Mardi 2 Août, le grand jour est arrivé ... Nous voilà à l'aéroport de Nice ...
... en partance pour la Grèce via Zurich.
Une découverte pour nous tous, la Grèce. Ma maman est du voyage, bien sûr, et nous rejoindrons d'ici quelques jours mon frère et sa petite famille dans les Cyclades, sur l'île de Naxos.
Mais pour l'instant, nous voilà confortablement -oui, confortablement !- installés dans un A 321 de la Swiss. Un rapide trajet pour Zurich, donc, et l'on grimpe dans un autre appareil, tout aussi confortable Merci la Swiss !
Et nous voilà survolant, avec une visibilité parfaite d'un bout à l'autre de notre trajet, la Suisse, la Slovénie, La Bosnie, le Montenegro, le Kosovo, la République de Macédoine ...
... pour arriver enfin, après une sympathique et bonne collation gréco-suisse et quelques chocolats ...
... au-dessus de la Grèce.
La vue sur les îles de la mer Égée est époustouflante ... Vous reconnaîtrez peut-être ici l'île de Skiathos et juste derrière, celle de Skopelos. Vous savez, celles que l'on voit dans le film Mamma Mia ! ;-) Surtout la deuxième, d'ailleurs, avec sa jolie église blanche tout en haut de centaines de marches !
On les dépasse et nous voilà très rapidement au-dessus d'Athènes. L'atterrissage est imminent. On ouvre grands les yeux !
Après un rapide passage dans l'aéroport et un plus long trajet de métro ...
... nous voilà enfin parvenus à destination : Notre "Maison Bleue", située à la station Ambelokipi. J'aime bien louer des maisons, lorsque l'on part en vacances. Outre le fait que ce soit souvent beaucoup plus économique que d'aller à l'hôtel, surtout quand on est nombreux, c'est aussi bien plus convivial et je dois dire que nous sommes cette fois-ci particulièrement bien accueillis : La bouteille de vin mousseux glacé posée sur la table du salon est une délicieuse surprise. C'est qu'il fait bien chaud, à Athènes !
La maison est grande et sympathique, chaque pièce est climatisée, y compris la cuisine, et il y a même une mignonne terrasse où il fera sans doute bon prendre notre petit-déjeuner chaque matin ...
Nous nous installons rapidement. Il nous reste encore quelques heures pour profiter de cette première journée grecque et nous filons donc explorer le quartier ... et faire quelques achats indispensables pour bien commencer nos vacances ! ;-) Le quartier est résidentiel et tranquille, notre rue étant un peu en retrait de la grande Avenue Alexandra.
C'est néanmoins sur cette grosse avenue que nous nous déplaçons, pour trouver la petite épicerie que notre hôtesse nous a indiquée ... Là, un vieil immeuble presque en ruine nous laisse un peu dubitatifs. Comment peut-on loger des gens là-dedans ? En fait, il semblerait que le quartier soit en pleine mutation. Il reste encore quelques traces d'un passé difficile ...
De fait, les bâtiments qui entourent cette ruine-là sont plus solidement bâtis. Et pour cause ! :-) Voici la Direction Générale de la Police. Soit dit en passant, notre maison ne se trouve qu'à une dizaine de mètres de son entrée latérale, nous serons donc bien gardés !
Et voilà la Cour de Cassation, ou Áreios Págos ( l'"Aréopage" ), la plus haute instance judiciaire grecque !
Juste en face, le stade du fameux club de football des Panathinaïkos d'Athènes.
Le stade m'intéresse peu mais par contre, j'aime beaucoup les dessins qui le tapissent ! Ce trèfle n'est pas irlandais. Il est le symbole du club ...
On surnomme les joueurs du club i Prassini (les verts) et i tryffili (les trèfles) ...
L'entrée 13 est celle des ultras !
Il doit y avoir une section de boxe hébergée dans le stade, aussi ...
En tout cas, les street artists qui ont décoré les abords du stade ...
... s'en sont vraisemblablement donnés à cœur-joie !
Ah ! Nous arrivons dans le coin des commerces ! Des fois, il est utile de savoir déchiffrer le grec !
Et là, vous voyez que nous sommes chez un pâtissier !
Visiter les boutiques de produits alimentaires et les supermarchés est une de mes activités favorites, à l'étranger ... Connaître un pays, c'est aussi connaître ses habitants et que seraient ses habitants s'ils ne se nourrissaient pas ?
En tout cas, entre petites boutiques et supermarché, nous voilà équipés pour les matins à venir ...
Du yaourt grec, bien sûr, et du miel de l'Attique ...
Une brioche traditionnelle, ou Tsoureki, parfumée au mastic et au mahlepi, l'amande du noyau d'une cerise noire particulière. On la trouve de façon traditionnelle à Pâques mais en fait, j'en mangerai tous les jours, pendant ces trois semaines ! ;-)
Il y a plein de fromages, en Grèce, et des très bons. Là, nous prenons un simple morceau de Graviera de Mytilène ... Parfait pour ceux qui aiment "petit-déjeuner" salé !
Du café, des pites ... Quelques charcuteries crétoises, aussi ... et le tour est joué !
On ressaute dans le métro et, quelques petites minutes plus tard, nous voilà à Syntagma, devant le Parlement grec. C'est la fin de l'après-midi, on a une heure de décalage horaire avec la France et finalement, la nuit tombe bien plus tôt que chez nous. Il faudra nous y habituer !
En tout cas, la place est jolie et très fréquentée.
Nous allons profiter de cette première soirée pour errer sans but précis, juste pour nous imprégner de l'esprit de cette ville qu'il me tardait tant de découvrir.
Au sud de Syntagma, on tombe tout de suite sur une rue pleine de jolies boutiques plutôt branchées ...
Un peu comme à Londres dans l'East End, en fait ...
La gentrification est en marche ici aussi. On s'habille branché, on mange bio ...
On remet la tradition au goût du jour, mais "with a twist" ! ;-)
Nous voilà tout de suite dans Pláka, le quartier ultra-touristique d'Athènes. C'est un quartier ancien, situé en contrebas de l'Acropole, que la proximité avec les sites archéologiques de l'Agora Antique, redécouverts au XIXème siècle, a permis de préserver des restructurations modernes de la ville. On y trouve donc encore de très belles maisons néo-classiques, du style importé ici par l'allemand Othon Ier, qui prit ses fonctions de roi de Grèce en 1832, après la guerre d'indépendance contre l'Empire Ottoman.
C'est ici que la plupart des touristes se retrouvent le soir pour dîner ...
... dans les jolies tavernes ...
... qui fleurissent un peu partout ...
... juste séparées par les magasins de souvenirs ! :-)
Mais bon, la balade vaut le coup d'œil ! Origan sec ...
... et bonbons à l'Ouzo ... Ça sent bon la Grèce, tout ça !
À la réflexion, c'est peut-être une bêtise que de renoncer à acheter un tel tee-shirt à l'arrivée à Athènes ... On le colle sur un de ces compagnons de voyage et hop, on sait se débrouiller en grec durant tout le séjour ... :-)
Ce soir, il fait doux et je me dis que j'irais bien voir un film au Ciné Paris, sur le toit-terrasse ... En général, les films sont en anglais, avec des sous-titres grecs, mais ça devrait le faire. Ces messieurs commencent à avoir faim. Le film sera donc pour une autre fois !
Il faut dire que voir les autres manger, passer devant les magasins de beignets ou de yaourt glacé ...
... ça peut vous donner un peu faim, surtout quand vous n'avez mangé que le repas de l'avion depuis le matin ...
Et passer devant les superbes boutiques de vins et spiritueux, ça vous donne soif aussi. Après tout, c'est Ouzo time un peu n'importe quand, en Grèce ! :-)
Alors bon, les poupées grecques, ça va bien un peu ...
... mais il est largement temps d'aller dîner, maintenant ! Il fait bel et bien nuit, maintenant ...
Mon guide conseille dans ce coin un restaurant paraît-il fort sympathique : Le Paradosiako ... au 44 Voulis, à l'angle de Voulis et de Navarchou Nicodimiou. Paradosiako, ça veut dire le Traditionnel, en grec ...
Sur TripAdvisor aussi, les très nombreux avis sont assez dithyrambiques. C'est très bon et très peu cher. Nous devons l'essayer. Mais en arrivant, il est assez tard et les quelques tables -il y en a juste une poignée - sont bien évidemment prises d'assaut. Alors que nous allons repartir, une dame nous explique dans un anglais mâtiné de grec que nous devons la suivre. Et nous voilà partis derrière elle dans une rue bien sombre, en route pour on ne sait où ... :-)
Je pourrais presque dire qu'il n'y a pas un chat dans cette rue-là mais ce serait mentir ! :-)
Nous arrivons cependant, une centaine de mètres plus loin, ou peut-être un peu plus, devant un autre restaurant, cette fois-ci dans Apollonos ... Même nom, même carte.
Ça va, on est à peu près rassuré ! :-)
Nous sommes pris en main par un patron vraiment sympathique, un ami de la France, de surcroît, et, après nous être assuré qu'il prend bien la carte bleue ( nous n'imaginons pourtant pas encore, en arrivant,combien il est important d'être muni d'argent liquide quand on se promène en Grèce !!! Et à coup de deux repas pour 5 personnes par jour, il faut venir avec un coffre-fort ! ;-) ), nous nous asseyons enfin !
Nous sommes affamés et nous avons hâte de plonger tête la première dans la cuisine grecque ...
Dans la bière grecque, aussi ! À nous les Alpha, les Fix et les Mythos !!!
Le déchiffrage de la carte est un grand moment.
Heureusement, tous les plats inscrit sur cette immense carte ne sont pas disponibles chaque jour. Tout étant fait sur place et en fonction du marché du jour, seuls les plats suivis d'un tarif sont disponibles. Sinon, je crois qu'on serait toujours en train de chercher ce que l'on va manger ! :-)
La carte est bilingue en grec et en anglais ... ce qui n'arrange pas franchement Philippe qui, de surcroît, ne connaît pas les plats grecs en général. Pas grave, on va lui expliquer.
Et on va même faire mieux que ça, on va commander un assortiment de bonnes choses que l'on se partagera. Comme ça, à la fin de notre séjour, on devrait avoir eu un bon aperçu de la gastronomie grecque ! Nous goûterons donc ce soir à la fameux salade grecque, appelée salade de campagne, ou "choriatiki", par les Grecs ... en grec, pour ceux que ça intéresse, ça s'écrit "Χωριάτικη". Des ingrédients de première qualité, des tomates pleines de goût, des poivrons et du concombre craquants, de fines tranches d'oignon rouge, de grosses câpres, quelques belles olives charnues, une grosse tranche de feta sur le dessus ... et en assaisonnement, juste de la bonne huile d'olive et de l'origan séché ... Un régal !
On ajoute à notre commande un "saganaki", "σαγανάκι" en grec (et on accentue le troisième a, hein !) ... Il s'agit d'une tranche de fromage de brebis de type kefalograviera, ou de kefalotyri, un peu moins salé que le précédent, passée dans la farine et frite à l'huile d'olive dans un poêlon, originalement en cuivre, appelé sagani. On déguste brûlant avec un peu de jus de citron. C'est un peu gras, un peu caoutchouteux mais tellement bon !!! Le premier d'une longue série.
Les garçons veulent chacun une part de pastitsio, un gratin de macaronis à la viande moelleux et très parfumé.
Philippe a envie de sardines grillées ? Qu'à cela ne tienne !
Quant à moi, ce plat appelé "fava" ((φάβα) m'intrigue et je tiens à essayer. Le patron du restaurant nous explique qu'il ne s'agit pas vraiment d'un plat de fèves mais plutôt d'une sorte de pois cassés jaunes réduits en une onctueuse purée que l'on sert tiède avec du jus de citron ... J'adore !
Après une merveilleuse soirée à piocher dans les plats en nous extasiant à chaque bouchée, notre hôte nous apporte à chacun une petite assiette contenant une jolie part d'un gâteau imbibé d'un sirop à l'orange ... Un gentil cadeau. Nous verrons que c'est souvent une habitude, en Grèce ...
Retour à pied, la tête dans les nuages, sur la place Syntagma.
Le parlement est joliment éclairé ... mais nos yeux sont encore plus brillants que lui. Je crois que toute la troupe est ravie. Elle file se coucher car demain sera une longue journée ...
Mercredi 3 Août 2016 ... Deuxième jour à Athènes ... 8 heures du mat', le petit-déjeuner est servi. Et comme le petit-déj est sacré, lors de nos périples à l'étranger (à Cannes, il est rarissime que nous petit-déjeunions ensemble ... ou que nous petit-déjeunions tout court, d'ailleurs !), je soigne la chose. Voilà notre porc grec macéré dans le miel et fumé, accompagné de pites (c'est le pluriel de pita), de Graviera et d'une belle grappe de raisin.
Pour moi, ce sera plutôt une tranche de tsoureki, du yaourt nappé de miel et un peu de raisin aussi ... avec des lectures sympathiques, toujours ...
Je crois que tout le monde s'accommode volontiers de ce moment tranquille, dans ce délicieux jardinet. L'odeur du jasmin est entêtante, et toucher les pieds de menthe et de basilic nous envoie illico des bouffées divinement parfumées en pleine figure.
On en profite pour bavarder ...
... pour rire ...
... ou pour se réveiller doucement !
Sitôt le petit-déjeuner terminé, je m'attelle à la préparation de la journée. J'ai du matériel. On va en profiter.
On sort de la maison. Il fait bien chaud. Pour un peu, on se croirait au Mexique.
On file au métro. Il est bien, le métro. Climatisé version très fraîche ...
On en sort à Monastiraki, quatre stations et une douzaine de minutes plus loin. Elle est vraiment bien placée, notre maison !
En sortant du métro, on est soudain pris dans un tourbillon ... Des ruines, de belles maisons et la jolie mosquée Dzisdaraki à la belle coupole couverte de tuiles, l'un des rares vestiges (1750) de la période d'occupation ottomane, qui abrite depuis 1975 la collection de céramiques du musée de l'art populaire grec.
Il y a pas mal de monde, déjà. Monastiraki est vraiment le royaume de la babiole pour touristes ...
De l'autre côté de la place, la jolie petite église de Panaghia Pantanassa. La Panaghia Pantanassa, en grec, c'est la Vierge Marie toute-puissante. L'église est dédiée à la Dormition de Marie.
Édifiée au Xème siècle, elle a fait l'objet de nombreuses restructurations au cours des siècles suivants. Pendant l'occupation ottomane, elle était un métochion, une dépendance, d'un monastère du Mont Hymette, le monastère de Kaisariani, aujourd'hui désaffecté. À noter que Monastiraki veut dire petit monastère ... Son campanile néo-classique ne date que du début du XXème siècle.
Ce que j'aime bien sur la place Monastiraki, ce sont tous ces petits étals ambulants ...
... qui vendent des koulouris, ces anneaux de pain croquants couverts de
sésame grillé que les Athéniens adorent croquer de bon matin dans la rue
...
... ou bien encore des fruits bien mûrs à tout-petits prix ...
Si vous aimez les épis de maïs grillés, vous en trouverez ici ...
Pareils pour ces tronçons de noix de coco, si amusants sous leur douche d'eau fraîche ...
Paul a repéré les sandales. Un classique à Athènes.
On va commencer notre journée en prenant notre pass pour les sites archéologiques les plus importants. Attention, les tarifs des musées d'Athènes ont pris une grande claque depuis Avril 2016. Le billet plein tarif qui permet la visite de l’Acropole, l’Agora antique, la bibliothèque d’Hadrien, le cimetière du Céramique (Kerameikos) et son intéressant musée, l’Agora romaine, l’Olympiéion, ou temple de Zeus Olympien, et le Lykeion, ou lycée d'Aristote, dont il ne reste, il faut le dire, pas grand-chose, est passé d'un seul coup d'un seul de 12 euros à 30 euros. Tarif réduit pour les plus âgés et gratuité pour les étudiants de l'Union Européenne. Ça vaut le coup de venir avec sa carte ! ;-) On prend notre billet à l'entrée de la bibliothèque d'Hadrien. Il y a peu de monde et ce sera ça de fait pour demain, lorsque nous monterons sur l'Acropole.
Il commence à faire bien chaud pour la visite de la bibliothèque d'Hadrien mais ce n'est pas grave. C'est tellement beau ! Attention, le site ferme à 15 heures, comme pas mal des petits sites archéologiques.
Pour faire vite, la bibliothèque d'Hadrien était située sur l'Agora Romaine d'Athènes. Durant la Pax Romana, l'empereur Hadrien, humaniste, lettré, poète et philosophe, philhellène convaincu, choisit d'élever cette bibliothèque autour de 132 et y associe un centre culturel, un forum, un lieu de conservation des documents et un temple. Il fait d'Athènes le centre intellectuel des élites d'Orient. La bibliothèque, qui sera détruite au siècle suivant, en 267, lors d'un effroyable pillage hérule, était constituée d'une cour à péristyle de 122 m x 82 m, avec un grand jardin et un bassin central. Elle aurait contenu plus de 20 000 rouleaux de papyrus.
Plus tard seront construites successivement, à cet endroit, trois églises chrétiennes.
Ici, le long de la bibliothèque, vous pouvez voir les vestiges de l'église Saint Asomatos, là où les gens sont assis, sur la photo ci-dessus.
