Vacances Romaines, la Dolce Vita, To Rome with Love, pour n'en citer que trois ... Tous ces films tournés à Rome ont fini par me donner envie d'aller découvrir la Ville Éternelle par moi-même ... Bien m'en a pris. J'ai adoré. À mon tour de vous montrer un peu, si vous ne connaissez pas déjà, quelques coins découverts au hasard de nos promenades ... Nous étions partis pour cinq jours ... Nous aurions pu y passer dix ... ou quinze ... ou encore bien plus, tant il y a de choses à voir, tant la ville est si délicieusement attachante ... Allez, en route ! Il nous faudra plus d'un billet pour faire le tour de notre périple mais cela en vaut bien la peine ... Quelques recettes viendront ponctuer, ça et là, les balades, bien sûr ! ;o)
C'est en serrant un peu les fesses que nous prenons donc la route un dimanche matin ... sous la neige.
Et quand je dis sous la neige ...
... c'est vraiment sous la neige. Un petit arrêt sur l'aire de Beausoleil pour prendre un café avant de passer la frontière ...
... et nous reprenons la route, pourtant toute proche du bord de mer, dans une véritable tempête !
Résultat : On s'arrête sur toutes les aires d'autoroute que l'on croise et j'en profite évidemment ...
... pour faire tout un tas d'achats de première nécessité ! Vous commencez à me connaître, cela ne vous étonnera pas !
Le truc sympa, après, c'est que j'ai de la lecture.
Et quelle lecture ! ;o)
Après un arrêt-déjeuner assez glacial à Carrare, au pied des montagnes enneigées, on fait un petit crochet par Pise. J'en ai alors un souvenir moyen mais Paul rêve de voir la tour. Pas difficile et ... Oh merveille ! ... il fait un temps splendide en entrant dans la ville. On traverse le fleuve Arno ...
Il a dû pleuvoir il n'y a pas si longtemps, le sol est encore trempé, mais il fait plutôt doux ... Cela dit, avec ce joli ciel bleu, la cathédrale et le baptistère ont belle allure. La Piazza del Duomo, autrefois Piazza dei Miracoli, est aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Et pas sans raisons ! ;o)
Le Duomo, de style Roman Pisan, date du XIème siècle. Il est recouvert de marbre vert et blanc.
Le Baptistère, cet édifice arrondi qui se trouve à gauche du Duomo, mesure 110 m de circonférence. Le dôme qui le recouvre fait 55 mètres de haut. C'est le plus grand baptistère d'Italie.
Quant à la Tour ... Eh bien elle me surprend agréablement ! Pour y être venue l'été de mes 18 ans, je dois dire que le souvenir qu'elle m'avait laissé était loin d'être impérissable. Plutôt sale, sans grand intérêt ... Elle est aujourd'hui toute blanche ...
... mais que l'on se rassure, toujours aussi penchée ! ;o)
On fait les quelques photos-souvenirs d'usage ...
Chacun veut son cliché ...
Forcément ! ;o)
On se dégourdit les jambes un moment ...
L'endroit est vraiment joli.
Mais la route est encore longue jusqu'à Rome !
En retournant à la voiture ...
... nous voilà mis en appétit !
J'ai toujours aimé la cuisine italienne.
On la pratique beaucoup à la maison, déjà mais je sens que je vais prendre un plaisir fou à découvrir des choses que je ne connais pas ...
Ce bâtiment-là, c'est la Palazzio dell'Orologio. Il date du tout début du 17 ème siècle. C'est en fait la réunion de deux édifices, l'ancien palais médiéval du Capitaine du peuple et la Torre della Fame.
Le tiers supérieur de l'édifice montre encore des traces de très belles fresques.
Cosme Ier, le voilà, justement, planté fièrement devant le Palazzo della Carovana depuis 1596. L'auteur de la statue est le sculpteur Pietro Francavilla ... Notez que son pied droit est posé sur un dauphin, symbole de sa domination sur les mers ...
Le Palazzo della Carovana fut construit lui aussi par Vasari entre 1562 et 1564. Sa façade, réalisée suivant la technique du "sgraffito", est ornée d'un revêtement de mortier sur lequel un dessin est gravé. Les motifs blancs sur le fond gris foncé représentent les signes du zodiaque et les vertus civiles, religieuses et militaires du Grand Duc. Tout en haut, les bustes des Grands-Ducs de Toscane sont logés dans des niches sous les fenêtres du dernier étage.
Siège de l'ordre des chevaliers de San Stefano en 1564, il est depuis 1847 le siège de la Scuola Normale Superiore de Pisa, qui a quand même donné trois prix Nobel à l'Italie ainsi que plusieurs présidents de la République ! À noter que cette école fut créée par Napoléon ... une annexe de l'École Normale de Paris ...
Fin de la promenade à Pise ... Il faudra vraiment revenir.
De toute façon, la Toscane regorge de villes merveilleuses ...
On arrive, pas très tôt, à Rome. Merci le GPS, on ne tourne qu'une bonne demi-heure pour trouver notre chemin ! ;o))) Notre hôtel n'est pas très loin de la gare, juste à côté de la station de métro Castro Prétorio ... Un bel immeuble bien rénové. Dans le fond du passage qui mène à l'hôtel, une imposante statue ... Nous voilà, avant même que d'avoir posé nos valises, dans l'ambiance romaine ...
L'immeuble comporte en fait plusieurs petits hôtels, desservis par ce bel escalier. Le nôtre est l'hôtel Dolomiti. Il est tenu par une famille bien sympathique, qui parle parfaitement anglais de surcroît ...
On nous installe très vite dans deux chambres de l'hôtel ... du deuxième étage, l'hôtel Lachea, qui appartient aux mêmes gens. En fait, cela fait presque pension de famille ... En tout cas, c'est refait à neuf, la literie est bonne et il y a du marbre partout ... ;o)
Le propriétaire nous conseille, pour dîner vite et bien, une osteria juste à côté de l'hôtel ... De fait, il a raison, l'endroit est typique ! Deux vieux messieurs ceints de grands tabliers nous accueillent dans une salle étonnante. On est un peu hors du temps ... Rien ne semble avoir bougé depuis quelques dizaines d'années ...
Pour un peu, on se sentirait presque en famille ...
L'un des deux messieurs dépose devant nous, sans manières, une bouteille de vin rouge, une corbeille de pain (rarement demandée mais toujours plutôt imposée ... et payante ... à Rome ! ;o) ) Bref, pas grave, on ouvre le vin avec une certaine appréhension et, oh surprise !, nous voilà face à un vin fruité, tout léger et plutôt délicieux ! De quoi bien commencer nos vacances !
On fait simple en commandant des pâtes all'amatriciana ... C'est très romain, paraît-il ! ;o) Et puis c'est vraiment bon, en plus ! Ensuite, comme nous sommes tous bien fatigués et qu'on a passé une bonne soirée, on paye sans vraiment regarder la note, gribouillée sur un bout de papier, passée devant nos yeux à la vitesse de l'éclair et, à mon sens, certainement "un peu" forcée. Bon, pour cette fois-ci, on laisse passer mais dès demain, nous serons quand même un peu plus vigilants !
Une très bonne nuit plus tard, nous voilà réveillés ... et sous une pluie battante, malheureusement. On nous prévoit des éclaircies dans la journée. Espérons que les services météo italiens sont fiables ! ;o)
Bon, quoiqu'il en soit, on est fin prêts ! ;o)
Le petit déjeuner inclus dans le prix de la chambre est simple mais convenable ... si l'on laisse de côté les tranches de fromage sous plastique ! ;o) Le café américain de l'image est un pur jus de chaussettes mais on peut commander à la dame qui nous sert un excellent expresso ou, pour les amateurs, un cappuccino.
Départ sous la pluie, donc, comme je viens de vous le dire.
Premier arrêt à moins de 100 mètres de l'hôtel, pour un premier point cartes. Au Gran Caffè Giuliani ... Pas facile de sortir les guides sous une pluie implacablement ... mouillante ! ;o)
La vitrine de pâtisseries aux accents siciliens nous accroche et la foule qui se presse au comptoir pour avaler à toute vitesse un expresso très serré nous laisse présager une expérience intéressante à tous les niveaux.
On entre, on paye à la caisse de façon anticipée et on commande au comptoir.
En attendant d'être servi, ce qui prend quelques secondes tout au plus, je reluque les vitrines remplies de choses appétissantes ... Un tramezzino à la mortadelle juste après le petit déjeuner, ce serait un peu excessif, malgré tout ... ;o)
Les cafés arrivent, bien alignés sur le comptoir ...
