Premiers contacts avec Mexico ... Un peu de tourisme et d'ethnologie ... et beaucoup de recettes de cuisine ... ;o)

Me voici enfin prête à vous livrer un petit aperçu de notre carnet de voyage au Mexique ... Il me faudra bien sûr plusieurs billets pour vous faire découvrir tout ce que j'ai moi-même découvert ... Je tiens en effet à ne pas vous proposer qu'une suite de photo de vacances mais plutôt de les assortir de quelques petits commentaires qui vous permettront, si vous ne connaissez pas encore ce pays, de vous imprégner d'une culture d'une richesse incroyable, vraiment très éloignée de la nôtre. Bien évidemment, la cuisine ne sera pas oubliée, car elle est partie intégrante de cette culture !

Vous êtes donc prêts à partir, pour un voyage long, fatigant mais passionnant ? On embarque donc ...

Une petite précaution, d'abord ... Si votre ordinateur a du mal à charger toutes les photos d'un coup, il suffit à priori de réactualiser la page pour que les dernières récalcitrantes apparaissent ! ;o) Sur ce, bon voyage ...

Après un départ à 5 heures du matin de la maison, nous voici à 10 heures à Madrid, sur la piste de l'aéroport, avec déjà une bonne chaleur ... Un avant-goût de ce qui nous attend au Mexique, sans aucun doute ... ;o)



L'aéroport est immense ... L'attente va durer un peu ...



Paul, tout excité, en profite pour partir explorer les lieux ...



Ça y est, il a repéré notre vol !



L'avion, un gros Airbus A 340-300, est déjà là ... Le départ est imminent ...



Le vol, qui durera douze longues heures, sera néanmoins agréable ...



Le survol de la mer des Caraïbes est impressionnant ...



... mais pas tant que l'arrivée sur Mexico, en fin d'après-midi ...



... où, dans une brume qui contraste singulièrement avec le ciel limpide que nous venons de rencontrer, l'avion se met à piquer ... sur la ville ! Rien que de plus normal, en fait, vue la situation de l'aéroport Benito Juarez, et le pilote semble savoir ce qu'il fait ! ;o))



À notre arrivée, nous sommes accueillis par mon père, alias "Grand -Père Jean", GPJ pour les intimes ... ;o)



Quand on arrive dans cette jolie maison rouge ...



... on est tout de suite au Mexique ...



J'aime le petit patio et sa fontaine, dont le bruit de l'eau qui retombe en cascade de vasque en vasque est si apaisant ...



Sous un auvent en tuiles vernissées dont le bleu contraste agréablement avec le rouge éclatant des hibiscus ...



Un tableau fait d'azulejos, traversé par un rayon de soleil, nous plonge dans l'ambiance de ces si jolies villes coloniales mexicaines ...



Les décorations murales sont nombreuses et colorées, par ici ...



Il y a beaucoup de poésie, dans ce pays ...



Mon bonheur est à son comble lorsque de petits colibris viennent voleter autour de cette fontaine à nectar ... Très difficiles à photographier en vol ... Je reste de longs moments, chaque matin et chaque soir, à les traquer pour vous en faire profiter ... Voici un exemplaire de ces petits bolides ... tout petits bolides ... ;o))



Et lorsqu'ils condescendent à se poser , c'est toujours dans des coins impossibles !



À la maison, exactement comme à notre arrivée il y a six ans, mon père, excellent cuisinier, nous a préparé de quoi dîner frais et léger ...



Une ratatouille pour nous laisser le temps de nous adapter aux changements drastiques et inévitables de nourriture dans les jours suivants ... et puis une belle salade, suivie d'un arroz con leche à la cannelle et au citron. Le riz au lait est un dessert cher aux mexicains, je vous en note donc la recette ... Ainsi aromatisé, c'est une vraie délicatesse ...

Arroz con leche ...

Ingrédients pour 6 personnes :

- 155 g de riz rond
- 3/4 l d'eau
- 1 bâton de cannelle de 8 cm de long
- 1 cuillerée à soupe de zeste de citron râpé
- 1 pincée de sel
- 1 litre de lait
- 375 g de sucre en poudre (ou selon votre goût)
- 60 g de raisins secs sans pépins
- 1 cuillerée à café d'essence de vanille
- de la cannelle en poudre pour décorer (facultatif)

Préparation :

Placez le riz dans une casserole à fond épais avec l'eau, le sel, la cannelle en bâton et le zeste de citron. Faites chauffer à feu vif jusqu'à ce que l'eau soit sur le point de bouillir. Baissez alors le feu, couvrez et laissez cuire jusqu'à ce que le riz ait absorbé toute l'eau. Ajoutez alors le lait et le sucre, et remuez jusqu'à ce que cela épaississe. Ajoutez enfin les raisins et la vanille, et remettez à cuire, sans cesser de remuer, pendant encore 2 minutes. Retirez du feu et laissez refroidir 20 minutes. Versez alors dans le plat de service ou dans des ramequins individuels et placez au réfrigérateur. Décorez de cannelle avant de servir.

Nous trinquons à nos retrouvailles, et à un voyage qui se présente sous les meilleures auspices ...



Notre dégustation de vins américains commence ce soir-là ! ;o))



Le lendemain matin, sans impression de mal-être dû au décalage horaire, nous nous réveillons en pleine forme ...



Premier petit-déjeuner mexicain des vacances ...



Chips de tortillas (ou totopos) et salsas bien pimentées pour commencer le dressage de notre système digestif ... ;o)



Oeufs sur le plat et frijoles ...



Et surtout, salade de mangues, papayes et melon ... C'est à ce moment-là que je suis rattrapée par mon addiction d' il y a six ans ... à la papaye ... !!! Dur, dur, lorsque l'on rentre en France ! ;o))



Pour nous rappeler la France, nous avons droit à une tranche d'un merveilleux et tout frais kougelhopf, une des spécialités de mon père. Comme nous sommes au Mexique, je la tartine d'une belle cuillerée de marmelade ... de mangue ! Home made aussi, si, si !



Première immersion du séjour dans cette gigantesque ville qu'est Mexico ... Mexico D.F. (D.F. pour Distrito Federal) est, comme vous le savez, la capitale du Mexique. C'est la ville la plus peuplée du pays, puisqu'elle compte 20 millions d'habitants, soit près d'un tiers de la population de toute la France !
Elle est située dans le Centre du pays, sur un plateau, à près de 2300 mètres d'altitude. Elle est entourée de montagnes dont les sommets culminent à plus de 5000 mètres d'altitude.

Pour cette première balade, nous pourrions prendre un de ces microbus ( ou peseros, appelés ainsi car il en coûtait à l'origine 1 peso pour voyager à bord ... Remarquez que c'est à peine plus cher maintenant !) que l'on attrape au vol près des stations de métro et dans lesquels on s'entasse ... Bon, il ne faut pas craindre les manquements au code de la route (doux euphémisme !) ... et puis il faut se débrouiller pour savoir s'ils vous emmèneront bien là où vous souhaitez vous rendre. Les papiers collés sur le pare-brise avant sont peut-être de bonnes indications mais pour nous, c'est resté du chinois ... ;o) En plus, il faut être expert en "saut en marche" ! ;o) Très peu pour nous !



