Nous avons quitté Naples et nous voilà maintenant arrivés pour une dizaine de jours sur la Côte Amalfitaine. Après une grosse semaine de cavalcade, nous allons vivre plus tranquillement. Quoique ... Il y en a, des choses à voir dans ce coin d'Italie !
Nous arrivons donc en début de soirée dans la petite ville de Sant'Agata sui Due Golfi, au beau milieu de la péninsule sorrentine. Elle doit son nom à sa position entre le Golfe de Naples et le Golfe de Salerne. Nous sommes très gentiment accueillis dans ce qui sera notre demeure pendant ces dix jours ... Il Casolare Harmony ...
On s'y sent tout de suite très bien.
D'autant plus qu'une bouteille de limoncello glacé, fait avec les citrons du jardin, les fameux citrons de Sorrento, nous accueille aussi ! 😀
Le menu est appétissant.
Philippe essaye les gnocchi à la sorrentine, très bons.
Moi, les paccheri aux courgettes et aux coques ... délicieuses.
Quant à Clem, il se régale avec des spaghettis au homard ...
Homard qu'il arrivera à goûter seulement quand il aura compris comment fonctionne la pince qu'on lui livre avec son plat ! Une bonne partie de rigolade !
Le dessert du jour est une somptueuse tarte aux figues ! On s'en partage une part et on rentre ...
Le lendemain, nous prenons tranquillement notre petit-déjeuner dans la jolie cuisine de la maison.
Simple et bon.
Comme la vie ici !
Ensuite, on sort explorer la ville de Sorrento.
La ville est perchée sur une falaise ...
C'est une destination touristique plutôt très chic ...
...et très belle.
On arrive dans Sorrento et on trouve un parking installé sous des pagliarelle, c'est-à-dire sous ces constructions de poteaux de châtaigniers que l'on couvre ensuite de paille ou d'un filet de plastique, qu'on utilise dans la culture des citronniers, destinés à la fois à protéger les arbres du vent, du froid et aussi, en été, d'un soleil trop mordant.
Se parquer en Italie, c'est toute une histoire. On ne sait jamais comment procéder, on ne sait pas où payer. Entre les zones à trafic limité et les couleurs du marquage au sol inversées par rapport aux nôtres, cela peut vite devenir un enfer ! Nous, on a nos techniques. Ce qu'on adore, ce sont les parkings gardés, ceux où vous descendez de votre voiture, donnez vos clés à un gentil gardien qui va bichonner votre véhicule pendant que vous allez vous promener. On vous demande si vous comptez le laisser une journée ou juste quelques heures, vous laissez vos clés ... et toute votre confiance ... et quand vous revenez, vous payez, on vous rapporte votre voiture à l'entrée du parking et vous partez. Vraiment, on adore ce système !
La place principale du cœur historique de la ville, c'est la Piazza Tasso. Une place vivante, entourée de terrasses de bars et de restaurants où il fait bon se poser pour regarder le monde vivre ...
Pour un peu, on se croirait à Megève en été ! 😀
Sorrento, c'est l'endroit idéal pour faire provision de bouteilles de limoncello.
Les citrons de Sorrento sont connus pour leur parfum extraordinaire et le goût succulent de leur chair. Ici, on le met à toute les sauces, de l'entrée au dessert ... et bien sûr en liqueur !
Sorrento, c'est aussi de très jolies ruelles souvent piétonnes ...
... et de belles églises.
On repère assez vite une affiche qui nous attire l'œil, amateurs comme nous le sommes de photographies de rues !
Raffaele Celentano est un enfant du pays, et ses photos de moments de vie sont toujours émouvantes ...
... en plus d'être d'une grande qualité. Il expose un peu partout dans la ville. Le premier endroit où nous avons le bonheur de découvrir son travail, c'est dans l'église dell'Addolorata, sur la via Cesareo.
Je vous invite à aller voir ce qui se passe sur son site, qui se trouve par là . Vous aurez l'occasion d'admirer d'autres photos et vous pourrez, comme moi, vous régaler de ces tranches de vie italiennes !
Après avoir vu ces clichés appétissants, l'heure est venue d'aller manger nous aussi. Des pâtes feraient plaisir à ces messieurs ... Qu'à cela ne tienne ! Nous nous arrêterons donc dans un restaurant spécialisé dans les pâtes, le Semola Pasta Bar, sur la Via Tasso.
Comme dans la ville de Gragnano toute proche, capitale italienne de la pasta, ...
... des pâtes sèchent accrochées au plafond.
On ne rigole pas avec la pasta, par ici !
Philippe explore la carte à fond, comme toujours ... 😀
Des plats classiques et d'autres plus sophistiqués... la carte est alléchante !
Pour moi, ce sera un plat de spaghettoni alla carbonara. Les vraies, sans crème. Un délice !
Philippe choisit finalement de classiques mais excellents spaghettoni alle vongole ...
Quant à Clem, fin gourmet, ...
... il décide de tester le Fusillo Avellinese au citron de Sorrento, tartare de thon jaune et roquette frite. Assez fantastique !
Pour le dessert, de beaux fruits des bois ...
... ou un assez anecdotique "ravioli" farci d'une crème pâtissière et cerises noires. Bon mais pas d'un immense intérêt.
Un verre d'un frais vin blanc de la péninsule Sorrentine et voilà un excellent moment gourmand.
En face du restaurant, nous entrons dans une église, San Paolo, qui présente le travail d'un artiste local, Giuseppe Rocco, dont les tableaux en marqueterie sont magnifiques.
La marqueterie de bois est l'une des plus anciennes traditions de Sorrento.
Sur le Corso Italia, on déambule tranquillement.
On croise des gens qui savourent la vie douce sorrentine ...
On découvre de nouvelles choses ...
Je dévalise une boutique de céramiques ...
On arrive devant la villa Fiorentino, siège de la Fondation Sorrento ...
Un lieu d'expositions souvent intéressantes, si j'en crois le programme des années précédentes.
Je veux absolument voir cette exposition de photos de Sophia Loren. Il nous faudra revenir un jour où nous aurons un peu plus de temps. Après tout, on a dix grands jours devant nous !