Bon, je vous le dis tout de suite, on ne résiste pas aux cannoli, ces rouleaux de pâte frite remplis d'une ricotta sucrée ... Juste une tuerie, surtout ceux-ci ... Je vous en avais donné la recette une fois. Par ici ... Cela dit, ceux-là sont plus fins. Bien que cela me fasse beaucoup de mal, je dois l'avouer ! ;o))) On en partage un entre nous cinq, juste assez pour nous donner le goût ...
On bifurque sur la droite pour aller sur la Piazza della Repubblica ...
Un bel endroit. Le premier d'une longue liste ... La Piazza della Repubblica est une place semi-circulaire, au sommet de la colline du Viminale. On l'appelait avant la Piazza dell'Esedra, d'après le grand exèdre des thermes de Dioclétien, qui donne sa forme à la place. Les portiques autour de la place ont été construits en 1887 par Gaetano Koch, pour rappeler les anciens bâtiments du site antique.
La fontaine des Naïades (Fontana delle Naïadi), au centre de la place, est une belle fontaine "moderne" construite en 1885 d'après le projet d’Alessandro Guerrieri. Elle remplaça la Fontaine Acqua Pia, alimentée par le vieil Aqueduc de Acqua Marcia et inaugurée par le Pape Pie IX. Sa structure initiale était simple, une série de vasques circulaires autour desquelles furent placés quatre lions en gypse, pour l’agrémenter à l’occasion de la visite officielle de l’empereur de Prusse Guillaume II. En 1901, le sculpteur sicilien Mario Rutelli réalisa quatre sujets en bronze composés chacun d’une Nymphe d’eau et d’un animal, en remplacement des lions :
Trois Naïades, nymphe d’eau douce et une Néréide, nymphe de la mer. Chacune des nymphes chevauche un animal symbole de son milieu. La Naïade des Océans (ou Néréide) chevauche un cheval fougueux qui symbolise la mer, la Naïade des Lacs enlace un cygne, la Naïade des Eaux Souterraines est allongée sur un dragon. Quant à la Naïade des Fleuves, on la trouve sur une espèce de grand serpent qui symbolise le cours des rivières. Le spectacle de ces quatre Naïades nues et dans des poses pas très "correctes" fit scandale à l’époque et pendant un certain temps on les dissimula derrière des barrières. En 1911, Rutelli ajouta au milieu des nymphes le dieu Glauco, protecteur des ports, qui tient à la main un dauphin de la bouche duquel jaillit le jet d’eau principal et symbolise le triomphe de l’homme sur les forces de la nature.
En face des portiques, de l'autre côté de la place, la basilique Sainte Marie des Anges et des Martyres est installée là où se trouvaient les bains des thermes. Elle fut commandée par le Pape Pie IV. L'architecte, qui n'était autre que Michel-Ange, utilisa le caldarium (salle des eaux chaudes), le tepidarium (la salle des eaux tièdes) et surtout l'imposant Frigidarium (salle des eaux froides) dans son plan en croix grecque.
La basilique est dédiée aux martyrs chrétiens, censés avoir construits les thermes de Dioclétien.
Sainte-Marie-des-Anges fut entre 1870 et 1946 l'église officielle du Royaume d'Italie.
Sur le sol de la basilique, on peut voir une longue ligne méridienne, sorte de cadran solaire. Installée ici vers 1700 à la demande du pape Clément XI qui voulait pouvoir déterminer de façon certaine la date exacte de Pâques par Francesco Bianchini, astronome et mathématicien, la ligne est matérialisée par une lame de bronze longue de 45 mètres, sertie entre des dalles de marbre jaune.
Ressortons de la basilique, nous ne sommes qu'au début de nos découvertes et nous avons des fourmis dans les jambes ... ;o) Par chance, la pluie vient de cesser. Je vais pouvoir ressortir guides et plans, avec lesquels la pluie ne faisait pas bon ménage ... Et puis peut-être même en racheter quelques-uns, dans notre arrêt suivant, une très, très belle librairie au 225-254 de la via Nazionale.
N'ayant pas l'italien très "fluent", comme disent nos amis anglo-saxons, hormis en ce qui concerne l'italien culinaire qui n'a plus guère de secrets pour moi, je ne ressors pas trop lourdement chargée ! Je sais être raisonnable, surtout quand il va falloir coltiner nos achats pendant encore 10 heures, au bas mot ! ;o)
Ce qui nous permet de reprendre tranquillement notre route, toujours le long de la via Nazionale, qui nous offre quelques jolies découvertes, comme ce bâtiment-là ...
... en cours de restauration ...
... qui nous laisse entrevoir quelques merveilles !
On découvre des petites ruelles mignonnes.
On passe sous les porches aux portes entrouvertes ... Je glisse un oeil dans la loge du concierge ...
La voie est libre, on peut passer et découvrir, derrière cette belle grille ...
... une arrière-cour étonnante. Pour un peu, on se croirait à Lyon dans les traboules du vieux quartier de Saint-Jean ...
Le rez-de-chaussée diffère un peu, cependant.
Ici, nous sommes vraiment en Italie.
Une chose est sûre, il ne faut pas hésiter à pousser les portails, franchir les porches d'un air décidé ... sous peine de louper de bien jolis spectacles !
Nous arrivons sur une place où des tentes abritant des caméras attirent notre attention ...
Nous sommes en fait devant le Palazzo del Viminale, siège depuis 1925 du ministère de l'Intérieur Italien.
Autant dire qu'il est bien gardé ... et qu'en cette période post-électorale dans le pays, il est bien surveillé aussi ... par les journalistes locaux ! À noter la jolie fontaine ...
On poursuit la promenade dans le quartier que l'on appelle Les Monti ... parce que sur les 7 collines de Rome, il en regroupe 4. De ce fait, les rues sont bien en pentes et les mollets non habitués crient à la torture assez vite ! ;o)
Le long de la rue des Quatre Fontaines, voici le palais Albani del Drago ... Entrons dans l'immense cour intérieure.
Le bâtiment d'origine date du XVIème siècle, construit en 1587 d'après les plans de l'architecte du pape Sixte V, Domenico Fontana. La rue des Quatre Fontaines s'appelait alors la Via Felice ...
En 1588, la construction des fameuses fontaines commença. La rue changea de nom.
Un peu plus tard, lorsqu'il devint la propriété de la famille Albany, il fut remanié par l'architecte Alessandro Specchi et prit l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui.
Le palais fut ensuite vendu à la reine Marie-Christine d'Espagne, épouse de Ferdinand VII, pour devenir finalement la propriété de son gendre, le Prince Fillipo Massimiliano Del Drago, d'où son nom ... CQFD ! ;o)
Et ça vaut le coup d'entrer, je peux vous l'assurer !
Un des pans du palais donne sur la place des Quatre Fontaines, donc ...
Amusant aménagement ... Quatre fontaines plutôt monumentales, à chaque coin de la petite place. Il y a deux statues masculines et deux autres féminines ...
Celle-là représente le fleuve Arno.
Celle-ci, c'est Diane, alanguie au bord de l'eau ... Prenez garde à ne pas vous faire écraser en voulant la prendre en photo ... Le Romain en voiture est un grand malade ... Sans rire !
La plus jolie, je trouve, c'est celle-ci ... Je vous présente Junon ...
Mais celle-là n'est pas mal non plus ... Le Tibre avec, rajoutée au XXème siècle, une louve ...
Tout contre l'une des statues, dans la Via del Quirinale, voici l'église baroque Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, construite par Francesco Borromini pour un petit couvent d'un ordre espagnol, les Trinitaires déchaux (ou déchaussés). Il commence la construction de l'église en 1638 et n'achève sa façade qu'en 1667, l'année de sa mort. En italien, on appelle souvent l'église San Carlino.
Entrez sans hésiter dans l'église mais faites bien attention : Elle ferme à midi. Les gardiens d'église sont plutôt intraitables, à Rome ! L'appel de la pasta, sans doute ... ;o)
Sa coupole est remarquable. Elle mesure 25,80 m sur 16,25 m et comporte un ornement complexe de caissons. Le Saint-Esprit plane au-dessus de nos têtes ...
On quitte la Via delle Quattro Fontane ...
... et on continue la via del Quirinale, en laissant sur la droite la petite via dei Giardini, qui nous prouve encore une fois, des fois que nos jambes ne nous en auraient pas avertis, que l'on est sur un territoire de collines ...
Pas de bêtises, la police veille. Il faut dire que nous longeons le palais du Quirinal ...
Au début prévu pour être la résidence d'été des papes (1583), il est utilisé par Napoléon Ier après l'annexion des États Pontificaux en 1809. Il en fait son palais impérial dans la ville.
