Loire et Sologne ... Je vous avais promis un billet ... Le voici ! En le commençant par la raison qui nous a amenés dans ces coins de France, cet été ... Le mariage de ma plus grande nièce, Julia ... 26 ans déjà ... Je me la rappelle très bien bébé, encore ... ;o))
Et la voilà aujourd'hui au bras de son père dans l'allée centrale de la basilique de Cléry ...
Le futur marié est là ...
... et les vœux sont échangés dans la bonne humeur ... ;o)
La sortie de l'église est sympathique aussi ...
Une pluie de pétales de rose ...
... et quelques photos plus tard ...
... nous voilà tous réunis dans la propriété de la grand-mère du marié ...
Il n'y a pas à dire ...
... on est très bien reçu !
L'ambiance est à la fois élégante et décontractée ...
Le cocktail est de grande qualité.
Entre deux morceaux de trompe de chasse ...
... on se régale dans les différents stands disséminés dans tout le jardin ...
Le foie gras est particulièrement délicieux, tranché finement et posé sur de minces languettes de pain d'épices grillé.
J'aime beaucoup aussi les huîtres ouvertes à la minute et les sushi. Quoique les petits œufs remplis d'une brouillade tiède à la truffe soient de vraies délices aussi ... ;o)
La mariée a lâché son voile. Le marié, son chapeau. On peut se détendre ! ;o)
À l'entrée de la tente dans laquelle sera servie le dîner, chacun prend la clé qui lui est destinée.
Le couvert est dressé ...
Les bébés ont déjà dîné, dans le jardin, avec un petit buffet adapté à leurs goûts !
La mariée lance son bouquet ...
... au son des trompes de chasse ! ;o))
La nuit tombe. Ernest commence à avoir faim.
Les lumières s'allument ...
Les bougies scintillent ...
On s'installe à table ...
C'est ravissant.
Et c'est très bon ! Vraiment très bon !
Pas de photo des plats, il n'y a pas assez de lumière ...
En échange, vous aurez une photo des vins. Ce n'est pas mal non plus. ;o)
Un très joli dîner !
La pièce montée arrive en kit, au milieu de feux d'artifices !
Vive les mariés ! On leur souhaite tout le meilleur !
On sort un moment ... La maison s'embrase ... Superbe !
Des crépitements dans le ciel ...
Un gigantesque feu d'artifice !
Lorsque l'on retourne dans la tente, elle est transformée en boîte de nuit ! ;o)
La jeunesse danse ... Et les vieux vont se coucher ! ;o))
L'avantage, c'est que le lendemain, les vieux sont en forme, contrairement aux fêtards ! ;o) Ils reviennent donc bon pied, bon œil ...
Les mariés ont de la chance. Le beau temps est de la partie. Pour un 7 septembre par ici, c'est étonnant, non ?
Parce qu'aujourd'hui, il fait carrément chaud.
On distribue aux invités de grands chapeaux de paille. Une chouette attention.
Un camion à pizza est installé sur l'herbe.
Il n'y a plus qu'à s'installer sous la tente ...
... autour des tables couvertes de fleurs.
Pour l'apéritif, un cocktail à base de Campari ... et un punch !
On attend la mariée.
... en mangeant quelques fraises ! ;o)
De la salade croquante et de fraîches crudités accompagneront la pizza.
Sous la tente, l'air brûlant devient irrespirable. Heureusement, il y a l'ombre des arbres, autour de l'étang.
La petite caravane que vous voyez ici, ce sont les toilettes ! ;o)
Le cadre est merveilleux, non ?
On fait la queue devant le camion. Les pizze sont parfaites et rapidement servies, grâce à une espèce de plateau tournant dans le four qui permet de cuire plusieurs bestioles en même temps !
Ernest attend tranquillement son tour.
Emma et Fiona sont servies ...
Paul et Hugo aussi.
Alice attend encore.
La bande des grands garçons a déjà pris place sous un arbre ...
La tente a été désertée ...
Les tables sont désormais posées sur l'herbe, bien à l'ombre.
Une pizza reine et un verre de rosé ...
On est plutôt bien, ici ...
Sympathique déjeuner ...
Après la pizza sonne l'heure du fromage. Un énorme morceau d'un excellent comté ...
Une roue de brie délicieuse ...
... et aussi quelques fromages de chèvre de la région.
Et comme si cela ne suffisait pas, des desserts somptueux. J'aime particulièrement cette tarte au citron, préparée à la façon d'une crème brûlée. Fondante et acidulée à l'intérieur, douce et craquante à l'extérieur ...
Quant à la tarte au fraise, sa pâte fond en bouche. Littéralement.
Ernest a l'air content de sa journée !
Gageons qu'il a su trouver le coin des bonbecs ! ;o)
Je dois dire que les dragées, tout particulièrement, sont bien bonnes !
L'après-midi se passe tranquillement ... à faire la sieste dans un coin ...
... ou à sauter dans la piscine, au son des productions musicales du DJ de service ! ;o)
La mariée peut se relâcher un peu ... ;o)
Certains invités vont faire un tour dans les bois et en rapportent des girolles, donnant des envies à d'autres ... Il faut dire qu'il y en a partout, des girolles.
D'autres iraient bien faire un tour dans cette veille jeep de la guerre superbement retapée ...
La petite classe commence à fatiguer.
La grande classe n'en peut plus des paparazzi ! ;o)
Allez, on part pour une petite chasse ?
La journée s'achève ...
La maison va retrouver un peu de calme ... Ce fut un beau mariage, dans un superbe cadre ...
En rentrant prendre possession du gîte que nous avons loué, pas très loin d'Orléans, nous nous arrêtons dans le village de Salbris.
Petit tour dans le village ...
Une bière au troquet du coin ... en admirant la fontaine du village ...
Un arrêt chez le boulanger du coin ...
... pour acheter le dessert de ce soir ...
On pourrait ramasser quelques poires ...
... et tenter un poirat du Berry en rentrant au gîte ...
... mais pour ce soir, après quelques pâtes toutes simples, ces petits pithiviers fondants seront juste parfaits ...
Lundi matin, nous voilà sur le pied de guerre, prêts à découvrir la région.
On a pris possession de notre gîte, fort sympathique au demeurant. Il est situé à Saint-Ay, à une poignée de kilomètres au sud d'Orléans.
La Bardonnerie, trouvée sur le site des Gîtes de France ...
L'endroit est beau, calme et tranquille.
La maison est parfaite, grande et très bien équipée. Les propriétaires, qui vivent dans une maison attenante, sont charmants.
Début de nos vacances orléanaises, donc ...
On commence par aller faire quelques courses locales ...
Du lait cru et frais ... du vrai ... tiré presque au pis de la vache ! ;o)
De belles tranches d'un tendron de veau fermier, aussi ...
Avec les girolles que l'on a récoltées hier ...
... on va pouvoir faire un plat délicieux ... et très simple !
Pendant que les girolles passent à la poêle et que viennent les rejoindre en fin de cuisson un peu de crème fraîche très épaisse et de la ciboule émincée ...
... les tendrons de veau grillent dehors ...
Clément apporte la poêlée de girolles sur la table, juste salée ce qu'il faut et bien poivrée ...
On sert de jolies assiettes. On se verse bien sûr un verre de Saumur-Champigny ...et on déguste.
Alors, n'est-ce pas très appétissant, tout cela ? ;o)
J'en connais qui ne se font pas prier pour manger, en tout cas !
Pour un premier repas dans notre maison à la campagne, c'est un succès ! ;o)
Avant de partir nous promener, je prépare une mixture qui nous servira ce soir pour le dîner ... De la pomme de terre en purée, de la farine, du fromage blanc, des oeufs et de la ciboulette hachée ... Nous en ferons un gâteau à la poêle pour le dîner ... J'ai piqué la recette dans un livre de cuisine du coin ...
Mais pour l'instant, il est temps d'aller prendre le pouls de cette région qui m'a l'air pleine de promesses ...
Direction Meung sur Loire ...
Pas de petit express post-prandial au mignon Café du Commerce, fermé aujourd'hui ...
Pas de visite du château non plus ...
... également fermé ! ;o))
... mais découverte de la très belle collégiale Saint-Liphard ...
... heureusement plus disposée à se laisser visiter ! ;o)
On ouvre donc notre guide du Routard et je vous fais entrer vous aussi !
Qualifiée par le guide de très belle église romane ...
... l'une des plus remarquables de la région, même ...
Son clocher carré date du XIème siècle. Le reste de l'église sera remanié au XIIIème siècle, puis au cours du XVIIIème siècle.
Cherchez donc ce visage sculpté ...
... ou cette scènette, sur l'un des chapiteaux, qui représente sans doute un chanoine se disputant une vigne avec un seigneur local ...
Et admirez les vitraux de la collégiale, particulièrement celui-ci ...
... qui représente Saint-Dominique ...
... dessiné par le peintre Ingres, qui séjourna à plusieurs reprises à Meung-sur-Loire. Il se représenta d'ailleurs dans le médaillon que vous voyez ci-dessous ...
À noter aussi, ces grilles en fonte, très élégantes et classées ...
... et l'énorme autel en bois massif, construit sans vis ni clou, entièrement sculpté dans la masse, commandé en 1850 par le célèbre Monseigneur Dupanloup. ;o)
La ville est mignonne comme tout, et même si elle n'est pas bien grande, elle n'en est pas moins célèbre ... C'est ici que D'Artagnan rencontrait Milady dans les premières pages des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas ... C'est ici aussi que l'inspecteur Maigret venait passer ses vacances ... Et dans la vraie vie, ce fut la patrie du grand Alain Corneau, le lieu de résidence du peintre Ingres, je vous en ai parlé il y a un instant, et aussi celle de Jean de Meung, qui écrivit les 18 000 derniers vers du roman de la Rose. Vous voyez qu'il y en a à dire, sur Meung ...
La ville est traversée par trois rivières, à la façon de petits canaux ... On les appelle les Mauves ...
Elles faisaient autrefois tourner des moulins. Des moulins à tan, qu'on utilisait pour tanner les peaux, des moulins à papier, à foulon, à poudre à canon ou encore à farine. On en compta jusqu'à 37. Il en reste encore 24.
La balade le long des ruelles du centre est agréable ...
Une promenade dans le temps ... Du très ancien ...
Du un tout petit peu plus récent ...
... et du encore pas trop, trop vieux ... ;o)
Un artisan travaille dans son atelier à la sculpture de deux portes cochères pour la place Vendôme, à Paris ...
Superbe travail ...
Quels merveilleux artistes que ces ébénistes !
Ressortons de Meung par l'une de ses vieilles portes et reprenons la route.
Direction Beaugency ...
Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry ... Nous voilà avec à notre actif deux des destinations évoquées dans le célèbre Carillon de Vendôme ...
Beaugency, c'est d'abord les bords de Loire ...
On avait tous envie de s'y promener ...
Paul s'y trempe même les pieds ...
Belle promenade tranquille ...
Beaugency, c'est aussi un pont magnifique ... Un pont du XIIème siècle qui aurait été construit, si l'on en croit la légende, en une seule nuit par le diable. En échange, le premier à le traverser serait possédé par le démon. C'est un chat que les Balgenciens avisés firent traverser ! ;o) Le pont fut remanié au XVIIème siècle après une crue gigantesque ...
Aujourd'hui, en tout cas, il a une élégance folle, avec ses 23 arches en pierre.
Entrons dans la ville, maintenant ...
