On est aujourd'hui au début de l'automne ... Il est plus que temps que je vous raconte mon été ...Un été grec, encore une fois.
Un été cycladique. Naxien, même !
Oui, quand l'amour de la Grèce vous prend, il ne vous quitte plus !
Les îles grecques ont un charme fou ...
... même si elles ne sont plus aussi tranquilles que dans les années 50, quand les voyageurs ont commencé à les découvrir ...
Mais elles ont su garder un charme particulier ...
... qui fait que l'on vient toujours s'y ressourcer avec plaisir.
Naxos, nous y venons pour nous y reposer ...
... pour prendre le temps de vivre ...
Alors si vous le voulez bien, sautons dans cet avion, au départ de Nice ...
... et nous arriverons deux heures et des poussières plus tard, en pleine nuit, sur l'île de Mykonos.
L'aéroport n'est pas loin du centre ville, à peine 5 kilomètres, et en un coup de taxi (réservé à l'avance, c'est plus sûr car Mykonos vit la nuit ...), on est au bord de l'eau.
La Petite Venise et les moulins ont droit à notre visite nocturne.
Comme on a faim, même s'il est déjà bien plus de minuit, direction le Sakis, où le gyros et le souvlaki sont juste délicieux ...
On trouve une table et quelques tabourets en terrasse ... Bon appétit !
En rentrant à l'appartement que j'ai loué pour la nuit, on croise des chats déjà bien endormis ...
... ou d'autres, qui ne tarderont pas à partir en chasse. C'est ça, la différence entre les chats des rues et les autres, dans les îles grecques !
Nous rentrons donc nous coucher ...
Un peu de lecture ... et bonne nuit ! Enfin ... pour ce qu'il en reste !
Premier matin. J'adore le premier matin des vacances.
Il ouvre le champ à tant de bons moments, aux découvertes les plus belles, aux émotions les plus douces ...
L'amour de la Grèce ne se raconte pas. Il se vit.
Cette année, nous sommes partis avec nos amis Carole et Éric. J'espère pouvoir leur faire partager cet amour d'un pays merveilleux ...
Alors de bon matin, j'embarque Carole dans une petite promenade dans les rues encore très calmes de Chora.
Mykonos, envahie de fêtards la nuit, redevient un petit coin calme et pittoresque le matin.
C'est à ce moment-là qu'il faut en profiter.
Les murs blanchis à la chaux ...
Les sols peints ...
Les escaliers aux arêtes émoussées et les portes colorées. Tout cela me plaît infiniment.
En quelques minutes, nous voilà sur le port, où les paysans sont déjà là pour vendre, au cul de leur voiture, leur récolte du jour.
Les balances sont d'époque !
Les pêcheurs arrivent au compte-goutte et déposent leurs poissons sur les bancs de marbres de la criée.
Je pense quand même que le gros de leur pêche de la nuit ira aux restaurants locaux.
Quelques chats curieux ... et gourmands ... rôdent dans le coin, pour ramasser quelques petits poissons perdus.
D'autres préfèrent un bol de lait.
Moi, de bon matin, c'est le café frappé, que je préfère !
Avec un morceau de tsoureki, cette brioche parfumée au mastic, c'est le petit-déjeuner sur le pouce parfait.
On quitte ensuite notre mignonne maison pour aller passer la journée à faire découvrir la ville à nos amis.
Il ne fait pas encore trop chaud et la lumière est superbe.
Nous déposons nos bagages à la Taverne Nikos ...
... un système bien pratique qui nous évitera de trimballer nos valises ...
... sur les pavés pas toujours bien réguliers ! (!)
Les petits chats sont encore dehors. Cela veut dire qu'il fait encore bon. Après, ils se cacheront jusqu'au soir.
Nous nous dirigeons vers la Petite Venise, que Carole et Éric n'ont qu'entrevue hier soir ...
Sur le chemin, l'église de la Panagía Paraportianí, posée sur une avancée rocheuse, face à la mer ...
... et littéralement, Notre-Dame de la Porte Latérale, son entrée principale étant construite sur une porte d’entrée secondaire de l’ancien mur fortifié (le kástro) de Mykonos. Sa construction a commencé vers 1425 et s'est étalée jusqu'au 17ème siècle. Elle est classée monument historique de l’État grec depuis 1936.
Panagía Paraportianí n’est pas une simple église mais un complexe composé de cinq chapelles. Quatre chapelles au niveau du sol et une cinquième, dédiée à la Vierge Marie, construite au-dessus, formant une structure élevée sur les autres.
Son style est typique de l’architecture cycladique/ byzantine vernaculaire (c'est à dire simple, conçue par et pour les gens du pays, reprenant les standards de l'architecture byzantine classique mais de façon beaucoup plus simple), avec des murs blanchis à la chaux, des formes épurées, pas de décor extérieur, des lignes douces, des angles arrondis, une esthétique de simplicité et de luminosité.
Sa blancheur est particulièrement frappante contre le ciel bleu sous la lumière douce d'un matin d'été.
Sur ce qu'il reste du kástro sont accrochées des photographies de Robert McCabe. Une exposition en plein air intitulée “The Island that Seduced the World: Mykonos in the 1950s”. "L'île qui a séduit le monde : Mykonos dans les années 50".
Le photographe américain Robert McCabe, qui venait de découvrir la Grèce, a photographié les Cyclades, et particulièrement Mykonos, entre 1955 et 1957, capturant une Grèce d'avant l'explosion touristique, quand les infrastructures étaient encore rares. Ses photos montrent des scènes de la vie quotidienne : Un pope volubile lors d'un repas de baptême...
Le chaulage d'une maison ...
Le collecteur d'ordures ...
Le livreur d'eau ...
Aujourd'hui, on utilise des outils plus modernes ... Quoique ... 😁
Mykonos, c'est un drôle de monde, en été ... La vie simple des habitants ...
... tranche vraiment avec celle de la population estivale !
Mais bon, c'est joli ...
... et, je vous l'ai dit, s'y balader hors horaires nocturnes est vraiment délicieux.
Partout, des églises aux dômes bleus comme le ciel ...
Des bougainvillées en fleurs ...
De vieilles portes en bois ...
Des devantures de boutiques élégantes ...
Des fanions colorés devant les églises ...
... et puis un joli jardin dans lequel nous avons désormais nos habitudes.
Le Jardin de Georgia.
On y boit d'excellents jus de fruits à l'ombre des figuiers ...
On peut aussi y déjeuner ...
... de plats simples ...
... comme ce dakos très frais. Une sorte de petit pain à l'orge très sec car cuit deux fois, imbibé du jus de tomates écrasées et couvert de feta, d'origan et d'olives noires. Le tout est arrosé d''huile d'olive, bien sûr ! Un délice !
Pour un petit en-cas, ce plat de tzatziki, hummus et taramosalata est parfait !
Nous voilà parfaitement rassasiés et rafraîchis, prêts à continuer notre promenade.
Ah, les premières filles pas très vêtues commencent à sortir ...
Elle ne rentreront pas dans cette mignonne église ainsi -peu- habillées.
Carole découvre les chats grecs. Elle en verra beaucoup ! 😀
Des rouquins aux yeux verts ...
Des coquins à l'affût ...
Des blancs endormis ...
Mais allons voir cette Petite Venise que nos amis n'ont fait qu'entrevoir la nuit dernière.
Tiens, voici un petit âne !
Il est attablé avec nous sur l'étroite terrasse d'un café qui surplombe la mer, ...
... face aux fameux moulins de Mykonos.
Un petit café avec nous ?
Il faut refaire le plein d'énergie avant de partir pour Naxos.
On va même en prendre un second à l'embarcadère ! Un café grec, cette fois.
Une petite navette nous emmène au grand port de Mykonos.
... où nous embarquons sur un ferry. Et pas sur un de ces ravissants petits bateaux de pêcheur.