À la chute du premier Empire, le pape y retrouve sa résidence. Pie VII sera le dernier à l'occuper. Son successeur, Léon XII, s'installera lui au Vatican.
En 1870, quand Rome est annexée au Royaume d'Italie, le Palais du Quirinal devient la résidence officielle des Rois d'Italie, et ce jusqu'en 1846.
Depuis 1948, c'est la résidence officielle ... et le lieu de travail ... du Président de la République italienne.
Et il y est bien gardé ! ;o)
En face du palais, qui est absolument gigantesque, se trouve une église intéressante.
C'est Sant'Andrea al Quirinale ...
Encore un édifice baroque, construit cette fois-ci par Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin, dont on raconte qu'il fut en perpétuelle compétition avec son contemporain Borromini, dont je vous parlais il y a quelques instants ... Elle date de la seconde moitié du XVIIème siècle et fut construite pour être l'oratoire du noviciat des Jésuites. Le plan de l'église est lui aussi elliptique, avec, pour pallier au manque de profondeur, l'entrée et le maître-autel placés dans l'axe le plus court de l'église. L'effet en entrant est saisissant ! Pareil, l'église ferme à midi et nous nous faisons éjecter pas manu militari mais très fermement, sans aucun doute ...
Tout au bout de la rue, voici une place qui fait une jolie trouée dans le paysage ... En son centre, un des obélisques qui se trouvaient à l'entrée du Mausolée d'Auguste. C'est le pape Pie VI qui le fit réériger ici en 1782, sur une fontaine décorée de deux statues monumentales représentant les Dioscures Castor et Pollux.
À ce stade de la promenade, en plein milieu de la journée, le ciel est bleu mais on ne sait pas bien s'il ne va pas nous retomber sur la tête.
On ne s'attarde donc pas trop devant l'entrée du Palais du Quirinal ...
Par contre, la vue que l'on a d'ici sur les toits en terrasses alentour est superbe et je reste plantée là un moment ...
Les autres descendent les grands escaliers.
... qui mènent tout droit ... ou presque ... jusqu'à la fontaine de Trevi.
Bon, je finis par les descendre aussi, rassurez-vous ! ;o))
Les petites ruelles s'enchaînent ...
Toutes assez charmantes ...
... et l'on arrive enfin là où les pas de tout visiteur doivent arriver à un moment à Rome ... Devant, donc ...
... une fameuse fontaine ! Colossale fontaine, même, en forme d'arc de triomphe, surmontée du blason du pape Clément XII ...
Comme nous sommes en février, il y a moins de monde que ça à quoi je m'attendais. Tant mieux parce qu'elle est juste splendide, la fontaine de Trevi.
Un peu d'histoire ? Commandée en 1732 par le pape Clément XII à Niccolo Salvi pour remplacer un bien plus modeste bassin, la fontaine est achevée en 1762 par Niccolo Pannini. Elle est appuyée contre le palais Poli et sa masse écrase totalement la petite place sur laquelle elle est installée. Elle est enfin alimentée en eau par l'aqueduc de l'Aqua Virgo, construit en 19 av. J.-C. par Marcus Vipsanius Agrippa.
La tradition, c'est d'y jeter une pièce par-dessus son épaule. On dit que grâce à cela, on peut avoir la certitude que l'on reviendra à Rome un jour. Mignonne tradition, très lucrative, surtout, puisque sont ainsi récupérés près d'un million d'euros par an, que l'on partage entre plusieurs oeuvres charitables ...
Juste une dernière anecdote ... À droite se trouve un rocher surnommé l'Œuf, placé là par l'architecte pour bloquer la vue depuis la boutique d'un commerçant qui avait été peu aimable avec lui pendant la construction de la fontaine ! ;o)
Bon, on ne peut rester là éternellement ... On tourne un peu dans le quartier ... On s'engage dans une minuscule ruelle ...
En voyant cette étroite terrasse, les estomacs commencent à crier famine ...
Un joli palais plus loin ... le palazzo Carpegna, un beau bâtiment dont l'architecte fut Borromini ...
... on arrive fort à propos devant une adresse que j'avais repéré dans mon guide avant même que de partir de Cannes ... Son nom ? Assagi d'Autore ... Via de Lucchesi 28 ...
Notre guide fétiche, au moins au cours de ce voyage, en dit beaucoup de bien. Nous lui faisons confiance ...
C'est celui-là, le guide en question. Extra !
La petite salle du restaurant est pleine mais on nous conduit dans une arrière-salle encore plus agréable.
En attendant que la serveuse s'occupe de nous, on peut feuilleter quelques ouvrages ...
Le principe de l'endroit est de prendre une assiette et de la remplir de tout ce que l'on peut en choisissant parmi les nombreux plats d'un buffet bien achalandé.
Du froid, du chaud, du cru, du cuit, de la viande, des légumes, des pâtes, bien sûr, pas mal de gratins et quelques plats du jour en plus, dont vous pouvez avoir une idée en regardant la carte du jour ... Le rôti de porc servi dans une sauce veloutée aux petits pois est un vrai régal. Les pâtes aussi, qu'elles soient fusilli alla boscaiola al forno ou fusilli speck e funghi ...
Allez, je vous laisse vous servir. La seule chose que vous devez savoir, c'est que pour 10€, vous pouvez faire un passage au buffet, en remplissant votre - grande - assiette autant que vous le souhaitez, et le pouvez. Un second passage ne vous coûtera que 5€ de plus ...
Mais rassurez-vous, normalement, un passage suffit, et même mes garçons en conviennent aujourd'hui ! ;o)
Voilà une assiette, par exemple ... Pas la mienne, cela dit ... Mais appétissante quand même, avec plutôt des plats froids, types frittatas aux légumes, salades de pâtes, crudités ...
La mienne, elle est là ... Que je vous explique ... Il y a dedans ... un exquis gratin de fenouil avec une sauce légère au fromage, ainsi qu'un gratin de brocoli ... et puis de divines pâtes fusilli à la tomate avec du jambon cru et des haricots rouges .... d'autres, des penne rigate, légèrement tomatées et garnies d'un mélange de saucisse, de champignons et de petits pois ... ces deux plats de pâtes sont saupoudrés de chapelure et parmesan puis passés au four pour gratiner un peu ... Des aubergines, des tomates et des courgettes gratinées au four, façon petits farcis, juste couvertes d'un mélange de chapelure et de fromage. Sans doute un pecorino râpé ... Il y a aussi quelques dés de pommes de terre sautées au romarin ... Je ne résiste jamais au romarin ... Une belle tranche de longe de porc arrosée de velouté aux petits pois ... Et puis de la roquette, pour la verdure et pour son goût piquant ... Alors, vous goûtez ? ;o)
Les garçons succombent aux charmes d'un mini-tiramisu excellent. Quant à nous, les trois plus vieux, on se partage une part de Caprese mandorle-cioccolato ... Juste une tuerie, devant laquelle je me verrais bien ... toute seule ! ;o)
En sortant de là, on continue un peu la rue et l'on se retrouve vite sur une jolie place toute simple, la Piazza della Pilotta ...
Une jolie architecture très italienne ...
On remonte la rue jusqu'aux marchés de Trajan. On entre ici dans le coeur antique de la ville ...
Malheureusement, le musée des forums impériaux est fermé le lundi ... Une raison de plus pour revenir à Rome ...
Sur notre droite, on aperçoit le bas de la colonne de Trajan. On se dirige vers elle, forcément. On est toujours un peu paumés, le premier jour, dans des grandes villes que l'on ne connaît pas ...Alors quand on trouve un point de repère, on se précipite dessus, forcément ! ;o)
Elle est impressionnante, cette colonne !
Haute de 29,78 mètres, elle est constituée de 17 blocs de marbre blanc. Dans le soubassement de 10 mètres, une porte menait à la basilique et un escalier en escargot conduisait en haut de la tour. Toujours dans le soubassement, on a paraît-il retrouvé une petite chambre contenant les cendres de Trajan dans une urne d'or ... Sa tombe, donc ...
Une inscription à la base de la tour indique que la hauteur de cette dernière correspond à la hauteur du col qu'il fallut couper, ente la colline du Quirinal et celle du Capitole, pour créer le forum.
Il est superbe, ce forum de Trajan. Il fut commencé en l'an 107 après JC, année du triomphe de Trajan sur les Daces, et fut terminé en 112 après JC. 300 mètres de long sur 185 mètres de large. S'y poursuit encore une grosse campagne de fouilles, dont le but serait surtout de lui rendre son unité, après qu'il ait été un peu disloqué par les gigantesques travaux d'urbanisation de Mussolini.
