C'est l'été ... Une odeur de vacances mais pas encore les vacances ... Des touristes par dizaines de milliers ont débarqué à Cannes ... Je leur laisse la Croisette et le bord de mer, bondé dès 9 heures du matin, et file me réfugier dans des endroits plus calmes ... La butte de Saint-Cassien est de ces endroits-là, préservée du monde et souvent-même ignorée des gens qui vivent ici ...
Cette butte, elle surplombe la vallée de la Siagne, à l'Ouest de Cannes. pour la trouver, il vous faudra aller jusqu'à l'aéroport de Cannes-Mandelieu. Elle est là, juste sur votre droite. Vous montez un petit chemin plutôt pentu et vous arrivez devant une jolie chapelle provençale, au milieu des chênes et des cyprès ...
Idéalement située entre mer, plaine et montagne, elle devint un point de surveillance stratégique pour les Celto-Ligures, Grecs puis Romains. Le temple consacré à Aphrodite par les Grecs fut ensuite dédié à Vénus par les Romains ...
Au Moyen-Âge, on appela ce lieu "Arluc". On y édifia un couvent de femmes et une petite église. La chapelle actuelle date de 1675, soit un siècle plus tard, et fut édifiée sur les ruines de l'ancienne.
La butte de Saint-Cassien devint alors un lieu de pèlerinage. À la Révolution, quelques familles cannoises rachètent la chapelle, mise en vente aux enchères comme les autres biens de l'Église ... Les descendants de ces Cannois en font don à la ville en 1970. Elle est toujours le lieu d'une pèlerinage et d'une grande fête qui mêle joliment le sacré au païen ...
Chaque année, durant le week end le plus proche du 23 Juin, a lieu la fête patronale de Cannes, La Saint-Cassien. Le dimanche matin, tout le monde se rend sur la butte pour assister à une messe chantée en provençale, dite sous les chênes, devant la chapelle.
S'ensuit une danse traditionnelle autour de "la souche" ...
... dont je vous laisse lire la drôle d'histoire ici ... Quant à ce fameux Saint-Cassien, qui vécut aux alentours de l'an 400, il laisse un principe auquel nous devrions tous réfléchir un peu ... "L'amitié est un bien précieux, ne rien lui préférer de matériel" ... J'en connais quelques-uns qui devraient se pencher là-dessus, je vous le dis ! ;o)
En tout cas, quel meilleur endroit que cette butte pour venir prendre l'air de la campagne avec ses amis ?
L'endroit idéal pour le pique-nique ...
... ou bien pour la méditation. Que ce soit sur un banc à l'ombre des immenses figuiers ...
... ou dans des recoins plus ... intimes ? ... comme notre cagadou provençal, dont il reste quelque trace (et non quelques traces) par ici ! ;o)))
Si vous ne connaissez pas, il est plus que temps d'y aller.
En plus, le sentier de découverte est intéressant ...
Quittons cet endroit divin ...
Je vous propose une pause gourmande. Une part de crichente, spécialité du petit village de Breil sur Roya. Je vous en ai déjà donné la recette il y a quelques années mais il est souvent bon de faire ressortir les bonnes choses des tiroirs où on les a entassées ...Et puis j'ai dû en refaire une en urgence l'autre jour, un rédacteur du magazine Elle m'ayant demandé d'utiliser une photo de mon blog pour illustrer un article sur ce village ... La dite photo étant plutôt minable, je lui ai proposé de lui en redonner une plus sympa ... d'où cette nouvelle brioche ... Je reprends l'intégralité de la recette telle que je vous l'avais donnée en 2007. Essayez-là, c'est vraiment étonnant ... et très bon, en même temps !
La Crichente Breilloise ...
Ingrédients pour 1 plaque de 40 cm/30 cm :
- 600 g de farine de blé
- 120 g de beurre ou ½ verre d’huile d’olive
- 2 cuillerées à soupe de crème de lait ou de crème fraîche
- 120 g de sucre en poudre
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 pincée de sel
- Environ 15 cl de lait entier mais parfois plus, selon votre farine
- 2 sachets de levure de boulanger
- 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger
- 1 pincée de graines d’anis vert
- 1 zeste de citron non traité, râpé.
