclin des docks et l'évolution du transport maritime, l'activité économique de la région a fortement diminué. Dans les années 1980, le gouvernement britannique a mis en place un vaste projet de réaménagement pour redonner vie aux Docklands. Canary Wharf a été transformé en un quartier moderne dédié aux affaires, avec de nombreux gratte-ciels, des immeubles de bureaux et des commerces de luxe. Les bassins ont été transformés en port de plaisance. Le quartier, un peu comme notre Défense à Paris, a vu pousser tours et gratte-ciels, dont certains sont parmi les plus hauts du Royaume-Uni. Le One Canada Square est l'un des bâtiments les plus reconnaissables de Londres. Il s'élevait à 235 mètres lors de son achèvement en 1991, devenant alors l'édifice le plus haut du Royaume-Uni. Il est aujourd'hui dépassé par le Shard.
Outre son rôle de centre financier, Canary Wharf est également un lieu de vie avec des restaurants, des bars, des centres commerciaux et des espaces verts comme Jubilee Park. Des événements culturels et des expositions artistiques y sont régulièrement organisés.
Nous, on vient juste pour admirer les gratte-ciels et faire un peu de shopping dans l'énorme centre commercial situé en sous-sol ... La patinoire n'est pas encore ouverte. À l'heure du déjeuner, les employés des tours pourront y faire quelques tours de piste ...
... avant d'aller déjeuner dans l'un des nombreux food trucks présents sur le site.
En fait, la promenade d'aujourd'hui commence par la visite d'un musée que nous connaissons déjà et que j'aime beaucoup.
Pour y parvenir, donc, on descend à la station de métro Canary Wharf ... On longe des bassins successifs bordés de gratte-ciels ou d'anciens entrepôts victoriens.
Les bars branchés se succèdent ... La bière d'afterwork est un incontournable par ici. À cette heure-ci, cependant, on est plus au café qu'à la Guinness !
On passe devant un loueur de bateaux amusants ...
... où l'on peut faire la fête ! Un barbecue sur la Tamise, ça ne vous dirait pas ... s'il faisait un peu plus chaud ? 😁
Sur le West India Quay, des restaurants s'alignent ...
Personne ne risque de mourir de faim !
Si l'on était dimanche, on pourrait aller faire un tour à la messe sur cette péniche ...
Durant tout le mois de décembre, on y organise en outre des évènements festifs, ...
... avec des concerts de chants de Noël, du vin chaud et des mince pies ... ⛪🍷🥟
C'est un étonnant mélange architectural, non ?
Comme il est encore assez tôt, on commence par un petit café à l'entrée du musée.
Sans Victoria sponge ! Je vous ai dit que le bubble and squeak, ça tenait bien au corps !
Mouais, juste un café ! 😁
Nous voilà ensuite dans le musée à proprement parler.
Le Musée de Londres Docklands, qui a ouvert ses portes en 2003, s'intéresse à l'histoire des Docklands, notamment au rôle de Londres en tant que centre de commerce mondial, au développement de la région au fil des siècles et à l'impact de l'industrialisation et de l'Empire britannique sur le commerce maritime. L'histoire sociale des Docklands occupe également une place importante dans le musée.
Le musée présente une série d'expositions permanentes qui retracent les différentes périodes de l’histoire des Docklands et de Londres en général. On commence par une introduction qui va nous permettre de mieux connaître ce bâtiment, construit en 1802 lorsque le premier système de docks fermés de Londres fut créé sous le nom de West India Docks. Le bâtiment du musée est l'un des derniers qui restent de ces anciens docks. On y stockait les produits précieux importés comme le sucre, le rhum et le thé. Les balances suspendues aux poutres du toit étaient utilisées quotidiennement, pesant les lourds sacs et caisses à l'entrée et à la sortie du bâtiment.
L'entrepôt était une ruche d'activité, avec des cargaisons constamment déchargées et rechargées.
Un film d'archive et la sonorisation de la galerie redonnent vie au bâtiment et nous rappellent ce passé chargé.
L'entrepôt a fermé dans les années 1980, après près de 200 ans. La galerie London, sugar & slavery est passionnante ...
Une exposition qui examine le rôle de Londres dans la traite transatlantique des esclaves et aborde l'implication des docks dans le commerce du sucre, un produit directement lié à l'esclavage dans les plantations des Caraïbes.
C'est un aspect essentiel de l'histoire des Docks, et le musée met en lumière les liens entre commerce, colonisation et exploitation.
Tout est bien expliqué ... mais il serait bon que les gens qui ne parlent pas anglais puissent bénéficier d'un audioguide en français ...