Une pancarte à l'entrée nous montre à quoi elle devait ressembler. Bon, pour piger les explications, faut parler anglais, hein ? ;-)
Une toute petite église adossée à de grandes colonnes ! Posée presque sur les escaliers de la bibliothèque, d'où son surnom, "sta skalia" ...
Il n'en reste pas grand-chose ... un bout de fresque, quand même ...
Mais avec un peu d'imagination ... ou bien les dessins récupérés ... ou encore avec l'aide des sites de reconstitutions 3D que l'on peut trouver aujourd'hui sur internet, on arrive à se faire une idée, néanmoins.
Cela dit, les archéologues arrivent à retrouver de beaux morceaux d'histoire, quand même ! Quel métier passionnant !
Le petit musée attenant vaut la visite. Il est intéressant et présente un certain nombre de pièces retrouvées sur le site.
Il présente aussi l'immense avantage d'être climatisé. Vous comprendrez ce que je veux dire quand vous serez sur place en plein été ! ;-)
En tout cas, cette première visite d'un site archéologique athénien est une réussite. Et ce n'est que le premier d'une longue liste. C'est là que nous sommes contents de passer plus de deux jours à Athènes. Nous aurons tout le temps ... de prendre notre temps !
Nous quittons la place pour suivre cette vestale ... Où donc nous mènera-t-elle ? ;-)
Encore un peu tôt pour déjeuner ...
... malgré les appels des innombrables tavernes ..
Il devient surtout nécessaire de s'hydrater !
Et quoi de mieux qu'une grande bière glacée ou qu'un café frappé, la boisson nationale, pour se désaltérer agréablement ?
J'ai lu que le café frappé avait été fortuitement inventé à la Foire Internationale de Thessalonique en 1957 par un représentant de chez Nescafé qui, n'ayant pas d'eau chaude pour présenter son café instantané, décida de contourner le problème avec de l'eau, des glaçons et un shaker ... Comme quoi, malgré son nom bien français, le café frappé doit son invention à un Grec ! :-)
Des chats jouent sous nos chaises. Ils sont plutôt sympathiques !
Nous repartons marcher un peu ...
Ce pope doit avoir bien chaud, ainsi couvert.
On passe devant chez Starbucks. J'ai une commande de tasses.
J'entre donc pour m'en occuper. Encore quelques instants de fraîcheur ...
Et puis là, très vite, nous voici devant un petit bijou de l'art byzantin : L'église de Panaghia Kapnikarea.
Et lorsque je parle d'un petit bijou, je pèse mes mots ! C'est l'une des plus anciennes églises d'Athènes, avec une date de construction estimée à 1050. Comme beaucoup d'églises chrétiennes, on pense qu'elle fut construite sur les ruines d'un temple, sans doute un endroit où l'on rendait hommage à Athéna ou à Demeter, la déesse de l'agriculture et des moissons. C'est le roi Othon Ier qui la sauva d'une démolition probable lors de la restructuration de la ville après la guerre d'Indépendance.
En tout cas, elle est juste superbe, et très émouvante aussi. Dehors ...
... comme dedans !
Faisons encore quelques pas ...
... pour atteindre la place Aghia Irinis, sur laquelle nous devrions déguster parmi les meilleurs souvlaki d'Athènes. Pas de bol, il est fermé.
On nous avait prévenu que durant le mois d'Août, les Athéniens fichaient le camp dans les îles ... ;-)
Pas grave, on est en mode relax et on ne se tracasse pas ...
D'ailleurs, tout le monde semble en mode relax, par ici ...
Quelle belle publicité peinte ! Cela aurait été vite recouvert, chez nous ...
Nous voilà au niveau de la place Kotzia. Et voici le siège de la Ethnikí Trápeza tis Elládos, ou Banque Nationale de Grèce. Tout ça pour vous dire qu'un truc intéressant à savoir, c'est que Trápeza, ça veut dire banque, en grec. Parce que je peux vous dire que vous allez en chercher, des distributeurs de sous, pendant votre voyage ! ;-)
En face, des ruines de la route d'Acharnes ...
... et des tombes, qui la bordaient sans doute.
Nous arrivons dans le quartier d'Omonia, juste devant une des entrées du marché central. Voilà encore un endroit à ne pas rater !
Je trouve toujours intéressant, je vous le disais, de se balader du côté des marchés des villes que l'on visite. Voilà assurément l'un des meilleurs moyens de se fondre dans la vie des locaux.
Celui-ci est composé de grandes halles du XIXème siècle qui cachent une activité grouillante. Le marché de la viande est particulièrement étonnant.
Impressionnant !
Il n'est pas sûr que les critères d'hygiène soient les mêmes qu'en France mais en
tout cas, nous n'avons jamais été malades en Grèce, même en mangeant
dans la rue !
Mais il n'y a pas que la viande, au marché central. Il y a aussi ...
... le poisson ! Poisson qui ne semble pas emballer mon Clément ! En même temps, avec cette forte chaleur, je dois avouer que l'odeur a de quoi en repousser certains !
Moi, en tout cas, ça ne me tracasse guère ...
... et je me régale à prendre des photos pour vous !
Bon, OK, ces poissons, je les mangerais plutôt en friture ...
... qu'en ceviche ...
... mais enfin le choix est là ...
... et les clients aussi !
Et voici mon regret des vacances : Ne pas avoir déjeuné à la Taverne Epirus. Bien planquée dans le marché, elle m'a néanmoins attirée par sa salle toute simple ...
Le jeune homme qui m'invite à entrer et à aller voir les plats dans la vitrine, tout en me les détaillant à grand renfort d'explications en gréco-anglais, est charmant. Quand il parle de la fameuse soupe de tripes, la mayiritsa, que l'on sert traditionnellement à Pâques, les garçons tournent les talons.
Je ne les rattraperai que bien plus loin ...
... et depuis ce moment-là, je regrette, je regrette ... Bon, pas grave, il faut que toute la troupe soit satisfaite ... Mais la prochaine fois, ils n'y couperont pas ! ;-) En attendant, on salive en passant entre les boutiques de bouffe ...
Ah, ces étals de fruits secs et de graines ...
Vous imaginez l'odeur en passant au milieu de ces bouquets d'herbes aromatiques séchées ?
Je vois pour la première fois des pistaches fraîches ... Il est vrai que la Grèce en est un grand producteur. Les pistaches d'Égine, une île proche d'Athènes, sont parmi les plus réputées.
Ce monsieur a apporté une cargaison de figues !
Dans ces bidons rutilants, vous aurez le choix entre de la mélasse, du tahini, du sirop d'agave, du jus de caroube et même du beurre de cacahuète !
Là, vous pourrez goûter à tous les fromages grecs.
Et après trois semaines en Grèce, je peux vous dire que je les ai tous trouvés bons !
Vraiment, ce marché est extraordinaire ! Et je ne vous ai pas montré grand-chose, vous savez ?
Bon, maintenant, on a tous vraiment faim. Mon guide recommande le restaurant Mama Roux mais il fait plutôt de la cuisine ... fusion? Alors non, nous ne sommes pas en Grèce depuis assez longtemps. On veut de la cuisine du pays. Nous avancerons donc encore un peu sur Aiolou ...
Un peu de nourriture spirituelle avant les nourritures terrestres ?
Deux églises sont à découvrir dans le coin ... La première est la petite église de Panaghia Paraskévi ... Ne vous tracassez pas si vous regardez les légendes des photos, j'ai interverti les deux églises qui suivent, la petite et la grande ...
En tout cas, celle-ci est ravissante.
Construite sous l'occupation turque ...
... elle a un petit jardin odorant dans lequel il fait bon prendre le frais ...
On peut aussi prendre le frais dedans ...
Lala, jamais prise au dépourvu, a mis sur sa tête un chapeau de curé pour se protéger du soleil un peu trop ardent en ce milieu de journée! ;-)
L'autre église, tout à côté, est beaucoup plus imposante ...
C'est donc, contrairement à ce qui est écrit sur la photo, Agia Chrisospiliotissa.
Celle-ci est de toute beauté !
Les icônes sont impressionnantes et nombreux sont les grecs qui viennent les embrasser ...
J'aime beaucoup !
Entre les deux églises, cette petite boutique permet de se fournir en icônes et autres petits ex-voto religieux ...
Bon, eh bien cette fois-ci, on s'arrête pour de bon ! Chez Manas-Kouzina-Kouzina ... Μάνας Κουζίνα-Κουζίνα
L'idée est belle, celle de faire découvrir aux clients la cuisine mijotée des mères et grands-mères grecques ...Si vous avez le temps, allez donc voir leur site ... C'est par là.
Je ne demande pas mieux, vous l'imaginez bien !
On commande au comptoir ...
... et on va s'asseoir en terrasse.
Pour presque rien, on déjeune de grosses assiettes délicieuses garnies de ... ce que l'on veut ! Philippe choisit du porc cuit lentement au four et des pois chiches fantastiques. J'en avais préparé pour un buffet grec il y a deux ou trois ans ...
Pour moi, c'est le même porc rôti mais avec des légumes, rôtis eux aussi, assaisonnés avec de la feta émiettée ... Un régal !
Paulo et Clem changent aussi de garniture, en prenant un riz bien parfumé.
Quant à Lala, elle opte pour un feuilleté aux légumes grillés accompagné d'une salade de lentilles. Ça a l'air bien bon aussi.
Et on mange tout cela de bon appétit ! Chaleur ou pas, la cuisine grecque est tellement bonne qu'on ne saurait y résister !!!
C'est avec peine que l'on repart ...
On entre dans les boutiques du coin ... J'en trouve une qui me plaît particulièrement ... Le Retrosexual Vintage Shop ...
Avec Paul, on se régale !
Tout me plaît ...
Malheureusement, je n'ai enregistré qu'une valise pour l'avion ! Ou heureusement, d'ailleurs ... :-)
La boutique est au 3 rue Agias Irinis ...
Oh, ça aussi, j'aime beaucoup ! C'est marrant, je croyais qu'ils avaient arrêté de tourner ... Il paraît que les grands groupes de Métal aiment la Grèce ...
Allez, on remonte vers Omonia. Le quartier est étonnant et rempli ...
... de boutiques d'électroménager ...
... et de bricolage !
Mieux que le BHV ...
C'est juste incroyable !
Le Big Bazar porte bien son nom ...
... mais c'est cette boutique-là qui attire le plus mon attention ... J'y fais un joli achat ... Un sceau à prosphore, ou sceau à pain béni. Un très bel objet en bois gravé ... J'ai hâte de l'essayer. Je vous montrerai ça un peu plus tard ... En tout cas, cette boutique est juste fantastique et le jeune homme qui la tient est adorable, de bon conseil et de surcroît, il parle un anglais parfait.
Si vous voulez un oiseau, c'est là qu'il faut venir aussi.
Omonia, donc, est un quartier vraiment vivant. Populaire et vivant. Le jour, cela dit. Il paraît que la nuit, le quartier est infréquentable. Sauf si vous êtes un junky en quête de sensations fortes. Mais ça, je ne le saurai jamais. Je ne suis ni junkie, ni en quête de sensations fortes, donc j'éviterai Omonia la nuit. Le jour, par contre ...
Bien, redescendons Athina, la grande rue commerçante qui relie Omonia à Monastiraki.
Encore des boutiques marrantes ...
... et des petits restos populaires sympas.
Mais ce qu'il nous faut à nouveau, vu la chaleur infernale du moment, c'est un bon coup à boire dans un endroit frais et aéré ... Et comme nous sommes des novices dans Athènes et que nous ne connaissons pour l'instant que le café frappé comme valeur sûre ...
... nous retournons au Dioskouroi, où nous étions ce matin.
Et c'est avec un infini plaisir que nous nous livrons une deuxième fois, un peu plus Athéniens cette fois-ci que tout à l'heure quand même, ... ;-)
... aux délices de cette boisson divine!
Les chats jouent encore dans nos pieds. Ce sont les vrais maîtres du lieu, j'imagine !
En ressortant, nous envisageons la visite du l'Agora Romaine, la place publique qui jouxtait la grande bibliothèque d'Hadrien. Elle fut édifiée elle aussi alors que les Romains occupaient Athènes ...
Une autre agora existe à Athènes, pas très loin de là : L'Agora Antique, qui remonte elle à bien plus longtemps, au VIème siècle avant JC, en fait. Nous la visiterons un peu plus tard.
L'Agora Romaine occupait une surface rectangulaire de 111 m × 98 m, bordée d'arcades qui abritaient des boutiques.
On entrait à l'ouest par la porte d'Athéna, que vous voyez ci-dessous : Une porte monumentale à quatre colonnes doriques surmontées d'un large fronton.
Sur le côté ouest, l'Horologion d'Andronicos, ou Tour des Vents (IIème siècle avant J.C.), servait d'horloge publique. C'est une tour octogonale en marbre du Pentélique. Au cas où vous ne le sauriez pas, le Pentélique est une montagne de l'Attique, à 17 km au Nord-Est d'Athènes. Il fallait se les coltiner, un ces blocs énormes ! ;-) Le Pentélique est, vous l'auriez deviné, célèbre pour son marbre, très utilisé pendant l'Antiquité mais aussi récemment, puisque c'est avec lui que l'on restaure, depuis les années 1980, le Parthénon.
Sur chacune des huit faces de la tour est représentée une allégorie du vent ... Les rayons d'un cadran solaire sous chaque personnage permettent de donner les heures durant la journée ... Voici Borée, le vent du Nord ...
À l'intérieur de l'édifice se trouvait une clepsydre qui était actionnée par l'eau d'une source qui surgissait du flanc nord de l'Acropole.
À l'époque paléochrétienne, du IIème au VIème siècle, le monument fut utilisé comme chapelle, Plus tard, elle fit office de clocher à une église byzantine, et enfin de tekke, une sorte de monastère pour derviches au cours de la période ottomane.
Elle finit par s'enfouir petit à petit et fut finalement dégagée lors de fouilles dans les années 1840.
On dit que c'est dans ses environs que se rencontraient les prostituées de l'époque et les citoyens antiques.
À l'extrémité nord se trouve la mosquée de Fethiye, ou mosquée du Conquérant, qui fut construite en 1456, immédiatement après la conquête turque. Les Grecs l'appelaient à l'époque la mosquée du marché au blé, sans doute parce que ça leur trouait un peu le derrière de célébrer leurs envahisseurs ... :-) ... et qu'elle était située juste à côté du marché ! On l'utilise aujourd'hui pour entreposer les objets trouvés lors des fouilles.
C'est impressionnant, non ?
Juste sous l'Acropole, il y a un joli petit quartier vers lequel nous allons grimper.
Mais pour l'instant, nous sommes encore dans Pláka, ravissant quartier avec ses maisons du XIXème siècle ...
Les troupes commencent à fatiguer un peu ... Paul, qui étrenne sa nouvelle chemise grecque, s'assied volontiers un moment .sur le trottoir ...
Clem, mon fidèle copilote, profite de cet arrêt pour essayer de se repérer sur le plan.
Dans la rue qui monte le long de l'Agora Romaine, Pelopuda, un petit bout de façade ... Il s'agit d'un reliquat de la Medrese, une école théologique ottomane construite en 1721 qui servit de prison après l’accession d’Othon au trône de la Grèce libérée en 1833 et qui fut finalement démolie en 1914. On n'en laissa que ce petit morceau-là.
On passe devant les anciens bains turcs. Ils se visitent et il paraît qu'ils sont magnifiques !
Et puis on arrive dans un coin plein de jolies tavernes ...
Les tables et les chaises sont posées sur les marches qui courent le long de la rue ...
La Grèce comme je me l'imaginais ...
Et une atmosphère délicieuse, où l'insouciance a toute sa place ...
Un art de vivre dont beaucoup devraient s'inspirer, chez nous ...
Vous voyez ce que je veux dire ?
En grimpant ces marches, nous nous faisons interpeller par tous les propriétaires ou maîtres d'hôtels des restaurants ... Il est trop tôt pour dîner mais chacun d'entre eux nous fait néanmoins promettre de nous arrêter sur le chemin du retour de notre promenade, nous promettant qui l'apéritif, qui les desserts et le raki ... L'un d'entre eux nous réserve même une table sur le champ, tandis que son voisin nous "prévient" gentiment qu'on peut trouver bien mieux ... chez lui ! Autant prendre cela avec le sourire plutôt qu'en s'agaçant ... Ils sont bien sympathiques, ces gens-là, après tout !
On passe devant une très jolie église, Agioi Anargyroi Kolokinthi. À l'origine un monastère édifié au XVIIème siècle sur un ancien temple dédié au culte d’Aphrodite, il devint au XVIIIème siècle un métochion, ou dépendance, du Saint-Sépulcre.
C'est ici qu'arrive en premier, chaque année, le Vendredi Saint, la Sainte-Lumière de Jérusalem. Elle fera ensuite les tour des évêchés de Grèce. Il paraît que cela donne lieu à une célébration incroyable ! Un jour, on reviendra en Grèce aux alentours de Pâques ...
Un peu au-dessus, nous nous enfonçons dans des ruelles étroites où le street art règne en maître ... Chats noirs en haut des marches ...
Yeux inquisiteurs ...
Les peintres de rue ont trouvé là un terrain de choix.
Et puis si un jour on a envie de rendre à cette étroite et désolée ruelle une allure plus élégante, il suffira de passer un coup de chaux sur l'ensemble et ni vu ni connu !
Mais ce serait dommage ...
Ces quelques dizaines de mètres de musée à ciel ouvert sont étonnants mais rafraîchissants ...
Allez, suivons ce drôle de petit personnage vert ...