Préparation :
Faites chauffer légèrement le lait dans lequel on fait dissoudre le sel et le sucre et le beurre ou l'huile d'olive. Incorporez au lait le sucre vanillé et l’anis.
Dans un ramequin, délayez la levure dans 5 cl d’eau tiède.
Prélevez 100 g de farine pour pétrir sur la planche, à la fin.
Versez le reste de la farine sur une grande planche.
Creusez dans la farine deux fontaines, une petite et une grande.
Dans la petite fontaine, versez la levure délayée et mélangez avec un peu de farine pour en faire une pâte molle.
Versez dans la grande fontaine le lait sucré et parfumé, l’eau de fleur d’oranger, la crème de lait (ou la crème fraîche), le zeste de citron râpé et la pincée de sel.
Mélangez avec un peu de farine, comme précédemment, pour faire également une pâte molle.
Puis incorporez le contenu de ces deux fontaines avec toute la farine et commencez à pétrir la pâte. Il vous faudra peut-être rajouter un peu de lait, pour obtenir une pâte souple et douce ...
Formez une boule et continuez à pétrir environ 15 minutes, en malaxant avec ce qu'il faut de la farine réservée que l’on ajoute peu à peu, pour enfariner planche et mains.
Reformer une boule.
Laissez lever la pâte, couverte d’un torchon, dans un endroit chaud et sans courant d’air pendant 1h à 1h30.
Pétrissez à nouveau très légèrement la pâte, pour la faire retomber.
Abaissez au rouleau sur 1 cm d’épaisseur. Étendez-la sur la plaque à peine beurrée, en réservant un petit morceau de pâte pour décorer la crichente. On la roule en petits boudins de 2 mm de diamètre, et on en fait des motifs, des initiales ou des messages que l’on colle ensuite sur la crichente avec un peu d’eau.
On laisse à nouveau lever, la plaque couverte d’un torchon, pour que la pâte redouble d’épaisseur. La pâte a suffisamment levé lorsque, en appuyant sur un coin avec le doigt, le creux obtenu est aussitôt regonflé.
Enfournez dans le four préchauffé à th. 7.
Cuisez 15 à 25 minutes, suivant votre four et l’épaisseur de votre pâte. Au besoin, tournez la plaque devant-derrière à mi-cuisson.
Juste sortie du four, vous pouvez saupoudrer la crichente de sucre glace mélangé à la même quantité de sucre en poudre. Ou bien juste de sucre en poudre, qui croquera agréablement sous la dent. Avec un peu de confiture de figues, c'est juste ... que dire ? ... Le paradis ? ;o)
Après cette petite collation bien de chez nous, que diriez-vous maintenant d'aller faire un petit tour à Nice ? J'y vais souvent, j'adore flâner dans la rue Pairolière ...
... et m'arrêter au Bar de la Bourse, que vous devez maintenant bien connaître ... ;o) Un kir ...
Une part d'exquise pissaladière ...
Une petite friture ou un frais carpaccio avec de grosses frites maison ...
Un beau morceau de clafoutis aux abricots ... Voilà pour 13€50 un délicieux repas dans un bistrot familial comme il n'en existe plus beaucoup par ici ...
Et comme cet été niçois est dédié à Matisse, quoi de plus naturel que de monter jusqu'aux arènes de Cimiez, où se trouve le musée Matisse, justement ...
... même si c'est pour se rendre compte qu'il est un peu crétin de s'y présenter un mardi ...
... jour de fermeture ... ;o)
Pas grave, les huit expositions niçoises consacrées à Matisse resteront en place tout l'été. En attendant, allons faire un tour au monastère de Cimiez, tout à côté.