Pour la petite histoire, les Seigneurs de Beaugency apparaissent au début du XIème siècle. Ils sont alors les vassaux des Comtes de Blois. À cette époque, la ville va connaître un essor considérable et s'agrandira par trois fois. La dernière enceinte sera édifiée entre 1118 et 1130. La Tour César, que vous voyez ici, est le vestige d'un donjon de cette époque ...
La construction du pont va améliorer de façon significative l'économie d'échange de la ville. La renommée de Beaugency est telle qu'elle va être choisie pour accueillir deux conciles relatifs aux démêlés matrimoniaux de deux rois de France : en 1104, le roi Philippe Ier est sommé de se séparer de son épouse illégitime Bertrade de Montfort. Il ne s'exécutera d'ailleurs pas, et l'église prononcera alors son excommunication ! ;o) Un peu plus tard, en 1152, le roi Louis VII le Jeune obtiendra l'annulation de son mariage avec Aliénor d'Aquitaine. Aliénor d'Aquitaine qui deviendra deux ans plus tard ... reine d'Angleterre en épousant Henri II Plantagenêt ! Il y avait déjà des ambitieuses, en ce temps-là ! ;o)
Ces deux conciles se dérouleront dans l'église Notre-Dame, que je vous invite à découvrir ...
Une belle abbatiale, édifiée au XIème siècle, remaniée ensuite à plusieurs reprises. Une église d'une belle sobriété ...
... modérée cependant par de grandes orgues du XIXème qui font, elles plutôt dans le grandiose et l'ostentatoire ...
Suivant les heures de la journée, la lumière joue avec la pierre et les vitraux ...
Et ça, c'est vraiment joli et reposant ...
Tout près de là, le Collège Notre-Dame est installé dans les restes de l'ancienne abbatiale ...
En 1292, la seigneurie est rattachée au Royaume de France par Philippe le Bel.
De par sa position de forteresse sur la Loire, la ville sera souvent convoitée pendant la Guerre de Cent Ans. Elle sera la dernière position des Anglais sur la Loire, jusqu'à ce que Jeanne d'Arc et les troupes royales les en expulse, au cours de la bataille de Beaugency, en 1429. Elle ira juste après délivrer Orléans ... La statue de la dame est d'ailleurs installée au centre de la place Saint-Firmin.
Sur la place Saint-Firmin, justement, une autre belle tour. Le clocher de l'ancienne église Saint-Firmin, qui fut détruite à la Révolution.
Sous le porche du clocher, bâti en 1533 par Jean II d’Orléans de Longueville, passait une rue allant de la Loire au marché.
Le portail d’entrée, en anse de panier offre un encadrement de style gothique flamboyant. Trois fois par jour, on peut entendre les cloches jouer le célèbre carillon du XVe siècle « Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme »
Juste derrière la place Saint-Firmin, de jolies halles, édifiées en 1880.
De très mignonnes ruelles ...
Des petits jardins bien cachés derrière de vieilles portes en bois ...
Voici l'hôtel de ville, très bel exemple de l'architecture civile de la Renaissance (1526).
Petit arrêt sur la place du Martroi, pour une bière bien méritée ...
On repart ensuite explorer les rues de Beaugency ... L'occasion de découvrir cette belle maison médiévale, à pans de bois construite au XVe siècle, beau témoignage d’une architecture à vocation commerciale. Au rez-de-chaussée, la boutique. À l’étage, l’habitation.
Des belles maisons, il y en a plein, dans la ville. Moyenâgeuses ou Renaissance, on a l'embarras du choix si l'on aime l'architecture.
Voici l'une des portes de la ville ... Il y en a avait sept comme elle, qui ouvraient les remparts ...
Plus près de nous, quelques vieilles devantures de boutiques ...
... qui me rappellent celles que l'on croisait dans mon enfance. Et dans la vôtre aussi, d'ailleurs, sans doute ! ;o)
Vous aimez la pêche ?
Ou bien la chasse ? Vous vous sentirez bien, ici, je n'en ai pas le moindre doute. Moi, en tout cas, je découvre une région dont j'ignorais tout et je me régale, assurément !
Terminons par le château Dunois, du nom du compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, Jean d'Orléans, dit "le Bâtard d'Orléans" (car fils illégitime du Duc d'Orléans d'alors), ou encore "Comte de Dunois", qui en fut le principal propriétaire. Il fut édifié autour de 1440 par Jean d'Orléans sur les ruines d'un ancien château-fort, demeure des seigneurs de Beaugency.
Une très belle demeure devenue aujourd'hui un hôtel ...
Juste avant de récupérer nos voitures, on passe devant la tour du Diable, construite à la fin du XIème siècle, et modifiée en 1450. Une tour de la deuxième enceinte de la ville, sans doute autrefois baignée par le fleuve et raccordée à l'abbaye par un bâtiment qui n'existe plus aujourd'hui. D'après la légende, après la construction du pont, le diable s'y serait réfugié et pourrait encore s'y trouver. On passe vite, donc ! ;o)
Apéro local en rentrant au gîte ... Un petit vin d'Orléans sympathique et de bonnes rillettes de porc ... J'aime bien les vacances, moi ! ;o)))
Et je ne suis pas la seule ! ;o)
Pendant que l'on picole, le dîner cuit ... La galette de pommes de terre est bonne ... Avec une petite salade croquante, cela fait un dîner simple et sympathique.
Mardi 9 Septembre ... On file vers l'Est ... Oh, pas le grand Est, mais juste l'Est d'Orléans ... ;o)))
Ma maman a rendez-vous avec un pépiniériste de Saint-Cyr en Val pour aller choisir et commander les plantes médicinales qu'elle installera lors des Journées du Patrimoine dans la cour du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens, tout près du Parc Monceau, à Paris. Voilà, vous savez tout ! ;o))
L'endroit est agréable et le pépiniériste charmant.
Quant à la concentration de plantules, elle est juste impressionnante.
En en repartant, on passe par l'oratoire de Germigny-des-Prés ...
Un oratoire construit entre 803 et 806 par l'évêque Théodulf d'Orléans, théologien et poète, familier de Charlemagne, selon un plan centré en croix grecque. Une "imitation" de l'oratoire du palais impérial d'Aix-la-Chapelle.
L'église est consacrée le 3 janvier 806 sous le vocable de Sainte Geneviève et Saint Germain. Elle est alors la plus riche de la région. Elle est le siège d'un concile en 843, avant d'être incendiée en 854.
Elle devient prieuré en 1067, puis paroisse au XIIIe siècle. Une nef est construite au XVe siècle, rallongée et surmontée d'un clocher au XIXème siècle.
L'église est l'un des premiers monuments français à avoir été classé monument historique en 1840.
La partie la plus ancienne est celle en croix grecque. La coupole n'est pas d'origine et couronne une tour-lanterne avec deux niveaux d'ouvertures : quatre séries de trois arcatures en-dessous de fenêtres garnis de carreaux d'albâtre tamisent la lumière.
Il ne faut pas rater cette remarquable mosaïque byzantine. L'église contient en effet, sur le cul de four de l'abside, la seule mosaïque byzantine de France. Elle représente deux anges qui entourent l'Arche d'alliance. Badigeonnée lors de la Révolution Française, elle a été redécouverte au milieu du XIXème siècle.
Pour qui ceux qui voudraient plus de détails sur le sens de cette mosaïque, voici quelques explications supplémentaires ...
Quant à nous, nous ressortons de l'oratoire ...
Il est temps de nous remettre en route ...
C'est que le Loiret est plein de belles choses à découvrir !
La prochaine étape sera Jargeau ...
Une jolie halle ...
Une belle église ...
L'église Saint-Étienne, pour être plus précise ... Une première église probablement été fondée au IVe siècle par Sainte-Hélène sous le nom de "très Sainte-Croix de Gergogilium" ou encore "Sanctissimæ Crucis Gergogiliensis". À vos souhaits les amis ! ;o)
La quasi-totalité de l'église, mis à part sa nef, est détruite au milieu du IXe siècle par les vikings. La reconstruction de l'église s'achèvera en 1154. Elle devient alors collégiale, et prend le titre de Saint-Étienne. L'édifice est partiellement détruit en 1562 pendant les Guerres de Religion et reconstruit peu après. On y célèbre le mariage de la fille de Louis XI.
La chaire à prêcher hexagonale suspendue en fer forgé, style rocaille, est signée du ferronnier Perdoux et date de 1755. Elle est dotée d'un escalier tournant avec portillon.
Elle est classée monument historique depuis le 16 mai 1911.
N'hésitez pas à y entrer, si vous passez par là. Elle regorge de jolis trésors ...
Bon, il est maintenant 12h45 ...
... et tout le monde commence à avoir faim. Saviez-vous, en parlant de nourriture, que Jargeau était l'une des capitales de l'andouille ? Nous la goûterons ce soir, à la maison ...
En attendant, on a réservé une table dans un bon restaurant du coin ... Pas dans cette pizzeria, bien qu'elle soit très fréquentée ...
... mais au Grand Saint-Benoît.
Le guide en dit du bien et le repas de midi est très peu cher, finalement.
C'est chouette de voyager en semaine, quand on veut fréquenter les restaurants ! ;o)
On nous apporte une petite mise en bouche sympathique comme tout ... Un genre d'espuma de chou-fleur, si je me souviens bien ...
Et pendant qu'on le déguste, accompagné d'un verre de Bourgueil, on essaye de se décider ...
La carte est appétissante et on ne sait que choisir !
Bon, les dés sont jetés !
Jean-Pierre opte pour la formule entrée et plat, commençant par un gaspacho à la tomate, sorbet au basilic.
L'essentiel de la tablée se régale ensuite d'un excellent faux-filet aux champignons ...
... accompagné d'une vraie bonne sauce béarnaise.
Quant à moi, je fonds sur une pintade parfaitement rôtie, servie nappée d'une onctueuse sauce crémée aux girolles et trompettes de la mort ... Un délice !,
Mon dessert est un clafoutis-minute aux fruits rouges, servi avec une boule de sorbet framboise terrible !
Philippe succombe devant le "plaisir chocolat-abricot et son sorbet" ... J'y goûte et c'est absolument terrible aussi !
Quant au café gourmand des autres, il est, je dois l'avouer, très, très gourmand !!!
On sirote notre café en tâchant de faire un itinéraire convenable pour l'après-midi ... C'est là que je me rends compte que j'ai tout bonnement loupé l'abbaye de Fleury, que je ne voulais pourtant manquer sous aucun prétexte ! ;o))
Pas grave, on repassera par là un peu plus tard ... On se remet en route ...
Notre prochaine destination ? Le château de Sully-sur-Loire.
Un superbe château.
Construit à la fin du XIVème siècle sur les bords de la Loire, il est aujourd'hui l'entrée orientale du Val de Loire, qui, je vous le dis si vous ne le saviez pas, est inscrit aujourd'hui au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Ses larges douves en eau, son énorme donjon et ses tours couvertes de toits en poivrière lui donne une élégance toute particulière.
La visite est intéressante.
Entrons donc ...
On pénètre dans le château en traversant deux grandes salles de type médiéval. Elles sont d'origine, soit du XIVème siècle. La grande salle basse, d'abord, ...
Celle-là, c'est la salle d'honneur ... Avec ses 300 m², elle est la salle principale du château du logis seigneurial au Moyen-Âge. On y rend la justice et on y organise les fêtes et festins. Au XVIIème siècle, Sully la tend de tentures rouges et la décore de portraits de famille.