On marche ensuite jusqu'à la Villa Communale, dont les jardins situés au sommet d'une falaise offrent une promenade délicieuse ...
... et une vue somptueuse ...
... sur le golfe de Naples et le Vésuve !
À nos pieds, de jolies plages ...
Ces alignements de transats et chaises longues sont toujours impressionnants, en Italie.
Nous repartons ensuite vers la cathédrale Saint-Philippe et Saint-Jacques.
Très jolie église avec un magnifique plafond peint...
.... avec, surtout, une crèche magnifique !
En ressortant, je fais quelques emplettes dans une boutique qui vend des graines. Bizarre, me direz-vous ? Mais quand je vois des graines de tomates San Marzano (parfaites pour la sauce de mes pizzas de l'année prochaine) et d'autres de piments calabrais (parfaits pour m'essayer à la confection de la nduja que j'adore !), je ne résiste pas à la tentation ! Que voulez-vous, on ne se refait pas !
On s'amuse de ce drôle de véhicule qu'il suffit de héler pour obtenir un verre rempli de sorbet au citron.
On reprend la voiture et on descend vers le port de Marina Grande ... Comme toujours, on fait gaffe aux vespas !
Marina Grande, c'est un petit port de pêche traditionnel au pied des falaises de Sorrento. On y vient pour se baigner, profiter du coucher de soleil en buvant un apéritif ou en dînant de poissons tout frais pêchés par les pêcheurs du coin.
Toujours pareil, la plage est faite de sable noir volcanique, pas trop plaisante pour se poser. Par contre, l'eau nous fait très envie ... et les transats aussi de la partie privée de la marina, sur la jetée, aussi. Un gentil garçon nous éconduit. On a annoncé un orage ... Nous, on ne voit que du ciel bleu. Alors on court se plonger dans l'eau, histoire de nous rafraîchir, en nous moquant un peu de ce garçon trop prudent.
Dix minutes plus tard, je dois le reconnaître, de gros nuages noirs s'amoncellent au-dessus de nos têtes ...
La mer devient noire à une vitesse que vous n'imaginez pas.
Le gars a bien fait de ne pas nous louer des transats ... La marina se vide en un instant.
L'orage éclate, des trombes d'eau nous tombent sur la tête. On réintègre notre voiture, heureusement proche de la plage.
C'est avec grand plaisir que nous arrive dans notre maison, après un retour un peu compliqué tant la pluie est drue et les routes, tortueuses. On s'arrête quand même au supermarché de Sant'Agata pour faire quelques emplettes.
Je sors de mon sac mes deux sachets de graines, heureusement hermétiques ! 😁
... et aussi le livre de cuisine sorrentine que j'ai déniché dans un petit magasin de souvenirs.
Je prends ma lecture du moment ...
... cependant que Clément nous prépare le dîner.
Des pâtes aux citrons du jardin et au romarin frit. Le plat de Clem nous a fait tellement envie à midi que nous avons envie de le déguster ce soir. Clem n'a rien contre y regoûter ! 😀 Grande réussite !
Deuxième jour ... Aujourd'hui, nous pousserons jusqu'à Positano. Ce qui est agréable dans la région, c'est qu'il y a énormément de choses à voir dans un rayon très limité. Nous voilà donc sur la corniche, ...
... admirant au large le petit archipel Li Galli. L'histoire dit que c'est autour de ces îlots que vivaient les sirènes qui attiraient les marins trop curieux par leurs chants envoûtants. Leurs bateaux se brisaient alors sur les écueils. Seul Ulysse put y résister ... On raconte aussi que des habitants de Sorrento descendraient directement de ces sirènes ...
La dolce vita ...
... le long de la route SS 163.
On s'arrête sur le bas-côté pour admirer la vue ...
... et nous rafraîchir d'un granité de citron ...
... que le vendeur ambulant sort d'une simple glacière.
Appétissant, non ?Le meilleur granité que j'aie jamais goûté ! Les citrons locaux ont décidément une douceur et un goût incomparables.
J'en connais un qui apprécie le moment !
On croisera pas mal de ces camions pourvoyeurs de bonheur sur la route mais on ne s'arrêtera pas à tous, rassurez-vous.
Je mangerais cependant plus volontiers un granité que des lupins, à cette heure de la matinée. 😂
Nous arrivons ensuite très vite à Positano, l'un des joyaux de la côte amalfitaine.
Bien touristique mais beau comme tout !
Très chic, aussi.
Les boutiques ressemblent à celles de notre Saint-Tropez.
Jolies fringues ...
Céramiques par centaines ... On est en Campanie, souvenez-vous !
Superbes objets décoratifs. C'est officiel, je suis amoureuse de ce lustre ! 😁
On descend jusqu'en bas de la ville ...
... pour arriver sur le parvis de l'église di Santa Maria Assunta ...
... qui offre un panorama superbe sur la mer.
L'intérieur de l'église est joli, décoré de stucs et de dorures.
Regardez ces jolis angelots !
.. et cette belle Vierge polychrome.
Au-dessus de l'autel, une étonnante Vierge noire byzantine du XIIIème siècle.
Merveilleux endroit !
Depuis l'église, on peut descendre encore un peu plus bas ...
... pour arriver à la jolie boutique Ceramica Assunta ...
... où l'on peut acheter de vraiment beaux objets.
Le long de l'escalier, , voici Vini e Panini, une épicerie fine ...
... remplie de charcuteries de toutes sortes ...
... et fromages magnifiques !
Vous choisissez ce que vous voulez et ces trois jeunes filles vous préparent un panino délectable ... et géant ! Les matières premières sont remarquables et le prix est vraiment correct !
Je vous laisse regarder de plus près ...
... les merveilles ...
... avec lesquelles nous repartons !
Nous voilà maintenant tout en bas ...
... cherchant un endroit à l'ombre pour déguster nos panini.
Vous pourriez vous dire qu'il n'y a pas grand-monde sur la plage mais en fait, cette partie du bord de mer est réservée pour les résidents de Positano. Pas moyen de tricher ! 😁
L'essentiel des autres endroits accessibles à la baignade est envahi par les plages privées À première vue, c'est bien tentant mais lorsque tous les transats sont pris d'assaut, on se croirait vraiment sur un boat people. Pas trop mon truc ...
