Nous voilà de retour d'Athènes ... Le printemps est arrivé ... et Pâques avec lui. On le fête, comme souvent quand il fait beau, sur l'île Sainte-Marguerite, en bonne compagnie.
J'adore, vous le savez, préparer de jolies tables ... Pâques obligent, même le sel a pris place dans un œuf !
Le repas sera assez grec ... et les œufs rouges, tradition incontournable en Grèce, seront de la partie.
Une tradition emblématique de Pâques qui consiste en effet à casser des œufs rouges lors d'un jeu appelé tsougkrisma (τσούγκρισμα), qui symbolise la résurrection du Christ et la victoire de la vie sur la mort.
Après la messe de la Résurrection, célébrée à minuit le samedi saint, les fidèles se saluent en échangeant les phrases Χριστός ἀνέστη (Christos Anesti) ! Le Christ est ressuscité ! et Ἀληθῶς ἀνέστη (Alithos Anesti) En vérité, il est ressuscité !
Chacun tient un œuf rouge dur et le frappe contre celui d'un autre participant, d'abord par la pointe, puis par la base. Le but est de casser l'œuf de l'autre sans briser le sien. Celui dont l'œuf reste intact jusqu'à la fin sera chanceux pour l'année à venir.
Les œufs sont teints en rouge le Jeudi saint. La couleur rouge représente le sang du Christ versé pour l'humanité, tandis que l'œuf symbolise la vie et la résurrection. Traditionnellement, on utilisait des colorants naturels comme les pelures d'oignon ou des fleurs pour teindre les œufs. Le tsougkrisma se déroule généralement lors du repas familial après la messe de minuit. Les œufs sont ensuite consommés, souvent accompagnés de sel, de vinaigre et de plats traditionnels comme la soupe magiritsa, préparée avec les abats de l'agneau pascal.
Les Oeufs rouges de Pâques ...
Préparation :
Portez une grande casserole d'eau à ébullition et ajoutez les œufs délicatement. Faites cuire les œufs pendant au moins 12 minutes, ou jusqu'à ce qu'ils soient cuits et durs. Retirez les œufs à l'aide d'une écumoire et laissez-les refroidir jusqu'à ce qu'ils soient faciles à manipuler.
Pendant ce temps, videz l'eau et remplissez la marmite avec la quantité d'eau et de vinaigre indiquée sur le sachet de colorant rouge. Enfilez des gants en caoutchouc et ajoutez le colorant très délicatement. Teignez les œufs selon les instructions sur l'emballage. Pendant que les œufs colorent, préparez un grand plat recouvert de papier absorbant. Une fois le temps de coloration indiqué sur le sachet écoulé, retirez les œufs à l'aide d'une écumoire en métal et déposez-les délicatement sur le plat recouvert de papier absorbant pour les égoutter.
Une fois les œufs secs, ajoutez un filet d'huile d'olive sur un morceau de papier absorbant et polissez délicatement chaque œuf pour le faire briller. Conservez les œufs au réfrigérateur jusqu'à ce que vous soyez prêt à les casser.
Un lapin monte la garde.
La poule ...
... couve ...
J'ai préparé des petits sachets de gourmandises que chacun trouvera sur son assiette ...
Tout est prêt !
On peut servir l'apéritif. Des petits pâtés au fromage en pâte feuilletée, d'abord ...
Tyropites en pâte feuilletée …
- 1 pâte feuilletée décongelée
- 200 g de feta émiettée
- 100 g de ricotta ou de mizithra
- 1 œuf (pour la garniture)
- Une pincée de poivre
- 1pincée d'origan séché (facultatif)
- 1 jaune d'œuf + 1 cuillère à soupe de lait (pour la dorure)
- Graines de sésame (facultatif)
Préparation :
1. Préchauffez le four à 190 °C et chemisez une plaque de cuisson de papier sulfurisé.
2. Préparez la garniture : Dans un saladier, mélangez la feta émiettée, la ricotta, 1 œuf, le poivre et l'origan jusqu'à obtenir un mélange homogène.
3. Étalez la pâte feuilletée sur un plan de travail légèrement fariné si elle n'est pas déjà étalée. Coupez-la en 2 ou 3 longues bandes (selon la taille de votre feuille). Ajoutez la garniture le long d'un bord long de chaque bande, en laissant une petite bordure. Roulez chaque bande sur la garniture en serrant bien pour former des boudins. Scellez les bords avec un peu d'eau et coupez en plus petits petits boudins.
4. Placez les boudins, couture vers le bas, sur la plaque de cuisson. Brossez le dessus avec de l'œuf battu et saupoudrez de graines de sésame si vous en utilisez. Enfournez pendant environ 20 à 25 minutes ou jusqu'à ce qu'ils soient dorés et gonflés. Laissez refroidir légèrement et servez tiède ou à température ambiante.
Un cocktail tout rose, Un Spritz Lillet, Pamplemousse et Romarin frais, fait de Lillet rosé, de sirop de pamplemousse rose, d'un brin de romarin ... et d'un bon trait de prosecco, bien sûr !
Avec du pain rôti à l'huile d'olive et à l'origan de Naxos, c'est un régal !
Pour accompagner ce pain, on a un tarama blanc. Celui de chez Grand Frais, pas besoin de s'embêter. Et il est mille fois meilleur que le rose bonbon que l'on trouve en général dans les rayons de nos supermarchés. Je l'assaisonne de zeste de citron râpé et d'aneth haché. L'aneth est vraiment l'herbe fétiche de la cuisine grecque.
J'ai préparé un plat de fava, cette purée de pois cassés jaunes, spécialité de l'île de Santorin.
La Fava comme à Santorin …
- 500 g de fava
- 2 oignons
- le jus d'un citron
- 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillerée à soupe de persil haché
- 1 cuillerée à soupe d'origan séché
- Sel et poivre
Faites
bouillir la fava dans une casserole à demi-remplie d'eau. Écumez puis
jetez la première eau de cuisson. Remettez la fava dans de l'eau froide
avec l' huile d'olive et 1 gros oignon pelé mais laissé entier. Salez et
faites cuire 30 à 45 min. Quand elle est tendre, égouttez et passez la
fava au presse-purée. Ajoutez le poivre moulu et le jus de citron.