Un peu d'histoire en passant ... Maximilien de Béthune (1559-1641) passe sa jeunesse à combattre aux côtés d'Henri IV. Il est le principal ministre du roi et accumule les charges. C'est aussi l'un de ses amis fidèles. Il a pour mission d'assainir la France mise à mal par les trente années de Guerres de Religion. Il redresse les finances, développe le commerce, l'agriculture, le réseau routier, les fortifications ... En 1606, il devient duc et pair de France. Il prend alors le nom de son domaine, qu'il a acheté en 1602, il sera désormais Duc de Sully.
Sa carrière prend fin en 1610 avec l'assassinat du roi. Il se retire, tout en assurant le nouveau roi, Louis XIII, de sa fidélité. Richelieu le fera maréchal de France.
Revenons à notre visite. La chambre du roi (on gardait toujours une chambre pour une visite éventuelle du roi dans les grands châteaux. Henri IV n'y vint jamais mais le jeune Louis XIV et Anne d'Autriche, accompagnés de Mazarin, s'y réfugieront en mars 1652, en pleine fronde.), est tendue de brocart bleu et couverte de belles tapisseries du XVIIème siècle.
Le mobilier est de style Louis XIII.
Le donjon est équipé d'un chemin de ronde avec mâchicoulis, meurtrières et autres arbalétrières ...
La charpente du donjon est extraordinaire.
Longue de 35 mètres et haute de 15 mètres, elle fait immanquablement penser à celle d'une carène de navire. Une impressionnante salle d'armes.
Le petit château, construit quelques années après le donjon, abrite les appartements de Maximilien de Béthune. Sa chambre possède un splendide plafond à caissons peints.
Dans les salons qui suivent ...
... aménagés au XVIIIème siècle ...
... on peut admirer de très beaux objets ...
... ainsi qu'une collection de six tapisseries racontant l'histoire de Psyché d'après les Métamorphoses.
Entre 1716 et 1719, Voltaire viendra s'y installer, exilé par le Régent Philippe II d'Orléans qu'il égratignait sans cesse dans des pamphlets provocateurs. Il a à peine 22 ans lorsqu'il part pour Sully ... Incorrigible, il écrit à cette époque ... "Monsieur le Régent m'a ordonné d'aller passer quelques mois dans une campagne délicieuse où l'automne amène beaucoup de personnes d'esprit".
Des pièces meublées de façon plus modernes se laissent visiter avec plaisir aussi.
Mais vous verrez sans doute tout cela par vous-même un jour ...
Devant le petit château, une jolie cour termine la promenade.
... et permet de mieux se rendre compte de l'organisation des bâtiments du château.
Comme il fait délicieusement bon, en plus ...
... c'est un vrai plaisir que de s'y poser.
Voilà quatre Lautier qui prennent un peu de repos. Les journées sont longues, chez nous ... ;o)
Fin de la visite du château de Sully ...
On retraverse les douves ...
Le paysage est magnifique.
Des cygnes nagent tranquillement ...
Tout le paysage respire la tranquillité, d'ailleurs ...
La journée avance trop vite ... Je voulais passer à Giens. J'aime la faïence de Giens et aller visiter le musée m'aurait vraiment plu. Mais nous n'aurons pas le temps, c'est sûr. Nous poussons donc jusqu'à Briare, cité fameuse pour son canal ... et pour ses émaux, bien sûr !
Une petite marche le long du canal ...
... nous permet de rejoindre la Loire.
Même les bancs sont incrustés de mosaïques locales ...
On remonte petit à petit vers le pont-canal, curiosité du coin ...
Promenade bucolique ...
C'est le troisième pont-canal que je vous emmène voir. J'aime le principe du pont-canal ... Après celui de Digoin et celui de Moissac, voici donc celui de Briare ...
Vous montez avec moi ?
Pas sûr que ce soit le parfait endroit pour "skater", Paulo ...
Mais en tout cas, l'endroit est absolument ravissant.
Le pont-canal de Briare est un pont-canal qui permet le passage au-dessus de la Loire du canal latéral à la Loire. Ce pont porte donc une voie navigable.
Construire un pont-canal au-dessus de la Loire nécessitait quelques précautions. Un ouvrage en maçonnerie risquait en effet, en cas de crue importante de la Loire, d'augmenter encore les débordements en ce conduisant comme un vrai barrage.
L'avènement de l'utilisation de l'acier dans la construction permit de remédier à ce problème. Il fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques depuis le 12 mai 1976.
Entièrement métallique, la voie d'eau est bordée de deux trottoirs et d'une rangée de lampadaires.
À l'entrée et à la sortie du canal, les colonnes rostrales ornementées ne sont pas sans évoquer celles du pont Alexandre-III à Paris.
La largeur du canal est de 6 mètres avec un mouillage de 2,2 mètres pour un tirant d'eau de 1,80 mètre. Le pont repose sur 14 piliers de pierre.
... et sa cuvette est en acier doux.
Encore une fois, le fait de prendre des vacances alors que les enfants ont déjà repris l'école a ses avantages ... Les seules âmes qui vivent ici, avec nous, à ce moment-même, sont les oiseaux ...
Non, au loin, un homme lit son roman sous un arbre, tout à côté de son bateau amarré ...
Il est près de 19 heures, maintenant ... et nous avons soif ! ;o)
Pas moyen d'aller se faire payer un coup à boire chez l'éclusier de garde. La maison est bien fermée.
Heureusement, juste en face, la maison du conducteur des Ponts et Chaussées est ouverte. ;o))
En fait, le conducteur n'est sans doute plus là depuis bien longtemps mais il a été remplacé par un chocolatier ! Chocolats et Chimères, cela s'appelle ...
L'endroit peut sembler improbable mais je dois dire qu'après notre longue balade, on est vraiment ravi de le trouver, ce chocolatier-là ! Et après avoir bu une bière glacée en croquant d'exquises bouchées pralinées, on repart en emportant un sac rempli de pâtes d'amandes et guimauves enrobées de délicieux chocolat !
Retour sur le canal de Briare ...
La lumière de fin de journée est vraiment belle ...
On traîne encore un peu ...
On passe derrière l'église ...
... non sans admirer la décoration de sa façade.
Si l'on veut, cela dit, arriver à l'abbaye de Fleury avant la nuit, il va falloir se grouiller un peu.
C'est que Saint-Benoît sur Loire, ça n'est pas tout à fait la porte à côté ...
Bon, comme vous pouvez le voir, on arrive in extremis. Décidément, on aura du mal à la voir, cette église-là ...
Oui, on aura vraiment du mal parce que figurez-vous que la nuit tombe en quelques minutes !
Et quand on entre dans l'abbaye, elle n'est plus éclairée qu'à la bougie ... ce qui est hyper-impressionnant mais pas très pratique. Ma vision de nuit est assez merdique, en plus ! ;o)))
Bon ben tant pis, on va se faire une raison ...
... et repartir ...
... manger nos andouilles de Jargeau à la maison ! :o))
Ces messieurs allument le feu. Vous notez que l'un d'entre nous ne tient pas aux andouillettes ! Je le dénonce, c'est Clément. Et il a bien tort ! ;o)
Pendant que les bestioles cuisent, je prépare vite fait une sauce à la moutarde. Des échalotes hachées revenues dans un morceau de beurre. Un bouillon-cube de volaille émietté dessus, on mouille avec de la moutarde à l'ancienne et de la très bonne crème, en profitant de notre présence dans une région où l'on peut en trouver de l'excellente ... De la ciboule hachée, pas mal ... Du poivre ...
Une purée de pommes de terre faite à la minute (quand je vous dis que le gîte est bien équipé : Il a même un presse-purée à l'ancienne ...) ... Au total, un vrai régal !
Mercredi 10 septembre :
Matinée "forcée" à Orléans. Notre pare-brise s'est fendu, sans doute sur les pistes solognotes, et il nous faut faire changer l'engin ... Nous voilà donc de très bon matin dans la ville ...
Juste devant une ravissante baigneuse, dans la rue Royale ...
Son auteur est le sculpteur Paul Belmondo. Elle date de 1955.
Je sens d'ors et déjà que pour qui aime l'architecture, cette ville doit être une vraie merveille ... Façades médiévales ...
... ou Renaissance ...
... je vais être comblée.
Comme il est vraiment tôt et que la ville se réveille juste, on décide d'aller prendre un petit déjeuner avant tout.
J'en profite pour regarder un peu les vitrines ...
... des quelques boutiques déjà ouvertes.
Tout ceci est bien sympathique.
On s'arrête dans une brasserie ...
... juste devant la cathédrale.
Ce matin, il fait bien, bien frais. L'automne serait-il en train d'arriver ?
Heureusement, dès que le soleil se montre, cela va tout de suite mieux. Paul m'a même fait un petit cadeau ...
On commence par la visite de l'ancien Hôtel Groslot.
Avant de devenir la mairie d'Orléans, l'hôtel Groslot fut la demeure d'un ancien bailli de la ville, Jacques Groslot. Édifié entre 1549 et 1553, le bâtiment est attribué à l’architecte Jacques Androuet Du Cerceau. C'est en 1790 que l’hôtel change de fonction et devient la mairie d’Orléans, succédant ainsi à l’hôtel des Créneaux, que vous avez vu il y a quelques instants. Au XXème siècle, le bâtiment est largement modifié et on lui adjoint deux pavillons sur cour et une aile sur le jardin. Devant le bâtiment, une statue de Jeanne d'Arc (milieu du XIX ème siècle), œuvre de la princesse Marie d'Orléans ...
L’architecte Albert Delton décore les nouvelles pièces d’apparat dans le style gothique "troubadour".
Le résultat est, il faut bien le dire, tout à fait flamboyant.
Ça brille ...
... où que l'on regarde ! ;o)
Les célébrités locales sont mises à l'honneur comme il se doit. Vous avez déjà rencontré Jeanne d'Arc ...
... Jean d'Orléans, ou Comte de Dunois, dont vous avez pu découvrir le château à Beaugency ...
Et voilà maintenant Charles VII, le Duc d'Orléans !
Étonnant endroit !
Ce coffre de bois est particulièrement impressionnant : Il fut offert par Louis XI aux chanoines de Saint-Aignan.
J'ai un petit faible pour ces vases en Sèvres, aussi ...
Mais ça, si vous passez régulièrement par ici, vous l'auriez deviné sans peine ! ;o)
On ressort de l'hôtel, dont la visite est libre et gratuite les jours ouvrables aux heures ouvrables de la mairie, sauf pendant les cérémonies de mariage ... Une belle visite à ne pas rater !
Un petit tour à l'office du tourisme. C'est toujours intéressant, les offices du tourisme ...
J'achète un super-dépliant sur les balades à faire à Orléans ... cependant que certains font les andouilles. Pardon, certainEs ! ;o)
Ça y est, on est enfin réchauffés. Les différences de températures sont énormes, dans le coin, entre le jour et la nuit ...
Nous sommes au pied de la cathédrale Sainte-Croix ...
La cathédrale que vous voyez-là n'est pas la première à avoir été construite à l'emplacement actuel. La première fut édifiée au VIIème siècle et fut ravagée par un incendie en 989. Elle fut remplacée par une gigantesque église romane, l'une des plus vastes de France. En 1278, elle s'écroula partiellement. On décida d'élever un nouvel édifice, dans le style gothique, cette fois-ci. Sa construction dura plus de deux siècles mais les guerres de Religion eurent presque entièrement raison de lui : en 1568, les huguenots firent sauter les piliers de la croisée, entraînant la ruine du transept.
Dans un geste d'apaisement, Henri IV décréta par l'édit du 9 août 1599 que la reconstruction serait financée par le trésor royal et il inaugura le chantier en compagnie de Marie de Médicis le 18 avril 1601.