Arrivés à Naxos, dans notre petite maison d'Agia Anna, mon âne retrouve vite sa place sous sa branche d'olivier favorite !
J'organise la maison à mon goût ! 😀
Et surtout, je retrouve ma petite chatte préférée, qui se roule à mes pieds quand elle me voit.
Elle est incroyable, cette petite Saganaki. Oui, c'est ainsi que nous l'avons appelée lors de notre premier séjour ici, il y a déjà bien longtemps ! Si je n'avais pas un Bounty féroce à la maison, je la rapporterais avec moi.
Premier coucher de soleil ...
... et balade nocturne ...
Je note le programme du cinéma en plein air ... Un petit gyros et au dodo !
Premier réveil sur Naxos ...
Saganaki a dormi avec moi, la coquine. je n'ai pas eu le coeur de la faire sortir ...
On prend un vrai petit déjeuner. Du yaourt de Naxos, des figues et du raisin de Naxos, des noix de Naxos, du miel ! Quelques pitas et de la confiture de cédrat ... Miam !
Il n'y a plus qu'à préparer mon panier de plage. je l'ai acheté hier soir dans une petite boutique d'Agios Prokopios ...
Il est joli, non ?
Je range un peu la maison ...
On peut sortir ...
... et marcher jusqu'à la plage !
Café frappé obligatoire ...
On passe la matinée à la terrasse du Palatia. Une belle matinée entrecoupée de baignades ...
Alors forcément, vers 13 heures, quand une petite faim se fait sentir ...
... c'est ici qu'on s'attable. La cuisine du Palatia est labellisée "Aegean Cuisine". C'est toujours un gage de qualité.
On va se régaler !
Arrive sur la table un assortiment de petits plats ...
... que l'on déguste tranquillement avant de rentrer faire la sieste et lire un peu.
Dans l'après-midi, on grimpe dans le bus et on part à Chora se promener. J'adore arpenter la promenade le long du port, regarder et photographier les choses que je ne vois pas chez moi et qui me rendent la Grèce si particulière. Les garde-manger où sèchent au soleil les filets de maquereaux qui, une fois bien secs, ...
... deviendront les délicieuses "gounas" que l'on fera griller pour vous.
Il y a aussi ces poulpes que l'on dégustera avec une assiette de fava et un verre d'ouzo.Des tee-shirts rigolos.
Des chats futés, prêts à attraper le moindre morceau de gouna qui tombe ! 😁
Il y a aussi les fameux loukoumades du vieux monsieur dont nous ne connaissons toujours pas le nom, en dépit des multiples assiettes de beignets engloutis ces dernières années !
Mais ce n'est pas l'heure. La boutique n'est ouverte que le soir, jusqu'à ... très tard. 😀 Alors c'est plutôt l'heure d'un café frappé au Rendez-Vous, un café que nous aimons bien.
On monte ensuite dans les ruelles de la vieille ville. Ici, c'est le Flamingo, où nous avons nos habitudes pour boire un cocktail au coucher du soleil ...
Là, c'est le magasin de la coopérative agricole de Naxos. Le meilleur endroit pour faire le plein de bons produits locaux.
Un chat sommeille devant la terrasse-jardin du Taverna, le restaurant de la coopérative. L'un des meilleurs restaurants pour dîner à Chora, je trouve ...
L'église est fermée ...
Ce soir, ce bar à cocktails sera plein.
En voilà un qui profite de la tranquillité du moment.
Celui-ci doit faire partir du groupe des chats libres de Naxos. Il existe sur l'île une association, la NAWS (Naxos Animal Welfare Society), qui s'occupe deux, et de fait, un peu partout, y compris dans les coins reculés, on trouve des gamelles d’eau et de nourriture.
L'association organise aussi des campagnes de stérilisation soutenues en partie par la Fondation Brigitte Bardot.
Une promenade dans Chora en fin de journée se termine en général par une chasse aux chats pour leur tirer le portrait ! 😁 Ils se cachent à chaque coin de rue.
Derrière les pots de fleurs ...
Ou sur une corbeille d'éventails.
La vendeuse de cette boutique a retiré juste à temps les jolis pashminas sur lesquels cette grisouille était en train de faire sa sieste. Cela n'a pas l'air de l'avoir dérangé. La sieste continue ... 😀
On en trouve aussi planqués derrières les énormes basilics.
Ils sont plus rarement au bord de l'eau ...
... contrairement à la foule de touristes venue à Naxos spécialement pour monter en fin de journée à la Portara pour admirer le coucher de soleil. Ils arrivent tôt, ces gens, pour être sûrs d'avoir une bonne place.
Nous, on sait que l'on peut grimper au dernier moment, alors en attendant, on se baigne ...
... et on prend l'apéro !
Enfin, vers 20 heures, le soleil commence à tomber dans la mer.
Le spectacle est, c'est vrai, assez fabuleux.
Et quand il passe juste dans la Portara, c'est juste merveilleux !
Alors oui, les touristes sont au rendez-vous ! 😀
Chaque journée se terminant comme cela, on pourrait finir par être blasé, me direz-vous ? Eh bien non ! C'est chaque soir un plaisir renouvelé !
Après un si joli moment, quoi de mieux qu'un bon dîner ? Ce sera au Taverna, ce soir.
Sur la terrasse intérieure, pas celle du port. Un joli jardin, en fait, où l'on se sent vite bien.
Un petit ouzo ? Ou un verre de retsina bien frais ?
Ce sera parfait pour accompagner le pain à l'origan ...
L'extraordinaire moussaka ...Le formidable pastitsio, bien parfumé de cannelle ...
... ou encore le poulpe qui fera les délices d'Éric, servi avec le la fava sur un lit de sauce avgolemono, à base de jaune d'œuf et de jus de citron.
On découvre, en se promenant ensuite dans le quartier du vieux marché, une boutique qui fait de divines confitures ... On fait évidemment un plein de ces délicatesses. Et puis on va se coucher !
Second matin ! En voilà une qui prend ses aises !
Je continue le relooking de la maison ...
... avec les petites choses glanées hier au fil de notre promenade. Un nouveau livre de cuisine vient rejoindre ma bibliothèque. En grec, ça me fera travailler un peu !
Une jolie petite carte à encadrer en rentrant, aussi ...
On quitte ensuite la maison ...
Saganaki va rejoindre son abri ombragé préféré ... un gros laurier sauce qui embaume.
Nous marchons avec Philippe jusqu'à Agios Prokopios et, après une bonne baignade, nous commençons à avoir faim. Direction la taverne Giannoulis, toujours pleine lorsque nous passons devant. Cela fait des années que nous voulons l'essayer.
La chance est de notre côté, aujourd'hui. Il est 14h30 ...
... et le restaurant vient d'ouvrir.
En attendant que nous passions notre commande, on nous apporte une belle assiette de fava et une salade de ces délicieux petits haricots. Ici, le haricot cornille s'appelle le haricot mavromatika.
Puis arrive les "plats de résistance". Bien nommés, ils permettraient de tenir un siège ... de plusieurs jours ! On pose devant Philippe une énorme assiette de pâtes aux crevettes délicieuses.
Quant à moi, c'est un plat de giouvetsi, un plat de bœuf et pâtes en sauce tomate qui arrive devant moi. De quoi manger facilement à deux ou trois !
Une râpée de kefalotyri, un verre de Fix bien glacée ... Le bonheur !
Au moment de payer, on nous offre un petit pichet de raki et une part d'ekmek kataïfi, un excellent dessert fait d'une base de kataïfi imbibée de sirop, couverte d'une crème pâtissière et nappée de crème fouettée. D'origine turque, cette pâtisserie est d'une douceur juste divine !
Re-petite baignade ....