Saluons ce chat en passant ...
... et laissons-nous entraîner dans un coin tout à fait incroyable d'Athènes ...
J'ai nommé Anafiotika !
Anafiotika, c'est un petit quartier tout blanc niché sur le flanc nord-est de l’Acropole. Un petit îlot, comme une île des Cyclades, au milieu d’une mer d’immeubles avec, en toile de fond, le Mont Lycabette.
Le nom du quartier vient d'ailleurs de celui de l'île d'origine des habitants qui s’installèrent ici, autour de 1840, l’île d’Anafi, au Sud des Cyclades.
Vous le voyez, l'Acropole n'est pas bien loin ...
Il suffit de suivre la pancarte ! ;-)
Ce quartier fut créé, donc, par les ouvriers embauchés pour édifier un palais au nouveau roi de Grèce juste après la Guerre d'Indépendance contre les Turcs. C'était des maçons venus de l’île d'Anafi. Ils s’installèrent progressivement, dans l’illégalité parce que sur des zones de fouilles, sur ce flanc de l'Acropole entre 1847 et 1863 et construisirent pour leur propre usage des maisons qui ressemblaient à celles de leur île natale. De jolies maisons dans ce style si typique des Cyclades ... Une façon de se sentir un peu chez eux ...
Vous avez vu l'étroitesse des rues ?
Étonnant, non ? :-)
Alors forcément, comme partout en Grèce, les chats ont élu domicile dans ce coin de Paradis ...
J'imagine qu'il doit y avoir plus de chats que d'hommes, à Anafiotika ! ;-)
Pour la petite histoire, dans les années 1960, le quartier était aux mains des hippies et autres jeunes musiciens contestataires.
L'arrivée au pouvoir des "Colonels" et de leur dictature de 1967 à 1974 a bien failli mettre fin aux jours de ce quartier gardé par les dieux ...
C'est finalement Mélina Merkouri, la célèbre actrice, chanteuse et femme politique grecque, devenue ministre de la Culture en 1981, qui est parvenue à mettre fin à ce statut précaire.
Anafiotika est depuis inscrit sur la liste du patrimoine de la ville d’Athènes.
La redescente offre de jolis panoramas ...
Encore de jolies tavernes ...
... et encore un peu de street art.
J'aime décidément beaucoup ce quartier !
Si avec ça vous continuez à fumer ! ;-)
En bas d'Epimenidou, il y a une petite église mignonne.
La Grèce est le pays des chats et des églises ! ;-)
Et encore un peu plus bas, une terrasse très accueillante, sous de grands arbres ...
... dont l'ombre est très recherchée, par les touristes comme par les autochtones !
En attendant que votre boisson arrive, vous pouvez aller voir ...
... dans le square juste à côté, le célèbre monument chorégique de Lysicrate, élevé autour de -335 par le chorège Lysicrate près de l'Acropole, pour commémorer un premier prix remporté au Théâtre de Dionysos voisin par un chœur d'enfants dans un concours de dithyrambe. Dans la Grèce antique, le chorège, un citoyen très riche, en général, finançait et supervisait un chœur dramatique ou lyrique. Chaque chorège avait à cœur de remporter les concours organisés chaque année. Une façon pour la Cité de redistribuer les richesses des plus fortunés au profit de la communauté. En échange, les chorèges recevaient les honneurs de la société. Pour plus de renseignements au sujet de ces concours, allez lire cet article très intéressant ...
Ensuite, revenez vers le bistrot ...
Admirez au passage les jolis balcons autour de la place.
Le Diogène est l'endroit parfait pour une pause rafraîchissante ...
... et particulièrement pour partager une bouteille d'Ouzo. Je vous explique ce qui va se passer ...
D'abord, comme toujours, on vous apportera gentiment, sans que vous ayez rien demandé, une bouteille d'eau microfiltrée et des verres glacés ... Ensuite, commandez une bouteille d'ouzo. À titre indicatif, un verre d'ouzo est en général facturé autour de 3 euros, alors qu'une bouteille, qui suffit largement pour cinq, est facturée 7 euros. Autant dire que c'est ouzo-time à n'importe quelle heure, à ce prix-là !!!
Et s'il vous en reste (nous, on le boit très dilué, pas comme les vrais qui le dégustent juste on the rocks !), vous glissez la bouteille dans votre sac. Après tout, l'ouzo peut faire un parfait nightcap, aussi ... ;-)
Pendant que nous dégustons ce nectar, une cloche sonne à l'église ...
Le pope arrive en courant dans les escaliers ... La messe va pouvoir commencer !
Quittons maintenant la place Lysicrate ...
... et remontons en sens inverse.
Traînons encore un peu dans les ruelles ...
Évitons de déranger les chats en parlant trop fort ...
Nous atteignons bientôt une autre église du XVIIe siècle, Saint-Georges, construite dans le rocher de l'Acropole et rénovée par les bâtisseurs anafiotes dont nous parlions il y a un instant.
Sur le parvis, un couple se fait photographier ...
C'est joli et romantique à souhait ...
Encore quelques pas devant de belles demeures colorées ...
On essaye de lire chaque pancarte. On n'est pas encore toujours bien au point. Cela viendra vite.
On repasse devant le métochion du Saint-Sépulcre. Vous suivez toujours ?
Et puis on arrive enfin sur les fameuses marches couvertes de restaurants.
Des tavernes, il y en a plein et il vaut mieux avoir regardé un peu avant ce qu'en pensent les guides. Il y a de tout, du chouette et du bien moins chouette ...On ne peut pas toujours se fier aux enseignes ! :-)
On nous fait monter sur un toit-terrasse.
La vue est jolie mais le restaurant ne prend pas la carte bleue ...
...... et finalement, la vue sur les toits est moins amusante que le passage dans les escaliers ! On change donc d'endroit ...
... pour aller nous asseoir à la table réservée un peu plus tôt par ce gentil monsieur francophile ... et presque francophone ! ;-)
... sur la terrasse de la taverne O Geros Tou Maria ...
Et de fait, la table est bel et bien réservée ! Et comme à chaque fois que l'on s'attable en Grèce, on se lèche les babines en choisissant ce que l'on mangera.
On se partage, comme toujours, une salade Choriatiki, ou salade paysanne, donc, ou encore salade grecque ! ;-)
Alors que Clem ne rêve que de souvlaki ...
... nous, c'est à dire tous les autres, nous partageons une grandes assiette de petites choses délicieuses !
On boit à nouveau de l'ouzo, offert par la maison ! ;-)
On se fait un nouveau copain ...
... et on termine notre simple mais délicieux repas par quelques desserts tout aussi agréables.
De la musique et des danses pour couronner le tout ...
... et nous repartons divaguer dans les rues ... La nuit est tombée ...
Les terrasses sont bondées ...
... mais l'ambiance est tranquille comme tout.
My mind is in Athens, assurément !
Cette ville est juste magique !
On redescend encore un peu ...
Comme le dit cette image, Do you want to see paradise ? Visit Greece !!!
Nous sommes maintenant définitivement crevés ! Un dernier petit arrêt dans une très belle boutique, sur Adrianou, Forget me Not ... qui présente et vend le travail de designers grecs contemporains.
Il y a plein de trucs chouettes, même si la boutique est toute petite. Le must pour des souvenirs de qualité !
On retrouve notre lit avec un plaisir non feint. Nous rêverons sans doute de fontaines d'ouzo ... Allez, on ferme les yeux. Demain, il faudra se lever très tôt !
Troisième matin à Athènes ... Nous sommes au pied de l'Acropole avant 8 heures. Un record ! :-) Mais un record nécessaire, je peux désormais vous l'assurer.
Il y a encore très peu de monde, à cette heure-ci. Les croisiéristes n'ont sans doute pas encore déversé leurs flots de touristes (et c'est un faible mot ...) ! On en profite donc !
Pour vous situer un peu les choses avant de commencer la balade, sachez que l'Acropole est un vaste plateau ovale de 310 m sur 180 m qui servit, jusqu'aux guerres médiques contre les Perses, de forteresse, puis devint ensuite un vaste sanctuaire dédié au culte d'Athéna. Une statue de la divinité tutélaire de la cité était au centre de ce culte. Nous partons donc à sa rencontre ...
Nous empruntons, comme tant d'autres avant nous, le "peripatos", ce chemin qui contourne l'Acropole.
Nous passons devant le Sphinx qui garde l'entrée du petit temple de Thémis ... ;-)
Nous voilà très vite devant le théâtre de Dionysos. Celui-ci date du Vème siècle avant J.C . C'est l'endroit où furent jouées les premières comédies et tragédies des grands auteurs de l'Antiquité. Sophocle, Euripide ou encore Aristophane furent applaudis ici ! ;-) Les gradins en bois qui avaient été installés à l'origine furent remplacés dans la première moitié du IVème siècle avant J.C par des gradins de pierre que l'on peut encore voir aujourd'hui.
Quelques mots en passant au sujet de ce Dionysos me paraissent nécessaires, tant ce dieu est important pour les Grecs. Si on le connaît souvent dans sa fonction de dieu de la vigne et du vin, de l'ivresse et de l'extase, il n'en est pas moins, et c'est ce qui nous intéresse ici, le patron du théâtre et de la tragédie. C'est le seul dieu né d'une mère mortelle, Sémélé. On l'associe souvent au bouc, trágos, en grec. D'où le nom de "tragédie", composé de trágos, donc, qui signifie bouc, et de áidô, qui signifie chanter. Le chant du bouc ...
La tragédie est, au Vème siècle avant J.C, jouée à Athènes lors des fêtes de Dionysos, ou dionysies. À ces occasions, elle donne même lieu à des concours. Nous l'avons vu tout à l'heure en passant devant le monument chorégique de Lisycrate.
On se demande encore si les tragédies étaient jouées par des acteurs déguisés en satyres, vêtus de peaux de bouc, c'est ce que pense Aristote, ou si le bouc représentait la récompense offerte au gagnant du concours. Peut-être aussi l'animal était-il sacrifié à l'occasion de ces mêmes concours ... Bref, il reste encore quelques mystères ... :-)
On évalue le nombre de spectateurs du théâtre de Dionysos à 17 000 personnes au moins. Platon, dans son Banquet, en plaçait 30 000. Il semblerait que ce soit très exagéré ! ;-)
La statue de Ménandre installée non loin du théâtre rend hommage à cet auteur majeur de la "nouvelle comédie" grecque, ou "néa", durant le dernier quart du IVème siècle avant J.C. Il aurait écrit cent huit comédies, dont huit remportèrent le concours des Grandes Dionysies.
On passe ensuite devant ce qu'il reste du temple d'Asclépios. Asclépios, dieu de la médecine, mourut foudroyé par Zeus pour avoir ressuscité les morts ... On le représente armé d'un bâton autour duquel s'enroule un serpent : L'emblème du corps médical d'aujourd'hui ...
Levons la tête pour admirer la perfection du petit temple d'Athéna Niké ...
... et rebaissons-les tout de suite pour ne pas tomber dans cette ancienne fonderie de bronze du Vème siècle avant J.C.
Le terme "Acropole" signifie en grec "La ville haute".
Je vois bien pourquoi ... Nous nous élevons lentement mais sûrement au-dessus de la ville ...
On voit bien ici, au travers des immenses arches de l'Odéon d'Hérode Atticus, qu'on est sur une île rocheuse au milieu d'un océan d'immeubles ...
Ce théâtre fut construit en 161 par Hérode Atticus en mémoire de sa femme morte un an auparavant. Il comporte tous les éléments caractéristiques d'un odéon, avec des colonnes en fond de scène et des statues dans des niches. Murs et sol étaient couverts de marbre et le géographe et voyageur Pausanias ainsi que Philostrate d'Athènes dans ses "Vies des Sophistes", parlent d'un superbe toit en cèdre.
Il pouvait contenir 5000 personnes et, comme il est parfaitement conservé, on y donne encore de grandes représentations théâtrales et autres concerts prestigieux ...
Enfin, nous arrivons aux propylées ...
... qui forment la porte monumentale de l'Acropole. Constitués d'un corps central et de deux ailes, ils sont restés inachevés.
Je trouve l'accès à l'Acropole particulièrement impressionnant !
On se sent vraiment très petit ...
Si nous nous retournons, nous avons droit à quelques jolies images ... La belle église byzantine des Saints Apôtres de Solakis de l'Agora Antique, en contrebas de l'Acropole.
Dans la même Agora Antique, le somptueux Héphaïstéion, temple dorique dédié à Héphaïstos, dieu du feu, de la forge, de la métallurgie et des volcans ainsi qu'à Athéna Ergané, la déesse protectrice des artisans et des travailleurs (Arachnée en sait quelque-chose, elle qui fut transformée par Athéna en araignée pour avoir osé prétendre qu'elle filait mieux que la déesse ...).
Là, c'est Aghia Marina, Sainte Marine, édifiée au début du XXème siècle et dont la particularité est d'intégrer une cavité rocheuse, que l'on voit sur la photo ci-dessous, qui servait déjà de lieu de culte au XIIIème siècle.
Revenons à notre rocher sacré ...
Vous voyez qu'il n'y a encore pas trop, trop de monde ... Les courageux sont récompensés !
Ici, entre les Propylées et l'Érechthéion, se trouvait une statue colossale d'Athéna-Promachos, c'est-à-dire "Athéna qui combat en premier", qui devait avoir 9 ou 10 mètres de haut et que l'on pouvait apercevoir de la mer. Dans sa "Description de la Grèce", Pausanias (115-180) atteste de l'existence de cette œuvre magistrale de Phidias.
Un autre sphinx veille ...
À côté de l'Acropole, un véritable chantier permet de procéder à la restauration des marbres in situ.
Il y a du boulot !
Et si nous regardions maintenant d'un peu plus près le joli temple ionique d'Athéna Nikè, ou Athéna Victorieuse ? Il est situé sur un petit promontoire qui surplombe la voie sacrée par laquelle passait la procession lors des fêtes des Panathénées ...
On dit que c'est d'ici qu'Égée, roi d'Athènes, se serait jeté dans le vide en voyant revenir avec des voiles noires le bateau qui aurait dû ramener son fils Thésée.
Vous vous souvenez de l'histoire ? Thésée, fils d'Égée, le roi d'Athènes, délivra Athènes du lourd tribut que devait payer la cité à Minos, le roi de Crète. Celui-ci exigeait tous les neuf ans sept garçons et sept filles qu'il livrait en sacrifice au Minotaure, un monstre au corps d'homme et à tête de taureau enfermé dans un labyrinthe construit par Dédale au centre de la Crète. Thésée, le fils du roi, se porta volontaire pour aller tuer le Minotaure et, grâce à Ariane, la fille de Minos qui rêvait de l'épouser et qui lui donna une pelote de fil pour qu'il retrouve son chemin dans le labyrinthe, il tua le monstre à main nue et parvint à ressortir indemne. Thésée avait promis le mariage à Ariane ... Je vous raconterai la suite dans le billet suivant ... :-) Toujours est-il qu'il oublia, ainsi qu'il avait promis à Égée de le faire, de hisser des voiles blanches sur son navire lorsqu'il revînt à Athènes ... Son père, voyant un navire aux voiles noires arriver au loin, se tua de désespoir. Triste histoire, quand même ...
Venons-en au Parthénon, maintenant.
Le véritable symbole de l'Acropole, d'Athènes et même de la Grèce pour une débutante comme moi, c'est bien le Parthénon ...
C'est le temple le plus ancien de l'Acropole. Il remplaça un premier temple dédié au culte d'Athéna qui avait été érigé autour de 500 avant J.C et qui fut détruit durant la seconde guerre médique (contre les Perses).
C'est le grand Périclès, celui de l'âge d'or de la Grèce, qui fit construire le Parthénon entre -447 et -438 en puisant dans le trésor de la ligue de Délos, Athènes étant passablement ruinée à cette époque.
Phidias en fut le maître d'œuvre. Le bâtiment était octostyle, avec 8 colonnes sur deux côtés et 17 sur les deux autres. Il mesurait 30,88 m de large sur 69,50 m de long. Le sekos, c'est à dire la partie fermée à l'intérieur du péristyle, comprenait deux pièces :
Construit à la gloire d'Athéna Parthénos, Athéna la Vierge, il était en fait destiné à être un trésor, et non un temple, et une pièce fut spécialement conçue par accueillir une statue colossale chryséléphantine, de bois, sans doute du cyprès, et puis d'ivoire et d'or, de la déesse tutélaire de la cité. Il n'y eut jamais de prêtre ou de prêtresse d'Athéna Parthénos. Il n'y eut donc pas de culte d'Athéna Parthénos au Parthénon.
La seconde pièce, plus petite, abritait des offrandes ainsi que le trésor de la ligue de Délos, initialement amassé pour faire face aux guerres contre les Perses mais dans lesquels Périclès puisa largement pour faire édifier le Parthénon et embellir la ville.
Le Parthénon était à l'origine de couleur blanche, la couleur du marbre du Pentélique, rehaussé de peintures de couleurs vives.
Rassurez-vous, sur place, tout est bien expliqué. Depuis la construction des édifices jusqu'à leur restauration récente.
Mais quand même, il vaut mieux arriver avec quelques idées en tête ...
Ça aide vraiment à mieux apprécier d'emblée ce que l'on voit.
La connaissance étant là, on peut se laisser aller tout entier à l'émotion ...
Parce que se retrouver en haut de l'Acropole, je vous assure que c'est émouvant !
