30 juin 2007
Les belles soirées du mois de Juin, avec leur cortège de pique-niques et de barbecues sans soucis ...
Le mois de Juin me plaît ! Juin, c'est l'été qui frappe à notre porte ! C'est un mois où je me sens déjà un peu en vacances. Le ciel est bien bleu, le soleil tape déjà fort, surtout quand, comme cette année, le Mistral pointe le bout de son nez ... Mais au mois de Juin, il fait encore bon. Pas de grosse chaleur, des soirées bien fraîches et longues, longues ... L'occasion rêvée pour rassembler quelques poignées d'amis et refaire le monde jusqu'à point d'heure, autour d'une belle table ...
En ce début d'été, pique-niques et barbecues sont chez nous souvent à l'honneur ! Pas de grand menu "prise de tête", simplicité et fraîcheur doivent être au rendez-vous. Vive les plats vite faits, avec d'excellents produits du marché, néanmoins ! On ne passe plus des heures dans sa cuisine, il fait bien trop chaud, et, en quelques minutes, voilà empaquetées dans les paniers des tas de délectables petites choses qui se laisseront manger avec bonheur.
Au menu de cette année, outre les deux recettes que je vous ai fait partager la semaine dernière, de petits roulés aux sardines, un velouté de betteraves au poivre de Setchuan ou bien un autre de concombres à la menthe,une salade de pâtes fraîches au pistou, mozzarella, pignons et pousses d'épinard fraîches, des cuisses de poulet marinées au romarin et au citron confit grillées sur la braise, des brochettes de crevettes au citron vert et piment d'Espelette, un carpaccio de melons à l'huile de pistache et une merveilleuse compote d'abricots à la fleur de lavande, qui acompagnera avec bonheur une glace aux calissons (Thiriet, chez Picard) ou un l'excellent gâteau au chocolat de Clément !
En fait, donc, rien que du bon, rien que du frais, rien que du rapide ... Ce n'est pas parce que l'on travaille encore, en Juin, que l'on ne peut pas se mettre déjà un peu la tête en vacances et les papilles à la fête ...
Bon, alors on commence les réjouissances ...
Pour se mettre en train après une journée de travail, rien ne vaut un petit verre de vin d'orange ...
... autour d'une piscine ... Là, pour les curieux, c'est chez Pierre, le papa de Philippe. Le vin d'oranges, c'est de Marie, son épouse !
Paul adore bavarder avec son grand-père ...
Pour accompagner ça, une petite baguette au beurre d'herbes ... Alors là, je vous explique ! Ce billet sera consacré à des recettes très, très, vite faites, en utilisant tous les bons ingrédients que l'on peut facilement trouver autour de soi. Ne vous attendez donc pas à des révélations gastronomiques, mais plutôt des choses du type "Comment en mettre plein la vue sans y avoir passé des heures" ! :o)
Pour ces petites choses apéritives, donc, je prends les petites baguettes de campagne de chez mon ami Picard, je les laisse dégeler un peu, juste pour pouvoir les découper en fines tranches. Mais attention, pas complètement coupées, les tranches... On les laisse attachées à la base, sinon, on aura un mal de chien à reconstituer la bête et nous sortirons immanquablement du cadre "vite fait-bien fait" de ce billet ! :o)
Parallèlement à cela, on coupe de non moins fines tranches dans un rouleau de beurre d'escargot, excellent également chez Monsieur Picard. On intercale une tranche de beurre entre chaque tranche de pain. On reforme la petite baguette, on enferme le tout dans une feuille de papier alu bien serrée et on glisse tout ça directement sur la braise du barbecue, pendant une dizaine de minutes, le temps que le pain, qui était précuit, finisse de cuire et que le beurre fonde, imbibant la mie de ces parfums puissants ... Essayez, et vous verrez que j'ai mis plus de temps à écrire la recette qu'il ne vous en faudra pour la réaliser ... :o)
D'un peu plus près, ça donne ... ça !
Un détail quand même : Vous pouvez tout aussi bien glisser vos pains ( au pluriel, car vous verrez que ça file vite, ces bestioles-là !) dans votre four bien chaud si vos grilles sont utilisée par des trucs comme ... ça ...