On préfère, au moins pour ce premier jour, accepter les services de notre chauffeur particulier ...



Fenêtre entrouverte (la délinquance dans cette mégalopole ne doit pas être sous-estimée ... 10 meurtres par jour, ce n'est pas rien ... et puis des enlèvements à la pelle ...), je me régale à photographier les quartiers que nous traversons ... Les affiches colorées et appétissantes ...



... les taquerillas et autres restaurants à l'heure de l'almuerzo ... Mais qu'est-ce que l'almuerzo ? En fait, les repas au Mexique n'ont pas grand-chose à voir avec nos repas à nous ... Il faut s'y faire et, pour moi, ce ne fut pas facile ... Bon, dans le meilleur des cas, on a droit à un petit café au réveil. Le Mexicain moyen va alors travailler, jusqu'aux environ de 10 heures, où il n'hésite pas à s'envoyer un petit-déjeuner géant, l'almuerzo ...
Ce que nous pourrions comparer à notre déjeuner est plutôt la comida, qui se prend assez tard, surtout dans la capitale où l'on n'hésite pas s'attabler sur les coups de 16 heures. Sûr qu'après ça, le dîner est plus que réduit ... quelques tacos ou quesadillas, un atole (boisson chaude et sucrée à base de farine de maïs diluée à l'eau puis cuite pour qu'elle épaississe un peu) ou un chocolat chaud avec un petit pain sucré (ou pan dulce, petit nom des viennoiseries locales) suffisent à se remplir l'estomac juste ce qu'il faut pour aller se coucher sans fringale ...



À propos des nourritures mexicaines, laissez-moi vous faire visiter un magnifique supermarché tout neuf, une espèce de Lafayette Gourmet mexicain ... Vous êtes ici au City Market ... Du luxe, du luxe et encore du luxe ...
Mexico a bien changé, depuis ma dernière visite ...



On est loin de la cuisine de la rue mais c'est booooon ! ;o) Les produits sont frais, bien présentés, et pour un expatrié comme mon père, quel plaisir que de pouvoir trouver tous les ingrédients pour cuisiner français ... Bon, ces tomatillos (de la famille des solanacées , répondant au doux nom latin de Physalis philadelphica, ou encore ixocarpa), ou tomates vertes, bases de la fameuse salsa verde, n'ont rien de français ... Au goût, ça ne ressemble pas du tout non plus aux physalis que je trempe dans le chocolat à Noël mais plutôt ... à une tomate verte, un peu amère ...



Voici d'ailleurs la sauce verte, ou salsa verde, que l'on confectionne avec ces tomatillos ... Celle du City Market est vraiment excellente mais voici la recette si par hasard vous vouliez vous lancer. Je pense qu'avec des tomates vertes/pas mûres de chez nous, le résultat est correct aussi ... Sinon, pour l'année prochaine, j'ai rapporté des graines. On s'essaiera à la culture de ces physalis/tomates ... ;o)


La Salsa Verde

- 250 g de tomates vertes fraîches
- 3 piments serranos ... On en trouve assez facilement dans les épiceries spécialisées, ou bien chez Izrael à Paris, ou encore sur internet, en conserve. Attention quand même : Ceci est une recette mexicaine ! Allez-y mollo sur le piment et goûtez au fur et à mesure. Après un mois sur place, je résiste à tout mais peut-être pas vous ! ;o))
- 1 petit oignon type cébette
- Les feuilles d'1 petit bouquet de coriandre
- Sel selon votre goût

Mixez ensemble tous les ingrédients. Si la sauce est trop épaisse, vous pouvez la diluer avec un peu d'eau froide. Servez avec des chips de tortillas pour l'apéro ... ou en accompagnement de tous les plats mexicains à base de tortillas ...




Toujours au City Market, voici du piloncillo, un sucre de canne brut, à forte teneur en mélasse ... Très utilisé au Mexique, on peut, dans notre pays, le remplacer par du muscovado sans problème.



Quant au rayon des poissons, il est à tomber. À titre d'exemple, ces "huachinangos" toutes fraîches, des sortes de grosses dorades roses très savoureuses ... Alors évidemment, ceci est un endroit privilégié pour privilégiés, hein ?! Il faut en avoir conscience et toute la population mexicaine est bien loin d'avoir accès à ces produits de luxe ...



Pour continuer dans le luxe, un petit tour au Club France, créé en 1870 par un groupe de Français installé dans la Capitale ... Le restaurant est excellent ...



Pendant que Clément choisit ce qu'il aimerait manger ...



Paul commence à picoler ... Non, j'exagère ... en fait, il découvre les vins chiliens et cela semble lui plaire ... ;o)



Moi aussi, ça me plaît ! ;o)



Le spectacle en salle est joli ... Les plats sont préparés devant vous. Mon "Filet de boeuf Châteaubriand", flambé à table, est superbe. La viande est de très grande qualité ...



Tout aussi "grand spectacle", les cerises "Jubilé" de mon papa ...



Quant aux crêpes à la cajeta, grandement vantées par Paul lors de son retour des Galapagos l'automne dernier, j'ai enfin l'occasion de les goûter ... et de les apprécier ! ;o)

Si cela vous intéresse, et parce que c'est vraiment délicieux, voici comment procéder ... C'est devenu un classique à la maison, depuis notre retour ... avec une provision de cajeta ... ou confiture de lait de chèvre ...

Las crepas de cajeta ...

Ingrédients pour une douzaines de crêpes :

- 500 ml de lait
- 250 g de farine de blé
- 3 oeuf
- 3 cuillerées à soupe de sucre en poudre
- 2 cuillerées à soupe d'huile d'arachide

Pour la sauce :

- 2 grosses cuillerées à soupe de crème fraîche
- 1/4 l de cajeta, ou de confiture de lait si vous ne trouvez pas de cajeta mexicaine
- 125 ml de jus d'orange frais
- 1 cuillerée à soupe de tequila
- 90 g de noix grossièrement hachées

Préparation :

1. Commencez par préparer et cuire vos crêpes comme vous en avez l'habitude.
2. Pour préparer la sauce, faites fondre la crème dans une poêlon et mélangez-y la cajeta ...



3. Ajoutez ensuite le jus d'orange et laissez chauffer 3 minutes, jusqu'à ce que le mélange soit bien chaud et homogène. Flambez avec le tequila. Trempez les crêpes pliées en deux, puis en quatre, dans la sauce.



4. Saupoudrez des noix hachées et servez très chaud ... Régalez-vous !



Et pour qui veut s'y essayer, voici la ...

Cajeta mexicaine

Ingrédients pour 3, 5 tasses environ, soit 875 ml :

- 60 ml d'eau (4 cuillerées à soupe)
- 1 cuillerée à café de bicarbonate de soude
- 1 litre de lait de chèvre
- 250 g de sucre en poudre
- 1 cuillerée à café d'essence de vanille ( facultatif)

Préparation :

1. Dans une tasse, dissolvez le bicarbonate dans l'eau. Réservez.

2. Mélangez le lait et le sucre dans une casserole et posez-la sur le feu jusqu'à ce que le mélange commence à bouillir. Baissez alors le feu et, sans cesser de remuer, ajoutez le bicarbonate dissout dans l'eau. Continuez à chauffer l'ensemble en remuant très régulièrement pendant 50 à 60 minutes, ou jusqu'à ce que le mélange colle à la cuillère en bois et soit d'une jolie couleur caramel.