... et l'on repart vers Agia Anna. On passe devant le cinéma en plein air regarder les affiches des films de la semaine ...
On longe cette mer Égée ...
... aux eaux cristallines d'un bleu si incroyable ...
... et on rentre faire la sieste ! On se fait bien aux rythmes grecs. Saganaki nous montre comment faire, au cas où nous ne serions pas encore parfaitement au point !
Le soir, c'est avec nos amis que nous descendons chez Oregano, un petit restaurant surtout axé sur les grillades au feu de bois situé juste en bas de la côte qui mène à notre maison.
Nous y allons depuis des années ...
... et on y mange délicieusement, que ce soit du poulpe ...
... du gyros de porc ...
... ou du kontosouvli, encore du porc mais cette fois-ci grillé en gros morceaux embrochés horizontalement ... Un régal !
Les trois générations de propriétaires sont aussi gentilles les unes que les autres et on nous offre un petit dessert. Je ne saurais vous dire ce que c'est exactement mais ça sucre le bec et c'est super-sympa comme attention !
Fin de la journée ...
La nuit arrive ...
Une petite marche en bord de mer, encore une fois ...
Le cinéma en plein air joue Mamma Mia, ce soir. Comme chaque année, je viendrai le revoir ... un autre soir ! Pour l'instant, il est l'heure d'aller dormir. La journée de demain sera dense.
Oui car, ce matin, nous partons en vadrouille ...
Et nous voilà partis sur les routes escarpées de Naxos à bord d'une petite voiture de location.
Nous commençons par nous élever au-dessus de Chora ...
... en admirant du haut de notre promontoire le départ du Blue Star du matin ...
... pour arriver la la jolie église d'Agios Theologios.
Il faut grimper quelques marches en pierres très bancales ...
... et lorsque l'on pousse la porte, on découvre une minuscule chapelle avec une mignonne iconostase.
La chapelle est creusée dans la pierre et il y fait très bon.
J'allume une petite bougie ... J'adore les odeurs de cire d'abeille qui règne dans les chapelles grecques.
Et puis on redescend, ...
... en faisant toujours très attention à ne pas dévaler la pente sur les fesses ... au mieux ... ou sur la tête, au pire !😁
On monte ensuite jusqu'au monastère Saint Chrysostome ...
... qui est malheureusement fermé.
L'unique sœur qui y vit a bien le droit à un jour de repos ... ou de prière tranquille ... La porte restera donc close aujourd'hui !
La vue étant néanmoins très belle depuis tout en haut, on n'est que moyennement déçus. De plus, on ne visite pas grand-chose de ce monastère. La seule sœur qui y demeure encore n'est pas des plus loquaces ...
On redémarre donc pour nous arrêter quelques minutes plus tard devant une église ...
... qui attire notre attention seulement parce que nous voyons des dames en sortir. On se dit que la messe est terminée et que l'on pourrait aller en voir l'intérieur. Des fois, on peut avoir de belles surprises.
On passe donc le portail.
Devant l'église, des messieurs semblent être en grande discussion autour d'une table.
Pendant que l'on fait le tour du bâtiment en en admirant la façade, on vient nous offrir des morceaux d'un gâteau appelé mosaïko, μωσαϊκό en grec, une sorte de bûche sans cuisson faite de biscuits concassés et de ganache au chocolat. C'est tout à fait délicieux ... et l'attention est adorable !
Ce moment de partage après la messe, où les générations se mêlent et où on est là juste pour être ensemble, autour d'un café grec et d'un gâteau fait par les dames de la communauté, est un des aspect de la Grèce que j'aime le plus.
Une fois notre gâteau avalé, on entre dans l'église, qui est, ma foi, bien jolie.
Un petit tour dans la cour de l'église, en admirant au passage le vieux puits ...
... et de jolis tableaux ...
... faits de mosaïques colorées ...
... ainsi que quelques vestiges ...
... du vieux monastère Taxiarchi Mikhani que notre église a remplacé.
Dehors, les papillons s'en donnent à cœur joie au milieu des parterres de fleurs !
L'entrée du cimetière est mignonne.
Je rentre donc, vous commencez à me connaître.
Je salue un gars à l'air bien jovial et sympathique !
Et de nouveau, nous nous remettons en route. Mais pas pour bien longtemps. 😀
L'arrêt suivant ...
... on le fait à l'église Agios Nikolaos ...
L'église Agios Nikolaos, c'est une église à dôme et à une seule travée, avec un intérieur recouvert de couches successives de fresques représentant la naissance et le baptême de Jésus-Christ. La couche de fresques la plus récente remonterait à 1270.
L'accès est malheureusement impossible aujourd'hui. Si cela vous intéresse, vous pouvez en visiter l'intérieur dans ce billet-là qui date de l'année dernière. Les fresques sont vraiment très émouvantes ...
Pour l'instant, nous sommes ici seuls au monde ...
Enfin, pas tout à fait puisque je remarque ce gars-là, très loin sur une autre colline mais j'ai un bon téléobjectif, qui est en train de blanchir à la chaux une autre chapelle ! 😀
Et c'est bien agréable.
Au bout d'un chemin bien défoncé et caillouteux, on retrouve la route. Avant de repartir, on s'arrête au pied de ce moulin pour boire un frappé glacé bien mérité. C'est qu'il fait déjà pas mal chaud !
Il y a beaucoup de vieux moulins, sur les îles grecques. Le meltem y est évidemment pour quelque-chose.
L'étape suivante, ce sera le temple de Demeter, dans la campagne de Sangri. Redécouvert et restauré à la fin du siècle dernier, il se dresse aujourd’hui dans un paysage d’une grande sérénité.
C'est un très joli site archéologique situé au cœur de l’île, dans la vallée fertile de Gyroulas. Construit vers 530 avant J.-C., il témoigne d’une période où les artisans des Cyclades, maîtres du marbre, commençaient à donner à la pierre blanche la perfection et la légèreté qu’on retrouvera plus tard sur l’Acropole. Dédié à Déméter, déesse de la terre et des moissons, et à sa fille Perséphone, ce temple occupe un lieu sacré depuis des temps bien plus anciens. Avant même la construction du sanctuaire en marbre, les habitants de Naxos venaient déjà y célébrer les rites de la fertilité. L’endroit n’a pas été choisi au hasard : il domine une vallée cultivée, baignée de lumière, où la terre, encore aujourd’hui, offre des récoltes abondantes. C’est là que Déméter, symbole de la fécondité et du renouveau, recevait les offrandes des hommes reconnaissants pour la générosité du sol.Le mythe de Déméter et de Perséphone donne tout son sens à ce lieu : Lorsque Hadès, dieu des Enfers, enleva Perséphone pour en faire son épouse, Déméter, inconsolable, cessa de nourrir la terre : plus rien ne poussait, les champs se desséchaient, et le monde s’enfonçait dans la stérilité. Devant ce désastre, Zeus intervint et décida que Perséphone passerait une partie de l’année auprès de sa mère, ramenant ainsi la vie et la verdure sur la terre. Le cycle des saisons était né.
Le petit musée qui jouxte le site archéologique permet de mieux comprendre la construction du temple ...et de la basilique chrétienne qui lui succéda.
Le temple de Déméter est, sur le plan architectural, sobre et équilibré. Presque carré — environ treize mètres de côté —, il s’écarte des proportions allongées habituelles des sanctuaires grecs. Son entrée est orientée vers le sud et non vers l’est, comme c'est en général le cas.
Tout a été bâti en marbre local et, comme chaque année, je m"émerveille devant les prouesses techniques des bâtisseurs. Ces toits emboîtés fait d'un marbre qui laissaient passer la lumière, par exemple ...
