Cela fait de nombreuses années que je désirais aller à la Foire aux Santons de Marseille. Cette année, c'est chose faite !
Il y a quelques semaines, le week-end du 16 décembre très exactement, et malgré le temps qui s'annonçait plutôt maussade, voire carrément mauvais, nous nous sommes engouffrés dans la voiture un
samedi matin, sous une pluie battante ! Deux heures plus tard, nous débarquions en plein cœur de Marseille, sur le Vieux Port, avec notre amie Christine et ses deux enfants, Barbara et Pierre-Antoine.
Après quelques tours du quartier dans une circulation monumentale, nous avons enfin trouvé une place pour nous garer, et nous avons investi avec grand plaisir nos chambres de l'Etap Hotel de la rue Sainte, juste derrière le cours Estienne d'Orves.
le cours Estienne d'OrvesJe donne le nom de l'hôtel car il est très central, pratique et pas très cher, ce qui en fait l'endroit parfait pour un petit week-end familial. Une fois la voiture garée, plus de souci pour se déplacer. Une bonne paire de chaussures, et accessoirement quelques bus, suffisent pour arpenter cette ville magnifique.
Vue de la chambre d'hôtelDès notre arrivée, le temps s'est quasi-miraculeusement dégagé, et c'est sous quelques rayons de soleil que nous avons pu commencer notre balade marseillaise !
La Foire aux Santons - la 204ème, imaginez-vous ! -, se tenait juste sous notre hôtel, au beau milieu du cours Estienne d'Orves, sans doute mon endroit préféré à Marseille. En passant, dans le très beau site historique de l'ancien arsenal des galères, qui connut son apogée sous Louis XIV, une adresse incontournable, si vous aimez les beaux livres ( littérature, beaux-arts, cinéma, photographies, voyages, Provence, livres anciens, réimpressions des éditions Jeanne Laffitte…) : C'est la librairie - salon de thé - restaurant des Arcenaulx.
librairie - salon de thé - restaurant des ArcenaulxUn pur bonheur ! Quel plaisir que de feuilleter quelques ouvrages rares, réédités par Jeanne Laffite, maîtresse des lieux, puis de siroter un délicieux thé - un Chine fumé pour moi, s'il vous plaît ! -, et de poursuivre ce moment de farniente en faisant quelques emplettes dans la jolie boutique attenante.
La visite de la Foire au Santons, c'est un vrai bonheur également. Tous ces étals garnis de petits sujets, certains parfois très très réalistes, d'autres plus naïfs, donnent envie de s'arrêter et de regarder vivre ce petit monde... je dis "petit monde", car c'est vraiment ce qui me vient à l'esprit en les regardant. La crèche provençale regroupe tous les petits métiers de la Provence. Pour un peu, on les verrait presque bouger...
Chaque année, je me dis que je les achèterais bien tous, pour avoir un vrai village provençal à la maison. Mais je recule devant la tâche... et le coût. Il faudrait sans doute que j'achète quelques santons chaque année, et d'ici une bonne quinzaine de Noëls, mon petit monde serait parfait...
En attendant, j'ai fait provision de belles images !
Bon, à cet endroit du récit, je vais faire une petite digression, puis je reprendrai le fil de la balade...
Parmi tous les santons, j'ai une tendresse particulière pour... le boulanger. Il est presque toujours représenté portant une magnifique
Pompe à l'huile, comme vous pouvez le constater :
La pompe à l'huile, c'est une sorte de brioche faite à partir d'huile d'olive, aromatisée à l'eau de fleur d'oranger. Tous les boulangers de Marseille en vendent, à cette période. Voyez plutôt les devantures de ces lieux de tentation...
ALors, de retour à la maison, j'ai compulsé mes livres, j'ai hésité entre celui-là...
,
et puis celui-là...
,
ou bien encore celui-là...
,
à moins que celui-ci ne convienne mieux...
Celui-là n'est pas mal non plus !...
,
Oh, et puis celui-là...
,
Oui, mais j'aime tellement celui-ci...
Et bien finalement, après avoir tourné, et tourné encore, en
grande maniaque que je suis, les pages de tous ces superbes ouvrages (et je vous fais grâce d'un certain nombre d'autres...;o), j'ai choisi celui-là !!!
Et voici le recette, éprouvée et approuvée !
La Pompe à l'HuileIngrédients :
- 500 g de farine,
- 150 g de sucre,
- 1 dl d'huile d'olive,
- 2 sachets de levure de boulanger lyophilisée,
- 2 cuillérées à soupe d'eau de fleur d'oranger,
- 4 oeufs,
une pincée de sel.
Préparation :
Délayez la levure avec l'eau de fleur d'oranger. Laissez- la dans un endroit tiède pendant une vingtaine de minutes.
Disposez la farine tamisée en fontaine au milieu de laquelle vous placerez les oeufs, la levure diluée, le sel, le sucre et l'huile d'olive.
Pétrissez bien la pâte, qui doit rester un peu molle.
Faites-la pousser à couvert pendant 2 heures.
Abaissez la pâte en ovale sur une feuille de papier sulfurisé. Tracez des entailles profondes dans la pâte et laissez reposer à nouveau 1 heure, dans un endroit tiède.
Mettez à cuire dans le four, préchauffé à th. 6 (180°C), pendant une trentaine de minutes. La brioche doit être légèrement colorée, mais attention à ne pas la laisser sécher.
Je dois vous avouer que, quelques minutes après sa sortie du four, il n'en restait déjà plus beaucoup. Son moelleux ainsi que son petit goût de fleur d'oranger ont convaincu toute la famille, qui l'a dévoré à belles dents ... Une jolie bougie distillait ses effluves de vin chaud dans toute la maison. On était bien ...
Le
dimanche matin, après un petit-déjeuner ensoleillé sur une terrasse du Vieux Port, nous avons traîné sur les quais, parmi les étals magnifiquement achalandés du Marché aux poissons.
Leurs bateaux à peine amarrés, nous avons pu admirer les pêcheurs qui extirpaient les poissons encore frétillants de leurs filets et, hop, les envoyaient directement dans les bacs remplis d'eau. Certains tentent, dans un ultime effort, de retourner à la mer, mais ils sont bien vite achetés par une clientèle d'habitués, que l'on voit jauger la qualité du poisson au premier coup d'oeil !
Nous avons passé le reste du week-end à nous promener dans une plaisante ambiance de Noël, regardant les gens flâner, les bras chargés des cadeaux qu'ils avaient soigneusement choisis. Une visite à la Bonne Mère, qui veille sans relâche sur Marseille, une promenade dans les ruelles en pente du pittoresque quartier du Panier,
dans les escaliers de la Montée des Accoulesun petit tour au Marché de Noël, en bas de la Canebière...
Le week-end est vite passé, et nous sommes rentrés à regret à Cannes. Marseille est une ville tellement attachante !!! Nous y retournerons bientôt !!!