Le fond de cette immense place était occupée par une basilique, la Basilica Ulpa, du nom complet de l'empereur qui était en fait Marc Ulpio Trajanus. Elle mesurait 170 X 60 mètres, ce qui en fait la plus grande basilique jamais édifiée à Rome. À l'intérieur, 5 nefs divisées par 4 rangées de colonnes ... Gigantesque !
Le marché de Trajan était composé d'environ 150 boutiques. Ce sont leurs restes, plutôt bien conservés, que vous voyez ici ...
C'est que le forum était le vrai coeur de la ville ...
... la place publique où les citoyens se retrouvaient traiter des affaires publiques, marchander, se détendre avec ses amis en discutant autour d'un verre ou d'un repas dans l'une des nombreuses tavernes ...
Le centre de la vie sociale, en fait ...
Un endroit de première importance, donc.
Le forum de Trajan ne fut pas le premier forum construit. Avant lui, César et Auguste s'étaient déjà attelés à la tâche ... Mais les empereurs étaient ambitieux et voulaient toujours faire mieux que leurs prédécesseurs ... C'est important pour l'être humain de laisser sa trace, non ? ;o)
De l'autre côté du grand boulevard dont je vous parlait tout à l'heure, voilà le monument consacré à Victor Emmanuel II, qui fut le roi de l'Italie unifiée ... Il régna de 1861 à sa mort, en 1878. Le monument fut érigé après sa mort, en 1885.
Sa construction fut l'objet de controverses puisqu'il fallut détruire tout un quartier médiéval accroché aux pentes du Capitole pour ériger det édifice tout blanc que certains Romains n'hésitent pas à qualifier de "machine à écrire", de "ratelier"ou même de "lavabo" ! ;o)
En tout cas, il est impressionnant, ce géant de marbre blanc. En son centre brûle la flamme du soldat inconnu, sur l'autel de la patrie ...
Le résultat n'est pas si mal, honnêtement.
Je rapporte pour les copines trois belles paires de fesses musclées ! Comme petit cadeau, c'est mieux que le traditionnel panettone, non ? ;o)))
Au pied des escaliers du Vittoriano, comme on l'appelle ici, la Piazza de Venezia ... A notre droite, lorsque nous sommes en haut des marches, le palais où vécut jusqu'à sa mort Laeticia Bonaparte après la seconde abdication de son fils, Napoléon Ier.
En face, la Palazzio di Venezia, dont le pape Paul II ordonna la construction en 1455. Le palais servit de résidence aux papes qui suivirent jusqu'en 1564, avant de devenir la résidence des ambassadeurs de Venise. Elle passa ensuite aux mains de l'Autriche de 1797 à 1916, puis fut le siège du gouvernement fasciste. C'est du balcon du Palais que Mussolini s'adressait aux foules.
Contournons le Vittoriano. Dans le monument, une exposition sur ce grand monsieur du cinéma italien que fut Alberto Sordi ...
Nous voilà sur la petite place d'Ara Coeli. Devant la insula dell'Ara Coeli, plus exactement ... Un exemple typique de l’urbanisme de la Rome impériale (IIème siècle avant J.C), composé à l'époque de plusieurs "blocs" de petits immeubles de 3 à 5 étages ... Une "cité" de chez nous, en fait, bien pratique pour pallier à la surpopulation de Rome. Celle-ci pouvait, paraît-il, accueillir environ 380 locataires. Le rez de chaussée accueillait tavernes et commerces divers ...
En plus des bâtiments, il reste quelques jolies fresques, visibles de la rue.
Depuis la place dell'Ara Coeli, voici les 124 marches des escaliers de la Scalinata d'Ara Coeli ... On dit que si l'on monte les marches à genoux, nos péchés seront pardonnés ... Pas essayé, car plus en état ... Même pas entrée dans l'église tout en haut, qui paraissait toute simple et est en fait, paraît-il, somptueuse ... Bon, eh bien ce sera pour la prochaine fois.
Juste un peu plus loin, voici la Cordonata Capitolina, un escalier en pente douce par lequel on monte au sommet du Capitole, la plus petite des sept collines de Rome mais pas la moins importante ! Ici se trouvait le centre politique et religieux de la Cité.
Conçue en grande partie par Michel-Ange, la place du Capitole est considérée comme l'une des plus belles places de Rome. On trouvait en son milieu une célèbre statue équestre de Marc-Aurèle, aujourd'hui remplacée par une copie. L'original se trouve dans le musée d'à côté.
Le bâtiment que vous voyez là est la mairie de Rome, installée dans ce qui fut dans la Rome impériale le palais des Sénateurs, construit lui-même sur l'ancien tabularium, c'est-à-dire là où l'on gardait les archives de l'État Romain.
D'importants musées se trouvent dans les bâtiments qui bordent la place : Le Palais Neuf, au nord, et le Palais des Conservateurs, au sud. Ce sont les plus anciens musées du monde.
Redescendons ensuite de l'autre côté du Capitole. Attardons-nous un peu à regarder la vue magnifique que l'on a depuis là.
D'un peu plus bas, on peut avoir quelques beaux aperçus du forum romain.
Il est quand même très émouvant de contempler ces siècles de vestiges ...
D'imaginer la vie qui grouillait entre ces allées ...
On touche ici du doigt ce que l'on a tant appris à l'école et qui, jusqu'alors, restait un peu flou dans nos esprits ... C'est juste passionnant, de se promener par ici ....
Bon, le temps est encore incertain. Les vendeurs de boissons et autres glaces n'ont pas trop de succès ! ;o)
J'ai une petite pensée pour notre Vercingétorix qui passa six années dans cette prison, appelée prison mamertine, avant d'être exécuté ... Imaginer qu'il fut là, sous cette église, dans un cachot pendant si longtemps me fait un petit quelque-chose quand même ... o)
En redescendant le long des pentes du Capitole, on passe devant quelques vestiges bien conservés du Forum de César ...
Tout en bas, le style change ... ;o)
Le district du Capitole est vraiment un bel endroit ...
On continue la promenade ?
Bien, remontons alors la via dei Fori Imperiali ...
Nous nous dirigeons maintenant en direction du Colisée ...
Profitons encore un peu de cette délicieuse vue ... Regardez comme c'est intéressant ... À partir de ces ruines du Forum de la Paix ...
... on nous montre une reconstitution de ce que dut être l'endroit durant la période faste de la Rome Impériale ... Impressionnant !
Et cette merveilleuse basilique de Maxence et de Constantin, n'est-elle pas arrivée jusqu'à nous, même si sa construction date des débuts du IVème siècle, dans un superbe état ?
Je suis époustouflée, vraiment !
Revenons à la Rome actuelle ... Vous savez que Rome est la ville du cinéma ... Combien de chefs d'oeuvres ont-ils été tournés ici ? À chaque coin de rue, ou presque, on peut trouver une équipe de tournage ...
Et voilà donc enfin le Colisée ...
Je ne peux plus attendre de le visiter ...
Ce que j'en ai vu en photos jusque-là m'a toujours impressionné ...
... mais je dois dire que la réalité dépasse mes espérances !
Juste CO-LO-SSAL !
Imaginez plusieurs dizaines de milliers de spectateurs assis dans les gradins, hurlant au spectacle cruel des gladiateurs combattants lions et tigres sauvages ...
Les premières pierres du Colisée furent posées en 72 après JC, sous l'impulsion de l'empereur Vespasien, en vue de devenir le plus grand édifice de spectacles jamais construit par les Romains ...
On l'appelait alors amphithéâtre Flavien et il ne prit son nom actuel qu'au Moyen-Âge, quand Hadrien fit placer devant une colossale statue de Néron (24 éléphants s'attelèrent à la tâche, dit-on !) ... Le "Colosseo" était né !
Les combats de gladiateurs avaient la préférence du public. Esclaves, prisonniers ou, le plus souvent, gladiateurs entraînés dans des écoles spécialisées se retrouvaient opposés à des bêtes féroces en des combats terribles. On dit aujourd'hui que souvent, ils étaient truqués ... Voilà qui rassure un peu. Mais bon, il y eu certainement bien trop de carnages ... Autres temps, autres moeurs ...
Quelquefois, même, les coursives du sous-sol, qui abritaient en temps normal les cages de fauves et toute l'intendance des spectacles, étaient inondées d'eau et la scène étaient alors prête pour une naumachie, ou combat naval ... Titus en organisa une pour l'inauguration du Colisée en 80 après JC. Étonnant !
Et les visites s'avèrent bien intéressantes !
Et puis depuis le Colisée, la vue est belle !
Fin de l'après-midi ...
Nous sommes morts de fatigue ...
