Après notre escapade au nord de l'île, une petite journée à Chora ne nous fera pas de mal ... Je pique quelques modèles de céramiques à refaire quand je rentrerai en France ... 😀
Je mitraille -photographiquement- les chats alanguis ...
J'admire la scénographie des terrasses de restaurants encore vides ...
J'entre dans quelques chapelles ...
... pas toujours ouvertes ...
Je repère les jolies enseignes ...
Je grattouille quelques copains à quatre pattes ...
Je rends visite au boulanger ...
Je baisse la tête en passant sous les arches de pierre (oui, oui !!!)
On s'arrête dans un ravissant bar ...
... avec une très belle vue sur le port ...
Un grand Blue Star arrive ...
Après un bon verre d'eau citronnée ...
... il est temps de goûter aux cocktails -non encore alcoolisés à cette heure - ...
... de la maison.
Pour moi, un Innocent, avec une infusion d'hibiscus, du gingembre, un sirop au miel "homemade" et un oleo saccharum au citron vert ( l'oleo saccharum - ou huile-sucre- est une macération de zeste d'agrumes et de sirop de sucre, utilisé dans les cocktails depuis le XIXème siècle et de plus en plus en vogue ces dernières années).
Pour Philippe, un Cherry Bliss, avec un cordial cerise et orgeat ainsi qu'un soda à l'ananas.
Les deux sont délicieux et rafraîchissants. On passe un excellent moment ...
Une autre fois, nous essaierons cette "spritzeria" au logo très cycladique !
On fera attention à ne pas tomber raide en sortant ! 😁
J'essaye de réserver pour ce soir chez Oniro. Pas de chance, tout est plein. Carole et Éric vont bientôt nous rejoindre et il faut trouver un endroit où dîner.
Ce ne sont pas ces chats qui vont nous aider.
Pour eux, un simple bol de croquettes suffit !
Pas pour nous ! 😁
En attendant ...
... je réserve pour dimanche soir. On sera bien, perchés là-haut.
La vue est belle et les couchers de soleil, magnifiques.
On redescend donc vers le port ...
... et on cherche l'endroit idéal.
Dans la ruelle où se trouve ma librairie préférée de l'île ...
... se trouve le Kamaraki, ce restaurant repéré l'autre jour.
Nous sommes les premiers clients ... On s'attable en attendant nos amis, qui sont retournés voir le soleil se coucher sous la Portara.
On en profite pour étudier la carte, ...
... qui propose tout un tas de mezzedes appétissants.
On commande un bel assortiment qui permettra de goûter à plein de choses. Des croquettes de courgettes, ou kolokythokeftedes, du vrai bon tarama artisanal, du pain frit à l'origan, ...
Une assiette de horta vrasta, des anchois marinés, des piments frits ...
... et une portion de moussaka ! Et puis, pour faire descendre tout cela, une Alpha ! 😁
Tout est délicieux et le service par les dames de la famille est charmant.
Oups, j'en oubliais ces excellents kalamaraki ! 😁
Le reste de la soirée se passe à déambuler sans but dans les ruelles de Chora ... Derrière le restaurant, il y a une jolie pharmacie que je me dois de vous montrer ...
Ancienne, meublée comme il y a 100 ans ...
Je fais le tour des chats du coin ...
Compliqué de saluer tout ce monde félin !
D'autant que certains ne sont pas franchement réceptifs !
Je me rabats donc sur les boutiques, ouvertes jusque fort tard, en été ...
Le boulanger se prépare à travailler ... à moins qu'il ne se prépare à aller dormir un peu ...
Les éclairages discrets rendent la promenade bien jolie ...
Tout devient calme ...
Le soir, le monde est sur le port, pas dans les hauteurs de la ville.
Alors on en profite !
En redescendant prendre notre bus, pas question de rater l'arrêt "loukoumades" !
Les quelques tables de l'établissement sont déjà prises ...
Pas grave, on prend ces délicatesses trempées dans le miel et la cannelle et on va les grignoter sur la place, juste en face du magasin. Et puis après ces agapes, forcément, on va se coucher !
Le lendemain matin, je suis réveillée très tôt par mon amie Saganaki. J'en profite pour aller regarder le soleil se lever.
Petit-déjeuner classique ...
Je laisse la demoiselle redormir un peu mais pas trop longtemps car aujourd'hui ...
Nous quittons Naxos pour la journée ...
Nous voilà donc au port d'assez bonne heure ...
L'attente n'est pas très longue, et rendue amusante par ce gars moustachu qui gratte une seule corde de sa guitare en chantant à tue-tête Maria, Maria, tu es ma femme ... en grec. Les gens, amusés, lui donnent des pièces, ce qui l'amène à entonner à nouveau sa "chanson" en repassant dans les rangs de touristes, le filou ! 😁
Heureusement, le Blue Star arrive !
On s'installe à une table sur le pont arrière ...Café frappé et lecture pour moi ...
Mots fléchés pour les autres ...... on quitte Naxos ...
... et il nous emmène, en à peine une heure, ...
... sur la ravissante île de Donoussa.
L'arrivée est magnifique ! Un rapide salut à l'équipage ...... et nous débarquons à Stavros, le port principal de l'île.
Donoussa est située à l’est de Naxos et au nord d’Amorgos. C’est une île encore préservée du tourisme de masse, idéale pour trouver calme, nature et une atmosphère grecque authentique.
C'est aussi une petite île montagneuse de treize kilomètres carrés. Elle compte à peine cent vingt habitants permanents.
Et trois cents chats ! D'ailleurs, ils sont bichonnés, ici, les chats ! Un programme de protection leur est spécialement consacré ...