3. Transvasez dans un saladier et incorporez l'essence de vanille. Remuez et laissez refroidir. La cajeta ainsi préparée peut se garder deux mois dans un bocal fermé, au réfrigérateur.

Au Club France, pendant que nous déjeunons, quelques courageux jouent au tennis ... Ce sont de grands malades, je vous assure !



Partons maintenant faire une promenade incontournable si vous êtes à Mexico ... D'ailleurs, j'irais presque jusqu'à dire que cette visite vaudrait un voyage au Mexique en elle-même ... Dans le quartier de Coyoacan, au sud de la Capitale. Autrefois petit bourg à la périphérie de Mexico, il est aujourd'hui englouti dans l'immense agglomération qu'est le District Fédéral ... Un joli quartier aux maisons pimpantes et colorées ... Quartier d'artistes, d'intellectuels ... Quartier qui invite à la promenade à pied, où l'on se sent en outre en toute sécurité, ce qui n'est pas pour me déplaire !...



Partout, les terrasses des petits cafés attirent amoureux et familles ...



On se croirait presque à Saint-Germain des Prés, frime en moins .. ;o)



Il y a tant de choses à regarder, dans ces rues ombragées ...



Les murs sont de vrais livres et racontent de drôles d'histoires ...



L'art est partout ...



... et c'est joli ...



Un quartier d'artistes, vous disais-je ...



Même les pubs et les enseignes dégagent un charme incroyable ...



On est en période d'élections ... Dans quelques jours, le 5 juillet, on élira 500 députés fédéraux, 400 députés régionaux, 6 gouverneurs et plus de 600 maires. ... La campagne bat son plein et chaque parti veut la plus grande affiche ...



Les revendications sont nombreuses ... Le maître-mot en ce moment est la lutte contre la corruption des fonctionnaires ...



... un bien gros problème ... le temps est à la répression, et nombreux sont les établissements sur lesquels on trouve cette affiche ... fermé pour avoir violé la loi ... On se pose des questions ...



Tiens, il en reste donc, de ces taxis verts qui , il y a six ans, sillonnaient encore par milliers les rues de la Capitale ?



Regardons un peu en l'air ... Le paysage est joli aussi ...



Brusquement, nous voici devant ce grand mur bleu, devant l'endroit le plus magique que je connaisse ...



Le musée Frida Kahlo ...



Là, je vous dois quelques éclaircissements, au cas où vous ne seriez pas très intimes avec la dame ...



Entrons d'abord dans ce jardin et promenons-nous un peu ... Je vous raconterai en chemin qui fut ce très, très grand personnage ...



Frida Kahlo, née le 6 Juillet 1907, d'un père allemand, photographe et d'une mère mexicaine, peintre, fut certainement l'un des plus grands peintres mexicains ...



Atteinte de poliomyélite à 6 ans, avec une importante atrophie de la jambe droite qui la laisse boîteuse, elle ressort en outre terriblement meurtrie d'un accident de la circulation, quelques années plus tard, alors qu'elle a juste 18 ans. Littéralement transpercée par une barre métallique, elle a des dizaines de fracture qui vont la laisser clouée au lit durant de longs mois. C’est ainsi, curieusement, qu’elle commence à peindre : Pour qu'elle occupe ces longues heures d'inactivité, son père lui offre des couleurs et pour qu'elle puisse se servir d'elle-même comme d'un modèle, on place au-dessus de son lit un cadre, sorte de baldaquin auquel on accroche un miroir. Commence alors une longue série d'autoportraits ...



Dans chacune de ses toiles, tout au long de sa vie, l'artiste s'attachera à montrer ses souffrances, tant physiques que psychiques ...



Regarder les toiles de Frida, c'est se plonger dans le livre de sa vie ... Une Vie avec un grand V ... âme torturée, femme passionnée, tour à tour adulée puis abandonnée par l'Amour de sa vie, l'immense (dans tous les sens du terme !) muraliste Diego Rivera ... Le voici d'ailleurs, peint par Frida en 1937... Peintre de génie, lui aussi ...

Frida est devenue une véritable icône féministe ... Très impliquée dans la politique, elle fut brièvement la maîtresse de Léon Trotsky, venu habiter quelques temps la Casa Azul avant de trouver une maison quelques rues plus loin, la maison-même où il fut assassiné deux ans plus tard à coup de pic à glace ... C'est d'ailleurs pour assurer sa sécurité que Diego Rivera fit ériger ces murs immenses ...

Lors de leur rupture, Frida offrit une toile à Trotsky ...

Les deux peintres étaient très attachés à leurs origines mexicaines ... Voici d'ailleurs Les Deux Frida ... La traditionnelle et la Moderne .... toutes deux reliées par le coeur ...



Diego Rivera, passionné d'archéologie, racheta de nombreuses pièces trouvées sur les sites récemment explorés, qui sont joliment présentées dans cette oasis de tranquillité ... Il y a même une petite pyramide qui sert d'écrin à ces objets d'exception ...



... Elle est très appréciée des chats du quartier ! :o)



La maison de Frida, celle dans le jardin de laquelle nous nous promenons, c'est la maison de son enfance ...



C'est également la maison où elle vécut, par longues périodes, avec Diego ...



Tout dans cette maison laisse à penser que l'âme de Frida y plane encore ...



Elle et Diego continuent à veiller sur la Casa Azul, c'est sûr ...



En tout cas, le jardin est un petit coin de Paradis ...



On y fait de jolies rencontres ...



Des créatures tranquilles, en harmonie avec le lieu ...



Tout respire la sérénité ... L'arum, fleur emblématique du Mexique, ...



... est partout présent ...



Les statues préhispaniques montent -gentiment- la garde ... ;o)



... aidées en cela par de multiples statues en papier mâché ...



La visite de l'intérieur de la maison est extrêmement intéressante ... Malheureusement, les photos y sont interdites ... Les différentes pièces réparties autour du jardin central regorgent de souvenirs tous plus émouvants les uns que les autres. Outre quelques-uns des 22000 documents, appelés là-bas avec raison "trésors", retrouvés il y a seulement 3 ans dans une pièce que Diego Rivera avait condamnée, on peut y voir le lit de Frida, celui dans lequel elle a passé des journées entières ... Des lettres écrites à tous les grands de l'époque ... Les portraits des révolutionnaires du monde entier placés juste au-dessus de son lit ... Et puis la chambre de Diego ... L'atelier et son grand chevalet, offert à l'artiste par Nelson Rockefeller ... Et puis l'incroyable cuisine, dans le plus pur style mexicain, avec cette myriade de petits pots en terre qui, accrochés aux murs, s'organisent en ribambelle jusqu'à former les deux noms des amoureux du lieu ... J'ai réussi à vous trouver une carte postale de cette cuisine, que je peux donc vous scanner ... Ce sera mieux que rien !



J'aime faire découvrir à mes garçons les beaux endroits du monde ... Avec ce voyage, ils sont servis ... La transmission du savoir d'un grand-père à ses petits-enfants, c'est aussi quelque-chose de merveilleux ...



