La dernière fois que nous nous sommes rencontrés ici, nous quittions Athènes et nous étions sur le ferry en route pour l'île de Naxos ... Nous voici aujourd'hui bien installés dans nos petits studios, tout près de la plage d'Agios Prokopios ... Design simple et efficace. On est dans les Cyclades et c'est bon !
Premier matin ... Réveil matinal ... Je sors subrepticement, sans faire de bruit pour laisser le monde dormir encore un peu, et je file explorer les environs ...
Bonne nouvelle ! Il fait chaud mais un fond de vent atténue la brûlure des rayons du soleil. En fait, la nuit a été très douce. On est loin de la fournaise d'Athènes.
Je découvre enfin la belle plage d'Agios Prokopios. On la dit l'une des plus belles de Grèce et je veux bien le croire.
Nous sommes ici dans une petite baie plutôt bien protégée des vents, particulièrement de l'infernal Meltem, dont je vous reparlerai plus loin, à cinq kilomètres environ de Hora, la capitale de l'île.
L'eau est cristalline ...
... et les deux kilomètres de plage sont un véritable enchantement, surtout de bon matin ...
... quand seuls quelques courageux épicuriens sont déjà sur les lieux !
Transats et parasols sont déjà prêts ...
Les bars, qui ont ouvert jusque fort tard dans la nuit, commencent juste à se remettre de leurs émotions ...
Et moi, après un petit bain de mer bien agréable, je reviens le long de la plage en longeant les restaurants, tout en m'imprégnant de la culture locale ! ;-)
La voilà enfin, cette fameuse pomme de terre de Naxos que l'on dit cultivée uniquement sur l'île et sans aucun engrais ! La Patata Naxou, ou Πατάτα Νάξου, est désormais une IGP (Indication géographique Protégée) et j'ai vraiment hâte de la goûter !
Un petit cours de grec en passant ... Allez, bientôt, le veau braisé, les boulettes de viande, la moussaka, les farcis, les aubergines cuisinées façon Imam Bayildi ou encore le fameux Kleftiko, dont nous reparlerons dans le prochain billet, n'auront plus de secret pour nous !
Car oui, il y aura deux billets sur Naxos. Trop de choses à voir sur cette île, décidément ! ;-)
Allez, il est temps de rentrer réveiller le reste de notre désormais grande troupe !
L'occasion encore de me repaître de belles images ...
... et de vous montrer un peu à quoi ressemble notre demeure pour les douze prochains jours ! Et rien qu'à cette idée, je fais comme l'imam des aubergines ... Je m'évanouis de plaisir ! ;-)
Toujours est-il qu'après un petit café grec (comme un café turc mais je vous déconseille de commander un café turc dans un bistrot en Grèce !), nous grimpons dans un car pour aller découvrir Hora .... Le bus sera notre moyen de locomotion privilégié, à Naxos. Il y en a jusqu'à deux heures du matin et c'est pratique comme tout ! Nous voilà donc, quelques minutes plus tard, devant la Portara de Naxos, une porte monumentale de marbre blanc, vestige d'un temple archaïque probablement dédié à Apollon dont la construction remonterait à 530 avant notre ère. Elle se dresse sur un îlot, l'îlot de Palatia, relié à l'île par une jetée. Le temple resta inachevé.
Notre premier arrêt, c'est dans une boutique de produits typiquement naxiotes que nous le faisons ... De quoi aiguiser les appétits ... Sucreries et liqueurs sont au programme, et particulièrement le célèbre Kitron de Naxos, une liqueur issue de la distillation de feuilles de cédrat ...
Nous décidons alors de nous enfoncer dans la vieille ville, en passant sous cette belle arche-là ...
On est ici à l'intérieur des vieux murs du château de Naxos ...
Les rues sont étroites et pavées de cette façon si typique aux îles grecques, avec cet épais joint blanc ...
Partout, de jolies tavernes.
Le décor est ravissant ...
... et les menus, instructifs et appétissants.
Si on peut souvent déjeuner à n'importe quelle heure du jour à Athènes, il n'en va pas de même à Naxos ...
Tant pis, nous finirons bien par trouver un chouette endroit où nous poser !
Pour l'instant, on fait un peu de lèche-vitrines.
On entre dans chaque petite église ...
Je photographie chaque jolie enseigne ...
Je soupire d'aise à chaque terrasse de café, en me disant que rien n'est plus beau que la vie sur une île grecque ...
On tourne et on vire ...
... en laissant monter notre appétit ...
Partout, ça sent bon le basilic. À chaque fois que l'on passe devant un pot, on ne peut résister à l'envie de l'ébouriffer pour en faire s'envoler de divines effluves ...
Cette ville est une merveille. Love at first sight, vraiment !
Les murs et les marches des escaliers passés à la chaux sont si lumineux ...
... qu'on ne serait pas loin d'attraper mal aux yeux !
Oh, mes premiers poulpes suspendus !
Encore une jolie enseigne ...
Celle d'un vieux boulanger francophile bien sympathique !
Pendant que l'on achète un gros morceau de pain de campagne, j'en profite pour prendre quelques photos ...
Voilà un chouette étal de produits de l'île.
Ce qui est extraordinaire, à Naxos, c'est que l'on peut manger local en permanence ...
On ne fait pas de courses parce que comme vous pouvez le voir ici, il y a des escaliers, des escaliers et encore des escaliers à gravir ...
Alors se promener à vide, c'est quand même plus facile.
Les escaliers sont rudes mais la récompense est toujours au rendez-vous ...
Et si l'on a trop chaud, on peut toujours trouver de jolis coins d'ombre ..
Les chats du coin ne s'y trompent d'ailleurs pas ! ;-)
On est à chaque instant plongé dans le folklore grec ...
... et le château vénitien présente un festival sympathique !
Alors, vous trouvez ça comment ?
Bon, on redescend un peu. Nous nous garderons le kastro vénitien pour un autre jour.
Après tout, nous avons douze grands jours devant nous.
Et à ce point du séjour, on croit encore que ce sera trop pour tout explorer.
Autant vous dire maintenant que l'on se fourre le doigt dans l'œil.
Et profondément, encore !!! ;-)
Pour l'instant, on prend juste notre temps ...
De toute façon, comment ne pas prendre son temps dans les Cyclades ?
Un petit ouzo nous rafraîchit joliment ...
... et nous remet en jambes ...
Cette fois-ci, on va vraiment se mettre en quête d'un endroit pour déjeuner.
Il commence à "faire faim" ...
Vraiment faim !
Et on continue à tourner et à virer ...
On entre dans une mini-église ...
... histoire peut-être d'allumer un cierge ou deux pour trouver un restaurant délicieux !
On en aura bien besoin :
Comme je vous le disais un peu plus haut, on ne peut pas manger trop tard dans l'après-midi, à Naxos ...
Ça nous apprendra à trop traîner ...
... dans ces paysages idylliques ! :-)
Vous comprenez ?
Bon, on a quand même repéré tout à l'heure le Metaxi Mas, un restaurant qui avait l'air sympa.
Metaxi Mas (Μεταξύ Μας), ça veut dire "entre nous", en grec ...
Mon veau rôti en cocotte, servi dans une sauce au citron, est divin ...
D'autres se délectent de poulpe grillé ...
... cependant que ma maman se régale d'une "petite chaussure", ou Papoutzakia (παπoυτσάκια) une espèce de moussaka individuelle tout à fait délicieuse.
En ressortant du restaurant, on reprend notre route ...
Encore quelques marches ...
Quelques petits arrêts à l'ombre, aussi ...
Des arrêts dans les boutiques, également.
... et pour terminer l'après-midi en beauté ...
... une balade du côté de Palatia, là où est posée la porte monumentale, l'emplacement des ruines du temple d'Apollon ...
À l'entrée de la jetée, une statue récente représente la belle Ariane. Vous connaissez Ariane ?
Ariane est une princesse mortelle. Séduite par Thésée, elle aide celui-ci à s'échapper du fameux labyrinthe du roi Minos : C'est en effet l'aide qu'elle apporte à Thésée qui permet à ce dernier d'obtenir la victoire sur le Minotaure : Contre la promesse de l'épouser, elle lui fournit un fil qu'il dévide derrière lui afin de retrouver son chemin. Mais, après avoir tué le Minotaure, le héros abandonne Ariane sur l'île de Naxos.
Il existe différentes hypothèses quant à l'abandon d'Ariane par Thésée et à ce qu'elle deviendra par la suite :
Dans une version, elle quitte finalement Naxos pour suivre le dieu Dionysos qui l'emmène sur l'île de Lemnos. Elle aura de lui plusieurs enfants. J'aime bien cette version-là ...
D'autres pensent qu'elle meurt de chagrin. J'aime moins.
Selon Homère, elle est tuée à Naxos par une flèche d'Artémis, sur l'ordre d'un Dionysos jaloux, sans avoir eu d'enfants de lui.
Une autre version présente l'abandon d'Ariane plutôt comme un accident : Face à une tempête qui menace leur bateau, Thésée est obligé de lever l'ancre sans Ariane. Cet abandon forcé serait aussi la raison pour laquelle Thésée oubliera de changer les voiles noires du navire, qui auraient dû être remplacées par des voiles blanches en cas de triomphe du héros. En effet, un brouillard va entourer le bateau et perturber Thésée. Un châtiment envoyé par les dieux pour le punir de sa trahison ?
En tout cas, Égée, le père du héros, guette le retour du navire. En apercevant les voiles noires, signe de deuil et d'échec contre le Minotaure, il se jette dans la mer qui porte désormais son nom.
Une version plus ancienne prétend encore que Thésée et Ariane auraient trouvé refuge sur l'île de Dia à la suite d'une tempête. Athéna serait apparue à Thésée pour lui apprendre qu'Ariane est promise à Dionysos et que par conséquent, il devait renoncer à elle. C'est le cœur déchiré que Thésée dut quitter Ariane et qu'il oublia de changer les voiles de son navire. Parallèlement, Aphrodite serait apparue à Ariane pour la réconforter en lui annonçant la nouvelle de ses noces proches et la coiffer d'un diadème d'or que les dieux changeront plus tard en constellation pour plaire à Dionysos : La couronne boréale.