Servez avec un oignon coupé en tranches fines, de l'origan, du persil
plat et un filet d'huile d'olive. On ajoute parfois quelques câpres.
Voilà du tzatziki ...
Le Tzatziki :
- Un concombre Noa lavé et coupé en très petits dés puis mis à dégorger avec un peu de sel pendant une bonne heure, rincé et bien séché avec du Sopalin
- Du yaourt à la grecque égoutté dans une étamine pendant une petite heure
- Un peu d'ail haché finement
- De l'aneth fraîchement coupé
- De la menthe séchée, si possible grecque car très parfumée
- Du sel et du poivre
On mélange le tout et l'on déguste bien frais !
Les traditionnels Gigantes.
Gigantes Fournou, ou Haricots géants au four ...
Pour 6 personnes :
Ingrédients :
- 250 g de haricots secs géants nettoyés et lavés
- 2 feuilles de laurier
- 200 ml d'huile d'olive
- 2 poivrons rouges doux coupés en rondelles
- 2 oignons émincés
- 400 g de tomates en conserve émincées
- 100 g de tomates séchées conservées à l'huile et émincées / 2 CS concentré de tomate
- 3 à 4 branches de céleri émincées avec leurs feuilles
- 1/2 bouquet d'aneth émincé
- 1 cuillerée à soupe de paprika
- Vert de cébettes
romarin
- 1 bâton de cannelle
- Vin blanc
- 1 piment fort émincé
- 3 cuillerées à soupe de chapelure
- Sel et poivre du moulin
Préparation :
1. Faites tremper les haricots 12 heures dans de l'eau froide.
2. Égouttez-les, rincez-les et déposez-les dans une casserole. Couvrez d'eau froide. Ajoutez le laurier et portez à ébullition. Diminuez aussitôt le feu et laissez-les cuire doucement une heure, en écumant autant que nécessaire.
3. Entre-temps, faites chauffer la moitié de l'huile et mettez-y les oignons et les poivrons à revenir pendant 5 à 6 minutes, jusqu'à ce qu'ils se flétrissent. Assaisonnez de sel et de poivre. Retirez du feu.
4. Égouttez les haricots. Conservez le jus et disposez-les dans un plat en terre. Ajoutez les tomates émincées avec leur jus, les tomates séchées, le mélange oignons/poivrons qu'on a fait revenir, le céleri émincé, l'aneth et le paprika.
Assaisonnez de sel, de poivre et de piment émincé. Aspergez du reste de l'huile d'olive et d'un peu du jus de cuisson réservé.
5. Saupoudrez de chapelure et faites cuire les haricots géants pendant une heure dans le four chauffé à 180°C. jusqu'à ce que le jus de cuisson prenne une couleur foncée. Servez le plat chaud ou à température ambiante, accompagné d'olives vertes et noires.
Les Dolmades ou Feuilles de Vigne farcies …
Ingrédients :
- 500 g de feuilles de vignes en bocal ou sous vide
- 175 g de cébettes hachées
- 2 gros oignons hachés
- 500 g de riz
- 25 g de persil plat dont vous hacherez les feuilles
- 15 g d'aneth haché
- 45 cl d'huile d'olive (oui, oui !)
- 4 cuillerées à soupe de pignons
- 60 cl d'eau bouillante
- 5 cuillerées à soupe de jus de citron
Préparation :
1. Rincez les feuilles de vigne et enlevez les grosses nervures. Portez une casserole d'eau à ébullition et faites-y blanchir les feuilles par petites quantités. Égouttez-les et laissez-les refroidir. Couvrez le fond d'une grande casserole des feuilles de vigne abîmées du bocal.
2. Mettez la cébette et les oignons dans une passoire. Saupoudrez d'un peu de sel et mélangez. Rincez et pressez pour éliminer le plus d'eau possible.
3. Mélangez le riz, les oignons, les herbes, la moitié de l'huile, les pignons de pin et les raisins dans une poêle. Salez et poivrez. Ajoutez un grand verre d'eau et placez à feu doux pour que l'eau soit absorbée par le riz et que ce dernier commence à ramollir un peu. Retirez du feu.
4. Étalez une feuille de vigne sur le plan de travail, face brillante contre le plan. Déposez une cuillerée à soupe de farce au riz au milieu. Repliez les coins sur la préparation et roulez la feuille sans serrer pour obtenir un petit ballot. Continuez jusqu'à épuisement des ingrédients.
5. Disposez les ballots bien serrés dans la sauteuse, côte à côte, jointure vers le bas. Faites plusieurs couches si nécessaire. Versez doucement l'huile restante, l'eau bouillante et le jus de citron sur les feuilles de vigne. Posez un poids sur les feuilles de vigne pour qu'elles ne s'ouvrent pas pendant la cuisson, par exemple une assiette retournée. Couvrez la casserole et portez à ébullition. Baissez le feu et laissez mijoter une quarantaine de minutes, jusqu'à ce que toute l'eau soit absorbée. Retirez du feu, placez une serviette en coton entre la casserole et le couvercle, pour absorber la vapeur, et laissez refroidir.
L'un de nos plats préféré, c'est celui-ci !
Pommes de terre grecques au citron :
Ingrédients :
- 1,2 kg de pommes de terre farineuses
- 375 ml de bouillon de poulet
- 125 ml d’huile d’olive
- 85 ml de jus de citron
- 5 gousses d’ail finement râpées à la microplane
- 1 cuillère à soupe d’origan séché
- 2 cuillères à café de sel
Garniture :
- Quartiers de citron
- Feuilles d’origan frais
Préparation :
1. Préchauffez le four à 200 °C (chaleur tournante). Épluchez les pommes de terre et coupez-les en gros quartiers épais (environ 3 cm d’épaisseur)
2. Placez les pommes de terre dans un plat à rôtir avec tous les autres ingrédients. Mélangez bien. Faites rôtir 45 minutes, d’abord 20 minutes, puis retournez les pommes de terre et poursuivez la cuisson 25 à 30 minutes encore, ou jusqu’à ce que le liquide soit presque entièrement absorbé par les pommes de terre ou évaporé et qu’il ne reste plus que de l’huile dans le plat.
