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L'été en Provence ... Tout un programme ... dont vous connaissez certainement, si vous me lisez depuis un moment, quelques ficelles ... Le soleil se fait brûlant, on ne rêve plus que de fraîcheur ... C'est la période idéale pour se retrouver entre amis autour de bonnes tables ...
... chargées de nourritures simples et délicieuses ... Pas le temps de trop se prendre la tête. Il faut se simplifier la vie et profiter du moment présent ... Le barbecue est mon grand allié, dans ces moments-là ... La plancha aussi, qui grille à la perfection les grappes de tomates cerises joufflues qui iront agrémenter de simples plats de linguine al dente ... Un peu d'huile aromatisée à l'ail rôti et au thym ... Quelques copeaux de parmesan râpés au dernier moment. Du sel, du poivre ... et c'est tout ! L'accompagnement parfait d'un poulet à la jamaïcaine rôti sur le grill ... Mmmmm ...
Mais que je vous raconte un peu, avant de parler de nourritures, comment s'est présenté ce mois de Juillet que nous avons, une fois n'est pas coutume, passé entre Cannes et Aix en Provence ... À Cannes, d'abord, puisque nous n'avons pris nos vacances qu'après le 14 Juillet ... L'occasion de partir à la rencontre de Pablo Picasso ...
Picasso était, vous le savez sûrement, grand amateur de notre coin de pays. Il a d'ailleurs passé les dernières années de sa vie entre Antibes, Vallauris, Cannes et Mougins ...
Picasso, Les Chemins du Sud ... Voilà ce que l'on nous proposait cette année ...
Un parcours photographique à ne pas manquer, c'est sûr ... Pour les retardataires, pas de temps à perdre, c'est encore jusqu'au 30 septembre ... D'immenses tirages sur toile de clichés du photographe André Villers ... André Villers rencontra Picasso en 1950 à Vallauris. Picasso lui offrit son premier Rolleiflex ... S'ensuivit une amitié qui dura jusqu'à la fin de la vie du peintre et la réalisation de milliers de portraits de ce génie de la peinture, dont quelques-uns se retrouvent aujourd'hui admirablement mis en valeur sur la route entre Cannes et Vallauris ...
Direction Vallauris, donc, cette petite ville de l'arrière-pays cannois qui reste encore aujourd'hui un haut lieu de la poterie ...
Tout n'est pas ravissant, à Vallauris, mais le centre-ville commence à être pas mal rénové ...
... et l'on découvre de jolies demeures ...
... au milieu d'anciennes bâtisses industrielles ...
... qui rappellent le passé potier de l'endroit.
Pour ceux qui passeraient par là, voici mon magasin préféré. Je vous montrerai un peu plus loin un petit échantillon de leur travail ... C'est simple et coloré ... J'aime beaucoup ...
Ici, on retrouve une très vieille enseigne de la poterie Madoura, celle-là même où Picasso est venu modeler ses plus beaux vases et plats, chez ses amis Suzanne et Georges Ramié ...
En 24 ans, entre 1947 et 1971, il créera là pas moins de 633 objets ... Vous pouvez en voir une bonne sélection sur le site de la galerie, dont provient également la photo qui suit. C'est par ici ...
Sur l'un des murs de pierre de l'atelier, une drôle de plaque ... L'Abeille Bourguignonne ... Une compagnie d'assurances de Dijon ... Apposait-elle cette plaque de fonte sur tous les bâtiments qu'elle assurait ? Je n'en saurai pas plus ... ;o)
La galerie étant fermée le jour de ma visite, je ne vous en montrerai pas plus ... Quoiqu'il en soit, la ville est, pour l'été, un musée à ciel ouvert ... et totalement gratuit ... Alors profitons-en ...
Je vous laisse admirer tranquillement ...
... au frais, dans votre salon ...
... et non sous la bonne chaleur de l'arrière-pays provençal en plein été. Vous en avez, de la chance ! ;o)
Un petit mot quand même quant à ces clichés, qui sont en fait des montages photographiques réalisés par André Villers et Pablo Picasso. Amusez-vous à reconnaître de quelles oeuvres (et de quels peintres) proviennent les images colorées ...
J'ai loupé quelques-unes des toiles présentées ...
Il faut dire que le plan est assez mal fait ... et que certaines de ces oeuvres sont placées le long de routes à grande circulation ...
... pas bien visibles, de surcroît !