Fondé au IXème siècle par les moines Bénédictins de l'abbaye de Saint-Pons, il est occupé depuis 1546 par des Franciscains. À l'intérieur de l'église, trois belles oœuvres de Louis Bréa à ne pas manquer. Le cloître date du XVIème siècle.
Juste à gauche de l'église se trouve le cimetière de Cimiez. Je vous invite à entrer le découvrir. Cela nous changera du jardin du monastère et de sa sublime roseraie que je vous ai déjà montrés à maintes reprises.
C'est un très joli cimetière, planté de pins, d'olivier et de cyprès. En été, les cigales y donnent de furieux concerts ...
Quelques hôtes de marques ... Matisse et sa femme Amélie ...
... tranquilles sur une restanque joliment fleurie en contrebas du cimetière principal ...
Et puis, surplombant la mer ...
... le peintre Raoul Dufy.
Ressortons nous promener sous les oliviers du jardin des Arènes ... C'est la fin de l'après-midi. Le parc résonne des cris des groupes d'enfants en vacances ... la chaleur se fait indescriptible ... Il est temps de rentrer se mettre à l'ombre ... et au calme ... Pas sûr que j'aime vraiment l'été, moi ... ;o)))
Bon, cette saison à Cannes a quand même quelques bons côtés ... Avez-vous déjà assisté un soir à un match de pelote basque en dégustant un bon aïoli au fronton municipal ? Si vous n'avez jamais essayé, voilà quelque-chose à tenter.
Que je vous explique : D'abord, vous réservez votre place et votre repas par téléphone. Ne tardez pas, ce sera vite complet, croyez-moi. Si vous échouez, il vous restera néanmoins la possibilité d'avoir une place sur les gradins ... Mais quand même, le plaisir sera moindre ...
Lorsque vous arrivez, aux alentours de 19 heures, un match de pelote se joue déjà sur le fronton ...
On vous confie une feuille de papier expliquant les principes du jeu, dont vous prenez connaissance en grignotant quelques olives et en sirotant un verre de kir ... Une entrée en matière intéressante ...
Le moment ou jamais d'apprendre quelques trucs importants avant que le vrai match ne commence.
Les deux équipes de trois joueurs rentrent sur le fronton. Qui commencera à jouer le premier. On tire ça à pile ou face.
Quelques photos pour immortaliser l'instant. Les joueurs de Bayonne sont en vert. Les Cannois, en rouge.
Le match commence juste. On nous sert l'aïoli. Un délicieux aïoli. De la morue, des oeufs durs, des légumes et surtout cette sauce aillée que j'aime tant ... La recette est par là".
On mange en regardant le match. C'est chouette comme tout et très dépaysant ...
C'est beau, un grand chistera ...
Les Cannois gagnent, fortement encouragés par de fervents supporters !
Un peu de fromage et quelques feuilles de mâche ?
Et puis pour terminer, une part de gâteau basque, forcément ! ;o)
On se prend au jeu et on passe une très belle soirée. Un truc à tenter, vraiment, si vous ne connaissez pas et que vous passez dans le coin.
Allez, on se retente Nice ? Les expositions consacrées à Matisse me trottent dans la tête ...
On s'y rend avec Philippe et Clément, cette fois-ci. On déjeune dans la petite cour de notre restaurant indien habituel ...
... tout près de la place Masséna.
Quelques curries à se partager, des naans et du riz bien parfumé ...
Un joli moment ...
... avant de partir vers le Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain. Sur le chemin, on pousse quelques portes ...
... et l'on découvre de ravissantes arrières-cours.
Nous voici devant le MAMAC.
Voilà le parvis, avec toujours cette grosse installation étonnante de l'artiste flamand ...
... Arne Quinze.
Des bûchettes de bois, certaines au naturel, d'autres peintes en orangé ... Un boulot énorme. J'aime bien.
L'exposition du jour, ouverte, cette fois-ci, s'intitule "Bonjour Monsieur Matisse ! Rencontre(s)"
Le thème de l'exposition ? La "survivance de l'iconographie matissienne chez les artistes contemporains en privilégiant la citation directe de ses oeuvres".