3. Servez, garni de quartiers de citron et d'origan sec.
La pièce maîtresse de ce repas, c'est un Kleftiko d'Agneau. Le Kleftiko, c'est l'agneau volé ... un nom inspiré des bandits-résistants grecs sous l'occupation ottomane, les klephts, qui volaient pour se nourrir des agneaux et les cuisinaient lentement dans un trou creusé dans le sol qu’ils recouvraient d’abord de braises et de pierres chaudes, puis de terre et de branches, afin d’étouffer la fumée et l'odeur qui pourraient les trahir en révélant leur position ...
On ne cuit plus trop ce plat dans la terre ... mais au four, bien emballé dans de grandes feuilles de papier sulfurisé. Moins typique mais néanmoins très bon !
Kleftiko d’Agneau …
Préparation : 15 minutes, plus marinade toute la nuit
Cuisson : 4 heures 15 minutes
Ingrédients :
- 1,6 kg d’épaule d’agneau, avec ou sans os
- 8 gousses d’ail pelées
- 40 ml d’huile d’olive grecque extra vierge
- Zeste d’un citron
- 45 ml de jus de citron
- 2-3 brins de romarin (8 g d’aiguilles)
- 1 cuillère à soupe de miel
- 4 cuillères à café d’origan séché
- 2 cuillères à café de sel
- 1/2 cuillère à café de cannelle moulue
- 1 kg de pommes de terre coupées en gros morceaux
- 1 poivron jaune, épépiné et coupé en gros morceaux
- 1 poivron rouge, épépiné et coupé en gros morceaux
- 1 oignon rouge, pelé et coupé en six
- 2 tomates
- 1 citron coupé en six
- 1 tête d'ail coupée en deux horizontalement
- 60 ml de bouillon de poulet ou de bœuf
- 6 feuilles de laurier
- 75 g de feta grecque émiettée
- Persil frais haché
- Sel et poivre pour l'assaisonnement
Préparation :
1. La veille, prenez un couteau et pratiquez des incisions peu profondes dans l'agneau côté peau. Mettez l'ail, l'huile d'olive, le zeste et le jus de citron, le romarin, le miel, l'origan, le sel et la cannelle dans un robot culinaire ou un mortier et réduisez en purée. Étalez cette préparation sur l'agneau et placez-le dans un sac ziploc ou un récipient avec couvercle et laissez mariner toute la nuit.
2. Préchauffez le four à 140 °C en chaleur tournante. Coupez les légumes, puis prenez deux grandes feuilles de papier aluminium et disposez-les en croix (verticalement et horizontalement) dans un plat à four profond. Répétez l'opération avec deux grandes feuilles de papier sulfurisé par-dessus. Il ne faut pas laisser de trous par lesquels la vapeur pourrait s'échapper, car cela dessécherait le plat ; dans ce cas, une feuille plus grande est préférable. Superposez les pommes de terre et assaisonnez-les de sel et de poivre. Ajoutez ensuite les poivrons, l'oignon, les tomates, le citron et les demi-têtes d'ail. Versez le bouillon dessus, puis disposez l'agneau dessus et disposez des feuilles de laurier autour. Refermez le papier sulfurisé en le repliant sur lui-même en veillant à ce qu'il n'y ait pas d'espace. Utilisez ensuite le papier sulfurisé pour bien sceller le tout. Enfournez pour 4 heures.
3. Au bout de 4 heures, ouvrez le papier aluminium et le papier sulfurisé, augmentez le feu à 200 °C et faites cuire à découvert pendant 10 minutes ou jusqu'à ce que le plat soit doré. Couvrez de papier aluminium et laissez reposer 10 minutes. Émiettez et parsemez de feta et de persil et servez.
Vous n'avez plus qu'à le dilacérer avec deux fourchettes et à le servir accompagné de plus de feta émiettée et des légumes imprégnés de cette sauce divine rendue par l'agneau ...
Vous avez le droit de goûter à tout ...
Καλή όρεξη (Kalí órexi) ! Bon appétit !
Pour terminer ce repas en beauté, voici les délicieux petits carrot cakes de Kristina ...
... et le traditionnel Galaktoboureko.
Le Galaktoboureko ...
Ingrédients pour 8 à 10 personnes :
Pour le sirop :
• 500 g de sucre
• 300 g d’eau
• 2 c. à soupe de glucose pour éviter que le sirop ne cristallise ou 2 c. à soupe de miel
• 2 bâtons de cannelle
• 1 citron en rondelles
• Zeste de citron
Pour les galaktoboureko :
• 1 paquet de feuilles de phyllo
• 150 g de beurre
Pour la crème :
• 1 litre de lait
• 50 g de sucre
• 130 g de semoule fine
• 3 œufs
• 1 jaune d’œuf
• 1 gousse de vanille, graines extraites ou 1 c. à café de poudre de mastiha de Chios
• 2 pincées de sel si beurre doux
• Zeste d’un petit citron
• 50 g de beurre
Pour la garniture : cannelle et sucre de glace
Pour un plat de 31×23 cm
Préparation :
1. Faites d’abord le sirop en combinant tous les ingrédients dans une casserole et en portant le tout à ébullition puis laissez refroidir.
2. Préparation de la crème :
Dans une casserole à fond épais, mettez le lait et votre vanille ou la mastiha de Chios.
Faites chauffer à feu moyen et laissez jusqu’à ébullition, puis retirez la casserole du feu. En même temps, dans un petit saladier, fouettez les œufs, le sucre, la semoule et le sel, mélangez et ajoutez un peu de lait de la casserole. Ensuite, reversez tout le mélange dans la casserole.
Remettez la casserole à feu doux en remuant constamment pour éviter que la crème n’attache au fond de la casserole et ne brûle.
Continuez à mélanger la crème jusqu’à ce qu’elle devienne bien épaisse. Ensuite, retirez la casserole du feu et ajoutez le beurre et le zeste de citron.
Remuez jusqu’à ce que le beurre soit fondu.
3. Assemblage et cuisson :
- Beurrez un plat allant au four.
- Prenez la moitié des feuilles de phyllo et superposez-les une par une en les badigeonnant chaque fois de beurre fondu
- Une fois que la moitié des feuilles est posée, couvrez de crème. Posez les feuilles restantes par-dessus en continuant à les badigeonner de beurre une par une.
- Coupez les bords de phyllo qui dépassent du moule. Prédécoupez des parts sur le gâteau avant la cuisson.