Il faut donc en vouloir pour les admirer, faire des demi-tours sauvages dans des endroits improbables ... Bref, passionnant quand on veut vraiment s'y atteler mais combien de "visiteurs" le feront-ils réellement ? Je retournerai quant à moi découvrir les toiles que j'ai manquées ... mais seulement quand un vent frais se décidera à souffler ! ;o)
Début des vacances ... Enfin ... Nous n'en pouvions plus. Dur, dur, Cannes, pendant l'été, quand on y travaille ! On migre donc vers des contrées moins peuplées ... Oh ! Pas loin, en l'occurrence ... Juste à l'extérieur d'Aix-en-Provence, dans la très belle maison louée pour le mois par ma belle-famille ... On est accueilli par les braiments d'un âne ! Sympathique comme tout ! ;o)
Une chance ! Un petit vent enveloppe cette bastide d'une divine fraîcheur ... Je n'ose y croire ...
Plantée au milieu d'une immense pinède, je sens que l'on va y être bien. De quoi se sentir illico en vacances ... ;o)
On nous met très vite dans le bain, avec une grande tablée joyeuse ! C'est bon de retrouver tout ce petit monde loin des contraintes du boulot ! et puis tous nos petits sont devenus des grands. Ça rigole, ça chahute à chaque seconde ... De vrais grands moments de plaisir !
Sitôt le déjeuner terminé, plus un bruit dans la propriété ...
... si ce n'est le chant strident des cigales qui semblent se plaire à nous empêcher de faire la sieste ! ;o)
Vous voyez ça ?
Si vous regardez bien, vous avez la fourmi, en plus ... Elle va bien se marrer, l'hiver prochain ! ;o)))
Bon, on ne se laisse pas embêter, malgré tout ...
... et pendant que je pars explorer les lieux (je n'ai jamais su faire la sieste ...) ...
... certains font une courte trempette ...
... tandis que d'autres restent sagement autour du bassin ... ;o)
On se repose, quoi ! ;o)
Les filles ne dorment pas ...
C'est que c'est bavard, une fille ... ;o)
En fin d'après-midi, quelques-uns filent à Aix ... L'heure est à la sieste, dans la ville aussi ...
Il faut dire qu'il fait chaud ... Les fontaines de la ville sont les bienvenues ...
Les terrasses de café aussi !
La lumière est très belle ...
Le quartier Mazarin est toujours aussi beau ...
Tellement chargé d'histoire ...
Les rues sont presque désertes ...
Les hôtels particuliers ont souvent leurs portes grandes ouvertes ...
... laissant entrevoir les cours pavées et les vieilles portes des écuries ...
Sur le Cours Mirabeau ...
... s'alignent de gros et magnifiques immeubles ...
... anciens hôtels particuliers, propriétés des plus riches familles aixoises.
Voici, un peu plus loin, l'hôtel des Lacépède ...
Une belle vierge polychrome dans un angle ...
Je photographie, d'autres peignent ...
Une partie des enfants est venue se promener avec nous ...
Ils ont plein de choses à se raconter ...
... et ça rigole bien ! ;o) Pendant ce temps, nous ratissons les allées d'une brocante ... Je résiste devant un vieux tian patiné ... vendu bien trop cher et sans doute en trop mauvais état pour être utilisé dans mon four ... Tant pis ! ;o)
La jeune classe se jette à l'eau à peine sortie de la voiture ...
Nous, on file préparer le dîner. Une grande salade, des pommes de terre cuites au four ...
... et de belles côtes de boeuf ! Tout cela fait un repas simple et délicieux. J'en profite pour donner quelques trucs concernant les pommes de terre au four à ma nièce Julia, qui a bien envie de se mettre à la cuisine ! Le moyen de les faire peu grasses et très aromatiques (on arrose les quartiers de pommes de terre d'une cuillerée à soupe d'huile d'olive et on les enrobe des herbes et épices de son choix, en remuant à pleine main ... On jette le tout sur une plaque couverte de papier sulfurisé ... pour ne pas tout cochonner ... et on laisse cuire au four, à haute température, pour une quarantaine de minutes ... Un régal !) Voilà une recette vite faite (quelques minutes), et une vaisselle réduite au minimum ! ;o)
Jean-Pierre et Julia sont au service ... Nous ne verrons Jean-Pierre qu'une soirée. Il doit rentrer travailler ... Dommage ! Il est de bonne compagnie, Jean-Pierre !
Bon appétit à tous ! ... et bonne nuit ... au frais ... Ça, c'est vraiment très bon !
Après une nuit passée dans une fraîcheur exquise, donc, nous voilà prêts à appréhender cette vraie première journée de vacances ... Tout le monde se lève tard ... et l'on se retrouve tous à midi ... La grande table sera le point de ralliement des troupes tout au long de la semaine ...