Par contre, la plage privée est agréable si vous aimez prendre une douche après la baignade ... Sur la minuscule plage publique, cependant, vous pouvez moyennant 50 centimes, avoir droit à quelques giclées d'eau douce. Chez nous, au moins, les douches sont gratuites !
Quelques gros nuages commencent à s'accrocher aux collines ...
J'espère que nous échapperons à un orage comme celui d'hier soir !
Alors que les terrasses des restaurants sont encore bien remplies ...
... nous trouvons un café ... très fréquenté ...
... mais avec une jolie terrasse ...
... avec vue ...
... pour avaler un café en même temps que nous goûtons à une spécialité de la maison absolument divine ...
... la Torta Positano, faite d'un biscuit à l'amande posé sur une belle couche de confiture de citron, le tout enchâssé dans une fine pâte sablée.
On quitte la ville pas trop tard, histoire d'éviter les embouteillages de la fin de journée.
On reprend notre voiture au parking ... bien cher ... Ce n'est ni une Fiat 500 bleue pâle ...
... ni une Fiat 500 d'un joli jaune clair ...
Pas même un triporteur ou une Vespa rouge ...
Ni ces ânes ...
... pourtant bien sympathiques !
Mais notre bonne Sandero fait le job et nous conduit là où l'on veut bien agréablement. Cette balade est un rêve éveillé !
De retour à la maison, Clem se met au boulot. Beaucoup de citrons sont tombés sous les arbres du jardin et l'on se lance dans la confection de citrons confits à la mode de Patricia Wells.
Vous voulez la recette ?
La voici donc :
Citrons Confits comme Patricia Wells ...
Pour un bocal de 50 cl de citrons confits
Ingrédients :
- 2 citrons jaunes non traités
- 70 g de gros sel de mer
- 12 cl de jus de citron fraîchement pressé
- 12 cl d'huile d'olive extra-vierge
Préparation :
1. Brossez les citrons sous l'eau et essuyez-les bien.
2. Coupez chaque citron dans le sens de la longueur en 8 quartiers. Mélangez-les dans une terrine avec le sel et le jus de citron: ils doivent être bien recouverts. Mettez-les ensuite dans un bocal en verre de 50 cl avec un couvercle non métallique. Fermez hermétiquement et laissez mariner à température ambiante pendant 7 jours. Secouez le bocal chaque jour pour bien répartir le sel et le jus.
3. Ajoutez ensuite l'huile d'olive et conservez au réfrigérateur jusqu'à 6 mois. Pour servir, ramenez à température ambiante.
Comme il y a beaucoup de citrons mais qu'ils ne tombent pas tous en même temps, nous en rajouterons un peu chaque jour dans nos gros pots.
Pour obtenir plein de jus de citron, il nous faut une quantité supplémentaire de fruits et à chaque fois que l'on en presse un, on en récupère le zeste que l'on jette dans une bouteille d'alcool à 95°. On fait d'une pierre deux coups. Citrons confits au sel et limoncello ...
Ensuite, on peut se reposer un peu.
Clem bricole sur son téléphone ...
Philippe bouquine ...
... cependant que le petit chat Rufi de la maison nous fait des mines pour que l'on avance l'heure du dîner ! 😁
Pendant que ces messieurs glandouillent, je file en cuisine grattouiller un granité à l'Aperol Spritz que j'ai préparé ce matin avant de partir en balade. C'est ensuite Clément qui passe en cuisine, pour nous préparer des Saltibocce alla Romana. De fines escalopes de veau, du jambon de Parme, une feuille de sauge ... On replie en petits paquets ...Il les fait cuire dans un mélange d'huile et de beurre en déglaçant à la fin avec une goutte de vin blanc sec.
Pour les accompagner, Clem fait sauter à la poêle le reste des pâtes au citron d'hier soir.
... et de notre délicieux spritz en granité ...
Bon appétit ! Allez Rufi, tu vas avoir droit à un petit morceau de viande ! Jour suivant ... Départ 10 heures de Sant'Agata dans le petit train touristique de la ville qui nous emportera durant trois heures au milieu des paysages de la péninsule sorrentine. Plusieurs arrêts sont prévus sur le chemin, pour déguster des tas de choses délicieuses. Nous commençons par monter très haut ... ... à l'endroit d'où l'on a la plus belle vue sur les deux golfes, celui de Naples d'un côté et celui de Salerne de l'autre. Du haut de la tour du monastère, la vue est encore plus incroyable ! Notre petit train et son sympathique chauffeur nous emportent ensuite jusqu'à un hôtel splendide ... Un hôtel avec une vue époustouflante ... On y est accueilli par un gros lion de pierre ... ... des oliviers ... ... et par des gens charmants qui nous font goûter quelques-uns des produits fabriqués par la société coopérative locale.Une mozzarella fantastique, une huile d'olive très fruitée, neutre ou infusée d'oranges ou de citrons locaux, un vin super-sympa et des confitures d'agrumes particulièrement bonnes. On ne regrette pas la promenade ! L'hôtel possède sa propre petite chapelle perchée. De là, la vue est vraiment belle. En repartant, on se tremperait bien dans le bassin de l'hôtel mais il faut avancer. La balade a beau durer trois bonnes heures, on doit se remettre en route !
Le petit train repart ...
Direction le petit village de Termini. Le petit train nous arrête dans ce charmant village, dont une grande partie de la surface est occupée par des plantations de citronniers, ...
... avec une vue magnifique sur la mer et l'île de Capri, toute proche ...
Nous allons visiter une fabrique artisanale de limoncello ... et autres liqueurs.
Nous repartons avec une bouteille de liqueur de noix et une autre de limoncello ... au café ! Les deux sont un délice !
Je bricole très vite une grande salade faite de tomates, de nectarines, de boules d'une mozzarella toute souple, d'une chiffonnade de mortadelle, de basilic et d'huile d'olive.
En Italie, la simplicité est toujours délicieuse !