Ah, je m'y installerais bien, à la Casa Azul ... Et même si la vie de Frida fut parfois un enfer, je me prends à l'envier ...



Pendant que je me perds dans ces drôles de pensées, trois lascars refont le monde ...



Voilà un petit gars qui se fond bien dans le paysage ... Un caballero très à sa place ... ;o)



Et puisqu'on parle de caballeros, voyez comme ici, même les baños sont élégants ... ;o)



Dans la vitrine de la petite boutique, un superbe arbre de vie (malheureusement bien trop grand pour être rapporté dans l'infernal b.....l de nos valises !) qui reprend les principaux autoportraits de l'artiste. Je donnerais tout pour avoir aujourd'hui cet arbre de vie dans mon salon !!!



Ultime petite photo sur les marches de la Casa Azul ... avant de partir déjeuner dans une gigantesque et très chic galerie commerciale ...



Le Cafe Snob (!) dans Las Galerias Insurgentes ... Très chouette endroit, pas si snob ... ;o)



... dans lequel la Michelada est divine et glacée ... et la salsa verde bien piquante ...



Comment faire une bonne Michelada ? Demandons au chef Oropeza ...



Voici donc sa Michelada ... la vraie Michelada, en fait ... ;o)

Michelada traditionnelle ...

Ingrédients :

- Sel fin
- 1 bière légère, type Corona
- Le jus de 2 citrons verts
- Plein de glaçons

Préparation :

Placez dans un premier temps un verre ou une chope dans le congélateur et laissez givrer pendant 30 minutes environ.
Versez le sel dans une assiette et trempez le bord de votre verre givré dedans.
Dans le verre, versez le jus de citron par dessus les glaçons. En tout dernier lieu, versez la bière bien glacée. Mélangez à l'aide d'un agitateur et dégustez immédiatement ...



Au Snob, on mange également une délicieuse sopa azteca, dont la recette suit ... On l'accompagne de dés de fromage de Oaxaca, de crème fraîche, de lamelles d'avocat et ... de chicharrones ... des morceaux de peau de porc soufflés comme des chips ... Pas trop mon truc, les chicharrones, mais je les remplace ici par de simples petits croûtons de pain de campagne ...

La sopa azteca ...



Ingrédients pour 6 personnes :

- 3 gousses d'ail épluchées
- 1/2 oignon blanc coupé en morceaux
- 3 tomates mûres
-1.5 l de bouillon de poulet (faites-le avec les restes de votre prochain poulet rôti, c'est facile et bien meilleur que le bouillon-cube)
- 1 cuillerée à soupe d'huile
- 2 branches d'epazote (là, ça se complique, on n'en a pas en France ... Remplacez-la par de la sèche -trouvable chez Bruno ou Izrael-, ou encore par de la coriandre, très différente mais délicieuse aussi ...)
- Sel et poivre du moulin
- 8 à 10 tortillas de maïs un peu rassises
- Huile pour cuire les tortillas
- 3 à 3 petits piments verts (traditionnellement, des pasillas ...)
- 2 avocats pelés et coupés en lamelles ou en petits cubes
- 155 g de fromage type mozzarella, en petits dés
- 125 ml de crème fraîche
- 3 citrons verts coupés en deux

Préparation :

1. Commencez par griller sur la plaque du four l'ail, l'oignon et les tomates. Pelez les tomates puis mixez-les avec l'ail et l'oignon dans le bol de votre processeur.

2. Faites chauffer dans une grande cocotte la cuillerée à soupe d'huile et faites-y frire la purée de tomates. Laissez dorer 2 minutes à feu vif, puis 5 à feu plus doux, en remuant constamment.
Ajoutez alors le bouillon et l'épazote, salez, poivrez selon votre goût et couvrez la cocotte. Laissez cuire 15 minutes à feu moyen.

3. Coupez les tortillas en deux et roulez chaque moitié sur elle-même. Découpez chaque rouleau en fines lanières.

4. Faites chauffer de l'huile dans une poêle et mettez-y à frire les lanières de tortillas, quelques-unes à la fois. Au bout de 3 minutes, elles doivent être dorées. Égouttez-les sur du papier absorbant.

5. Coupez les piments en anneaux de 1 cm d'épaisseur et retirez-leur côtes et graines. Faites-les frire 1 minute dans l'huile de cuisson des tortillas. Égouttez-les et réservez-les.

6. 5 minutes avant de servir, faites réchauffez la soupe et ajoutez-lui les lanières de tortillas frites. Servez avec, en accompagnement, les lamelles d'avocat, les anneaux de piment frit et la crème fraîche ... Pour les chicharrones, it's up to you ... ;o))



Allons nous promener maintenant dans le Centre historique de Mexico ... Pour cela, il faut aller prendre le métro à la station Coyoacan ...



En sortant de la maison, nous faisons un bout de chemin avec cet écureuil qui, sans trop de difficulté, parvient à se promener au-dessus de nos têtes en jouant les funambules sur les fils électriques qui quadrillent le ciel de Mexico !



Tiens, que sont ces petits autels accrochés dans certains arbres, juste au bord de la route ?



Il y en a à tous les coins de rue ...



Enfin, il y en a là où se trouvent les vendeurs à la sauvette qui, à chaque fois que le feu passe au rouge, se précipitent sous les roues des voitures pour vendre qui un paquet de chewing-gums, qui une carte de téléphone ou, pourquoi pas, un tapis ... ;o)



Quelques arrêts de métro ...



... et beaucoup, beaucoup de monde ... plus loin ... voici el Palacio de las Bellas Artes ... Premier Opéra de Mexico, dessiné par l'italien Adamo Boari et terminé en 1934, il fut construit, sous la présidence de Porfirio Diaz, au coeur du centre des affaires ... Les plus grands muralistes de l'époque, Diego Rivera, Jose Clemente Orozco, David Alfaro Siqueros et Ruffin Tamayo ont été impliqués dans la décoration picturale du palais.



En face de Bellas Artes, en prenant la calle Madero en direction du Zocalo ...



... se trouve la tour de la Sécurité, ou Torre Latinoamericana ... Elle fut longtemps la plus haute tour d'Amérique latine ...



Juste à l'entrée de la Tour, on a installé de façon ponctuelle un petit jardin où il fait bon se reposer ...



Peu d'ombre quand même ... on se protège du soleil comme on peut, par ici ! ;o)



Touchant l'immense building, voici l'église de San Francisco ...



Ce magnifique édifice était une partie du plus grand couvent de Nouvelle Espagne, bâti après la Conquête à l'emplacement du zoo de l'Empereur aztèque Moctezuma...



Beaucoup moins de mendiants dans la rue qu'il y a six ans, où il fallait sans arrêt en contourner ...



A l'entrée de l'église, des religieuses ... des clarisses, si je me souviens bien ... vendent du Rompope, délicieuse boisson à base de lait et de rhum, des jus de fruits, des buñuelos, jolis beignets en forme de fleur, et surtout, de merveilleux chaussons à l'ananas ... Les fameux empanadas de piñas ...

Empanadas de piña ...