Ah, voilà au passage deux petites salières que j'ai trouvées aux Poteries Provençales, à Vallauris. Ne sont-elles pas ravissantes ?
Voilà un vrai déjeuner version sudiste ... Du bon pain de campagne et un saucisson délicieux ...
Un saladier de radis et des caillettes, ces petits pâtés à base de porc et de blettes enveloppés dans une crépine avant d'être cuits au four ...
Le parfait déjeuner, en fait ...
Toujours une belle salade très fraîche ...
... auquel chacun pourra adjoindre un oeuf dur s'il a encore un peu faim.
Mmmm .......
Un petit coup de rosé pour moi ... Un symbole des vacances réussies ! ;o)
J'oubliais les épis de maïs, que chacun croque avec délice ...
... même Falcon qui les termine avec délectation !
Le dessert est aussi simple que le repas ... De la pastèque glacée ...
... de divines navettes parfumées à la fleur d'oranger ...
... ainsi qu'une vraie tuerie ... J'ai nommé le sablé au pignons ... Ça croque, ça fond dans la bouche ... et c'est vraiment fabuleux avec une tasse de café !
Et forcément, après le repas, du repos ! ;o)))
Pour tout le monde !
Enfin, presque !!! ;o)))
La fin de l'après-midi est à nouveau consacrée à une balade dans Aix.
Des rues encore vides ...
Toujours cette sacrée chaleur ...
Mais cela ne me retient pas ...
Tenez, la boutiques de calissons "Léonard Parli" ne vaut-elle pas le coup de se bouger un peu ?
C'est bon, les calissons ...
Les biscotins aussi ! ;o)
Vous avez vu cette belle gouttière ?
Et ce toit étonnant ?
En vitrine, un panier des melons confits qui entrent en grande part dans la composition du calisson.
Allez, marchez avec moi et regardez autour de vous ... Je vous laisse visiter tranquillement, à votre rythme ...
Cherchez bien, dans chaque cour d'hôtel particulier, la grosse fontaine adossée à l'un des murs ...
Il y en a toujours une ...
Arrêtez-vous aussi devant le lycée Mignet ... Marcel Pagnol y fut répétiteur, paraît-il ?
Et puis n'hésitez pas à entrer dans les boutiques. Certaines sont vraiment sympathiques ...
Retour en cuisine. Julia veut apprendre à faire un baba au rhum. Facile, on s'y met et elle découvre l'utilisation de la levure de boulanger. J'utilise la recette de Lenôtre, ma recette habituelle ... Elle est tout au bout de ce billet-là.Voilà donc la demoiselle en train de se mettre au boulot ...
La pâte se retrouve très vite à lever sous ce joli torchon brodé.
Je lui montre aussi comment préparer une pâte à pain avec une farine semi-complète ... Elle en aura besoin pour les deux blooming breads qu'elle servira le lendemain. Avec le reste de pâte, on prépare pour l'apéritif du dîner une fougasse aux olives noires et aux anchois.
Le dîner prévu ce soir-là, ce sont des farcis. La petite Fiona en avait envie. On va s'y mettre vite. Heureusement, le four est bon et je pense qu'ils cuiront assez vite ... Les mains ne manquent pas et les légumes sont vite nettoyés et parés. Heureusement parce que nourrir des tablées de 12 deux fois par jour, ça donne un peu de boulot ... Mais c'est tellement agréable ! Une vraie aubaine pour moi ;o)
Puis, aussi vite, les légumes sont farcis ! La farce est toute simple, parce que le farci est un truc simple ... Alors pas de chichis, des ingrédients de campagne ... Une bonne chair à saucisse artisanale, un peu d'ail, de l'oignon haché, de la mie de pain trempée dans du lait, un ou deux oeufs battus, du sel, du poivre, et surtout plein de thym frais. Un ingrédient secret et indispensable, disait ma grand-mère, une tranche de pâté de foie. Les meilleurs farcis du monde, je vous le dis. Et je ne pense pas que mes goûteurs soient d'un avis différent ! ;o)
Je connais un chien qui guette le moindre petit bout de farce qui tomberait par terre. En plus, le carrelage est bien frais.
La maison est pleine de jolis carrelages ...
Allez, vous prenez une part de fougasse avec un verre de vin de citron bien frais ?
Les deux plaques de farcis disparaissent à toute vitesse ... Pas de restes pour le lendemain !
Tant pis, nous serons bons pour aller faire un tour au marché. Et ce n'est vraiment pas une punition ... ;o)
Départ de la maison en milieu de matinée, avant que le soleil ne se fasse trop mordant.