L'historien Péon d'Amathonte raconte qu'à la suite d'une tempête, Thésée est immobilisé sur les côtes de Chypre et doit faire descendre à terre Ariane qui est incommodée par la mer car elle est enceinte En remontant sur le navire pour veiller à sa sécurité, il se trouve emporté en pleine mer. Les femmes du pays recueillent Ariane, tentent d'adoucir son chagrin en lui remettant de fausses lettres de Thésée; Elle meurt avant d'avoir pu accoucher. Thésée serait arrivé pendant les obsèques et aurait laissé une somme d'argent pour instituer un sacrifice annuel à Ariane, ainsi que deux statues, l'une d'argent, l'autre d'airain.
Le mythographe Hésiode, dans sa "Théogonie", affirme qu'Ariane fut transportée au ciel, Zeus l'ayant rendue immortelle afin de faire plaisir à Dionysos qu'elle avait épousé.
Voilà, choisissez la version qui vous plaira le plus !
Et si, après cette petite exploration des différentes versions mythologiques de la vie d'Ariane, on trempait les pieds dans l'eau ?
Oui, une trempette, ça fait toujours du bien, surtout lorsqu'il fait très chaud ...
Ensuite, si ça vous dit de nous suivre ...
... tournons le dos à la ville et empruntons la jetée qui mène au temple d'Apollon ...
On a de la chance, elle est bien sèche. Il paraît que lorsque le vent souffle, les paquets de mer s'abattent sur elle et rendent la mini-traversée ... très humide ! ;-)
Pour l'instant, aucun risque, donc !
Et nous voilà maintenant sous cette porte impressionnante ...
Le bijou de Naxos !
Du petit monticule sur lequel elle se trouve, la vue sur la ville est jolie.
La vue sur la mer n'est pas mal non plus ! ;-)
En redescendant, on s'arrête dans le bar qui surplombe la mer : Le Palátia
La terrasse est abritée par de grands parasols en paille.
On y vient, à cette heure-ci, pour grignoter de bonnes petites choses. Plus tard, vers 18 heures, ils allument le grill et alors seulement, poulpes et autres bestioles sont mis à griller. Mais pour l'instant, il est encore un peu tôt et nous nous en tiendrons à quelques boissons fraîches ...
En regardant les gens passer.
Une jolie toile de fond ...
... pour des mannequins d'exception !
Alors que vous dire ? Eh bien que le café frappé est une perfection !!! Vous avez vu cette mousse ? Elle a la même consistance que celle de la pinte de Guinness dans les pubs anglais, c'est dire ! ;-)
Les garçons optent pour un Schweppes Tonic glacial. D'après Clément, c'est vraiment la meilleure boisson quand la température se fait brûlante ...
Chacun ses goûts. En tout cas, voir les ferries arriver et repartir à quelques mètres de nous est un impressionnant spectacle !
Paul ne résiste pas à une petite baignade supplémentaire et on rentre ...
Tiens, une autre variété de poulpe pendouille devant la maison ! ;-)
Affairons-nous un moment aux préparatifs du dîner. Carole prépare une salade de fruits.
Elle a un admirateur qui préfèrerait sans doute qu'elle soit en train de vider des sardines ! ;-)
J'ai rapporté des pommes de terre locales de Hora ... Nous les ferons sauter à la poêle ...
... et nous les accommoderons avec de la bonne huile d'olive et des épices adaptées ...
On accompagnera cela de légumes du jardin rôtis. Car oui, il y a juste devant nous un chouette jardin planté de tomates, de poivrons et d'aubergines ... De la terre à l'assiette, il y a juste ... deux petits mètres ! Le rêve, quoi ! De l'huile d'olive, encore, de l'origan séché et plein de feta émiettée dessus durant les dernières minutes de cuisson ! Un délice simple ... So sorry pour la photo pourrie mais en Grèce, on mange tard, le soir ... ;-)
J'allais en oublier la bière ! ;-)
Fin de cette première soirée naxiote en profitant de la douceur de la nuit ... Nous sommes conquis !
Jour 2 : On commence par une petite promenade au jardin ? Tout le monde dort encore. L'occasion donc de vous montrer tranquillement "nos" poivrons ...
... "nos" aubergines ...
... et "nos" tomates !
Clem s'est installé pour relire quelques cours devant ma chambre ...
Moi, je retourne à la plage ...
Un peu de marche dans l'eau et sur le bord de mer ...
... et l'on se retrouve tous chez Ilias pour le petit-déjeuner.
Des œufs et du bacon pour les plus grands appétits, du délicieux yaourt grec servi avec du miel et des amandes concassées pour moi. De bonnes oranges pressées ...
Et puis du café, bien sûr. Là, deux clans s'opposent : Paul et moi ne rêvons que de café frappé. Clem, Philippe et Lala ne jurent plus que par l'expresso glacé ! On commande donc les deux ! ;-)
Ce matin, nous resterons à Agios Prokopios (ça veut dire Saint-Procope, en français ! ). Il faut quand même que l'on connaisse le coin où l'on habite !
Oh la la, on annonce un festival avec au programme Zorba le Grec ...
... et de la musique grecque !
Tiens, ça vous dirait, un petit déjeuner "grec", avec un café et ... une cigarette ? À moins que le petit-déjeuner "gueule de bois", le dernier sur la liste, ne soit plus adapté pour vous ? Un verre de vin pétillant, un cornichon et une aspirine ! ;-) En tout cas, il y en a pour tous les goûts !
Eh bien figurez-vous que Paul a décidé que le meilleur petit-déjeuner, pour lui, c'était le fameux gyros ...
Et que vu son prix ici, il ne devait pas s'en priver ! ;-)
Il en embarque donc un et nous partons nous promener le long de la baie ...
Tiens, ma nièce Zoé, qui aide au club de plongée du coin, est déjà dans l'eau.
Non, Paul, pas un deuxième gyros !
Nous voilà vite sur la plage d'Agia Anna.
Se succèdent des restaurants et des bars branchés mais toujours très jolis.
Pour un peu, on se croirait dans un village perché !
Il est trop tôt pour déjeuner ...
... et les terrasses sont encore vides.
L'heure idéale pour découvrir les lieux tranquillement ...
... et faire des tonnes de photos de ces paysages de carte postale ...
... sans gêner quiconque !
Le petit port d'Agia Anna est ravissant.
On s'y arrêterait bien un moment ...
Mais il nous faut nous rapatrier vers la maison, maintenant.
Non, non, pas de Spritz en pleine journée ! ;-)
Encore quelques photos de jolis menus ...
... ou de jolies maisons.
Les autres sont déjà au boulot !
... et nous sommes rapidement devant une bonne salade crétoise, peine de délicieux dakos, ces croûtons de pain à l'orge très dur, et encore enrichie de quelques œufs durs ... Et de ces divines olives !
Une petite sieste au frais plus tard et nous voilà à nouveau à l'arrêt du bus ...
On retourne à Hora ...
Je découvre ce poisson séché au soleil appelé "gouna" ... Étonnant produit qu'il me faudra goûter ...
Voici encore des poulpes.
Ce ne sont pas les derniers que vous verrez sur ces deux billets cycladiques !
Depuis le bord de mer, on grimpe ces quelques marches, vers une jolie église malheureusement fermée pour le moment.
Tant pis, on aura bien l'occasion d'y revenir ...
En attendant, on reprend notre balade le long du port ...
Voilà le Rendez-Vous ... Un café sympathique ...
... à la terrasse duquel nous prendrons notre café frappé. On nous l'apporte avec des petits beignets délicieux.
Le truc, c'est qu'on a auparavant commandé "quelques" desserts et voilà que la table se couvre de délices en un instant ! Une part de galatopita, un gâteau fait de feuilles de filo et de d'une farce lactée parfumée à la cannelle ...
Il y a aussi une glace "kaïmaki" parfumée au mastic, un peu élastique grâce à la poudre de Salep ...
Quelqu'un a très envie d'un bon yaourt au miel et aux noix. Moi, en l'occurrence !;-)
Lala, elle, tombe sous le charme de ce ravissant baklava ...
Une fois notre sweet tooth satisfaite, on peut repartir. On entre dans une grande librairie-papeterie. Paul y achète de jolis bracelets pour son frère, sa grand-mère et lui-même.
Moi, je repars avec un livre de cuisine. Ça vous étonne ? ;-)
Ouh la la ! Il est encore bien trop tôt pour se laisser aller à un cocktail. Mais les enseignes des bars et restaurants sont tellement jolies que l'on s'arrêterait partout !
Je me contente de les photographier ! ;-)
On descend voir les petits bateaux de pêche au bord de l'eau.
J'en vois qui me plaisent bien.
Ils ne sont pas tout neufs mais ...
... les peintures multicolores écaillées leur donnent beaucoup de charme.
Paul se verrait bien pêcheur par ici ! ;-)
On continue la promenade en remontant dans le village. Je découvre le magasin de l'Union des Coopératives Agricoles de Naxos. Fondée en 1926 par un petit groupe de producteurs de l'île pour promouvoir son activité agricole et, tout particulièrement, celle de la fabrication du fromage avec le lait des animaux élevés sur l'île, cette union compte aujourd'hui 26 coopératives et 3274 membres. C'est ici que nous ferons nos courses ...
Pour de la musique grecque en live, c'est par ici !
La promenade dans les rues grimpant vers le kastro est assez merveilleuse ... On déambule sous les bougainvilliers en fleurs ...
Le petit Grec est entreprenant avec les jeunes filles ! ;-)
Nous voilà de l'autre côté de l'église que nous avions trouvée fermée tout à l'heure ...
Encore une belle terrasse de maison ...
Encore des marches ... :-)
La vie s'écoule tranquillement sur les balcons de Hora ...
... et sur les terrasses des restaurants.
Je passe la tête par la porte d'un atelier de céramique ...
On s'arrête dans la boutique, bien sûr ...
Elle est pleine de petits trésors ... Je pique quelques idées pour enrichir ma banque de données de trucs à faire avec mes patients ! :-)
Il y a de la jolie céramique, aussi ...
Et puis des bijoux en argent vraiment sympathiques, dont un joli poisson que nous rapporterons chez nous !
Notre grimpette nous entraîne vers de chouettes auberges ...
... aux menus appétissants.