On voit au fil des salles et des oeuvres que Matisse a exercé une véritable fascination sur beaucoup d'artistes. Au MAMAC, on voyage entre les années 60 et aujourd'hui ...
Claude Viallat, par exemple, s'approprie ses couleurs, sa mer bleue et ses fenêtres ...
Alain Jacquet couvre d'un camouflage militaire le "Luxe, calme et volupté" de Matisse ...
Là, Erro l'associe aux icône du monde moderne ...
Idem ici ...
Sophie Matisse, arrière-petite-fille d'Henri Matisse et femme (enfin ... veuve ...) d'Alain Jacquet, propose ici une de ses toiles "Be Back in Five Minutes, Missing People Paintings", qui reprend des toiles connues en en subtilisant les personnages. La leçon de Piano de Matisse a perdu l'enfant qui jouait du piano ...
Larry Rivers nous offre son "Matisse in Nice (At Work)", une huile sur toile sur carton plume sculpté.
Un effet extrêmement étonnant, surtout si on s'en approche.
Louis Cane retravaille (revisite, comme on dit en ce moment dans les émissions culinaires à la télé ce qui a le don de me faire grincer les dents ! ;o)) "la Blouse Roumaine" de Matisse au moyen de découpages dans des résines colorées..
Warhol a repris à sa manière le tableau "Grande Robe Bleue et Mimosa".
Voici l'hommage de Jean-Michel Basquiat, "Matisse, Matisse, Matisse", qui reprend des thèmes chers à Matisse. Vous reconnaissez sans nul doute les poissons rouges ...
... avec lesquels Roy Lichtenstein semble s'être beaucoup amusé aussi !
John Baldessari aussi ...
Douglas Huebler, considéré comme le fondateur du mouvement de l'Art Conceptuel, joue avec les collages de "Polynésie, la Mer".
Je suis contente que Clément aime venir dans les musées.
Il connaît bien l'oeuvre de Niky de Saint-Phalle ... qui rappelle beaucoup par les couleurs et les formes de femmes qui dansent, certains travaux de Matisse.
J'adore les deux tableaux qui suivent ... "Maîtrise Couleurs et Lumières avec ses Ciseaux (Matisse)", en référence aux toiles "La Lecture", "Vénus" et "La Danse"...
et puis "La Lumière Tahitienne (Matisse)" qui utilise "Nu Bleu II, "Danseuse Créole" et une photo d'Henri Cartier-Bresson du Péruvien Herman Braun-Vega.
La "Palette d'Objets" de Marco del Re
Robert Combas nous propose une odalisque à sa manière ...
... et à la fin de la visite, on n'a plus aucun doute quant à l'influence gigantesque qu'eut Matisse sur tous les peintres qui l'ont suivi. Je ne vous ai parlé là que d'un tout petit nombre de tableaux. Il y en a bien plus à l'exposition et je vous enjoins, là encore, si vous le pouvez, à aller vous perdre de ce délicieux musée ...
Pour l'instant, retour dans le vieux Nice ...
Arrêt obligé au Carthage, ma pâtisserie orientale favorite, au 5 rue Saint-François.
La citronnade glacée est une des meilleures choses que je connaisse, avec la citronnade libanaise de chez Al Charq, à Cannes, quand même ... Les pâtisseries sont bonnes ...
Clément adore aussi cet endroit ...
... et accompagne volontiers sa citronnade d'un énorme beignet juste frit sous nos yeux.
On traverse la vieille ville, donc.
Comme je vous le disais au début de ce billet, il flotte un air de vacances ...
La place Rossetti est pleine de monde.
On a juste le temps de passer à la galerie des Ponchettes, pour voir un deuxième volet de l'exposition Matisse. "Matisse à l'affiche". De très belles affiches, crées par Matisse lui-même ou bien crées par d'autres avec une inspiration très "matissiennes" ... Vraiment très intéressant.