Je ne résiste pas à l'envie d'entrer dans la cour de la sous-préfecture.
Le portail à carrosses est tellement impressionnant !
Le voilà vu du dedans ! Somptueux !
Juste à côté, la chapelle des Ursulines, en cours de réfection. Il faut dire que les escaliers sont assez terrifiants ! ;o)
Toujours de belles façades en pierres ocre. Celles de la carrière toute proche de Bibemus ...
Et des portes ... des portes magnifiques !
Les garçons sont ce matin plus intéressés par leurs nouvelles coques d'Iphone que par l'architecture ! ;o)
Nous voilà vite au marché. Il est beau, ce marché, mais quand même pas aussi beau que notre marché Forville. Et ce n'est pas par chauvinisme que je dis ça !
Les produits m'ont l'air bien moins "locaux" que chez nous.
On croise quelques familles très chics ! ;o)
Voilà une enseigne qui me plaît.
Aix-en-Provence est appelée la "ville aux cent fontaines" ... Ce nom n'est pas usurpé ...
"Aix. Un aveugle croit qu'il pleut
Mais s'il pouvait voir sans sa canne
Il verrait cent fontaines bleues
Chanter la louange de Cézanne."
Jean Cocteau
Ça atténue un peu l'impression de chaleur ...
Philippe vient de repérer des haricots blancs ... Il a un souvenir avec sa soeur ... Celui de la salade de haricots coco de sa grand-mère. Après les farcis de la mienne, l'heure est à la nostalgie gourmande ... On en prend vite un bon kilo ... puis un autre, vu les affamés qui nous attendent ...
Les paniers se remplissent ...
On s'est tous séparés pour faire les courses. Le temps de se retrouver, je jette un oeil autour de cette jolie place ... Voilà une espèce de Flat Iron aixois ! ;o)
Les fenêtres de l'Hôtel de Gras sont ouvertes ...
J'en profite pour y laisser traîner mes yeux ! ;o)
Fin des courses ... Julia a bien bossé ! ;o)
Il est temps de préparer le déjeuner pour les flemmards restés à la maison, à se rafraîchir dans la piscine et bronzer tranquillement ! On ne va pas leur jeter la pierre. L'année a été dure et le soleil, il n'en auront sans doute plus beaucoup à Paris ... ;o) La mère et la fille se mettent au travail !
... et préparent deux blooming breads ... à quatre mains ! Les mêmes que ceux que je vous avais présentés ici
Les pains de Julia, cuits la veille au soir, fort tard dans la nuit, sont parfaits.
Des blooming breads, du melon bien sucré ...
Encore un repas parfait dans la joie et la bonne humeur.
La promenade de l'après-midi nous mène devant l'église Saint-Jean de Malte ...
... et par conséquent devant le musée Granet. Chaque année s'y tient une grande exposition ... Je vous y ai emmené, parfois ... et particulièrement pour ce qui avait été un grand moment, l'exposition "Picasso-Cézanne", en 2009. Pour vous remettre dans l'ambiance, c'est par là!
Cette année, on nous présente les "Chefs d'Oeuvre du Musée Frieder Burda de Baden-Baden" ...
53 chefs-d'oeuvre, peintures de grand formats et sculptures, l'occasion de voir dans notre pays les travaux des expressionnistes allemands Kirchner, Macke et Beckmann ... comme ceux des expressionnistes américains Rothko, de Kooning, Pollock ... Et puis, last but not least, une série de 7 très grandes toiles de Picasso. Des toiles incroyables peintes durant les derniers moments de sa vie. Très émouvant ... Pas moyen de prendre des photos dans l'exposition ... Je vous conseille donc vivement, si vous en avez l'occasion, d'aller y faire un tour par vous-même ...
Quand on pense que Frieder Burda a bataillé des années pour ouvrir sa fondation à Mougins, là, tout près de chez nous ... On a failli avoir un lieu d'exception à deux pas de chez nous ... Tellement dommage ! Heureusement, le Musée Frieder Burda, on peut y passer lorsque l'on est à Wissembourg ... Regardez par là si vous voulez ... Mais arrêtons de nous faire du mal ... et sortons nous rafraîchir !
Philippe, Eric et Marie partent faire une course. Avec Clem, on s'arrête d'abord dans une poterie. J'achète quelques plats et ramequins qui me serviront pour mes apéritifs futurs. En sortant, Clem a faim ... Direction un salon de thé où notre gourmand se régale d'une excellente religieuse au chocolat, cependant que j'avale un grand café glacé ...
Une demi-heure plus tard, nous passons à la bière sur une terrasse du Cours Mirabeau ... Une excellente fin d'après-midi, non ?