- Enfournez dans un four préchauffé à 180°C pendant environ 30 minutes ou jusqu’à ce que le dessus soit bien doré.
- À la sortie du four, versez immédiatement le sirop refroidi sur le galaktoboureko chaud.
Quelques petites douceurs, enfin, pour accompagner le café. Des petits biscuits de Pâques préparés il y a quelques jours ...
Un peu simplistes, certes, je ne suis pas patiente ... mais mis en sachets, c'est joli ... et surtout bon ! La recette est celles de sugar cookies de Martha Stewart. J'utilise la même depuis ... presque ... toujours !
Les Sugar Cookies de Martha Stewart ...
Ingrédients :
- 300 g de sucre
- 200 g de beurre mou
- 1 œuf
- 1 cc d'extrait de vanille
- 370 g de farine
- 2 cuillerées à café de levure chimique
- 1 pincée de sel
Préparation :
1. Préchauffez le four à 200°C.
2.
Dans un grand saladier, fouettez au batteur électrique le beurre et le
sucre jusqu'à obtenir un mélange blanc et mousseux. Ajoutez l'œuf et la
vanille, fouettez encore.
3. Ajoutez la farine, la levure chimique et le sel. Incorporez le tout jusqu’à obtenir une pâte homogène.
4.
Farinez votre plan de travail puis étalez la pâte sur 5 mm d'épaisseur
avec un rouleau à pâtisserie. Découpez votre pâte avec des
emporte-pièces puis plaçez les formes obtenues sur la plaque du four
recouverte de papier sulfurisé.
Enfournez pour 8 minutes, les cookies ne doivent pas dorer.
5.
Pour faire le glaçage, mélangez 300 g de sucre glace à un blanc d'œuf.
Ajoutez ensuite du jus de citron jusqu’à obtenir un glaçage juste
coulant. Ajoutez des colorants si vous le souhaitez.
6. Étalez sur les biscuits et laissez sécher.
Un halva rapporté de Mandragoras au Pirée ... Juste fabuleux !
... et un gros cochon rose en chocolat ... blanc ! Merci Carole et Éric !
Après le repas, il est temps que notre ami Gaspard aille ramasser ce que le lapin de Pâques a caché pour lui dans l'herbe. Il cherche bien ...
Il y est presque ! 😀
Une petite balade vers la pointe du Batéguier ...
En haut de la tour sarrasine, une dame goéland couve ses œufs. On la laisse tranquille et on quitte les lieux.
Le fort de Sainte-Marguerite est toujours aussi beau ...
Quittons les îles et allons travailler un peu la terre. J'ai découvert chez ma grande amie Arlette, qui vit en-dessous de chez nous, des talents artistiques que je ne soupçonnais pas. Un bloc de terre, un peu d'engobe ...
... et de l'émail ... et voilà un charmant plat poisson qui fera un joli cadeau de mariage pour son petit-fils.
Je l'accompagne en enchaînant plats, assiettes et autres bricoles !
J'ai de quoi m'occuper ...
... les mains et la tête ...
... ce qui n'est pas du luxe en ce moment !
Je m'occupe aussi de redonner vie à ma terrasse ...
... et vais souvent me promener dans les environs. Ici, nous sommes à la verrerie de Biot, qui offre la possibilité d'aller souffler soi-même ...
... un vase en verre bullé !
J'en profite évidemment pour agrandir ma collection de verres ... et celle de Clem et Thomas !
C'est très joli, Biot ...
Le village a su garder son joli cachet provençal d'antan.
Il abrite, de plus, un musée de la céramique tout à fait intéressant, dans lequel je vous invite à entrer maintenant.
En ce moment, une exposition y est consacrée à l'Art Déco. Cela ne peut que me plaire !
On est accueilli dès l'entrée par un magnifique coq de faitage aux couleurs éclatantes.
Et par une superbe pièce de Gilbert Portanier, ce qui me ravit ! Une excellente introduction !
Puis on entre dans le vif du sujet. Biot, c'est un village de potiers. Le musée regorge d'anecdotes intéressantes pour qui veut en apprendre plus sur le sujet.
La fierté de la ville, ce sont ses jarres.
Ce sont les poteries emblématiques du village. Elles ont une longue histoire qui remonte au Moyen-Âge et sont intimement liées à la culture agricole et artisanale de la région.
Elles étaient à l’origine destinées à stocker l'huile d'olive, un produit central de l’économie provençale, et puis aussi les légumes secs, la farine ... et étaient exportées dans tout le bassin méditerranéen, jusqu’en Égypte, aux Amériques et jusqu'en Inde.
Ces belles jarres étaient ventrues, avec une large panse et un col relativement étroit, ce qui les rendait stables et permettait de bien conserver le contenu.
Elles étaient fabriquées en terre cuite locale, la cinérite, puis cuites à haute température pour assurer leur solidité et leur étanchéité.
Durant le XVIIIème siècle, on pouvait compter jusqu'à 40 familles de potiers dans le village. Car la poterie était affaire de famille. L'art de la terre se transmettait de père en fils.
Certaines d'entre ces jarres pouvaient mesurer plus d’1,5 mètre de hauteur et contenir plusieurs centaines de litres d’huile.
La terre de Biot leur donnait des teintes allant de l’ocre au brun, et elles étaient parfois recouvertes d’un engobe clair. Elles sont aujourd'hui très recherchées, pour, désormais, leur haute valeur décorative.
Voici un vieux poste de tournage ...
... et une ébauche de la manière dont on les fabriquait.
Voici ensuite des pièces dont je raffole et que je recherche toujours activement chez les brocanteurs et dans les vide-greniers du coin : La vaisselle en terre vernissée de la Poterie Provençale, qui a fermé ses portes en 2002 après avoir fonctionné pendant plus de 80 ans.
J'ai un certain nombre de ces jolis plats et assiettes ...
... mais espère toujours en dénicher une ou deux ... ou plus ... supplémentaires. 😊
J'ai trouvé un plat comme celui-ci il y a peu de temps sur La Bon Coin. La dame, qui habitait tout près de chez moi, en plus, ne l'aimait pas et me l'a cédé pour une vingtaine d'euros seulement ... Une très belle affaire. Très, très belle, même !
Et si un jour je trouve cette lèche-frite, je ne la laisserai pas partir non plus !