Des affiches nous enjoignent à ne pas les nourrir aux terrasses de restaurants mais à l'extérieur, de leur donner de l'eau dès que possible et surtout, de ne pas oublier de les caresser ! 😀🐈
Et d'ailleurs, en voici le plus parfait exemple !
Un rapide tour d'horizon ...
... pour repérer la plage ...
... et les rares commerces.
Je m'amuse de la présence de ce petit salon coloré au bord de l'eau ...
C'est en fait la salle d'attente du Skopelitis ...
La société Skopelitis, c'est une société encore familiale, qui possède des ferries à taille humaine, spécialisés dans les trajets entre les différentes îles des Petites Cyclades. Les tarifs sont moins élevés que sur les grandes compagnies aux énormes ferries, le voyage est plus long, c'est sûr, mais plus typique, dirons-nous.
Pour passer d'un coin à l'autre de l'île, ou plutôt d'une plage à l'autre, ils ont aussi un plus petit bateau qui fait la navette.
Le programme est affiché ... C'est assez pratique.
Comme cette île est une île sans voiture touristique ni location de scooters, tout se fait à pied ... Des sentiers relient les villages entre eux et permettent de traverser l’île en quelques heures. ... ou en bus ! Une seule ligne. Comme partout sur les îles, il faut bien avoir les horaires en tête, surtout si l'on doit reprendre le ferry en fin de journée ! 😀
On commence à avoir faim, on se met donc en quête d'un endroit où déjeuner. Les restaurants à proprement parler ne semblent ouvrir que le soir ...
... mais un Kafeneio ...
... To Kyma. ... ou Kima ... La Vague ... semble pouvoir nous accueillir.
Dans les îles, on trouve souvent de ces établissements familiaux ...
... qui servent à la fois de café, de restaurant ...
... et de mini-supermarché.
Il est un peu plus de midi ... mais ceci est la carte du soir.
Pas grave, on sert pour l'instant des omelettes, ...
... des salades ...
... des lahmacoun. J'adore ces sortes de pizzas d'origine turque et arménienne, garnies de viande hachée épicée. Ici, la garniture est posée sur une simple pita grecque et c'est délicieux !
Ce chat bien nourri n'est pas intéressé mais moi, je me régale !
Ce repas tout simple pris sur la terrasse qui surplombe la mer est impeccable et le café grec en est une parfaite conclusion.
Une fois les estomacs satisfaits, une petite balade s'impose.
On part à pied. Nous n'irons pas bien loin, faute de temps. Prendre un bus serait par trop hasardeux. L'année prochaine, nous tâcherons de passer une nuit ici. Les petites maisons-cubes semblent posées de façon très aléatoire sur les pentes des collines ...
Elles sont, architecturalement parlant, étonnantes et j'adore !
On commence à grimper en surplomb de la mer ...
Partout, nous rencontrons des chèvres ...
... qui jouent les équilibristes !
Des chèvres et des boucs.
Certaines se cachent derrière de gros blocs de pierre pour essayer de trouver un peu d'ombre ...
Je repère un petit chevreau ...
... puis un autre.
La maman n'est jamais loin de ses bébés ... À moins que ce ne soit le papa ? Je n'ai jamais bien été capable de faire la différence en regardant seulement ... les têtes ! 😄
En tout cas, elles ont la belle vie, ces bêtes-là !
Regardez ce qu'elles ont sous les yeux toute la journée !
Les eaux de la mer Égée sont vraiment fabuleuses !
Tout en bas, il y a la plage de Kedros. Mais comme dirait Philippe, ce qui se descend ... doit se remonter ensuite !
Alors on laisse Carole et Eric descendre, et nous, on rebrousse chemin.
On ira se baigner sur la plage de Stavros.
D'autant que dans le village de Stavros, on peut se balader très agréablement. Ça grimpe un peu, quand même !Me voilà devant l'église ... malheureusement fermée.
Sur un muret de pierre, une figue est en train de se dessécher.
Un chat nous surveille, tapi à l'ombre d'un figuier ...
Un vieil abreuvoir traîne par là, bien vide ...
On dépasse cet arbre plié par les vents d'hiver ...
On flâne entre les maisons blanches et bleues. J'en admire, comme toujours, les petites terrasses simples et accueillantes ...
... et les jolis escaliers. C'est que j'ai une de ces facultés à me projeter, moi ! Je vivrais bien ici ... comme dans plein d'autres endroits de par le monde !
Les voyages, il n'y a que ça de vrai !
À partir de là, si vous n'aimez pas les chats, vous pouvez passer votre chemin.
Parce qu'à Donoussa, des chats, il y en a partout.
Surtout en fin d'après-midi, lorsque le soleil se fait moins brûlant.
Sur chaque muret ...
... presque chaque escalier ...
... foulant la pierre cycladique ...
... ou se vautrant dessus à l'ombre d'un buisson de romarin.
Cette fontaine dispense de l'eau potable. C'est appréciable dans ces pays chauds ...
Derrière ces volets fermés, toute une vie insulaire a dû se dérouler ...
Un bébé chat noirse demande comment il va escalader ce tas de pierres ...
Celui-ci surveille ce qui se passe dans le coin.
Il est magnifique, non ?
C'est l'heure de renifler, vraisemblablement.
Des enfants remontent de la plage ...
... mais ce qui les intéresse vraiment ...
... même s'ils conservent cet air flegmatique ...
... c'est l'arrivée de ce monsieur et de sa petite-fille ...
... qui vont s'occuper de les nourrir dans un instant. Le meilleur moment de la journée. On les bichonne, ici, les chats !