Pour le déjeuner, nous allons faire rôtir des petites ricottas avec de l'huile d'olive, du thym et des flocons de piment.
Flâner sur les patios ...
Se rafraîchir dans les fontaines. Pour un peu, on entendrait l'eau couler ...
Les pavés de la cité sont de vrais pièges pour les chevilles !
Oser les anachronismes, aussi, même si Philippe n'est pas très bon pour imiter les Beatles traversant Abbey Road !
Entrer dans la basilica ...
En face du lupanar, il y a une auberge ...
S'accouder un moment à son comptoir ...
... avec un petit chat pas si peureux.
Faire une séance photo amusante ...
... avec mes copains de voyage ! Regarder attentivement les murs des maisons ...
Je terminerai cette promenade par un bref instant dans le petit musée qu'on appelle ici l'Antiquarium. Il regroupe bien sûr certains de ces moulages assez impressionnants. Il faut se souvenir que l'éruption a surpris tout le monde, dans la région. Le volcan était inactif depuis si longtemps ...
Quand les premières petites pierres ponces ont commencé à tomber sur la ville, les habitants sont restés chez eux, attendant que le phénomène cesse. Comme le phénomène augmentait, certains ont commencé à fuir. D'autres part contre restèrent dans leurs maisons, et lorsque la deuxième éruption se produisit, dégageant des nuées ardentes, ces fumées toxiques et brûlantes, ils furent quasi-instantanément asphyxiés, dans la position-même qu'ils avaient au moment où ce drame les a cueillis. La ville, et donc les corps, furent ensuite recouverts des roches volcaniques crachées par le Vésuve en éruption.
Au fil des siècles, les corps se désagrégèrent et laissèrent place, au milieu de la pierre, à des cavités qu'un archéologue, Giuseppe Fiorelli, eut, autour de 1860, l'idée de remplir de ciment. Ce sont ces moulages que l'on peut voir au musée, et non le corps-même des Pompéiens.
Personnellement, je préfère regarder les jolies fresques ...
... et les objets qui rappellent vraiment ...
... comment vivaient les Pompéiens tous les jours. On ne se refait pas ! 😀
En tout cas, nous reviendrons à Pompéi. C'est un peu comme un jeu de piste, Pompéi, où les énigmes laissent découvrir en vrai ce que mes livres de latin du collège ne me laissaient entrevoir que de façon très abstraite. Une vraie belle et passionnante journée !
Quelques belles tranches de pastèque et beaucoup d'eau pétillante bien glacée en sortant du site ...
... et nous voilà sur la merveilleuse route panoramique du retour.
On repère un petit marchand ambulant en chemin.
Une belle cuillerée de granité au citron dans un verre de jus d'orange fraîchement pressé. Fantastique !
Pour terminer cette journée magnifique, Clément nous prépare un excellent dîner, d'après une recette du magazine Saveurs, dans son numéro de l'été 2022.
Hier, Pompéi, aujourd'hui, Amalfi. Ces vacances sont un rêve ! Ce matin, un van vient nous chercher pour nous descendre jusqu'à Marina del Cantone, ...
... une mignonne petite station balnéaire située presque tout au bout de la péninsule sorrentine.
De bon matin, la plage, quasi-exclusivement occupée par des transats, est bien calme. On aurait envie d'y passer la journée.
Les pêcheurs rentrent au port ...
Des petits gars font des allers-retours entre le quai ...
... et les beaux bateaux amarrés au large, transportant les chanceux qui les possèdent.
Porchettino prend place dans un bateau bien plus gros.
... qui nous emporte pour une journée de navigation et de découverte de la côte amalfitaine, beaucoup plus accessible et belle par la mer que par la route.
Nous voilà donc au milieu de la mer Tyrrhénienne ...
... autour de l'archipel Li Galli ...
Selon Homère, c'est aux abord de ces îlots qu'Ulysse fut séduit par le chant des sirènes. Ces créatures divines au visages de femmes, au ailes et aux pattes d'oiseaux ( pas celles à la queue de poisson ! 😀) envoûtaient les marins au point que leurs bateaux s'échouaient sur les rochers. Ulysse trouva astucieusement une parade. Il demanda à son équipage de se boucher les oreilles avec de la cire cependant que lui s'enchaînait au mât de son bateau, pour entendre le chant sans succomber à ses charmes ni se laisser distraire.
Li Galli attirèrent de nombreuses célébrités à partir des années 1920, tout particulièrement le chorégraphe russe Leonid Massine qui se fit construire une magnifique villa sur l'îlot le plus grand. En 1989, l'île passa aux mains d'un autre grand danseur russe, Rudolph Noureev qui fut séduit par la beauté des lieux.
Ce qui est amusant, et nous le découvrirons grâce à nos sympathiques guides d'un jour, c'est la forme de ces îlots vus du ciel ... Ne trouvez-vous pas vous aussi que cet archipel ressemble à un mignon dauphin ? 😀
La promenade en bateau est vraiment agréable ...
... et parfois rigolote.
Ce n'est pas cette fois-ci que je visiterai le fjord de Furore. Il paraît que c'est mignon comme tout mais il faudra que nous louions un bateau bien plus petit pour y entrer.
En attendant, je me concentre sur les paysages magnifiques de la côte et reste impressionnée par les chemins que l'on est obligé d'emprunter lorsque l'on veut accéder à la mer et que l'on n'a pas de bateau ! :-)
Cette petite terrasse les pieds dans l'eau, elle se mérite, non ? 😁
Un peu plus loin, avant d'arriver à Amalfi, on nous signale cette jolie villa comme étant la propriété Sophia Loren. Elle a bon goût, Sophia ! 😀
Et puis nous arrivons à Amalfi.
Amalfi, c'est aussi beau que Positano, et peut-être encore plus. La ville a en plus un riche passé historique. Une cité que l'on ne pouvait atteindre par la terre et qui se tourna donc complètement vers la mer en développant sa flotte et en devenant au Xème siècle la première République maritime italienne, avec 70 000 habitants. Comme Venise, elle bâtit sa puissance grâce au commerce entre l'Orient et l'Occident. Amalfi possédait alors de nombreux comptoirs en Orient. On dit qu'à Constantinople, la colonie amalfitaine était bien plus nombreuse que la colonie des Vénitiens.