Au fil du temps, le temple a subi de nombreuses transformations. Au VIᵉ siècle après J.-C., il a été partiellement détruit pour laisser place à une basilique chrétienne, dont on distingue encore les vestiges sur le site. On peut en voir une partie dans le musée ... Un très beau site à ne pas rater si vous allez à Naxos, donc.Et si vous y allez le soir, la lumière dorée sur la pierre blanche est juste magnifique ...
Poursuivons notre route et roulons jusqu'à Damalas, un petit village de la vallée de Tragea.
À l'entrée du village, au milieu des oliviers, se trouve l'atelier de poterie de Manolis Lybertas.
Originaire d’une lignée de céramistes installée sur l’île depuis la fin du XIXᵉ siècle, Manolis continue à travailler l’argile locale, riche et malléable, issue des terres de la vallée de Tragea. Dans son petit atelier , il fabrique à la main des objets du quotidien — cruches, jarres, pots à fromage ou à huile — selon des méthodes restées presque inchangées depuis des siècles. Parce qu'au-delà de l’aspect artisanal, la poterie de Damalas témoigne d’une identité culturelle forte. Naxos, même si elle se tourne de plus en plus vers un tourisme balnéaire, cultive encore ses racines rurales et ses savoir-faire anciens.
Ces objets du quotidien que Manolis fabrique encore, sfouni, tyromethira ... chacun raconte un morceau de vie quotidienne. Ils servaient à conserver le vin, l’huile, le fromage, les produits essentiels de cette île fertile. La poterie ici n’est pas que décorative : elle est née de la cuisine, de la nécessité, du lien entre l’homme et la terre.
Et il est difficile de repartir les mains ... ou le coffre!!! ... vides de ce joli endroit !
Nous passons en suite par le petit village de Damarionas, où j'aimerais que nous dînions ce soir. "Potirou", notre restaurant fétiche, ne rouvrira que demain. La dame des lieux nous dit quand même que si tout est installé ce soir, il pourrait rouvrir ce soir ... 😀 J'aime cette tranquillité toute grecque ... Pour plus de sécurité, quand même, nous reviendrons donc un autre soir ...
Nous voilà maintenant à Halki. C'est très joli, Halki.
Autrefois capitale de l’île, Halki conserve aujourd’hui une élégance tranquille, avec ses maisons néoclassiques, ses ruelles pavées, ses lauriers roses et ses bougainvilliers éclatants, ses cafés à l’ombre des platanes.
À l'heure du déjeuner, il n'y a pas grand-monde ...
Nous allons donc nous arrêter ici.
Paravas, c'est une taverne que nous ne connaissons pas encore.
L'endroit est joli. On apprend par une petite affiche qu'il fut d'abord le cabinet du médecin de la distillerie Vallindras, puis une grande épicerie tenue par un certain M. Paravas.
En traversant la maison centenaire, ...
... on arrive dans un ravissant patio où nous nous attablons à l'ombre d'un grand bougainvillée en fleurs.
Un bref coup d'œil sur le menu ...
... et nous voilà devant un délicieux déjeuner !
La saucisse de Naxos est un pur délice !
Mais on ne vient pas à Halki uniquement pour manger ! On y vient aussi son artisanat local. On y trouve plusieurs ateliers et boutiques où l’on perpétue les traditions de l’île : Le tissage, la poterie, avec l'extraordinaire boutique "Fish and Olive" ...
... et la distillation du kitron, la célèbre liqueur de cédrat de Naxos, chez Vallindras, ...
... une distillerie familiale fondée en 1896 qui se visite librement.
On y découvre la fabrication de cette liqueur préparée à partir des feuilles du cédratier, un fruit entre le citron et le pamplemousse, cultivé sur les pentes de la vallée.
Le kitron se décline en trois couleurs : Il y a le vert, doux et sucré, le jaune, plus fort, et enfin le transparent. Ce dernier est le plus sec. Servi glacé, le kitron accompagne à merveille un dessert ou un fromage frais. J'en fais aussi de bons cocktails !
La visite est rapide mais intéressante. En attendant de goûter à mon kitron préféré, le vert, je remarque pour la première fois cette grande cage incrustée dans le mur, juste au-dessus de la fenêtre. J'adore !
On remonte la rue principale pour rejoindre la voiture.
Nous n'avons plus faim du tout pour goûter à l'excellent galaktoboureko du kafaneio Galani et c'est bien dommage. Il est tellement bon !
À la sortie du village, nous dépassons la tour Markopolitis-Papadakis, qui fait partie des rares tours construites par une personnalité locale - Markos Politis - plutôt que par un seigneur vénitien.
Markos Politis était une figure révolutionnaire de l'île qui fut pendu par les Turcs en 1802 après avoir été exilé sur l'île de Lesbos.
La tour à trois niveaux a été utilisée comme une forteresse défensive pendant la guerre. Elle est la propriété de la famille Papadakis depuis 1888.
À ce point de notre balade, nous devrions maintenant marcher jusqu'à la magnifique église byzantine de Saint-Georges Diasoritis. Heureusement qu'avant de marcher jusque là-bas sous un soleil de plomb, je tombe sur cette affichette ... qui nous prévient qu'il est trop tard pour la visiter aujourd'hui ! 😀
Nous embrayons donc directement sur notre étape suivante, l'église Panagia Drosiani, ou "église de la Vierge de la Rosée".
L'église est située tout près du village perché de Moni.
Son nom poétique évoque la fraîcheur et la bénédiction, un symbole de vie et de protection contre la sécheresse, profondément enraciné dans la foi populaire.
Elle date du VIème ou VIIème siècle et elle est considérée comme l’un des plus vieux monuments chrétiens de Grèce.
Son architecture raconte une histoire en strates : à l’origine, c'est juste une petite église à nef unique surmontée d’une coupole, à laquelle seront ajoutées, au fil du temps, plusieurs chapelles latérales.
Ces ajouts successifs, de styles et d’époques variés, forment aujourd’hui un ensemble d’une beauté tout en sobriété.
Mais c’est à l’intérieur que la Drosiani révèle toute sa magie. Ses fresques byzantines, parmi les plus anciennes du pays, datent pour certaines du VIIᵉ siècle. Elles représentent le Christ Pantocrator, la Vierge Marie, des saints et des anges aux visages graves et lumineux.
Malgré les siècles et les altérations, leurs couleurs ocre, terre et bleu profond conservent une intensité assez bouleversante. Certaines peintures, longtemps recouvertes d’un badigeon, ont été redécouvertes presque par hasard et offrent un précieux témoignage de l’art sacré des premiers chrétiens de l’Égée.
L’atmosphère du lieu est d’une simplicité émouvante : la lumière filtre à travers de petites ouvertures et le silence n’est rompu que par le chant des cigales. Une invitation au recueillement et à la paix.
Pas moyen de repartir sans passer par le petit cimetière attenant. Bignones ...
... et bougainvillées ...
... offrent une dernière demeure bien agréable ...
... aux gens du coin.
Bref, une visite incontournable de plus ! 😀
Mais on ne mollit pas ...
On repart vers la voiture non sans jeter un œil aux magnifiques étoffes tissées par les dames de la région, regroupées en une coopérative.
Tout en haut d'une colline, à 700 mètres d'altitude, est posée la jolie chapelle de Profitis Elias.
Nous nous rafraîchissons sur la belle terrasse d'un restaurant de Moni ...
La Café Panorama qui, comme son nom l'indique, offre une vue magnifique !
Un petit chat vient se frotter contre nos pieds ...
... mais il nous faut repartir.
Je dois rendre visite, un peu plus loin, à un artiste qui sculpte le marbre.
J'adore ce qu'il fait.
Le marbre qu'il travaille est extrait des carrières toutes proches.
À Kinidaros, on marque un petit arrêt ...
... devant une marbrerie ...
Un chien vient nous tenir compagnie ...
Nous le laissons pour nous diriger maintenant jusqu'à Melanes ...