L'inauguration officielle du portail de la cathédrale eut lieu le 8 mai 1829, à l'occasion du quatrième centenaire de la délivrance d'Orléans par Jeanne d'Arc.
Pour vous, quelques petits détails ... Le tombeau du Père ... pardon, de Monseigneur ... Dupanloup, d'abord ... Ça, c'est pour les amateurs d'histoire religieuse autant que de chansons grivoises ... ;o)
Dans la chapelle qui lui est consacrée, Jeanne d'Arc est représentée debout sur un étroit piédestal encadré par deux léopards héraldiques dorés. Étonnant ! ;o)
Et en levant la tête vers le chœur de l'église, vous apercevrez peut-être ces deux doigts tendus. Cela nécessite peut-être quelques éclaircissements ... La cathédrale est en effet la seule en France et peut-être bien au monde, à n'avoir jamais été consacrée par le clergé. On raconte que l'évêque Saint-Euverte, qui avait décidé de sa construction (enfin, d'une toute première cathédrale, et ce en 354), voulu consacrer l'église. Au moment de la communion, Saint-Euverte vit une main sortir de l'autel et consacrer le lieu. Saint-Euverte décréta alors que ce lieu de prière n'avait pas à être consacré par la main de l'homme puisqu'il venait d'être béni par la main-même de Dieu. Vous ne trouverez donc nulle part sur les colonnes de la cathédrale de marque de consécration des évêques. Par contre, là, tout en haut, vous verrez encore la main de Dieu consacrant le lieu.
Jetons un œil à l'extérieur de la cathédrale, maintenant ... Les deux tours ainsi que la façade sont du XVIIIème siècle seulement.
De la vraie dentelle de pierre ...
Fin de la visite de la cathédrale ...
Nous nous engageons maintenant dans les petites rues du quartier.
Nous suivrons le circuit des maisons médiévales proposé par l'office du tourisme dans un de ses petits livrets.
Arrêtons-nous un moment devant l'église de Saint-Aignan, pas visitable malheureusement au moment où nous passons. Pourtant, il paraît que la crypte est belle ...
Nous marchons ensuite jusqu'à la rue des 7 Dormants. À l'angle de la rue de la Charpenterie, une très vieille maison à pans de bois ...
Dans la rue de la Charpenterie ...
... le festival des façades en bois continue ...
De temps en temps, une autre belle en pierre ...
C'est absolument superbe ...
Les restaurations ont été très bien faites.
Un très joli ensemble, pour une balade fort agréable !
Au n°36, la maison des Compagnons du Devoir est très belle aussi ...
Levez la tête et regardez ce qui vous surveille ...
À l'angle de la rue de la Poterne et de la rue du cloître Saint-Benoît, cette magnifique maison à pans de bois, avec le rez-de-chaussée en pierre.
Sans doute la demeure d'un riche marchand, comme toutes les maisons avec pignon sur rue.
Entre les poutres, la briquette crée un motif élégant.
Un peu plus loin, au 9 de la rue du Lin, on peut encore distinguer une tour d'angle médiévale, reste de la forteresse du Châtelet qui contrôlait l'accès du pont du même nom.
Ouvrez l'œil ...
Vous verrez des tas de drôles de créatures ...
... qui semblent grimper le long des murs.
Nous arrivons place des Halles.
Nous y reviendrons tout à l'heure ... Pour déjeuner ...
Aux 62-64-66 de la rue de la Charpenterie encore, une jolie maison à pans de bois en grille et croix de Saint-André.
Dans la rue de l'Empereur, encore un beau spécimen : Deux maisons jumelles en bois avec un mur pare-feu en pierre qui les sépare, pour empêcher à un éventuel incendie de se propager.
Toujours dans la rue de l'Empereur, une jolie enfilade de façades colorées ...
Et au n°37 ...
... admirez ce pilastre à écailles ...
... et cette magnifique accolade engoulée ...
Rue de Bourgogne, les numéros 264-266-268-270 sont une seule et même demeure sur la façade de laquelle on peut admirer tous les types de pans de bois : En croix de Saint-André, en griffe et en écharpe.
Au 261, voici la Maison de la Prévôté.
Remarquez ce joli modillon chauve-souris ...
... ou celui-ci, qui représente un musicien ...
Enfin, dans la rue Saint-Éloi, au n01, un bel escalier à balustrade en bois formant saillie ... Très élégant, non ?
Bon, il va falloir maintenant se rapatrier place des Halles pour déjeuner. On passe devant le musée archéologique, installé dans l'hôtel Cabu, l'un des très beaux bâtiments Renaissance de la ville.
On s'approche des Halles ...
Je repère une jolie façade ...
Celle de la Maison Paris frères ...
Je la trouve vraiment ravissante avec ses inscriptions colorées. Pas vous ?
Bien ... Nous voilà posés pour un moment dans notre restaurant, La Parenthèse, installé dans une vieille et étroite maison aux colombages rouges ...
À peine arrivés, on nous offre une assiette de petits feuilletés excellents ...
Nous les croquons avec un verre d'Orléans blanc tout à fait agréable.
Nous choisissons la formule du déjeuner, à 18€50.
Une "fraîcheur d'aiglefin et saumon, crème citronnée" ... Délicieuse ... et très fraîche, de fait ...
Un superbe "dos de cabillaud rôti, sauce safranée" ...
Et pour finir, un parfait "crumble de prunes rôties, nuage à la violette" ...
Un très bon déjeuner, avec un excellent rapport qualité-prix, en plus ! À conseiller, donc !
Cet après-midi, nous voulons aller visiter le musée de la Marine de Loire à Châteauneuf-sur Loire ... Ce qui tombe plutôt bien, c'est que notre fameuse abbaye de Fleury, à Saint-Benoît-sur Loire, se trouve justement sur la route. L'occasion de retenter une dernière fois ce rendez-vous un peu manqué d'hier soir ... ;o)
L’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, donc, appelée également abbaye de Fleury, est une abbaye bénédictine, fondée sous l'épiscopat de Leodegarius, évêque d’Orléans. L’abbé de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans, Léodebold, souhaitant introduire la règle de saint Benoît dans son abbaye contre l'avis de ses moines, décide de fonder une nouvelle abbaye.
Il envoie des religieux, les futurs premiers abbés, pour fonder la nouvelle abbaye.
L'un des moines rapporte, en dépit de l'opposition du pape, d'Italie le corps de Saint-Benoît (ou en tout cas quelques "morceaux") qui se trouve dans le monastère du Mont Cassin. L‘abbaye prend alors le nom de Saint-Benoît de Fleury. Nous sommes autour de 660 ...
Un premier monastère est fondé sur les lieux le 27 juin 651, l'un des premiers en Gaule à vivre selon la règle de saint Benoît. L’abbaye est pillée par les Vikings du chef Hasting en 865. Au XIème siècle,
Saint-Benoît-sur-Loire est l'un des grands centres culturels de l'Occident. L'abbaye rayonne grâce à son importante bibliothèque et à son scriptorium, qui produit des œuvres majeures. Les bâtiments subissent encore plusieurs destructions par les Normands, puis par un incendie en 1026. L'édifice actuel est reconstruit à partir de 1027.
Les travaux commencent par la tour-porche ...
Il faut passer un moment sous ses colonnades pour admirer tout la finesse de leurs sculptures ...
Le chœur et l'abside ...
... ainsi que la crypte ...
... au cœur de laquelle se trouve un pilier creux dans lequel est déposée
la châsse contenant les reliques de Saint-Benoît ...
... sont achevés et consacrés en 110. Le roi Philippe Ier y est inhumé la même année ...
Un très joli gisant, léché en fin de journée par un rayon de soleil, couvre sa sépulture ...
La nef est poursuivie pour rejoindre la tour-porche avec des arcatures gothiques.
L'essentiel du bâtiment est achevé vers 1218. Les stalles sont installées en place en 1413, l'orgue en 1704.
Une jolie statue en albâtre est placée entre les deux chapelles du transept Nord ... Notre-Dame de Fleury ...
Cette vierge en Albâtre faisait vraisemblablement partie de la décoration de l'autel majeur élevé par le Cardinal Duprat en 1535.
Jeanne d'Arc se recueillit très certainement devant elle ...
... de même que Max Jacob ...
... qui s'arrêtait toujours devant elle avec amour lorsqu'il faisait visiter l'abbaye.
Max Jacob (1876-1944) fut en effet un hôte illustre du monastère, avant le retour des moines, chassés à la Révolution. Il fut arrêté dans le village par les Allemands le 24 février 1944, puis déporté vers le camp de Drancy où il mourut le 5 mars 1944. Il repose depuis 1949 au cimetière de Saint-Benoît.
Ressortons du bâtiment ...
... et contournons-le par la droite ...
Sur le Côté Nord de la nef, s'ouvre un portail monumental, qui fut longtemps la porte principale de la basilique, celle par où passaient les pèlerins venus prier Saint-Benoît.
On peut y voir, au centre, le Christ assis sur son trône. Sa main droite se lève pour bénir tandis que de la gauche il tient le livre des Évangiles ouvert sur ses genoux. Autour de lui, les quatre évangélistes assis à leur écritoire notent ses paroles. Au-dessus de chacun d'eux, le symbole qui le représente traditionnellement. Les évangélistes du haut qui ont connu le Christ, tournent vers lui leur visage, au contraire des deux évangélistes du bas qui, n'ayant pas connu directement le Christ, tendent l'oreille vers leur symbole.
Au moment de partir, une drôle de lumière enveloppe l'abbaye ...
Aujourd'hui, la communauté monastique qui avait été dispersée à la Révolution a été refondée en 1944 par un groupe de moines bénédictins venus du monastère de la Pierre qui Vire dans le Morvan. Trente-deux moines y mènent, sous la règle de Saint Benoît, une vie de recherche de Dieu dans la prière et le travail.
La suite de la journée se poursuit au Musée de la Marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire.
Installé dans les anciennes écuries du château de la ville ...
... ce musée est consacré à la navigation sur la Loire. Châteauneuf-sur-Loire était l'un des principaux ports ligériens à la fin du XVIIIe siècle.
Le rez-de-chaussée présente les techniques de construction et de navigation des bateaux de Loire. Une coque de gabarre, équipée d’un mât dont la voile a été repliée, repose sur un sol pavé comme amarrée le long d’un quai de Loire…
Beaucoup de jolies pièces comme ces coffrets de marins, dans lesquels les charpentiers de marine rangeaient les outils destinés à entretenir leur bateau et pallier aux réparations d'urgence ... ...
À l'étage, la mezzanine retrace l’histoire des mariniers, des transports et des axes fluviaux, bref, l’épopée de la navigation ligérienne et la vie économique et sociale qu’elle a générée localement.
Très documenté, le musée présente aussi de riches collections d'objets d’époque à travers une scénographie plutôt bien faite.
Plein de très jolies faïences, surtout ...
J'adore ça, la faïence ...
J'adore la vaisselle en général, d'ailleurs ...
Et ces grands plats en faïence de Nevers de la seconde moitié du XVIIème siècle et du XVIIIème siècle racontent si joliment ...
... la vie des mariniers ! La Loire fut pendant de nombreux siècles le fleuve le plus navigué de France.
On transportait de nombreuses marchandises sur la Loire. Les faïences de Nevers faisaient partie de ces marchandises. Elles étaient à l'origine destinées à la cour et arrivaient en meilleur état à destination par voie d'eau que par la route, pleine de pavés et d'ornières.
Chaque jour, les faïenciers de Nevers rencontraient ces mariniers de Loire ... Au XVIIIème siècle, ils se mirent à produire des pièces aux décors racontant la vie de ces "seigneurs de l'eau" ... Saladiers, gourdes, pichets, plats à barbe ...