... ou comme ça ...
... ou encore comme ça !
Dans, l'ordre, et pas tout pour le même repas, hein !, des brochettes de boeuf et de légumes. Pour le choix de la viande, je fais confiance à mon boucher du Marché Forville. Il sait me conseiller le morceau qui sera tendre et goûteux pour ce mode de cuisson. Je mets la viande à mariner quelques heures dans un mélange d'huile d'olive et d'herbes du jardin, selon l'inspiration et les disponibilités du moment ... et j'enfile sur les brochettes, en alternant avec beaucoup de gros morceaux de légumes tout frais (poivrons rouges et verts, courgettes, champignons) ...
Pendant qu'elle cuit, je badigeonne la viande avec la marinade qui reste en utilisant un petit fagot de thym et de romarin frais, que je jette en fin de cuisson sur les braises pour communiquer aux brochettes un parfum délicieux ...
Je sers en général avec un tian de tomates et courgettes, tout en simplicité ... D'épaisses tranches de tomates et de courgettes disposées comme pour une tarte dans un plat en terre.
Un filet d'huile d'olive, beaucoup de thym et de romarin ... et un peu de fromage râpé sur le dessus pour gratiner au four et former cette petite croûte dont mes enfants raffolent !
Engracia nous sert avec diligence ...
Et voilà une assiette fraîcheur, particulièrement d'actualité ...
Opale, la griffonne de la maison, attendrait-elle quelque-chose ?
Pirate, lui, fait du charme à Clément ...
La chèvre, elle, est moins quémandeuse ...
Quant à Caline, elle semble avoir trouvé de quoi s'occuper !
Et entre deux plats, quelques pas de danse ! Ah, les latinos, elles ont ça dans le sang !!! :o))
Si on préfère les produits de la mer, on se procure de belles crevettes crues et on fait comme ma copine Valérie, qui nous a divinement reçus il y a quelques jours. On leur laisse ou on leur enlève la tête, tout dépend du temps dont vous disposez et du "public" que vous accueillez ... Nous, ici, c'était sans la tête ! On les met à macérer toute une nuit dans un mélange d'huile d'olive et de citron vert, relevé d'un peu de piment d'Espelette ou de petites feuilles de coriandre. On les embroche et on grille !
Un peu de fleur de sel et une dégustation où l'on s'en met plein les doigts avec délectation ! Pour les dîners chics et empruntés, on s'abstient ... Mais entre amis et avec une bonne bouteille de vin, quel bonheur !
Pour les carnivores, quelques pilons de poulet marinés dans l'huile de mes citrons confits maison avec quelques brins de romarin frais ...
Grillés à la braise ou au four, c'est un délice à déguster brûlant ou à température ambiante à pleines dents ... et à pleines mains ! Non, ça c'est pour rire ! Ma maman m'a appris qu'à deux doigts, ça suffisait bien ! :o)
Parfois, on a envie de voir la mer d'un peu plus près ... Et comme on n'a pas de grande villa les pieds dans l'eau, on se débrouille avec les moyens du bord !
Une jolie table au bord de l'eau, quelques bougies plantées dans des verres remplis de sable, un peu de bois flotté ramassé en hiver et quelques coquillages ... Ambiance maritime assurée ... Et surtout, quelques bons petits plats qui nous feraient croire un instant que ce sont vraiment les vacances ...
Pendant que les cuisiniers déballent les provisions ...
... dressent la table et allument le feu , les autres partent explorer les environs ...
Un petit "riou" débouche dans la mer non loin de là ... On s'y engage dans le soleil couchant ...
On avance au ralenti, en profitant du calme ...
... et de la beauté du lieu.
On passe au beau milieu du golf ...
... et les enfants en profitent pour ramasser les balles perdues par les joueurs les moins expérimentés ! :o)
Et quand on revient de la promenade, on découvre une table chargée de savoureuses victuailles ...