Les marins d'Amalfi furent les premiers à utiliser la boussole. Dès le IXème siècle, les marchands amalfitains utilisaient une monnaie en or, alors que le reste de l'Italie fonctionnait encore au troc.
En 1131, elle fut conquise par le roi Roger de Sicile, puis passa quelques années plus tard sous la domination de Pise. Dès lors, elle commença à décliner.
On trouve encore beaucoup de témoignages de cette époque glorieuse dans la ville.
En tout cas, on est ravis d'être là, nous !
Vous voyez ce sourire ?
Le poète et écrivain italien Renato Fucini disait "Quand les habitants d'Amalfi gagnent le Paradis, pour eux, ce n'est qu'un jour comme un autre". On comprend vite pourquoi !
Allez, je vous montre un peu ...
Porchettino pourrait nous servir de guide ? 🐷
Commençons par prendre un petit-déjeuner. Rien de bien compliqué mais juste un excellent moment. Un café froid et une sfogliatella ...
Après une si belle ... et bonne ... mise en bouche, on peut partir à la découverte de l'endroit.
Je suis tout de suite séduite par les belles maisons du bas de la ville.
Tellement élégantes !
Toujours égayées par du linge flottant au vent aux fenêtres.
Un paradis, vraiment.
Un paradis pour gens avec un bon pouvoir d'achat, quand même. Quelque-part, ça me rappelle encore une fois un peu Saint-Tropez, comme ambiance.
Mais ici, il y a plein de céramique et ça, ça fait pour moi toute la différence. 😁
L'Italie est un pays terriblement attachant ...
Tout n'est que merveille, ici. On vit un rêve éveillé.
Comme toujours sur cette côte, les plages occupent une une étroite bande coincée entre la ville et la mer. Des parasols multicolores et des transats serrés les uns contre les autres.
L'Italien n'a rien contre un peu de promiscuité, semble-t-il !
Mais la mer est tellement belle ...
... que l'on peut faire quelques sacrifices !
Amalfi est une ville tournée vers la mer, vous vous souvenez ?
Comme je vous le disais un peu plus haut, la Campanie est le pays de la céramique. Des céramiques gaies et colorées que j'adore. Partout dans la ville, des fresques nous le rappellent.
Il y a même une ville pas loin d'ici, Vietri sul Mare, qui s'y consacre totalement. Nous irons la visiter très vite.
Montons jusqu'à la cathédrale maintenant.
Elle est dédiée à Saint André. Pour y accéder, une belle volée d'escaliers ...
... part depuis la Piazza Duomo, très animée en cette fin de matinée.
Nous ne manquons pas d'aller admirer l'amusante fontaine qui trône en son centre et de nous y rafraîchir un peu sous le filet d'eau délivré par une jolie sirène ! 😀
En parlant de sirène, en voici une autre, dont je vous ai montré la maison il y a un instant.
En face de la fontaine, au pied de la cathédrale, se trouve une boutique historique très fréquentée.
La pâtisserie Andrea Pansa, installée ici depuis 1830 ...
... qui présente ses délicieuses spécialités ...
... dans son magnifique et charmant décor d'origine. On y fait quelques emplettes, que je vous montrerai un peu plus loin.
Et puis nous grimpons donc les marches qui mènent à la cathédrale !
Je vous montre d'abord les imposantes portes en bronze, coulées à Constantinople et acheminées ici par la mer au temps de la splendeur commerciale de la ville.
Le Duomo actuel n'a pas toujours ressemblé à ce que vous voyez aujourd'hui. Au départ, il y avait deux basiliques à Amalfi, l'une du Xe siècle et l'autre du IXe, chacune possédant trois nefs. Au XIIIe siècle, les deux furent réunies, créant une seule et même basilique à cinq nefs. Du XVIe au XVIIIe siècle, d'autres modifications permirent de lui donner l'aspect qu'elle a aujourd'hui.
Au XIXe siècle, une façade néo-gothique est réalisée par l'architecte Errico Alvino, créant cet élégant couloir ...
... qui mène au clocher.
Un clocher coiffé d'un couronnement arabisant décoré d'arabesques de majoliques jaunes et vertes.
Au pied du clocher, un ravissant cloître ...
... justement appelé "cloître du Paradis".
Abandonné depuis le XVIe siècle, il a été restauré en 1908, pour offrir aujourd'hui cet aspect oriental délicieusement rafraîchissant, avec son portique à arcades entrelacées soutenu par un ensemble de double colonnes fines. À son origine, au XIIIe siècle, il accueillait les sépultures des citoyens illustres de la région d'Amalfi.
Sur les côtés de la colonnade subsistent les restes de six chapelles peintes qui datent du XIVe siècle ...
... et aussi quelques fragments de l'ancienne église romane et des sols de la cathédrale déposés et replacés sur les murs.
Entrons maintenant dans la basilique.
La partie que je trouve la plus impressionnante, c'est la crypte, terriblement baroque. Se trouvent dedans les reliques de Saint-André de Constantinople, que la Cardinal Pietro Capuano vola pendant la quatrième Croisade et qui sont ici, dans ce joli reliquaire, depuis 1208.
Le décor est luxueux, plein de dorures et de marbres polychromes.
Les somptueuses fresques qui la décorent furent offertes en 1660 par le Roi Philippe III d'Espagne.
On s'y sent tellement bien, dans cette crypte, que l'on s'y assied un moment. On regarde les gens prie et ils sont nombreux à le faire. Les Italiens sont en général très pieux.
Il est temps maintenant d'aller déjeuner. Il serait ennuyeux de louper le bateau ...
Nous ferons simple mais très bon, dans un restaurant où l'on nous sert à la fois vite et très gentiment.
Une simple pizza ... et une perfection !
Pour le dessert, on n'a même plus assez faim pour déguster l'un de ces gros citrons rempli de sorbet.
Le citron d'Amalfi étant réputé dans le monde entier, nous nous partagerons quand même un granité exceptionnellement parfumé ...