Vous avez vu comme on a su recycler les morceaux des vieux temples dans les constructions plus "récentes" ?
On s'assied un moment devant les ruines du donjon du kastro de Naxos. Il faut quand même que je vous dise deux ou trois choses sur ce fameux kastro vénitien dans lequel nous déambulons en ce moment ...
Kastro, cela signifie "l'âme de la ville". Cette cité fut construite au XIIIème siècle tout en haut de la colline et placée sous domination vénitienne.
En 1204, la quatrième Croisade s'empare de Constantinople et les vainqueurs se partagent l'Empire Byzantin. Le Duché de Naxos est alors fondé par des Vénitiens qui se placent assez vite sous la tutelle de l'Empereur latin de Constantinople. À cette époque, le système féodal occidental se surajoute donc au système byzantin qui existe ici depuis 1500 ans environ. Les christianismes catholique et orthodoxe vont alors cohabiter.
Marco Sanudo, premier duc de Naxos, va faire construire une nouvelle capitale au bord de la mer, sur le site de la ville antique abandonnée. Sur l'ancienne acropole, il fera édifier une forteresse, le kastro. Un mur d'enceinte complété de sept tours entoure le palais ducal, avec un donjon et une chapelle aujourd'hui disparue, les résidences des familles latines et la cathédrale catholique, dédiée à l'Annonciation.
Aujourd'hui, il ne reste que peu de choses de l'ancien kastro, juste des morceaux des murailles, les ruines du palais, deux entrées et deux tours qui témoignent de son ancienne importance. À l'intérieur du kastro se trouvent encore de magnifiques demeures des XIVème et XVème siècles, au milieu desquelles on peut encore se promener.
Voilà donc cette fameuse cathédrale catholique, que nous reviendrons visiter ... un jour où elle sera ouverte ! :-)
Et juste à côté, voici l'ancien Palais des Doges, le Dhoukiko Palati, qui accueille l'archidiocèse de Naxos, Tinos, Mykonos et Andros. Je ne l'invente pas, c'est écrit en grec et en latin au-dessus de la porte ! ;-)
Il fut édifié sur ordre de Marco Sanudo, le premier duc de Naxos dont je vous parlais il y a quelques minutes. Autrefois siège du duché de Naxos, il devint palais des archevêques en 1522, lors de la défaite des Hospitaliers et la prise de Rhodes par les Ottomans. Le siège de Rhodes, pour vous expliquer un peu, fut l'évènement qui mit fin à la présence des ordres militaires nés des Croisades en Méditerranée orientale. Les Hospitaliers avaient conquis Rhodes, alors sous suzeraineté byzantine, autour de 1307. Quand Soliman (vous savez, Soliman Ier, que l'on appelle aussi le Magnifique ...) prit Rhodes, il obtint la maîtrise de la mer dans ce coin du monde et sécurisa ainsi les routes maritimes entre Constantinople, Le Caire et les différents ports du Levant. Seule la Crête resta dans l'escarcelle des Vénitiens, liée cependant par des traités commerciaux à l'Empire ottoman.
Allez, je sais que l'histoire grecque n'est pas des plus simples mais il est nécessaire de la connaître un peu pour arriver à déchiffrer et à comprendre ce que l'on voit dans le pays ! La vie des Grecs ne fut pas un long fleuve tranquille ...
Mais en attendant, entrons dans l'ancien couvent des Ursulines ... Je vous rappelle que nous sommes dans le coin catholique de l'île. On y annonce une bien belle terrasse ... et elle semble ouverte ! ;-)
À l'entrée du bâtiment, une boutique.
Une très belle boutique ...
... exposant le travail de designers grecs. Le magasin dont on rêve si l'on veut rapporter de jolis souvenirs.
Et puis derrière la boutique, la fameuse terrasse !
Je vous laisse apprécier la vue que l'on peut avoir depuis le café 1739 ...
Regardez cette petite église perchée en haut de rochers escarpés ...
Clément ne résiste pas à l'envie de se faire photographier devant. Seul ...
... et avec sa grand-mère.
On peut passer un moment à contempler la vue depuis la terrasse. Il y a toujours un détail qui nous avait échappé quelques minutes auparavant ! ;-)
Mais pour l'instant, on s'attable. Attention, je ne suis pas archi-sûre que ce café soit ouvert hors la saison estivale ... Je vous dis ça au cas où vous décideriez de visiter Naxos à un autre moment ...
En tout cas, à l'heure de l'ouzo, c'est un must ! Il paraît qu'ils font de très bons cocktails, aussi.
Mais encore une fois, l'apéro nous coûtera ici sept petits euros pour cinq beaux verres d'ouzo et de chouettes bricoles à grignoter avec ! Long live l'ouzo !
Après cela, on peut traîner encore et encore, personne n'essaye de nous pousser vers la sortie. Comme toujours en Grèce.
On attend donc que la nuit tombe pour profiter du spectacle ...
Mon frère et sa famille nous rejoignent. Une petite photo avec la belle Zoé.
On redescend ensuite tranquillement ... L'atelier de la céramiste est encore ouvert ...
Sur la terrasse panoramique du Typographico, des chats attendent leur part du repas ...
Nous, on attend une table. Le Typographico, c'est un restaurant qui dispatche ses tables sur au moins quatre ou cinq terrasses superposées.
On y mange très bien. Ça vaut le coup de patienter un moment.
Comme il fait bien nuit et pour vous éviter le visionnage de photos trop pourries, je vous épargnerai le contenu de nos assiettes mais sachez néanmoins que mon veau braisé servi avec de petites pâtes "kritharaki" et une sauce à la tomate, puis garni de copeaux de fromage melanotyri, est un pur délice ...
Vous imaginez cette ambiance nocturne merveilleuse ?
On redescend prendre le dessert à la Waffle House, une institution dans Hora que l'on ne peut pas manquer tant l'odeur des cornets fraîchement cuits vous chatouille les narines ...
À côté des parfums habituels, ceux issus de produits naxiotes ont une cote certaine ... De la glace au miel de thym de Naxos, truffée de petits grains de barre croustillante au sésame ...
De la glace à la pistache et au chocolat rehaussé de sel de la mer Égée ...
De la glace à l'amande et à la brioche Tsoureki. Vous vous souvenez ? Celle que l'on sert surtout à Pâques, délicieusement parfumée au mastic et au mahlep ?
Et puis une autre, encore plus étonnante, façon Cheesecake naxiote ... Du fromage de Naxos, de la sauce tomates sucrée et des croûtons émiettés, comme dans la salade crétoise ! ;-)
Je m'en tiendrai quant à moi à une boule de ma glace "Kaïmaki", celle au mastic et au salep. Depuis que je l'ai goûtée ... je ne peux plus m'en passer ! ;-) ... Nous dégusterons nos cornets en déambulant dans la rue commerçante de Hora.
Mon frère nous conseille quelques boutiques dans lesquelles nous reviendrons quand il fera jour ... Cette fromagerie, d'abord ...
... qui nous promet monts et merveilles ...
... et que nous reviendrons dévaliser rapidement !
Outre le fromage de l'île que l'on ne cesse de nous vanter, elle vend aussi quelques produits secs intéressants, comme ces fameux pois que l'on utilise dans la confection de ce divin plat appelé fava ... Ceux-ci proviennent de Schinoussa, l'une des six îles de l'archipel des Petites Cyclades, au Sud-Est de l'île de Naxos.
Il y a aussi ce fabuleux origan sauvage, dont je rapporterai, c'est sûr, une cargaison à la maison !
Mon frère nous recommande aussi la viande grillée de chez Ariston ... Nous ne manquerons pas de l'essayer, c'est certain aussi.
La fin de la soirée est douce ...
Nous sommes de plus en plus sous le charme de Naxos ... Vivement demain !!!
J 3 : Encore levée de fort bonne heure pour profiter de la douceur de l'air, je commence ma journée en cueillant quelques poires sur l'arbre qui jouxte ma chambre ... Je me prépare un café grec ...
... tout en sachant que j'en reboirai un dans pas longtemps au Golden Beach, notre QG du matin, là où l'on peut traîner et traîner encore en lisant les nouvelles du jour via le wifi de la maison ! ;-)
Et nous voilà repartis à Hora. Décidément, la ville ancienne nécessite vraiment plusieurs jours pour se laisser découvrir ...
Car oui, à chaque pas, on fait une nouvelle découverte ... Une vieille église ...
... au portail bleu un peu cabossé ...
L'entrée d'un palais vénitien qui a gardé au-dessus de la porte de marbre blanc le blason de la famille qui l'habitait ...
Une jolie enseigne ...
... et vous savez combien j'aime les jolies enseignes ...
Attendez, je vous fais grimper quelques marches ...
... pour vous montrer la terrasse du Typografico sur laquelle nous avons si bien dîné hier soir.
Je vous montre aussi le menu complet : Tous les plats essayés se sont révélés excellents.
On est bien, non ?
Si la musique grecque vous plaît, voilà de quoi ravir vos oreilles.
Le déjeuner se fera aujourd'hui chez Ariston ...
Je vous laisse les coordonnées. Ça vaut le coup, vraiment.
Voici la salade grecque réglementaire ...
... excellente dégustée avec du pain grillé à l'huile d'olive, à l'ail et à l'origan.
Les envies sont partagées ... Bière Alpha ou Retsina. On goûtera les deux.
À la vôtre !
Souvlaki ...
... et gyros arrivent.
Pendant que l'on déguste, la jeune fille de la maison déjeune elle aussi ...
... devant sans doute un équivalent grec de notre très français "Plus belle la vie" ! ;-)
La note arrive. Surprise ! ;-) 19 euros pour cinq personnes, c'est peu ... et c'était très bon !
La famille qui tient la boutique est charmante. Une mention spéciale au grand fils qui s'occupe des tables avec gentillesse et professionnalisme, tout en s'essayant au français qu'il maîtrise d'ailleurs très correctement. Il nous propose gentiment en dessert un "glyco tou koutaliou" de pamplemousse. Ces fruits confits dans un sirop épais se partagent à la fin du repas, juste une petite cuillère (d'où leur nom de tou koutaliou) pour avoir un goût sucré en bouche, servie avec le café ou un verre d'eau fraîche. C'est une tradition à Naxos, où les fruits sont si bons qu'on ne les laisserait perdre sous aucun prétexte ... Une jolie tradition !