L'après-midi touche à sa fin. On repart à notre voiture, en évitant les coins surpeuplés. Pour ce faire, il faut juste grimper un peu au-dessus de la foule ...
Allez, ce n'est pas bien pentu ...
... mais tellement joli.
Et tellement plus tranquille !
On est vite en-dehors du temps, dans ces ruelles-là !
Arrêtez-vous chez René Socca pour un verre de rosé bien frais si vous le souhaitez ...
... ou bien au café de Turin si vous préférez le vin blanc ... avec quelques huîtres, pourquoi pas ?
Nous , on rentre. Il est temps de se reposer un peu. J'ai besoin d'un petit expresso dans cette ravissante tasse canadienne trouvée le jour-même dans ma boîte aux lettres. Un cadeau de ma copine américaine Barbara ... Quelle gentille attention !
Me jeter dans un fauteuil confortable, me plonger dans ce livre-là, plein d'excellentes idées ... pour trouver quel pain accompagnera le mieux ce beurre de cacahuètes au miel que Hillary, cette fois, m'a fait parvenir ... Qu'elles sont gentilles, mes copines !
Avec toutes ces cavalcades, il faut bien un peu de réconfort ! ;o))) L'été n'est pas la période où je me repose le plus ... Des expos partout, des feux d'artifices grandioses chaque semaine, qui me font me coucher tard, les pique-niques à la plage, ... le boulot, quand même ...
Quand je veux un peu de fraîcheur, je sais néanmoins où il faut aller ... Pas forcément très loin ... Le village de Gréolières n'est qu'à une petite heure de Cannes. On y pratique le ski en hiver et en été, c'est juste un enchantement ...
Cette année, en plus, comme il a beaucoup plu ...
... tout est très vert et très frais ...
Certaines années, ces coins sont déjà bien secs. Mais là, c'est un vrai plaisir.
La station de ski est déserte. Peu d'activités d'été. C'est un peu dommage. Il y aura sans doute matière à faire beaucoup mieux ...
Un seul restaurant ouvert, beaucoup moins fréquenté qu'au mois de février ...
... et une campagne, alentour, tout à fait délicieuse ... Les ruines du vieux villages sont cernées par des buissons épineux qui donneront un but à nos promenades d'automne ... De quoi faire quelques bons pots de gelée de mûres. On venait souvent par ici, quand les enfants étaient petits ...
Il pouvaient courir en toute liberté, observer des bestioles en tout genre, ramasser herbes et petits fruits ... Bon, voilà une de mes activités préférées, par ici ... Respirer le bon air, marcher un peu, prendre le temps de ne rien faire ... Et puis le soir ...
... rentrer enfourner un plat de farcis pour le dîner ... Je suis quand même passée au marché le matin acheter mes légumes et ma chair à saucisse ... ;o)
Profiter du four allumé pour faire cuire une jolie croustade aux abricots ...
... que l'on croquera au dessert ...
... pendant que cuira à son tour un gros clafoutis ...
... qui sera ma contribution sucrée au pique-nique que nous ferons demain à la plage avec les bons copains.
Sortir à 10 heures pour le deuxième feu d'artifice du Festival Pyrotechnique. En prendre plein les yeux ... et plein les oreilles ! ;o)
Se coucher tard mais se lever tôt, néanmoins, pour préparer avant de partir travailler une pissaladière ...
Se précipiter à la maison le soir pour cuire avant de rejoindre les autres au pique-nique la fougasse aux anchois. La pâte a levé toute la journée au réfrigérateur ...
Une quinzaine de minutes plus tard, elle est cuite et prête à emporter.
Avec un grand panier de légumes frais du marché, de petites olives noires de Nice et un pot de basilic très odorant ...