Ce saladier "au pont de Loire" présente un certain nombre d'éléments caractéristiques, comme un soleil, un pont sur la Loire, un train de chalands qui remonte le fleuve ...
Ce type de pièce est en général daté et porte le nom du récipiendaire. Ici, "Simon, le curé de la paroisse de ???. Ces faïences étaient en général offerts à l'occasion d'un mariage (sans doute pas celui du curé, dans le cas présent ! ;o)) ) ou d'un anniversaire.
Regardez ce ravissant pichet trompeur ! Vous connaissez les pichets trompeurs ?
Allez, on termine avec ce saladier "Au pont de Nevers" ... destiné au "bon citoyen républicain René Brugère" ... Il date de 1793 et est en superbe état.
Là, ce sont de vieux pots de moutarde d'Orléans ... que l'on transportait sur la Loire ...
Et là, voilà un menu dédicacé à l'écrivain Maurice Genevoix, qui vécut une partie de son enfance à Châteauneuf-sur-Loire.
Quelques tableaux de circonstance ...
Ça raconte bien, un tableau ...
... et puis cette cabane étonnante, installée sur une barque à fond plat, la toue, que l'on utilisait pour la pêche au saumon sur la Loire. Le pêcheur pouvait ainsi passer plusieurs jours à pêcher tranquillement ...
Sortie du musée, après cette visite ultra-intéressante ... Dans le parc, un drôle de fruit jonche les pelouses ...
On quitte Châteauneuf-sur-Loire ...
... pour revenir à l'abbaye de Fleury, à Saint-Benoît sur Loire ...
La nuit ne tardera pas à tomber ...
On fait quelques emplettes avant de repartir ...
Un super-pâté solognot ...
Un fromage local, l'olivet au foin ...
On a encore des rillettes en stock ...
... et un excellent Valençay ...
Du porc fermier ...
... pour faire des grillades ...
La chienne Éclate vient comme tous les soirs mendier quelques morceaux de gras de viande ... que Clément lui offre bien volontiers ...
Quant à nous, nous nous régalons de la divine tarte aux pommes offerte par notre logeuse ... Une jolie surprise et un régal ! Fin de la journée ... On file reprendre des forces ...
Jeudi 11 Septembre ...
Il fait toujours très beau ...
Aujourd'hui, on va rouler un peu ... et rejoindre la Touraine. Il y a là quelques châteaux que je veux découvrir ou redécouvrir ... Alors, on commence par quoi ?
Un peu de voiture, d'abord, pour passer du Loiret à L'Indre-et-Loire ... On passe par Monts ...
... et son fameux château de Candé, où le 3 juin 1937, le duc de Windsor Edouard VII, ex-roi d'Angleterre, épousa Wallis Simpson, américaine, roturière et deux fois divorcée.
... puis par Artannes-sur-Indre ... Rien de spécial dans ce coin-là, si ce n'est l'une de ces plaques que j'affectionne tout particulièrement ! ;o)
Si, quand même ... Le Manoir de l'Alouette (XVIème siècle) est évoqué par Balzac dans "Le curé de Tours" et dans "Les deux amis". Bien d'autres maisons du village ont été évoquées dans l'œuvre de Balzac, qui parcouru toute la région pour écrire son célèbre "Lys dans la Vallée", dont l'action est située dans le cadre idyllique de la vallée de l'Indre ...
On pousse jusqu'à Saché ...
Saché est un petit village au cœur de la Touraine et son château fut l’un des lieux d'inspiration privilégiés d’Honoré de Balzac.
De 1825 à 1848, il rendit régulièrement visite à Jean Margonne, le propriétaire des lieux.
Loin du tohu-bohu de la vie parisienne, il trouvait ici silence et concentration. Loin de ses créanciers, aussi, il pouvait travailler de douze à seize heures par jour.
Le Père Goriot, César Birotteau ou encore Illusions Perdues furent en partie rédigés ici.
À quelques kilomètres de là, sur la route d'Artannes, à Azay-le-Rideau, nous voilà à la Vallée Troglodytique des Goupillières ...
La région regorge de ces habitations creusées dans la pierre ...
Au milieu d'un cadre agréable de près de deux hectares, on va découvrir la vie paysanne authentique et la richesse du patrimoine rural de la Touraine.
Depuis le Moyen-âge (et jusqu’au siècle dernier) des paysans tourangeaux vécurent dans ces fermes troglodytiques. À cette époque, ils se mirent à creuser les coteaux de tuffeau pour en faire leurs maisons. Les pierres extraites furent utilisées pendant des siècles pour la construction des belles demeures et des châteaux de la Loire.
Le site a été préservé et reconstitué, mettant l'accent sur l’ingéniosité des paysans. On se laisse vite émouvoir par l’authenticité du lieu.
Les objets courants sont encore à leur place ...
C'est comme si rien n'avait bougé ...
Les panneaux explicatifs sont bien utiles pour entrevoir ce qu'était vraiment la vie de ces paysans.
Aux Goupillières, on comprend la vie d'autrefois, celles de tous ces gens qui n'habitaient pas dans les châteaux .
C'est assez impressionnant.
Les animaux de la ferme vivent dans l’espace qui fut toujours le leur.
Mes garçons apprécient encore de grattouiller les bêtes ...
Philippe aussi, notez bien !
Je n'irai pas tendre mes doigts à ses oies ... Il reste un souvenir cuisant de ce genre-là au fond de ma mémoire ... ;o)
Pendant que nous battons la campagne, mes deux grands se sont éclipsés ...
Je les retrouve au troglodyte gourmand ...
... en train de croquer dans de jolies fouées cuites à la minute dans un four à bois et fourrées d'une épaisse couche de rillettes ! Les filous ! ;o)
On les rejoint avec une bouteille de bon cidre glacé. Un excellent moment !
Après cette balade au milieu des troglodytes, on commence à avoir faim. C'est que nous n'avons pas tous mangé des rillettes ... On trouve une verte prairie au bord de l'Indre et on sort le pique-nique ?
Des provisions achetées ce matin avant de partir ...
Un pâté solognot, d'abord ...
Des rillons, ensuite. C'est bon, les rillons !
De bonnes rillettes, des petits légumes croquants ...
... des fromages locaux ... Deux chèvres bien affinés, et puis un olivet au poivre ...
Un melon, du raisin ...
... et puis une bouteille de Cheverny rouge.
On est bien, tous ensemble dans l'herbe !
Un déjeuner sur l'herbe ...
... au pays des châteaux !
Dès la courte sieste terminée, on repart et on s'arrête à Azay-le-Rideau. Je n'ai pas pu résister.
J'aime ce château ...
Dans "Le Lys dans la Vallée", Balzac le décrivait comme un "diamant taillé à facettes, serti par l'Indre" ...
La pureté de son style Renaissance ...
... et sa taille raisonnable ...
... en font un endroit vraiment charmant.
Et puis il est posé sur l'eau ...
Chaque angle est planté d'une tourelle ...
Le truc remarquable et innovant de la façade, c'est cet escalier monumental ... Un escalier non plus en colimaçon mais droit, au très riche décor sculpté : Colonnes, entablements, pilastres, coquilles et médaillons. Un escalier qui s'inspire du modèle italien de l'escalier "rampe sur rampe". Ouvert sur la cour d'honneur par des loggias et sur le parc par de larges baies. Sa position dans le corps principal du bâtiment est une innovation aussi. Les quatre niveaux de baies cintrées et jumelées marquent les demi-étages.
Sous les baies, les insignes de François Ier ... la salamandre ...
... et de sa femme Claude, l'hermine ...
Grimpons les escaliers ... Les rampes sont droites, donc ...
Chacune est ouvragée différemment de ces voisines ...
Les plafonds sont ornés de caissons ...
Les salles du châteaux sont assez peu meublées ... C'était d'ailleurs le cas pendant la Renaissance ... Une cheminée ...
... un lit en bois ciselé ...
Un coffre pour ranger les vêtements ...
De belles tentures, à la fois pour décorer les pièces et les isoler du froid ...
Même si les cheminées étaient grandes, les pièces étaient immenses et inchauffables ...
On en trouve une dans chaque pièce ...
Voici l'une des premières tables fixes ... ou tables occidentales ... Auparavant, les tables étaient faites de tréteaux et d'un plateau, faciles à transporter lorsque les familles se déplaçaient d'un château à l'autre ... À la Renaissance, époque plus sédentaire, les ébénistes prennent l'habitude de fixer le plateau aux pieds. On se sert dès lors de ces tables pour exposer les plus beaux objets de la maison ! En voici un bel exemple ...
La salle de billard est ornée de deux tapisseries de Beauvais du XVIII ème siècle : la Chasse au Canard et la Chasse au Cerf. Le meuble date, lui du XIXème siècle ...
La cuisine est impressionnante, aussi. Voûtée en croisée d'ogives, elle sera rehaussée au XIXème siècle. On le voit bien sur la photo suivante.
À noter la très belle cheminée, ornée du sceau des Berthelot, la famille de celui qui fit construire le château autour de 1520.
La salle à manger est toute simple ...
Quelques très belles pièces de verrerie et d'orfèvrerie, surtout ...
Alors voilà ! Un château magnifique, donc. Très joliment ouvragé à l'extérieur, avec de grandes pièces assez vides à l'intérieur mais dont les meubles, tapisseries et objets présentés, s'ils ne sont pas en grand nombre, sont néanmoins de toute beauté.
Un petit café dans une dépendance du château ...
Là où se trouvaient le lavoir ...
C'est bon de se poser un peu. Et dans un endroit tellement majestueux, en plus !
Allez, on ressort du château ...
... et on remonte la petite rue croquignolette qui nous emmènera jusqu'à notre voiture.
Quelques mignonnes boutiques proposent de jolis objets ...
J'en ramènerais bien certains à la maison ! ;o))
Mais nous ne sommes pas là pour faire du shopping ... Direction Villandry, maintenant ...
J'ai toujours voulu visiter Villandry ...
Ce château-là est l'un de ceux que je ne connais pas.
Et comme on est dans le coin ...
.... et qu'il fait très beau, de surcroît ...
... nous voilà chez la famille Carvalho, qui habite le château depuis 1906. Aujourd'hui, c'est la quatrième génération qui est installée dans les murs ...
Villandry est connu plus pour ses jardins que pour son château Renaissance. On les dit parmi les plus beaux d'Europe.
Nous commencerons par visiter les bâtiments, malgré tout.
Entrez donc et voyons ce que fit ce Joachim Carvalho ...
... d'un château presque en ruine qui était, en 1900, quasiment voué à la démolition !
C'est chouette, un château qui reste dans une même famille ...
Il y a des photos partout ...
Villandry est également une admirable galerie d'art. Joachim Carvalho en fit le précieux écrin d'une collection impressionnante de peintres issus des écoles de Zurbaran, Velasquez, Goya, Gréco, Titien ...
Tenez, un joli nain de l'école de Goya juste pour vous ! ;o)
Il y a de belles tapisseries flamandes, aussi ...
Et puis un plafond oriental extraordinaire, issu d'un palais de Tolède du XIV ème siècle, qui fut acheté sur place, dans une vente, par Joachim Carvalho ...
Il fit démonter les presque 4000 morceaux et un ouvrier mis une bonne année à le replacer à Villandry, pièce par pièce, dans une salle spécialement créée pour lui ... Un énorme boulot ...
Sinon, de superbes vases et pots ...
Je suis très sensible à ces petites choses-là ! ;o)
J'aime aussi beaucoup les tissus et ici ...