Plus faim pour du poulpe dans le petit bistrot d'en face. Même avec un ouzo ! ;-)
Je vous invite plutôt à partir sur votre gauche, toujours dans la rue Papavasilieou, pour tomber, un ou deux magasins plus tard, sur l'échoppe extraordinaire que voilà :
La boutique s'appelle Tzimplakis.
Un magasin ouvert en 1938 par le père et grand-père des propriétaires actuels, qui vendait tous les produits que voulaient bien lui amener, au départ à dos de mules, les éleveurs et les cultivateurs des villages de l'île ...
Une vrai magasin traditionnel grec.
Le genre de boutique dont on ne voudrait jamais sortir ...
La tradition continue aujourd'hui ...
... et bien que les marchandises arrivent en véhicules à moteur plutôt qu'à quatre pattes, on trouve encore ici parmi les meilleurs fromages ...
... câpres (fruits autant que feuilles) ...
... raki artisanal et huile d'olive locale ...
... miel du thym des montagnes et olives ...
Des épices, des herbes sèches ...
... du mastic, de l'encens ...
Un extraordinaire et très, très puissant gingembre que Paulo offre à sa grand-mère ...
Du matériel de cuisine incroyable ...
... auquel vous ne serez pas capables de résister !!!
Même si vous ne faites pas comme moi en rapportant dans vos bagages un vrai brasero en terre, vous pourrez vous charger de savons délicieux ou de plats traditionnels qui vous permettront de vous retrouver un peu encore à Naxos, même quand vous serez rentrés chez vous ! Et croyez-moi, vous en aurez besoin !
Alors entrez, saluez gentiment Monsieur Tzimplakis père, qui sera certainement là, assis à regarder un match de football sur sa petite télévision, cependant que son fils, qui gère aujourd'hui la boutique, vous servira en ... ce que vous voudrez ! ;-)
Pensez juste "excédents de bagages", avant de trop vous charger ! ;-) Mais ne loupez en aucun cas, si vous vous arrêtez à Naxos, cet endroit d'exception !
Si vous avez envie de sandales et que vous avez loupé celles de Melissinos à Athènes, vous pouvez vous arrêter ici.
Encore un chouette choix de produits made in Greece ...
Encore de belles coupoles d'église d'un bleu éclatant ... Celle-ci appartient à l'église de la rue Aristide Protopapadakis.
Et voici le ravissant cimetière attenant.
Il n'y a pas que les morts qui se reposent, ici ...
Tiens, un petit supermarché. Je ne résiste pas. J'entre jeter un œil ... On y vend de la drôle de verdure ... Celle que l'on fera sauter à l'huile d'olive avec un peu d'ail. La fameuse horta, souvent servie avec les viandes grillées ou en mezze.
Des grenades et de l'aloe vera de Naxos ... Je ne savais pas que ça se mangeait, l'aloe vera. Il semblerait que si ... J'aime bien trouver des choses étonnantes dans les supermarchés.
On redescend vers la mer et l'on se trouve très vite vers la plage d'Agios Georgios. Elle est marrante, très, très fréquentée par les familles ... et avec très peu de fond. Pas mon rêve, quoi, mais elle offre un spectacle étonnant.
Paul se met à genoux pour me faire croire qu'il a trouvé du fond ! ;-)
Clem profite de l'instant présent.
Et il est sympa, l'instant présent.
On remonte vers le port ...
Ambiance idyllique ...
La promenade plaît à tout le monde.
Vraiment, on se régale.
Petit passage dans la fameuse fromagerie "Tyrokomia Naxou".
Alors là, de fait, on a envie de tout acheter et l'arrêt était vraiment obligatoire !
On va en acheter un assortiment, de ces fromages de Naxos. Au fur et à mesure que je les commande, je les prends en photo. Comme ça, je saurai peut-être me souvenir des noms ? Le premier, c'est un Arseniko, fait de lait de vaches et de chèvres de l'île. "Arseniko", ça veut dire "Mâle". Et de fait, il est costaud, l'Arseniko. Un régal.
Voilà la fameuse Graviera, proche cousine du gruyère suisse. Lait de vache et lait de chèvre. Celle-ci a deux ans d'âge ...
Quant à cette graviera-là, elle est beaucoup plus affinée. 5 ans, ça commence à faire !
Je choisis aussi un morceau de melanotyri, qui mûrit dans de la lie de vin ... Assez sec, plutôt épicé. J'adore.
C'est beau, une cave à fromages ...
La boutique vend aussi du vin. Le krassi artisanal de Naxos, ainsi que du raki et des huiles d'olives locales.
Là, ce sont des pots de "spoon sweets", ou "glyco tou Koutaliou" dont je vous parlais un peu plus haut. Douceurs à la cuillère ... C'est exactement ça !
Derrière la caisse, icônes et portraits de famille protègent sans doute la maison ...
Nos achats terminés, nous repartons.
On s'enfonce à nouveau dans Hora ...
Des dames grecques prennent le "frais" dehors ...
Un pope discute avec une jeune femme sous un gros eucalyptus. La troupe passe.
Coup de chance, l'église est ouverte, cette fois-ci. On en profite pour entrer. Elle est bien jolie.
Naxos me plaît de plus en plus. Dans quelques jours, on ira découvrir des coins un peu cachés ...
Mais pour l'instant, on erre dans les ruelles. J'aime les boutiques qui s'attachent à promouvoir l'artisanat grec.
Là, je découvre que la gouna, ce poisson sec, est en fait un maquereau.
Encore quelques poulpes suspendus ...
En rentrant à la maison, je déballe mes trésors.
Au passage, je vous montre notre jolie cuisine.
Je vous montre aussi mon chouette brasero, rapporté de chez Tzimplakis. J'ai aussi acheté de grandes brochettes. Presque plus chères que mon brasero.
Au supermarché, j'ai fait provision de mastic et de mahlep pour mes brioches futures ...
Comme je ne vous ai pas encore montré mon sceau à prosphore, celui acheté dans ce bazar d'Omonia à Athènes, je vous le montre maintenant. Grand côté pour les grosses prosphores.
Petit côté pour petites prosphores.
De chez Tzimplakis, j'ai rapporté du raki et des câpres, ainsi qu'un autre sachet de mastic.
Pendant que certains vont admirer le coucher de soleil en baie de Prokopios ...
... d'autres s'activent. Lala et Philippe sont allés chercher du petit bois, que nous entreposerons bien au sec jusqu'au moment d'utiliser le brasero pour une soirée kalamaki.
Carole et Olivier préparent le dîner en coupant des tomates juste cueillies.
Le menu de ce soir sera délicieux !
Un bon dîner fait souvent une bonne soirée !
Sitôt les pâtes avalées, je file avec Lala et Paul sur le bord de mer. Ce soir, pour le Festival de Prokopios, on joue Zorba le Grec en plein air. Raki et retsina à volonté, la soirée promet d'être bonne !
C'est un chouette film, Zorba le Grec. Un film de Michael Cacoyannis sorti en 1964 qui met en scène les merveilleux acteurs Anthony Quinn, Alan Bates ...
... Lila Kedrova et la très belle Irène Papas.
Un film pas facile mais vraiment beau. Et puis le premier sirtaki de l'histoire ... :-)
Un peu plus de deux heures plus tard, on repose nos verres, Clem nous rejoint pour manger une crêpe aux fraises et au chocolat au village puis on rentre dormir ...
J 4 : On commence par un somptueux petit déjeuner sur la terrasse.
La charcuterie est un porc fumé mariné au miel ... Il y a aussi du café grec, du yaourt bien épais au miel de Naxos et aux noix, du fromage, des tomates et bien sûr, de la pita.
Ce matin, on va traîner à Agios Prokopios. Plage ...
... et promenade au programme ...
À midi, on retrouve la famille pour aller déjeuner chez Nikos, le spécialiste de la viande grillée. Passer devant son restaurant sans s'y arrêter est une torture, tant les odeurs sont entêtantes ! ;-)
Pour commencer, tzatziki et melitzanosalata sont servis avec du pain grillé à l'origan.
On boit de la bière, avec ça !
La suite du repas c'est une belle aubergine façon Bayildi pour Lala ...
Pour Carole, c'est une assiette de sardines et crevettes grillées.
Et pour tous les autres, c'est le fameux pork on the spit, la spécialité du lieu ...
Avec des frites comme souvent, et une horta toute simple, c'est bien, bien bon !
On passe encore une fois un excellent moment tous ensemble.
Il y a un merveilleux petit courant d'air qui nous rafraîchit bien ...
De beaux morceaux de pastèque glacée terminent agréablement le repas.
En ressortant, on croise Barbie et Ken ... ainsi qu'une lectrice acharnée ! ;-)
On rentre faire une petite sieste au frais ...
... et en fin d'après-midi, je vous le donne en mille, nous revoilà avec Paul et Philippe dans Hora ! Décidément, on doit être les meilleurs clients de la compagnie de bus du coin !
Ce sera une fin d'après-midi très féline. Jamais vu autant de chats réunis ...
Nous allons maintenant grimper vers le kastro, mais en empruntant l'autre entrée, la massive porte Trani. N'ayez crainte, vous aurez votre compte de grimpette ! ;-)
Les amateurs de sport seront ravis. Ceux qui aiment la grosse chaleur aussi !
L'arrivée par le nord-ouest sur le Kastro est impressionnante. Voici l'une des tours qui reste des constructions d'origine, la tour Glezos, ou tour des Crispi.
De là, la vue est splendide.
Ah, on annonce un autre bon film grec, de Jules Dassin, cette fois-ci : Never on sunday ... Jamais le dimanche ... avec la talentueuse Mélina Merkouri.
Et un concert à l'heure où le soleil se couche. Dans la kastro, ce doit être assez extraordinaire.
Les projections et concerts ont lieu ici, au pied de la tour.
Et la voilà, cette fameuse Trani porta, ou "Porte forte"..
Parfaitement conservée, elle présente, sur le montant droit, une longue encoche dans la pierre. Cette incision permettait aux marchands d'étoffes entrant dans le kastro de mesurer leurs marchandises.
Là, on arrive sur la place de la cathédrale catholique ...