On les laisse donc à leur festin et on continue la promenade ... Sur les toits-terrasses, le linge sèche au vent et au soleil tombant ...
Une terrasse accueillante surplombe la mer ...
Un grenadier ...
... un splendide bougainvillée en fleurs ...
Une treille couverte de raisin ... et une petite bibliothèque pour les amateurs de lecture en grec ...
Voilà une maison d'hôtes ...
... dans laquelle on ferait bien une halte pour une nuit ou deux ...
C'est vraiment ravissant et je garde l'adresse.
Un coucou à ce chat ébouriffé ...
... en grimpant jusqu'en haut du village ...
Sur notre droite, un ancien moulin reconverti ...
Une petite photo rigolote ...
Encore un chat ...
... puis un autre, tout mignon avec sa patoune qui pendouille ...
En voici un autre, très digne ...
Celui-ci monte la garde devant une maison en ruine ... qui ne le restera sans doute pas bien longtemps.
Le seul âne que nous croisons est celui-ci !
On retourne ensuite boire un ouzo à notre taverne de midi ...
La terrasse est bien plus animée qu'à midi, avec une jolie ambiance très grecque. J'y resterais bien dîner mais nous n'avons plus le temps.
La nuit tombe ... On reprend notre bateau ...
L'arrivée sur Naxos de nuit est toujours plaisante ...
... avec la portara qui brille au loin.
On dîne sur le port chez Mezze Mezze ... Les petites crevettes d'Amorgos frites, à "manger de la tête à la queue", sont excellentes ...
Et que dire de la friture ! 😋
Mon assiette de tigania me convient parfaitement ...
Et les saucisses de Naxos sont, comme toujours, parfumées et divinement bonnes !
On retrouve notre copine à la maison et tout le monde file au lit !
Rien à vous montrer pour la journée suivante ... On ne fait strictement rien ! Le soir quand même, on retourne à Chora car j'ai réservé chez Oniro ! On passe faire quelques caresses aux chats du marchand de chaussures !
On regarde le soleil se coucher ...
On s'attendrit devant les petits enfants qui jouent sur la place ...
Quand je regarde mes photos, je me dis que je suis littéralement obsessionnelle en ce qui concerne les chats !
Je les photographie tous !!!
Nous voilà donc chez Oniro. Le Rêve !
On adore ce restaurant, qui offre une cuisine un peu moins traditionnelle que ce que l'on mange d'habitude en Grèce ... Tout est très fin et parfumé : Le porc aux pois chiches cuit lentement dans du jus d'orange frais ...
Le poulpe caramélisé au mavrodafni, un vin doux rouge, en fait quasiment noir, de la région de Patras, aux arômes de caramel, de chocolat, de café, de raisins secs et de prunes ...
La moussaka aux crevettes et à l'huile truffée ...
... ou, mon plat préféré ici, la souris d'agneau, caramélisée elle aussi, au vin rouge et au miel, servie avec une merveilleuse purée de pommes de terre de Naxos !
Nous dînons donc très agréablement ...
... juste sous le kastro, magnifique ainsi faiblement éclairé ...
... puis nous quittons le restaurant ...
... pour aller admirer nos chats ! Ben oui ! 😽🐈😺
Partout dans la vieille ville, les terrasses des restaurants s'animent. On dîne tard, en Grèce !
Et le lendemain, on reprend, pour la troisième fois, une voiture, pour partir cette fois-ci vers le Nord. Nous commencerons par visiter un moulin à huile transformé en musée à Eggares.
Nous arrivons dans un village très calme, avec une belle église ...
... malheureusement fermée.
Nous en faisons donc juste le tour ... un très joli tour ... puis nous partons à la recherche d'un bon café !
Pas le temps d'explorer le village mais il doit être agréable. Sur la place, une estrade et quatre chaises ont dû recevoir hier quelques musiciens ...
C'est aussi sans doute un lieu de passage des randonneurs. Les alentours sont magnifiques.
Voilà un petit café ...
... malheureusement encore fermé.
C'est donc dans celui d'en face que nous irons. Le café-rôtisserie Stella.
On y est très gentiment accueillis par une vieille dame qui nous sert, avec notre café frappé, une assiette de biscuits et un grand verre d'eau très fraîche.
Nous les dégustons sur la grande terrasse ombragée et fleurie ...
... puis nous allons, ainsi requinqués, visiter ce fameux moulin à olives de la fin du XIXème siècle, aujourd'hui magnifiquement restauré.
C’est l’un des plus anciens moulins à olives encore visibles sur l’île. Le bâtiment a été restauré de façon à préserver l’architecture traditionnelle en pierre et les équipements anciens, tout en apportant une touche contemporaine dans le style cycladique blanc.
La visite guidée est gratuite et peut se faire en grec, en anglais ou en français. on y explique le procédé traditionnel de fabrication de l’huile d’olive, en détaillant l'usage des anciens outils et machines. Les guides sont adorables, connaissent bien leur affaire et n'hésitent pas à fournir toutes les explications dont on pourrait avoir besoin. La presse n'a bientôt plus de secrets pour nous ...
L'utilisation des tsourápes non plus ... 😀
Ni celui de ce petit instrument typique que vous voyez posé sur les jarres ! Une "ladopipíla" (λαδοπιπίλα), littéralement “pipette à huile”.
On introduisait la pipette (ou pipíla) dans la jarre, le tonneau ou l’amphore. On aspirait doucement à la bouche (comme avec une paille). On bouchait l’extrémité supérieure avec le doigt, pour garder le liquide à l’intérieur, puis on le relâchait dans un petit récipient pour l’observer, le goûter, ou le filtrer.