Je n'ai jamais croisé ces petites écuelles ... mais je les aime déjà beaucoup ... 😀
C'est surtout la vaisselle qui m'intéresse mais cette forme à chapeau est intéressante ...
... de même que cette gourde ...
... ce chandelier ...
... ou encore cette bouillotte.
Un joli moment de la visite est cette vieille cuisine biotoise ...
... avec sa cuisinière très affairée, bien sûr.
Je m'imagine déjà, attablée tout près de l'âtre ...
On a apporté la soupière, emplie d'un aigo boulido fumant ... La fougasse et la bouteille de vin sont sur la table ... Il n'y a plus qu'à dîner !
Un petit peu d'eau à la fontaine ?
Et puis voici un autre style de céramique biotoise, celle de Roland Brice. C'était le céramiste de Fernand Léger. Si vous retournez sur ce blog de 2015, vous pourrez voir comment les deux hommes collaboraient. Et le résultat est magnifique !
Ici, on a des pièces de Roland Brice lui-même.
Je les trouve plutôt mignonnes !
Et puisque nous arrivons dans la partie de l'exposition consacrée aux Années 30, voici une jolie céramique appelée La Biotoise ...
... pour laquelle Annonciade Pisano, alors employée à la Poterie Provençale, servit de modèle. 😀
Enfin, la petite exposition temporaire du moment, elle, est consacrée au Centenaire de l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925 ...
On y voit la collaboration entre Clément Goyeneche (architecte-décorateur)...
... et René Augé Laribé (céramiste) ...
... pour le Pavillon des Alpes Maritimes.
René Augé Laribé, fondateur de la Poterie Provençale en 1920 à Biot, a modernisé la tradition céramique locale, transformé les jarres traditionnelles en objets décoratifs, introduit le procédé du tour à cordes pour faciliter la fabrication de grandes pièces en céramique et a été primé au cours de l’Exposition de 1925 pour deux jarres conçues avec le sculpteur Henri Valette. On peut les apercevoir sur la photo ci-dessus.
Pour l’Exposition de 1925, Clément Goyeneche a conçu l’architecture intérieure et le mobilier du pavillon des Alpes-Maritimes, afin de valoriser les savoir-faire de la région.
Il refera de même en 1937, pour le Pavillon de la Côte d'Azur ...
... à l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de Paris, plus communément appelée Exposition Universelle de 1937.
Cette exposition, c'est l'occasion de voir quelques-uns de ses jolis meubles, comme ce fauteuil paillé en hêtre ...
... ce bahut en mélèze ...
... ou ce porte-manteau en chêne sculpté.
Voici une photo de la psyché avec laquelle il remportera un Grand Prix.
Et voici la salle à manger du Pavillon de Nice en 1925 : Une belle table rectangulaire dressée avec de la vaisselle en céramique d'Augé Laribé, quatre chaises paillées, des luminaires en bois suspendus de style Art déco, une niche murale avec rangement intégré, (un élément typique de Goyeneche), une fenêtre en arc avec un vitrail décoratif, visible à droite de la photo, et un décor sobre, carrelage de sol et murs blancs, cohérent avec l’esprit moderniste de l’époque.
Voici la table aujourd'hui.
Cette exposition nous offre la possibilité de découvrir quelques belles archives, permettant de mieux appréhender cette période de changement artistique radical. J'aurais été désolée de la louper !
Faisons maintenant un petit tour à Juan-les-Pins ... On y restaure en ce moment un hôtel qui fut un haut lieu du tourisme mondain dans les années 20 ... en le transformant en résidence de luxe pour clients très fortunés ! La restauration est superbe, il faut bien l'avouer.
Juans-les-Pins, ce n'est pas que la station balnéaire qui grouille de monde en été ...
Dès sa création, en 1882, Juan-les-Pins voulut attirer l’aristocratie européenne. Son âge d'or est arrivé dans les années 1920, après la Première Guerre mondiale, lorsque des investisseurs américains s'y intéressèrent, comme Frank Jay Gould qui fit construire l'hôtel que je viens de vous montrer, le Provençal, en 1926.
La station devint alors un lieu de villégiature prisé par des artistes et écrivains tels que F. Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway et Pablo Picasso. La Villa Saint-Louis, louée par les Fitzgerald qui furent séduits par son cadre enchanteur, deviendra plus tard l’Hôtel Belles Rives.
Dans les années 60, ce fut au tour du jazz de débarquer à Juan avec la création du festival "Jazz à Juan" qui accueille, depuis, les légendes du jazz dans la pinède Gould.
Et c'est justement à l'Hôtel Belles Rives que nous allons aujourd'hui.
En pénétrant dans le bâtiment ...
On fait un bond dans le temps ...
... et on s'attend à trouver sur un fauteuil de l'entrée Jean Cocteau bavardant avec Mistinguett, Ou Scott Fitzgerald en grande conversation avec Hemingway ...
Un évènement extraordinaire se tient ici ce week-end ... Une vente aux enchères de céramiques des années 50 ... Vous imaginez bien que je ne vais pas bouder mon plaisir ... et vous en parler pendant un bon moment ! 😀
La céramique française des années 1950, j'adore ! Ces années d'après-guerre représentent une période de renouveau artistique et d'expérimentation, marquée par l'influence de l'art moderne. Elles voient l'émergence de nombreux artistes qui redéfinissent les formes, les techniques et les usages de la céramique. Après la Seconde Guerre mondiale, la France connaît une effervescence artistique. La céramique, longtemps cantonnée à des usages utilitaires, devient un terrain d'expression pour de nombreux artistes. L'arrivée de Pablo Picasso à Vallauris en 1946 joue un rôle catalyseur en attirant l'attention sur cette discipline et en inspirant une génération de céramistes à explorer de nouvelles voies créatives.
Je vous fais faire le tour de l'exposition ... La vente aura lieu demain ... mais je vous indique quand même quelques résultats des enchères ...
Les deux vase et pichet du fond sont de Suzanne Ramié, de l'atelier Madoura, à Vallauris. Madoura, c'est l'atelier où Picasso fit ses premières armes en tant que céramiste ... Estimés autour de 1000 euros chacun, aucun n'a trouvé preneur ... Celui de devant, par contre, dit le pichet oiseau, et c'est mon préféré parmi les trois présentés, est parti pour 250 euros ...