Parce que cette histoire est passionnante !
Ensuite, on apprend plein de choses dans les salles The City and the River ( 1800-1840) ... La ville transformée par sa rivière, de nouveaux quais construits, le vieux pont de Londres détruit et le nouveau, édifié, un tunnel creusé sous la Tamise ... Les foires sur la Tamise, ou frost fairs, durant les hivers où elle était gelée ...
Et puis il y a Sailortown (1840-1850) ... Ma galerie préférée !
Cette galerie est une reconstitution de Ratcliffe Highway, tristement célèbre pour son alcoolisme, son vice et son crime.
Les équipages de navires arrivaient dans les villes de marins et y restaient quelques jours ou quelques semaines, en attendant le retour d'un navire. Ils venaient souvent d'être payés, ils étaient donc là pour s'amuser.
Ces villes regorgeaient de pubs, de magasins d'animaux sauvages ...
... rapportés de lointaines contrées dans les navires ...
On peut entrer dans le Three Mariners, qui était l'un des 36 pubs de la région à l'époque. Ce petit pub sombre était bondé. Les bagarres entre ivrognes étaient courantes, alimentées par d'énormes quantités de bière et de gin. Les meubles lourds étaient même cloués pour éviter qu'ils ne soient jetés pendant les bagarres.
Par les fenêtres, on peut apercevoir l'intérieur d'une maison ... C'est bientôt Noël ...
Les mince pies sont à disposition ...
La dinde repose en attendant d'être dégustée ...
... et un verre de sherry accompagnera agréablement une tranche de plum pudding.
La galerie suivante s'intitule First Port of Empire (1840-1880): Elle met en avant l'importance des docks de Londres à l'apogée de l'Empire britannique, lorsqu’ils étaient au cœur du commerce mondial, avec des échanges venant des quatre coins de l'Empire.
Il y a ensuite Docklands at War, qui explore l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur les Docklands, particulièrement les bombardements massifs subis pendant le Blitz, qui a commencé le 7 septembre 1940, lorsque les docks étaient une cible stratégique pour les forces allemandes. Pendant 13 semaines consécutives, les quais ont été bombardés, détruisant la majeure partie de la zone. Tout le pays a participé à l'effort de guerre, et plus de 23 000 navires au total ont été transformés et réparés dans et autour des docks.
Enfin, la galerie Trade Expansion présente l’évolution des Docklands jusqu'à nos jours, en montrant comment cette zone a été transformée d'une friche industrielle après le déclin du commerce maritime en un quartier d'affaires prospère.
Et comme dans tous les musées anglais, les enfants ne sont jamais oubliés et plein de panneaux à leur hauteur leur permettent de se cultiver de façon ludique. Dans la section des docks pendant la guerre, par exemple, ils touchent du doigt l'exode des Londoniens impactés par le Blitz.
Ceux-ci laissaient souvent une note punaisée ou un mot à la craie sur ce qu'il restait de leur maison avec une nouvelle adresse pour que l'on puisse les retrouver si besoin.
Les musées sont également très interactifs et l'on peut ici, par exemple, explorer le salon d'un appartement des docks.
On peut s'asseoir au piano, retourner les poches du pardessus du père de
la famille ...
... ou encore regarder ce qui se trouve dans le placard ! Du moment que l'on remet tout en place pour les visiteurs suivants ! 😀
Enfin, on peut admirer quelques photographies des Beatles prises dans les Docklands en Juillet 1968.
Une bonne façon de voir l'importance que les Londoniens portent à cette zone de Londres depuis toujours !
Lorsque nous repartons du musée, une Christmas Party a commencé dans un igloo voisin ! 😁 Les crackers ont été claqués et les chapeaux en papier sont déjà sur les têtes.
On va se balader sur la rive Nord de la Tamise. C'est une nouvelle promenade qui permet de repartir vers la City en longeant le fleuve.
Et là encore, le mélange architectural est intéressant.
On a une jolie vue, même si le ciel est vraiment très bas, sur les grands entrepôts de la rive Sud.
Auriez-vous deviné que nous sommes à marée basse ? 😀
La gentrification du quartier est en marche ...
... et les anciens entrepôts se reconvertissent en appartements ou en bureaux.
D'ailleurs, on n'hésite pas à accrocher de belles couronnes à sa porte ...
... en toute tranquillité !
Reste, comme d'habitude ...
... à décider de laquelle est la plus belle !
Je dois avouer que celle-ci me plaît beaucoup.