Même ces gladiateurs, je les prends en photo au téléobjectif. Pas le courage d'aller plus près d'eux .... Bon, de toute façon, c'est grand guignol et compagnie ... ;o)
Nous, il va surtout falloir qu'on s'arrête quelque-part pour reposer nos pieds et avaler un bon café, histoire d'avoir encore le courage d'occuper la soirée ...
Et là, on se met à tourner et à virer, sans rien trouver qui nous plaise vraiment.
Et si vous me connaissez bien, vous savez que j'ai horreur de m'attabler dans un endroit que je ne "sens" pas bien ! ;o)))
Je deviens assez pénible, même, dans ce cas-là ! ;o)
Alors quand je me rends compte que ce n'est pas ici que je trouverai ce que je cherche, je décide qu'il faut remonter la Via Dei Fori Imperiali en sens inverse. Le soleil se couche, maintenant ...
Au pied du Colisée, une scénette amusante ...
On ne comprend rien au sujet de la scène mais tout ce qu'on entend, c'est la fille qui met en scène qui hurle après un acteur sans doute pas très doué, je vous le concède ... et complètement hébété ! En voilà un qui tient à garder son boulot ... Moi, à sa place, j'en collerais une à la fille et je tournerais les talons. Mais il s'agit là de mon avis propre ... ;o)
Allez, remontons l'avenue. Je veux vous faire profiter de cette lumière exceptionnelle ...
Après le ciel bouché que l'on a eu toute la journée, voilà une vraie délivrance ...
L'un des plus jolis spectacle qui soit, même ...
Une espèce de mise en lumière irréelle ...
On croirait une mise en scène parfaitement rodée.
Et pourtant, tout est réel. Nous sommes bien à Rome ...
... et cette ville est vraiment magique !
Nous revoilà devant le Forum de César ...
Les derniers rayons du soleil jouent avec les volumes des ruines monumentales ...
Le Forum de Trajan ...
On ne s'en lasse pas ...
... et il semble si différent de celui que l'on a croisé un peu plus tôt, sous un ciel d'orage ...
Le Vittoriano prend lui aussi des couleurs incroyables ...
Ses marches de marbre blanc reflètent la lumière de la plus belle manière qui soit ...
La Piazza Venezia est toujours aussi belle ...
Ça y est, il commence à faire nuit ... Nous entrons finalement dans un petit salon de thé de la place d'Ara Coeli ... un salon de glaces, plutôt ...
L'endroit semble accueillant et porte un nom qui me "parle" bien ...
"Vacances Romaines" ... Dans la petite salle étroite derrière la boutique, on trouve une petite table et des banquettes qui nous semblent accueillantes comme tout. On se croirait dans les décors de ce merveilleux film de William Wyler dans lequel Gregory Peck fait découvrir la vraie Rome à une Audrey Hepburn des plus attachantes ... J'adore ce film, vraiment !
On commande des capuccini ... Il nous faudra bien cela pour nous remettre d'aplomb ...
Quelques biscuits achèveront de nous donner des forces. Des biscuits "maison" absolument délicieux ! Une petite demi-heure de repos et - hop ! - nous repartons !
Direction le Ghetto, dont j'ai entendu parler et qu'il me tarde de traverser. Tant pis si c'est la nuit. L'endroit devrait avoir un certain charme dans le noir ...
Et de fait, nous nous retrouvons vite dans un décor de rêve ...
Des petites rues qui semblent surgir d'un décor de cinéma ...
Quelques signes de vie bien réelle, quand même ...
Extraordinaire promenade !
On arrive derrière les ruines du Théâtre de Marcellus, le plus ancien théâtre de Rome.
Tout proche, le portique d'Octavie, qui fut élevé ici en l'an 2 avant JC. Il était au centre de deux temples dédiés l'un à Junon, l'autre à Jupiter. Détruit par un incendie en 80 avant JC, il fut reconstruit entre 33 et 23 avant JC par Auguste, en l'honneur de sa soeur Octavie. Deux colonnes d'origine sont encore en place, les autres ayant été supprimée pour laisser place au porche d'entrée de l'église Sant'Angelo in Pescheria ...
Nous sortons du ghetto pour passer dans le Trastevere en empruntant un des nombreux ponts qui courent au-dessus du Tibre, il Ponte Fabricio ....
Nous voilà alors dans le Trastevere ... Il paraît que c'est ici qu'il faut venir passer ses soirées !
De fait, les petites rues sont agréables. Le temps semble envisager d'être plus clément et l'on n'a pas trop froid ...
On arrive sur une mignonne placette ...
Devant nous, la belle basilique Sainte-Marie-du-Trastevere.
Je suis vraiment contente qu'elle soit encore ouverte, à plus de 19 heures ... J'aurais été vraiment déçue de ne pouvoir y entrer ...
D'autant que la décoration mérite vraiment d'être vue ! La basilique Sainte-Marie-du-Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome. Construite sous le pape Calixte Ier (217-222), on raconte qu'elle fut probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public. Elle fut reconstruite sous les pontificats de Jules Ier (337-358) puis d'Innocent II (1130-1143). Les mosaïques que l'on peut voir aujourd'hui datent de la dernière reconstruction, au XIIème siècle.
La nef actuelle de l'église est d'architecture romane. Les 22 colonnes de granit aux chapiteaux ioniques et corinthiens qui séparent la nef des bas-côtés proviennent des ruines des thermes de Caracalla. Le plafond à caissons en bois est l'œuvre du Dominiquin, également auteur de "l'Assomption de la Vierge " (1617) qui en orne le centre.
Allez, encore une ou deux jolies photos ...
... pour vous mettre vraiment dans l'ambiance ...
Quand on ressort, on commence à se mettre en quête d'un endroit pour dîner.
Durant notre recherche, on passe devant une belle vitrine, très très appétissante ...
L'Antico forno ... ça sonne bien ... On entre !
Une biscuiterie artisanale, ça s'essaye ! ;o)
Nous allons bientôt dîner, je vous l'ai dit, mais je prends quand même un petit sac de biscotti à la pistache. Demain, nous passerons une bonne partie de la journée dans les musées du Vatican et nous serons sans doute bien contents d'avoir une petite douceur à croquer ... Quand on vous dit que bon vivant rime avec prévoyant ! ;o)))
Bon, mais quand est-ce qu'on mange ... et qu'est ce qu'on mange ce soir ... à Rome ?
Ah, enfin ! Nous voilà devant une trattoria que nous a recommandée notre copine Juliette. Vous savez, la Juliette qui fait de la si belle cuisine et qui ne publie plus jamais rien. Dis, t'as pas honte, Juliette ? ;o)
La Casetta di Trastevere ...
Il fait trop froid pour dîner dehors mais l'intérieur du restaurant est juste adorable ...
On se croirait à Naples, avec du linge qui pend aux fenêtres et des tables aux jolies nappes à carreaux.
Le menu est appétissant, à première vue ... Tout fait envie. Il faut que vous le sachiez. Mon truc à moi, en Italie, ce sont les primi piatti. Après un plat de pâtes, je n'ai jamais faim pour un autre plat de viande ... Ils sont fous, ces Romains ! ;o)))
On commence par un Chianti ... On se sent bien d'humeur à partager une bouteille de Chianti, ce soir ...
Pour l'accompagner et en attendant nos pâtes, nous succombons à quelques antipasti ... Des bruschette frottées d'ail et garnies de tomates, de roquette et d'huile d'olive ...
D'autres toutes simples mais tout aussi bonnes, ail et huile ...
J'opte quant à moi pour des suppli, ces croquettes de riz fourrées de mozzarella, panées et frites ...
Suit une grosses assiette de rigatoni cacio et pepe ... Une recette typiquement romaine ... Des pâtes bien al dente imbibées d'une sauce crémeuse composée de pecorino râpé et de beaucoup de poivre. Ici, on les sert dans une coque de parmesan grillé ... Succulent ...
Les autres succombent aux charmes de la sauce à la carbonara ... Romaine aussi, et vraiment délicieuse car toute simple, sans crème ... Juste des oeufs, de la gorge de porc salée (appelée ici guanciale) et du parmesan ...
Une petite panna cotta pour moi, histoire de finir sur une note sucrée ...
... et du tiramisu pour tous les autres ... Excellent ! Merci Juliette pour cette délicieuse adresse. Un personnel charmant ... et patient ! ;o) De la nourriture simple, délicieuse et peu chère ... Bref, un petit coin de paradis ...
Le retour à l'hôtel promet d'être plutôt long ... Pas de métro dans ce coin de Rome et nous en sommes pas encore assez aguerris pour tenter les autobus ... On n'y comprend rien du tout, en fait ... Nos jambes vont beaucoup mieux et ce dîner nous a redonné des forces. Nous retournons donc vers le Colisée à pied ...
... en longeant les bords du Tibre ...