... pour aller voir les kouroi de Flerio. Un kouros, c'est une statue qui représente un jeune homme nu, les bras le long du corps. Les kouroi datent de l'époque archaïque (VIIᵉ–VIᵉ siècles av. J.-C.). La particularité des kouroi de Flerio, c'est qu'ils sont inachevés. Chaque statue pèse entre 5 et 7 tonnes. Leur forme est juste dégrossie au ciseau, sans détails, avec encore les marques de rayures des outils. Les pieds ont sans doute été cassés pendant le transport et c'est certainement pourquoi les statues ont été laissées là où elles sont aujourd'hui.
La première d'entre elles est posée dans un petit jardin rural, entouré d'une végétation luxuriante. La jambe droite est posée à côté du corps et les pieds sont manquants. Elle fait 5 mètres de long.
Un peu plus haut dans la montagne, dans une ancienne carrière de marbre ...
... au milieu de champs de pierres et d'une végétation bien plus rare ...
... territoire des chèvres et des brebis ...
... gît un deuxième kouros inachevé, aux jambes cassées, couché sur le dos, pieds détachés, ...
... posés sur un socle en béton bien plus moderne.
Avec cette lumière de fin de journée qui donne à la montagne de jolis reflets dorés, c'est juste merveilleux !
Le soleil sera bientôt couché.
Il est temps d'aller dîner.
La taverne I Pigui (la source, en grec), à Ano Potamia, est le parfait endroit pour se poser après cette longue journée.
Une salade naxienne (= grecque mais, pour remplacer le feta, de la xinomizithra, un fromage frais de brebis et chèvre légèrement acidulé) ...
... et des côtelettes d'agneau. Plein de côtelettes !
Ce délicieux dîner terminé, on quitte le restaurant ... et on va se coucher ! 😀 Quelle journée les amis !
Le lendemain, matinée farniente ...
Comme on doit rendre la voiture avant 9 heures, on en profite pour faire un tour sur la plage ...
... d'Agia Anna, en bas de la maison.
On prend notre petit-déjeuner à Oregano ...
Une petite bestiole profite de mon reliquat de yaourt pour se faire un festin !
On remonte quelques bricoles pour de déjeuner ...
... que l'on partagera, sur notre terrasse, avec Carole et Eric.
On fait simple, avec les produits du coin.
Et puis on va faire une bonne sieste ! 😁
En fin d'après-midi, on part faire un tour à Chora. On descend du bus devant la grande cathédrale orthodoxe, l'église de Saint-Nicodème ...
... et on entre la visiter.
Voici le côté des hommes ...
... et celui des femmes.
On va rester au milieu. Pas de jaloux !
L'église est assez contemporaine ...
... mais vaut vraiment qu'on s'y arrête !
On prend ensuite les chemins de traverse pour rejoindre Hora.
Voici To Souvlaki Tou Maki, un restaurant où l'on peut déguster un très bon gyros.
Et puis juste à côté, - nous sommes sur Papavasiliou - la boutique de K. Tsiblakis, troisième génération de Tsiblakis à tenir cette impressionnante droguerie/épicerie.
On y trouve de tout ! Des paniers, des céramiques culinaires traditionnelles ...
... des fromages de l'île, des olives et de l'huile des oliveraies familiales, des câpres, du miel, des vins et des alcools locaux, ...
... des savons, des herbes, des fruits et des légumes secs, des épices ...
Bref, un délicieux capharnaüm duquel il est difficile de sortir les mains vides.
D'ailleurs, personne n'en ressort les mains vides !
En continuant la promenade, je tombe sur cette affiche qui m'intrigue ...
L’expression grecque « το κουκί και το ρεβίθι » (to kouki kai to revithi) se traduit littéralement par « la fève et le pois chiche » en français.
Une belle fête locale, en perspective, vraisemblablement. Après avoir pris quelques renseignements, il s'agit d'une fête pour enfants basée sur un conte traditionnel justement appelé "La fève et le pois chiche". Je vous le raconte brièvement ?
Une fève et un pois chiche aimaient faire la course. Mais ils se disputaient toujours pour savoir qui courait le plus vite. Le chou leur proposa une vraie course jusqu’en haut d’une montagne. Tous les fruits et légumes vinrent les encourager. Au début, le pois chiche courait très vite, mais il fit tomber sa gourde d’eau. Fatigué et déshydraté, il fut bientôt dépassé par la fève. Plus loin, ils trouvèrent une source et se disputèrent encore pour boire les premiers. Ils tombèrent tous les deux dans l’eau et burent tellement qu’ils gonflèrent comme des ballons ! Ils étaient si lourds qu’ils ne purent plus bouger. Alors ils s’allongèrent sous un arbre et s’endormirent. Pendant ce temps, les autres les dépassèrent en riant et leur donnèrent le prix des derniers coureurs.
La morale implicite de l'histoire, c'est que vanité et rivalité excessive peuvent vous faire perdre la course et qu'il vaut mieux s'entraider que se disputer ! Cette mignonne - mais très sage - digression faite, nous pouvons nous remettre en route. Sans courir ni nous disputer ! 😀
Un petit tour à l'église.
En Grèce, on n'est jamais loin de l'église ...
Celle-ci, très jolie ...
... possède une grande terrasse ...
... qui surplombe le port.
Un endroit parfait pour admirer les couchers de soleil ...
... lorsqu'on a la flemme d'affronter le monde et la grimpette jusqu'à la Portara.
Notre bon endroit à nous pour le coucher du soleil, c'est le bar du Flamingo.
D'abord, ils ont d'excellents cocktails, dont une mastiha margarita dont je ne vous dit que ça !
Et puis ils pratiquent une happy hour intéressante, mettant ces breuvages à des prix très accessibles ! Ce qui permet évidemment soit d'en boire plus, soit de revenir tous les jours si on en a envie ! 😀
Nous n'y dînons jamais ... Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs ?
... mais je dois avouer que voir le soleil tomber dans la mer entre les mâts des bateaux du port, c'est vraiment magnifique !!!
Juste en-dessous du bar, devant la terrasse de Taverna, un chat profite de la douceur des températures du soir.
Nous, aujourd'hui, nous dînerons dans un restaurant découvert l'an dernier avec Clément et Thomas. Elisabeth's Garden ...
Nous avions déjeuné en bas du restaurant l'an dernier ...
Ce soir, nous dînerons sur la terrasse.
Un dîner très grec. Le restaurant possède le label Aegean Cuisine, gage de qualité ... Le saganaki de graviera, la salade naxienne ...
... et la gemista, ces légumes farcis d'un mélange de riz et herbes très aromatique ... sont tous délicieux.
Petite balade nocturne dans les rues animées de Chora ... On reprend notre bus et on va se coucher !
Ma collection de décorations/trouvailles naxiennes s'agrandit.
La vie est toujours aussi belle ici ...
Je crois bien que j'ai une vraie connexion avec la Grèce, moi ... 😀
Ήλιος, Θάλασσα, Φιλοξενία ... Soleil, Mer,Filoxenia ...
La Filoxenia, c'est littéralement l'amour de l'étranger (Filos = amour, Xenos = étranger),
l'hospitalité, l'accueil bienveillant, respectueux et généreux envers les visiteurs et les étrangers.
Dans la culture grecque, c'est une valeur fondamentale et presque sacrée. Accueillir quelqu’un chez soi est un acte de respect et d’honneur, et maltraiter un hôte, depuis l'Antiquité, est vu comme un grave manquement moral.
Et aujourd'hui, malgré le tourisme de masse, je retrouve partout cette filoxenia qui me tient tant à cœur dans ma propre vie.
Ici, on se sent bien accueilli partout ...
Tout est prêt pour accueillir l'étranger comme un ami ... 😀
Vous voyez ?