Encore que celle-là soit sans doute ma préférée ! Je la photographie pour garder l'idée en tête. Je n'ai pas l'impression qu'elle soit très dure à copier ! 😁
On commence à avoir un peu faim ...
Mais l'endroit où je veux emmener ces messieurs est encore un peu plus loin.
Alors on va continuer à marcher.
Il reste de jolis souvenirs des entrepôts, tout au long de la promenade.
Le club d'aviron est fermé.
Gordon Ramsay a installé son Bread Street Kitchen and Bar dans un bâtiment historique Grade II au bord de la rivière. Il paraît que c'est bien.
Allez, encore quelques pas dans Narrow Street la bien nommée ... (Narrow = Étroite)
... et nous arrivons enfin au pub dans lequel je veux que nous déjeunions.
The Prospect of Whitby ...
Un pub historique classé Grade II dont l'intérieur tout en boiseries date du XVIIIème siècle. On dit que le peintre Turner y avait ses habitudes.
Le sol en pierre est vieux de 400 ans. L'atmosphère, avec cette lumière très tamisée, est étonnante ...
Notre elfe prépare son dîner de Noël ...
Nous, on a l'estomac dans les talons et en lisant la carte, cela ne fait qu'empirer.
On attend notre déjeuner en sirotant une Guinness ...
... et on n'est vraiment pas déçu quand il apparaît sur la table en bois. Le steak and kidney pie est servi avec une purée très beurrée, un quartier de chou Hispi (un chou pointu) grillé et une délicieuse sauce au merlot, d'après Jean-Pierre ...
Le faux-filet maturé de Philippe n'a pas l'air mal non plus ...
Thomas se régale de son filet de poulet à la Kiev ...
Clem a une grosse faim et avale avec délectation un vrai gros sunday roast digne d'un dîner de Noël !
Quant à moi, je commande une excellente soupe aux châtaignes et au chou-fleur, tellement bonne que c'est devenu un de mes classiques, depuis, à la maison. Elle est servie avec un petit pain excellent et du beurre demi-sel.
Et comme j'ai bien faim, je commande aussi des pigs in blanket. De très bonnes saucisses enveloppées d'une tranche de bacon bien grillée ...
On déjeune divinement dans un endroit divin ! Quel bon moment !
Après la grosse trotte que nous sommes faite ce matin, on est contents de retrouver un moyen de transport autre que nos pieds !
On va passer la soirée sur la rive Sud, cette fois-ci !
La balade le soir en hiver est toujours très sympa. Il y a deux ans, nous l'avions faite sous une tempête de neige !
Et comme chaque année, il y a un chouette marché de Noël, à South Bank.
On est tout près de l'Œil, la grand-roue de Londres ...
On passe de food truck de bouffe ...
... en food truck de boissons ...
On n'a pas encore faim mais un petit tipple ne nous ferait sans doute pas de mal. Juste pour se réchauffer, vous voyez ?
On s'arrête donc chez Beltane & Pop ...
... et Thomas nous commande ...
... un grand verre de vin chaud.
On visite ensuite le marché ...
Il y a de la musique de Noël ...
... et des guirlandes de houx et de gui au-dessus de nos têtes.
Pour se plonger dans l'ambiance de Noël, vous êtes au bon endroit.
Au loin, Big Ben remontre enfin, après quelques années de travaux, sa silhouette intemporelle ...
Il est 19h20 ...
On quitte le quartier et on prend le métro ...
... jusqu'à l'élégant quartier de Knightsbridge ...
... où se trouve le grand magasin Harrod's.
Ce n'est pas mon magasin préféré à Londres mais c'est malgré tout un incontournable ...
Avant de rentrer, ...
... on a fait quelques courses au food court de chez Harrods ...
... et on en a rapporté de quoi dîner tranquillement à la maison.
Une salade de légumes grillés délicieuse ...
... et de divins petits pies !
... que nous réchauffons au four avant de les déguster !
Un peu plus tard dans la soirée ...
... j'initie Thomas et son copain elfe ...
... à la confection ...
... d'un véritable eggnog !
Une pincée de noix de muscade, quelques mince-pies tout chauds ... Une excellente fin de soirée ! 😀
Et le lendemain matin, miracle ! Il fait beau !
On sort dans la rue sous un ciel bleu magnifique !
La rue a changé d'allure ...
On prend un peu plus de temps pour admirer les décorations de Noël ...
... que les voisins installent devant leur maison ou accrochent derrière leurs fenêtres !
Les dix minutes de marche à pied qui nous séparent de la station de métro se font allègrement ...
... même si beau temps d'hiver à Londres rime avec petit vent glacial ! Il faut savoir ce que l'on veut !