Ingrédients :

- 400 g de farine
- 200 g de beurre
- 2 jaunes d'oeufs
- 80 g de sucre
- 1 pincée de sel
- 200 g marmelade d’ananas avec des morceaux (meilleure si faite à la maison)
- De l'eau froide

Préparation :

Du bout des doigts, mélangez la farine, le beurre, les oeufs, une pincée de sel, le sucre, et assez d’eau pour former une boule de pâte. Étalez la pâte au rouleau puis découpez des ronds de 10 cm de diamètre. Placez sur un côté de chaque cercle une cuillerée d’ananas. Repliez de façon à obtenir un demi-cercle dont vous humecterez les bords et dont presserez bien les bords pour que la garniture ne s’échappe pas à la cuisson.



Glissez la plaque dans le four préchauffé à 180°C pour une quinzaine de minutes, ou jusqu'à ce que les empanadas soient juste dorés. Saupoudrez éventuellement de sucre glace à la sortie du four.



Pour la marmelade d'ananas, enrobez de l'ananas très mûr avec la moitié de son poids de sucre en poudre et du zeste de citron vert.



Placez sur le feu et procédez comme pour une confiture, en surveillant le degré de cuisson (une goutte de marmelade doit figer très vite quand on la pose sur une assiette froide). Ajoutez le jus d'un citron vert en fin de cuisson et mettez en pot. Fermez et retournez.






Paul fait son shopping, très à l'aise ... :o)



La petitesse des prix lui donne envie de tout acheter ... Il est vrai que l'idée est belle puisque tous les gens pauvres, plutôt que de mendier, vendent de petites bricoles ... Il se fait du bien ... en faisant du bien ! ;o)



Le Mexique est le pays des friandises ... Il y en a partout, dans toutes les rues, arrangées sur de jolis présentoirs en bois ...



En face de l'église de San Francisco se trouve un magnifique édifice, la Casa de los Azulejos, maison du XVIème siècle, autrefois palais des comtes d'Orizaba. Elle doit son nom à sa façade recouverte de talaveras (mosaïques de la ville de Puebla) blanches et bleues, rajoutée au bâtiment en 1737 par la cinquième comtesse.



Un restaurant sympathique de la chaîne Sanborn's occupe l'intérieur ... Jolie décoration mudéjar (=arabo-espagnole) au rez-de-chaussée ...



... et splendide salon porfirien à l'étage ...



... où l'on déguste la spécialité du lieu, les enchiladas suizas, servies par de jolies serveuses en costumes traditionnels ...



C'est très bon, les enchiladas suizas ... Voici comment les préparer ...

Las enchiladas suizas ...

Ingrédients :

- 16 tortillas de maïs
- 2 blancs de poulet prélevés sur un poulet rôti et "effilochés"
- 8 tomates vertes
- 3 branches de coriandre
- 1 petit oignon blanc type cébette
- 1 tasse de crème fraîche
- 100 g de mozzarella râpée (du type de celle faite pour cuisiner)
- 1 gousse d'ail
- 1 oignon
- 1 petit piment vert selon votre goût
- Sel, poivre du moulin
- Huile pour dorer les tortillas

Préparation :

Dans une casserole, placez les tomates vertes coupées en morceaux, l'ail, l'oignon épluché et les branches de coriandre et un verre d'eau. Faites cuire 20 minutes à feu doux, à couvert, puis écrasez le tout avec une fourchette. La sauce ne doit être ni trop sèche, ni trop liquide. Si tel était le cas, rajoutez un peu d'eau ou, au contraire, laissez évaporer un peu. Salez selon votre goût.
Si vous rajoutez du piment, enlevez-lui les graines et les côtes blanches et passez-le à la poêle dans un peu d'huile. Coupez-le en très petits morceaux et ajoutez-le ensuite à votre sauce.

Dans une poêle, dorez les tortillas dans un peu d'huile. Gardez-les souples et farcissez-les avec l'effilochée de poulet. Placez ces rouleaux dans un plat, couvrez de sauce tomate. Dans un bol, mélangez la crème et le fromage râpé. Recouvrez les enchiladas de ce mélange et passez au four le temps de faire dorer le plat.



Petite scène rigolote un peu plus loin ... que Paul regarde avec intérêt ! ;o)



Le mélange de la tradition et de la modernité ... Quelques danseurs effectuent une danse rituelle aztèque ... pour inaugurer une nouvelle galerie marchande flambant neuve !



Ce jour-là est un jour de célébration de je ne sais plus bien quel Saint. Il est amusant de voir le peuple mexicain se promener toute la journée avec de grosses statues à l'effigie du Saint en question après être allé les faire bénir à l'église ... Il y a ici une ferveur religieuse assez étonnante ... enfin, pour nous Européens ! ;o)



Beaucoup de monde dans la rue, plein de spectacles en tout genre ... Des attroupements partout, donc ... La foule est bon public !



Nos pas nous mènent ensuite jusqu'au Palacio de Hierro, que je me dois de connaître puisqu'il fut un des premiers grands magasins de Mexico à avoir été fondé par nos compatriotes de la petite ville de Barcelonnette, dans les Hautes Alpes ... Vous connaissez sans doute l'histoire de ces colporteurs devenus entrepreneurs ... très entreprenants ... qui, profitant de de la présence française durant le 19ème siècle, s'installèrent au Mexique et firent des fortunes considérables dans le commerce des tissus ... De fil en aiguille -Notez la fine transition !-, ils créèrent d'immenses grands magasins sur le modèle du Bon Marché parisien. On les appelait les Barcelonnettes et leurs descendants sont encore extrêmement nombreux au Mexique.




Cette promenade dans les rues commerçantes du Centre de Mexico est l'occasion de voir que les magasins ont aussi bien changé à Mexico ... Il y a désormais toutes les chaînes de boutiques présentes en Europe et aux Etats-Unis. Même si cela nous paraît moins pittoresque qu'avant, ça a dû sérieusement changer la vie des mexicains ... Ci-dessous, un immense magasin de disques, dans un très bel immeuble.



Plus artisanaux, ces étals de petits objets traditionnels. Ces poupées, on les retrouve sur chaque marché au Mexique et dans les bras de nombreuses petites filles.



Paul s'arrête à chaque étal et négocie ... TOUT CE QU'IL VOIT !



L'arrêt est plus ou moins long selon que la vendeuse est un peu vieille ou ... muy guapa ! ;o))



Sur la Place de la Constitution, appelée couramment le Zocalo, voici la grande cathédrale de Mexico ...



On s'y assied un moment pour écouter une chorale répéter un prochain concert ... Somptueux ...



Paul et Engracia profitent de la présence d'un guitariste sous les arcades de la Place pour reprendre en choeur quelques chansons populaires mexicaines ... Ah, Mexico lindo y querido !



Grace et Paul sont des amoureux de la musique mexicaine, on avait déjà pu nous en rendre compte, il y a six ans, lors de notre premier voyage au Mexique ...



Sur la place également se trouve le Palais National, surmonté d'un immense drapeau aux couleurs du Mexique. Ce palais, qui abrite maintenant le gouvernement, fut construit en 1523, sur ordre du conquistador Hernan Cortes, sur l'emplacement du palais de l'Empereur aztèque Moctezuma II.