... on trouve de très belles choses ...
Je trouve qu'on s'y sent bien, moi, dans ce château.
Et puis le truc terrible, c'est cette vue sur les jardins que l'on a depuis toutes les fenêtres ...
Une pièce que j'aime tout particulièrement, c'est la grande salle à manger provençale ...
... avec sa grande fontaine intérieure ...
... et sa table magnifiquement dressée.
La vaisselle est ravissante ...
Surtout ce légumier, qui est de toute beauté.
Un vrai coup de cœur ...
Les légumes et fruits en verre soufflé aussi, je les trouve splendides ...
Je ne peux pas vous faire louper la cuisine ...
Parce qu'elle est jolie, la cuisine. C'est la seule pièce du château à avoir gardé sa structure du XVIème siècle.
La scénographie est plaisante ...
... et les vieux ustensiles bien mis en valeur ...
Une autre peinture adaptée à l'endroit ...
Si l'on monte à l'étage ...
... et il faut monter à l'étage ...
... n'est-ce pas, Clément ?
... on découvre de très jolies pièces ... La chambre du Prince Jérôme, par exemple ...
... remarquable pour sa décoration de style Empire ...
... et ses incroyables soieries !
Et si on jette un œil par le fenêtre, on voit ... ça ! ;o)
Une autre chambre aux tentures fleuries ... La chambre du potager ainsi nommée du fait de sa vue plongeante sur le merveilleux potager du château.
Dans cette chambre, des sièges joliment tapissés ...
... sur lesquels il doit faire bon s'asseoir ...
... surtout avec ce rayon de soleil qui vient frapper la cheminée ...
Une étonnante baignoire cannée, aussi ...
Pas des plus pratiques, quand même, par rapport à ce que l'on fait maintenant ! ;o)))
Une curieuse petite coiffeuse ...
On a pensé à tout ...
Encore une chambre ...
... avec un portrait de l'actuel maître des lieux.
... et une belle cheminée.
On grimpe encore un peu ?
Tout en haut se trouvent les chambres ... La chambre des enfants, avec son berceau tout blanc ... Notez le tablier de la nourrice posé sur la chaise ...
Et le lit de la nourrice, ou celui de la gouvernante, à côté du berceau ...
Une belle commode et des peintures au mur ...
De la verdure à perte de vue ...
Jardins à la Française somptueux ...
Vraiment superbes !
Dans la chambre des enfants, également, une vitrine présente quelques jouets anciens, dont une magnifique dînette.
Toujours des peintures de circonstance ...
Quelques très vieilles photos, aussi ...
À côté de la chambre des enfants, un petit coin pour la prière du soir ...
Et puis encore des jeux, dont ce ravissant théâtre de Guignol et le classique jeu des grenouilles ...
Passons au jardin ... pardon, aux jardins ... maintenant. Le château de Villandry, depuis sa construction en 1532, est entouré de jardins d'agrément d'une grande beauté. Déjà à la Renaissance, on trouvait ici un potager remarquable.
Au XVIII ème siècle, Villandry devient la propriété du Marquis de Castellane. C'est lui qui, à partir de 1760, agrandit les jardins du XVI ème siècle. Pour cela, il rachète des parcelles aux villageois. Il créé ainsi un très beau jardin "à la Française". Un troisième niveau de terrasses vient alors s’ajouter au potager et au jardin d’ornement. Sur cette dernière terrasse, il installe une pièce d’eau, en forme de miroir Louis XV.
Au XIXème siècle, les jardins sont transformés en un parc romantique à l’anglaise. Ce type de parc nécessite en effet beaucoup moins d’entretien qu’un jardin à la française.
Entre 1908 et 1918, le nouveau propriétaire de Villandry, Joachim Carvallo se consacre à la restitution des jardins Renaissance, parce qu'il considère que château et jardins doivent être en adéquation ...
Grâce à des fouilles archéologiques dans les jardins, il replace le potager décoratif à sa place d'origine. Aujourd’hui, les jardins ont encore été agrandis avec la création en 2008, sur une quatrième terrasse, du Jardin du Soleil. On a aujourd'hui six jardins à Villandry, chacun avec sa propre identité.
Au niveau le plus bas, le potager décoratif doit, tout en étant magnifique car situé au plus près du château, nourrir toute la maisonnée ...
Il est constitué de neuf carrés de taille identique mais aux motifs intérieurs différents.
Il couvre pas loin d’un hectare...
... et accueille deux cultures par an : la culture de printemps de mars à juin et celle d’été de juillet à octobre.
Au niveau intermédiaire, se trouvent les salons d’ornement. Ils prolongent très naturellement le salon du château et sont plantés de hauts buis ...
... et de fleurs aux motifs romantiques ...
Au troisième niveau sont installés le jardin d’eau, le jardin des simples ainsi que le labyrinthe. Le jardin d’eau, centré autour d’une belle pièce d’eau ...
... qui se veut le miroir dans lequel se reflète le ciel. Il est conçu comme un lieu de méditation.
Il sert aussi de gigantesque réserve d’eau pour l’arrosage des jardins.
Le labyrinthe, au parcours long et sinueux mais sans embûche, symbolise l’homme qui progresse sereinement et sans obstacle vers Dieu.
Enfin, le jardin des simples, fournit, tout comme le potager les substances nécessaires à la vie de la famille : plantes médicinales, plantes aromatiques, plantes condimentaires.
Finalement, au dernier niveau est situé le récent Jardin du Soleil, conçu pour être le lieu du rêve et de l’évasion ...
Les plantes y sont savamment disposées dans un charmant désordre qui n’est en fait qu’apparent. Le jardin du soleil forme un cloître de verdure, planté de tilleuls et de charmes. Il est composé de trois chambres : La chambre du soleil, partie centrale du jardin, où l’on trouve un bassin en forme de soleil, l’étoile à huit branches dessinée par Joachim Carvallo, ainsi que des massifs de plantes vivaces dans les tons orangés. La chambre des nuages possède des allées enherbées qui forment des triangles et qui serpentent au milieu de rosiers et d’arbustes bleutés. Dans "la chambre des enfants", on trouve des jeux de plein air et des pommiers décoratifs....
Voilà ! Tout ça pour vous dire qu'il y a de quoi passer quelques belles heures, par ici ...
Et surtout hors saison, quand il n'y a plus trop de monde ...
Allez, je vous laisse admirer, en vous dirigeant vers la sortie, le carré des courges ...
... ou celui des énormes choux !
Le château va fermer ses portes ...
Ce fut une belle découverte ...
Un petit crochet en rentrant à Saint-Ay par Langeais ... que je me souviens avoir visité lorsque j'étais venue passer un mois dans la région avec ma classe de 7ème ... Oui, on disait 7ème, à l'époque ! ;o)))
Je me souviens que c'était l'un de ceux que j'avais préférés ...
On nous y avait parlé du mariage de la toute jeune Anne de Bretagne ... J'avais trouvé que se marier à juste 14 ans avec un roi, Charles VIII, si je me souviens bien, et dans un endroit pareil, en plus, ça avait vraiment du panache ! ;o))) Des fois, on a de ces idées !
Alors que, en fait, en 1491, on se mariait quand même plutôt par intérêt, dans ces familles-là ... et le Duché de Bretagne était plus au cœur des préoccupations que les histoires d'amour ! Et puis quand même, la perspective de commencer à pondre à 14 ans six enfants, un tous les quatorze mois, dont aucun ne survivra, ça calme ! ;o)) Mais bon, quand même, à 9 ans, on a encore le droit de rêver ! ;o)))
Un vrai château-fort ...
... avec un pont-levis ... ça me fait encore rêver 40 ans plus tard ! ;o))
On se dégourdit un peu les jambes dans les rues de Langeais, le château étant bien entendu fermé à pas loin de huit heures du soir ...
On ne commencerait pas à avoir faim ? ;o)
La ville est toute petite mais on trouve néanmoins quelques petites choses à voir ...
Quelques vestiges des temps anciens ... derrière d'autres un tout petit peu plus récents ...
Il reste encore un mur de l'ancien donjon, celui du premier château, celui de Foulques Nerra, édifié à la fin du Xème siècle ... bien avant l'"actuel" (!), qui date lui de la fin du XVème et dont la construction fut décidée par Louis XI. Mais il faudra revenir le visiter en détail ... L'intérieur est superbement meublé et là, je reste un peu sur ma faim ...
Clin d'œil au château de Cinq-Mars, également visité il y a très longtemps, dont ne subsistent que deux tours rondes ...
Fin de la journée devant une bouteille de Bernache bien fraîche ...
Vendredi de bon matin ... Éclate nous attend sur le pas de la porte ...
... prête à partager le petit déjeuner de Clément. Clem est toujours l'ami des chiens ! ;o)
On tâche de ne pas partir trop tard, c'est notre dernière journée dans le coin qui commence ...
On aura vraiment eu de la chance.
Nous qui râlions de partir si tard en vacances ...
... nous avons eu certainement la plus belle semaine de l'été !
Et puis comme les nuages ont été généreux cet été, le paysage est vert, vert ...
Nous saluons le petit âne du jardin.
Enfin, les petits ânes du jardin ...
Il y en a beaucoup, ici, des ânes ! Et je ne nous compte pas dedans ! ;o)
Il y a aussi une petite chèvre mignonne ...
Première étape du jour ... Cléry Saint-André, et sa basilique, que nous revenons visiter un peu plus calmement que samedi dernier ...
À l'origine, une collégiale bâtie par Philippe le Bel, autour de 1300, destinée à accueillir les pèlerins venus rendre hommage à une statue de la Vierge trouvée ici et à laquelle on attribue alors des vertus miraculeuses ...
La collégiale est détruite pendant la guerre de Cent Ans par les troupes anglaises. Louis XI, qui n'est alors que Dauphin de France fait le voœu de rebâtir une église à Cléry s'il triomphe lors d'une bataille contre les Anglais à Dieppe.
En 1443, encore sous le règne de Charles VII, le chantier est mis en route. Louis XI le poursuivra et les travaux seront terminés en 1485, soit 42 ans plus tard.
Le 7 septembre 1483, Louis XI est inhumé dans la chapelle royale. Son épouse, Charlotte de Savoie, l'y rejoint quelques mois plus tard. Le tombeau royal et la statue de la Vierge ayant été détruits par les Protestants, en 1562, durant les Guerres de Religion, Louis XIII, en 1622, va décider de replacer dans l'église une Vierge en marbre blanc, l'œuvre de l'Orléanais Michel Bourdin ...
... et de faire construire un nouveau mausolée ... qui sera lui aussi détruit ... mais par les Révolutionnaires, cette fois-ci ! Par chance, la statue du roi et des quatre anges qui l'entourent sera sauvée de la destruction ... On la replacera donc là un peu plus tard, en 1896, sur un nouveau socle.
Au XIXème siècle, l'édifice est restauré par Viollet-le-Duc.
La Chapelle Royale devient basilique en 1894 ...
Et pour ceux qui connaissent, sans doute pas les plus jeunes d'entre vous, les cloches de la basilique sonnent trois fois par jour le fameux carillon de Vendôme ... ;o)
"Mes amis que reste-t-il
À ce Dauphin si gentil .
Orléans, Beaugency
Notre-Dame de Cléry
Vendôme, Vendôme ..."
Bon, eh bien avec tout cela, la matinée a vite passé ... Il est temps de trouver quelques-chose à manger ... On en revient toujours à cela, en vacances ... ;o)) Nos pas ... et le Guide du Routard ... nous mènent donc à la Ferté-Saint-Aubin. Au bord d'une jolie rivière ... La rivière Cosson.