... et elle est à nouveau fermée ! Quand on pense à l'effort qu'il faut faire pour y grimper ... ;-)
Tiens, ce chat s'est endormi en plein soleil. Ça peut se faire une insolation, un chat ? ;-)
Il fait trop, trop chaud, ce matin. Heureusement, la terrasse du 1739 est par là ...
Et bien ouverte, elle !
Ils ont une citronnade maison absolument divine.
À cette heure-ci, en plus, il n'y a presque personne.
Nous disons donc au revoir à la cathédrale. J'espère quand même que l'on arrivera à y rentrer un jour. Le challenge de la quinzaine, dirons-nous ? ;-)
Enfonçons-nous dans le kastro, maintenant.
On est là au cœur d'un vrai décor de cinéma.
Des petites places croquignolettes.
Partout, des escaliers de marbre blanc ...
Des petits passages -presque- secrets ...
Des terrasses paradisiaques ...
Des souvenirs de temps anciens ...
Nous sommes dans les Cyclades et nous nous sommes rarement sentis aussi bien.
Nous redescendons du kastro.
On a beau faire attention à rester discrets, des fois, on a l'impression que l'on dérange ! ;-) Les chats, pas les gens, je vous rassure ...
Une jolie vue du site antique de Hora ... Je vous en redirai deux mots un peu plus loin ...
Vous avez vu la terrasse idyllique de ces gens ?
Un hamac sous une treille de vigne ...
Une vue merveilleuse sur Grotta, le site préhistorique de la ville ... qui n'a plus grand-chose de visiblement préhistorique, d'ailleurs, mais durant les fouilles duquel on a retrouvé des tas de jolies pièces que nous verrons demain au musée archéologique.
Encore des entrées néo-classiques remarquables ...
Des chats flegmatiques ...
Une petit fille qui joue tranquillement sous un araucaria.
De vieilles portes de maisons de pêcheurs, sans doute ... On est tout près du port ...
Le quartier n'est pas encore totalement rénové, comme vous pouvez le constater ! ;-)
Mais il a vraiment beaucoup de charme !
C'est vraiment le quartier des chats ...
Ils ont la belle vie, par ici.
Ils sont en général nourris par les habitants ...
... et vivent leur vie tranquillement.
En même temps, ils auraient tort de s'exciter.
Ils ont de parfaits terrains de jeu, en plus. Vieilles pierres ...
.. ou maisons joliment restaurées ...
Qui n'aimerait pas vivre dans un tel environnement ? ;-)
À chaque coin de rue, il y a une nouvelle petite église. En fait, ces chapelles sont nombreuses, en Grèce, car souvent construites par les familles du coin. Chacun la sienne, en l'honneur du Saint qu'il préfère ...
En tout cas, c'est beau !
Parfois, les habitants ont des idées étonnantes quant à la décoration de leur maison. Cette façade-là est vraiment kitsche, mais pas dans le moment sens du terme, juste rigolote. Je me demande comment est l'intérieur ? ;-)
Allez, on est presque en bas.
On repasse sous cette porte pour atteindre la rue qui contourne le kastro, pas loin du bord de mer.
La nuit va bientôt tomber ... Il paraît que les couchers de soleil sont magnifiques depuis Hora ... Nous nous attablons donc à une terrasse au bord de l'eau.
La foule commence à grimper en direction de la porte du temple d'Apollon.
Je pense qu'on sera très bien en bas ...
Un petit ouzo ...
... et quelques croquettes au fromage de chez Grigoris ...
Ça y est, le spectacle commence.
Le soleil est absolument ...
... extraordinaire !!!
Pas de filtre sur cette photo. Admirez ce tableau !
Voilà, il se couche maintenant ... Bien contente d'avoir assisté à cela ...
Le temps de rentrer à la maison ... et de préparer deux ou trois bricoles à manger. Ce soir, ce sera risotto et salade de tomates ... De la cuisine simple de vacances ...
J 5 : Encore de nouvelles affiches devant l'arrêt de bus ! Never on Sunday arrive à Prokopios !
La plage est toujours aussi belle mais aujourd'hui, nous visiterons le musée archéologique de l'île.
Et on espère bien qu'il sera ouvert à l'heure où nous arrivons ! ;-)
La surprise du jour, c'est qu'en allant au musée, on trouve la cathédrale catholique enfin accessible !
Des fois, il faut croire en sa bonne étoile !
Et je verrai enfin la fameuse Panagia Eleousa ! Pas l'autre côté de l'icône, malheureusement. Saint Jean-Baptiste restera dans l'ombre ... :-)
Ne jamais désespérer, surtout ... :-)
Allez, qui trempe ses doigts dans ce joli bénitier ? ;-)
Pas Clem, en tout cas, qui, comme toujours, fait le lézard au soleil. Il adore le soleil, Clem !
Nous sommes maintenant devant l'entrée du musée archéologique, Il est installé dans l'ancienne École de Commerce de l'île, fondée par les Jésuites. C'est ici qu'étudia le célèbre écrivain grec Nikos Kazantzakis, celui d'Alexis Zorba et de La Dernière Tentation du Christ ...
Le musée archéologique est étonnant : Installé ici depuis 1973, il a un charme délicieusement désuet ...
... mais ne vous y trompez pas, les pièces exposées sont exceptionnelles.
Il y a des tas de plaquettes explicatives qui rendent la visite très intéressante.
Les objets les plus anciens datent du Néolithique (5300 avant J.C), et les plus "récents", d'autour de 500 après J.C. Cette pierre tombale du Ier siècle avant Jésus Christ est ravissante. J'aime la façon dont elle nous raconte une histoire ...
Mais celles que j'aime par-dessus tout, ce sont les statuettes de la première période Cycladique (3200-2300 avant J.C).
Admirez ce jeune homme (kouros) qui date quand même du VIème siècle avant J.C. !
Et ces pots ouvragés ?
Ne sont-ils pas extraordinaires ?
Plus ancien encore, ce récipient zoomorphique en terre daté d'autour 2500 avant J.C.
Ce mignon sceau cylindrique représente un jeune prince debout devant une table couverte d'offrandes et un palmier. Pouvez-vous vous imaginer qu'il est daté du XIVème siècle avant J.C. ?!
J'adore ces petites bestioles-là, aussi ...
Quant à cette vaisselle en terre ...
... et ce pot de l'époque géométrique, je les emporterais bien avec moi ! ;-)
Ah, il y a aussi cette statue de femme drapée, sculptée dans le style de Praxitèle, qui date de l'époque romaine. N'est-elle pas d'une rare élégance ? Avez-vous vu ce drapé somptueux ?
Et ces poids en marbre, ne sont-ils pas élégants ?
Ou ces fragments de stucs décorant les murs d'une maison de Hora, au IIème siècle avant-J.C. ? Tout cela est bien émouvant, non ?
Il y a un truc que je trouve incroyable, quand même : Vous avez vu ce pichet en verre soufflé ? Il date de la période romaine, soit aux environs des Ier-IIIème siècles après J.C. Finalement, on voit où nos maîtres verriers du début du XXème siècle sont allés chercher leur inspiration ! En le voyant, j'ai un instant cru qu'il s'agissait d'un Daum ... ;-)
On continue la promenade dans le musée ...
... passant d'une pièce à l'autre sans le moindre ennui.
Dans la pièce des statuettes cycladiques, un photographe travaille sur des toutes petites pièces ...
Avant de repartir, ne manquez pas la délicieuse terrasse.
Il y a en son centre une somptueuse mosaïque. Et très bien conservée, en plus ...
Bref, le musée archéologique vaut vraiment la visite. Vous en sortirez encore plus amoureux des Cyclades, croyez-moi ...
On ressort en plein cagnard, en tout cas. En même temps, le musée n'était pas climatisé ... ;-)
On va donc maintenant essayer de trouver un peu de fraîcheur quelque-part.
Ce ne sera pas facile ...
C'est fou ! Après quelques jours en Grèce, on devient comme les chiens qui se débrouillent toujours pour trouver les zones d'ombre ...
Allez, faites quelques pas avec moi ...
Levez les yeux ...
... mais faites quand même gaffe aux marches des escaliers. Facile de se vautrer dessus en moins de deux, surtout quand elles sont super-blanches et éblouissantes ...
Nous revoilà devant la terrasse au hamac ...
Si ça vous tente, laissez 20 centimes dans l'assiette. Ça fera plaisir aux gamins de la maison qui les ont peints, ces galets ! Ou comment je me suis chargée dans l'avion du retour !!!
Au passage, vous voyez l'intérêt de la moustiquaire, dans les îles ...
Et des coins d'ombre ...
Je vous montre cette façade, que j'aurais plus vue en Alsace qu'ici.
Lala déchiffre les blasons couramment ! ;-)
Quant à Clément, il connaîtra tous les murets de l'île.
Ça vous dirait, une petite terrasse comme celle-là ? Bon, avoir une très belle vue nécessite ...
... quelques belles grimpettes.
Voici les systèmes de surveillance de l'île ... Celui-ci, d'abord ...
... et celui-là, aussi. Avec des yeux comme ça, pas besoin de caméras ! ;-)
Les miradors sont élégants ...
Oh, la porte de cette chapelle est ouverte ! Chouette ! Je ne pensais pas pouvoir glisser un œil dedans. Je pensais même qu'elle était désaffectée.
Bon, elle l'est presque, désaffectée ! Mais un gars vient d'y entrer pour y faire quelques travaux et je profite de l'occasion, moi ...
Simplicité émouvante !
Pas envie de partir à la recherche d'un nouveau resto pour déjeuner. Comme on passe devant le Metaxi Mas, on décide de s'y arrêter une nouvelle fois.
On y est au frais, ça sent bon le basilic ...
... et il y a toujours de très bonnes choses à manger.
Pas d'originalité pour commencer. Mais vous savez, la salade grecque, c'est presque un truc thérapeutique ! On en avale une et on se sent tout de suite bien !
On est ensuite comblés qui par un pastitsio moelleux ...
... qui par une moussaka excellente.
On évite quand même l'ouzo, le raki et le krassi local ... On en reste à la bière !
Comme ça, on marche encore à peu près droit en sortant.