... avant de rejoindre le port.
On regrette de ne pas avoir un peu plus de temps devant nous pour nous promener plus dans cette ville au charme exceptionnel. Ces quatre heures ont été un peu justes mais cela nous obligera à revenir, ce qui est une bonne nouvelle ! 😁
On reprend donc la mer ...
... en appréciant toujours plus cette magnifique côte amalfitaine.
Ces bâtiments perchés, comme suspendus ... au-dessus de la mer. Les moines du monastère Santa Rosa devaient être divinement (!) bien, ici ! Aujourd'hui, le bâtiment est devenu un hôtel de luxe et les clients ne doivent pas y être mal non plus !
Bon, sur la photo qui suit, vous voyez ce que je veux dire lorsque je vous parle de bord de mer difficilement accessible ?
Oh, je viens de trouver la maison de mes rêves ! 😀 La rose, celle qui a des rideaux pour donner un peu d'ombre sur la terrasse lorsque le soleil se fait trop ardent.
Je viens aussi de trouver la vie de mes rêves ... Ah, le farniente italien ! 😁
Un arrêt à Positano, maintenant, sur le chemin du retour.
Comme nous nous y sommes déjà bien promenés il y a quelques jours, on décide de se poser sur la plage et de nous baigner. On ne le fait pas souvent. Comme vous avez pu le constater, les plages italiennes ne sont pas les plages des îles grecques auxquelles nous sommes habitués ! Cela dit, l'eau est très claire et la baignade délicieusement rafraîchissante quand même ...
Alors on se trouve une petite place là on on peut, au milieu des bateaux de pêche ...
La partie publique de la plage est ici encore extrêmement réduite ...
Mais quoi qu'il en soit, on passe néanmoins un très bon moment ! Positano est vraiment une ravissante petite ville et l'on comprend que les stars du monde entier l'aient adoptées dans les années 50-60 ...
Demain, c'est le 15 août et la Vierge est déjà de sortie au-dessus du port
On termine notre petit périple le long de la Côte Amalfitaine ...
... en profitant de la vue depuis le bateau ...
Les falaises tombant dans une mer turquoise ...
Les roches trouées de grottes ...
Les jolis bateaux ... Les plus simples ...
... comme les plus élégants ...
Et la bonne humeur des gens, surtout !!!
Les micro-terrasses qui montrent que les Amalfitains sont astucieux ! 😁
Chaque rocher un peu plat est mis à profit, ici. Superbe côte, en tout cas, et très belle journée dont on ressort à la fois cuits par le soleil et par les embruns, mais les yeux remplis de toutes les belles choses que nous avons vues aujourd'hui !
15 Août ... Une journée importante en Italie ... Nous allons la passer un peu tranquillement, nous ... Cuisine, lecture, farniente ... Voilà un programme qui me plaît !
J'ai rapporté un petit livre intéressant de Naples, je vais en profiter pour m'y plonger ! C'est tout à fait le genre de livre que j'aime avoir lorsque je suis dans le pays mais que je range sur une étagère sans plus jamais l'ouvrir une fois rentrée. C'est un peu idiot, d'ailleurs, je dois bien l'admettre ! Je les appelle "mes livres de voyage " ...
Pour le déjeuner, on fait dans la plus pure simplicité ...
... avec, pour l'essentiel, des produits de la région.
J'ai découvert ici la treccia, un fromage de vache à la pâte filée et à la saveur douce, un peu comme la mozzarella mais avec plus de texture.
L'après-midi, puisque l'on s'est bien reposé toute la matinée, on descend à Sorrento.
Cette ville est vraiment un coup de cœur !
Son passé chic ...
... et romantique ...
Sa gastronomie ...
... qui peut vous faire venir l'eau à la bouche même si vous sortez juste de table ... 😀
Chaque pas dans cette ville apporte son lot de belles découvertes ...
Un tableau dans une boutique ...
Un amoncellement de bouteilles d'huile d'olive joliment décorées ...
De la céramique ravissante, plein de céramique ...
Aujourd'hui, nous sommes à Sorrento pour repasser dans la première église que nous avons découverte à notre arrivée ...
Celle qui avait de très beaux carreaux qui pavaient son sol ...
... une très belle crèche napolitaine ...
... et surtout cette exposition de photos de Raffaelle Celentano. Ce sont de très beaux clichés aux excellents tirages. De véritables œuvres d'art. On y fait un très beau voyage au milieu de ces gens que j'adore et qui sont "Les Italiens" !
Clément a succombé aux charmes de l'une d'entre elle et je vais la lui offrir.
Cet achat nous permet, en plus de désormais posséder une formidable photo de cet artiste, d'obtenir des entrées pour l'exposition que la même galerie à organisée à la Sorrento Fondazione. Nous irons demain, je pense.
Pour le moment, nous remontons la rue ...
... pour aller nous attabler devant une bonne glace, chez le glacier David.
Ici, le café froid coiffé de crème fouettée est simplement divin !
On le déguste en écoutant babiller entre elles quelques vieilles Sorrentines ...
Après cet excellent intermède, nous découvrons le cloître de San Francesco ...
... dans lequel Raffaele Celentano expose encore plus de photos !
Décidément, je suis devenue une fanatique de ces belles images qui représentent l'Italie telle que je la rêve ...
En ressortant, on donne directement sur la grande place qui surplombe la mer ...
Ça aussi, c'est l'Italie de mes rêves ! La dolce vita dans toute sa splendeur !
On descend au niveau de la mer par l'ascenseur public. Heureusement qu'il existe, il nous évite plusieurs centaines de marches ! 😁
Nous voici donc sur le port.
Comme toujours dans la région, le bord de mer ne ressemble pas à la Promenade des Anglais mais il est tellement charmant !
Devant le restaurant Ruccio ...
... des photos extraites du film Pane, Amore e ... tourné en 1955 à Sorrento,
... mettent en scène Sophia Loren ..
... et Vittorio de Sica, sur la terrasse, juste à l'endroit où nous nous trouvons ! Je trouve les films italiens de cette époque très rafraîchissants. Pas vous ?