Ce vase méplat de Gilbert Portanier, encore un artiste installé à Vallauris, est parti pour 800 euros. Je crois que ça les valait largement ... J'aime beaucoup ce que faisait Gilbert Portanier . Nous étions allé visiter son atelier il y a quelques années ...
Ce Visage Soleil en terre chamottée, si beau qu'il fait la couverture du catalogue, vient de l'atelier Les Cyclades de Roger Zobel à Anduze. Estimé entre 300 et 500 euros, il a rejoint son nouveau propriétaire pour ... 1600 euros ! Le veinard !
Cette superbe paire de vases aux feuillages de style Art Déco sont du Vallaurien Louis Giraud. Estimée entre 300 et 400 euros, elle partira pour la modique somme de ... 3500 euros ! Tous les résultats que je vous donne ne comprennent pas les frais, bien sûr, soit 30 % en plus, je crois bien.
Voici le joli Plat Carré au Soleil de Marcel Guillot, qui fut l'un des premiers à utiliser un four électrique ...
Comme Scott Fitzgerald, la vie ici est l'une des plus belles choses qui m'ait été offerte ...
Surtout quand je suis au milieu d'objets comme ceux que je vois aujourd'hui. J'aurais tellement aimé vivre par ici dans les Années 50 ! Voici un panneau dit simplement "Panneau Voiture" signé Roger Capron ... qui repartira, sans doute en voiture aussi, pour 1400 euros.
Capron toujours, avec ce ravissant service à orangeade. Estimé à entre 600 et 800 euros. Le meilleur enchérisseur l'emportera en proposant pour lui 1500 euros ! Capron a le vent en poupe, je l'adore mais quand même ... Il y a dans cette vente des pièces magnifiques d'autres grands céramistes qui partiront pour bien moins cher que cela !
Sa table, elle, sur laquelle est posé le fameux service, repartira pour - seulement - 800 euros !
Nous voilà maintenant à l'entrée du bar de l'hôtel ... Le bar Fitzgerald ...
... que l'on peut saluer au passage.
Y sont exposées de très belles pièces ... Ce service de Jacky Coville, d'abord, d'une grande élégance. Jacky Coville était ingénieur de formation. Il n'a eu de cesse de travailler avec une rigueur toute scientifique sur la création de ses émaux, les formes de ses pièces ... et le résultat ? Eh bien, je le trouve juste époustouflant, ici dans la superbe et apparente simplicité de ce service à café dit "à bras".
Il était estimé entre 200 et 300 euros ... Le dimanche de la vente, il pleuvait des cordes. On a renoncé à retourner à Juan. Quel dommage ! Je vois sur les résultats des enchères qu'il n'est même pas parti ! Celui-là aurait vraiment été du plus bel effet sur la table de mon salon ... Bon, l'année prochaine, je serai moins feignante ... ou timorée !
Ce service de sept gobelet de Jacques Innocenti, que j'admire aussi beaucoup, est parti pour 180 euros ! Et là, je pleure de regrets !!! 😀
Ils étaient tellement jolis !
Cet ensemble de six assiettes, de l'Atelier du Murier à Vallauris et aux décors animaliers attribués à Jean Derval, sont parties pour 250 euros. Pareil pour les belles tasses bleues et leurs soucoupes - six à café et six à thé -, de Robert Picault.
J'ai eu un petit faible pour cette mignonne "Boîte Couverte à Prise Volatile (!!!) d'Albert Thiry, qui a été emportée pour 100 euros.
Sur les murs, deux jolis miroirs de Mithé Espelt ... Celui-ci, ravissant, restera sans acheteur. Son estimation, entre 1500 et 2000 euros, en a sans doute découragé plus d'un.
Celui-ci, encore plus beau à mon sens, de Marion de Crécy, la fille de Mithé Espelt, n'est pas parti non plus. Sous le miroir, de très beaux carreaux d'André Capron, aux décors animaliers.
En jetant un coup d'œil par la fenêtre, je vois qu'il me reste énormément de belles œuvres à découvrir ...
Mais pour l'instant, entrons dans le bar, gardé aujourd'hui par un très grand vase de Boris Kassianoff, un céramiste d'origine russe qui a travaillé à Vallauris, le Vase aux Guerriers. Magnifique ! Pour 700 euros, il y aurait eu moyen de l'emporter ! 😀
Sur un guéridon, juste au coin du bar, un ensemble de vases et de pichets. L'ensemble est du plus bel effet ! Ceux sur le devant de la photo sont de Robert Picault mais celui que j'aime vraiment, c'est celui, haut et très coloré, qui se cache derrière. C'est le Pichet Abstrait de Robert Auguste & Gyn Gausserand.
En voilà d'autres ...
Et le voilà, justement, ce bar !
Sur une table basse de Robert Picault à la Faïencerie de Longchamp, qui partira pour 800 euros, un vase et une série de 6 gobelets aux designs si caractéristiques. Les six gobelets partiront pour 310 euros.
Voilà de la vaisselle du même artiste. Lui aussi a le vent en poupe ...
... mais c'est vrai que quand on voit ces assiettes ornées de poissons tout simples, verts et noirs, on ne peut que succomber ! Enfin, si on l'on a 1300 euros ( + 30% ) sous la main ... On n'a pas intérêt à les casser ensuite ! Pas pour Philippe, ça ! 😀
Je ferais volontiers mon marché sur le bord de la fenêtre du bar ...
Parce que là aussi, il y a de quoi se faire plaisir ... Le joli carreau du peintre et céramiste Voldemar Volkoff ou les céramiques utilitaires de Boris Kassianoff ...
Les sculptures animalières de Jacky Coville (la poule tout devant), de Michel Anasse ( la petite chouette sombre au milieu de la photo ), de Jean-Claude Pyot (le ravissant vide-poche en forme de basset, derrière la petite chouette).