Même trajet qu'à l'aller mais, dans l'autre sens, ...
... on a l'impression de découvrir un nouveau paysage ... Nous retraversons l'Île Tiberine ...
Puis le pont Fabricio ...
Tout est calme, par ici ...
On en profite pour essayer de voir ce qui se passe dans l'intimité des appartements. J'adore faire ça ... On a parfois de jolies surprises ...
C'est beau, hein ?
Comme dans un film, je vous le dis ...
Balade irréelle ... Nous nous retrouvons place d'Ara Coeli ...
Puis devant le Vittoriano, qui se montre de nuit sous un jour très élégant.
Quelques milliers de pas plus tard, nous voilà devant le Colisée, qui nous montre un troisième visage ... ainsi que celui d'Alberto Sordi, tout en haut du monument.
Je remarque que les fontaines de Rome coulent toujours, de jour comme de nuit ... Il est très tard, nous sautons dans le métro et rentrons dormir ... Demain sera un autre jour ...
Vous n'êtes pas trop fatigués ? Vous avez un peu faim ? Voici quelques recettes faciles et délicieuses qui vous emmèneront en un instant (ou presque), au coeur de l'Italie ...
Allez, prenez place ... Vous êtes dans une petite trattoria du Trastevere ... Au menu ... sorti tout droit du livre Cucina Italiana ... 222 Ricetti Facili de l'Academia Barillla ... acheté sur la première aire d'autoroute rencontrée en pleine Ligurie ... ;o)
Gnudi parfumés aux odeurs du jardin ...
Pour la pâte des gnudi :
- 400 g de'épinards frais
- 200 g de ricotta fraîche
- 30 g de parmesan
- 1 jaune d'oeuf
- 150 g de farine
- 40 g de fécule de pomme de terre
- Noix de muscade
Pour accompagner :
- 1 dl de sauce tomate fraîche
- 60 g de beurre
- 10 g de sauge fraîche
Préparation :
Faites cuire les épinards dans de l'eau salée ou à sec, dans une cocotte.
Pressez les épinards cuits pour en extraire au maximum l'eau.
Mixez-les finement ensuite. Sur une planche farinée, mélangez ensemble les épinards pressés, la ricotta, la farine, la fécule, le parmesan, le jaune d'oeuf et la noix de muscade.
Salez selon votre goût. Le mélange doit être souple et homogène.
Laissez reposer la pâte quelques minutes sur la planche. Façonnez-la alors en boudins de 2 cm de diamètre puis coupez en tronçons de 3 cm de long avec une corne à pâtisserie ou un couteau bien aiguisé.
Faites cuire les gnudi dans beaucoup d'eau salée jusqu'à ce qu'ils remontent à la surface. Egouttez-les bien sur un linge.
Pendant qu'ils cuisent, faites fondre le beurre dans une petite casserole. Ajoutez la sauge et laissez infuser quelques minutes.
Versez ce beurre parfumé sur les gnudi bien égouttés et remuez délicatement. Servez bien chaud sur un lit de sauce tomate fraîche toute simple.
Râpez du parmesan frais dans l'assiette. Dégustez ...
Voilà pour le primo piatto ... Encore faim pour un secondo piatto ? Je vous propose alors le plat suivant ...
Arista alla toscana ai profumi del sottobosco con fagioli all'olio di frantoio ... Ou Rôti de porc à la toscane aux parfums de sous-bois et haricots à l'huile du moulin ...
Un nom bien long pour une recette plutôt longue aussi ... mais pour quel résultat ! ;o)
Pour 4 personnes :Et voilà donc enfin le Colisée ...
Je ne peux plus attendre de le visiter ...
Ce que j'en ai vu en photos jusque-là m'a toujours impressionné ...
... mais je dois dire que la réalité dépasse mes espérances !
Juste CO-LO-SSAL !
Imaginez plusieurs dizaines de milliers de spectateurs assis dans les gradins, hurlant au spectacle cruel des gladiateurs combattants lions et tigres sauvages ...
Les premières pierres du Colisée furent posées en 72 après JC, sous l'impulsion de l'empereur Vespasien, en vue de devenir le plus grand édifice de spectacles jamais construit par les Romains ...
On l'appelait alors amphithéâtre Flavien et il ne prit son nom actuel qu'au Moyen-Âge, quand Hadrien fit placer devant une colossale statue de Néron (24 éléphants s'attelèrent à la tâche, dit-on !) ... Le "Colosseo" était né !
Les combats de gladiateurs avaient la préférence du public. Esclaves, prisonniers ou, le plus souvent, gladiateurs entraînés dans des écoles spécialisées se retrouvaient opposés à des bêtes féroces en des combats terribles. On dit aujourd'hui que souvent, ils étaient truqués ... Voilà qui rassure un peu. Mais bon, il y eu certainement bien trop de carnages ... Autres temps, autres moeurs ...
Quelquefois, même, les coursives du sous-sol, qui abritaient en temps normal les cages de fauves et toute l'intendance des spectacles, étaient inondées d'eau et la scène étaient alors prête pour une naumachie, ou combat naval ... Titus en organisa une pour l'inauguration du Colisée en 80 après JC. Étonnant !
Malmené par les tremblements de terre et la manie des empereurs à venir se fournir en matériaux pour construire leurs propres monuments, le Colisée à fini par se dégrader considérablement. L'État Italien a mis longtemps à s'y intéresser mais aujourd'hui, beaucoup a été fait pour lui redonner un peu du lustre qui fut le sien pendant longtemps.
Et les visites s'avèrent bien intéressantes !
Et puis depuis le Colisée, la vue est belle !
Fin de l'après-midi ...
Nous sommes morts de fatigue ...
Même ces gladiateurs, je les prends en photo au téléobjectif. Pas le courage d'aller plus près d'eux .... Bon, de toute façon, c'est grand guignol et compagnie ... ;o)
Nous, il va surtout falloir qu'on s'arrête quelque-part pour reposer nos pieds et avaler un bon café, histoire d'avoir encore le courage d'occuper la soirée ...
Et là, on se met à tourner et à virer, sans rien trouver qui nous plaise vraiment.
Et si vous me connaissez bien, vous savez que j'ai horreur de m'attabler dans un endroit que je ne "sens" pas bien ! ;o)))
Je deviens assez pénible, même, dans ce cas-là ! ;o)
Alors quand je me rends compte que ce n'est pas ici que je trouverai ce que je cherche, je décide qu'il faut remonter la Via Dei Fori Imperiali en sens inverse. Le soleil se couche, maintenant ...
Au pied du Colisée, une scénette amusante ...
On ne comprend rien au sujet de la scène mais tout ce qu'on entend, c'est la fille qui met en scène qui hurle après un acteur sans doute pas très doué, je vous le concède ... et complètement hébété ! En voilà un qui tient à garder son boulot ... Moi, à sa place, j'en collerais une à la fille et je tournerais les talons. Mais il s'agit là de mon avis propre ... ;o)
Allez, remontons l'avenue. Je veux vous faire profiter de cette lumière exceptionnelle ...
Après le ciel bouché que l'on a eu toute la journée, voilà une vraie délivrance ...
L'un des plus jolis spectacle qui soit, même ...
Une espèce de mise en lumière irréelle ...
On croirait une mise en scène parfaitement rodée.
Et pourtant, tout est réel. Nous sommes bien à Rome ...
... et cette ville est vraiment magique !
Nous revoilà devant le Forum de César ...
Les derniers rayons du soleil jouent avec les volumes des ruines monumentales ...
Le Forum de Trajan ...
On ne s'en lasse pas ...
... et il semble si différent de celui que l'on a croisé un peu plus tôt, sous un ciel d'orage ...
Le Vittoriano prend lui aussi des couleurs incroyables ...
Ses marches de marbre blanc reflètent la lumière de la plus belle manière qui soit ...
La Piazza Venezia est toujours aussi belle ...
Ça y est, il commence à faire nuit ... Nous entrons finalement dans un petit salon de thé de la place d'Ara Coeli ... un salon de glaces, plutôt ...
L'endroit semble accueillant et porte un nom qui me "parle" bien ...
"Vacances Romaines" ... Dans la petite salle étroite derrière la boutique, on trouve une petite table et des banquettes qui nous semblent accueillantes comme tout. On se croirait dans les décors de ce merveilleux film de William Wyler dans lequel Gregory Peck fait découvrir la vraie Rome à une Audrey Hepburn des plus attachantes ... J'adore ce film, vraiment !
On commande des capuccini ... Il nous faudra bien cela pour nous remettre d'aplomb ...
Quelques biscuits achèveront de nous donner des forces. Des biscuits "maison" absolument délicieux ! Une petite demi-heure de repos et - hop ! - nous repartons !