Allez, je vous explique un peu !
Parce que le cheminement qui permettait d'obtenir l'huile à partir des olives est intéressant !
Outre les bonnes explications de ces dames, un très joli livre est à la disposition des visiteurs, pour donner une idée du précise du fonctionnement du moulin ...
Dans les moulins traditionnels comme celui-ci - qui n'est plus en usage -, les olives étaient d'abord broyées à l'aide d'une meule circulaire généralement entraînée, grâce à un grand bras en bois, par un animal.
On obtenait une pâte grasse, mélange d’huile, de chair et de noyaux broyés.
Cette pâte était ensuite mise dans les tsourápes (τσουράπες), des sacs ou poches tissés, souvent en poil de chèvre, en jute, en chanvre ou autres fibres végétales, qui servaient à retenir la pâte d'olives pendant le pressage. Ces sacs plats et ronds ou ovales étaient remplis à la main puis empilés sur la presse en pierre. Cette presse était actionnée par une vis et un levier.
En pressant les tsourápes, sur lesquels on faisait couler de l'eau bouillie dans un énorme chaudron, l'huile s'écoulait lentement, séparée de l'eau de végétation et des résidus solides.
Les tsourápes, sortes de filtres naturels, servaient aussi à protéger la presse de l'usure due aux frottements avec les noyaux broyés.
L'huile ainsi obtenue était laissée au repos pour que les impuretés tombent au fond, avant d'être stockée dans de grosses jarres.
Un autre livre super-joli ... mais pas en vente ... exprime bien l'essence de la vie en Grèce ! All You Need is Greece !
Il faudra que je le trouve sur internet, celui-là !
La dégustation, gratuite elle aussi, de très nombreux produits, différentes huiles d’olive, olives elles-mêmes, marmelades à base de fruits locaux et spécialités comme le pain à l’huile d’olive, les biscuits ... clôturent la visite de façon très agréable.
À l'extérieur, un patio/café permet de se poser avant ou après la visite.
On remonte ensuite la vallée fertile qui entoure Eggares ...
On croise un ravissant petit cimetière ... dans lequel nous ne nous arrêtons pas ! 😂 Mais avouez qu'il est mignon comme tout !
Et puis quelques chèvres ...
... qui se prêtent - plus ou moins - volontiers ...
... à une séance photos !
Ce matin, nous retournons à Halki ...
Nous avons loupé la visite de la belle église byzantine Saint Georges Diasoritis l'autre jour ...
Nous y revenons donc !
La balade d'une quinzaine de minutes ...
... au milieu des figuiers ...
... des murs de pierres sèches ...
... et des oliviers séculaires ...
... on la fait en cueillant des grappes de raisin juteux ...
... en rêvant à ce qui se vivait derrière les vieilles grilles rouillées que l'on croise ...
On s'arrête un instant devant une petite chapelle toujours fermée ...
... mais dont le patio intérieur est agréable ...
On croise un ancien puits, au beau milieu d'un champs.
Un artiste a fait un peu de land art sur ce gros grillage ! Une orange, une amande, une figue et une grenade ... Une belle partie de l'essence-même de Naxos ...
Et après la traversée de ces impressionnantes oliveraies ...
... nous voici enfin à l'église de Saint Georges Diasoritis, l’un des plus beaux monuments byzantins de Naxos. On la date de la fin du Xème siècle ou du début du XIe siècle.
C'est une église byzantine à croix inscrite sous coupole, typique de l’époque médio-byzantine, construite avec la pierre locale. Les éléments décoratifs sont en marbre.
L’intérieur conserve des fresques byzantines exceptionnelles, ...
... parmi les plus anciennes et les mieux préservées des Cyclades.
Elles datent de plusieurs phases (XIe au XIIIe siècle) ...
... et représentent le Christ Pantocrator dans la coupole, ...
... la Vierge Marie et Saint Georges sur les parois latérales ainsi que divers saints, prophètes et scènes bibliques.
Le style des peintures trahit l’influence de Constantinople, ce qui laisse penser à la présence d’artistes hautement qualifiés.
Le jeune homme qui surveille la chapelle me renseigne sur un point étonnant : Je pensais jusqu'à maintenant que les yeux arrachés des personnages pouvaient venir du fait qu'il a existé dans l'église orthodoxe des périodes iconoclastes, c'est-à dire de destruction des images religieuses. On pensait alors que les icônes étaient interdites par Dieu car cela ressemblait à de l’idolâtrie.
Mais en fait, c'était avant que l'église ne soit édifiée et décorée, avec deux périodes principales, entre 726 et 787, d'abord, sous l'Empereur Léon III puis son fils Constantin V, période où beaucoup d’images et de fresques furent détruites, puis sous Léon V, entre 815 et 843.
En 843, l’impératrice Théodora rétablit le culte des images et on célèbre ce jour encore maintenant, le premier dimanche du Grand Carême, c’est-à-dire le premier dimanche après le « Lundi pur », qui marque le début du jeûne avant Pâques.
On l'appelle en grec "Η Κυριακή της Ορθοδοξίας" (I Kyriakí tis Orthodoxías), ce qui veut dire en français "le Dimanche de l’Orthodoxie".
Mais pour ce qui est de ses yeux grattés, effacés ou arrachés, l'explication est donc tout autre.
Ce pourrait quand même être un héritage de la période iconoclaste, certains chrétiens pensant que pour "purifier" les lieux de culte, il fallait détruire ou mutiler les icônes, surtout les yeux et le visage, car les yeux étaient considérés comme la partie vivante de l’image, et les abîmer signifiait alors enlever le pouvoir ou la "présence spirituelle" du saint.