Pour commencer les agapes, de petits roulés au beurre de sardine ... Rien de plus simple ... Délicieux avec un verre de vin blanc ... ou même un petit muscat, comme celui de mes amis Claude et Michèle !
Il vous suffit d'avoir quelques tranches de pain de mie Harry's sans croûte, de les aplatir légèrement avec votre rouleau à pâtisserie et de les tartiner d'une fine couche de très bonnes sardines en conserve ( celles de la Belle Iloise sont divines) que vous aurez mixées avec une trentaine de grammes de beurre et le jus d'un citron, vert ou jaune ... Vous roulez chaque tranche sur elle-même, vous mettez un moment au congélateur, pour raidir l'ensemble et faciliter ainsi la découpe en tranchettes ... C'est tout ... et c'est bon !
Ce que vous voyez au premier plan, ce sont de petites soupes froides, servies dans des photophores Ikea ( 0,99 € les quatre ! À ce prix-là, on peut les emmener en pique-nique et les casser sans remord :o) ! ). La soupe rose, ce sont juste 3 petites betteraves cuites dans la braise, achetées sur le marché, passées au blender ( Kenwood, et sans catastrophe, Valérie ! ;o)) avec deux yaourts à la grecque, un peu d'eau pour obtenir la consistance souhaitée et quelques pincées de poivre de Setchuan pour le goût. Rien de bien compliqué, vous voyez ! Quant à la verte, il ne s'agit que d'un beau concombre bien frais, pelé et même pas épépiné, mixé lui aussi avec deux yaourts , un peu d'eau et une quinzaine de belles feuilles de menthe. On l'assaisonne avec un peu de baies roses concassées et le tour est joué. Ces veloutés sont mis à glacer un moment au congélateur, dans des bouteilles de jus de fruits à large goulot, et dégèlent tranquillement durant leur transport vers le lieu des libations du jour.
On peut ensuite préparer une grande salade de pâtes ... rien de très révolutionnaire, si ce n'est que j'ai découvert récemment que les pâtes fraîches, juste trempées dans l'eau bouillante pour rester al dente et ne pas coller entre elles par la suite, étaient largement aussi savoureuses que les pâtes sèches, particulièrement quand on les assaisonne comme ici d'un beau pot de pesto - de bonne qualité, quand même !- que l'on aura détendu avec quelques cuillérées d'une huile d'olive fruitée . Quelques pignons grillés un instant à la poêle, de petits dés de mozzarella de bufflonne si on aime, et surtout quelques très jeunes pousses d'épinard bien fraîches, ou bien de roquette, pour une petite pointe d'amertume qui donne un peu de "pep" à l'ensemble .
On peut aussi s'essayer à un petit carpaccio de melon gorgé de sucre à la mode de Garance, ou bien, comme nous l'avons dégusté hier, juste coupé en fines tranches et assaisonné de quelques gouttes d'huile de pistache ; celle que m'a procurée Dominique, de Cuisine Plurielle, est merveilleusement parfumée. Quelques éclats de pistache sur le tout et voilà une petite entrée minute ultra rafraîchissante ...
Comme vous le voyez, ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on mourra de faim, ni de soif !
Les desserts ne manquent en général pas ... Chacun amène quelque-chose ...
Le gâteau au chocolat de Clément a toujours un grand succès. Je l'accompagne en été de quelques fraises, ou d'abricots bien mûrs, fondus en une compote moelleuse et acidulée avec un peu de sucre et une pincée de fleurs de lavande séchées ... Une nuit au frais ... et le paradis dans l'assiette !
Même si ce ne sont pas vraiment encore les vacances, on passe des soirées bien, bien agréables ...
Des soirées où les vieux marins racontent leurs aventures ... :o)
Des soirées où il est difficile de se quitter et de rentrer chacun chez soi, tant on était bien tous ensemble ...
Des soirées que l'on recommencera encore et encore, pour un plaisir sans cesse renouvelé !