Et forcément, après la promenade, nos pas nous ramènent en cuisine. Ce soir, nous servirons le baba au rhum de Dame Julia ... On épluche vite quelques fraises (une petite souris a dû passer avant nous dans le réfrigérateur). Pas grave, on complète avec des pêches et des abricots bien mûrs, ainsi que beaucoup de menthe, pour confectionner la salade de fruits qui accompagnera le gâteau !
Pendant ce temps, d'autres mains écossent ...
... les fameux haricots coco!
Ceux qui sont veinés de rose sont particulièrement jolis !
Tout ceci n'est-il pas appétissant ?
J'espère que nos "écosseurs" n'en mangeront pas trop en travaillant ... J'avais cette fâcheuse tendance lorsque j'écossais les petits pois frais chez ma grand-mère. C'était si bon et si sucré ...
Mais non, on m'en remet un bon saladier, que je mets à cuire ...
La terrasse redevient silencieuse. La jeunesse est repartie se baigner.
Enfin, celle qui ne dormait pas ... ;o)))
Clem ressort vite de l'eau pour fouetter de la crème fleurette. Décidément, le baba sera bien garni ...
Il est très réussi. Bravo Julia. Premier essai transformé haut la main ! Il n'y a plus qu'à recommencer, maintenant ...
Tiens, ces cris viennent de dehors ... Nos amis jouent à la pétanque ... Il ne manque que le Pastis ...
Y aurait-il de la contestation dans l'air ? ;o)))
Julia s'est remise au boulot et nous prépare des petits croissants fourrés au fromage, préparés avec le mignon rouleau spécial que je lui ai trouvé (chez Marabout, avec un chouette petit livre ... Un bon achat !).
Le dîner sera composé des pâtes aux courgettes, jambon cru et éclats de parmesan ...
Quand le baba arrive, concert d'acclamation ! Il est parfait, vraiment délicieux. Décidément, la recette de Lenôtre est la recette parfaite !
Le rhum échauffe les esprits et la terrasse se transforme en dance floor !
Un mini-Michael Jackson nous fait une très belle démonstration de la chorégraphie de Thriller ! Bravo Mademoiselle ! Tu es très forte !
Et on se couche tard, toujours plus tard au fur et à mesure que la semaine avance ... Ce qui fait que le lendemain, on n'est pas très frais au moment de partir, de très bonne heure, à la conquête des fameuses carrières d'ocre de Bibemus !
Pour visiter ces carrières, situées juste à l'extérieur de la ville d'Aix-en-Provance, rien de bien compliqué. Commencer par aller prendre vos billets à l'Office du Tourisme d'Aix, au bout du Cours Mirabeau. On vous donne rendez-vous le matin de la visite sur le parking des Trois Bons Dieux et une navette vous conduit vers le point de départ de la balade ...
Comptez une bonne heure et demie et quelques bouteilles d'eau pour étancher la soif qui ne manquera pas de se faire sentir ...
Une visite guidée est indispensable. Il y a tant de choses à raconter à propos de ces carrières de roches ocre dont la première exploitation remonte aux Romains ... Bibemus est un plateau rocheux de 7 hectares environ, placé sur la route entre le Tholonet et Vauvenargues. D'un point géologique, d'abord, la roche de Bibemus est le fruit d'une lente accumulation de sédiments, à une époque où la mer recouvrait cette zone. C'était à la fin du Tertiaire ... Difficile à imaginer maintenant ... Lorsque la mer se retira ( entre -7 et -11 Millions d'années), elle laissa la place à cette belle pierre d'un jaune lumineux ... Les Romains l'exploitèrent pour construire les principaux monuments d'Aix et l'on continua son extraction jusqu'au XIXème siècle. C'est cette pierre que l'on retrouve sur tous les beaux hôtels particuliers de la ville ...
Cézanne s'en inspira beaucoup. On comprend bien après la visite pourquoi on le considère comme le précurseur du cubisme ... Il venait en voisin ... Les carrières étaient alors désaffectées ...
Voilà donc notre petit groupe prêt à écouter les explication d'une guide tout à fait enthousiaste et passionnante !
Venez marcher avec nous dans ce décor végéto-minéral extraordinaire ...
Admirez la roche, si belle sous le soleil ...
Pénétrez dans ces véritables canyons laissés par les Romains ... Remarquez les traces d'exploitation de la roche, ces stries obliques qui racontent si joliment l'histoire ...
"Un travail de Romain" ! Vous connaissez l'expression ? ;o)
Lorsque les blocs étaient extraits, on les chargeait sur des chars à boeufs pour les ramener en ville ... Ces chars ont laissé des traces encore visibles sur les anciennes voies romaines ...