On retraverse tout Londres pour aller visiter - ou plutôt re-visiter - le Young V&A, l'antenne du Victoria & Albert consacré à l'univers de l'enfance dans le quartier de Bethnal Green. Nous l'avions vu il y a quelques années. Il s'appelait alors Museum of Childhood. Depuis, il a été entièrement remanié.
Il a depuis été considérablement modernisé et je veux voir ce qu'il est devenu. J'adorais déjà sa version précédente.
Comme d'habitude, on commence par un petit café. On a petit-déjeuné léger, ce matin ...
J'adore les cafés des musées, en Angleterre !
On se partage deux morceaux de rocky road ... Pic glycémique assuré dans quelques minutes mais qu'est-ce que c'est bon ! 😀
On peut ensuite commencer la visite en grimpant des escaliers bordés de drôles de miroirs ...
Dans ce bâtiment à l'architecture typiquement victorienne ...
... le musée est dédié à l'exploration de la créativité, de l'apprentissage et de l'imagination des enfants. Les collections de jouets, ...
... de livres illustrés, de vêtements et de meubles sont autant d'objets qui ont façonné l'expérience des enfants au fil du temps.
Le musée est divisé en plusieurs galeries interactives :
1. The Play Gallery, qui met l'accent sur le jeu et la créativité des enfants à travers le monde.
2. The Imagine Gallery leur permet de créer leurs propres histoires grâce à des installations interactives.
3. The Design Gallery leur enseigne le processus de conception et d'ingénierie, ...
... les inspirant à devenir des créateurs.
Il y en a qui s'amusent ! 😁
Moi, je vais directement dans mon coin de prédilection, celui des maisons de poupées !
J'ai depuis toujours une passion pour les maisons de poupées.
... décoraient leurs maisons et structuraient leurs espaces de vie. Ces miniatures permettent d'étudier l'évolution des objets ménagers, des styles d'ameublement et des habitudes domestiques. L'une de mes préférées est la Whiteladies house ...
Une maison des années 30.
Un dernier point ... Dans les galeries du Young V&A, les maisons de poupées ne sont pas seulement exposées de manière statique. Des installations interactives permettent aux visiteurs, tant les enfants que les adultes, de se rapprocher de ces miniatures, en explorant les détails d'un meuble, d'un objet, et en apprenant comment chaque maison raconte une histoire particulière.
Finalement, au fil des siècles, les maisons de poupées sont devenues non seulement des objets d'étude sociale, mais aussi des jouets précieux qui ont permis aux enfants d'apprendre à travers le jeu, en organisant leurs propres récits familiaux et en imaginant des histoires autour des scènes domestiques qu’ils recréaient. C'est exactement ce que j'aime en elles ... Les maisons de poupées du Young V&A sont une partie précieuse de sa collection et offrent un voyage à travers l'histoire et les différentes cultures. On comprend sans peine qu'elles soient un tel objet de fascination tant pour les adultes que pour les enfants.Pour terminer notre visite, je vais vous montrer une maison que je trouve assez extraordinaire.
Une maison entièrement modulable ...
On est dans les années 60.
Vous reconnaissez le mobilier ? 😀
Ce buffet !
Et ces papiers peints !
Avant de quitter le musée, dans lequel je serais bien restée quelques heures de plus, on traîne un peu dans la boutique. Les boutiques des musées anglais sont toujours une mine d'or pour trouver de jolis cadeaux. Et comme on approche de Noël ... 😀
En tout cas, je ne peux que vous adjoindre d'aller vous perdre dans le Young V&A ...
... aussi bien fait pour les enfants ... que pour les grands ! Vous en ressortirez rajeunis. Dans vos têtes uniquement, hein ? On n'y fait pas de Botox !
Nous reprenons notre route en traversant Bethnal Green Gardens ...
On dépasse l'église St-John on Bethnal Green (au moins, avec ces répétitions, vous n'oublierez pas le nom du quartier ! ).
Ici aussi, on se prépare pour Noël ...
... et des trucs plutôt sympas sont prévus pour les gens de la communauté locale. 😀
Un petit coup de bus et nous arrivons devant l'entrée de Roman Road.
Si vous voulez rencontrer un vrai âne en mangeant des mince pies et en écoutant du Gospel, il faudra être ici le samedi 9 décembre à 14h. 😀
Si on est à Roman Road aujourd'hui, c'est pour venir manger ici ...
G. Kelly, c'est un pie and mash shop installé ici depuis 1939 ...
Le premier d'une affaire familiale florissante. Des tourtes à la viande, de la purée de pomme de terre, et puis aussi des anguilles en gelée, spécialité des restaurants populaires de Londres.