Plus sûrement, il s'agit de profanations pendant des invasions ou des occupations : Naxos a connu plusieurs périodes d’occupation, par les Francs/Vénitiens (à partir de 1207), puis par les Ottomans (à partir du XVIe siècle).Pendant ces périodes, certains soldats ou occupants étrangers ont pu vandaliser des images orthodoxes, notamment les visages, par mépris religieux ou symbolique.
Enfin, il peut s'agir de dégradations liées à des croyances populaires: Dans certaines traditions, on pensait que les icônes avaient une force spirituelle réelle. Les gens superstitieux pouvaient gratter la peinture (souvent les yeux) pour en emporter de la poussière censée protéger ou guérir. Ce geste, fait sans intention de nuire, a pourtant endommagé beaucoup d’icônes anciennes, et pas seulement ici.
En tout cas, l'église vaut vraiment la peine d'être visitée. Pensez juste à bien vous renseigner quant aux heures d'ouverture !
On continue ?
Nous allons marcher un peu et faire un petit détour pour retourner à la voiture. On croise un petit chat qui semble avoir soif ...
Nous lui partageons notre eau ... et il nous met un énorme vent. 😀 Je crois qu'il aurait préféré manger ! Malgré tout, ce n'est pas un chat maigre. Il doit être bien nourri ailleurs alors tant pis pour lui ... et pour notre précieuse eau !
On croise aussi un âne ...
Deux ânes ...
... et un troisième ! Oups, non ! 😂
Un peu plus loin sur la route, on dépasse un joli eikonostási, avec une véritable petite cloche qui sonne !
De ce point-là, on a une jolie vue sur le village de Filoti, que vous connaissez déjà !
On rejoint ensuite une petite taverne que nous connaissons déjà, et que nous avions malheureusement trouvée fermée l'an dernier quand j'ai voulu y emmener mes acolytes du moment : Kalliopi. On y grimpe en suivant un chemin vraiment pas très carrossable mais accessible malgré tout, en faisant attention à où l'on place les roues de notre voiture de location !
Mais une fois arrivés là-haut, vous êtes les rois du monde ! Vous vous attablez ...
... sous l'immense chêne au moins centenaire ...
Vous choisissez ce que vous voulez manger. La carte est devenue plus moderne depuis que la jeune génération a repris le restaurant, mais les produits sont toujours produits localement et la cuisine, faite maison.
En attendant que votre repas arrive, vous pouvez jouer aux boules sur le terrain attenant ...
C'est le monsieur de la maison qui sculpte le bois et qui a fabriqué lui-même le boulier ... et les boules !
De temps en temps, un âne braie dans vos oreilles ...
Vous commencez par boire une spécialité du coin, un jus de cerises aigres que l'on fabrique au printemps et que l'on déguste allongé d'eau glacée en été !
Éric choisit une simple omelette aux pommes de terre ...
Carole, une tourte aux aubergines absolument délicieuse.
Philippe et moi optons pour la saucisse traditionnelle de Naxos, qui est servie ici avec une gemista, en l'occurrence un gros poivron rouge farci de riz et d'herbes.
Mais ça, si vous me lisez régulièrement, vous connaissez !
Et ça aussi, vous devez connaître ! Du café, une braise rougie ... et c'est la fin des guêpes et autres frelons !
Un petit verre d'"Apple Wine Liquor" - nous ne saurons rien de plus si ce n'est que c'est léger et délicieux- offert par la maison ...
Un beau morceau de portokalopita, ce gâteau moelleux à l'orange ...
... accompagné à la perfection par un bon café grec !
On traîne un peu ...
On passe voir le petit âne ...
Un âne très photogénique, non ?
Prochain arrêt : Le vieux monastère délabré de Kalamitsia.
Les seules âmes en vue sont des chèvres ...
De très mignonnes chèvres avec leurs bébés ...
Kalamitsia (ou « Καλαμίτσια » en grec), c'est un ancien domaine jésuite situé dans la vallée entre les villages de Melanes et Potamia, au centre de l’île de Naxos.
Il a été construit vers 1679-1681 par le moine jésuite Robert Saulger, sur les ruines d’une ancienne résidence vénitienne. C’était autrefois la résidence d’été des Jésuites de Naxos. Une espèce de Club Med, quoi !
Le lieu est assez fascinant, à la fois monastère, ferme et résidence seigneuriale.
L’architecture est plutôt de style baroque occidental, avec des murs épais, des voûtes, des pierres apparentes et des petits patios lumineux.
On y trouve encore les vestiges d’anciens pressoirs à huile, ...
... de pigeonniers et de granges.
Des fours, aussi.
Il y a même un puits au milieu du bâtiment !
Se promener sur ce site est étonnant. Attention quand même ! Il s'agit d'une ruine qui peut ne pas être bien solide ... Depuis quelques années, des projets de restauration sont à l’étude pour préserver ce joyau oublié mais en attendant, prudence !
Le site est entouré de verdure, d’oliveraies et de collines paisibles, loin du tourisme de masse.
Depuis les fenêtres, la vue est magnifique !
Kalamitsia est un lieu chargé d’atmosphère : silence, lumière dorée, pierres chaudes… On a l’impression de remonter le temps.
Fouler le sol en pierre de l'époque est un réel privilège !
... et grimper sur le toit en est un autre ... même s'il peut s'avérer périlleux ! 😀
L'un des endroits les plus romantiques qu'il m'ait jamais été donné de visiter !
Je crois qu' Indiana-Philippe n'est pas déçu lui non plus !