Un truc quand même, mieux vaut être muni de bonnes chaussures, et en été au moins, d'un chapeau, de crème solaire et de pas mal d'eau. C'est que ça tape sec, là haut, même de bon matin ! ;-)
Nous reparlerons un peu du Parthénon dans le musée de l'Acropole ...
... mais pour l'instant je vous emmène ...
... un peu plus loin ...
.... devant l'Érechthéion,
Le plus élégant des édifices de l'Acropole, je trouve ... L'Érechthéion occupe la partie la plus sacrée de l'Acropole. Édifié sur l"ordre de Périclès, il a été achevé autour de 406 avant Jésus-Christ.
On dit que c'est à l'emplacement de l'Érechthéion qu'eut lieu la lutte entre Athéna et Poséïdon pour la possession de l'Attique. C'est en effet ici que Poséïdon frappa le sol de son trident et fit jaillir une source, qui aurait bien été utile à la cité ... si elle n'avait pas été salée ! Ou un cheval, ça dépend de l'histoire ... ;-) Athéna, elle, fit pousser un olivier d'un coup de sa lance, qui fut décrété bien plus intéressant pour la communauté. C'est donc elle qui devint la déesse tutélaire de la ville.
L'Érechthéion possède une architecture inhabituelle : Il est composé d'un corps principal, composé lui-même de deux parties, de deux portiques et d'annexes. La plus grande partie est la cella Est dAthéna, avec son portique ionique. Derrière la cella d'Athéna, une double-cella composée de la cella de Poséïdon et celle d'Érechtée. Sous cette double-cella se trouvait une crypte dans laquelle on élevait les serpents sacrés et juste à côté, une autre qui abritait la citerne sacrée.
La façade Nord présente un très haut portique, considéré comme un chef d'œuvre de l'art attique de l'époque.
Derrière le portique, cette porte immense et ornée de moulures délicates, encore en très bon état, peut-être parce que retouchée par les Byzantins ...
Les colonnes de la façade Ouest sont posées sur un mur, pour rattraper la pente sur laquelle est construite l'Érechthéion.
Devant, voilà l'olivier sacré.
Mais bien sûr, la façade la plus célèbre, vraiment somptueuse, c'est la façade Sud, avec le fameux portique des Cariatides qui recouvrait en partie de tombeau de Cécrops, le fondateur mythique d'Athènes, premier roi de l'Attique.
Les cariatides sont ces jeunes filles qui font office de colonnes et qui soutiennent ainsi l'entablement du portique.
Le temple fut modifié et endommagé à plusieurs reprises. Les Byzantins le transformèrent en église, les Ottomans y hébergèrent le harem d’un commandant turc. Plus tard, autour de 1800, Lord Elgin, alors ambassadeur britannique à Constantinople, fit enlever une des Cariatides (et pas seulement ça ... Plus de 200 caisses d'antiquités prirent le chemin de Londres ...) pour la vendre à son gouvernement. Cette statue se trouve actuellement au British Museum et la Grèce essaye encore de la récupérer, surtout que maintenant, elle aurait, avec le nouveau musée de l'Acropole, un écrin de choix, au milieu de ses cinq autres copines... Les six statues que l'on peut voir sur le site sont des répliques de celles d'origine, installées là en 1979 pour protéger les originales de la pollution atmosphérique, un problème de taille à Athènes.
Le bâtiment fut très endommagé par les bombardements lors du siège de l'Acropole de 1827, au cours de la Guerre d'indépendance. Il n'en reste pas moins super-émouvant.
Avant de redescendre, admirons encore une fois le paysage ... Nous irons nous promener sur le site du temple de Zeus Olympien, ou Olympiéion, un peu plus tard dans la journée ...
... non sans faire auparavant un long crochet par le musée l'Acropole.
Un dernier coup d'œil, donc ...
Je repère sous nos pieds tout ce que nous avons vu de près hier ...
Les petites églises byzantines de Pláka ...
.. et les rooftops des restaurants sous Anafiotika ! :-)
On pourrait redescendre par la porte Ouest de l'Acropole ...
Mais l'horrible spectacle des hordes grimpant à l'assaut de la forteresse nous stresse un peu ...
... et même beaucoup !!! Vous voyez pourquoi il faut arriver tôt ? :-)
On reprend donc le même chemin qu'à l'aller ...
... et on est vite en bas, devant un immeuble 1930 orné de belles mosaïques à l'antique ...
... qui a failli être démoli il y a peu ... parce qu'il gênait la vue de l'Acropole depuis la terrasse du musée du même nom ...
On entre dans le musée ... 25 000 mètres carrés d'espace d'exposition, un million de visiteurs par an, il expose sur trois étages les trésors trouvés sur le site de l'Acropole.
Sous nos pieds, des ruines, découvertes lors du creusement des fondations du nouveau musée. Construit sur une quarantaine de pilotis, ce dernier semble donc flotter au-dessus de la cité antique.
Un premier arrêt au café, vanté par tous mes guides. Il est bien trop tôt pour déjeuner mais on peut y boire un café frappé de grande classe ...
... et y déguster un merveilleux yaourt au miel et aux fruits frais ... Ils seront assurément les bienvenus pour rafraîchir la troupe !
Vous voyez la terrasse panoramique du restaurant, installée comme à la proue d'un immense navire ? Et le fameux immeuble blanc qui agaçait les architectes ? ;-)
On démarre ?
Les photos étant interdites dans plusieurs salles, nous ne pourrons de toute façon pas nous étendre sur le sujet.
Et puis de toute façon, ce n'est pas en regardant des photos que vous serez saisis par l'émotion comme on peut l'être lorsque l'on est plongé au cœur de cet époustouflant musée !
On est bien accueilli, en tout cas !
De quoi vraiment perdre la tête ...
La visite est passionnante car des panneaux expliquent parfaitement ...
... les pièces exposées.
Grâce à des dessins anciens, ...
... on sait aujourd'hui à quoi ressemblaient certains bâtiments, et ce, dans le détail ...
On découvre de près les frises ..... très bien mises en valeur par une scénographie minimaliste associée à une lumière qui pénètre de toute part dans les salles d'exposition.
Les frises et les statues, on peut les voir avec la même lumière que celle sous laquelle elles étaient installées sur l'Acropole ... La frise du Parthénon, il en reste quelques beaux morceaux. Grâce aux moulages en plâtre récupérés sur les originaux détenus au British Museum (!!!) et dans divers autres musées, on peut désormais voir la frise dans son intégralité, et suivre avec intérêt une procession des Panathénées, presque comme si on y était ! 378 personnages et 245 animaux ... Ça fait du monde, tout ça ! ;-)
Et voici maintenant les cariatides originales. Enfin, les cinq originales puisque la sixième, je vous le disais, est encore au British Museum. On lui a laissé sa place ici. Espérons qu'un jour, elle rejoindra ses copines ...
Vous avez vu la finesse du travail ?
Tant de trésors retrouvés !
Question scénographie, on donne au visiteur l'impression qu'il grimpe, en même temps que les anciens Athéniens, le long du rocher pour rejoindre le Parthénon. La visite commence par les éléments découverts au bas du rocher, on avance en découvrant l'habitat de l'Acropole, son cimetière, aussi, et puis l'Asclépion. On passe ensuite par les Propylées, l'Érechthéion et l'on atteint enfin, tout en haut du musée, la salle qui traite du Parthénon.
De belles vues, ...
... de très belles vues, même, sur l'Acropole ...
... et de quoi les comprendre mieux ! Et pas que pour les enfants ... ;-)
Somptueux endroit ! Avant de le quitter, je vous laisse avec une phrase d'Antónis Samarás, ministre de la Culture à l'époque de l'inauguration du musée de l'Acropole ... Ce musée "est un symbole de la Grèce
moderne qui rend hommage à ses ancêtres, c’est le devoir accompli d’une
nation vis- à-vis de son patrimoine culturel".
En sortant du musée, partons sur notre gauche pour marcher un moment sur la rue Dionissou Areopagitou ...
... Elle longe de la façon la plus agréable l'Acropole et fait partie des trois kilomètres de chemins aménagés que l'on appelle la Grande Promenade et qui permettent de passer de site archéologique en site archéologique au milieu des oliviers.
On peut aussi faire la promenade en calèche ...
La Vespa, ce sera pour une autre fois ! ;-)
Si vous avez peur d'avoir perdu des minéraux en transpirant sur l'Acropole, achetez une bouteille d'eau et croquez une poignée des cacahuètes très, très salées, que vend ce monsieur-là ...
N'est-ce pas, Paulo ? ;-)
Les autres garçons se reposent à l'ombre, assis sur les escaliers ...
... de l'Odéon d'Hérode Atticus.
Moi, je jette encore un œil à la façade Ouest de l'Acropole, juste au-dessus de nous. Celle du côté des propylées.
En fond sonore, les cigales ...
... et du bouzouki !
On passe devant la petite église très chic de Sainte-Sophie de l'Acropole ...
Dionysiou Aeropagiou est une très belle avenue avec ses superbes immeubles et son sol tout en marbre.
Au bord de la route, une jolie petite chapelle façon isba en bois ...
Allez, nous ne ferons pas le tour de l'Acropole aujourd'hui. Il fait vraiment trop chaud et en plus, je voudrais aller voir ce qui se passe plutôt du côté Est du rocher ... Nous rebroussons donc chemin pour nous retrouver au bout d'un moment devant la statue de la grande Mélina Mercouri, qui a bien sa place en-dessous de l'Acropole, tant elle a œuvré pour elle, et pour la culture grecque plus généralement.
Actrice et chanteuse à l'origine (vous avez sans doute vu le merveilleux "Jamais le Dimanche", de Jules Dassin, qui obtint à Cannes la Palme d'Or en 1960 ?), elle devint femme politique ensuite, ce qui lui valut un exil en France en 1967 avec son mari Jules Dassin durant la dictature des Colonels, accusée d'avoir fomenté un coup d'État. La dictature terminée, elle rentra en Grèce en 1974, devint députée du Mouvement Socialiste Panhellénique et passa de longues années au gouvernement en tant que ministre de la Culture. Elle se battit sans succès pour le retour des frises du Parthénon en Grèce et c'est grâce à elle que fut créé, en 1985, le concept des "Capitales Européennes de la Culture". C'est donc un peu grâce à Mélina Mercouri qu je peux aller aujourd'hui à Gènes en m'extasiant à tous les coins de rues ! ;-) Merci Madame !
En face du buste de cette grande femme, voici la porte d'Hadrien, un portique édifié en 131 en l'honneur de l'Empereur Hadrien, sur la route entre le centre d'Athènes et le temple de Zeus Olympien ...
Voici d'ailleurs ce qu'il reste de ce temple de Zeus Olympien, nommé aussi Olympiéion, commencé en - 515, à l'époque de Pisistrate, mais seulement terminé aux alentours de 130 (!!!) ... grâce à l'Empereur hellénophile Hadrien ... .
À ce stade de la promenade, je peux vous dire qu'il fait vraiment, vraiment chaud !
Mais l'endroit est tellement impressionnant que finalement, on s'en fiche un peu et on avance malgré tout.
Pas vraiment d'ombre pour se poser et le soleil est au Zénith !
La lumière est magnifique ! Ce temple d'ordre Corinthien (vous avez vu les feuilles finement ciselées des chapiteaux, en haut des colonnes ?) était immense. Il en reste quinze colonnes, sur 104 à l'origine, et l'une s'est effondrée lors d'un terrible orage en 1852.
Elle est toujours là où elle est tombée ...
En ressortant du site de l'Olympiéion, nous voilà devant le Zappéion, un édifice néo-classique construit grâce au philanthrope Evangelos Zappas qui légua, en 1865 une grande partie de sa fortune à l'État grec : Il voulait que les Jeux Olympiques revivent. C'est ainsi que le Parlement grec autorisa la construction, sur un terrain situé entre le Jardin du Palais National et les ruines de l'Olympéion, d'un bâtiment dédié au sport. Ce serait le Zappéion ...
Nous, à côté du Zappéion, nous trouvons enfin le Graal ! ;-) L'Aegli Café ! Il a une jolie terrasse mais nous serons bien mieux dans la fraîcheur ...
... de la grande salle climatisée.
Nous frisons l'épuisement, là !
Mais globalement, une fois rafraîchis par une bonne Fix glacée, on commence à avoir faim. Tout le monde prend des club sandwiches ...
... sauf moi, qui préfère de loin la salade crétoise. Une salade grecque, en fait, agrémentée de dakos, ces petits croûtons de pain très, très croquants. Un peu comme les freselle des Pouilles, en Italie, en fait ... C'est frais et je me régale !
Quand on ressort de l'Aegli Café, la chaleur n'a pas baissé d'un quart de degré et on traverse, plutôt péniblement ...
... le jardin national d'Athènes ...
Quelques statues sur notre passage ... Georgios Karaïskakis, héros de la guerre d'indépendance grecque.
Et puis quelques sportifs, aussi ...
... qui nous mènent tour droit vers ...
... le magnifique stade Panathénaïque. Également appelé Kallimarmaro ( ="d'un beau marbre" en grec ) c'est le grand stade antique d'Athènes, qui fut remis en état pour les premiers Jeux Olympiques modernes, en 1896. ...
Il fut inauguré au cours de l'été -330 à l'occasion des Grandes Panathénées et pouvait accueillir 70 000 personnes.
On raconte que l'empereur Hadrien, sans doute en 132, à l'occasion de la création du Panhellénion, une ligue qui rassemblerait les cités de la Grèce d'autrefois et qui aurait son siège à Athènes, organisa dans ce stade des jeux qui consistèrent en une chasse de plus de mille animaux sauvages.
Le stade fut rénové en 140 et on le recouvrit entièrement de marbre. Ce marbre disparut au Moyen-Âge, sans doute réutilisé pour d'autres constructions.
Plus récemment, c'est ici qu'eurent lieu les épreuves de tir à l'arc et l'arrivée du marathon lors des Jeux Olympiques de 2004. Un bien élégant écrin !
Repartons dans le jardin national. Il est dit que nous rentrerons à la maison à pied, aujourd'hui ! Je découvre au passage un statue représentant Jean Moréas, un poète symboliste grec (de son vrai nom Ioánnis A. Papadiamantópoulos) mais d'expression française dont nous apprenions les poésies à l'école. Ce buste est de Bourdelle, ce qui ne gâche rien à mon plaisir !
Encore quelques centaines de mètres ... On est presque à genoux quand on parvient enfin devant le Parlement grec, sur la place Syntagma.
Même en plein cagnard, ce qui doit cela dit souvent arriver par ici, les evzones, ou soldats de la garde présidentielle, sont là bien à leur poste. Nous reviendrons les voir demain matin. Ils sont relevés à chaque heure pile de la journée et de la nuit ... Oui, demain matin, ce sera bien ... Parce que là, c'est juste d'une sieste sous la clim dont nous avons besoin. Nous reprenons donc notre métro. Vous saviez qu'il était climatisé, le métro, à Athènes ? .-)
Nous voilà revenus dans notre quartier d'Ambelokipi quelques minutes plus tard.
Je l'aime vraiment bien, ce quartier, avec ses petites rues tranquilles ...
... et ses boutiques populaires toujours appétissantes ! ;-)
Deux bonnes heures de sieste plus tard, on se fait violence pour ressortir. C'est le début de la soirée et quelques estomacs commencent à crier famine. Nous ne retournerons pas ce soir dans le centre d'Athènes. Non, ce soir, nous dînerons à Panormou, juste derrière notre maison. C'est un joli quartier populaire, avec une belle église ...
... devant laquelle les enfants jouent au ballon ...
Et puis des restaurants, plein de restaurants plutôt branchés et vraiment agréables. Pour nous, ce soir, ce sera Piatsa Kalamaki Panormou ! Allez, je ne vous laisserai pas avec la carte juste en grec !
La voici en anglais, vous pourrez mieux choisir. Quoique je me rende compte qu'à notre troisième jour à Athènes, j'arrive à lire très correctement, déjà !
Bon, de toute façon, quel que soit ce que vous commandez, ce sera bon.
La cuisine ouverte sur le restaurant fait que les odeurs de viande grillée flottent divinement autour de nous et titillent nos narines de la plus agréable des manières. Je vous mets au défi d'y résister plus de quelques minutes !
En plus, il est joli, ce restaurant. Une grande salle bien décorée ...
... mais surtout, une terrasse appréciable durant les soirées estivales.
Il fait bon, on est bien ...
... et quand les plats arrivent, la fatigue s'envole !
Ces assiettes de frites couvertes d'une sauce à la feta accompagnent merveilleusement bien ...
... les kalamakis commandés ! Voilà mon dîner grec idéal, pour l'instant ! ;-)
Pour le dessert, on a repéré à côté du restaurant un bar à jus de fruits frais ... On opte tous pour le cocktail "vitalité" ! Parce que de la vitalité, nous en aurons bien besoin demain encore !
En rentrant à la maison, on passe devant ce drôle de distributeur à lait frais et fromages fermiers ... Intrigués mais trop fatigués, nous nous promettons de revenir voir ça de plus près un autre jour ... ;-)
Une petite promenade nocturne de retour, donc, et une délicieuse nuit réparatrice bien au frais ...
Et nous voilà frais comme des gardons, au matin de notre quatrième jour à Athènes, pour affronter une nouvelle fois cette ville que nous commençons à apprécier vraiment ! Pour la première fois, j'achète un koulouri ...
... à cette dame qui se tient là tous les matins, à l'heure où les Athéniens montent dans le métro pour aller travailler ...