Sinon, il ne nous resterait plus qu'à allumer un cierge dans une chapelle pour demander à ne pas nous rompre les os. Je vous dis ça en connaissance de cause ! ;-)
Ici, je vous montre combien on aime la pomme de terre de Naxos, sur l'île. Vous y aurez droit dans chaque restaurant et la corvée de patates n'est pas qu'un vain mot. ;-)
On vient de rater notre bus ... J'en profite pour faire deux courses ... et provision de ces divines pâtes d'amandes parfumées au mastic de chez Grigoris. Une merveille !
Et pour tromper les 20 minutes qui restent, on va faire un tour sur la place Metropolis.
Là se trouvent les ruines d'une partie de l'ancienne ville, que l'on appelle Grotta, datant des débuts de la période cycladique, soit entre 3200 et 2800 avant J.C.
Cette découverte fut si importante qu'on appelle maintenant cette période "Grotta-Pelos". C'est de là que proviennent la plupart des objets du musée archéologique que nous venons de visiter. Les fouilles sont visitables sous le sol de la grande place mais le site fermant à 15 heures, nous nous cassons le nez ! ;-) On peut néanmoins y jeter un coup d'œil au travers de vitres très, très cradouilles ...
Sur cette place, il y a deux petites chapelles ...
... ainsi que la grande cathédrale orthodoxe de la ville.
J'aime bien cette maison, qui sera sans doute bientôt remise en état.
Un dernier regard en direction du kastro ...
... et sur Grotta. On saute dans notre bus pour rentrer.
Il fait un vent terrible. On sait maintenant ce qu'est vraiment le Meltem ...
À la maison, on se met en cuisine. J'ai rapporté des piments verts que je farcis d'un mélange d'oignon haché, de feta, de menthe sèche et d'origan.
Les voilà braisés. On les mangera dans un moment, tièdes ou à température ambiante.
J'ai aussi préparé des ramequins de skordalia ...
Des pommes de terre ... même si elles ne sont pas de Naxos, ça ira quand même ! Des noix hachées ... avec les moyens du bord, c'est à dire à l'aide du cul d'une tasse solide ... Pareil pour l'ail, en bonne quantité. De l'huile d'olive, un chouilla de vinaigre, de l'origan, de la menthe, du thym ... Si vous voulez la recette, vous la trouverez sur ce billet-là ...
Tartinée sur un morceau de pita ou servie, plus classiquement, avec des beignets de morue, c'est un régal et on a bien du mal à s'arrêter de piocher dedans.
On a encore quelques beaux restes de fromages d'hier.
On ouvre deux boîtes de feuilles de vigne ...
Tout est prêt. On n'a plus qu'à dîner. Et à aller se coucher ! Demain sera une longue journée ...
J 6 : On se lève carrément tôt. On doit attraper le bus de 8h00 !
Vingt minutes plus tard, on est à Hora et on va faire un tour chez Grigoris, sur le port.
Un café ...
... une brioche tsoureki ou ...
... un koulouri ... On prend un rapide petit-déjeuner ...
On évite les poulpes, à cette heure matinale ! ;-)
La mer est plutôt tranquille. Le vent semble s'être enfin calmé, ce matin ...
... et c'est tant mieux ! Nous voilà sur l'embarcadère.
Un ferry arrive ... et nous allons le prendre ! Direction Paros.
En attendant que le bateau accoste, je vous montre la sympathique taverne qui se trouve tout au bout de la jetée ...
J'adore cette table suspendue, un peu à la façon de Spoerri ...
Des tables, il y en a aussi qui sont posées sur la jetée. Point n'est besoin de grimper aux murs pour se sustenter ! ;-)
Mais le ferry arrive.
Je vous embarque donc pour Paros !
Le ferry quitte Naxos. Derrière nous, nous laissons quelques nuages matinaux accrochés à la montagne ...
Une heure d'agréable traversée plus tard ...
... sur une mer d'un joli bleu, ...
... nous arrivons dans le port principal de Paros. Paros, c'est encore une île des Cyclades située à une heure environ de Naxos, dont elle fut longtemps la rivale. Une île réputée pour son marbre, qui fit sa richesse durant l'Antiquité, le plus pur qui soit, paraît-il. Le préféré des sculpteurs, celui qui servit à la création des plus grands chefs-d'œuvre de la sculpture ! L'île fait 111 km de circonférence, contre 148 pour Naxos.
C'est un peu le souk, la descente du ferry ! ;-)
Le temps de se repérer un peu ...
... de découvrir cette jolie petite église ...
... derrière laquelle des paysans de l'île viennent vendre en direct les produits de leur terre ...
(une mention spéciale à ces concombres particulièrement tarabiscotés ! ;-) )
... nous entamons réellement notre -petite- découverte de Paros.
Nous sommes donc ici à Paroikia, ou encore Parikiá, la capitale de l'île ...
Décidément, les Cyclades sont un endroit merveilleux, sans doute très proches du Paradis ...
À une centaine de mètres derrière le port, voici le joyau de la ville ... La basilique aux Cent Portes, appelée en grec Panaghia Ekatontapyliani.
On ne doit pas en manquer la visite. Je crois que nous commencerons donc par là, ...
... de peur de nous laisser déborder par toutes les belles les choses à voir plus tard dans la journée ... :-)
Enfin, nous commencerons par là ... dès que nous aurons bu un bon café glacé sous l'immense ficus placé juste devant l'entrée de la basilique !
Il a des feuilles immenses, ce ficus. Et très lourdes, de surcroît. Si, si, ma tête se souvient encore du choc ! ;-)
Je profite de l'attente pour compulser un peu mon guide du jour ...
Clem roupille encore un peu ! ;-)
Heureusement qu'un expresso glacé lui redonnera vite une énergie indispensable pour appréhender cette longue journée ! Pour moi, ce sera un café frappé, plutôt ... J'adore la mousse du café frappé ! ;-)
On prend le temps de le déguster ...
... en regardant le bal des popes qui entrent ou sortent de la basilique. On a les popes bavards ...
... les papes connectés ...
... ou encore les papes pressés !
Tout ce ballet a donné faim à Paul, qui décide d'accompagner son café, bientôt suivi par son frère, par un de ces cheese toasts dont les grecs ont le secret ! ;-)
Allez, il faut qu'on se bouge ... Le shopping, ce sera pour un peu plus tard.
Pour l'instant, entrons dans ce petit bijou !
La basilique de la Panaghia Ekatontapyliani est l'un des monuments paléochrétiens les plus anciens de Grèce. Sa construction daterait du IVème siècle de notre ère.
Sainte-Hélène, la mère de Constantin le Grand, s'arrêta en bateau à Paros sur le chemin qui la conduisait vers la Terre sainte, où elle espérait trouver la Vraie Croix.
Elle trouva une petite église, y pria et fit le vœu que si elle retrouvait cette croix, elle construirait à cet endroit une grande église. C'est ainsi que cette grande église vit le jour. C'est en fait Constantin qui la fit édifier, vers 328-337, sa mère étant morte trop tôt pour tenir sa promesse jusqu'au bout.
Il s'agissait au début d'une basilique en forme de croix, avec un toit en bois et une tour avec un dôme à la croisée du transept, qui fut sans doute détruite par un incendie. Elle fut reconstruite à l'époque de Justinien et aménagée avec des voûtes et des coupoles. On dit aussi que c'est un disciple du maître d'œuvre de Sainte-Sophie, à Constantinople, qui s'occupa de la reconstruction.
Au cours des occupations franque puis ottomane, elle fut plusieurs fois pillée et partiellement détruite. Les plus grands dégâts survinrent malgré tout lors d'un terrible tremblement de terre en 1773.
C'est en 1959 que débutèrent les derniers grands travaux de rénovation de la basilique, qui nous permettent de la voir aujourd'hui dans toute sa splendeur.
Les sculptures qui décorent l'église proviennent d'un temple antique de Demeter, qui se trouvait face au port de Paroikia.
Sur le flanc sud de l'église se trouve un baptistère du IVème siècle, le plus ancien et le mieux conservé de tout le Levant orthodoxe. Sur ce baptistère, on trouve une fresque qui est la plus ancienne des fresques retrouvées sur l'île de Paros. Elle daterait du XIème siècle et représente Saint-Georges.
Dans la basilique est hébergé un très joli musée byzantin dans lequel sont exposées des icônes aussi magnifiques que rares, des sculptures sur bois et bien d'autres merveilles ecclésiastiques de la période byzantine et de l'occupation ottomane.
Mais je vais vous montrer tout cela "un peu" plus en détail !
Si vous n'êtes pas en tenue suffisamment décente, voilà de quoi vous couvrir un peu avant d'entrer dans l'église...
À l'entrée, une belle icône recouverte de feuilles d'argent ciselé ... On la vénère puis on l'embrasse ...
En entrant, on peut allumer un cierge. Ils sentent bon la cire d'abeille, les cierges grecs ...
Basilic et cire d'abeille ... Ça rend les visites plaisantes ! ;-)
On va accrocher un ex-voto ...
... ou deux ... sous ses icônes préférées. Elles sont jolies, ces petites plaquettes de métal repoussé ...
En levant la tête, on ne manque pas d'admirer les deux séraphins à six ailes qui encadrent ...
... le choeur de l'église.
On y passe un bon moment, dans la basilique.
Le temps de regarder chaque détail ... Avez-vous vu cette poupée ...
... bien cachée derrière le tombeau d'Osai Theoktisti ? À ce propos, je vais vous raconter une petite histoire : Celle de Theoktisti, d'ailleurs ... On raconte que cette jeune fille de Mytilène aurait été enlevée au VIIIème siècle, à l'époque byzantine, par des pirates. Elle aurait réussi à s'échapper du bateau et se serait échoué sur Paros, alors désertée, où elle aurait vécu 30 ans en ascète dans l'église que nous visitons maintenant. Enfin, celle de l'époque ... :-) On dit que sous le synthronon coulerait une source miraculeuse qui aurait abreuvé la jeune fille. Un chasseur l'aurait retrouvée là, presque un squelette. À sa mort, elle fut enterrée dans l'église et devint alors la patronne de l'île. Vous pouvez lui faire un petit coucou en passant .. ;-)
Les garçons sont sortis un moment. Il faut dire que les odeurs d'encens sont entêtantes ...