Alors là, je vais vous faire part d'un de mes grands soucis du jour ! 😀 Peut-être que quelqu'un pourra m'éclairer ... Ce joli vide-poche chien, donc, est indiqué sur le catalogue être de Jean-Claude Pyot. En cherchant parmi les céramistes sur internet, je ne trouve, sous le nom - ou plutôt, le prénom - de Pyot, que la femme d'Albert Thiry, avec lequel elle a travaillé à Vallauris toute sa vie. Dans leurs céramiques, il y a d'autres vide-poches qui ressemblent diablement à celui-là, en terre chamottée noire et intérieur rouge qui claque. Il m'est donc venu à l'esprit qu'elle aurait pu signer cette œuvre sous ce nom de Jean-Claude Pyot, ou bien qu'il s'agit d'une coquille dans le catalogue ... ( Vous voyez mes préoccupations un matin de semaine à 8 heures avant d'aller bosser !!!) mais en fait, je ne trouve, je vous l'ai dit, rien à ce sujet ! Et ça m'énerve !!!! 😂 Bon, voilà une petite réflexion du matin ... qui n'intéressera sans doute que moi !
Allons, passons à ce pique-fleur de Jacky Coville, trop mignon ...
... ou à ce poisson ...
... faisant partie d'un ensemble de sept décorations murales de Robert Pérot, céramiste des Années 50 installé à Vallauris dans son atelier Le Vieux Moulin, dans lequel il travaillera jusque dans les Années 70, se consacrant ensuite à la sculpture.
Bien qu'il n'y ait pas de pianiste à cette heure-ci, l'ambiance dans le bar Fitzerald est assez délicieuse ...
Il faut dire qu'aujourd'hui, on n'a vraiment pas besoin de quoi que ce soit d'autre que ces beautés pour être charmé ...
Reconnaissez-vous cette tapisserie, au-dessus du canapé ?
C'est une belle tapisserie de Lurçat ! Elle ne fait pas partie de la vente, on pourra revenir la voir à loisir ...
La faïence bretonne est représentée aussi. Pas très méditerranéenne mais très belle aussi. 😀 Un pied de lampe en grès gravé de Jean-Claude Courjault, un nom incontournable de la manufacture Keraluc près de Quimper. Il n'a pas trouvé preneur ...
De jolies petites coupes de l'artiste Marcel Vertès ... J'aime bien. Mais 520 euros les deux pièces, cela fait vraiment beaucoup ! Les enchères ont flambé, partant de 150 euros, l'estimation, pour arriver à 520, donc. L'engouement pour la céramique des Années 50 est vraiment réel !
Tant mieux, il me permet au moins de voir de très, très belles pièces dans les salles des ventes.
Et en ce qui concerne Marcel Vertès, c'est à l'Atelier Le Tapis Vert qu'il a fait ses armes de céramiste et c'est l'occasion de parler un peu de et atelier-là, qui a occupé une place importante dans la vie vallaurienne.
Il fut fondé en 1950 par René Batigne (1881-1982) et sa femme Claire Voight (1885-1977), artiste peintre américaine, qui, après s’être rencontrés à New York, deviendront des figures importantes du renouveau artistique de Vallauris après-guerre. L'atelier fut un lieu d’expérimentations et de rencontres pour de nombreux artistes, qu'ils fussent peintres, sculpteurs, jeunes céramistes. Anton Prinner, Marcel Vertès, Endre Rosda, Nicolas de Staël, Jacques Prévert ou Victor Brauner y passèrent, et de futurs céramistes comme Albert Thiry s’y formèrent.
Au-delà de leur atelier, les Batigne jouèrent un rôle clé dans la vie culturelle de Vallauris : Organisation d’expositions au Nérolium avec Georges et Suzanne Ramié, de l'atelier Madura qui accueillera pendant des années Pablo Picasso, faisant de lui un véritable céramiste, création de l’Association des Amis du Musée, aménagement de la chapelle Daumas (qui accueillera l’œuvre de Picasso La Guerre et la Paix), et contribution à la fondation du musée Magnelli. Ils firent aussi aussi connaître les céramistes de Vallauris aux États-Unis.
Le Tapis Vert a fermé en 1965, mais l'action des Batigne aura marqué durablement le rayonnement artistique de Vallauris.
Je vous laisse jeter un coup d'œil par la fenêtre du bar ... Dehors, le ponton du Belles Rives ... qui nous rappelle combien le lien entre le Juan-les-Pins et le ski nautique fut étroit ...
Le ski nautique est en effet né dans la baie de Juan-les-Pins, devant l'hôtel, dans les Années 30.
Léo Roman et Émile Petersen, anciens skieurs alpins, vont adapter les skis de neige pour glisser sur l’eau et ils fondent en 1932 le premier club de ski nautique, le Water Ski Club. Peu à peu, le sport attire des visiteurs fortunés, notamment des Américains qui fréquentent la Côte d’Azur et participent à la popularisation de cette activité.
La baie devient un haut lieu de ce sport et en 1949, elle accueille les premiers championnats du monde de ski nautique.
Depuis, le Belles Rives conserve cette tradition grâce à son club de ski nautique, le Belles Rives Ski Nautique Club...
Ce n'est pas le moment de skier sur l'eau mais plutôt celui d'admirer la vue ...
... et de continuer notre tour méditerranéen de la céramique. Je passe devant une assiette poisson de Jean Amado, un sculpteur et aixois que je ne connaissais pas jusqu'à aujourd'hui.
Une très belle table de Gilbert Valentin, fondateur de l'atelier Les Archanges à Vallauris.
Un autre poisson ravissant ... le travail de Pol Chambost ...
Et puis là, le long d'une volée de marches, toute une série de vases de Gilbert Portanier !
L'effet est saisissant ... et magnifique ! Il y en a pour une vraie fortune, sur ces marches.
Accrochée aux barreaux de la terrasse de l'hôtel, une frise de toute beauté signée Roger Capron ...
... sur le thème de l'automobile. Une commande passe par un hôtel d'Antibes dans les Années 70 ou 80 ... Pour 8000 euros, elle était pour moi ! 😀
Un petit tour dans l'élégante salle du restaurant La Passagère ...
Cap sur une série d'assiettes d'Albert Thiry. J'ai une assiette d'Albert Thiry dans ma micro-collection de céramiques des Années 50 ! 😀
Voici de jolies pièces issue de l'Atelier du Mûrier, fondé en 1955 à Vallauris par le couple Gustave et Micheline Reynaud. Gustave Reynaud est le beau-frère du céramiste Jean Derval, déjà établi à Vallauris, ...
... à qui sont attribués pas mal de décors de la série que vous voyez là.
Mon "ami" Capron, dont j'aime tout particulièrement ces décors colorés cernés de noir ...