Initiez-vous aux joies de la géologie ... Regardez les poches de sable, les atteintes de la pollution ... Touchez la roche et voyez combien elle est friable ...
Imprégnez-vous de ces paysages magiques ...
N'hésitez pas à regarder chaque détail.
Peut-être trouverez-vous, bien nichées au creux de la roche, quelques traces de vie de vie marine ?
Allez, cherchez bien ! ;o)
Superbe, non ?
À partir de 1897, Cézanne vint travailler sur le site ...
Il en résultera plusieurs huiles et aquarelles que vous reconnaîtrez sûrement ... Le chemin est jalonné de copies de ces tableaux ...
... permettant de se placer à l'endroit exact où Cézanne les peignit ... Ici, on est devant "Le Rocher Rouge".
Vous voyez pourquoi quelques explications ne sont pas superflues ...
Chacun les écoute avec attention, d'ailleurs !
Il faut dire que l'enthousiasme de notre guide y est pour quelque-chose ! ;o)
Sans elle, on ne remarquerait jamais ces silhouettes gravées dans la roche ...
Un oeil non averti n'aurait jamais vu cette tête de vache ?
... ou ce tailleur de pierre !
Voilà la toute proche montagne Sainte-Victoire ...
Et voilà d'où Cézanne peignit ce tableau ... Autant dire que la montagne derrière n'est que pure invention ... Une façon de lier en un seul tableau les plus beaux éléments du paysage, peut-être ?
Et puisque nous parlons de Cézanne, voici le bastidon qu'il loua plusieurs années durant pour profiter du calme du lieu à toute heure du jour et de la nuit.
Il faut dire que, même si les carrières de Bibemus n'étaient pas très loin du centre d'Aix, le trajet quotidien avec tout le matériel de peinture devait être un peu laborieux ... C'est que le peintre n'était plus très jeune ...
Et de là-haut, quelle vue superbe !
Je vous laisse admirer !
Revenons vers le parking ... On doit quitter le site avant 11 heures, sous peine de forte amende. Le risque de feu est important, aujourd'hui ... On salue une dernière fois Cézanne. Il se tint ici-même ...
On regardera désormais ses peintures différemment ...
Et puis on reviendra, c'est sûr ! En hiver, la lumière doit être belle aussi ...
La balade fut intéressante, elle a plu à tout le monde. Ça, c'est sûr !
N'est-ce pas les gars ?
Rentrons déjeuner, maintenant ... Philippe nous prépare de belles côtelettes d'agneau grillées ...
Toujours cette belle simplicité ...
... appréciée de chacun !
Toujours la même chose ... Repos à l'ombre après déjeuner ... ;o)
À l'heure du goûter, rien de changé ... ;o)
Notre séjour dans cette jolie maison arrive à son terme ... Dans quelques jours, on regrettera de ne plus pouvoir aller faire les courses tous ensemble au marché ...
On regrettera les fraîches tommettes ...
... les rameaux d'olivier dans la maison ...
Les petits coeurs accrochés ...
... à toutes les poignées de porte ...
Eh oui Francis, toi aussi, tu vas nous manquer ! ;o)
On ne mettra plus d'aussi grands couverts ...
On ne laissera plus les piles d'assiettes sorties entre deux repas, "pour gagner du temps" ! ;o)
Les plantes continueront à rôtir au soleil sans nous ...
Notre linge ne séchera plus entre deux arbres du jardin ...
Et ces soirées de "Loup Garou" ...
... bien arrosées ! ;o)))
Tout comme ces tartares géants avec des montagnes de frites ...
... ou cet excellent tajine d'agneau aux pruneaux et aux amandes ...
... que nous ferons ensemble un soir avec Julia ... C'est une bonne élève en cuisine, Julia, et je pense qu'elle pourra devenir vite experte ... si elle persévère ! ;o))) Ces moments familiaux sont une excellente façon de se ressourcer, d'oublier un peu des préoccupations du quotidien. Bref, ça fait du bien à tout le monde et c'est pour cela qu'il faut remettre ça très souvent ! ;o)
Voilà, c'est ça, l'été en Provence ... OK, on vit comme ça presque toute l'année, nous, mais je ne le dis pas, ça pourrait vous donner des regrets ! ;o))) Quoiqu'il en soit, si vous passez par chez nous, nous nous ferons un plaisir de vous donner un petit peu de tout ce plaisir ... Regardez, Véronique, qui tient un blog (privé) sympathique racontant la vie d'expatriés du Sud de la France à Los Angeles, est passée cette année encore, en famille ... et en voilier, dans le port de Cannes. Et si l'on s'amarre au Vieux Port, on n'est qu'à quelques pas de chez nous. Quoi de plus normal alors que de venir passer une soirée avec nous ? C'est la deuxième année que nous faisons cela. Cela tourne au rituel ! ;o))) ... et j'aime ça !