Je le mangerai devant la garde présidentielle. On avait prévu de venir voir la relève de 9 heures ... Nous aurons celle de 11 ... C'est qu'on commence à en avoir plein les chaussures, nous, des kilomètres sous le soleil de plomb ! Encore heureux que nous n'ayons pas, comme ces garçons-là, des chaussures qui pèsent trois tonnes ! Enfin, trois kilos la paire, mais c'est déjà beaucoup .. :-) On les appelle les tsarouchia, ces chaussures. Six cents points de couture, soixante clous et un fer à cheval sous les semelles et un gros pompon noir à leur extrémité, qui servait paraît-il à cacher une lame affutée bien pratique lorsqu'ils étaient désarmés au combat.
L'origine des Evzones remonte à l’Antiquité, puisque le mot fait son apparition pour la première fois dans les épopées d’Homère. Il désigne alors de grands soldats très bien entraînés, aux capacités d’adaptation remarquables. Mais c'est surtout deux mille ans plus tard, quand ils devront servir leur patrie durant la Guerre d’Indépendance de la Grèce contre l’empire Ottoman, qu'ils deviendront la figure incontournable du soulèvement national.
Au 20ème siècle, ils combattront durant les conflits balkaniques et les deux guerres mondiales. Après la Seconde Guerre Mondiale, avec la modernisation des forces armées de la Grèce, les régiments d’Evzones seront réorganisés et refondus en unités d’infanterie modernes. La Garde Présidentielle (les Evzones) sera fondée le 12 décembre 1868 en tant que force de combat et de cérémonie. Elle est aujourd'hui elle est installée dans la caserne située à proximité de l’actuel Palais Présidentiel (l'ancien Palais Royal) et porte le nom de Georges Tzavellas, héros de la guerre d’Indépendance de 1821.
L’uniforme des Evzones que vous voyez sur ces photos était déjà porté par des gens d’armes et des klephtes (brigands-rebelles des montagnes) durant l’occupation ottomane (1453-1821). Après la révolution de 1821, la tenue de l’Evzone devint officiellement l'uniforme national de tous les chefs d’armes et combattants de la révolution.
Pour devenir evzone, le soldat doit mesurer plus de 1m87 et supporter la formation et les conditions difficiles de l'exercice de sa fonction. Il faut dire que rester strictement immobile, sans pouvoir dire le moindre mot, sous des températures inhumaines, nécessite une sacrée motivation ! Imaginez que si un evzone en faction est importuné par quoique ce soit, il doit discrètement taper son arme sur le sol, appelant ainsi son supérieur. Toute communication orale étant formellement interdite, le garde répond aux questions de son chef en clignant des yeux : Un clignement pour oui, deux pour non et trois pour je ne sais pas.
L’habillage fait aussi partie du cérémonial, avec des gestes ancestraux toujours accomplis avec un binôme, chacun aidant l’autre à revêtir les différentes pièces de son uniforme. Et cela en silence puisque dès qu’un Evzone commence à enfiler l’uniforme, il lui devient interdit de parler.
La confection d’un seul uniforme, intégralement fait à la main, nécessite 80 jours de travail aux couturiers et aux cordonniers. Les uniformes des officiers sont différents de ceux du soldat (l'evzone) et il existe pour chacun une version d'hiver, et une autre d'été.
Mais pour chaque uniforme, le rouge symbolise le sang versé à travers les siècles tandis que le blanc évoque la pureté des intentions de ces soldats et la lutte du peuple grec.
L’uniforme est composé d’un béret de feutre rouge au gland de soie noire que l'on appelle le fario, d’une chemise blanche aux manches évasées, d’un gilet brodé tout à la main avec des fils blancs ou dorés qui reproduisent divers motifs de grande importance traditionnelle et ethnographique. La jupe, ou fustanelle, est coupée dans 30 mètres de tissu blanc et ornée de 400 plis qui symbolisent les 400 années d’occupation ottomane. Ces soldats de la garde Présidentielle portent aussi une ceinture frangée de cordons bleu ciel et blancs, les couleurs du drapeau national, des hauts-de-chausse, long pantalon rouge pour les officiers ou collants en laine blanche pour les Evzones, un ceinturon à cartouchière et des fixe-chaussettes, noirs pour les Evzones et bleus pour les officiers. Les officiers portent des bottines rouges, les stavalia, et le sabre de 1821.
Autant dire que se mettre tout cela sur le dos doit prendre un bon moment, et, pour être sûr de se présenter parfaitement habillé, des soldats, qui accompagnent les evzones depuis leur caserne jusque devant le Parlement grec, devant la tombe du soldat inconnu, en fait, vérifie la perfection de l'ensemble, remettant un pompon en place à l'occasion ...
... ou réajustant un béret ou un bouton ! ;-)
En tout cas, la relève est millimétrée ...
... et c'est un bien joli spectacle !
La relève qui se déroule à chaque heure de la journée n'est pas très longue. Tant mieux, il nous faut avancer ! Et à l'ombre, si possible ! ;-)
Nous tournons donc le dos au Parlement. Le grand bâtiment que vous voyez ici est le luxueux Hôtel Grande-Bretagne. Nous allons maintenant le longer vers l'Est ...
... et emprunter l'Avenue Vassilis Sofias, ou Avenue de la Reine Sophie, en français, l'une des rues les plus prestigieuses et donc chères d'Athènes. C'est la rue du Parlement grec, de nombreuses ambassades, et de certains des plus grands musées de la ville. Autant dire qu'elle m'intéresse bien, en fait ! ;-)
Athènes est une ville animée ...
J'y viens en touriste mais à chaque pas, je me mets à envier ceux qui y vivent !
Voici le musée que je tiens absolument à visiter avant que nous ne partions dans les Cyclades ...
C'est le musée de l'Art Cycladique ...
J'en ai lu le plus grand bien. Je vais donc aller m'assurer que l'on ne m'a pas raconté de bêtises ! ;-)
Mais d'abord, un petit arrêt "hydratation" au café du musée !
C'est un très, très joli café !
Ils y font une délicieuse limonade ...
...et un café beau comme un tableau de Rothko ! ;-)
Une fois rafraîchis, nous pouvons nous lancer à l'assaut des extraordinaires collections du musée. On commence par le quatrième étage, qui a une façon tout à fait attrayante et pédagogique de présenter à un public tant adulte que plus jeune divers aspects de la vie quotidienne des Grecs durant l'Antiquité.
Les objets du quotidien, de vraies pièces archéologiques, sont mises en situation, placées devant des photos "grandeur nature" ... Ici, par exemple, on s'attarde sur de jeunes athlètes qui nettoient leur peau de sa sueur en la raclant à l'aide d'un strigile. C'est que la douche au savon n'avait pas encore cours, dans l'Antiquité ! ;-) Divers objets dédiés à la toilette sont exposés et des tas d'explications, en grec et en anglais, viennent donner les explications indispensables à la compréhension de ces tableaux ...
La thématique de la cuisine est abordée elle aussi ... Là, un jeune esclave tend une pièce de viande à son maître ... qui va la recueillir dans une "poêle", qui est en fait, si j'ai bien compris, une patera, soit un vase large et peu profond dont on se servait pour les libations -l'offrande d'une boisson, tels le lait, le vin ou même l'huile d'olive, à un dieu-. Celle-ci date du 3ème siècle avant J.C et son manche se termine par une tête de bélier. Pas sûr donc, pour résumer, qu'elle ait été un jour destinée à recueillir un bout de viande rôtie ! ;-)
J'en profite pour vous montrer un très beau kylix, ou vase peu profond et évasé utilisé pour déguster le vin lors des symposia, c'est-à-dire des banquets de l'époque ... Il date de 475-460 avant J.C. Athéna y est représentée par la technique de la figure noire.
Une amphore, aussi, destinée à conserver le vin, datée d'environ 510 avant J.C et qui représente Poséïdon et le Géant Polybotes. Saviez-vous que Polybotes, fils de Gaya, déesse de la terre, était né du sang d'Ouranos lorsqu'il fut castré par leurs fils Cronos ? ;-). Bref, durant la Gigantomachie qui opposa les Géants et Dieux, le dieu des Mers et des Océans poursuivit Polybotes jusqu'à l'île de Cos, dont il arracha un bout qu'il lança à la figure de Polybotes. Ce morceau de terre devint l'île de Nysiros et on raconte même que le géant est enseveli dessous ... J'aime bien la mythologie grecque, moi ... Pas vous ?
Voilà enfin une hydria, c'est-à-dire un vase à eau, plus fermé que l'amphore à vin et doté de trois poignées, deux latérales pour le porter et une centrale pour verser l'eau ... Cette fois-ci, toujours en figure noire, c'est Héraklès au moment de son départ pour le Mont Olympe. Le vase date d'autour de 530 avant J.C.
Mais il n'y a pas que le sport et la bouffe dans la vie des Athéniens. Il y a aussi cette nouvelle chose qu'est la démocratie, ce régime politique qui accorde le pouvoir au peuple. Bon, dans ce processus qui s'amorce au Vème siècle avant J.C, on propose ce pouvoir aux hommes libres. Les esclaves continueront à être esclaves ... Mais pour les hommes libres, le vote devient possible. Et l'on vote comme ça ...
Et voilà les bulletins de vote, en quelque sorte ... Des bouts de tessons en terre sur lesquels on grave le nom de celui que l'on veut voir banni ... On appelle ces morceaux de terre cuite ostraka ... Vous savez désormais d'où vient le mot ostracisme. ! ;-)
Bon, ça, c'est une super-jolie assiette que j'aime beaucoup ...
Et ça, c'est une poupée corinthienne ... Fragile, certes, mais qui a su bien résister au temps ! Ah, on est loin des Barbies, hein ? ;-)
Voilà un hochet. Le genre que les bébés avaient à leur disposition aux alentours de - 490 !
Et une drachme des années - 400, sur laquelle figure la chouette d'Athéna, symbole de la cité ...
Descendons d'un étage, maintenant .. Nous voilà plongés dans l'Art antique chypriote ...
Une collection impressionnante de figurines ... Quand on pense qu'elles ont autour de 2600 ans. Moi, ça m'impressionne !
Et vous avez vu ce gars-là ? ;-) Beau gosse, non ?
Là, ce sont encore des hochets. Ils sont ravissants, non ?
Et là, un seau à prosphore. Vous savez, le pain béni ? Contrairement à celui que j'ai acheté à Omonia qui est en bois, celui-ci est en pierre taillée ...
Ce vase chypriote à double col est impressionnant, non ? Eh bien, dites-vous qu'il a près de 4500 ans !
Un étage en-dessous, nous voilà au milieu de centaines d'objets de la Grèce ancienne.
Cette grande pyxide qui vient d'Attique est remarquablement conservée. Trouvée dans une tombe de -760, on peut imaginer que la personne enterrée était issue d'une famille aristocratique ...
... et qu'il s'agissait sans doute à la classe des cavaliers, ou hippeis, de ceux qui avaient les moyens d'entretenir des chevaux, en fait. Donc des riches ! ;-)
Cette œnochoé a la forme d'une tête de femme. On en produit pas mal à la fin de l'époque archaïque. Celle-ci date de - 480. On utilisait ces pichets pour puiser le vin dans le cratère, dans lequel on l'avait auparavant mélangé à de l'eau ... souvent tiède ! Seul les dieux avaient le droit de boire le vin pur. Après, on le laissait décanter, avant de le boire dans d'autres récipients encore.
Et ça, ce sont deux ravissantes petites tasses décorées de petits animaux. Elles datent de 475 avant J.C et on se demande si elles ont servi de jouets ou bien pour des offrandes.
Cette kylix est amusante. Elle présente en décor un jeune homme tenant la même kylix, puisant le vin d'un cratère ... Il s'agit, cette fois-ci, d'une "figure rouge".
Vous aurez noté ... ou pas ... que certains dessins sont peints en noir sur fond rouge et d'autres en rouge sur fond noir. Vous en avez quelques exemples sur la photo ci-dessous.
Le style "figure noire" était surtout utilisé entre -700 et - 475 pour dépeindre des scènes mythologiques auxquelles on voulait donner une emphase particulière. Plus tard (530-330 avant J.C) apparurent les motifs rouges sur fond noir, et ce fut avec cette technique-là que l'on pu le mieux dessiner des scènes de la vie quotidienne, de façon beaucoup plus vivante.
Deuxième étage : On arrive à ce fameux Art Cycladique. La première période de la culture cycladique s'étend globalement de 3200 à 2000 avant J.C. Comme il n'existe aucun écrit sur cet art-là, les seules connaissances que l'on en ait, c'est grâce à ces objets, particulièrement ces élégantes figurines de marbre qui influencèrent certainement nos artistes européens du début du XXème siècle ...
Celle-ci, de grande taille, représente un homme. C'est la seule représentation connue d'un homme en statue dans la civilisation cycladique d'avant l'Âge du Fer.
Celle-là représente une femme dont l'abdomen légèrement proéminent laisserait à penser qu'elle est enceinte. Vous noterez que ces figurines ont en général les pointes de pieds tendues ...
Quant à ce "porteur de tasse" ( 2800-2300 avant J.C), il est étonnant car totalement asexué. Il est de plus extrêmement rare d'avoir une pièce avec le bras tendu dans l'art cycladique.
Bon, s'il vous prenait l'envie de vous lancer dans l'art cycladique, je vous ai pris ça en photo ... Tout y est bien expliqué ! ;-)
Impossible de ne pas s'arrêter à la boutique du musée en sortant.
Un vrai petit bijou, tant au niveau des objets décoratifs proposés que des bijoux, justement, et des livres, surtout. C'est bien simple, on ressortirait avec tout !
Nous resterons néanmoins raisonnables ! ;-)
La journée sera longue ! J'éprouve un petit pincement au cœur à l'idée de m'arrêter ni au musée Benaki, ni au musée d'Art Byzantin ... mais il faut en garder pour la prochaine fois ... et j'ai aussi très envie de parcourir un peu tous les quartiers à pied.
Nous nous arrêtons néanmoins pour visiter les ruines du Lycée d'Aristote.
Un site retrouvé en 1996 alors que l'on déblayait un terrain destiné à la construction d'un musée d'art moderne. C'est là qu'Aristote (384-322 avant J.C) fonda, son Académie autour de -335. Il était alors revenu de Macédoine alors que Philippe de Macédoine et son fils, Alexandre le Grand, dont Aristote était depuis plusieurs années le précepteur, venaient de vaincre les troupes grecques de Thèbes et d'Athènes lors de la bataille de Chéronée, en- 338.
Le lycée d'Aristote fut, avec l'académie de Platon et l'école du Cynosarge fondée par Antisthènes, l'une des trois grandes écoles de l'Antiquité grecque.
Le philosophe y enseignait la rhétorique, les mathématiques et la philosophie. Il dispensait son enseignement en marchant ; Son école est donc appelée péripatéticienne, du grec peripatetikós, "qui aime se promener en discutant" ...
Il ne reste plus grand-chose de ce lycée, mis à part les restes de deux temples, dont celui d'Apollon, et les ruines de la palestre, où les élèves s'entraînaient à l'art de la guerre.
Cela dit, je trouve assez émouvant de pouvoir me promener en discutant ...
... sur la même terre que celle que foulaient, il n'y a pas loin de 2400 ans ...
... Aristote et ses élèves !
Le site fermant à 15 heures et comme il est justement 15 heures, on nous pousse gentiment vers la sortie ...
On hésite entre mourir tout de suite de chaud, là, sur place ...
... ou bien grimper en direction du Lycabette ...
... mais pas jusqu'en haut. Oh non, pas jusqu'en haut. Juste assez, dans la rue Ploutarhou, ...
... pour atteindre les meilleurs kalamaki d'Athènes.
Ou en tout cas, parmi les meilleurs !
La terrasse est marrante, entre deux escaliers ...
La clientèle aussi.
On surplombe la cuisine ...
C'est bien parce que comme ça, on peut surveiller l'avancée de la préparation de notre commande. Et avoir l'eau à la bouche très vite en trépignant parce que l'on commence à avoir très, très faim. L'estomac dans les talons à proprement parler. Il faut dire que l'on n'a plus de jambes ... ;-);-)
Les Fix glacées arrivent à point nommé !
Les dakos ...
... et la salade grecque aussi. Tout est délicieux !
Nos kalamaki finissent de cuire tranquillement ...
... et quand ils arrivent, on est proche de l'extase !
Un vrai régal !
On a commandé en plus quelques pites à la farine complète. Elles sont divines !. Merci à Paul qui a toujours peur de manquer ! ;-)
Un plat vide plus tard ...
On peut repartir. Nous sommes ravis de cette expérience. L'endroit était sympa et original, la nourriture était parfaite, et le service aussi !
Encore un chouilla de grimpette, jusqu'à la rue Patriarcou Ioakeim, dans laquelle nous tournons à gauche.
Nous sommes dans le quartier chic de Kolonaki. Le quartier des jeunes créateurs, des belles boutiques de luxe et des galeries d'art.
J'en photographie quelques-unes pour vous montrer.
C'est une jolie promenade, même si la digestion par 40°C à l'ombre est un peu compliquée ! ;-)
Ce qui nous manque, je crois, c'est un bon expresso pour nous redonner un peu d'énergie. C'est chose faite lorsque nous atteignons la chouette terrasse du café Da Capo.
L'endroit est branché à souhait mais la terrasse est agréable et, si les expressos sont plutôt chers, surtout pour le pays, en fait, il sont néanmoins très bons.