Le pie and mash est un plat traditionnel de la classe ouvrière londonienne. il est en général servi avec une sauce verte au persil appelée "liquor". À l'origine, mais ce n'est plus le cas maintenant, c'est l'eau de cuisson des anguilles qui était utilisée comme fond de cette sauce. Un classique de la culture Cockney.
Quant aux anguilles en gelée, leur succès vient du fait que c'était un poisson peu cher à l'offre abondante jusqu'à la fin du XIXème siècle grâce aux bateaux de pêche hollandais qui les acheminaient jusqu'au marché de Billingsgate via la Tamise. L'anguille était aussi l'un des seuls poissons qui pouvait survivre dans les eaux polluées de la Tamise à l'ère victorienne ...
Avant l'arrivée de ces boutiques d'Eel and Pie, les tourtes étaient vendues par des marchands ambulants et les anguilles par d'autres vendeurs ambulants de soupe aux pois et anguilles chaudes. Les premières boutiques datent du milieu du XIXème siècle.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le ministère de l'alimentation a autorisé les pie and mash shops à rester ouverts et la clientèle des classes moyennes, très touchée aussi par le rationnement alimentaire, s'est alors ajoutée à celle des ouvriers.
À l'intérieur, il y avait des sols et des comptoirs en marbre courants à l'époque mais magnifiques aujourd'hui. Les murs étaient généralement recouverts de peintures et, plus tard, de photographies, les sol, jonchés de sciure pour recueillir les os d'anguilles qui étaient recrachés par les clients.J'adore ces restaurants. Il y en a malheureusement de moins en moins à Londres ... J'essaye de les essayer tous avant qu'ils ne ferment ! 😀
Je commande un pie, et les garçons, deux. Un ouvrier derrière nous, en tenue de travail, en avale trois en quelques minutes !
Avec le pie and mash, un thé, servi avec du lait, est de mise.
Ce n'est vraiment pas cher ...
... et à chaque fois, on se régale !Pour le dessert, on a le choix entre un mince pie ou un crumble aux pommes ...
Je vous laisse les horaires d'ouverture, si jamais vous passez par là ! Visiter Londres sans aller s'asseoir dans un de ces très anciens pie and mash shop relève de l'hérésie ! 😁
Prochaine étape ...
Le Museum of the Home, anciennement Geffrye Museum.
Ses collections de meubles, de textiles, de peintures et d'arts décoratifs sont présentées dans une série de salles d'époque allant de 1600 à nos jours.
J'ai une grande passion pour ce musée.
L'histoire sociale de l'Angleterre m'a toujours vivement intéressée ...
... et pour que mon bonheur soit complet, j'adorerais que dans chaque pièce se trouvent des mannequins habillés en costume d'époque.
Je vous parlais tout à l'heure des frost fairs sur la Tamise gelée ... Dans cette pièce-ci, on se réchauffe, durant l'hiver 1683, devant un verre de Brandy en grignotant les restes du repas de Noël après que les enfants aient joués au ballon et fait du patin sur la glace ...
Ici, on fête Hanukkah dans la famille Mendoza en 1745.
Le repas de friture, en hommage au Miracle de l'huile, est déjà sur la table.
Je fonds devant ces petits pots à crème. Je veux les mêmes !!!!
Là, on est le lendemain de Noël 1790. C'est Boxing Day chez les Stevenson. Un rare jour de repos pour les domestiques de la maison qui recevront en outre de la part de leurs maîtres ...
... une boîte ( = a box) dans laquelle ils trouveront quelques menus cadeaux.
La Douzième Nuit, ce sont nos Rois, le 6 janvier. Le douzième jour après Noël.
Le gâteau (= twelfth night cake) est sur la table de la famille Woodruffe. Dedans se cache un haricot sec et chaque enfant de la famille rêve qu'il le découvrira dans sa tranche de gâteau.
Noël 1870 ... La Reine Victoria est à la tête de l'Angleterre. Elle a épousé le Prince Albert, d'origine allemande et c'est l'époque où Noël va devenir celui que l'on connaît aujourd'hui, avec son cortège de traditions ...
Le sapin de Noël est une tradition allemande et en 1848, l'Illustrated London News publie un dessin de la famille royale autour d'un arbre de Noël décoré.
Cela va entraîner une mode en Angleterre et chaque famille va désormais avoir à cœur de posséder dans sa maison son sapin décoré de rubans, d'images, de friandises et de bougies.