Moi, ça me va ! Et je continue tranquillement ma promenade du jour dans le kastro de Chora ... C'est que l'on fait du sport, ici ! Des grimpettes sur des pavés assassins et des marches d'escalier, surtout ... Il y en a partout !
Mais c'est le prix à payer pour voir toutes ces belles choses. Si, en plus, vous le faites dans l'après-midi, sous le soleil mais avant l'arrivée des "foules" ...
... alors vous serez le roi/la reine du monde ! Ou en tout cas de Hora !
Vous rencontrerez parfois un chat tapi dans un coin d'ombre ...
Vous aurez les jolies boutiques pour vous seuls ... Celle-ci, d'ailleurs, Tsepi, est ma préférée !) ...
Elle met en valeur l'art local et contemporain ...
On y trouve des céramiques, des sculptures, des peintures ou des bijoux d'artistes le plus souvent grecs.
De quoi rapporter à la maison un souvenir unique.
Ou, en ce qui me concerne, quelques souvenirs uniques !
À cette heure-ci, les portes des petites chapelles sont souvent ouvertes ...
Les gros bouquets de basilic distillent tout leur parfum sous les rayons du soleil. Passez la main dedans et vous serez immédiatement enveloppé d'un nuage ... de bonheur ! 😀
La journée avance tranquillement ... C'est l'heure où le soleil commence à vouloir aller se coucher. Nous allons attendre ce moment magique au pied de la Portara ...
... avec un verre d'ouzo glacé ...
... et une assiette de petite friture ... le traditionnel "small fissssss grec !" 😁
Deux chats mignons profiterons de nos petits poissons plus que du coucher de soleil.
Nous, on se régalera des deux, c'est sûr !
Quel spectacle magnifique !
On retrouve Carole et Éric à Prokopios, à l'Art Café. Je nous ai réservé quatre places pour un spectacle de musique et danses grecques que nous avions adoré l'année dernière.
Un petit cocktail à la main ...
... et nous voilà prêts à apprendre à danser jusqu'au bout de la nuit !
Matin suivant ... Je déballe mes achats de la veille ... Hier soir, je tombais de fatigue ! Les danses grecques, ça tue ! 😀
Un joli collier très estival en coton crocheté et perles ...
... ainsi qu'une tasse aux couleurs des îles de la mer Égée viennent peupler mon petit monde grec.
Le café du matin dans cette tasse a une toute autre saveur ...😀
Je peaufine la balade de demain ...
... tandis que mes compagnons de voyage se réveillent doucement. Mais alors très, très doucement !
On descend vers la mer ... Les quelques minutes de promenade sont jolies. On croise un grand champs, on cueille des figues et du raisin sauvage ... on passe sous des oliviers chargés de fruits ...
... et d'immenses araucarias.
Et puis on saute dans notre bus. Sur le chemin de Hora, il y a un vieux petit panneau de signalisation que j'adore ... Le centre à gauche, les villages à droite. Tout est dit. Pas de chichis ! 😁
Vers la gare des bus, il y a un vieil hôtel désaffecté qui m'intrigue toujours. Je le prendrais bien pour moi, ce bâtiment que j'ai toujours connu fermé ...
Et puis juste devant, il y a la mer ...
Cette mer aux couleurs si merveilleuses ...
Petite promenade du jour ... C'est que j'ai du mal à tenir en place, moi !
On repère près du port un restaurant que nous n'avons jamais essayé et qui est très bien noté sur Google ... Kamaraki ... 4,9/5 sur 312 avis ... Un bon score. Il faudra l'essayer au plus vite !
C'est l'heure de la sieste, il fait chaud. Les volets des maisons sont souvent clos ...
Même les poissons sont figés.
Les chats aussi.
Grosse, grosse sieste !
On s'attable à côté de ce gros chat noir ...
... pour boire un frais jus de pastèque ...
... et feuilleter mes nouveaux livres ! L'un est en anglais ... et l'autre, bien plus petit, en grec ! Quand je vous dis qu'un jour, je saurai parler grec ! 😂
On reprend ensuite notre bus en sens inverse, et l'on pousse jusqu'à Plaka.
Plaka, c'est une très grande plage, un peu plus loin que Agia Anna où nous habitons.
Quelques dunes ... et beaucoup d'hôtels juste derrière, ce qui, à mon avis, gâche un peu le paysage ... Malgré tout, on fait une belle et longue promenade sur la plage ...
... et nous voilà de retour à Prokopios ... à l'heure du dîner. 😀 Sur les plages, les serveurs font la mise en place. Il faut retirer les transats et les parasols pour installer tables, chaises et flambeaux dans le sable ...
Ce soir, nous retrouvons Carole et Éric pour dîner dans un petit restaurant dont la toute petite terrasse surplombe la mer ... O Fotis. La Lumière ...
On y mange très bien.
Mon Kokkinisto, qui est un ragoût de bœuf dans une sauce tomate délicieusement épicée, est très bon.
On assiste depuis notre table au coucher du soleil ... et on va se coucher nous aussi. Demain sera une longue journée !
Car après avoir récupéré une nouvelle fois notre voiture de location à 9 heures, nous voilà partis pour Filoti, mon village préféré à Naxos. Je veux absolument le faire découvrir à nos amis.
On commence la visite par une petite grimpette ...
... jusqu'à l'église. Elle est magnifique, cette église. La première fois que je l'ai découverte, c'était un 15 août, en 2016 et ma maman était encore avec nous. J'avais été impressionnée par l'ambiance du village et la ferveur de ses habitants, ce jour-là. Si vous voulez, vous pouvez aller voir ce billet-là.
Aujourd'hui, c'est bien plus calme ...
... mais toujours aussi chaud !😁
... et toujours aussi beau.
Heureusement pour nous, la porte de l'église est ouverte ...
... alors on entre.
Il fait toujours frais, dans les églises, et ça sent bon la cire d'abeille ...
Il règne une atmosphère spéciale, très agréable, dans les églises orthodoxes.
Derrière l'église, il y a une jolie placette ...
... et un énorme platane ...
... à l'ombre duquel les familles du village viennent bavarder autour d'un café.
La vie est douce, ici ...
Les portiques néo-classiques des entrées des maisons, les belles grilles ouvragées, les grappes de raisins qui pendent au-dessus de nos têtes ...
Même les quelques demeures pas encore restaurées ont un charme fou.
On n'a qu'une envie ... c'est de faire sauter ces cadenas et d'entrer visiter ces maisons où le temps semble s'être arrêté.
En redescendant dans le village, on s'arrête dans un kafeneio, Η γωνία του Καρρά, ou, en anglais, le Karra's Corner ...
La gars qui tient cet établissement, c'est un ami d'une potière de Vallauris, Kyriaki Moustaki, dont j'aime beaucoup le travail. J'ai pour mission d'aller le saluer de sa part ! 😀
Ce que je fais volontiers, navigant entre ces messieurs attablés ...
J'adore cette ambiance ma foi très orientale ...
Nous ne déjeunons pas à Filoti, malgré l'appel des bons petits plats faits de produits locaux, ainsi que le suggère ce joli tableau peint.
Et nous quittons le "Coin de Karras", en y laissant ce beau chat alangui ...
Malgré tout, on fait un petit arrêt supplémentaire dans cette boutique juste en face de notre voiture ...
Theonas. Une extraordinaire droguerie avec un extraordinaire patron, qui parle un peu français et connaît surtout, sur le bout des doigts, les frasques amoureuses de tous nos présidents de la République ! 😂
Nous reprenons notre route dans les montagnes ...
Partout autour de nous, encore une fois, des églises ...
Plein d'églises ...
... perchées sur chaque éperon rocheux.
Impressionnant !
En haut des montagnes, il y a des églises et sur les flancs des montagnes, il y a des brebis !
Sur les routes aussi, parfois. C'est un peu comme en Corse. Il faut faire attention en roulant !