... qui vont me permettre d'offrir aux amis de petits pan bagnats faits à la minute. Comme ils devront se les préparer eux-mêmes, je leur met la recette sous les yeux ! C'est qu'un pan bagnat, ça ne se fait pas n'importe comment, avec n'importe quoi ! ;o)
J'ai commandé les petits pains chez Tordjman, la meilleure boulangerie de Cannes, je pense ... Rue du 24 Août, pour ceux qui voudraient essayer ... :o)
Les cop's arrivent et chacun installe ce qu'il a préparé sur la table.
Sûr qu'on ne manquera de rien, ce soir.
Mes copines sont toutes de bonnes cuisinières et nous sommes assurés de nous régaler.
Le temps que tout le monde arrive ... C'est que nous ne sommes ps tous retraités et il y en a qui travaillent plus tard que d'autres, en plus ! ;o))) ...
... et il est vite l'heure de prendre l'apéro. Un premier apéro, dirons-nous ! ;o)
Chacun se met alors au travail et construit son propre pan bagnat.
Avec ce qu'il aime.
Et puis l'on pioche allègrement dans tous les plats ...
... goûtant aux bonnes choses apportées par les uns et les autres ...
On se régale avec les plats exquis, certes, mais aussi avec les conversations ...
C'est fou comme ces soirées sont agréables et apaisantes ...
Comme le disait si bien notre ami Saint-Cassien, nous en parlions tout à l'heure, "l'amitié est un bien précieux" ...
Le plus précieux de tous, irais-je jusqu'à dire ...
Rassembler les gens, leur apprendre à se connaître et à s'apprécier ...
Mélanger les générations ...
Voilà qui me plaît par-dessus tout !
La nuit est douce et belle ...
Grands et petits vont prendre un bain de nuit ...
On fête le bac de Paul ! ;o)
Certains s'essayent aux s'mores façon citadine. Et je peux vous dire que ça marche très bien ! Une idée à développer ... au moins sur les chantiers ! ;o)))
On quitte le bord de mer encore une fois. Je voudrais vous parler d'une très jolie balade en montagne.
La route du Col des Champs est très belle et c'est un endroit délicieux pour aller prendre quelques bouffées d'air ultra-frais. Quand on étouffe en bord de mer, c'est ici qu'il faut monter, en plein été.
Des petits chalets, de l'herbe moelleuse ...
De quoi faire un bon pique-nique, avec deux ou trois choses dégottées au marché avant de partir ...
De la caillette, surtout, puisqu'on est à la montagne ...
On déjeune en bas d'une piste de ski de Val Pelens ...
Puis l'on va prendre un café à l'hôtel de cette minuscule station.
L'heure est au farniente mais le temps commence à tourner. Des nuages d'orage s'amoncellent à l'horizon.
Il est plus que temps de monter au Col.
Si nous traînons trop et que l'orage éclate ...
... les jolies marmottes se retireront dans leurs terriers sans que l'on puisse en voir un seul museau.
Et des marmottes, ici, il y en a des tonnes ! Des marmottes et des fleurs ...
À 2080 mètres, il fait 19°C. Par rapport aux 35°C et plus d'en bas, c'est le bonheur.
Le paysage est fabuleux ...
La végétation est en retard, ce qui nous arrange plutôt car d'habitude, après le 14 Juillet, il n'y a plus grand chose ...
Allez, je vous laisse profiter de l'endroit tranquillement. De la belle prairie ...
Des arbres aux troncs tortueux ...
Disséminées le long du chemin, des bornes frontières ... La fleur de lys marquait avant le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860 l'entrée dans le Royaume de France ...
La Croix de Savoie, elle, marquait l'entrée du royaume de Piémont-SArdaigne, dont dépendaient alors la Savoie, le Piémont et le Comté de Nice.
Une autre fleur de lys ...
Vous sentez-vous d'emprunter ce petit chemin ?
C'est un joli sentier de découverte ...
... au cœur du Mercantour.
Une balade de deux petites heures qui fait découvrir au promeneur la faune ...
... la flore ...
... l'activité pastorale ...
... le fonctionnement de l'alpage ...
... et la manière dont l'homme a modelé le site ...