Charles Dickens publie en 1843 A Christmas Carol, un livre qui contribue à populariser ces traditions d'esprit de famille, de charité, de paix et de bonheur.
En 1843 toujours, le directeur du Victoria & Albert Museum demande à l'un de ses amis artistes de créer une carte de Noël qui lui évitera d'écrire lui-même ses cartes de Noël à ses nombreux interlocuteurs.
En 1881,
Cassell's Family Magazine donne des conseils à la maîtresse
de maison pour créer la plus belle, douce et paisible des atmosphères de Noël ..
À l'époque victorienne, on remet à l'honneur les chants de Noël, on passe de maison en maison pour chanter pour les voisins, on chante dans les églises les fameux Christmas Carols ...
Il faut parler de la dinde, aussi, qui va faire ses débuts sur la table de Noël à cette époque. Auparavant, on cuisinait plutôt l'oie ou le bœuf.
Enfin, LA tradition de Noël, celle que j'adore par-dessus tout, c'est celle des crackers. Des cylindres de cartons que l'on remplit au départ de friandises, auxquelles on adjoint au fil du temps des pétards, des chapeaux en papier, de petits cadeaux et des citations.Durant l'ère Victorienne, la fête de Noël se concentre autour de la famille, et c'est en famille qu'on prépare le repas, que l'on fabrique ou choisit les décorations, que l'on joue aux jeux de société, que l'on va voir une pantomime de Noël et que l'on s'offre les cadeaux. C'est comme ça que, de nos jours, on rêve de préparer Noël.
En 1915, seules les femmes Waldon sont à la maison. Le père et le fils sont en train de se battre sur le front. Elles ont leur ont envoyé un colis de Noël ...
La décoration est plus simple, guerre oblige ...
Ce sera un Noël simple durant lequel les notions d'entraide et de charité prendront tout leur sens.
J'aime la période Victorienne, certes, mais j'aime aussi, vous le savez si vous me lisez depuis longtemps, les années 30 ...
Ce salon anglais de 1937 prêt à accueillir les festivités de Noël a donc tout pour me plaire ! Dorothy et Georges reçoivent leurs amis pour une cocktail party la veille de Noël. Lanternes et paper chains (des guirlandes en papier) sont en place. Le sapin artificiel, une nouveauté, est posé sur le buffet.
Il y a des tas de petites choses à grignoter ...
Un bar/table roulante bien garni !
Sur la cheminée, les cartes reçues durant le mois de décembre sont exposées ...
On joue toute la soirée et demain, ils iront déjeuner chez les parents de Dorothy qui ont une grande maison à la campagne, plus grande et plus pratique pour recevoir toute la famille autour de la dinde rôtie traditionnelle de Noël que leur appartement.
Qu'est-ce que j'adore quand on me raconte des histoires !!!
Plus près de nous et des Noëls que j'ai connus, voici la famille McMillan qui passent Noël 1978 dans leur appartement de Hackney. Cette année, ils ont du mal à garder leur maison chaude. L'hiver est terrible, on l'appelle l'hiver du Mécontentement. La crise de l'énergie font que les coupures de courant sont nombreuses. L'essence manque. On ne travaille plus que trois jours par semaine...
... et malgré tout, on essaye de profiter de Noël et du fait d'être ensemble en se groupant dans le salon autour du chauffage à la paraffine. Les McMillan sont originaires des Caraïbes.
Ils font partie de cette "génération Windrush", qui tire son nom du navire Empire Windrush qui a débarqué le 22 juin 1948 sur les côtes anglaises, chargé de femmes et d'hommes originaires de la Jamaïque, des Bermudes et de la Guyane britannique ramenés au Royaume-Uni pour faire face au manque de main d'œuvre pour remettre sur pied un pays dévasté par la guerre.
Leur repas de Noël sera caribéen.
Un curry de chèvre, du poisson frit, un riz aux petits pois et un gratin de macaronis au fromage, des patates douces, un coleslaw maison. Le tout sera arrosé de ginger beer ou de Mauby, une boisson venue de Guyane à base d'écorce de l'arbre Mauby et d'épices.
On terminera ce repas de fête avec une ou deux tranches de Black Cake, un gâteau truffé de fruits confits macérés dans le rhum ... en buvant quelques verres de sherry ... on est en Angleterre, non ? 😀 ... et en écoutant quelques airs de reggae ...
Ce musée est décidément extraordinaire. Plein de petits détails de la vie quotidienne, et d'explications pour comprendre cette vie quotidienne. C'est juste passionnant !