On remonte la rue Tsakalof. Elle est sympa parce que piétonne.
Elle est bordée, elle aussi, d'élégantes boutiques et de restaurants sympathiques.
Je découvre une très joli boulangerie. On aime les koulouris, à Athènes !
On tourne encore à gauche dans la rue Amerikis. Il y a là de quoi s'en mettre plein les yeux ...
Et l'estomac mais là, on n'a vraiment plus faim.
De temps en temps, au bout d'une rue, on a une jolie perspective sur le mont Lycabette ...
Au pied d'une grande église, un de ces petits kiosques si typiques d'Athènes ...
Et partout, des escaliers ! C'est que ça grimpe, ce quartier.
Je m'extasie devant ce magasin, où une jeune femme brode des bijoux que je trouve ravissants.
J'aime bien aussi ce qu'elle fait avec du bois flotté ... Voilà de plus jolis souvenirs à rapporter que ceux que l'on trouve dans les boutiques autour de Monastiraki ! ;-)
Bref, ça vaut vraiment le coup d'aller faire un coup de shopping dans les rues de Kolonaki.
On continue, les amis ?
J'aime bien l'écriture grecque, vous l'aurez remarqué ... ;-)
C'est comme un joli dessin. Et puis c'est amusant de déchiffrer. De déchiffrer de plus en plus vite ... Bon, je comprends tout mieux quand ça parle de bouffe, c'est sûr ! ;-)
Voici les Galeries Lafayette locales. Ici, le grand magasin s'appelle Attica. Nous n'y entrerons pas pour ne pas perdre trop de temps. Pourtant, il doit y faire bien frais ...
On traverse deux grandes avenues, bien larges après ces petites ruelles en pentes ...
On passe devant un théâtre dans lequel se joue le prénom. Bruel a juste cédé sa place à un autre ... :-)
Pas loin, on découvre une drôle de galerie avec des gens qui marchent au-dessus de nos têtes ...
Et puis nous voilà devant le Musée d'Histoire Nationale, dans la rue Kolokotroni ... Musée que nous ne visiterons pas non plus. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque ... Un joli bâtiment néo-classique, néanmoins, l'ancien Parlement hellénique, qui permet de surcroît de se retrouver sur le plan d'Athènes. ;-)
On marche un peu et on tourne à gauche sur la rue Thiseos. Une rue pleine de bars, pour l'instant plutôt vides. En même temps, il faudrait être fou pour sortir de chez soi ou encore de son boulot climatisé par cette chaleur-là ... Nul doute qu'ils s'animeront d'ici quelques heures !
Mais bon, c'est sympa aussi de profiter de ces quartiers bien au calme. En tout cas, c'est bien plus pratique pour photographier ! ;-)
Philippe est en train d'épuiser les réserves d'eau d'Athènes ! ;-)
Et moi je continue à photographier les chalkboards les plus jolis ... Celui-ci me plaît tout particulièrement !
Celui-là, plus simple, me plaît bien aussi !
Une jolie idée pour décorer la table ... Elle est sympa, cette petite menthe dans une tasse ancienne ...
Alors voilà, on est ... par là ? ;-)
En fait, oui, nous voilà encore une fois devant la petite église ravissante Kapnikarea, à Monastiraki. On a marché comme des bêtes, aujourd'hui encore ! Je me demande bien comment fait ma maman ! :-) On se récompense avec cette couronne tressée que l'on se partage devant l'église ... en buvant chacun une bouteille d'eau bien fraîche. Les arrêts "hydratation" sont obligatoires, rappelez-vous !
Comme au Mexique, on peut acheter du maïs grillé dans la rue ...
Mais ici, on le déguste en contemplant l'Acropole ! ;-)
Paul rêve de sandales grecques. Nous allons donc faire un tour chez Melissanos, le poète-faiseur de sandales ! :-)
Oui, parfaitement. À la fois poète ... et faiseur de sandales. De père en fils, depuis 1920, on fabrique ici, au 2, rue Aghias Theklas, dans le quartier de Psiri, des sandales en cuir que tout le gratin de ce monde s'arrache. Jackie Onassis, les Beatles, Anthony Queen, Rudolph Noureev, Barbara Streisand ou encore Sophia Loren en ont tous eu une paire ... Il paraît que Sarah Jessica Parker est une adepte, elle aussi ...
Paul va rejoindre le rang de ce clan très branché ... ;-)
... avec cette paire-là ! Des Diogenes, s'il vous plaît ! ;-)
Philippe, lui, est totalement cuit et poireaute tranquillement sur la place Monastiraki.
On est bien, en Grèce ...
On continue de remonter Ermou ... Je vous montre juste ici comme une restauration de maison peut changer le paysage. Au premier plan, une quasi-ruine en attente de rénovation. Juste après, presque la même, mais remise à neuf ! Dans quelques années, ce quartier sera tout bonnement extraordinaire et retrouvera sa superbe d'autrefois !
Une drôle de dame nous surveille, de là-haut ...
Nous arrivons sur le marché aux puces de Monastiraki. Il faudrait avoir le temps de fouiner parmi ce joyeux bric-à-brac. Il va nous falloir malheureusement choisir : Il se fait tard et si nous continuons à traîner, l'Agora Classique va nous passer sous le nez ! ;-)
Alors on presse un peu le pas ...
Oui, oui, vous avez bien entendu, on se grouille, plutôt que de prendre en photo tout ce qui passe devant vos yeux !
Nous voilà enfin devant l'entrée du site. L'Agora Classique, ou Agora d'Athènes, est à mon avis un endroit à ne pas manquer.
Le site fermant à 20 heures, c'est une bonne option pour une visite de fin de journée ... En plus, la lumière est très belle, à l'heure où le soleil se couche ...
Nous sommes juste en contrebas de l'Acropole ...
L'Agora Antique est située au Nord-Est de l'Acropole. Le mot "agora" signifie "lieu où l'on se réunit". Elle a en fait plusieurs fonctions, durant l'Antiquité. C'est le centre de la vie athénienne et sa fonction sociale n'est pas négligeable. On vient ici se promener et rencontrer du monde pour discuter ...
Elle a aussi une fonction économique puisque c'est ici que le marché se tient. Sous les portiques, on trouve de nombreuses boutiques.
Elle a une fonction religieuse, forcément ... C'est ici que l'on trouve la Voie Sacrée des Panathénées. C'est cette voie qu'empruntait la procession montant vers l'Acropole lors des Grandes Panathénées, des festivités religieuses et sociales de la cité d'Athènes en l'honneur d'Athéna Polias.
C'est dans l'Agora Antique que se trouve le temple d'Héphaïstos (dieu de la métallurgie) et d'Athéna Erganè (déesse de la poterie et de l'artisanat, plus généralement) ...
Le temple d'Hephaïstos, parfois appelé à tort le Théséion, est paraît-il le temple le mieux conservé de Grèce. Il est fait de marbre du Pentélique. Les sculptures, elles, sont en marbre de Paros.
Il possède encore sa charpente de marbre.
Vous avez vu ces colonnes assemblées comme des Légo ? Elles ont bien traversé le temps, hein ? La construction du temple a commencé autour de -450, tout de même !
Les métopes racontent de belles histoires ... Ici, les Lapithes mettent une pâtée aux Centaures... Faut dire que ce n'est pas chouette de violer les femmes des autres ... Les êtres civilisés contre les sauvages ... Les premiers gagneront ! :-)
Tenons-nous bien ! Une armée nous surveille ! :-)
Transformé en église (Saint-Georges) à l'époque byzantine, l'Héphaïstéion a été utilisé comme lieu de sépulture pour les non-orthodoxes européens au XIXème siècle. En 1834, Othon 1er ordonne que le musée soit converti en musée. En 1934 néanmoins, il retrouve son statut de ruine antique et des fouilles y sont entreprises ...
Une autre fonction majeure de l'Agora, c'est la fonction politique : Athènes est une cité démocratique et ce sont les citoyens qui l'administrent.
Ici siègent les bouleutes ( 500 citoyens tirés au sort qui détiennent le pouvoir législatif, surveillent le bon fonctionnement de la démocratie et préparent les séances de l'ecclésia, une autre assemblée qui vote les lois et prend les grandes décisions ...) et les stratèges ( 10 magistrats élus pour un an par l'assemblée des citoyens qui détiennent le pouvoir exécutif et font appliquer les lois votées par l'ecclesia) siègent sur l"Agora.
Au pied du monument des héros, on affiche les textes de lois, les ordres de mobilisations et aussi les procès à venir ...
Et puisque l'on parle de procès, c'est ici que se trouvent l'Héliée et les autres tribunaux. L'Héliée, c'est un tribunal constitué de 6000 citoyens tirés au sort, les héliastes, qui gère les affaires courantes. Les meurtres sont jugés par un autre tribunal.
Bon, là, je vous la fais courte, il y aurait bien plus à dire, mais c'est bien d'avoir deux ou trois notions avant d'aller vous promener sur ce site-là ... Dans le cas contraire, vous pourriez bien vous dire qu'en fait, il n'a pas grand intérêt. Et là, vous vous flanqueriez le doigt dans l'œil ! ;-)
Un des gros morceaux du site, c'est la stoa d'Attale. L'aspect de l'Agora a beaucoup changé au fil des siècles. Des bâtiments se sont construits, puis ont été détruits, d'autres ont pris leur place au fur et à mesure que les temps changeaient ... Ce portique hellénistique a été construit autour de 150 avant J.C, par Attale II Philadelphe, roi de Pergame, en remerciement de l'éducation qu'il avait reçu dans la cité d'Athènes.
Cette stoa est un bâtiment de pas loin de 120 mètres sur 20, construit sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée est d'ordre dorique ...
... tandis que le premier étage est d'ordre ionique.
Ses murs sont en calcaire du Pirée, la façade est en marbre du Pentélique et le bâtiment est recouvert d'un toit en tuiles. Si elle est en si bon état, c'est parce qu'elle a été reconstruite à l'identique par la l'École Américaine d'Archéologie entre 1953 et 1956, grâce à un financement de John D. Rockefeller.
Dans l'Antiquité, cette stoa abritait deux fois vingt et une boutiques, On peut donc considérer qu'il s'agissait d'une espèce de centre commercial, mais aussi d'un lieu de sociabilité où les citoyens pouvaient se retrouver et discuter tout en s'abritant du soleil pendant l'été et du froid pendant l'hiver.
De nos jours, la stoa d'Attale abrite un petit musée et des tas de très belles statues.
Regardez ces deux bustes magnifiques ? Lequel est le plus frisé ? ;-)
En tout cas, une chose est sûre : Aujourd'hui, comme c'était sans doute le cas des citoyens athéniens de l'antiquité ...
... nous trouvons l'ombre apportée par la stoa tout à fait délicieuse ...
Parce que dehors ...
... je peux vous assurer que même en fin d'après-midi, le soleil tape fort !!!
Pour terminer avec ce site de l'Agora Antique, je vous fais passer devant ces grandes statues, plutôt tardives puisque datant de 15 avant J.C, mais placées ici devant un gymnase érigé par les Romains autour de 400 après J.C. Il s'agit d'un géant, mi-homme, mi-serpent ...
... ainsi que de deux tritons, mi-hommes, mi-poissons.
Oh, il y a juste derrière ces statues un magnifique chapiteau corinthien. Voir cette dentelle de pierre de si près, c'est impressionnant !
Je vous montre enfin la mignonne église des Saints Apôtres, qui date de la fin du Xème siècle. Nous n'aurons malheureusement pas le temps d'aller la voir de près.
Soudain, des coups de sifflets insistants se font entendre. Une armée de rabatteurs est en train de nous repousser vers la sortie ! :-)
Et c'est donc docilement que nous la regagnons, cette sortie ...
On salue Athéna au passage ...
On jette un dernier œil sur les ruines des boutiques découvertes lors de la création de la ligne de métro Athènes-Le Pirée ... Petite digression, je vous signale au passage que cette rame de métro est pourrie et pas climatisée, ce qui fait que quand vous débarquez du ferry avec 2000 personnes et que tout le monde s'engouffre dans le métro, en plein mois d'août, de surcroît, ça craint, ça craint, ça craint !!! Fin de la parenthèse pratique ! ;-)
Nous ressortons donc sagement sur la rue Adrianou. Il semblerait que cette rue est la rue commerciale la plus ancienne d'Athènes. Elle n'aurait changé ni de vocation, ni de tracé au fil des millénaires !
It's ouzo time ! Où le prendrons-nous ce soir ?
Les bars ne manquent pas mais c'est au Dioskouroi qu'on s'arrêtera ... Les valeurs sûres sont importantes quand on voyage, et il y a de la musique qui nous plaît bien.
Alors c'est avec une infinie satisfaction ...
... que l'on se pose enfin !
Un grand verre (ou deux !) d'ouzo bien glacé plus tard ...
... nous voilà prêt à envisager la suite des événements.
Le soir arrive doucement, les lumières s'allument.
Le rythme se fait plus tranquille ...
Il est temps d'aller dîner. J'aime les piments doux grillés ...
... et je m'en régale avec un saganaki. Parce que le saganaki, j'adore !
Pour Lala, c'est la salade grecque qui est une valeur sûre ...
Quant aux garçons de la bande, ils sont plus carnivores et s'attaquent à une énorme assiette de viande couverte d'une sauce au yaourt ! Une fois les estomacs remplis, on peut rentrer ... et se coucher !
Matin du 5ème jour ... et petit-déjeuner dans la bonne humeur. On est en train de prendre nos marques à Athènes. Dommage, on en repart demain ! ;-)
Mais pour aujourd'hui, on a encore un bon programme ! Nous commencerons donc par Keramikos, ou le cimetière du Céramique.
À la sortie du métro, on découvre un quartier auquel on ne se serait pas attendu, puisque ce que nous visitons aujourd'hui est un cimetière de l'Antiquité, que l'on ne verrait pas forcément planté au milieu d'une zone plutôt industrielle ! ;-) Ce qui n'est pas pour me déplaire ... Nous voilà donc au cœur de ce coin branché appelé Gázi ...
... du nom d'une ancienne usine à gaz de 1857 ...
... aujourd'hui désaffectée ...
... et reconvertie en centre culturel.
Évidemment, en ce début de matinée, les oiseaux de nuit ont disparu et c'est absolument tout seuls que nous découvrons l'endroit ! On l'appelle Technopolis.
Nous suivons le parcours proposé pour ce musée industriel à ciel ouvert.
Il est encore trop tôt pour visiter les intérieurs mais l'extérieur est déjà très impressionnant et les panneaux explicatifs disséminés un peu partout donnent de bonnes explications.
On en ressort donc "un peu" plus tard (le site fait 30 000 mètres carrés, quand même). Le quartier semble sympathique, avec des tas de tavernes traditionnelles ...
... et des enseignes bien plus modernes ... Si vous voulez un burger à la viande bio ...
... dégusté sur un établi, comme dans les ateliers de l'usine voisine, c'est par ici !
Le coin a été colonisé par les artistes de rue ...
On m'avait dit qu'Athènes était aux mains des street artists ...
Je commence à comprendre pourquoi !
Comme vous le voyez, le quartier est super-désert à cette heure-ci et on s'y promène avec plaisir, nous !
J'aime ces ambiances, on se croirait sur les décors d'un film ...
Le seul souci, c'est qu'on est venu tôt pour visiter le cimetière tranquillement "à la fraîche" ...
... et qu'à force de traîner ...
... tourner et virer ... il commence à faire hyper-chaud !
Il faut dire qu'il y en a, des choses à voir !
Quand je vous disais qu'on est dans un quartier branché dédié à la création !!!
Bon, tout n'est pas encore restauré mais c'est bien qu'on ne fasse pas tout tomber pour refaire du moderne-moche. Parce que ces maisons-là, une fois refaites, sont vraiment très jolies !
Le cimetière est enfin en vue ! ;-) Sauf que nous nous plantons de côté pour l'aborder ... et que ce site archéologique est quand même très, très grand !
On entre donc se rafraîchir un peu dans une belle église ...
Les églises nous sont toujours d'une grande utilité, pendant nos voyages estivaux ! ;-)
Et puis ici, elles sont vraiment très belles !
Nous revenons en arrière et contournons le cimetière par l'autre côté. En fait, il est vachement loin de la station de métro, ce cimetière ! ;-) Le truc, c'est de prendre Ermou, comme rue ! Mais bon, là, pas facile de se rendre compte qu'on est sur une des grandes rues d'Athènes !
Heureusement, c'est l'heure de l'arrosage des pelouses ... On en profite donc pour se jeter sous l'eau nous aussi !
Je repère un bus ... que nous ne pourrons malheureusement pas emprunter. ;-)
Et là, miracle, nous arrivons enfin !
Bon, d'accord, il fait chaud à mourir mais quand même, la balade valait le coup ! Ça s'appelle sortir des sentiers battus et c'est comme ça que j'aime voyager. Ce sont surtout de ces moments-là que l'on se souvient, des années plus tard !
On parle un peu du cimetière du Céramique, maintenant ? Le quartier de Kerameikos était, dans l'Antiquité, le quartier des potiers d'Athènes. C'était un coin où l'on récoltait de grandes quantités de l'argile que charriait la rivière Eridanos.