L'empreinte des glaciers est impressionnante, ici ...
C'est beau, la montagne !
C'est aussi beau en hiver qu'en été ... On redescend en profitant de la jolie fraîcheur ... qui ne durera pas, c'est sûr. Comment imaginer qu'à pas tant de kilomètres de là, on va encore étouffer la nuit prochaine ?
Petit arrêt-goûter à Valberg, à l'hôtel "Le Chalet Suisse" ... Café ou chocolat chaud et crêpes délicieuses. On profite une dernière fois des 19°C ambiants ! Et puis la confiture aux fruits des bois est une telle tuerie ... Bon, il faut quand même redescendre. Clément a une soirée et il n'est pas question qu'il y arrive trop tard, vous pensez bien ! ;o) Quant à moi, je dois préparer l'anniversaire de notre ami César, l'un de mes plus fidèles supporters au boulot ! ;o)))
Oui, César a 30 ans cette semaine. Pas trop de famille pour le souhaiter, mais de bons copains qui veulent faire quelque-chose pour le fêter ! Je m'occupe du gâteau. Il rêve des États-Unis. On va tâcher en deux temps trois mouvements de faire quelques trucs qui le mettront dans une ambiance américaine, au moins au niveau des décors ...
Un vieux drap est tamponné d'étoiles rouges et bleues. Un bout de mousse, ça fait un bon tampon. Mon drap est immense et ça me prend des plombes de le couvrir d'étoiles mais c'est pour la bonne cause ! ;o)))
J'ai trouvé sur un site un joli patron de chapeau de l'Oncle Sam ... avec des oreilles de Mickey ! Coup de bol, les Américains font beaucoup de trucs rigolos pour leur fête nationale et César est un fanatique de Disney ... ;o)
César et ses copains ont préparé seuls une très belle salade de pâtes. Je suis vraiment fière de leur boulot. Souvent, ils font la cuisine avec moi mais cette fois-ci, je leur ai demandé de travailler seuls. Liste de courses, courses au supermarché et confection intégrale de la salade, sauce comprise ! Ils ont tremblé pendant quelques jours mais le résultat est là !
Bravo César, Laurence, Stéphanie, Nicolas et Sylvie. Vous êtes des champions ! Quelques saucisses à griller, des chips, voilà un dîner simple et excellent !
Après un déploiement contre les moustiques extrêmement efficace, la fête peut commencer !
Pour l'apéritif, on reste simple et raisonnable ... Du Porto acheté l'autre jour à San Remo et du Martini rouge, apporté de la maison, parce que je sais que Stéphanie adore. Avec des quartiers d'orange. Elle a découvert ça en Italie ! ;o)
Nos amis Michel et Rachel me donnent un sérieux coup de main en arrivant. Ouf, la journée a été longue et je suis moulue ...
Paul aide à la cuisson des merguez.
C'est qu'il a faim, le jeune homme !
On sert de belles assiettes très colorées, vraiment appétissantes !
On passe, une fois encore, une délicieuse soirée, vous pouvez bien l'imaginer ...
C'est Laurence qui apporte le gâteau. César a maintenant 30. C'est officiel : il fait partie des Anciens, même si ça l'ennuie beaucoup ! ;o))) Joyeux anniversaire, César !
Pas encore épuisés ? Allez, ne mollissez pas et suivez-moi encore un instant. Je ne peux pas vous laisser sans vous parler de Monaco et de l'extraordinaire exposition consacrée à Picasso au Grimaldi Forum.
Allez d'abord prendre des forces chez Lina's au centre commercial "Le Métropole". De beaux sandwiches toastés, à l'avocat et aux crevettes, par exemple ... Un délice.
Et entrez dans le Grimaldi Forum pour au moins deux heures d'autres délices ... glaciales ! Prenez une petite laine ou vous ressortirez avec une pneumonie ! ;o)
Deux expositions en une. La collection des frères Nahmad est particulièrement impressionnante. Pas de photos autorisées. On doit même laisser les appareils photos à la consigne ! ;o)
Au total, plus de 160 œuvres du maître pour deux expositions à la fois très différentes et très complémentaires.