Cela me permet de remarquer ce portail baroque, qui fut installé sur une façade de la basilique au XVIIIème siècle. La façade fut supprimée lors des réfections dans les années 60 et le portique est resté là, juste posé contre un mur. Ce qui fait un drôle d'effet, en fait ...
Juste à côté se trouve une petite chapelle, à l'extérieur du bâtiment principal. Elle a subi une rénovation au cours du XVIIème siècle.
Juste à côté, une cellule de moine est ouverte ...
Et dans les murs, quelques éléments antiques ont trouvé leur place.
Bien.
Rentrons à nouveau dans la basilique.
La chapelle Saint-Nicolas, par exemple, dont les colonnes proviennent d'un temple dorique de la période archaïque.
Faisons maintenant le tour des icônes ...
Il y en a beaucoup ...
Le décor est riche et somptueux.
Le baptistère se trouve au sud de l'église principale, à laquelle il est relié par un narthex.
On le dit le plus ancien (IVème siècle) et le mieux conservé des baptistères de l'Orient orthodoxe. Il sera remanié au VIème siècle et ...
... on remplacera son toit par un dôme et des coupoles en calcaire polychrome.
Les fonds baptismaux remontent au IVème siècle, une époque où l'on procédait au baptême des adultes par immersion totale.
J'allais oublier de vous monter cela ... L'église possède un étage réservé aux femmes, le gynécée ... Une belle galerie surplombant la basilique.
La fresque qui suit représente la Vierge Nikopoios, ou Vierge de Victoire, encadrée par les archanges Michel et Gabriel. Elle remonte, comme les autres fresques de la basilique, au XVII ème ou au XVIII ème siècle.
Sans arrêt, des fidèles se succèdent devant la Sainte pour la prier d'abord ...
... et l'embrasser ensuite.
Voilà, je ne peux que vous conseiller de passer un peu de temps dans cette merveilleuse basilique.
Encore un petit tour dans le cloître ...
Et on ressort sur le port.
On salue Zorba ...
Il est encore trop tôt pour déjeuner mais on a tous envie de grignoter quelque-chose ...
Avant de nous occuper de nos estomacs, on doit trouver la gare routière.
La voilà enfin, tout près du débarcadère, en fait.
Nous voilà rapidement avec nos tickets de bus pour le village de montagne de Lefkes.
Prudente, je prends la pancarte des horaires de retour en photo. Il serait dommage de se laisser coincer sur l'île ce soir ! ;-)
Ah, voilà ce qu'il nous faut !
Une boulangerie gigantesque où l'on voudrait tout goûter.
La pâtisserie Ragoussis est une invitation à la gourmandise. La visite vaut le coup. Elle se trouve sur la place Mavrogenous et vous pourrez difficilement la louper !
Après ça et comme nous avons encore une petite demi-heure devant nous avant que le bus ne parte, on se promène un peu dans la vieille ville.
C'est joli, vraiment joli.
Cela ressemble un peu à Naxos, en fait ...
... mais en plus bobo. On se croirait vite à Saint-Tropez ou à Juan-les-Pins, en fait. Vous verrez ce que je veux dire lorsque nous reviendrons ici ce soir.
Il reste néanmoins des tas de coins tout simples. Ce sont ceux que je préfère ...
Il est temps de se rapatrier sur le bord de mer ...
On salue ce poulpe mal barré ...
Et on attend notre bus en regardant le ballet des ferries dans le port de Parikia.
C'est bon, nous voilà dans notre car, roulant à vive allure sur les routes tortueuses de montagne, en direction de Lefkes, un petit village au centre de l'île.
Lefkes est l'un des villages les plus peuplés de Paros et c'est le plus haut de l'île. Ce fut la première capitale de l'île, à une époque où l'on avait besoin d'être très en hauteur pour surveiller les attaques des pirates ...
Ses maisons égéennes sont construites en amphithéâtre et forment un dédale de ruelles aux joints blancs si typiques des Cyclades.
Les premiers résidents de Lefkes étaient des réfugiés venus de Crète et de Naoussa, au Nord de l'île.
Alors là, je vais juste vous laisser vous promener tranquillement ...
C'est tellement joli !
Quand vous arriverez, vous trouverez ce grand panneau de bois ... Vous n'aurez plus qu'à faire votre programme ! ;-) Pas simple, hein !?
Lefkes est un village dans lequel on déambule sans but ...
Notre but à nous, cela dit, c'est maintenant de trouver où déjeuner !
Après avoir fait un tour de toutes les tavernes du centre, notre choix se porte sur la Taverna O Klarinos ...
Une terrasse en étage, avec de grandes tables rondes, ce qui est toujours bien sympa pour faire la conversation ...
De grosses grappes de raisin au-dessus de nos têtes ...
Les traditionnels pots à vin bien alignés sur les étagères.
Une vraie cuisine du coin ...
... avec des produits du coin !
Les escargots sont servis avec une sauce à l'ail, une sorte d'aïoli, la skordalia dont je vous parlais un peu plus haut, en fait, et sont un must dans le village. Ce monsieur, qui semble être le patriarche en ces lieux, s'en régale ! On appelle ici l'escargot "ο καράβολας", "o karavolas", et on le célèbre même lors d'une grande fête qui se tient dans le village le premier samedi qui suit le 15 août.
Je vous laisse lire le menu ... Sachez que la viande rôtie n'est servie que le soir, même si elle est déjà en train de cuire et que l'odeur est assez terrible !
Cela dit, vous trouverez plein de bonnes choses quand même ...
... comme cet agneau au citron, délicieux ...
... ou ces farcis. Dommage quand même, on est arrivé tard et il n'y a plus de poivron ... Cela dit, les tomates sont parfaites, alors ... ;-)
En attendant les plats, je m'imprègne de l'ambiance du lieu ...
Cuisine vraiment grecque ...
... servie en quantité plus que convenable ...
Bière Alpha glacée ... Je l'adore, l'Alpha ... On déjeune en bavardant. L'addition reste très convenable, surtout pour un village touristique. Bref, une bonne expérience. Encore une ! ;-)
Ensuite, nous envisageons un instant de suivre, à pied, la Route Byzantine que l'on dit très jolie ...
Elle part d'un peu plus bas dans le village ...
À droite de cet édifice très coloré. Une enseigne grattée indique qu'il s'agissait avant d'un Kaféneion, de ces cafés pittoresques où les hommes venaient se retrouver, komboloï à la main, pour boire l'ouzo ou le raki et discuter entre eux ...
Mais les rues sont escarpées ...
... et il fait bien chaud ...
Alors nous resterons dans le village ...
De toute façon, je pense qu'il y a suffisamment de belles choses à voir ici pour ne pas avoir besoin de trop nous éloigner du centre.
C'est avec des étoiles dans les yeux que l'on commence notre promenade.
La vie a l'air bien douce, dans ce village-là ...
Je crois qu'on sait bien profiter des choses simples de la vie, ici.
C'est tout ce que j'aime ...
Et c'est un peu comme cela que je vis.
Une jolie pancarte et me voilà aux anges ! :-)
Une église blanche sur un ciel bleu marine et mon bonheur est complet !
Un étroit escalier chaulé, pavé de gros joints blancs et je me prends à rêver ...
Ça ressemblerait à quoi, une vie ici à l'année ?
Ben oui, moi, depuis que je suis dans les îles ...
... j'ai un peu de mal à imaginer ce que sera notre retour ...
Et je ne suis pas la seule de la troupe. Je crois que la Grèce nous a tous conquis !
Tout y est mignon, sur ces iles ...
On ne voudrait jamais les quitter !
Bon, en même temps ...
... elles ne sont pas à l'autre bout du monde non plus ... ;-)
Pas trop difficile de venir s'y ressourcer si le besoin se fait trop sentir !
Pour l'instant, je vous assure qu'on fait le plein de belles images.
Le plein de bons moments.
Nous voilà, chemin faisant, devant l'impressionnante église de la Sainte-Trinité, édifiée en 1835 en marbre de Paros. Une église à trois nefs ...
... et à deux gros clochers. Elle est malheureusement fermée lorsque nous arrivons ...
Pas grave, on en fait le tour en admirant le paysage en terrasses.
On tente de repérer tous les moulins alentour ...
... et on finit par aller faire un tour au cimetière.
Lui aussi, il est en pente ! Je descendrai avec Paul et Clément. Les autres resteront en haut, effrayés à l'idée de devoir faire le chemin en sens inverse. Il faut dire qu'on est déjà bien bas par rapport à notre point de départ et que tout ce qui se descend devra être remonté ! ;-)
J'aime les cimetières grecs.
On pourrait presque dire que cela met un peu de vie dans le cimetière ! ;-)
Je m'arrête un long moment dans la première partie du cimetière. Ici sont principalement enterrés des aviateurs, tous morts en 1947, sans aucun doute pendant la Guerre civile grecque qui fit rage entre février 1946 et octobre 1949.
Quelques mots à propos de cette guerre qui fit opposa les partisans royalistes aux opposants communistes organisés en armée, l'ELAS.
Plaçons-nous dans le contexte ... La Seconde Guerre mondiale voit l'émergence en Grèce de groupes de résistance contre les Italiens et les Allemands. La Grande-Bretagne, après le départ des Allemands, se débrouille pour protéger le gouvernement royaliste contre ces groupes communistes qui occupent alors la majorité du pays. Un accord secret entre Churchill et Staline, en 1944, va accorder 90% d'influence aux Britanniques. Une bonne illustration de la Guerre Froide.
La résistance communiste grecque, organisée en armée (l’ELAS), se rebelle et de violents combats l'oppose aux troupes royalistes soutenues par les Britanniques. Au retour du Roi Georges II de Grèce dans le pays, la guerre civile reprend en 1946 et durera 3 ans.
Les communistes de l’ELAS (30 000 soldats dont 10 000 femmes) forment un Gouvernement Démocratique Provisoire (le "gouvernement des montagnes") dont leur général Markos Vafiadis devint le premier ministre. Ils bénéficient du soutien des communistes albanais et yougoslaves.
Le gouvernement monarchiste grec, qui était soutenu par les Britanniques, d'abord militairement puis financièrement, reçoit ensuite le soutien économique des Américains.