Direction le Ghetto, dont j'ai entendu parler et qu'il me tarde de traverser. Tant pis si c'est la nuit. L'endroit devrait avoir un certain charme dans le noir ...
Et de fait, nous nous retrouvons vite dans un décor de rêve ...
Des petites rues qui semblent surgir d'un décor de cinéma ...
Quelques signes de vie bien réelle, quand même ...
Extraordinaire promenade !
On arrive derrière les ruines du Théâtre de Marcellus, le plus ancien théâtre de Rome.
Sa construction s'étala en effet entre les années 43 et 11 avant JC ... Il pouvait accueillir jusqu'à 15 000 personnes ...
Tout proche, le portique d'Octavie, qui fut élevé ici en l'an 2 avant JC. Il était au centre de deux temples dédiés l'un à Junon, l'autre à Jupiter. Détruit par un incendie en 80 avant JC, il fut reconstruit entre 33 et 23 avant JC par Auguste, en l'honneur de sa soeur Octavie. Deux colonnes d'origine sont encore en place, les autres ayant été supprimée pour laisser place au porche d'entrée de l'église Sant'Angelo in Pescheria ...
Nous sortons du ghetto pour passer dans le Trastevere en empruntant un des nombreux ponts qui courent au-dessus du Tibre, il Ponte Fabricio ....
Nous voilà alors dans le Trastevere ... Il paraît que c'est ici qu'il faut venir passer ses soirées !
De fait, les petites rues sont agréables. Le temps semble envisager d'être plus clément et l'on n'a pas trop froid ...
On arrive sur une mignonne placette ...
Devant nous, la belle basilique Sainte-Marie-du-Trastevere.
Je suis vraiment contente qu'elle soit encore ouverte, à plus de 19 heures ... J'aurais été vraiment déçue de ne pouvoir y entrer ...
D'autant que la décoration mérite vraiment d'être vue ! La basilique Sainte-Marie-du-Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome. Construite sous le pape Calixte Ier (217-222), on raconte qu'elle fut probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public. Elle fut reconstruite sous les pontificats de Jules Ier (337-358) puis d'Innocent II (1130-1143). Les mosaïques que l'on peut voir aujourd'hui datent de la dernière reconstruction, au XIIème siècle.
La nef actuelle de l'église est d'architecture romane. Les 22 colonnes de granit aux chapiteaux ioniques et corinthiens qui séparent la nef des bas-côtés proviennent des ruines des thermes de Caracalla. Le plafond à caissons en bois est l'œuvre du Dominiquin, également auteur de "l'Assomption de la Vierge " (1617) qui en orne le centre.
Allez, encore une ou deux jolies photos ...
... pour vous mettre vraiment dans l'ambiance ...
Quand on ressort, on commence à se mettre en quête d'un endroit pour dîner.
Durant notre recherche, on passe devant une belle vitrine, très très appétissante ...
L'Antico forno ... ça sonne bien ... On entre !
Une biscuiterie artisanale, ça s'essaye ! ;o)
Nous allons bientôt dîner, je vous l'ai dit, mais je prends quand même un petit sac de biscotti à la pistache. Demain, nous passerons une bonne partie de la journée dans les musées du Vatican et nous serons sans doute bien contents d'avoir une petite douceur à croquer ... Quand on vous dit que bon vivant rime avec prévoyant ! ;o)))
Bon, mais quand est-ce qu'on mange ... et qu'est ce qu'on mange ce soir ... à Rome ?
Ah, enfin ! Nous voilà devant une trattoria que nous a recommandée notre copine Juliette. Vous savez, la Juliette qui fait de la si belle cuisine et qui ne publie plus jamais rien. Dis, t'as pas honte, Juliette ? ;o)
La Casetta di Trastevere ...
Il fait trop froid pour dîner dehors mais l'intérieur du restaurant est juste adorable ...
On se croirait à Naples, avec du linge qui pend aux fenêtres et des tables aux jolies nappes à carreaux.
Le menu est appétissant, à première vue ... Tout fait envie. Il faut que vous le sachiez. Mon truc à moi, en Italie, ce sont les primi piatti. Après un plat de pâtes, je n'ai jamais faim pour un autre plat de viande ... Ils sont fous, ces Romains ! ;o)))
On commence par un Chianti ... On se sent bien d'humeur à partager une bouteille de Chianti, ce soir ...
Pour l'accompagner et en attendant nos pâtes, nous succombons à quelques antipasti ... Des bruschette frottées d'ail et garnies de tomates, de roquette et d'huile d'olive ...
D'autres toutes simples mais tout aussi bonnes, ail et huile ...
J'opte quant à moi pour des suppli, ces croquettes de riz fourrées de mozzarella, panées et frites ...
Suit une grosses assiette de rigatoni cacio et pepe ... Une recette typiquement romaine ... Des pâtes bien al dente imbibées d'une sauce crémeuse composée de pecorino râpé et de beaucoup de poivre. Ici, on les sert dans une coque de parmesan grillé ... Succulent ...
Les autres succombent aux charmes de la sauce à la carbonara ... Romaine aussi, et vraiment délicieuse car toute simple, sans crème ... Juste des oeufs, de la gorge de porc salée (appelée ici guanciale) et du parmesan ...
Une petite panna cotta pour moi, histoire de finir sur une note sucrée ...
... et du tiramisu pour tous les autres ... Excellent ! Merci Juliette pour cette délicieuse adresse. Un personnel charmant ... et patient ! ;o) De la nourriture simple, délicieuse et peu chère ... Bref, un petit coin de paradis ...
Le retour à l'hôtel promet d'être plutôt long ... Pas de métro dans ce coin de Rome et nous en sommes pas encore assez aguerris pour tenter les autobus ... On n'y comprend rien du tout, en fait ... Nos jambes vont beaucoup mieux et ce dîner nous a redonné des forces. Nous retournons donc vers le Colisée à pied ...
... en longeant les bords du Tibre ...
Même trajet qu'à l'aller mais, dans l'autre sens, ...
... on a l'impression de découvrir un nouveau paysage ... Nous retraversons l'Île Tiberine ...
Puis le pont Fabricio ...
Tout est calme, par ici ...
On en profite pour essayer de voir ce qui se passe dans l'intimité des appartements. J'adore faire ça ... On a parfois de jolies surprises ...
C'est beau, hein ?
Comme dans un film, je vous le dis ...
Balade irréelle ... Nous nous retrouvons place d'Ara Coeli ...
Puis devant le Vittoriano, qui se montre de nuit sous un jour très élégant.
Quelques milliers de pas plus tard, nous voilà devant le Colisée, qui nous montre un troisième visage ... ainsi que celui d'Alberto Sordi, tout en haut du monument.
Je remarque que les fontaines de Rome coulent toujours, de jour comme de nuit ... Il est très tard, nous sautons dans le métro et rentrons dormir ... Demain sera un autre jour ...
Vous n'êtes pas trop fatigués ? Vous avez un peu faim ? Voici quelques recettes faciles et délicieuses qui vous emmèneront en un instant (ou presque), au coeur de l'Italie ...
Allez, prenez place ... Vous êtes dans une petite trattoria du Trastevere ... Au menu ... sorti tout droit du livre Cucina Italiana ... 222 Ricetti Facili de l'Academia Barillla ... acheté sur la première aire d'autoroute rencontrée en pleine Ligurie ... ;o)
Gnudi parfumés aux odeurs du jardin ...
Pour la pâte des gnudi :
- 400 g de'épinards frais
- 200 g de ricotta fraîche
- 30 g de parmesan
- 1 jaune d'oeuf
- 150 g de farine
- 40 g de fécule de pomme de terre
- Noix de muscade
Pour accompagner :
- 1 dl de sauce tomate fraîche
- 60 g de beurre
- 10 g de sauge fraîche
Préparation :
Faites cuire les épinards dans de l'eau salée ou à sec, dans une cocotte.
Pressez les épinards cuits pour en extraire au maximum l'eau.
Mixez-les finement ensuite. Sur une planche farinée, mélangez ensemble les épinards pressés, la ricotta, la farine, la fécule, le parmesan, le jaune d'oeuf et la noix de muscade.
Salez selon votre goût. Le mélange doit être souple et homogène.
Laissez reposer la pâte quelques minutes sur la planche. Façonnez-la alors en boudins de 2 cm de diamètre puis coupez en tronçons de 3 cm de long avec une corne à pâtisserie ou un couteau bien aiguisé.
Faites cuire les gnudi dans beaucoup d'eau salée jusqu'à ce qu'ils remontent à la surface. Egouttez-les bien sur un linge.