Mais pour l'instant, pensons vraiment aux vacances ... Nous partons ce soir pour un petit périple qui nous conduira dans les Hautes Alpes, à Vienne, à Lyon, puis à Gonfaron pour terminer en Corse. Eclectique, notre tour, hein ! En tout cas, je repasserai régulièrement sur le blog durant ces trois semaines et serai ravie de lire ces petits mots que vous me laissez si gentiment chaque semaine ... Ceux qui font que des liens sympathiques se tissent aux fil des jours, et que des rencontres superbes prennent vie ! Et c'est ça, le miracle des blogs culinaires. Sortir du monde virtuel de départ et faire la connaissance de gens merveilleux !
25 juin 2007
Un tian "Courgette, chèvre et menthe " et un clafoutis "Nectarine et Nougat", lors d'une nouvelle balade entre Gordes, Sénanque et Roussillon !
La semaine dernière, nous avions de la visite. Et pas n'importe quelle visite puisqu'il s'agissait de mon papa et de sa femme Engracia, en provenance -presque- directe de Mexico ! Leur semaine ayant été passablement occupée à écumer ... et vider ... les magasins cannois, nous nous sommes dits qu'un peu de campagne ne ferait de mal à personne et c'est vers le Luberon, où nous étions la semaine précédente chez Garance, que nous nous sommes dirigés ! J'avais de grandes idées, un programme tellement vaste qu'il nous aurait fallu au moins trois jours pour n'en concrétiser que la moitié ... Mais je suis comme ça ... insatiable, en tout cas dès qu'il s'agit d'aller découvrir de nouveaux horizons. Bon, ces horizons-là ne m'étaient pas vraiment inconnus, car il s'agit là d'une région que j'affectionne tout particulièrement !
C'est ainsi qu'à 11 heures du matin, nous étions devant l'abbaye de Sénanque, un édifice roman magnifique niché au milieu de champs de lavande ! Ayant vu chez madame Garance que ces "bestioles" étaient déjà en fleurs, je me suis dit que l'arrivée sur l'abbaye noyée dans un flot de vagues mauves serait des plus impressionnantes pour Engracia. Râté, l'abbaye étant très encaissée au fond d'un vallon, le soleil, pourtant bien présent ces jours-ci, n'avait pas eu tout à fait le temps de faire son oeuvre, et c'est sur un fond mauve très, très pâle que nous sommes arrivés sur le site ! Regardez, c'est quand même bien beau, cette arrivée sur Sénanque. La route est étroite et un peu "laborieuse", mais ce que l'on peut voir en contrebas mérite bien qu'on s'embête un peu !
Seulement voilà, une arrivée vers 12 heures 30 dans une abbaye n'est pas très conseillée ... Car pendant que les moines mangent, l'Abbaye est fermée ! C'est donc devant une porte close que nous nous sommes dit que nous allions faire comme eux ... et aller nous restaurer un peu plus loin !
Un peu plus loin, ce fut à Gordes. Pas chez Elisabeth Bourgeois, cependant, du Mas Tourteron, un restaurant magnifique que je rêve de découvrir depuis des années ... Une espèce de fantasme -assez accessible, en plus- qu'il faudra bien que j'assouvisse un de ces jours ! ;o)
Un petit tour dans le village, pour découvrir le château ...
La découverte d'une placette et de sa belle fontaine, à l'ombre d'immenses platanes ...
Après un recensement presqu'exhaustif de ce que l'on peut manger ici -recensement pas totalement convaincant, je vous le signale-, nous passons devant les " Cuisines du Château" ...
L'oeil de Clément est soudain attiré par cette jolie petite chose-là ...
Terrine de campagne, côtes d'agneau à la fleur de thym ... Il n'en faut pas plus pour nous décider à nous jeter sur la dernière table libre de cette bien mignonne terrasse, au beau milieu de la Place du Château !
Un joli couvert est dressé à notre intention ...
Tout le monde a bien faim, et c'est un grand-père comblé qui s'installe entre ses deux petits-fils, en ce jour de fête des pères !
Grace est en grande discussion avec Paul, histoire de faire patienter le jeune homme qui a l'estomac dans les talons ... :o)
La terrine de campagne arrive ... Parfumée, moelleuse, un délice !