Nous arrivons bientôt, sur les hauteurs du village de Danakos, à environ 500 m d'altitude, au-dessus du monastère de Fotodotis.
C'est pour moi l’un des lieux les plus paisibles et mystérieux de Naxos. En approchant en voiture ... ou à pied, on l'a fait l'an dernier mais qu'est-ce qu'il faisait chaud !!! ..., la route serpente entre chênes, oliviers et figuiers, et brusquement le monastère surgit devant nos yeux, merveilleux de sobriété, entre ciel, mer et montagne. Il semble être suspendu ...
Son nom, signifie "celui qui donne la lumière".
Ses pierres anciennes, patinées par le temps, gardent la mémoire de siècles de prière et de solitude.
Tout autour, les fleurs sauvages poussent comme elles veulent ...
Le site original remonte au VIᵉ siècle, où une basilique paléochrétienne / Byzantine fut construite sur ce lieu.
Plus tard, le monastère-forteresse fut aménagé : L’église à trois
nefs d'abord, puis, par des modifications au XVIᵉ siècle, des fortifications furent ajoutées.
Prenez le temps de vous poser dans la cour du monastère, sous le vieux platane, d’admirer le
cadre, et de vous imprégner du calme.
Le lieu est à la fois spirituel et
contemplatif.
À l’intérieur, une fraîcheur tranquille nous accueille.
Toujours cette délicieuse odeur de cire et d’encens qui flotte dans l’air ...
L’église abrite des fresques byzantines et des reliefs polychromes sculptés dans le marbre, vestiges de périodes anciennes.
La petite chapelle latérale est sobre et belle. Dans la pénombre juste éclairée par un rai de lumière ...
... la très belle icône de la Vierge veille.
Empruntons l'escalier qui jouxte le bâtiment principal.
Il emmène sur le toit, ...
... où se trouvaient bastion et dortoirs ...
Une formidable visite !
Redescente à Filoti ...
... pour un bref arrêt à la boulangerie. J'y achète du pain et quelques pâtisseries ...
Malheureusement, mes copines qui vendent du fromage ne sont pas au rendez-vous, ce matin ...
Je repère un tee-shirt qui plairait sûrement à Paulo. Il faudra que je lui demande s'il veut que je revienne le lui chercher ! 😀
Un jour, il faudra que j'assiste à l'une de ces représentations de marionnettes traditionnelles grecques !
Pour l'instant, il commence à faire chaud ...
Reprenons la route vers la mer !
Vers Moutsouna, plus exactement, si charmant village avec son petit port et ses vieilles installations liées au transport de l'émeri, l'une des richesses de l'île depuis l'Antiquité.
Les sculpteurs grecs de l'Antiquité s'en servaient pour polir le marbre, affuter leurs outils, tailler les pierre ...
Je vous en dis un mot ?
Naxos possédait des gisements d'émeri dans ses montagnes et le port de Moutsouna, donc, servait de point d'exportation. Le minerai extrait de la montagne y était acheminé pour y être embarqué vers le port du Pirée ou vers l'étranger. À la fin du XIXème siècle, un téléphérique de 10 km de long fut construit pour acheminer plus facilement le minerai depuis les gisements jusqu'à la côte. Une prouesse technologique mise au point par des ingénieurs français et italiens. Abandonné dans les Années 50, où les abrasifs artificiels commencèrent à être plus utilisés que l'émeri, le système fut abandonné mais on en voit encore les vestiges, certes rouillés mais immense témoignage d'un riche passé industriel.
Il existe un intéressant musée de l'émeri à Apiranthos que nous n'avons encore jamais visité. Ce sera pour la prochaine fois. Il faut toujours se garder des choses à faire pour plus tard ... 😀
Ce qu'on ne va pas garder pour plus tard, c'est notre déjeuner !
Notre restaurant favori, To Dichti (= Le Filet), est devenu See you Soon mais il est toujours aussi bon car tenu par la même famille, je pense ...
On s'attable devant la mer et le jeune garçon de la maison, que l'on voit grandir d'année en année, vient prendre une commande longue comme le bras sans aucun carnet pour noter les nombreux plats auxquels nous ne savons pas résister ! Il a une mémoire étonnante, est éminemment sympathique et d'une efficacité incroyable !
On commence donc par une belle assiette de fava ...
... et une de courgettes frites absolument divines !
J'aime tellement cette cuisine du partage !
Suivent "quelques" bricoles faites à partir de la pêche du jour ! 😁
... et "quelques" desserts ...
... et liqueurs offerts par la maison !
Après cela, ... et une bonne baignade ... nous nous remettons en route.
Nous revenons sur nos pas ...
La route n'est pas très longue, en soi, mais escarpée et sinueuse ...
... ce qui nous laisse tout le temps d'admirer un paysage sauvage ... Juste quelques arbres et des cabanes en pierre.
Et puis des églises, forcément !
En arrivant à Apiranthos, je vais faire un tour dans mon cimetière préféré ...
... saluer un musicien que je n'ai pas connu mais que je retrouve avec plaisir chaque année ! Et pour cause ! 😀
Et puis d'autres, réunis ici pour l'éternité.
Toujours ces photos qui vous donnent l'impression d'avoir connu les gens ...
Bref, autant de plaisir à parcourir ces allées qu'à feuilleter un livre de photographies de Doisneau ou Cartier-Bresson ...
Coup de chance pour nos amis, l'église est ouverte.
Elle est vraiment jolie, cette église. Elle possède une collection de lustres en cristal impressionnante ...
... et une iconostase en marbre sculpté de toute beauté.
J'imagine que cette vasque de cuivre, ce sont les fonts baptismaux ?
En ressortant, on marque une petite pause sur la terrasse, tout en marbre elle aussi.
Comme vous allez le voir, Apiranthos est un village entièrement construit en marbre de la région.
Le sol, les murs, les escaliers, tout est blanc dans ce village, le plus grand de l'île !
Je commence la visite par cet atelier de sculpture. On utilise ici pour la céramique de l'argile mélangé à l'émeri local et au mica, ce qui donne aux pièces une brillance étonnante ...
On croise ensuite un âne ...
... un joli salon de thé ...
... plusieurs restaurants, dont les cartes sont parfaites pour apprendre à lire le grec ! 😀
Des balcons ...
... et des grilles en fer forgé ouvragé magnifiques ...
Des dames en noires ...
En semaine, il y a peu de touristes ici et les locaux peuvent vaquer tranquillement à leurs occupations ...
On croise aussi des pierres sculptées à l'angle des maisons ...
On navigue avec plaisir dans ces rues étroites qui protègent du soleil brûlant ...
On grimpe plein, plein de marches ...
On passe devant des maisons abandonnées ...
... qui ne demanderaient qu'à reprendre vie ...
Tiens, la grille d'entrée d'une église, bien planquée au-dessus de nos têtes ...
Un joli passage voûté ... Encore des escaliers ...
Tout ce marbre donne décidément une lumière singulière aux ruelles du village.
Un chat joue les caméléons ...
Des messieurs prennent le frais sur une terrasse qui surplombe le pays ...
Au loin, un moulin sans ailes ...
... mon petit cimetière ...
... l'église et son joli clocher ...
Encore un chat-caméléon ...
Et puis un autre ...
... qui s'amuse à jeter des pierres sur le chemin ... et accessoirement sur nos têtes ! 😀😈
Apiranthos compte environ un millier d’habitants permanents (hors chats !) et conserve une forte identité culturelle. Son isolement relatif a longtemps favorisé la préservation de traditions vivantes : musique, tissage, gastronomie et même un dialecte propre, d’influence crétoise, héritage d’anciens colons venus de Crète au Moyen Âge. Ici, on est devant un atelier de tissage, une tradition restée encore très vivace par ici. Ces dames font vraiment de jolies choses sur de grands métiers à tisser anciens ...