On arrive au passage à l'an 2000. Le réveillon se doit d'être incroyable et Matthew et son partenaire Ben ont invité leurs amis pour fêter ce moment unique ensemble !
Le sapin a été retiré un peu plus tôt que d'habitude ...
Des guirlandes festives sont accrochées aux murs ...
... et ils regarderont le feu d'artifice, que l'on annonce extraordinaire, par la grande fenêtre de l'ancien atelier qu'ils habitent !
Tout est prêt pour la fête ! Happy New Year !
Après cette remontée dans le temps, nous voici de nouveau dans le hall du musée ...
Le passage par la boutique est O-BLI-GA-TOIRE ! 😂
Tout y fait envie mais nous ne repartons que raisonnablement chargés ! Encore et toujours ces fichues valises !!!! 😀
En fin d'après-midi, on est dans le quartier de Brick Lane ...
... avec pour commencer une bonne bière artisanale au Kill the Cat !
On remonte ensuite Brick Lane ... On passe devant la mosquée ... -Pour en savoir plus sur cet étonnant bâtiment et plus généralement, sur le riche passé de ce quartier, - je ne veux pas me répéter sans cesse - je vous renvoie à ce billet-là. C'est un quartier bien plus passionnant qu'il n'y paraît et son histoire gagne à être connue.
Là, ce sont de vieux ateliers des tisserands huguenots qui vinrent se réfugier en Angleterre autour de 1660 pour fuir les persécutions françaises ... repris par la suite par les immigrants juifs ashkénases dans les années 1800 ...
Aujourd'hui, Brick Lane est, comme on le sait, presque totalement bengladaise ...
... mais les souvenirs des vagues d'immigrations précédentes sont toujours là, bien visibles pour peu que l'on soit intéressé à l'histoire de du quartier.
Et d'ailleurs, tout en haut de la rue, on peut toujours se délecter d'un hot salted beef bagel ...
... de Beigel Bake ou de son tout proche voisin Beigel Shop.
Dans les deux magasins, les bagels sont faits et cuits sur place toute la journée ...
... et le bœuf est absolument délicieux.
Les files d'attente sont longues mais le service est rapide ...
... et pour juste quelques livres, on se réchauffe les doigts et surtout, on se régale !
On se demande si on ne va pas rentrer maintenant pour rencontrer ce Père Noël !
Mais non, non grimpons encore un peu plus. Ce soir, on est mercredi et chaque année, nous ne manquons jamais les Mercredis de Noël de Columbia Road. Columbia Road Christmas Wednesdays ...
Avant d'y arriver, on passe devant un magasin ravissant spécialisé dans les terrariums. Étonnant mais vraiment sympa. Le monsieur dans la boutique nous donne plein d'explications et propose même des ateliers pour créer son propre terrarium ... et le remporter chez soi ! Je vous parle encore une fois des valises chez Easyjet ? 😂😂😂 Souvent, quand je suis ici, je regrette de n'être pas simplement née Londonienne !
Enfin nous arrivons ... Les sapins éclairés sur le rebord des fenêtres des maisons nous guident !
Il y a déjà un monde fou dans Columbia Road. Devant le pub, plus exactement.
Chacun s'arme d'un verre de vin chaud ...
... et d'un mince pie.
Toutes les portes de la rue sont ouvertes ...
La première boutique que je visite chaque année, c'est le Toad Hole Café ... Le café du Trou du Crapaud.
C'est un café niché à l'arrière d'une ...
... d'une très jolie boutique de vaisselle vintage.
Vintage Heaven ... C'est exactement ça. Le Paradis du Vintage.
Quand je ressors de la boutique, un monde incroyable a envahi la rue.
Impossible de bouger. Ni d'avancer, ni de reculer !
Et puis tout à coup ...
... des chants de Noël classiques s'élèvent, repris en un chœur -presque- parfait par la foule ! C'est incroyable, ce rassemblement de gens venus fêter tous ensemble le début de la saison de Noël. Il n'y a pas à dire, les Anglais sont formidables ! 😀
Une fois les chants terminés, la foule se disperse et chacun peut aller dans les boutiques de la rue ...
... commencer à faire son shopping de Noël.
Ici, on peut préparer les plus beaux décors de fête ...
Tout est extrêmement joli ...
.. que ce soit pour les grands ou pour les petits, qu'ils soient humains ou animaux !
In Bloom, c'est une boutique de poteries et accessoires de jardin et avant Noël, elle propose aussi un choix extraordinaire de belles décorations.
Et le monde s'y presse ! Il faut attendre son tour.
Je vous montre les vitrines au fur et à mesure de notre déambulation.