Pour en terminer avec la visite, il vous faudra savoir qu'après la suppression de l’ordre Jésuite en 1773, le domaine passa entre plusieurs mains catholiques (Lazaristes, Salésiens…), puis laissé à l'abandon. Il faut dire que l'accueil des habitants de l'île fut assez mitigé.
Au XVIIᵉ siècle, Naxos faisait partie du Duché de l’Égée, sous influence vénitienne mais avec une population largement grecque orthodoxe.
Les Jésuites, arrivés depuis quelques décennies dans les Cyclades, représentaient l’Église catholique latine et servaient à la fois de missionnaires, d’enseignants et d’intermédiaires entre les puissances européennes et la population locale.
Kalamitsia devait être un refuge rural, autosuffisant et prestigieux, symbole du rayonnement intellectuel et spirituel des Jésuites.
Même si les habitants des environs purent être à la fois admiratifs et étonnés par tant de luxe, il n'en demeure pas moins qu'ils furent aussi méfiants : La population orthodoxe ne tenait pas en grande estime
les ordres catholiques qui tentaient parfois de les convertir ou les "rééduquer". Quant à toute cette richesse, elle contrastait terriblement avec la pauvreté paysanne.
Quoiqu'il en soit, c'est aujourd'hui une vraie chance que de pouvoir la découvrir !
Avant de quitter les lieux, je vous laisse saluer cet âne ... Il y en a encore beaucoup, à Naxos, des ânes ...
On remonte vers Moni ...
... où je vais chercher pour Clément et Thomas cette tête cycladique coupée en deux repérée chez le sculpteur de marbre il y a quelques jours. Placée devant un miroir, je la trouve du plus bel effet et je suis sûrcertaine qu'ils l'apprécieront aussi ! Je l'espère car elle pèsera un âne, encore un, me direz-vous, mais mort, cette fois-ci, dans mes bagages !
J'adore cette boutique !
Il y a plein de petites choses mignonnes. De bien plus grosses aussi, d'ailleurs ...
On se désaltère en croquant quelques biscuits sur une terrasse de Vivlos, en redescendant vers le Sud. Carole a très envie d'aller voir l'hôtel désaffecté à Alyko, sur la côte ouest de l'île, qui sert aujourd'hui de défouloir "street artistique" aux artistes locaux ... ou pas.
Je ne sais pas ce qu'en pense ce chat mais en tout cas ...
... on se remet en route !
Et l'on arrive bientôt dans une zone que je ne connaissais pas, beaucoup moins touristique ... L'hôtel qui devait y être construit à la fin des années 60, de près d’un millier de chambres, financé par des investisseurs belges, a vu sa construction abandonnée au début des années 70, notamment à cause de la chute de la dictature militaire grecque en 1974, de problèmes d’autorisations et de l’opposition locale à un projet jugé démesuré pour cette zone naturelle protégée.
Depuis, le bâtiment est resté inachevé, abandonné, et est peu à peu devenu un lieu de street art à ciel ouvert. Dans les années 2010, plusieurs artistes grecs et internationaux ont commencé à peindre sur les murs du bâtiment. C'est devenu une galerie d’art sauvage, appelée par certains le “Temple du Street Art de Naxos”.
Pas mon genre d'endroit fétiche quand je suis en Grèce ... Par contre, à Brick Lane, à Londres, j'adore !
Mais il y a quand même de très belles images à photographier, comme ces oiseaux de l'artiste Wild Drawing, alias WD.
Sinon, Alyko, c'est surtout est une belle grande plage de sable entourée d’une forêt de cèdres et de dunes, comme celles, un peu plus loin, de Kastraki ou de Pirgaki.
À cette heure de la journée, il n'y a presque plus personne sur cette côte ... Juste une multitude de minuscules et ravissants cailloux qui vont et viennent sur la grève ...
Le coucher de soleil est magnifique et on en profite bien !
On remonte ensuite vers la Tragea ... en croisant un troupeau de brebis qui se déplace dans un nuage de poussière ! Il faut savoir être patient, sur les routes naxiennes ! 😀
La lumière dorée qui se pose sur le paysage est magique.
Sur la tour Bazeos, qui se trouve à environ 12 km de Chora, sur la route qui mène à Sagri et domine la plaine d’Agiassos, c'est superbe !
La tour date du XVIIᵉ siècle et fait partie d’un ensemble de tours et monastères post-byzantins typiques de Naxos. À l’origine, elle abritait le monastère du Saint-Sauveur (Timios Stavros) pendant les périodes vénitienne et ottomane. Au début du XIXᵉ siècle, elle fut abandonnée comme monastère, puis rachetée par la famille Bazeos. Restaurée dans les années 2000, la tour est aujourd’hui un centre culturel accueillant des expositions d’art contemporain, des concerts et des festivals.
Nous dînerons ce soir au restaurant de Damarionas, le Potirou, là où nous nous sommes cassé le nez il y a quelques jours. Pendant que nous attendons que notre table soit prête, un petit serveur poilu s'active à faire la vaisselle !
En haut des escaliers, deux vieux messieurs sont en grande discussion autour d'un verre de tsipouro ...
Des enfants jouent au ballon ...
C'est un sport que l'on prend au sérieux dès le plus jeune âge, le football, ici !
On dîne tranquillement et délicieusement ... sans photo (!!!), ...
... sauf une peut-être, du halva que l'on nous apporte au dessert ...
Fin de la soirée ...
Dernière journée à Naxos ... Nous quittons l'île demain ... Ben oui, il le faut bien !😞
On va juste profiter des dernières heures. À la plage, d'abord ...