C'est ici aussi que l'on a retrouvé les ruines d'un cimetière et un grand nombre de monuments funéraires érigés le long de la Iera Odos, ou Voie Sacrée, qui menait aux célèbres Mystères d'Eleusis, à une vingtaine de kilomètres de là. Celle qui menait aussi à l'Acropole et qu'empruntait la procession des Panathénées
Aujourd’hui, l'Eridanos n'est plus qu'un étroit fossé à sec. Il passait sous l'arche que vous voyez sur la photo ci-dessous et sortait de la ville à côté de la Porte Sacrée, puis il longeait la Voie Sacrée.
Les premiers signes de la présence d'un cimetière remontent au 3ème millénaire avant J.C., à l'âge du Bronze, mais c'est autour de 1200 avant J.C qu'il devient un cimetière organisé. À l'époque Géométrique, il y a de plus en plus de tombes. Durant la période Archaïque (-776 -480), on aligne les monuments funéraires le long de la Voie Sacrée.
Les statues érigées dans le cimetière sont des copies des originales, aujourd'hui conservées dans le musée attenant ...
À la suite des guerres Médiques, contre les Perses, Thémistocle fait édifier un mur qui entoure la cité. Vous en voyez des morceaux sur la photo ci-dessus.
La Cité avait deux portes au niveau du Céramique, le Dipylon et la Porte Sacrée. Elles étaient les deux plus importantes portes de la cité parce qu'elles étaient le point de départ des deux routes processionnelles d'Athènes.
Depuis le Dipylon, les gens suivaient la route des Panathénées jusqu'à l'Acropole, où ils honoraient Athéna dans le plus extraordinaire festival du monde grec.
Durant l'automne, les pèlerins passaient la Porte Sacrée et partaient en procession à 18 kilomètres de là, à Éleusis, au milieu des champs de blé et d'orge, où avait lieu chaque année un festival en hommage à Demeter, la déesse de l'agriculture et des moissons. C'était les fameux Mystères d'Éleusis, auxquels ne pouvaient participer que les initiés ...
L'un des plus impressionnants bâtiments collé à ces portes était le Pompeion, celui où étaient préparées les Panathénées.
Bref, comme sur tous les sites archéologiques visités ces jours-ci, c'est un peu le merdier pour se repérer ...
... mais c'est quand même ultra-émouvant ...
On met un pied timide dans l'intimité de ces anciens Athéniens ...
Et finalement, c'est assez impressionnant !
Alors finalement, c'est une très jolie balade ...
OK, il fait très, très chaud ...
Pas malin de se trouver entre midi et deux heures sur un site archéologique ! ;-)
Mais c'est tellement chouette, tout ce que l'on voit.
Scènes de la vie quotidienne ... ;-)
Après être allés au Lycée d'Aristote, nous voilà sur le chemin de l'Académie de Platon.
Si nous ne revenons pas de ce voyage un peu plus sages, avec tout ça ... ;-)
Allez, je vous emmène vous rafraîchir un peu ... Je crois que nous en avons tous besoin, maintenant ! Le meilleur endroit pour se requinquer, c'est le petit musée attenant au cimetière.
Autour d'un atrium central ...
... on peut admirer les originaux des statues et monuments funéraires vus sur le site.
Il est incroyable de voir combien ils se sont merveilleusement conservés.
Il faut dire qu'on les a retrouvés sous 7 ou 8 mètres d'alluvions ...
L'alluvion, ça conserve bien ! ;-)
De petits panneaux racontent ces monuments ...
Cela donne un supplément d'âme à ces objets charmants ...
Le clou de l'exposition, c'est ce kouros, un beau jeune homme de 2 m10, qui aurait aujourd'hui ... 2500 ans ... ;-)
Il a été trouvé en 2002, enterré sous la Porte Sacrée, ...
... en compagnie d'un Sphinx ...
... et d'un lion majestueux.
Allez, je vous montre encore deux belles bêtes ...
... et encore une autre, qui commence à avoir faim !
Nous ne prendrons ni la route des Panathénées, ni celle d'Éleusis ... mais nous poursuivrons la rue Ermou en direction ...
...de Monastiraki.
Un verre de vin dans cette taverne ?
Sinon, on continue ...
... et on passe dans le quartier de Psiri ...
C'est sympa, Psiri ...
Un ancien quartier populaire devenu plutôt branché !
Branché mais encore authentique.
L'authenticité grecque, comme le montre cet amusant tag sur le rideau de fer d'un magasin ...
La rue Taki devait être belle.
Je suis sûre qu'elle le redeviendra. Il y a de belles maisons qui ne demandent qu'à être restaurées !
On devait déjeuner chez Nikitas. Pas de chance, au mois d'août, Nikitas est sans doute parti retrouver sa famille dans les îles pour de justes vacances ... On m'avait prévenue pour les fermetures de boutiques en août. Vous voilà prévenus à votre tour.
Le problème est qu'il est tard, maintenant, et que les bêtes ne veulent plus avancer sans refill ! ;-)
Alors on remet mes explorations de ruelles couvertes de street art à plus tard ...
... et on s'arrête dans un grand bar branchouille, To 21, au 21 Agion Anagyron, qui doit être bien plus animé le soir, quand le quartier se réveille ...
... mais dans lequel nous déjeunons néanmoins très convenablement. Mon dakos crétois est très bon, et suffisamment copieux pour me servir de déjeuner ... En même temps, il fait très chaud et ça limite l'appétit.
Quant aux autres, ils se satisfont très bien aussi de cette assiette-là ... Pas la taverne grecque typique, qui reste mon choix de prédilection, parce qu'en général toujours bonne et très peu chère, mais bon, là, même si l'addition est un peu plus élevée, on passe un bon moment !
Nous repartons !
Encore un peu de street art ... Le thème de cette fresque-là est plus politique que notre famille grecque de tout à l'heure ! :-)
Un vieux monsieur vend des figues sur son étal roulant ... J'aime ces scènes de rue ...
Je vous montre une arrière-cour comme il en existe pas mal dans le quartier ... C'est joli, non ?
Encore des tags ...
... de très grands tags !
Ça vous dirait, un ouzo ou un tsipouro ?
À moins qu'une verre de retsina bien frais ne vous soit plus agréable ?
Vous n'avez pas eu de dessert ? Si elles vous tentent, vous pouvez avoir une de ces jolies pâtisseries ?
Sinon, j'ai un bon endroit pour les becs sucrés ... Suivons donc cette drôle de bestiole ...
... jusqu'à cette boutique qui ne paye pas forcément de mine depuis l'extérieur ...
... mais qui prépare dedans une des spécialités incontournables de la Grèce ...
Les loukoumades ...
Les loukoumades sont en fait des petits beignets bien gonflés ...
... faits de farine, de levure, de sucre et d'eau ...
... puis traditionnellement enrobés, encore brûlants, d'un mélange de miel et de cannelle ... Un délice !
La carte de la boutique offre cependant d'autres choix, comme des glaces excellentes. L'une particulièrement, la glace "kaimaki", dont je vous reparlerai lorsque nous serons à Naxos, dans le prochain billet ...
Il y a aussi le "submarine", ou "sous-marin", fort apprécié des enfants autant que des grands ! Une boule d'une pâte sucrée qui ressemble à du fondant, fortement parfumée de mastic de Chios, prélevée à l'aide d'une petite cuillère puis plongée dans un verre d'eau vraiment glacée .... On suçote alors la cuillère, avant de la replonger dans l'eau qui se charge au fur et à mesure du délicieux parfum du mastic ...
Après ce bon goûter, une petite visite à la cathédrale de la ville s'impose.
Le Métropolite Damaskinos Papandreou, Archevêque d'Athènes et de toute la Grèce entre 1941 et 1949, et aussi régent du royaume de Grèce entre 1944 et 1946, durant l'exil du roi George II de Grèce pendant la guerre, nous accueille ...
Édifiée sur ordre d'Othon 1er à partir de 1842, la cathédrale est faite du marbre de soixante-douze églises détruites ... À l'intérieur, de belles icônes ...
... que viennent embrasser les fidèles ...
... en file presque continue ! :-) On allume un cierge, qu'une dame vient éteindre pas très longtemps après, sans doute pour ne pas laisser les fumées encrasser l'église ?
Tandis que nous sortons de la cathédrale ...
... d'autres rentrent. Elles sont vraiment fréquentées, et pas que par les Anciens, les églises grecques. Il sera rare que nous en trouvions des vides ...
Clément alterne, lui, lieux saints et temples du commerce ! ;-)
Fin de la journée tranquille à la maison. Il faut refaire les valises. Nous partons pour Naxos demain. Dernier dîner à Panormou. Au restaurant Piatsa ... On a tellement aimé cet endroit l'autre soir !
Alors on boit une dernière Alpha athénienne (enfin, pour cette fois-ci ...) ...
... une dernière salade Choriaktii ... toujours aussi délicieuse ...
Encore "quelques" kalamaki, de porc, de poulet ...
... ou encore, cette fois-ci, de bœuf Angus, moins grecs mais merveilleusement fondants !
Voici un gyros dans une pita au maïs délicieusement moelleuse. Philippe, qui n'aime pas jouer à la grenouille à grande bouche, l'ouvre dans son assiette.
Une dernière petite course avant de rentrer dormir ... La fameuse laiterie !
Nous voilà équipés pour le petit-déjeuner de demain ! ;-) En lait frais ...
... et en yaourt bien épais !
Ce qui nous permet, en ce dimanche matin, de quitter notre quartier d'Ambelokipi de fort belle humeur !
On rejoint la ligne du train qui va au Pirée ...
... à la station Monastirion ...
On débarque sur le port un moment plus tard ...
On récupère nos billets de ferry ... On a maintenant pas loin de cinq heures à perdre ... Dommage, ce musée-là est fermé.
Tant pis, on dépose nos valises dans une consigne. Coup de chance, il y en a plein, par ici. Pour dix euros, nous voilà débarrassés pour quelques heures de six bagages encombrants ! ;-) On peut aller prendre une petite bière !
Il faut dire que si en semaine, le Pirée est un endroit très animé, avec de grandes rues commerçantes et des tas de choses à faire ... eh bien le dimanche, je peux vous assurer que c'est désert de chez désert ... Faut le savoir ! ;-)
Même le marché est fermé !
Coup de bol, on aperçoit dans une rue transversale au bord de mer, au niveau de l'embarcadère E8, si ça vous intéresse un jour, une colonne de fumée odorante qui commence à exciter nos papilles ...
Et l'on arrive de fait devant une taverne que l'on imaginerait tout droit sortie de Zorba le Grec !
To Palio Roloi ...
On s'assied, donc ... et on commande cinq de ces kalamaki qui sentent si bon !
Et puis une chose en entraînant une autre ...
... et comme l'appétit vient en mangeant, c'est bien connu ... ;-)
... les enfants se laissent aller à commander un pastitsio. Le meilleur pastitsio du séjour, je dois le dire. Il est moelleux et surtout, divinement parfumé de cannelle et de muscade ... Une invitation au voyage ...
J'en connais qui se régalent. D'autant que la dame juste derrière Clément vient gentiment de nous faire apporter cinq kalamaki de plus. Je vous explique ... Il y a un vent de folie, aujourd'hui. D'ailleurs, plusieurs ferries ont annulé leur traversée ... Pas le nôtre, heureusement ! Une grande bourrasque fait brutalement voler le ficus que vous voyez derrière la dame. Clem va lui éviter de se le prendre sur la tête ... et nous serons nourris en échange ! Adorable attention, non ?
Philippe a des envies de sardines grillées quelques minutes plus tard ... Qu'à cela ne tienne, les voici sur la table !
Un parfum de Cyclades ?
Ces nourritures simples sont juste merveilleuses ... C'est ça, la Grèce. La douceur de vivre dans la simplicité.
Deux heures et un café grec plus tard (évitez de commander un café turc par ici. Même si c'est la même chose, c'est plutôt mal vécu !), nous voilà ressortis de notre taverne. Le vent a un peu faibli. On irait bien faire la sieste dans la cathédrale du Pirée mais même elle, elle est fermée ! ;-)
Nous errons sous un soleil de plomb, sur le grand boulevard le long de la mer ... Je m'occupe en photographiant les affiches des concerts.
Vraisemblablement, les groupes se produisent beaucoup par ici ...
Sur la cathédrale, il y a de belles mosaïques ...
De grands bâtiments néo-classiques au milieu de tours modernes ...
Et là, l'église de Saint-Spyridon. Vous voyez, on tourne, on vire ...
On ferait mieux d'aller écouter un peu de musique ! Ou les imitations de Takis Zaxaratos ! Même sans rien y comprendre, au moins, il ferait frais ... ;-)
En tout cas, une chose est sûre. Nous ne reviendrons au Pirée qu'en semaine ... ;-)
Heureusement, à force d'attendre ...
... l'heure tourne ...
... et notre ferry pointe le bout de
Il était temps !
Quand je pense que l'on ne sera pas à Naxos avant minuit ! Décidément, la journée est longue ...
Nous nous frayons un chemin parmi les taxis qui envahissent le port à l'arrivée de chaque bateau. C'est tout un spectacle !
Espérons que notre ferry tiendra mieux la vague que celui-là ! ;-)
Nous voilà enfin à bord ...
... et nous voilà surtout partis pour un bon petit voyage ...
La sortie du port se fait sans trop de vent.
On a de la chance, il a beaucoup faibli ! Un dernier coup d'œil à Athènes et à son Acropole ...
Comme il fait très bon, nous nous installons en plein air, à l'arrière du bateau ... Lecture ...
... et musique ... seront au programme des six prochaines heures.
Je vous montre au passage ce grand plat en alu dans lequel les Grecs cuisinent traditionnellement. Un groupe de réfugiés vendait un tas de vieux trucs à l'entrée du quai et Paul me l'a négocié pour 3 euros ... Je suis enchantée. Le contrôleur du poids des bagages de la Lufthansa le sera peut-être moins, quand sonnera l'heure de notre retour ...
En tout cas, il nous est bien utile pour l'instant et il nous fait un bon grand plateau, idéal pour rassembler les bouteilles d'eau et les tyropites de notre dîner ! Ces pâtés feuilletés fourrés de fromage sont un en-cas idéal quand on est en voyage ...
Le voyage se poursuit tranquillement ... Il y a pire que de voguer sur les eaux de la mer Égée, non ?
Lala a décidé de roupiller. Elle a raison, ça passe le temps ... :-)
Philippe bouquine ...
De temps en temps, on dépasse une île ...
Le soleil se couche ...
Premier coucher de soleil dans les Cyclades ... Le premier d'une longue série ...
Paul s'est trouvé une jumelle et ils contemplent ensemble le ballet des camions en bas du bateau ... ;-) Dans une heure, nous serons sur Naxos ... où nous nous retrouverons dans quelque temps ... J'ai tellement de belles images à partager avec vous !
Mais pour clore ce billet-ci, je vous propose, fort à propos, un dîner grec ! ;-)
C'était avant-hier soir, à Cannes, pour recevoir des copains ...
J'ai opté pour plein de petits plats, tout comme là-bas. C'est agréable, de piocher dans les plats au fur et à mesure des envies ...
J'ai beaucoup de chouettes livres de cuisine grecque. Voilà ma dernière acquisition. Il est excellent, comme tous les ouvrages de Tessa Kyros, qui donnent instantanément des envies de voyages ...
En ce qui concerne les plats, on a fait simple. De toute façon, la cuisine grecque est une cuisine simple ... Un tzatziki, d'abord, préparé en mélangeant :
- Un concombre Noa lavé et coupé en très petits dés puis mis à dégorger avec un peu de sel pendant une bonne heure, rincé et bien séché avec du Sopalin
- Du yaourt à la grecque égoutté dans une étamine pendant une petite heure
- Un peu d'ail haché finement
- De l'aneth fraîchement coupé
- De la menthe séchée rapportée de l'île de Naxos
- Du sel et du poivre
En ce qui concerne les plats, on a fait simple. De toute façon, la cuisine grecque est une cuisine simple ... Un tzatziki, d'abord, préparé en mélangeant :
- Un concombre Noa lavé et coupé en très petits dés puis mis à dégorger avec un peu de sel pendant une bonne heure, rincé et bien séché avec du Sopalin
- Du yaourt à la grecque égoutté dans une étamine pendant une petite heure
- Un peu d'ail haché finement
- De l'aneth fraîchement coupé
- De la menthe séchée rapportée de l'île de Naxos
- Du sel et du poivre
Un tarama vite fait ... c'est-à-dire acheté de bonne qualité ... ;-) ... et réassaisonné de jus de citron et de plein d'aneth haché ...
Trois assiettes de salade Choriatiki ... La fameuse salade grecque ... Du concombre, du poivron, de vraies bonnes tomates très mûres (ici, des variétés "anciennes" ), des tranches très fines d'oignon rouge, plein de bonne huile d'olive, du sel, du poivre et quelques dakos à la mode crétoise (des croûtons très durs, que vous pouvez faire vous-mêmes aussi si vous n'en trouvez pas dans le commerce en faisant sécher très lentement des petits pains dans un four très doux ... ). On n'oublie pas de belles grandes tranches de feta par-dessus, avec encore une goutte d'huile d'olive et surtout, plein d'origan séché. La clé de la réussite de la choriatiki, c'est cet origan grec !!!
Des kalamakis de poulet, pour la partie carnée du repas ...
Du poulet coupé en petits morceaux et mis à macérer plusieurs heures avec du jus de citron, de l'huile d'olive, de l'ail haché, du sel, du poivre, de l'origan séché et de la menthe séchée ...C'est pareil, la menthe grecque séchée, qui sent très fort le chewing-gum à la menthe, est juste inégalable !