Choisissez ce qu'il vous plaira.
Elles sont toutes en verre. Pas de plastique moche, ici !
Alors évidemment, elles sont fragiles. Ce qui explique ma marotte de me promener avec du papier bulle et des boîtes à chaussures vides dans mes valises ! 😁
D'année en année, petit à petit ...
... je commence à avoir une belle collection. Les garçons commencent la leur et ils sont assez insatiables. 😁
Je tombe amoureuse de ces fruits et légumes !
Ce sapin vintage est mignon comme tout aussi !
Ces Pères Noël, ...
... ces boules creusées anciennes lovées dans leur boîte en carton ...
... et puis plein d'idées de cadeaux originaux !
Le Père Noël anglais est décidément plein de bonnes idées.
Columbia Road, c'est, chaque week-end de l'année, un marché aux fleurs célèbre.
Quoi de plus normal, donc, que les Londoniens viennent aussi chercher leur sapin ici ?
En plus de se charger des plus jolis ornements de Noël même si ce n'est pas leur spécialité habituelle ...
... les boutiques proposent aussi à boire et à manger.
Du vin chaud simple ou au cognac, des mince pies et des roulés à la saucisse ...
Même le coiffeur des célébrités John Birshall s'y colle !
Une Mère Noël sort du Café Columbia ...
Chez Lupo, on s'active aussi ...
... à préparer de délicieux bagels au bœuf salé.
... que les clients dégustent directement debout devant la boutique !
Sinon, il y a aussi ...
... des tas de sandwiches.
Le sandwiche brioché que je croque est rempli de chorizo grillé, poivrons rouge, hummus et jeunes pousses. Il est tellement bon !
Un petit dessert ? Pour Thomas, en tout cas, c'est un chocolat chaud au Baileys coiffé de crème chantilly et de petits marshmallows !
Il le partage volontiers, néanmoins !
Ces Christmas Wednesdays of Columbia Road ...
... redonnent foi en le monde !
Au bout de la rue, la fête s'arrête ... et notre journée aussi. C'était notre dernière soirée ...
Et voici notre dernière journée ... On prend le bus ...
On dépose nos valises à la gare Victoria en prenant chez Krispy Kreme quelques douceurs pour ces messieurs ...
Et on termine notre voyage en entrant chez Fortnum & Mason !
Sa façade en calendrier de l'Avent géant est toujours impressionnante ...
Au-dessus de l'entrée principale, l'horloge du magasin représente William Fortnum et Hugh Mason qui sortent se saluer toutes les heures. Toutes les 15 minutes, des airs délicats du XVIIIème siècle sont joués par 18 cloches coulées dans la fonderie de Whitechapel, qui a aussi coulé la grosse et célèbre cloche Big Ben. Il est midi, nous voilà dans la place.
C'est terrible, comme magasin, Fortnum and Mason ! D'abord, il y a les vitrines, toujours très élaborées ... Cette année, Noël prend vie dans les vitrines !
Les bouteilles de champagne caracolent dans les escaliers ...
... vite rejoints par crackers et serpentins.
Les produits de la boutique jaillissent des fameux hampers, ces paniers en osier caractéristiques de la maison.
L'ascenseur déborde de cadeaux ...
La nuit, ...
... ils sortent même faire la fête dehors !
... alors que les fenêtres de la façade sont toutes éclairées.
Entrons maintenant dans ce royaume du luxe anglais.
Dans la cage de l'escalier doré ...
... c'est un véritable ballet de Christmas puddings en musique qui se déroule sous nos yeux.
Spectacle incroyable !
Les bottes en velours feraient très bien, accrochées à la grande cheminée en bois ... que je n'ai heureusement pas ! 😁
Je VEUX ce calendrier de l'Avent !
... ou alors une de ses suspensions pour mon sapin. Je me demande si je préfère le panier en osier ou le sac bleu rempli de produits délicieux !
Et que j'empile mes plus belles boules dans des coupes en cristal.
Je dois aussi goûter à cette mince pie and marmalade gin liqueur !
En échange, je laisserai ce carrosse à une petite fille très riche !
Il va bientôt falloir qu'on reparte vers l'aéroport mais auparavant, nous allons faire un tour ...
... dans la très chic Burlington Arcade.
Après avoir récupéré nos valises à Victoria Station, nous déjeunons rapidement dans le pub qui surplombe les quais de la gare. Une dernière Guinness ...
Un dernier fish and chips ... Et le monde est plus beau !!!!
Après cette promenade londonienne, il est temps d'aborder Noël. Mais en attendant, je vous embrasse !