Avec les chats, ensuite ...
On va s'imprégner de tout ce que l'on aime ici ...
... en attendant de revenir l'année prochaine.
On fait provision de belles images ...
On scrute chaque petite chose ... Un joli médaillon de marbre gravé en façade d'une belle demeure rappelle les familles vénitiennes qui eurent une si grande influence à Naxos ...
Un linteau ouvragé au-dessus de la porte d'une petite église ...
Un joli heurtoir ancien ...
Et même une ruine avec, en fond, le bleu de la mer Égée.
Un passage sous une arche blanche et une volée de marches dans le kastro ...
La jolie grille d'un petit balcon ...
Tout ceci restera imprimé dans mon esprit et c'est tant mieux !
Notre dernière soirée, nous la passerons à Chora ...
Il faut bien saluer nos copains ! 😁
... et le soleil juste avant qu'il ne plonge dans l'eau !
Dernier dîner à Taverna autour de quelques mezzedes ...
... d'une superbe salade de pommes de terre aux parfums incroyables !
... et d'une part de moussaka.
Les plus gourmands se laisseront tenter, dans la boutique d'à côté, par une boule ... ou deux ... de glace fabriquée avec le lait de Naxos. Je ne suis pas passionnée par les glaces, en règle générale, mais je dois avouer que ces parfums très grecs méritent quand même une photo ... Portokalopita (gâteau traditionnel à l'orange), Kaimaki (glace au mastic, un peu élastique grâce à l'adjonction de salep, la racine d'une orchidée), ...
... ou encore Ekmek kadayifi, ce gâteau d'origine turque fait de crème pâtissière et de kadaïf, un vermicelle croustillant, recouvert de crème fouettée et de pistache. Ce sera notre dernière soirée ici. Demain, nous serons à Mykonos d'où nous nous envolerons le soir pour Nice ... Toutes les bonnes choses ont une fin, paraît-il ! J'aime pô ! 😕
On va quand même profiter de cette dernière journée à Mykonos.
Après avoir laissé nos bagages dans l'un des nombreux endroits dédiés à cela dans Chora, je fais un petit détour par ... le cimetière, vous l'aurez deviné !!!
Il est ravissant aussi et plein de souvenirs des gens qui l'"habitent" aujourd'hui ... Le troupeau d'un berger ...
Les jouets d'un jeune garçon ...
Ou bien encore ...
... le bateau d'un pêcheur de l'île.
Encore un ...
Le tracteur d'un paysan ...
Bref, comme toujours, de l'ombre, du calme ...
.... de belles photos ...
... et sculptures.
Allez, je vous en montre encore quelques-unes ...
Nous allons maintenant laisser ces gens tranquilles ! 😀
Pas de chat (un vrai) en vue, il fait déjà trop chaud pour eux ...
Il y a du monde dans la petite église attenante au cimetière ... et du raki à la sortie ... Sans doute des obsèques ...
Revenons donc dans le monde des vivants ! 😁
... et arpentons la ville encore et encore. À pied, pas en scooter ...
... et sans s'asseoir pour l'instant, même si ces petits bancs en pierre que l'on trouve devant presque chaque boutique sont une invitation au repos !
On jette un œil dans les patios intérieurs des maisons dès que les portes sont entrouvertes ...
On essaye de remarquer chaque petit détail.
Ah, voici un copain !
Souvent, des souvenirs de la vie d'autrefois apparaissent sur les murs des maisons. Ici, c'est un tailleur des années 60 ...
... qui habillait sans doute les belles femmes chics qui venaient sur l'île. Aujourd'hui, ces messieurs et ces dames sont nettement plus cheap, quand même ...
La population touristique a changé, et pas en bien, souvent !
Là, on raconte l'histoire de la petite église ...
... que voilà !
Certaines vieilles enseignes subsistent.
Mais ce que je préfère, à Mykonos, ce sont les façades des maisons avec leurs balcons et volets de toutes les couleurs. Du bleu ...
Du rouge ...
Du vert ! De belles couleurs éclatantes sur fond de murs blancs et de ciel d'azur !
J'aime beaucoup les cheminées ouvragées !
Arrêtons-nous pour boire un jus de fruits.
Le mien est assorti aux chemises de la boutique d'à côté ! 😀
Encore une ruelle étroite bordée de maisons chaulées aux balcons en bois multicolores.
Encore une église et son portillon rouge ...
... assorti aux fenêtres et portes anciennes.
Voici un joli pigeonnier ...
Tsiken arrive bientôt à Mykonos !
Je crois que je préfère quand même une vieille taverne comme celle-ci.
Je veux bien devenir accompagnatrice de chats pour mon voyage de retour.
Retournons plutôt déjeuner dans le Jardin de Georgia.
Nous nous y étions arrêtés à l'aller.
On y déjeune bien et rapidement ...
... sur les grandes tables en bois à l'ombre d'arbres bien feuillus.
La suite du programme, c'est une visite de " Το Σπίτι της Λένας" ... Spiti tis Lenas ... la Maison de Lena ...
C’est une maison traditionnelle mykoniote du XIXᵉ siècle, aujourd’hui intégrée au Musée du Folklore de Mykonos. Elle appartenait à une certaine Lena Skrivanou, dont elle porte le nom.La maison comprend un salon, deux chambres, une petite cour intérieure et un grand pigeonnier, que vous pouvez voir sur la photo ici.
Elle est entièrement meublée avec des objets d’époque :
Meubles traditionnels, ...
... miroirs anciens et décorations typiques de Mykonos.
... broderies ...
... et vêtements anciens ...
Vaisselle ...