Après une semaine de mer, de nuits au mouillage, je suis sûre que nos amis aimeront dîner de quelque-chose d'un peu "préparé" ... Bon, allumer le four en plein mois d'août, c'est un peu kamikaze mais, coup de chance, les températures ne sont à cette époque pas encore caniculaires ... On en profite. Le repas sera à dominante italienne, cette fois-ci ... Pour commencer, avec le Champagne bien glacé que nous amèneront nos invités, je prépare une planche d'antipasti ... D'abord, de belles boules de mozzarella au lait de bufflonne. Rien à voir avec celles de vache ... C'est tendre, fondant et parfumé. Ça fond littéralement en bouche. Vous connaissez mon attirance pour la cuisine de Jamie Oliver ... Le voir cuisiner me met en joie. J'utilise ici sa technique ... Il râpe le zeste d'un citron sur la boule de fromage ... Le goût est fantastique ...
Ajoutons ensuite un peu de fleur de sel, et du poivre blanc concassé ...
... juste avant de déguster ...
Ajoutons une très bonne huile d'olive locale ... J'achète celle-ci directement à la source ... au milieu du vignoble de Bellet, juste au-dessus de Nice.
Servons cela avec de très fines tranches de jambon de Parme, des tranches de ciabatta juste grillées au four et frottées d'ail, des tomates séchées à la maison ... Je vous en ai donné la recette l'an dernier ... Elle me venait de notre amie Véb ! ;o) Et puis, comme ma copine Maïté m'a donné un énorme filet de poivrons, les voilà transformés en deux temps trois mouvements ... Grillés entiers sur la plaque du four, avec une belle tête d'ail entière juste décapitée. Le tout est mis à rôtir une heure au four, le temps de brûler la peau des poivrons et de confire les gousses d'ail ... On pèle les poivrons, on en découpe la chair en fines lamelles, on récupère ensuite la pulpe de l'ail avec une petite cuillère. On la dépose sur les poivrons. On couvre d'huile. Un peu de fleur de sel, quelques brins de thym frais. On remue et on laisse macérer quelques heures ... Tout ceci est plus long à écrire qu'à faire, me semble-t-il ? ;o)))
Oups, j'allais oublier la roquette ! De la petite roquette toute fraîche du marché, pour le croquant, le piquant et la petite amertume ... Indispensable !
Voilà de quoi se préparer de jolies tartinettes, non ? Allez, des crostini, comme on dit là-bas ... Juste délicieux, mais encore une fois, la perfection de la dégustation ne tient qu'à la perfection du produit ... Tout est dit ! ;o)))
Pour la suite et parce que je veux cuisiner rapidement et, surtout, profiter de nos amis pendant le dîner, j'ai à nouveau recours à mes "traybakes" favoris ... Encore une influence anglaise ... et une excellente influence ... On met tout directement dans un grand plat et on glisse le tout pour autant de temps que nécessaire dans le four. On peut préparer à l'avance, et cuire une heure avant de servir. C'est bon chaud, ou tiède ... Pas de souci, on reste avec ses invités d'un bout à l'autre de la soirée. Et c'est le plus important ! Quelques minutes de travail, donc. La cuisson se fait toute seule et nous voilà au moment du dîner avec viandes et légumes divinement confits ... On pose le plat directement sur la table et on sert ! Certes, ce n'est pas de la cuisine à l'assiette mais pour moi, c'est la plus chaleureuse.
Résultat en images ... La poitrine fumée est croustillante ...
... et elle à, en compagnie des oignons, du citron et du romarin, donné un irrésistible parfum au poulet ...
Bon, je vous sers ? ;o)
Un autre plat à préparer d'avance, qui peut servir d'accompagnement au poulet ou se servir seul, avec une roquette à l'huile d'olive et au citron ... De grosses pâtes coquillages farcies d'un mélange de ricotta, de zeste de citron, de menthe et de basilic. On assaisonne de sel et de poivre. On coule dessus un bon coulis de tomates (celui que je prépare contient de la tomate séchée... ). Un filet d'huile d'olive et zou, au four ! On parsème une dizaine de minutes avant la fin de la cuisson de plein de tomates cerises laissées entières, qui éclateront en bouche à la dégustation ...
En détail, ça donne ça ...