En début de soirée, nous nous arrêtons dans le restaurant qui nous a si gentiment accueillis le soir de la tempête de pluie. Nous nous attablons dans le joli jardin, ...
... autour d'une table basse en céramique que je remporterais volontiers chez moi ! 😀Nous nous partageons une pizza margarita en buvant un verre de prosecco ... ou autre chose ! 😀 Cela nous servira de dîner. Nous traînons un bon moment ... et rentrons nous coucher !
Avant-dernier jour à Sorrento. Nous partons aujourd'hui découvrir un autre coin de la presqu'île. Première étape, Vico Equense, une petite ville entre terre et mer.
Une végétation luxuriante ...
Un centre ville où il est agréable de prendre un petit quelque-chose à l'ombre des grands platanes ...
Aux alentours, ce ne sont, surtout en été, que fêtes ... À la saucisse ...
À l'aubergine ...
Au cèpe ...
... ou bien encore à la boulette. La boulette, c'est aujourd'hui alors on va aller voir ce qui s'y passe.
Et c'est après une bonne heure de chemin en grimpant des routes escarpées et étroites, au milieu de champs d'oliviers, de citronniers et de châtaigniers à perte de vue, que nous arrivons enfin ... au milieu de nulle part ! 😀
Quelques gamins nous expliquent que la boulette ne pointera son nez que ... ce soir ! Notre nez à nous s'allonge, il est tard, on a faim et on voit qu'il va falloir redescendre tout ce que l'on a grimpé avant d'avaler quoique ce soit !😀
On change de route, pour découvrir autre chose. C'est ainsi que l'on se rend compte que les châtaigniers, ici, sont utilisés pour faire ces immenses poteaux ...
... qu'on utilise pour fabriquer ces serres à citronniers, les pagliarelle, que l'on voit dans toute la région. C'est une bien belle balade, finalement. C'est toujours bien de découvrir les arrière-pays !
Depuis 1997, Vietri est devenue site du patrimoine mondial de l'UNESCO, pour son patrimoine artistique et culturel ainsi que pour la richesse de ses paysages.
Ce sont les céramiques, qui peuvent être de vrais chefs-d'œuvre, qui ont fait la réputation internationale de la ville. La production reste artisanale, les pièces sont peintes à la main et chaque pièce est unique.
La première période florissante de la production de céramique à Vietri remonte au XIVe siècle, où la demande est forte pour les tuiles réalisées par les maîtres artisans de cette période. Au XVIe siècle, on produit des ustensiles de cuisine et autres articles ménagers tels que des assiettes, des jarres pour stocker l'eau, des bols et des petits pots pour conserver les épices ...
Cependant, c'est au XVIIe siècle que la céramique de Vietri s'élève au rang d'art, s'enrichissant de formes plus raffinées et de décorations plus artistiques. On crée alors des objets liés au culte religieux tels que des bénitiers domestiques, des faïences à sujets religieux, ...
... des panneaux et les kiosques votifs que l'on trouve encore disséminés dans les ruelles du quartier.À partir des années 20, l'arrivée sur la côte d'artistes et d'artisans de renommée mondiale conduit Vietri à devenir l'une des capitales reconnues de la production de céramique artistique.
Les
rues étroites de la ville sont parsemées de petites boutiques et
d'ateliers artisanaux où vous trouverez forcément des objets à votre goût, que vous aimiez les formes aux décors simples ou les pièces plus contemporaines. J'ai moi-même un petit faible (qui me coûterait très cher si j'y succombais !), pour ces plateaux de table en pierre de lave peinte et émaillée.
Par ailleurs, partout dans la ville, on trouve des petits ânes en céramique.
Ces ânes, qui sont devenus le symbole de la céramique de Vietri, ...
... sont une invention de potiers allemands qui se sont installés dans la charmante ville côtière entre les années 1920 et 1940, attirés par le soleil et la mer.
Il est mignon, non, ce petit âne ?
Habiles chimistes, les Allemands inventèrent des formules avec lesquelles ils donnèrent vie à des couleurs particulières de céramiques, considérées comme "uniques", dont le fameux "jaune Vietri".
On boit un coup et on redémarre ?Direction l'usine de céramique Solimene, créée en 1950 par Paolo Soleri ...
... qui est un bel exemple d'architecture organique d'après-guerre .On a l'estomac dans les talons, maintenant ! Heureusement, on repère une échoppe qui vend des produits de la région qui ont l'air bien appétissants. Une vraie caverne d'Ali Baba.
Juste devant, un panneau nous semble prometteur. Un petit pain farci d'anchois marinés et de scarmozza de bufflonne au citron, cela nous met les papilles en émoi.
On s'attable donc, comme les autres clients, autour d'un tonneau.
On pose devant nous de jolies petites assiettes ...
Je les mettrais bien dans mon sac à main ! 😀
Vous voyez ces décors tout simples, nullement sophistiqués mais tellement mignons ?
Une énorme planche chargée de merveilles arrive sur notre table tonneau.
Et je dois dire que nous nous régalons ...
... en nous disant que cela valait bien le coup d'attendre !
L'ensemble n'est pas hyper bon marché mais la qualité est là et nous sommes ravis de l'expérience !
Avec un verre de vin, c'est un déjeuner digne des rois !
Après déjeuner, nous retournons nous promener un peu dans la vieille ville, en admirant au passage les bancs couverts de céramiques locales ...
Clément m'offre ces trois plats ravissants ornés de poissons ...
... dans une boutique qui ne paye pas de mine mais qui regorge de belles pièces ornées de motifs marins. Vietri in Italy ...
... puis nous descendons jusqu'à la marina, ...
... où nous tombons sur une superbe crèche.
Une immense crèche en plein air ...
... appuyée tout le long d'un mur de maison.
Vraiment jolie !
Avant de quitter la ville, je vous montre ma céramique préférée de toute la journée, incrustée dans un mur. Très années 50, un peu comme les peintures de Picasso de cette époque, celles qu'il peignait quand il était sur la Côte d'Azur. Je l'adore !
En repartant de Vietri sul Mare, nous grimpons jusqu'à Gragnano, la citta della pasta !