Nous redescendons ensuite vers la mer ... Les routes sont compliquées, par ici, et pour aller d'un point à un autre, même rapprochés, de la côte Est, il faut revenir presque au centre de l'île ! Cela fait voir du pays, comme je vous le disais ! Et un paysage particulièrement somptueux, lorsque la mer surgit à l'horizon.
Sur la route, des chèvres, cette fois-ci ...
Et des brebis, encore. Elles se nourrissent de peu de choses, ici, en été.
Mais en tout cas, elles vivent en pleine liberté !
Une petite église ... dans laquelle sont logés, pour la saison, des pompiers. Quel meilleur endroit perché pour surveiller d'éventuels feux débutants ?
En face, une sorte de borne ancienne. C'est en fait ce que l'on appelle en grec un proskinitari, une petite stèle religieuse en pierre servant à la prière ou à la commémoration, en général érigée par un particulier ou une famille locale. Elles ont le plus souvent une croix gravée inscrite dans un cercle, une niche pour y placer une icône ou une lampe/bougie, parfois une inscription, (nom de la famille, année ). Celle-ci, sans doute fort ancienne, a les bord arrondis, polis par le temps et les éléments. On trouve particulièrement ces petits monuments votifs aux carrefours, dans les virages dangereux, aux entrées de village. Ces sortes d'ex-voto sont souvent érigés pour remercier un saint après un accident évité ou une guérison.
En voici un un un peu plus récent ! Il est écrit dessous "Vierge Argokyliotissa, don de la famille Vlassios Stamatopoulos".
Vous voulez une petite histoire ?
Selon la tradition, l’icône miraculeuse de la Vierge Argokyliotissa aurait été découverte par des bergers dans la région montagneuse de Tragea, au centre de Naxos. Un jour, un berger remarqua une lumière étrange qui brillait la nuit au sommet d’une colline. Intrigué, il s’en approcha et trouva, dans un buisson, une icône de la Vierge Marie. Il la rapporta aussitôt à l’église de son village. Mais le lendemain matin, l’icône avait disparu. Les villageois la cherchèrent et la retrouvèrent ... là où elle avait été découverte la veille.
Ils la ramenèrent une seconde fois, et de nouveau, elle retourna mystérieusement à son emplacement d’origine. Les habitants comprirent alors que la Vierge désirait que l’on bâtisse une église à cet endroit précis. C’est ainsi que fut fondé le monastère de Panagia Argokyliotissa.
Depuis sa découverte, la Panagia Argokyliotissa est réputée pour intervenir rapidement dans les moments de détresse, d’où son nom, "Celle qui accourt vite ". Parmi les miracles les plus évoqués, elle aurait sauvé des marins pris dans une tempête en mer Égée après qu’ils eurent invoqué son nom. Elle aurait aussi fait cesser une grande sécheresse sur l’île après une prière collective des habitants. De nombreux pèlerins racontent avoir reçu des guérisons physiques ou spirituelles après avoir prié devant son icône.
Ça vaut le coup de s'arrêter un peu devant, non ? D'autant que les routes sont pentues et sinueuses, par ici ! 😀
Un petit buisson de thym camphré apparaît entre deux pierres, donnant un petit peu de couleur ... et d'odeur ... à ce paysage très minéral ...
Nous dépassons le petit village de Koronos ...
Eric découvre un drôle de profil au bord de la route ?
Un vieux moulin a laissé la place à des éoliennes sans doute plus efficaces ... mais moins jolies !
On arrive enfin en surplomb de notre dernière étape pour la journée, le village d'Apóllonas.
Apóllonas est un village de pêcheurs niché dans une baie abritée, entouré de collines et de montagnes, qui conserve une atmosphère authentique et tranquille avec juste quelques tavernes familiales, cafés, et petites pensions donnant sur la mer Égée. La plage principale est une anse de sable et de galets, aux eaux cristallines, parfaites pour une baignade.
Juste à l’entrée du village se trouve un kouros de marbre colossal, de près de 11 mètres de long, datant du VIᵉ siècle av. J.-C. Certain ont pensé qu'il représentait Apollon, car placé près du village d'Apóllonas, mais plus récemment, dans les années 30, un archéologue allemand a plutôt identifié Dionysos, dieu du vin, de la vigne ... et de la fête !
Il gît encore dans la carrière antique sur le flanc de la colline, juste au-dessus du village, là où les artisans l'on laissé après une fissure qui aurait rendu son transport impossible. Ou bien parce qu'il était trop lourd, plus simplement ...
Sur le port, quelques tavernes typiques servent du poisson frais, du poulpe grillé, et des plats locaux comme le rosto (porc mijoté au vin) ou le patoudo (agneau farci aux herbes). En fin de journée, l’ambiance est calme et conviviale, avec les habitants qui se retrouvent en terrasse pour un verre d’ouzo.
Tout ceci est bien trop tentant pour que nous reprenions tout de suite notre route ...
Nous nous attablons donc ...
... et dégustons, avec un verre d'ouzo, forcément, une assiette d'une délicieuse horta vrasta, χόρτα βραστά sur la carte et, littéralement, herbes bouillies en français)...
... un mélange de verdure, herbes sauvages ou légumes-feuilles verts, le pissenlit (radikia), la roquette sauvage, l'amarante (vlita), la bette, l'épinard, les orties ou encore la chicorée sauvage, que les Grecs cueillent et cuisinent très simplement en les faisant bouillir quelques minutes dans l'eau, en les égouttant et en les assaisonnant ensuite de sel, d'huile d'olive et de jus de citron. Elles sont servies tièdes ou froides. Un plat rustique et très sain, très populaire dans toute le Grèce. Nous, on adore !
On se régale ensuite des meilleurs encornets frits que j'aie jamais eu l'occasion de manger !
Je partage un peu avec les habitués du coin ...
... qui ne manquent évidemment pas de rappliquer autour de nous ...
... dès que nos assiettes arrivent. Et je suis bien sûre que ce n'est pas la horta qui les intéresse !😀
En tout cas, on passe une très agréable soirée, ...
... excellente conclusion d'une journée de découvertes pour nos amis Carole et Éric, et de redécouvertes toujours aussi plaisantes pour Philippe et pour moi !
Un petit tour sur le port avant de repartir ...
... à regarder les enfants jouer en toute liberté ...
La route du retour, par le Nord de l'île, se fait dans le noir. Attention aux chèvres, encore une fois !
Bonne nuit !
Et à très vite ! Notre aventure Naxienne n'est pas terminée ! En attendant, je vous embrasse !






























































































































































































































































































































































































































































































