Le volet "Picasso-Côte d'Azur" nous raconte Picasso en images sur la Côte d'Azur, où il passa ses étés entre 1920 et 1946. À Juan-les-Pins, Antibes, Mougins, Cannes, avec sa femme Olga d'abord, puis avec Dora Maar, Paul Éluard et sa femme Nush, Man Ray ou encore André Breton ... L'exposition nous offre de merveilleuses photographies en noir et blanc, celles de ses amis Michel Sima et Edward Quinn ... et beaucoup de dessins et toiles de petits formats ... Très émouvant ...
L'autre volet de l'exposition, « Picasso dans la collection Nahmad », présente une centaine de tableaux de la collection Nahmad, réalisés par Pablo Picasso entre 1901 à 1972. Une incroyable rétrospective, construite autour de différentes thématiques exploitées par l'artiste. Le paysage, la nature morte, le couple, l'atelier ... Le choix de tableaux est juste extraordinaire. Quelques séries fabuleuses, "Le peintre et son modèle", les "Femmes d'Alger", hommage à Delacroix, un ensemble de cinq "Déjeuner sur l'herbe", inspirés de Manet, cette fois-ci, et puis aussi et surtout les derniers Picasso, ceux qu'il fit dans les dernières années de sa vie, que l'on nomme aujourd'hui "Les Mousquetaires" ... si terriblement émouvants aussi ...
L'exposition reste en place à Monaco jusqu'au 15 septembre prochain. J'y retournerai, c'est évident.
En plus, il fera moins chaud. L'air est irrespirable, en plein été, à Monaco ! La pierre blanche renvoie la chaleur, que l'on se prend en pleine poire ! ;o)
Ces mariés prennent malgré tout des photos dans la bonne humeur dans le joli jardin japonais. Paysage étonnant, non ?
Oh, une oasis de verdure sur le toit d'une tour ! Il y a quand même des privilégiés, dans notre monde ! ;o)
Bon, eh bien pour terminer et revenir à des choses plus terre-à-terre ... c'est le cas de le dire ... ;o)
... je vous emmène explorer les sous-sols de la région, à Saint-Vallier de Thiey, plus exactement, parce qu'il est hors de question aussi que je passe sous silence ce qui fut une des belles révélations de cet été ...
Le Souterroscope de la grotte de Baume Obscure ... Une balade sous la terre, à 60 mètres de profondeur, tout seul, sans visite guidée, à la façon des spéléologues qui découvrirent l'endroit il y a plus de cinquante ans de cela. Allez voir sur leur site, par là. L'endroit est accueillant, les gens sont adorables et le spectacle, inoubliable !
Je vous laisse vous promener tranquillement. Sachez juste qu'une voix vous guide sous la terre et que vous êtes entourés d'un spectacle son et lumière plutôt réussi ... 700 mètres de balade (attention, allez-y bien chaussés, ça glisse !) à parcourir en une bonne heure, voire une heure et demie ... 15°C dans la grotte ... Génial en cette saison.
En ressortant, l'aire de pique-nique offre l'ombre bienfaisante de grands arbres feuillus ... Vous avez une buvette sympathique, aussi ... De quoi passer une très belle journée ...
Et comme l'endroit est situé en pleine forêt ...
... vous pouvez faire suivre votre promenade souterraine ...
... d'une balade en pleine nature.
Les arbres sont magnifiques.
Immenses.
Et peut-être, comme nous dimanche dernier, aurez-vous l'occasion d'apercevoir au retour, tout près de là, une troupe de messieurs en costumes blancs au milieu d'un champ.
Approchez-vous un peu et vous aurez la chance d'assister à un match de cricket. Un vrai match de cricket où tout le monde parle anglais. Une enclave de sa Gracieuse Majesté en terre provençale ! Amusant, non ? ;o)