Après la mort de Georges II en 1947, c'est son fils Paul Ier qui continue la guerre. Celle-ci sera gagnée le 29 août 1949 par le monarchiste Thrasyvoulos Tsakalotos.
La guerre a fait environ 150 000 morts et 1,2 million de sans-abris. Elle laisse le pays déchiré et ruiné.
La Grèce, seul pays libre derrière le rideau de fer, devient un solide allié du Bloc de l’Ouest, adhérant à l’OTAN en 1952 devenant la principale base occidentale d’Europe orientale.
C'est émouvant, non ?
On remonte du cimetière.
Le pope s'en vas'en va ! ;-)
Il nous reste pas mal de temps avant de reprendre notre bus. Nous allons donc nous asseoir un peu ...
Le café de l'autre côté de la place de l'église nous semble tout indiqué.
L'intérieur est mignon ...
... mais une table sur la ruelle se libère et on s'y précipite.
Tiens, notre pope repasse.
De l'autre côté de la ruelle, des oiseaux en cage chantent.
On commande cafés frappés et citronnade fraîche ...
Et aussi deux parts de ce divin gâteau à l'orange : Le Portokalopita dont je vous ai donné la recette dans le billet précédent.
Et ici, il est trop, trop bon !
Tellement bon que Clément est chargé par le patron de nous en découper un autre morceau ! ;-)
Là, je peux tranquillement dépiauter la bête, histoire de voir à quoi ressemblent ses entrailles. Les deux premières parts furent avalées trop vite ... Le feuilletage des feuilles de filo est superbe ! Une belle nature-morte ... Et comme c'est bon, encore une fois !
Trois assiettes vides en sont la preuve !
On repart ensuite traîner dans les rues ...
La fin de l'après-midi arrive. La morsure du soleil se fait moins insistante ...
Les chats sortent de leur cachette.
Les volets resteront clos encore un moment ...
Lefkes est un village d'artistes ...
On a encore un petit moment avant que notre bus arrive.
Ça y est, dans tous les restaurants, les tournebroches sont en marche ... J'adorerais goûter à cet agneau rôti dans une papillote de papier sulfurisé ...
On grimpe dans les rues avoisinantes. Remarquez la jolie girouette ...
Encore quelques photos de jolies pancartes ...
J'en comprends certaines mieux que d'autres ... ;-)
Lala lit son bouquin à l'arrêt de bus. Ce dernier devait passer à 17h25. Il est 18 heures et toujours rien en vue ... Ne jamais croire les horaires de bus dans les montagnes des îles ... ;-)
On finit par arriver à Parikia vers 19 heures ... Notre ferry repartira à 20 h 30. Cela ne nous laisse pas trop de temps pour nous promener !
On a le temps quand même de repasser devant le grand mur d'enceinte de la ville. Étonnant mélange de blocs de marbre et de colonnes couchées !
Pour dîner, on va devoir faire vite.
Les lumières de la ville s'allument.
Spectacle charmant.
Je repère un bazar un peu comme celui de Tzimplakis, à Naxos.
Mais non, je n'y achèterai rien ! Il faut savoir se raisonner, des fois ! ;-)
La nuit tombe ...
Les boutiques sont toutes ouvertes, incitant les touristes au shopping ...
... avant d'aller dîner dans des patios charmants.
Les chats profitent de la fraîcheur, absolument insensibles aux passants pourtant très nombreux ...
Quelques kalamakis avant de partir ...
On rentre une dernière fois saluer la basilique aux cent portes ...
Ainsi éclairée, elle est encore plus belle que ce matin.
La journée a passé vite et on l'a adorée. Le retour en ferry se passe vite et bien. Allez, on file se coucher ! ;-)
J 7 : Aujourd'hui, ce sera journée tranquille.
Petite balade à la plage. Comme les autres ...
... nous admirons Club Med 2 qui a jeté l'ancre dans la baie d'Agios Prokopios.
Zoé est déjà au boulot au club de plongée.
Évidemment, leur bateau paraît tout petit, devant le paquebot ! ;-)
Ce matin, donc, pas de bouzouki, non ...
... mais un sérieux petit-déj chez Ilias pour ceux qui le souhaitent !
Ensuite, avec Philippe, Paul et Clem, on décide d'aller à pied jusqu'à la lagune. On croise un troupeau de moutons à la sortie de Prokopios.
Et on continue à grimper. Parce que la route grimpe, à cet endroit ...
Et soudain, la lagune est en vue. Plutôt sèche mais en vue ! ;-)
Là, on hésite. On rentre ? Et si on poussait jusqu'à Hora ? Après tout, 5 km, c'est très faisable ! Bon, on ne va pas marcher au bord de la route, c'est moche ... et ce peut être dangereux ...
On va "couper" à travers dunes, plutôt.
Couper est mis entre guillemets à dessein parce qu'avec notre système, on doit bien doubler notre trajet ! ;-)
Le Meltem souffle horriblement, ce matin.
On se prend du sable plein les yeux, plein les cheveux. Ça gratte ! ;-)
Mais on en prend plein les yeux aussi !!! C'est somptueux !
Alors tant pis pour le vent, on va s'en accommoder. Se mettre à l'abri dès que l'on peut ...
Photographier les yeux seulement entrouverts ...
... et protéger l'appareil photo des embruns.
... et du sable.
Et des kilomètres dans le sable, ça use, ça use ...
J'en viens à me demander si nous arriverons à Hora avant la nuit ! ;-)
Non, je plaisante. Au bout d'un moment quand même, nous finissons par arriver. Et par un heureux hasard, nous arrivons devant chez Ariston ...
... celui qui fait de si bons gyros !!!
Notre déjeuner est une belle récompense. Non seulement on peut s'asseoir mais on n'a plus le vent dans la poire !!! Je vous fais des rimes, en plus ! ;-)
Cafés frappés et dessert commun au Rendez-Vous ...
Petite déambulation digestive ...
... sur le front de mer.
C'est l'heure de la sieste, on dirait ? ;-)
On passe à la boutique des coopératives de producteurs de Naxos.
J'y achète du porc.
Et puis deux ou trois autres bricoles !
De bonnes bricoles !
Je suis contente de trouver de la pâte à sucre aromatisée au mastic, avec laquelle je pourrai refaire des "submarines" comme à Athènes ...
En arrivant, je découpe mon porc ...
... et le mets à mariner, comme Jamie Oliver dans son "Jamie does Athens", avec de l'huile d'olive, du jus de citron, de la menthe sèche et de l'origan séché lui aussi ... j'allais oublier l'ail haché ...
Vous avez vu ma jolie menthe de chez Tzimplakis ? Elle sent le chewing gum. Incroyable !!!
J'enfile des poivrons allongés sur des brochettes. Je les badigeonne d'un peu d'huile d'olive ...
Un petit lézard me surveille ...
On allume le feu ...
On met nos poivrons à cuire ...
Quand ils sont cuits et que la peau est brûlée, on les retire du feu et on les épluche.
On les vide de leurs graines, on les taille en lamelles que l'on assaisonne, toujours comme Jamie, avec de la menthe fraîche, pas mal d'aneth, un peu de vinaigre, de l'huile d'olive, du sel et du poivre.
On goûte pour équilibrer les parfums, surtout ...
On met les brochettes de porc mariné à cuire et quand elles sont bien dorées, on les sale, on les poivre ...
... et on les sert sur une pita chaude avec un peu de condiment aux poivrons ...
... et une belle cuillerée de yaourt grec très épais. On saupoudre d'une pincée de paprika et ... on se régale !!!
Voilà qui marque la fin de cette première découverte de Naxos. Bientôt, je vous le promets, vous aurez la seconde. On terminera même par une dernière journée à Athènes ... Mais c'est une autre histoire ... ;-)
Pour l'instant, donc, je vous laisse avec une recette de tsoureki. La brioche de Pâques avant Pâques ... Vous aurez le temps de vous entraîner ... ;-) La recette provient d'un chouette site, ...
Tsoureki de Pâques ...
Ingrédients pour deux tsoureki ou bien une énoooooorme !!!
- 135 g de beurre, à température ambiante
- 135 g de lait, à température ambiante
- 200 g de sucre
- 4 oeufs moyens, à température ambiante
- 870 g de farine T 55
- Deux sachets de levure lyophilisée
- 100 g d'eau tiède
- Le zeste d'une orange
- 3 g de mastic
- 4 g de mahlep moulu
- 1 oeuf et 1 cuillère à soupe d'eau pour la dorure
Préparation :
1. Placez dans le mortier les larmes de mastic, ajoutez une pincée se sucre, et écrasez jusqu’à obtenir une poudre fine. Pour ma part, je fais tout cela avec un moulin à café électrique.
2. Mélangez la levure sèche avec les 10 cl d’eau.
3. faites fondre le beurre. Quand il est juste fondu, ajoutez le sucre et le lait. Le mélange sera alors tiède. On peut alors ajouter le mélange levure + eau. Si le mélange était trop chaud, il pourrait inactiver la levure.
4. Dans la cuve du robot, mélangez la farine avec le zeste d'orange, le mahlep et le mastic moulus. Ajoutez ensuite le mélange lait + Levure + œufs + beurre + sucre. Pétrissez à vitesse moyenne une dizaine de minutes, ou jusqu'à ce que la pâte soit bien élastique et se décolle facilement des bords du bol pétrisseur. Résistez à rajouter de la farine. La pâte doit être souple et légère.
5. Placez le bol, couvert d'une feuille de film plastique huilé, dans un endroit tiède et laissez pousser la pâte deux heures, ou jusqu'à ce qu'elle ait doublé de volume.
6. Sortez-la du bol, dégazez-la en la repétrissant quelques secondes et séparez-là en trois parties. Ou en six si vous voulez faire deux brioches ... Étirez chaque pâton pour obtenir trois ou six cordons que vous tresserez en natte. Laissez pousser une heure encore sous un torchon.
7. Pendant ce temps, préchauffez le four à 170°C. Quand la pâte est bien gonflée, badigeonnez-la du jaune d'œuf dilué dans un peu d'eau. Enfournez pour une quarantaine de minutes, en surveillant la couleur. Si la brioche dore trop vite, on peut la couvrir d'une feuille d'alu. Vérifiez la cuisson en glissant une pointe de couteau au centre de la brioche. Laissez-la tiédir avant de la déguster.