Pendant qu'ils cuisent, faites fondre le beurre dans une petite casserole. Ajoutez la sauge et laissez infuser quelques minutes.
Versez ce beurre parfumé sur les gnudi bien égouttés et remuez délicatement. Servez bien chaud sur un lit de sauce tomate fraîche toute simple.
Voilà pour le primo piatto ... Encore faim pour un secondo piatto ? Je vous propose alors le plat suivant ...
Arista alla toscana ai profumi del sottobosco con fagioli all'olio di frantoio ... Ou Rôti de porc à la toscane aux parfums de sous-bois et haricots à l'huile du moulin ...
Un nom bien long pour une recette plutôt longue aussi ... mais pour quel résultat ! ;o)
- Un rôti de porc de 800 g
- 50 g de champignons secs (des cèpes pour moi ...)
- 80 g de carottes
- 80 g de céleri en branche
- 1 cuillerée à soupe de persil haché
- 1 cuillerée à soupe de graines de fenouil
- 250 g de haricots secs au moins (la recette originale en prévoit seulement 150 g mais cela me paraît un peu juste, pour quatre)
- 1 cuillerée à soupe de sauge hachée
- 2 gousses d'ail
- Poivre noir
- 250 ml de vin blanc (la recette originale indique 250 cl mais ça me paraît beaucoup ! ;o))
- 1 litre de bouillon de légumes
- 250 g de jus de viande (j'ai utilisé du jus de rôti en cube de chez Knorr, 250 g reconstitués. Parfait.)
- 1 branche de romarin frais
- Sel
La recette indique 1 heure de cuisson. En prévoir bien 2 !
1. Mettez les haricots à tremper le soir précédent la confection de la recette.
2. Sortez le porc du réfrigérateur pour qu’il soit à température ambiante au début de la cuisson.
3. Écrasez au pilon le romarin, une gousse d’ail, la sauge et les graines de fenouil. Salez et poivrez. Percez la viande dans sa longueur avec une longue lame de couteau.. Insérez dans cette entaille votre mélange d’herbes et d’épices. (La recette indique de faire de petites incisions mais percée en long en son milieu, la viande prend mieux les parfums et chaque tranche bénéficie d'un peu de cette farce ultra-aromatique)
4. Mettez l’huile d’olive dans une cocotte et faites chauffer sur feu moyen. Faites braiser le rôti en le retournant de temps en temps pour qu’il dore de façon homogène. Arrosez de la moitié du vin blanc et laissez le liquide évaporer. Arrosez ensuite le rôti de bouillon de légumes pendant tout le reste de la cuisson. Faites cuire une heure environ.
5. Dans une autre cocotte, versez une bonne giclée d’huile d’olive et faites chauffer à feu moyen. Laissez dorer une gousse d’ail hachée et ajoutez les haricots égouttés. Salez, poivrez et couvrez d’eau. Laissez cuire. Mes haricots, des lingots blancs, ont mis plus de 2 heures à cuire. Tenez-en compte ... J'ai aussi ajouté, parce que j'avais peur que les haricots n'aient pas assez de goût, un peu de sauge et de romarin, ainsi que, en fin de cuisson, un peu de jus du rôti.
6. Dans une troisième cocotte (oui, je sais, ça fait de la vaisselle !), faites revenir dans un peu d’huile d’olive les légumes hachés, les champignons secs, préalablement ramollis dans de l’eau froide, et le persil haché. Ajoutez une giclée de vin blanc, que vous faites évaporer. Ajoutez le jus de viande, rectifiez l’assaisonnement en sel et en poivre et laissez cuire 5 minutes. Quand le rôti est cuit, coupez-le en tranches, disposez sur le plat de service les deux préparations, celles des haricots blancs et, dessus, celle des champignons. Servez très chaud, en arrosant le tout d'un peu d'huile d'olive de très belle qualité ... Juste un délice ... Pas le truc à faire le soir en semaine en rentrant du boulot mais quand on a le temps de se transformer en mama italienne, vous voyez ? Une belle expérience, en tout cas ...
Pour le dessert, je vous propose un merveilleux gâteau à la noisette, sorti également du livre de recettes Cucina Italiana ... 222 Ricetti Facili de l'Academia Barillla ... N'hésitez pas une seconde de plus et lancez-vous ...
Torta di Nocciole ... ou Gâteau aux noisettes ...
Ingrédients :
- 300 g de noisettes écalées
- 200 g de farine
- 100 g de beurre fondu
- 150 g de sucre
- 3 oeufs battus
- 6 cl de café
- 6 cl de lait
- 1 sachet de levure chimique
- 1 cl d'huile d'olive extravierge
- 2 cl de rhum
-1 pincée de vanille
Préparation :
1 . Étalez les noisettes sur une plaque et faites-les griller légèrement au four. Ne loupez pas cette étape en utilisant de la poudre toute faite. Vous perdriez tout le goût de grillé provenant de cette torréfaction ... Puis mixez-les brièvement. Évitez d'en faire de l'huile ... ;o)
2. Mélangez les noisettes en poudre avec le sucre et la farine, puis mouillez le mélange avec les trois oeufs battus, le café, le lait, l'huile, le rhum, la vanille, la levure et, enfin, le beurre fondu.
3. Versez la pâte obtenue dans un moule largement beurré et fariné. Lissez la surface. FAites cuire une trentaine de minutes dans un four préchauffé à 200°C. Servez à température ambiante, poudré d'un voile de sucre glace.
Et pour les vrais gourmands, ce biscuit donnera tout le meilleur de lui-même accompagné d'une cuillerée de Nutella, figurez-vous ... L'accord parfait, à essayer même si en temps normal vous n'êtes pas, et c'est mon cas, un fanatique de cette pâte à tartiner ...
Et pour terminer, parce que nous sommes presque à Pâques, une recette pour réaliser la fameuse ...
Colomba Pasquale ... ou Colombe de Pâques ...
Ingrédients:
- 375 gr de farine T 65
- 150 gr de lait
- 5 gr de levure lyophilisée
- 95 gr d'eau
- 5 jaunes d'œufs
- 4 blancs d'oeufs
- 70 gr de beurre
- 145 gr de sucre
- 1 cuillère à café de confiture d'orange
- 4 gr de sel
- Une pincée de vanille en poudre
- 150 g d'oranges confites coupées en petits dés
Pour le glaçage :
- 1,5 tasses de sucre glace
- 1/3 tasse de poudre d'amandes
- 1 cuillerée à soupe de farine
- 4 blancs d'oeufs
- Quelques amandes
- Sucre casson
Préparation:
Commencez par mélanger la levure, 125 grammes de lait et 125 grammes de farine T 65. Faites lever à couvert pendant environ 8 heures à l'intérieur du four froid pour éviter les courants d'air. Après 8 heures, la pâte doit présenter de grosses bulles.
Ajoutez environ 95 grammes d'eau à 37°C, puis 65 grammes de sucre et deux jaunes d'œuf. Travaillez la pâte jusqu'à ce qu'elle soit homogène. Ajoutez un autre jaune d'œuf et 70 grammes de beurre mou ramolli. Ajoutez 250 grammes de farine tamisée et travaillez longuement la pâte. Elle est collante mais n'ajoutez pas de farine, ou alors très peu, et continuez à pétrir jusqu'à ce qu'elle devienne élastique. Mettez la pâte dans un très grand récipient couvert d'un torchon et laissez lever au réfrigérateur pendant 11 ou 12 heures.
La pâte doit alors être très gonflée. Donnez un coup de poing dans la pâte pour la faire retomber, ajoutez 80 grammes de sucre, la confiture d'orange, les oranges confites coupées en petits dés, 25 grammes de lait et 2 autres jaunes d'œuf. Travaillez la pâte et laissez reposer une heure.
Préparez le glaçage en battant les blancs d'oeufs en neige pas trop ferme et en leur ajoutant la poudre d'amandes, la farine et le sucre glace Mettez la pâte dans un moule en forme de colombe ... si vous en avez un ! Moi, j'ai sauté sur celui-ci, malgré son prix plutôt élevé pour un moule en fer blanc, lorsque je l'ai vu dans la vitrine d'une boutique à Rome ... Quand on aime, on ne compte pas, non ? ;o)))
Versez le glaçage par-dessus ainsi que les amandes. Couvrir d'un torchon et laissez lever encore 1 heure dans un endroit tiède.
Répartissez le sucre casson à la surface de la colombe. Faites cuire à 180°C pendant une petite heure. Testez la cuisson avec un couteau et laissez ensuite 10 minutes encore dans le four éteint pour éviter que la colombe ne retombe. Démoulez ... Attendez quand même qu'elle ait refroidi pour en goûter un morceau ...