Un carré d'agneau de Sisteron cuit à la perfection pour les uns ...
Une fondante côte de veau surmontée d'une petite crème aux morilles pour les autres.
Le repas terminé, on se prend à rêver d'une bonne sieste ... Qu'il doit faire doux derrière ces volets clos ...
Mais non, il est temps de repartir, si nous voulons arriver à temps pour la dernière visite guidée de la journée à l'abbaye de Sénanque. Nous quittons donc à regret ce pittoresque village (pas encore trop envahi en ce début d'été ...). Un dernier regard ...
La route est courte mais jolie, bordée de murets en pierre sèche, avec de temps à autre, quelques bories, ces cabanes toutes en rondeurs qui abritaient autrefois bergers, pâtres et vignerons lorsqu'ils voulaient se protéger des intempéries.
Quelques minutes plus tard, la voici-donc, cette abbaye de Sénanque ! Encore une fois, je vous enjoins à aller jeter un oeil sur le site, très bien fait, en attendant de vous rendre sur place dès que vous le pourrez.
Deux mots d'histoire quand même ...
Notre-Dame de Sénanque est une abbaye cistercienne qui fut fondée en 1148 par des moines cisterciens provenant de l'Abbaye de Mazan, dans le Vivarais. L'abbaye de Sénanque fut un temps abandonnée, après avoir été partiellement détruite en 1544, durant les guerres de religion. Vendue sous la Révolution comme Bien National, elle fut rachetée et restaurée par Dom Barnouin en 1854 et vit alors le retour de quelques moines cisterciens qui furent expulsés en 1903 à cause de lois sur les congrégations religieuses. Ce n'est qu'en 1988 qu'une nouvelle petite communauté de moines issus de l'abbaye-mère de l'île de St-Honorat de Lérins, en face de Cannes, revint à l'Abbaye de Sénanque, renouant ainsi avec des siècles de tradition cistercienne.
Nichée au fond d'un vallon, elle est entourée de cultures de lavande dont l'exploitation rapporte quelques revenus à la communauté des moines de l'Abbaye.
Un lieu on ne peut plus propice au calme et à la méditation ... aux belles photos, aussi !...
La visite est obligatoirement guidée, on ne laisse pas les touristes déambuler à loisir dans les bâtiments ! Nos amis les chiens non plus, d'ailleurs ... :o))
La visite est ultra-intéressante, on apprend énormément de choses. Les bâtiments sont somptueux, d'une rigueur toute cistercienne, on ne peut plus propice à la stricte observance de la Règle de Saint-Benoît.
Là, c'est l'ancien "dormitorium", remplacé à l'heure actuelle par des cellules, dans lequel dormaient les moines à même le sol, sur des paillasses, tout habillés, prêts à se lever et à rejoindre, par un étroit escalier ...
... l'église abbatiale, dépouillée à l'extrême pour que rien ne vienne troubler leur recueillement et leurs prières. Pas de sculpture ni de fioriture, des vitraux quasi- monochromes par lesquels seule la lumière, symbole de Dieu, parvient à moduler l'espace ...
Un joli cloître invite à la promenade, à la méditation et à la lecture ...
On ressort de l'Abbaye au bout d'une heure d'une passionnante leçon à la fois d'histoire, de religion et d'architecture. Après un petit tour dans la très riche boutique-librairie de l'Abbaye, nous repartons vers Roussillon, un village surplombant d'impressionnantes carrières d'ocre. Un village chaleureux, aux ruelles et petites places croquignolettes, où il fait bon prendre le temps de vivre, et que je vous invite à découvrir ici ...
Un village où l'on peut s'imaginer sans grand effort dans les montagnes du Colorado ...
Admirez ces gigantesques falaises aux teintes ensoleillées ...
En grimpant un peu dans le village, nous trouvons LA placette où il fera bon s'asseoir et boire un verre. Il fait encore très chaud et tout le monde commence à avoir soif ! Nous nous asseyons donc à la terrasse d'un petit café et, en attendant que nos boissons arrivent, je laisse mes yeux divaguer à leur aise le long des façades enduites d'ocres aux teintes chaudes.