... et objets du quotidien mykoniote ! 😂
Le salon rouge ...
Regardez celles-ci ! Ne sont-elles pas ravissantes ?
Sur une coiffeuse traîne un livre de Madame de Sévigné.
Le français était très à la mode, ici, au XIXème siècle.
Mykonos est alors visitée par de nombreux voyageurs français, philhellènes venus soutenir la cause grecque, des naturalistes, des géographes ou des participants aux premières grandes fouilles de Délos, une île située à 30 minutes de Mykonos, menées à la fin du siècle par l'École française d'Athènes.
Il y a aussi un joli cahier, écrit lui aussi en français ... Quels sentiments nouveaux éprouvez-vous depuis la guerre ?
La leçon de morale est intéressante.
On écrivait bien, à l'époque !
Et les cahiers étaient bien tenus !
Les sciences ménagères étaient enseignées, à l'époque, et c'était sans doute un bien !
En ressortant de la maison, on croise un félin ...
... en pleine activité !
Et un peu plus loin, trois autres ...
L'un s'éloigne avec un flegme élégant ...
... cependant que les deux autres lui montrent les dents !
Il va se poser un peu plus loin, devant une boutique, sans doute son territoire.
... puis s'allonge tranquillement ! Qu'ils sont drôles, ces chats !
Un petit yaourt glacé rafraîchit tout le monde.
Le lait vient de Mykonos, forcément (!), et les glaces sont excellentes.
Encore quelques petites bestioles poilues !
Toutes aussi énervées les unes ...
... que les autres ! 😂 Vous voyez ce que je veux dire ?
Celui-là nous regarde avec un drôle d'air ...
Pour terminer la journée, nous montons au-dessus de la ville. Beaucoup d'escaliers ...
On s'élève vite. On atteint d'abord un moulin un peu délabré ...
... depuis lequel la vue est magnifique.
Un tout petit peu plus loin, un autre moulin se visite. Nous avions bien aimé y aller l'an dernier avec les garçons.
Son nom ?
Le Moulin de Boni.
Le moulin de Boni, qui date du XVIème siècle, fait partie du Musée agricole et du folklore de Mykonos. Il porte le nom de George Bonis, dernier meunier/ propriétaire du moulin et a été acquis par le musée de Mykonos en 1962.
C'est un bâtiment cylindrique sur trois étages, en pierre blanchie, avec une toiture en chaume. Il possède 12 rayons en bois sur lesquelles on accroche des voiles.
Dedans, on peut observer la mécanique du moulin.
Le site ne se limite pas au moulin : il y a des structures agricoles traditionnelles autour, comme cette aire de battage du blé et de l'orge...
... un four à bois, ...
... au dos arrondi ...
... un pressoir, ...
... pour le raisin et la confection du vin ...
... un puits ...
... et, attenant, un lavoir.
Partout, de petits panneaux expliquent comment fonctionnait chaque installation. Le lavoir, le puits actionné par un âne ...
... et un beau colombier.
L'endroit est agréable ...
... et les pigeons locaux ne s'y trompent pas.
L’objectif de ce musée en plein air est de reconstituer la vie rurale d’autrefois à Mykonos, et de montrer comment se faisait la production, le broyage, la cuisson du pain, la vinification, etc.
Il permet de comprendre l’économie traditionnelle de l’île : les moulins comme celui-ci utilisaient les vents quasi-constants (le “meltemi”) pour produire de la farine d'orge, qui était un produit vital pour les habitants et que l'on exportait partout dans le monde.
Un endroit amusant, qui m'avait échappé l'année dernière, est l'aire d'élevage des cochons.
Elle est située en contrebas des autres installations. On y tuait les cochons entre fin octobre et Noël. Cela donnait lieu à des réjouissances communautaires durant lesquelles on chantait et on dansait. On transformait ensuite le cochon en salaisons qui permettraient de se nourrir en hiver.
En contrebas aussi se trouve la maison du meunier. Elle n'a pas l'air d'être visitable.
Quelques chats de plus ...
Quelques escaliers de plus, aussi ...
Encore quelques chats de plus ... 😀
Encore des murs blancs et de jolies poteries ...
Encore une porte entrouverte ...
Encore du basilic sur un appui de fenêtre ...
Encore un âne !
Et encore et toujours un chat !
Des Grecques ...
Des footballeurs et un coucher de soleil ! 😁
Il va falloir quitter ce paradis dans quelques instants, ce qui me rend toujours un peu triste, même si ce que nous retrouvons à la maison n'est pas mal non plus ! 😁
À très vite, donc, depuis la France !














































































































































































































































































































































































































































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