Et au bord de l'eau, une auberge mignonne comme tout ...
Une guinguette, pour ainsi dire ... "L'eau à la Bouche" ...
Un menu du jour, avec entrée, plat, dessert et vin ou café, à 13 euros et des poussières ... avec de très bonnes choses au programme. Un fromage de tête excellent ...
... ou une salade de gésiers confits et fondants en guise d'entrée ...
Du jambon au madère accompagné de délicieuses frites pour suivre ...
On termine le repas avec une part de tarte ou un fromage blanc aux fruits rouges ... Une vraie affaire !
Et puis tout près, juste de l'autre côté de la route, il y a le château de la Ferté-Saint-Aubin. L'un de nos coups de cœur du séjour ...
On le surnomme le Château des Jeux. Vous verrez pourquoi dans un instant.
Pendant qu'un héron cendré prend son envol ...
Nous entrons dans le château ...
... une petite merveille architecturale entourée de douves.
L'édifice date de la fin du XVIème siècle ... Construit par Henri de Saint-Nectaire, qui fut ministre de Louis XIV, il passera ensuite au mains du maréchal de Löwendal en 1748, puis sera confisqué à son fils lors de la Révolution ... Il sera racheté par François Victor Masséna, le fils du fameux maréchal d'Empire ... puis passera, un beau jour, aux mains de Jacques Guyot, l'actuel propriétaire, celui qui nous permet aujourd'hui de visiter un lieu hors du commun.
La visite est totalement libre et une journée entière peut y être aisément consacrée ! Plus de quinze pièces meublées à visiter. De la cave au grenier.
L'entrée se fait par l'Orangerie, sur la droite, où une boutique vante les mérites des petites madeleines de la cuisinière du château.
Le dimanche, d'ailleurs, on peut assister à leur confection et même les goûter !
Le château organise tout au long de l'année des animations et je dois dire que j'irais bien y faire un tour à Noël, moi. Cela doit être juste féérique !
Commençons par grimper une volée de marches d'escalier ...
... pour monter au grenier.
Celui qui coiffe l'orangerie du château ...
Je vous laisse découvrir tranquillement ...
... ce merveilleux musée du jouet ancien ...
Enfin, c'est mieux qu'un musée ... L'impression de farfouiller dans les trésors d'un grenier de famille, en fait ...
Des tranches de vies enfantines, en fait ...
Quelques très beaux spécimens de dînettes s'offrent à nous ...
J'ai toujours adoré les vieilles dînettes ...
Regardez celle-ci, cachée derrière ce chat de Noël ...
Et puisque l'on parle de chat, voici justement un moule à langues de chat ... Il est ravissant, non ?
La recette vous plairait, j'en suis sûre ...
Allez, ce petit ours armé de son rouleau à pâtisserie vous en préparera peut-être quelques-unes ...
... pour Noël ! ;o)
Le bâtiment d'en face abritait les écuries ...
Enfin ...
... abrite toujours les écuries, en fait ...
Après une visite de la sellerie, l'une des plus belles de France, paraît-il, avec son extraordinaire collection de harnais ...
... la jeunesse s'adonne à quelques jeux d'adresse !
Chacun s'essaye au tir à l'arc ...
... et Lala n'est pas en reste ! ;o)
Entrons dans le château à proprement parler, maintenant ... Dans le grand château, en fait. Celui que vous voyez à droite de la photo. Celui de gauche est toujours habité par le propriétaire ...
Quelques marches ...
... et pas besoin de sonner !
Nous voici dans le vestibule.
La chasse est à l'honneur.
Nous sommes en Sologne, souvenez-vous !
Dès l'entrée, le ton est donné. Le château de la Ferté Saint-Aubin est un château où l'on s'amuse.
... et dans le petit bureau, comme dans toutes les autres pièces, on peut jouer à des jeux anciens ... Le Conseil Municipal est amusant, puisqu'il s'agit de dégommer des quilles à l'aide d'une boule suspendue à un fil ...
Descendons tout de suite dans les cuisines ...
L'une des plus intéressantes cuisines historiques qu'il m'ait été donné de visiter dans ma vie ...
Un nombre d'objets absolument inimaginable ...
Pour un peu, on sentirait les odeurs de cuisine ...
Le feu pourrait crépiter dans la cheminée ...
L'étonnant tournebroche animé par un mécanisme d'horlogerie du XVIIIème siècle ferait tourner quelque cuissot de chevreuil ou de sanglier ...
... cependant que du poêle s'échapperaient des odeurs exquises de pain chaud et de madeleines au beurre frais ...
Ici, ça sent bon le café ...
Il faut lever la tête ...
... pour ne rien rater !
La collection de plats et de pots en terre me plaît tout particulièrement ...
Celle des moules à glaces et à bombes aussi, d'ailleurs. J'ai quelques-uns de ces objets, chinés dans des brocantes, au fond de mes placards ... Je devrais bien les ressortir, un de ces jours ...
De grands pots remplis de farine et de sucre donnent l'impression que l'on y vit encore, dans cette cuisine ...
Tout à côté, la salle à manger des domestiques, sans doute ...
Le couvert est mis ...
... sous les voûtes de pierre ...
La soupe ne tardera pas à être servie !
Un petit tour au cellier ...
... avant de remonter dans les parties "nobles" de la maison ... Au passage, on admire quelques costumes de domestiques ... Élégants, les costumes, d'ailleurs ...
Nous voici à nouveau dans le vestibule. Pour les amateurs de cinéma, c'est dans ce château que l'on tourna les extérieurs du film de Julien Duvivier "La Règle du Jeu", en 1939 ... Un très joli film ...
Entrons dans le grand salon du rez-de-chaussée ...
Laissez-vous aller, vous êtes comme à la maison.
Les photos de famille sont posées sur le piano ...
Le cheval de bois des enfants traîne sur le tapis ...
Dans quelques semaines, il faudra songer à allumer le feu dans la cheminée.
En attendant, que diriez-vous d'un petit café sur cette drôle de table ?
Continuons la visite ...
Voilà la salle à manger.
La table est dressée ... Un beau chandelier en cristal ...
Une vaisselle simple mais dans laquelle je dînerais volontiers ...
Une console sur laquelle trônent de jolies cafetières et chocolatières ...
Un poêle superbe ...
Ça vous dirait de dîner ici avec nous ?
Prenez place. Votre couvert vous attend.
La vue est jolie, depuis la fenêtre.
Dans l'office, un immense évier en marbre ...
Un nécessaire de voyage, aussi ...
Oh, et puis voici un vieux, vieux, coffre fort ...
L'exploration continue ...
Le tableau électrique de la maison ?
Il est situé dans le petit bureau ... Et dans la même pièce, un massif et impressionnant bureau !
Un billard, aussi ... Si le cœur vous en dit, vous pouvez l'essayer. Pour de vrai ! ;o)
Voici la chambre dite de de la comtesse O'Gorman ...
... au joli lit recouvert de brocart bleu ...
On monte au premier étage, maintenant ...
Et au premier étage, il y a la chambre Löwendal ...
À côté, la chambre Masséna, avec ses deux lits jumeaux ...
Au fond de la chambre, une petite porte. Dans la pièce attenante, un lit ...
Sans doute celui de la gouvernante ?
Incroyable ambiance ...
La salle de bain est comme si l'on allait l'utiliser à l'instant ...
Des jupons en dentelle attendent qu'on les enfile ...
Voilà un joli petit caraco, vous ne trouvez pas ?
Sinon, si les grandes robes vous conviennent mieux, c'est à côté que cela se passe.
On continue ?
La salle d'armes, dans laquelle on peut prendre du bon temps ...
... sous une collection de trophées ...
Comme nous ne sommes plus en période de vacances scolaires, on peut essayer tous les jeux à loisir ...
Pour les non-initiés que nous sommes, les explications fournies sont intéressantes.
Moi qui ne suis pas très joueuse, je me surprends à tenter quelques parties de "fermez la boîte" avec Clément.
Lala et Philippe jouent au jeu de l'équilibre.
Sympa comme tout !
Je gagne la partie, à ce jeu là. Ça me plaît, ça ! ;o))
Lala tâche de rassembler les rudiments de piano dont elle se souvient ! Là, je ne lui ferai pas concurrence ...
On la retrouve quelques minutes plus tard devant ce jeu-là, à presser des poires pour faire rouler des billes ! ;o)
Pendant ce temps, Clem et Philippe jouent aux échec. Philippe perd !
Allez, on grimpe au grenier ?
Il plaira assurément aux amateurs de bric-à-brac en tout genre ... Les propriétaires y ont amassé, outre une incroyable collection d'outils anciens du début du XXème siècle, des tas de trésors ... Comme cette ancienne épicerie de la Ferté Saint-Aubin, par exemple ...
... déplacée ici en partie lorsque sa démolition fut décidée en 1987 ...
Tout est resté en l'état. Vous ferez bien quelques emplettes ?
Il y a une vieille salle de classe, aussi.
Voulez-vous vous essayer à la plume ?
Bon, il y a le parc, à visiter maintenant ... Clem s'est fait un nouveau copain.
On traverse les douves ...
... par ce petit pont de pierre.
Sur une petite île, la chapelle du château.
Dans le parc, on joue à saute-mouton ...
... mais pas par-dessus les vrais ! ;o)
L'arrière du château est beau aussi ...
Clément retombe en enfance sous les yeux inquiets de sa grand-mère.
En fait, mes deux garçons retombent en enfance ...
Et retombent n'est pas un vain mot, dans le cas présent ! ;o)))
Dans le parc, il y a aussi une vieille gare ...
Et de non moins vieilles affiches dans la salle d'attente ...
De vieux bagages, aussi ...
Et puis des voitures du mythique Orient-Express ...
Les amateurs de véhicules en tout genre seront servis ...
Je trouve ce petit manège ravissant !
Le café de la gare vous attend.
Vous pourrez y jouer aux dés ...
... devant un verre de Byrrh ...
... en attendant que votre train ne parte.
Et si vous décidez de rester ...
... alors vous pourrez errer à votre convenance autour de ce merveilleux château ...
Nous, nous allons devoir partir. La journée n'est pas tout à fait finie !
Fin de l'après-midi dans un endroit qui fait rêver Clément ! ;o) À Lamotte-Beuvron, chez les fameuses sœurs Tatin !
Eh oui, un petit détour pour aller à la source de son dessert préféré, figurez-vous. Depuis le temps qu'on en entend parler, de ces deux soeurs, Caroline et Stéphanie (oui, comme les princesses de Monaco !), qui, à la suite d'une "erreur" comme il nous arrive à tous d'en faire en cuisine, mirent au point cette tarte aux pommes confites dans un caramel beurré à souhait que l'on déguste encore aujourd'hui ... Nous poussons donc la porte de cet ancien relais de poste, avec une pointe d'émotion, quand même ! ;o)
Il est un peu tard pour prendre le thé ... même si techniquement, on nous dit que c'est encore possible ...
Pas grave, cette tarte, nous allons l'emporter !
Et c'est fièrement que nous repartons, notre - très lourd- trophée de chasse (chacun sa chasse, après tout ...) sous le bras.
Le week-end prochain aura lieu la foire de la tarte tatin ... Dommage, nous n'y serons pas ! L'heure du retour aura sonné !
À part ça, à Lamotte-Beuvron, il n'y a pas grand-chose à voir. Par contre, un petit café-PMU sympa comme tout où l'on s'arrête pour boire une petite bière et conclure notre journée ...
Un charcutier, aussi, chez qui nous faisons quelques petites courses pour le dîner.