... est particulièrement bien représenté, encore une fois. Des coupelles, des vases, des gobelets ...
... et ces jolis pichets !
Nous avons terminé notre tour ...
La vente, ce sera demain.
Nous la louperons pour cause de grosse pluie ... et de petite flemme, comme je vous l'ai déjà dit ! 😀
Pas grave mais l'an prochain, promis, je vous y ferai participer !
En attendant, on a passé un très, très bon moment et on s'en est mis plein les yeux ! Et c'est le principal !
Fin de cette balade juanaise ...
Un peu de poterie à l'atelier, parce que la poterie, c'est la vie !
On se restaure d'un plat de raviolis à la bourrache, sauce aux cèpes, et de jambon de Parme ...
... et l'on repart ! Cette fois-ci, c'est au musée Magnelli, à Vallauris, dans l'ancien prieuré des moines de Lérins, que je vous emmène. Décidément, mai aura été placé sous le signe de la céramique des années 50, pour mon plus grand bonheur !
On entre ?
L'exposition en cours est consacrée à Jean Derval, dont la ville célèbre le centième anniversaire de la naissance.
Jean Derval (1925–2010) est un céramiste, sculpteur et peintre français, reconnu pour son rôle dans le renouveau de la céramique française au XXᵉ siècle.
Après avoir étudié la peinture à l’École des Beaux-Arts de Paris, il s’installe au début des Années 50 dans le village de Vallauris, célèbre pour sa tradition céramique et en plein essor après la Seconde Guerre mondiale, où il fréquente des figures majeures comme Picasso, Roger Capron et Robert Picault. Aux côtés de Picasso dans les ateliers Madoura, il apprend et expérimente. Picasso encourage cette jeune génération à explorer la céramique comme un art à part entière.
Rapidement, ces artistes vont révolutionner la céramique en mêlant techniques traditionnelles et inspirations modernes et contribuer à la réputation internationale de Vallauris comme centre d’innovation céramique.
Derval ouvre son propre atelier, Le Portail, en 1951, où il développe un style personnel, en s’éloignant des simples pièces utilitaires pour produire de véritables œuvres d’art.
Ses céramiques sont marquées par des formes sculpturales, souvent inspirées de l’Antiquité et de l’art médiéval, et par des décors colorés et expressifs. Ici, des anges passent au-dessus d'une ville ...
Là, des Cavaliers chevauchent ... un pichet !
Et là, c'est un joli pot gravé et émaillé ...
Encore un Cavalier, mais cette fois-ci, en pied de lampe ...
Une magnifique Vierge à l'Enfant ...
De dos ...
... et en croquis préparatoires.
En voici une autre, ravissante aussi ...
Je repartirais volontiers avec cette boîte aux deux oiseaux. J'ai toujours eu un faible pour les objets zoomorphes ...
Quoique je ne cracherais pas non plus sur ce Pot à Tête de Faune ...
Cette Machine en Terre est impressionnante, non ? Derval en a fait plusieurs, plutôt vers la fin de sa carrière, dans les Années 90.
Je vous parlais des inspirations mythologiques de Jean Derval ?
Voici une très belle interprétation de l'Enlèvement d'Europe.
Et voilà un étonnant et magnifique ensemble ...
Une espèce de totem ...
... tout à fait incroyable ...
... dont j'ai malheureusement oublié le nom.
Voici un étonnant Aéronef ...
... Et Son Équipage ! J'adore !
L'exposition montre aussi le travail préparatoire auquel se livrait Jean Derval.
Cela donne une bonne idée du travail en amont d'une œuvre !
Et on voit comment il faudrait travailler à l'atelier au lieu de se lancer dans des trucs sans réfléchir (petite note juste à mon intention ) ! 😂😂😂
Bref, tout ceci m'impressionne !
Enfin, on peut découvrir toute une série d'affiches dessinées par Derval ...
On faisait alors souvent appel à des artistes reconnus pour réaliser les illustrations d'affiches de manifestations artistiques.
C'est joli, non ?
Derval n'a pas été le seul à faire ça ici, loin s'en faut ...
Picasso en a fait un certain nombre, aussi, à Vallauris.
Il se sentait redevable envers la ville ...
... et il l'a bien remerciée !
Pour terminer cette visite du musée Magnelli, je vous montre quelques pièces que j'aime beaucoup de Pablo Picasso-le céramiste ...
Ce n'est pas la première fois que je vous amène ici ...
... et vous avez déjà vu ces pièces chez moi ...
... mais comme je les aime vraiment ...
... les revoici encore une fois !
Un petit tour dans la ville, maintenant, avec un passage obligé devant la vitrine de l'Association Vallaurienne d'Exposition de la Céramique, qui accueille toujours de jolies expositions d'artistes vallauriens actuels. La boutique dans laquelle l'association est installée est celle du coiffeur qui s'occupait de Pablo Picasso ... Même s'il n'avait pas beaucoup de cheveux (!), Picasso adorait venir parler avec son ami Eugenio Arias, ancien combattant anti-franquiste réfugié en France. Une grande amitié lia les deux hommes et Picasso, au nom de cette amitié, fit de nombreux cadeaux à Arias jusqu'à la fin de sa vie, en 1973 ... Des lithographies signées, des plats à barbe en céramique, et même, paraît-il, un coffret en bois destiné à ranger ses outils de barbier. Chanceux, le copain de Picasso ! 😀
Un petit tour à l'Atelier Crociani pour acheter une belle assiette qui sera parfaite pour présenter nos apéros de l'été ...
Une boule de glace "vallaurienne" à la terrasse du café Le Temps Jadis pour se rafraîchir ... Fleur d'oranger, orange confite et pignon ... Le meilleur parfum du monde !
Et puis pour terminer ce billet, retour à Cannes devant la fontaine de Lord Brougham, avec ses palmes d'or incrustées dans la belle mosaïque bleue et les jets d'eau qui rafraîchissent l'atmosphère déjà bien chaude des Allées ...
Une compétition de pétanque va commencer ...
Les joueurs sont prêts ... et très chics !
Un petit tour vers la Pointe Croisette pour vous montrer notre magnifique Palm Beach totalement refait !
Fin de la promenade pour aujourd'hui ... Je vous dis à très vite et vous embrasse !