Il abrite les fresques épiques du peintre mexicain Diego Rivera qui, sur commande du gouvernement, en seize années, peignit sur 450 m² l'histoire officielle du Mexique. Sous le drapeau, le balcon depuis lequel le président crie, un peu avant minuit chaque 15 septembre, "el grito", réplique du cri poussé par le Père Hidalgo en 1810 dans le village de Dolores.



L'orage arrive ... Nous sommes en pleine saison des pluies et les orages de fin d'après-midi sont fréquents, et plutôt agréables ... D'énormes gouttes d'eau qui vous trempent pendant une petite demi-heure ... Après, le beau temps revient ... Ça donne des ciels sublimes, la saison des pluies ...



On visite l'intérieur, après présentation du passeport, photographie de face et fouille/passage sous un portillon de sécurité ... On ne plaisante pas, ici ! ;o)



C'est l'occasion de remontrer aux enfants les merveilleuses fresques de Diego Rivera qui expliquent par l'image l'histoire du Mexique et les principales civilisations mexicaines ... Ici, voici la civilisation tarasque, une civilisation de la période postclassique (autour de 1450) installée dans la région du Michoacàn. La dernière capitale de son royaume, Tzintzuntzan, sur le lac Patzcuaro, su bravement résister aux attaques des voisins Aztèques.



Ici, la fresque retrace l'histoire des totonaques, dont la civilisation s'est épanouie au Nord de l'État de VEracruz entre le Vème et le IIème siècle ...



Pour rester dans ce Mexique d'avant la Conquête, voici sur la Plaza de la Fundación de Tenochtitlán, à l'endroit où aurait été fondée en 1325 la Capitale des Aztèques, une énorme sculpture qui retrace un épisode important de la fondation de Mexico.

Cet ensemble représente les Aztèques découvrant, sur une île du lac de Texcoco, le signe annoncé par le Dieu Huitzilopochtli pour établir leur cité : Un aigle perché sur un figuier de Barbarie en train de dévorer un serpent. Leur migration de plus de 200 ans, après bien des déboires, était terminée.



Ils appelèrent la cité qu'ils créèrent à cet endroit Tenochtitlan, en l'honneur de Tenoch, l'un des prêtres qui leur avait servi de guide ...



Les Aztèques dressèrent ensuite, à cet endroit, une grande pyramide, le Templo Mayor ... dont vous voyez les ruines ici ... Après la Conquête, les Espagnols rasèrent la pyramide et on oublia bientôt qu'elle avait existé. Presqu'au même endroit, on construisit l'immense cathédrale ...
Ce n'est qu'en 1978 que des ouvriers, en creusant le sol à cet endroit, révélèrent l'existence de ce bâtiment d'exception ... En 1989 ouvrait ...



... un grand musée consacré à ces fouilles archéologiques de grande envergure ...



Il y a beaucoup de monde devant le Templo Mayor ... L'activité principale du lieu ... c'est la vente (parfois à la sauvette) et l'achat ainsi que l'ingestion de nourriture.



Ce qui est amusant au Mexique, c'est que l'on ne peut se promener dans les rues sans voir de gens grignoter ... On mange toute la journée, au Mexique ... Voici Paul en mission ... Les vendeuses n'aiment pas trop être prises en photo ... Peut-être est-ce parce que ce qu'elles vendent n'est pas toujours bien "safe" ?...



Juste pour la photo, il achète pour quelques pesos un taco ... bien appétissant, il faut le dire !



In extremis, je l'empêche d'y goûter, de peur de la "Vengeance de Moctezuma" ... ou gastro-entérite du crétin voyageur ... ;o) Il le donne à un vieux mendiant qui, lui, n'hésite pas un instant ...



De retour vers le Palacio de las Bellas Artes ...



... une petite promenade sur le marché dominical de la Alameda Central ...



Le parc de la Alameda Central fut créé en 1592 par le Marquis de Salinas qui voulait offrir aux habitants de Mexico un espace vert où se divertir en famille. Ainsi nommé à cause des peupliers qui y étaient nombreux, ce parc fut plusieurs fois remanié. On y planta des fleurs et on construisit des fontaines.



La belle société vint s'y promener et sa renommée devint telle qu'on le retrouva fréquemment au coeur de nombreuses oeuvres, littéraires ou picturales ...

Vous avez devant les yeux le grand tableau de Diego Rivera (encore lui !) "Sueño de una tarde dominical en la Alameda Central". Encore une fois, Rivera nous raconte l'histoire de son pays. On retrouve, en pleine promenade dans le parc, de nombreux personnages de l'histoire mexicaine ... Moctezuma II, Hernán Cortés, Benito Juarez , l'Empereur Maximilien, Porfirio Díaz , Pancho Villa, Zapata, Lázaro Cardenas ... Diego Rivera se représente lui-même sous la forme d'un enfant, tenant la main de la calavera Catrina, un drôle de squelette très présent dans l'imagerie mexicaine, qui représente ici la vanité des bourgeoises mexicaines ... Frida Kahlo est juste derrière lui ...



Attention aux souvenirs du terrible tremblement de terre de 1985 !



Même l'église en a pris un coup et s'est enfoncée, d'un côté seulement, dans le sol mou ...



Aujourd'hui encore, la Alameda Central reste un lieu de promenade très apprécié des mexicains ...



On y vient pour se détendre et profiter de la verdure, au milieu de cette jungle urbaine ...



Comme d'habitude au Mexique, -vous commencez à être habitués- on y boit ...



... des eaux de fruits que je n'ai pas osé essayer ici, quoiqu'elles fussent appétissantes ... en raison des gros pains de glace jetés dedans qui ne me paraissaient pas trop catholiques ... ;o)



On y mange ... des glaces aux citron, que les enfants adorent !



... des chicharrones arrosés de sauce au chile ...



... ou bien les traditionnels elotes, des épis de maïs bien grillés que l'on arrose de jus de citron vert et de sel au piment ... Là, je me sens tout de suite plus concernée ... ;o)



Les garçons ont découvert une nouvelle activité ... dans laquelle ils excellent ! Le tir de petites balles sur des figurines de plomb. Ils sont bien meilleurs que les autres tireurs et moi, je ne suis pas rassurée ... Deux grands gars les regardent avec intérêt ... De mauvaises idées me viennent en tête ... Et si c'était ainsi que l'on recrutait les hommes de main des narcotrafiquants mexicains ? Allez, filons de là ... en plus l'endroit n'est globalement pas super-fréquenté ... ;o)))



Retour en métro ... Je vois avec surprise qu'Hector Guimard est passé par là ! Amusant, non ? ;o)



Petite soirée tacos ... à quelques pas de la maison ... Los Picudos ... J'ai adoré cet endroit-là !



Une petite boutique tout en longueur où l'on se presse pour déguster ...



... debout le long d'un comptoir étroit, de délicieux tacos ...



Les cuisiniers sont ultra-efficaces ...



Chacun a un rôle assigné ... J'aime bien regarder les mains de celui qui débite la viande en minuscules lanières ... Il est d'une dextérité hors du commun ... Les cuisiniers japonais n'ont qu'à bien se tenir ... Et puis la viande est parfumée d'épices dont l'odeur se répand autour de nous ... C'est un moment assez magique ...