Nous arrivons juste avant 19 heures dans la Via Roma, la grand-rue de Gragnano le long de laquelle ...
... autrefois, les fabricants de pâtes faisaient sécher leur production.
La pasta di Gragnano dispose de l'IGP. Elle est toujours fabriquée de façon traditionnelle. Les premières entreprises familiales de fabrication de pâtes (on les appelle pastifici) sont apparue au XVIème siècle. On fabriquait alors principalement des macaronis. À cette époque, on ne consommait les pâtes que de façon occasionnelle mais quand une famine frappa le Royaume de Naples au début des années 1600, elle devint un aliment de base. C'est au XIXème siècle que la production connut son âge d'or. Dans sa seconde moitié, au moment du Risorgimento, ou Unification italienne, Gragnano comptait une centaine de fabricants de pâtes. Ces grandes entreprises s'installèrent le long de la Via Roma et elles faisaient sécher les pâtes sur de grands étendoirs, en plein air pour profiter à la fois de la chaleur du soleil et du courant d'air ... La photo ci-dessous montre la via Roma autour de 1900 ...
En 2013, la pasta di Gragnano a obtenu l'IGP. Pour cela, les fabricants s'engagèrent à utiliser exclusivement de la semoule de blé dur ayant un taux de protéines de 13 % sur extrait sec et un taux de cendres de 0,86 %, une tréfileuse en bronze, employer de l'eau de source locale, et effectuer un séchage pouvant durer, selon la forme des pâtes, jusqu'à soixante heures.
Aujourd'hui, on passe encore devant ces fabriques artisanales ...
Nous, c'est la fabrique de la famille Cuomo que nous venons visiter. Bon, je vous préviens, ce n'est pas inintéressant mais il y a derrière cela une grosse stratégie marketing et en fait, les 15 euros de la visite, vraiment vite expédiée, sont excessifs. D'autant que la visite se termine par la boutique ... et le restaurant, aussi ..., où les paquets de pâtes sont relativement onéreux ... Bref, la visite pourrait être gratuite !
C'est une fabrique dont l'histoire a commencé en 1820, mais s'est arrêtée cent ans plus tard ... pour être reprise par la jeune génération encore cent ans plus tard. L'idée est belle et les pâtes, vraiment très bonnes.
Le musée, installé dans l'ancienne usine, expose quelques anciens instruments ...
... et l'on peut entrer par la suite dans une salle beaucoup plus moderne qui présente les machines actuelles.
Voici une tréfileuse en bronze qui permet d'extruder une pâte à la fois rugueuse et poreuse, ce qui permet à la sauce d'accrocher parfaitement. Je confirme, ça doit bien marcher parce que les pâtes que nous achetons seront, quand nous les dégusterons à la maison, absolument parfaites !
Il fait bien nuit lorsque nous repartons. Quand nous arrivons à la maison ...
... Clément nous prépare son fameux ... et sublime ... risotto aux cèpes. Toujours une perfection !
Dernier jour en Campanie ... On range un peu nos affaires. En onze jours, on a eu le temps de s'étaler ! Pour le déjeuner, on vide le réfrigérateur. De la pancetta, des tomates cerises que l'on met à rôtir, un reste de treccia, de l'huile d'olive et du basilic ... De quoi assaisonner délicieusement une platée de spaghetti.
Clément prépare ses derniers pots de citrons confits au sel et à l'huile.
On retourne ensuite une dernière fois à Sorrento.
Un petit tour sur le bord de mer ...
... puis on descend à Marina Grande, comme on l'avait fait au début de notre séjour, lorsqu'un orage terrible nous avait surpris. ...
On change d'époque instantanément.
Ce village de pêcheur a gardé un charme fou.
Le charme de Naples, en fait ...
On comprend pourquoi Dino Risi, en 1954, l'a choisi comme cadre pour son Pane, Amore e ....
On lui aurait bien acheté du poisson, à la belle Sofia !
Ici, les pêcheurs ne rapportent pas seulement le poisson à terre. Ils le cuisinent aussi pour nous !
Cette terrasse, c'est celle de la trattoria Da Emilia.
Ouverte depuis 1947, elle est devenue un incontournable de Marina Grande. On la retrouve aussi dans le film de Dino Risi ...
Différent, voici un autre établissement du village. Les 5 sœurs Di Leva.
Quand nous étions venus la première fois à Marina Grande, nous nous y étions abrités en buvant une bière sous l'auvent, pour éviter de trop nous tremper. L'endroit est chouette, resté dans son jus depuis sa création, je pense ...
Mais alors, mon ami Jamie, comment peux-tu recommander un endroit où le personnel, en l'occurrence deux des cinq fameuses sœurs, sont si désagréables avec la clientèle ? Pas trop avec nous, je dois dire, mais avec certains, c'était à la limite du tolérable ! Un coup d'œil sur Tripadvisor et j'ai constaté que ce n'était pas une vue de mon esprit ... 😀
C'est pourquoi nous filons à l'autre bout du port ...
... Sur le quai du fond ...
... où nous attendent de jolies tables aux nappes à carreaux bleus et blancs ...
L'endroit rêvé pour boire une dernière bière, en compagnie de notre ami Porchettino qui ne loupe jamais une occasion de se faire photographier ! 😁
Nous remontons ensuite dans la ville. Nous allons faire un tour à la Fondation Sorrento ...
... et visitons enfin cette exposition de photographies de Sophia Loren.
On l'a finalement beaucoup rencontrée, ces jours-ci ...
Son empreinte est un peu partout, entre Naples et Sorrente. L'exposition est magnifique et très fournie. C'est une excellente conclusion à notre voyage sorrentin !
Avant de remonter à la maison terminer nos valises ... nous partirons tôt demain matin ... un dernier apéritif, qui nous servira aussi de dîner ... dans notre restaurant préféré !
Un dernier americano pour Clément, un dernier spritz au limoncella pour Philippe, une dernière piña colada pour moi ...
Et puis une dernière pizza napolitaine, aussi. Demain, nous serons de nouveau à Volterra pour une nuit. Cela nous fera une jolie coupure dans notre long voyage de retour.
Ciao, les amis ! À très vite !