Gratin de Pâtes-Coquillages farcies à la ricotta ... Lemon, Ricotta and Cherry Tomato Pasta Bake (recette issue du magazine anglais Delicious) ...
Pour 4 personnes :
- 300 g de grosses pâtes-coquillages
- 200 g de très jeunes pousses d'épinards
- 800 g d'un bon coulis de tomates (je mixe dans le mien des tomates séchées et j'y ajoute beaucoup de thym et d'origan)
- Le zeste très fin de deux citrons et une giclée de jus
- 300 g de ricotta - 200 g de tomates cerises
- 100 g de gruyère râpé
Préparation :
1. Faites cuire les pâtes dans beaucoup d'eau bouillante et gardez-les al dente. Égouttez-les et rincez-les sous l'eau froide pour stopper la cuisson. Réservez.
2. Mélangez votre coulis de tomates avec une giclée de jus de citron et faites chauffer. Assaisonnez de sel et de poivre si nécessaire.
3. Émincez finement les pousses d'épinards et mélangez-les avec la ricotta, le zeste de citron. Assaisonnez de sel et de poivre. Farcissez les pâtes de ce mélange.
4. Dans un plat à gratin, versez votre coulis. Disposez dessus, en les serrant bien, toutes les pâtes farcies qui voudront bien tenir ... Disposez dessus les tomates-cerises, parsemez de gruyère et enfournez pour 15-20 minutes, le temps que votre gratin soit bien chaud et doré.
On peut aussi préparer le plat à l'avance, et ne le mettre à réchauffer qu'au dernier moment. En une quinzaine de minutes, c'est parfait ! Et ça se mange chaud ou à température ambiante aussi ... Idéal pour notre repas du jour ! Zéro stress ! ;o)
On termine avec du prêt à l'avance encore et toujours ... Des papillotes de fruits à noyaux, prunes, pêches et abricots, juste assaisonnés d'un peu de sucre roux et de graines de vanilles ...
Je les accompagnerai de biscotti aux pistaches et éclats de chocolat ... Un zeste d'orange, aussi ...
La recette de base des biscotti vient de l'Application "Martha Stewart Makes Cookies" de mon Ipad ... L'adjonction de polenta leur donne un goût irrésistible ...
Biscotti à l'Orange et aux Éclats de Chocolat ... d'après Martha Stewart ...
Ingrédients :
- 65 g de beurre doux
- 3 cuillerées à soupe de zeste d'orange
- 1 tasse de farine
- 1/3 tasse de polenta moyenne
- 1/2 tasse de sucre en poudre
- 1 cuillerée à café de bicarbonate de soude
- 1/4 de cuillerée à café de sel
- 3 gros oeufs
- 1/2 cuillerée à soupe d'extrait de vanille
- 3/4 tasse d'amandes grossièrement concassées
- 1/2 tasse de pépites de chocolat
- 1 cuillerée à soupe d'eau
- Sucre en poudre, pour saupoudrer ...
Préparation :
1. Préchauffez le four à 180°C. Faites fondre le beurre, ajoutez-y le zeste d'orange et laissez infuser le temps que le beurre refroidisse.
2. Mélangez les deux farines, le sucre, le bicarbonate de soude et le sel. Ajoutez deux oeufs battus et le beurre à l'orange. Incorporez enfin les amandes et le chocolat.
3. Humidifiez vos mains et façonnez-la en une bûche de 33x5 cm. Posez la bûche sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Mélangez l'oeuf restant avec la cuillerée d'eau. Passez cette dorure sur la surface de la bûche à l'aide d'un pinceau. Saupoudrez de sucre. Faites cuire une petite trentaine de minutes jusqu'à ce que le biscuit soit doré. Transférez sur une grille et laissez refroidir.
4. Réduisez la température du four à 95°C. En utilisant un couteau à dents, découpez des tranches d'un peu moins d'1 cm de large, en diagonale. Arrangez les biscuits sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé. Laissez cuire jusqu'à ce qu'ils soient secs et croquants. Martha Stewart donne 1 heure de cuisson. Moi, je les trouve bien assez cuits au bout de 25 minutes. Il faut dire que je préserve les dents de mes invités ... À vous de voir ! ;o))) Laissez refroidir. Ces biscuits se gardent trois jours environ dans une boîte en métal, ou au freezer, jusqu'à un mois.
Ajoutez à cela une boule de glace au nougat et coulis de framboises ... Servez avec la papillote brûlante ... et régalez-vous !
On se quitte sur ces bonnes paroles ... et ce double arc-en-ciel, saisi au vol rien que pour vous ...
À très vite !