Au pied du comptoir, des oignons attendent sagement ...



... de passer sur le grill ! ;o)



Là, tout de suite, je me vendrais pour une orden de cebolla asada ... Un peu de citron vert ... pourquoi pas aussi un peu de salsa verde ...



... ou de salsa roja ... Trop, trop bon ! ;o)



Le pico de gallo, ou "bec de coq", je le réserve à mes quesadillas, qu'il relève à la perfection ... Le pico de gallo est facile à faire chez vous et accompagne à merveille , je trouve, toutes les grillades ... Voyez la méthode ...

El Pico de Gallo ...



Ingrédients :

- 3 tomates moyennes épépinées coupées en très petits dés
- 1 petit piment fort (jalapeño en principe mais pas sûr que vous en trouverez ici !) dont on a retiré les côtes et les graines et que l'on hache finement
- 2 gousses d'ail finement hachées
-1 petit oignon blanc coupé en très petits dés
- 1 petit bouquet de coriandre fraîche finement ciselée
- Le jus d'un petit citron vert
- Sel, poivre du moulin selon votre goût

Préparation :

Mélangez tous les ingrédients dans un petit saladier et placez au réfrigérateur pour une heure ou deux. Servez bien frais en accompagnement de ... tout ce que voulez ! ;o)

Vous imaginez le goût de cette bouchée ?



Et le goût de celle-ci ? Un volcan fait d'une tortilla frite recouverte de lamelles de viande rôtie et d'une belle couche de fromage bouillant ... et filant telle une coulée de lave ...



Un café de olla pour terminer ... Typique du pays, vous serrez quasiment obligés de le servir à la fin de votre prochain repas mexicain ...

Café de Olla ...



Ingrédients pour 6 personnes :

- 1 litre d’eau
- 60 g de piloncillo ou de sucre muscovado en poudre
- 2 bâtons de cannelle
- 6 cuillerées à soupe de bon café, fraîchement moulu si possible

Dans une olla, c'est à dire dans la jolie marmite en terre que vous voyez ci-dessus ( non, je plaisante, une casserole fera l'affaire ...), faites bouillir l’eau avec le sucre et la cannelle. Quand le sucre a fondu, ajoutez le café et éteignez le feu. Couvrez et laissez infuser 5 minutes. Le café retombe au fond de la marmite et vous pouvez servir, à l'aide d'une petite louche, en évitant bien évidemment de racler le fond ...

Et pour en terminer avec les tacos, une autre adresse sympa, quoique moins dans l'esprit "cuisine de la rue" que j'aime tellement ...



Nous sommes ici à El Fogoncito -le petit fourneau- ... Les tacos sont ricissimos !



On mange assis, le personnel est sympathique, efficace et prévenant ... et les tortillas de maïs sont exquises ... Pourquoi se priver ? ;o)



Et par ce que l'on ne peut pas faire que manger et que la vie d'un pays ne se découvre pas uniquement au travers de sa cuisine ... quoique ... ;o), je vous emmène dans une nouvelle promenade dans ce quartier un peu bohème de Coyoacan, où nous ne rendrons cette fois-ci pas visite à Frida Kahlo mais où nous irons passer un joli moment très tranquille ... Le dimanche est le jour d'un marché artisanal très vivant.

En nous rendant à pied de la maison de mon père à Coyoacan, nous passons devant une église ... Derrière les grilles ...



... une multitude de rubans multicolores volètent ...



Le spectacle est joli, c'est coloré, comme toujours ... Nous sommes chez les Maronites, et ces rubans honorent San Charbel Majluf, ermite grand faiseur de miracles, premier Saint originaire d'Orient à avoir été canonisé par le Saint-Siège, en 1977, depuis le 13ème siècle ...



Comme vous pouvez le voir, nous traversons de jolis quartiers ...



... où de somptueuses et immenses demeures se cachent derrière de hauts murs ... Tout cela est protégé par des policiers armés ... Etonnant pays où tout est démesure ...



Quelques rues plus loin ...



... nous voilà sur la Plaza Santa Catarina ...



Une oasis de paix ...



.. à l'ombre de grands arbres qui dispensent une ombre délicieuse ...



La Place était en fête il y a peu ...



Ces papiers découpés en témoignent ...



Une messe est en cours et l'église est bien pleine ... Les retardataires la suivent de dehors ... On entend les chants depuis la Place ...



Un des plus délicieux endroits de Mexico, je pense ...



En suivant nonchalamment la Calle Francisco Sosa ...



... on passe encore devant plein de maisons superbes ...



Le style colonial est très présent ... Ici, la maison dite de "Diego de Ordaz", l'un des fidèles lieutenants du conquistador Hernan Cortes ... En fait, la légende l'affirme ... ;o)



On arrive à proximité du Zocalo de cet arrondissement qui fut un jour le ¨fief" des Tépanèques, peuple descendant, tout comme les Aztèques, de l'une des sept tribus légendaires Nahua qui pénètrèrent dans le centre du Mexique à la fin du 12ème siècle. Pour la petite histoire, les pauvres se firent "piler" par leurs voisins aztèques, justement, et leur territoire fut illico intégré aux possessions aztèques ... Pas de bol ! ;o)

En tout cas, il y a du monde, par ici !



Voici un bien curieux arbre ... L'arbre à chewing-gum, qui ne ressemble en rien au chicle, arbre réellement pourvoyeur de gomme à chewing-gum, que nous rencontrerons un peu plus tard, dans le Chiapas ...



En tout cas, cet arbre-là est bel et bien recouvert de chewing-gums mâchés et Paul tient à y laisser sa marque ... ;o)



Toujours de jolies choses sur les murs ...



Le centre de Coyoacan est occupé par deux places. D'un côté le jardin Centenario avec sa curieuse fontaine ...



Il faut dire que Coyoacan signifie en náhuatl "le lieu des coyotes" ...



La seconde place, c'est la place Hidalgo, du nom de l'initiateur de la Révolution mexicaine en 1810 ...



Ici, on n'a que l'embarras du choix pour se poser dans un petit café et regarder les gens qui passent ...



Le lieu est animé mais vraiment bon enfant ...



On est là pour flâner ...



... et puis comme toujours au Mexique, pour manger un petit quelque-chose ... du genre de ces énormes "tortas" faites de chicharron recouvert de tomate et de fromage ... Pas goûté, toujours ma trouille de la Vengeance de Moctezuma, mais ceux qui y succombent ont l'air de se régaler ! ;o)



Voici l'église de San Juan Bautisto ...



... construite au XVIème siècle par les dominicains.



C'est une très belle église et son parvis est particulièrement animé en fin de semaine !



Là, c'est le Palais de Cortès. On dit que ce fut sa maison, et que c'est là qu'il tortura le dernier Empereur Aztèque Cuautemoc pour lui faire avouer où était caché le trésor de Moctezuma ... Légende ou réalité ? Je n'ai pas réussi à savoir ... mais c'est ça qui est beau ! ;o)



En tout cas, c'est une très belle bâtisse coloniale qui abrite aujourd'hui la mairie du quartier ...



Les enfants font une pause devant le Palais ... J'en profite pour les photographier ...