Le soir, à l'apéro, nous avons, pour accompagner notre Coteaux du Layon, une petite part de tarte à l'andouille et aux pommes de terre tout à fait excellente ...
Et pendant que l'apéro passe ... le barbecue bosse ! De la belle saucisse, des pommes de terre "sur la cendre" ! ;o)) Un délicieux dîner tout simple mais ça, j'aime !!!
Samedi matin ... Fin de notre séjour dans l'Orléanais. On va déposer ma maman à la gare. Elle rentre à Paris directement. En face de la gare, une vieille maison Belle Époque attire mon attention !
Un peu plus loin, le style change ...
Une vieille publicité "LU" se laisse encore déchiffrer sur un mur ...
Avant que le train ne parte, on a encore une petite heure ... Rendez-vous donc Place du Martroi ...
Très jolie grosse place piétonnière, juste traversée par un Tram, comme c'est le cas de plein de grandes villes maintenant. Je dois dire que j'aime bien. On cherche quelque-chose à manger. Ce sera mieux que de s'arrêter tout à l'heure pour manger un sandwich sur l'autoroute du retour ...
Une petite échoppe attire notre regard. Streat'it ... Cantine de qualité !
Le programme semble appétissant pour tout le monde. Je vous mets le lien du site, d'abord parce que le monsieur qui tient ça m'a eu l'air vraiment bien impliqué dans son affaire, que ses produits sont très frais et que le résultat est tout à fait savoureux. En plus, si vous êtes loin d'Orléans, comme moi, vous pourrez toujours prendre les idées de garnitures de baguettes, wraps et bagels ... C'est inventif et délicieux, je le répète.
Mon bagel, par exemple, est un petit pain au pavot garni de bacon grillé, de tomate, d'oignons rouges caramélisés au sirop d'érable, de mâche et de billes de chèvre. J'en rêve encore ... ou presque ! ;o) Les autres optent pour une autre sorte, avec un bagel sésame, du poulet rôti, des poivrons, des cacahuètes et une sauce mangue-curry. Terrible aussi.
Pour le dessert, il y a du cheesecake, du carrot cake ... et cette tarte au citron "déstructurée" que j'adore ! La meringue est présentée à part, pour garder son tout son croustillant, et la crème est juste acidulée comme je l'aime ...
Après ce bon déjeuner sur le pouce, on peut retourner déposer ma maman à son train ...
... non sans jeter un œil à quelques beaux bâtiments.
Au revoir Orléans, au revoir les pithiviers fondants ... et à bientôt, surtout !
Pour terminer ce billet, saluons ce début d'automne assez merveilleux par une balade sur l'eau, pendant les Régates Royales de Cannes, et quelques recettes automnales ... Il faut que je me dépêche. On sera bientôt en hiver, à ce rythme-là ! ;o))
Pour la balade sur l'eau, je vous embarque comme je l'ai fait avec nos copains Michel, Caroline et Olivier ...
... et je vous laisse admirer tranquillement ...
... à votre rythme ...
... et par vous-même ...
... l'incroyable esthétique ...
... de ces bateaux ...
... qui viennent chaque année ...
... dans notre belle rade de Cannes ...
... régater sous nos yeux durant une longue semaine ...
Un dernier pique-nique de saison, pour célébrer cette journée sur la mer .... Forcément sur l'île Sainte-Marguerite, vous vous en doutez ...
Un menu tout simple, avec un rôti de porc cuit à basse température, en deux temps, selon la technique d'Élisabeth Bourgeois dont je vous reparlerai un de ces jours ... servi avec ce fantastique "pickled onions sandwich pickle" de chez Marks and Spencer ...
Des petits légumes du marché épluchés à la minute et servis avec une tapenade d'olives vertes et poudre amande, quelques anchois mais pas de câpres, ce qui normalement lui enlèverait tout de suite son droit à s'appeler "tapenade" ... Mais de tout cela, on s'en fiche ! ;o)
Des poivrons rouges marinés à l'huile d'olive et au cumin, prétexte trouvé pour écluser une cargaison de légumes trouvés fort peu chers en fin de marché ... Un raisin muscat noir très sucré ...
... parfait pour accompagner les fromages apportés par Caroline et Olivier ...
Et puis des petits trucs absolument excellents, trouvés dans un ancien numéro de la version anglaise du Jamie Magazine ...
Roulés de courge Butternut, Sauge et Châtaignes ...
Pour 16 roulés :
- 1 kg de courge butternut coupée en huit tronçons, graines enlevées
- 1 cuillerée à café de flocons de piments séchés
- Huile d'olive
- 1 oignon finement haché
- 4 gousses d'ail hachées finement
- 1/2 bouquet de sauge, tiges enlevées
- 200 g de châtaignes sous vide
- 30 g de parmesan, râpé
- Farine, pour saupoudrer
- 500 g de bonne pâte feuilleté
- 1 oeuf battu
Préparation :
1. Préchauffez le four à 200°C.
2. Placez la courge sur une plaque du four et parsemez de piment. Arrosez d'une giclée d'huile d'olive. Assaisonnez de sel et de poivre. Mélangez bien et enfournez pour 35 à 40 minutes. Retirez du four et laissez refroidir.
3. Le lendemain, faites chauffer un peu d'huile dans une poêle et faites revenir l'oignon pendant 10 minutes à feu moyen, puis ajoutez l'ail, la sauge et les châtaignes.. Laissez cuire encore 3 à 4 minutes. Versez ensuite dans un saladier.
4. Retirez la peau des courges et écrasez la chair avec le parmesan râpé. Assaisonnez bien. Mélangez au reste des ingrédients déjà dans le saladier.
5. Saupoudrez votre plan de travail de farine et étalez votre pâte en un rectangle de 30 x 45 cm et 5 mm d'épaisseur environ. Coupez le rectangle dans la longueur en deux morceaux égaux. Badigeonnez les bords de la pâte avec du jaune d'œuf battu. Placez la moitié de la garniture vers le bord le plus près de vous, en un long boudin, tout le long du plus long côté de la pâte. (!) Roulez ensuite l'ensemble vers le haut, pour obtenir un long rouleau. Faites attention à ce que ce rouleau soit bien scellé, grâce à l'œuf. Coupez en 8 morceaux identiques et placez sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé. Faites de même avec le second morceau de pâte et le reste de la garniture.
6. Badigeonnez la surface des rouleaux avec encore un peu d'œuf battu. Enfournez pour 20 à 25 minutes jusqu'à ce que les rouleaux soient dorés et croustillants.
Allez, santé !
Il faut savoir profiter des bonnes choses de la vie !
Et puis comme nous sommes maintenant en automne, voici deux autres petites idées qui vous intéresseront peut-être ... D'abord un carpaccio de cèpes frais ...
Quelques beaux cèpes bien frais et fermes, une poignée de roquette, un citron, un morceau de parmesan, de la fleur de sel et du poivre fraîchement moulu ...
Une bonne huile d'olive, aussi ... et un rosé bien frais ...
On taille les cèpes en tranches fines à la mandoline, on les installe sur une assiette zébrée de filets d'huile d'olive. On les parsème d'huile et de fleur de sel, puis de quelques copeaux de parmesan juste raclés ... Un tour de moulin à poivre, quelques feuilles de roquette ...
Certains ajoutent quelques gouttes de vrai vinaigre balsamique ... Moi, j'aime autant nature ... On mange les cèpes comme ça en Italie, et c'est vraiment très bon ... Le petit plat idéal de retour du marché ... Avec une bonne baguette de campagne, c'est un excellent moment que vous vous apprêtez à vivre ... ;o)
Et puis pour suivre ce plat tout léger, un dessert très ... réconfortant ? ;o) ... trouvé dans un livre que j'aime énormément, écrit par une Américaine, Tammy Donroe Inman ... Il s'appelle Wintersweet et célèbre de façon tout à fait somptueuse les desserts de l'hiver ... Une merveille !
Bread and Butter Pudding aux Pommes rôties et aux Noix, Sauce Caramel au Cidre et à la Cannelle ...
Ingrédients pour un plat de 33 cm x 23 cm :
Pour la garniture à la pomme et aux noix :
- 110 g de cerneaux de noix
- 1 cuillerée à soupe de beurre
- 500 g de pommes un peu acides pelées, épépinées et coupées en fines tranches
- 1 cuillerée à soupe de cidre
- 1 cuillerée à soupe de sucre roux
- 1/4 de cuillerée à café de cannelle
- 1 cuillerée à café de jus de citron fraîchement pressé
Pour la crème :
- 1 brioche ou une challah de 500 g environ
- 170 g de sucre roux
- 1/2 l de crème fleurette entière
- 250 ml de lait entier
- 250 ml de cidre
- 1 cuillerée à café d'extrait de vanille
- 1 cuillerée à café de cannelle moulue
- Un peu de muscade râpée
Pour la sauce à la cannelle et au cidre :
- 60 g de beurre
- 280 g de sucre roux
- 1/2 l de cidre
- 1 cuillerée à café de cannelle moulue
- Une pincée de sel
Préparation :
1. Pour la garniture :
Faites griller les cerneaux de noix dans une poêle, à sec et à feu moyen, pendant 3 ou 4 minutes, en les secouant régulièrement. Retirez de la poêle et laissez refroidir. DAns la même poêle, faites sauter les tranches de pommes dans le beurre . Ajoutez le cidre, le sucre roux, la cannelle et le jus du citron. faites cuire à feu vif jusqu'à ce que le liquide soit juste évaporé, soit 3 à 5 minutes. Retirez la poêle du feu. Ajoutez les noix, remuez et laissez de côté.
Beurrez votre plat à gratin. Coupez votre brioche en dés de 2 cm et empilez-les dans le plat. Ajoutez la mixture aux pommes et mélangez bien, pour que la garniture soit régulièrement distribuée.
2. Pour la crème :
Fouettez ensemble les œufs et le sucre roux dans un grand saladier. Ajoutez en continuant de fouetter la crème, le lait, le cidre, la vanille, la cannelle, le sel et la noix de muscade. Versez ce mélange sur les dés de brioche et les pommes. remuez à fond. Laissez la brioche s'imbiber pendant une bonne demi-heure, en remuant encore une fois à mi-course.
Préchauffez le four à 175°C. Faites cuire le pudding pendant une cinquantaine de minutes, ou jusqu'à ce qu'il soit bien gonflé et doré et que la crème soit prise. Laissez refroidir au moins 15 minutes avant de servir ...
3. Pour la sauce :
Amenez à ébullition le beurre, le cidre, le sucre roux, la cannelle et le sel dans une petite casserole, en remuant bien pour que le sucre se dissolve parfaitement. Laissez frémir sans couvrir à feu moyen pendant une vingtaine de minutes, jusqu'à ce que la sauce soit sirupeuse et qu'il n'en reste plus qu'environ une tasse et delie (soit environ 375 ml)
Pour servir, nappez les parts de bread and butter pudding avec une boule de glace à la vanille ou bien, comme ici, au caramel, et arrosez le tout d'un filet de sauce caramel au cidre ...
Ce pudding peut être gardé au frais trois jours. Moi, je l'aime encore plus un peu rassis. Il peut être réchauffé au micro-ondes sans problème ...
Et si vous êtes encore là malgré la longueur de ce billet de fin d'été et de début d'automne, je vous souhaite un très beau week-end et vous propose de vous retrouver prochainement pour "quelques" pas dans Londres, suivies par un dîner d'Halloweeen qui pourra peut-être vous donner quelques idées ... pour l'an prochain ! ;o)))
À très vite, donc ...