Je crois que tout le monde apprécie le spectacle !
Lorsque nous décidons de repartir, il est déjà sept heures. Il nous faut penser à rejoindre Cannes. Pour faire plaisir à mon papa, un petit crochet par le minuscule hameau de Saint-Pantaléon. Un souvenir de ses 16 ans, nous raconte-t-il, quand il était venu participer à des fouilles autour de l'église ... la découverte d'une nécropole rupestre ...
Un site joli comme tout, une église toute simple, construite sur un petit rocher et entourée de tombes creusées dans le roc. Des tombes d'adultes et des tombes de nourrissons, nichées au milieu de roses trémières multicolores ...
Un lieu d'une tranquillité incroyable ...
... sous un ciel bleu profond ...
... qui incite même les plus vifs d'entre nous à la méditation !
Après un tel voyage en pays provençal, que vous proposer d'autre qu'un petit repas aux accents du Sud ...
Pour commencer, un Tian "Courgette, chèvre et menthe" ...
Ingrédients :
- 2 belles courgettes bien fraîches, de taille moyenne, lavées,
- 3 cuillérées à soupe d'huile d'olive,
- 4 oeufs,
- 75 g de farine,
- 500 g de crème fraîche,
- Sel et poivre au moulin
- une quinzaine de belles feuilles dementhe,
- 100 g de chèvre frais ou, si vous préférez, de feta
Préparation :
Vous commencez par râper finement vos courgettes, dont vous aurez gardé la peau. Faites revenir quelques minutes dans l'huile d'olive.
Préchauffez votre four à th. 6
Dans un saladier, mélangez les courgettes revenues, la farine, les oeufs battus, la crème, du sel et du poivre.
Incorporez ensuite les feuilles de menthe ciselées et le fromage émietté. Remuez pour bien mélanger.
Versez dans un plat huilé ...
... et glissez au four, à th. 6, une trentaine de minutes. Le flan doit rester blond; On peut lservir ce tian chaud, par exemple en accompagement d'une viande grillée, ou froid, à la manière d'une quiche. C'est facile, rapide et délicieux.
On poursuit avec un Clafoutis aux nectarines et au nougat de Montélimar ...
Une adaptation du très classique clafoutis aux cerises, dont l'idée m'est venue il y a quelques mois lorsque j'ai reçu, dans un énorme blogcolis envoyé par dame Kashyle, une barre de nougat tendre de Montélimar. Je l'ai conservé religieusement jusqu'à ces jours-ci, pour le transformer en un délicieux dessert ...
Ingrédients :
- 4 ou 5 belles nectarines bien mûres,
- 20 g de beurre pour le moule,
- 4 oeufs,
- 40 g de beurre fondu,
- 100 g de farine,
- 20 cl de lait,
- 100 g de sucre en poudre,
- 1 sachet de sucre vanillé,
- 1 pincée de sel,
- 1 morceau de nougat tendre de Montélimar ( plus ou moins gros selon combien vous l'aimez ... ;o)
Préparation :
Préchauffez votre four à th. 6.
Lavez et séchez vos nectarines, coupez-les en quartiers et déposez-les au fond d'un plat à gratin bien beurré.
Déposez ça et là quelques morceaux de nougat tendre ...
Préparez dans un saladier l'appareil à clafoutis, en mélangeant les oeufs battus, la farine, le sucre, le sucre vanillé, le sel, le beurre fondu et le lait de façon à obtenir une pâte sans grumeau. Versez cet appareil sur les fruits et enfournez pour une trentaine de minutes. Surveillez bien. Le clafoutis cuit plus ou moins vite suivant qu'il est préparé dans un grand moule ou dans de petits plats individuels, comme je l'ai fait ici.
Il doit être pris mais ne doit pas être trop sec ni trop coloré. Servez-le tiède ou froid, et savourez le contraste entre la douceur et le moelleux de l'appareil, la fraîcheur des fruits et le croquant des amandes, et puis cette petite pointe de miel apportée par le nougat.
Prenez le temps de vous poser ... et de savourer ...
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