Ils ont changé, en six ans, vous ne trouvez pas ? :o)



Derrière le kiosque à musique ...



... l'Armée Zapatiste de Libération Nationale, ou EZLN, fait un peu de propagande en vendant toute une littérature ... et des tee-shirts ... à la gloire du Sous-Commandant Marcos ... et d'Emiliano Zapata ...



Paul, lui, est tombé en admiration devant ces petits oiseaux en cages ...



... qui pour quelques pesos, vous prédisent l'avenir ...



Il tente sa chance et le moineau pioche d'un coup de bec habile une toute petite enveloppe ...



Que de belles promesses à l'intérieur ! Il a bien fait de passer par là, Pablito ... ;o)



L'oiseau-devin, c'est un commerce florissant, sur cette place ...



Le vendeur de barbe-à-papa fait des affaires, lui aussi ... Roses pour les filles, bleues pour les garçons ! ;o)



Quand je vous dis que l'atmosphère est tranquille ... ;o)



Si vous avez soif, aucun problème ... Cervecerias ...



et mezcalerias ... sont à votre disposition ! ;o)



En tout cas, les terrasses sont accueillantes ...



... et très prisées ! ;o)



Il y a six ans, aucun de mes enfants ne m'auraient jamais demandé une bière ! ;o))



Entre amis, on tire la bière Sol d'immenses colonnes ...



Si la faim commence à vous tarauder, j'ai une autre bonne adresse ... La Cantina "la Guadalupana" ...



Je ne m'y suis régalée qu'avec les yeux ...



... mais je vous assure que le spectacle était réjouissant !



Pour ma tranquillité intestinale, je me suis rabattue sur Sanborn's, encore une fois ... De toute façon, il faisait si chaud que la seule chose que nous avions envie d'avaler, c'était une salade fraîche et un cocktail de fruits glacé ...



... Le Sanborn's de Coyoacan est très joli, dans un style différent de celui de la Casa de los Azulejos ... Une belle maison coloniale dans laquelle le patio a été recouvert d'un toit ... La fontaine trône encore ... au beau milieu du magasin ...



C'est donc maintenant avec l'estomac apaisé que nous continuons notre déambulation sur le marché dominical de Coyoacan ... Voici les marchands d'épis de maïs ...



... et d'esquites, délicieux grains de maïs cuits au beurre, arrosés de jus de citron vert et de chile ...



Celui-là vend des chicharrones ... Quand je vous dis que c'est le plat national ! ;o)



Cette dame confectionne des gorditas, petites tortillas épaisses que l'on achète en général sur le marché ...



... enveloppées dans des feuilles de papier de soie aux couleurs chatoyantes ...



Les gorditas sont omniprésentes sur les marchés mexicains. Elles sont confectionnées presqu'à la minute sur de petits comals ...



On les emmène à la maison et on peut ensuite les consommer soit telles quelles, soit fourrées dans leur épaisseur de petits morceaux de viande grillée, de fromage ou encore de haricots rouges. On en a même goûté un jour aux oeufs brouillés ! C'est un en-cas rapide et délicieux.



Si vous préférez, essayez ces exquis tamales ... Plus fréquents en version salée, des petits pâtés de maïs et de viande enveloppés dans des feuilles de bananiers ou de maïs, on peut aussi les goûter en version sucrée, excellente aussi. Je vous en donnerai les recettes dans un prochain billet, lors de notre traversée du Chiapas ...



On termine notre promenade gastronomique par les stands de dulces, ou douceurs ... très mexicaines ...



Et ils aiment les sucreries, les Mexicains !



Pâtes de fruits, nougats aux cacahuètes, boules aux pignons ou aux noix, caramels aux fruits secs ...



De très fines sucettes translucides en sucre coloré dont raffolent les enfants ...



Des friandises au tamarin ... et au piment !



Des feuilles de pain azyme farcies de cajeta et de graines de courges ...



... et puis les hot cakes, ressemblant comme deux gouttes d'eau aux pancakes américains ...



Les Mexicains sont également très friands de glaces ... las nieves ...



Moi, j'aime l'idée des raspados, cousins pas si lointains que ça de notre grata queca niçoise ! ;o) Un verre de glace juste raclée à même le bloc et arrosée du sirop de votre choix ... J'ai eu peur de l'innocuité du glaçon ... Je me suis abstenue ... Dommage !!!



La banane plantain était frite et arrosée de crème ...



Ponche et atoles sentaient divinement bon ...



J'ai goûté de délicieux beignets ...



... arrosés d'une sauce superbe ... Un épais sirop de sucre brun, cannelle, anis et goyave, qui mijotait au coin du feu depuis des heures !



Bon, je n'en ai pas mangé une assiette entière mais juste un morceau trempé, pour goûter ... En fait, j'aurais bien bu un verre entier de cette sauce mais apparemment, ça ne se faisait pas ... ;o)



Quand la nuit a commencé à tomber, nous nous sommes attablés à la terrasse d'un bistrot ... J'avais envie d'une citronnade à l'eau gazeuse ...



Pendant que nous attendions notre commande, l'orage a montré le bout de son nez ...



On a traîné un peu, le temps que la pluie s'arrête ...



Paul a acheté une tête de jaguar en perles à une indienne fort habile de ses doigts ...



Et pour terminer, une petite leçon de tortilla ... Pour commencer, nous nous attaquerons aux tortillas de blé ... La semaine prochaine, ce sera le tour des tortillas classiques, au maïs ...

Tortillas de harina ...

Pour une douzaine de galettes :

- 200 g de farine de blé
- 60 g de beurre
- 1 pincée de levure chimique
-Environ 10 cl d'eau froide
- 1 cuillerée à café de sel

Mélangez du bout des doigts la farine, le sel, la levure et le beurre froid coupé en petits morceaux. Ajoutez l'eau peu à peu, de façon à obtenir une pâte souple et lisse. Elle doit être molle mais pas collante. À vous d'adapter la quantité d'eau en fonction de votre farine.
Séparez la pâte en 12 boules de taille égale ...

C'est là que, dans l'idéal, la presse à tortilla, ou tortilladora, rentre en jeu !



Pas de panique, un rouleau à pâtisserie fera parfaitement l'affaire aussi ... ;o)



Placez une boule de pâte entre les deux disques de la presse ... Les mexicaines placent la boule entre deux feuilles de plastique, mais n'ayant pas de plastique alimentaire, j'ai juste shunté l'opération ...



Après ... ben, on presse ... et c'est tout !



Vous voyez ? On doit obtenir un rond de pâte tout fin, d'où la nécessité d'avoir une pâte bien mollette ...



Ensuite, vous faites chauffer une poêle à sec et vous y faites cuire, quelques minutes de chaque côté, vos tortillas ...



Elles devront rester bien souples et, si elles sont réussies, vous verrez comme elles sont meilleures que celles qu'on achète ... En plus, c'est tellement simple et rapide à faire ... ;o)

Allez, mille excuses ... Je vous ai retenus un peu longtemps ... ;o)

Rendez-vous, le plus vite possible, pour la suite du voyage ... et des recettes ! Au programme, la visite de l'extraordinaire ville de Puebla et la découverte du Chiapas, en direction du Sud ...

Bonne semaine ! ;o)