On cuit à la plancha, parce que la grande flambée sur la terrasse, ça ne le fait pas du tout ! ;-) Mais rassurez-vous, la plancha donne finalement une cuisson très douce et la viande reste bien moelleuse et très parfumée ...
Le truc qu'on a adoré en Grèce s'appelait fava. Une purée de haricots secs jaunes, que l'on peut trouver dans les épiceries asiatiques, même si ce ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux de Santorin ! ;-)
La recette ? La voilà !
La fava comme à Santorin ...
- 500 g de fava
- 2 oignons
- le jus d'un citron
- 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillerée à soupe de persil haché
- 1 cuillerée à soupe d'origan séché
- Sel et poivre
1. Faites bouillir la fava dans une casserole à demi-remplie d'eau. Écumez puis jetez la première eau de cuisson. Remettez la fava dans de l'eau froide avec l' huile d'olive et 1 gros oignon pelé mais laissé entier. Salez et faites cuire 30 à 45 min. Quand elle est tendre, égouttez et passez la fava au presse-purée. Ajoutez le poivre moulu et le jus de citron. Servez avec un oignon coupé en tranches fines, de l'origan, du persil plat et un filet d'huile d'olive. On ajoute parfois quelques câpres.
Il y a un truc que j'adore aussi, ce sont les poivrons frits. Surtout lorsqu'ils sont farcis de feta, d'ail, d'origan sec et de pignons, le tout mélangé à un peu d'huile d'olive. On fend les piments en deux, on les vide de leurs graines, on les remplit de fromage et on les poêle, encore dans de l'huile d'olive.
On les sert tièdes ou à température ambiante ... Vous voyez, c'est simple comme
Le dessert, c'était un portokalopita. Un gâteau à la pâte filo et à l'orange, en fait ... Un grand souvenir des vacances, en fait ...
Là, je vous laisse la recette précise ... Elle vient du site allrecipes.fr et est tout à fait bonne ...
Portokalopita ...
Ingrédients pour 12 personnes :
Pour le sirop :
- 400 g de sucre en poudre
- 35 cl d'eau
- Le jus d'une orange (gardez les peaux de l'orange)
- 1 cuillère à café de cannelle en poudre
Pour le gâteau :
- 500 g de pâte filo
- 3 oranges
- 5 œufs
- 200 g de yaourt à la grecque
- 18 cl d'huile d'olive
- 100 g de sucre en poudre
- 1 cuillère à soupe de levure chimique
Préparation :
1. Mélangez dans une casserole tous les ingrédients du sirop, en ajoutant l'orange pressée. Portez à ébullition et laissez cuire à gros bouillons pendant 8 minutes. Retirez du feu et laissez refroidir pendant la préparation du gâteau.
2. Préchauffez le four à 180°C. Avec de l'huile d'olive, graissez un plat à gratin de 20 x 30 cm. Prenez chaque feuille de filo et déchirez-la en petits morceaux avec les doigts. Tassez-les dans le plat à gratin et laissez sécher à l'air pendant le reste de la préparation.
3. Coupez une orange en deux et recoupez chaque moitié en demi-lunes très minces pour garnir le gâteau. Prélevez le zeste et le jus des oranges restantes. Versez dans un saladier le jus et le zeste des oranges, les œufs, le yaourt grec, l'huile d'olive, 100 g de sucre et la levure chimique. Mélangez au batteur électrique pendant quelques minutes, jusqu'à ce que le mélange devienne bien mousseux. Versez l'appareil dans le moule, sur la pâte filo. Mélangez délicatement, directement dans le moule, afin de répartir uniformément l'appareil. Décorez le dessus du gâteau avec les tranches d'orange réservées.
4. Faites cuire au four pendant 45 minutes environ, jusqu'à ce que le dessus soit doré et l'appareil soit un peu ferme. Une fois le plat sorti du four, versez immédiatement le sirop refroidi sur le gâteau chaud. Laissez reposer pendant au moins 1 heure, ou mieux une nuit, jusqu'à ce que le gâteau soit bien imbibé du sirop. Servez à température ambiante.
On a bu comme en Grèce ...
On boit bien, en Grèce ... et on mange des loukoums au mastic. ;-) Et ça, qu'est-ce que c'est bon, un loukoum au mastic de Chios avec une goutte de raki, après le dîner. Vous préférez essayer le raki au mastic ou bien celui au miel épicé, que l'on appelle aussi rakimélo ?Moi, j'aime les deux alors quelques gouttes de chaque ne me font pas peur ! ;-)
Parlons déco, maintenant ... Je trouve qu'une table bien mise met en appétit. Alors quand j'invite, je bricole toujours quelques trucs pour être dans le thème ...
Cette fois-ci, après notre séjour dans les Cyclades, la mer était un thème tout trouvé ! De jolies serviettes de table "Sardines" Françoise Paviot trouvées chez Monoprix et j'ai juste brodé autour du thème ...
J'avais envie de sets de table mais ceux que j'ai trouvés dans les magasins n'étaient pas à mon goût ...
Alors je me suis débrouillée toute seule comme une grande, avec du kraft, de la peinture et un bloc de mousse à graver ...
C'était amusant à faire. Je referai ...
J'ai bricolé des marque-place en découpant des poissons dans du joli papier ... On a imprimé au tampon les prénoms dessus et on les a accrochés aux verres avec de la ficelle brune. C'était joli ...
J'ai rempli de gros coquillages de fleur de sel que j'ai aromatisée à l'origan sec rapporté de Naxos ... Ça a délicieusement parfumé ...
J'ai peint des galets. J'ai vu plein de galets peints, en Grèce. Les gamins les vendaient dans la rue pour quelques centimes. Le côté naïf des dessins m'a plu. Alors voilà ... En rentrant, j'ai fait les miens ... ;-)
En voilà deux exemplaires !
On a allumé quelques bougies ... trafiquées façon mer elles aussi ...
On a sorti l'ouzo et les glaçons ... et on a passé une très belle soirée ... Et il n'y a rien de mieux qu'une belle soirée pour se vider l'esprit, vous n'êtes pas d'accord ?
Surtout lorsqu'elle se passe au clair de lune ...
Et elle était belle, avant-hier, la lune !
Un dernier mot pour vous dire que je vous retrouverai bientôt, et aussi pour m'excuser pour avoir paumé, avec encore une fois une manipulation intempestive de mon Ipad, une brassée de commentaires adorables sur mon dernier billet. C'est comme ça à chaque fois que j'ouvre mon blog par l'Ipad et avec les doigts. Le truc, c'est que je n'avais que ça en Grèce ... Bon, personne n'en mourra mais je m'en excuse encore ... ;-)
Cette fois-ci, je ferai gaffe ! À très vite, donc, pour un petit voyage dans les îles grecques ...
Depuis qu'on l'attendait ce billet , que de jolies choses à voir et à manger , que du bonheur quoi! Hélène tu fait des photos avec que appareil . Je te suis depuis le début tes enfants ont bien grandis , que ça a du bon un blog . Bonne journée . Mimi
RépondreSupprimerMerci Mimi. ça, c'était le plus joli des compliments à me faire ! ;-) C'est vrai que mes billets, se font toujours un peu attendre mais bon, je les prépare avec amour ! ;-) Bises et à bientôt
SupprimerOuh la, je suis epuisee! Vite une terrasse a l'ombre et une biere bien frappee :)
RépondreSupprimerAh c'est sans doute pour ça qu'on en a autant bu, des bières bien glacées ! ;-) Bisous, Gracianne !
SupprimerMerci Hélène pour ce magnifique voyage !
RépondreSupprimerIl faut que je trouve ces yaourts Grecs, je rêve de les goûter.
Je pense aller acheter de la féta très vite, j'ai une envie de salade :)
Bon après midi, bises.
On les trouve facilement, ces yaourt. L'astuce, c'est de les laisser égoutter un peu au travers d'une étamine, pour obtenir la vraie consistance épaisse de ceux que l'on ttrouve en Grèce ... Après, c'est vraiment délicieux . Bises
SupprimerBonjour magnifique reportage
RépondreSupprimerje pars demain pour Athènes 3jours et Naxos
donc votre article m'a donné beaucoup d'envies
merci encore
COrail66
Quelle chance ! J'y repartirais bien aussi dès aujourd'hui ! Bon voyage !
SupprimerC'EST FANTASTIQUE DE VOYAGER AVEC UN SI BON GUIDE
RépondreSupprimerJe te remercie pour cette fameuse virée aux mille détails
Ce fut passionnant
( qq photos ns se sont pas ouvertes mais dans l'ensemble c'est top )
@ Bientôt
Tu es adorable, Rosa ! ;-) Bises
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe viens juste de m'abonner à votre blog et je vous adresse un tout grand merci pour vos récits de voyage... on s'y détend avec plaisir!
Dommage que l'on ne puisse pas goûter aux différents plats et boissons.
Pacha
Merci Pacha ! Il ne reste plus qu'à essayer les recettes.;-) Elles ne sont jamais bien compliquées ... D'ailleurs, je n'aime pas les choses compliquées ... Au plaisir de vous relire, alors ! Bonne journée
SupprimerWouaou..il n'y a que vous qui faites de si beaux voyages remplis jusqu'au bord..et qui déborde en revenant par ce partage et tonrepas de retour avec tes beaux bricolages et attentions individuelles.
RépondreSupprimerLala est en forme ! Et son chapeu lui allait très bien..tu es comme moi..clic clic clic..
on se souvient beaucoup plus de certaines choses avec le visuel..
belle belle belle famille.
Je vais dire comme toi..il y en a des minous;)
La vue de ton balcon:)
Tes recettes..
Merci pour ce beau partage..je l'envoie ..vers mon mari;)
Sûr que nos voyages sont très, très remplis ... et que mes billets débordent ... de souvenirs, dira-t-on ? ;-) Je transmets tes compliments à Lala, qui saura les apprécier ! Attends la suite, à Naxos, pour les chats ... ;-) Bisous
SupprimerJacques aime tant tes billets aussi..et chapeau non chapeu..grrr...
Supprimeren effet ils sont plein d'amour..et d'avoir vu tes beaux garçons devenir des hommes..:)
C'est un moment que l'on attend longtemps mais... quand arrive un de vos billets, le voyage est assuré !
RépondreSupprimerMerci pour ce partage, cette convivialité, ces beaux paysages, et ses mets gourmands dont on se prend à rêver !
Sophie (celle qui aime tant l'Italie... je me sens prête à adopter la Grèce !)
Sophie, si tu aimes l'Italie, tu succomberas forcément aux charmes de la Grèce ! En ce qui nous concerne, elle est définitivement adoptée à l'unanimité, en tout cas ! ;-) Bises et encore merci de tes sympathiques passages. À bientôt
SupprimerCoucou Hélène,
RépondreSupprimerQuel voyage! Et que de souvenirs pour moi, à l'adolescence j'ai vécu 7 ans en Grèce dont 2 à Athènes et il y a 6 ans j'y suis retournée. Donc c'est avec émotion que je t'ai suivie dans les rues, à l'Acropole, etc... Bravo pour ton repas grecque et ta création au niveau de la table. Il manque juste les bouzoukis. Bises, j'attends Naxos.
Dis donc, quelle chance tu as eu ! Les voyages forment la jeunesse, c'est bien connu ... Moi, je crois qu'ils formeront ma vieillesse aussi ! Et qui sait, j'apprendrai peut-être un jour à jouer du bouzouki ? ;-) Bisous, Mireille, et à bientôt
SupprimerMerci pour ce partage si généreux !ces pages me rappellent de beaux souvenirs! je vous suis depuis longtemps déjà,je voulais vous féliciter pour votre regard,vos commentaires...j'ai vu grandir vos garçons!! Ex-parisienne,installée en Alsace depuis mon mariage,je passe toujours de superbes moments en votre compagnie et à chaque fois je note vos délicieuses recettes.Mon mari a fait toute sa carrière professionnelle à...Wissembourg !
RépondreSupprimerC'est très gentil, mussaenda. De fait, lorsque je reprends des anciens billets et que je vois combien les garçons ont grandi, je mesure un peu plus combien le temps a passé ... Un peu effrayant, non ? ;-) Cela fait un petit moment que je ne suis plus retournée à Wissembourg ... Quel bel endroit ! Bises et à bientôt par ici ?
SupprimerMerci et encore merci...tellement hâte à la suite
RépondreSupprimerMerci à vous, Danielle, de laisser à chacun de vos passages un petit mot par ici ... je les apprécie toujours autant ... et penserai à vous en travaillant sur le prochain billet. Histoire de ne pas trop traîner en route ! ;-)
SupprimerMerci pour ce joli voyage sur écran, je n'ai pas eu trop chaud, mais un petit verre d'ouzo aurait été le bienvenu pendant ma lecture!
RépondreSupprimerOh, je suis sûre que l'Ouzo peut s'apprécier sous toutes les températures, Babeth ! ;-) Bisous
SupprimerMerci pour ce beau billet! Je suis allée en Grèce lors de mon voyage d'étude et j'ai adoré ce pays. Que de souvenirs...
RépondreSupprimerBises,
Rosa
C'est tellement fantastique, la Grèce ! De la culture, des paysages et une ambiance magnifiques. Sans compter que l'on y mange ... comme l'on doit manger au paradis ! ;-) Bises, Rosa
Supprimerj'espère qu'avant de les perdre tu lis les com'
RépondreSupprimerFan de mythologie j'ai adoré lire tes petites histoires et je réserve un galet avec des petites chapelles. n'étant pas douée de mes dix doigts je suis incapable de dessiner.peindre ;)
Oui, je les ai heureusement lus sur mon mail mais quand même, c'est chiant ! L'écran tactile n'est pas pour moi. Il est vrai que le tableau de bord de Blogger est tout serré ... Bon, sinon, la Grèce et sa mythologie m'ont moi aussi fascinée ! Et je te ferai un galet, promis ! ;-) Bisous, Cath
SupprimerMerci pour ce magnifique voyage je n'ai pas eu le temps de le lire en entier mais je vais le reprendre en plusieurs fois. Je vais noter les recettes pour faire un repas grec, un jour prochain. J'attendais le billet et ne suis pas déçue merci de votre partage.
RépondreSupprimerMerci beaucoup. Je me suis mise tout de suite à la rédaction du second billet. Mais je traîne un peu car replonger dans les Cyclades grâce aux photos, c'est vraiment merveilleux ... ;-) À très vite quand même ...
SupprimerUne fois de plus tu m'as fait rêver!! Merci Hélène, bisous
RépondreSupprimerMon but est donc atteint ! Puissent mes lecteurs rêver autant que moi ! :-) Bises, Michèle
Supprimerdeja que c'etait plus qu'un reve..là tu me donne encore plus envie d'y aller, que de merveilles.....tu es juste extra, bisous a toi
RépondreSupprimerCe pays, c'est vraiment le Paradis ... :-)
SupprimerOn reste sans voix devant autant d’authenticité, de simplicité surtout, la beauté est partout, je me suis régalée avec ton post , je l'ai lu par petit bout comme on lirait un beau bouquin qu'on a peur de finir, fabuleux, le grand plateau, on en a pareil mais en cuivre martelé nickelé, c'est très cher, merci Hélène , grosses bises!!!!
RépondreSupprimerJe suis contente d'avoir un moment pu te changer les idées. Bisous, Zika, et à très vite
SupprimerMerci Hélène pour avoir partagé ces 3 semaines en Grèce. Je ne connais pas, un jour, j'ai de très bons amis grecs qui vivent à Montréal et qui justement sont à Athènes en ce moment. De magnifiques photos et un beau voyage. Bises
RépondreSupprimerIl faut que vous alliez y faire un tour ! C'est somptueux ! Bises, Jackie
SupprimerTrès beau reportage encore une fois! J'ai eu la chance de découvrir la Grèce à travers Corfu en début d'été mais je serai ravis de flâner à Athènes, ce doit être une très belle ville également :)
RépondreSupprimerEt moi, je visiterais bien Corfou ... Je file donc chez toi ! Je dois avoir "quelques" billets en retard, non ? ;-) Bises, Romain
SupprimerAlors non, je ne connais pas Athènes, mais grâce à toi, j'en ai maintenant une charmante idée ;o)
RépondreSupprimerbisous à vous tous
Ouais ben ça vaut le coup d'aller y faire un tour ! Quant aux Cyclades ... Ah, les Cyclades ... Bisous
SupprimerFantastique! merci pour cette escapade dans un pays que j'ai parcouru trop vite, heureux sont ceux qui voyagent avec vous...du reste ils semblent ravis, belle vie de famille!
RépondreSupprimerMamyfrance
Je pense avoir pas mal de chance, c'est sûr ! Merci pour ce gentil message et à très vite ...
SupprimerGrace à toi, je suis repartie e Grèce après tant d'années
RépondreSupprimerj'adore.... tout tout tout... ;-)
merci pour ce beau partage
gros bisous
jojo
J'ai tout, tout, tout adoré aussi. Vivement la prochaine fois ! Bises à tous les deux
SupprimerJe ne connais pas non plus mais j'aimerai vraiment découvrir la Grèce. Merci pour ces belles photos. A bientôt.
RépondreSupprimerMerci Martine. C'est en effet un merveilleux pays ... À bientôt pour un prochain billet cycladique ! Bises, Martine
Supprimerma chère hélène, tu as enchanté mon dimanche matin !! j'ai vécu à mytilini quelque temps, tu m'as rappelé tellement, tellement de souvenirs ... un jour c'est sur, je vais me réconcilier avec la grèce ... merci mille fois
RépondreSupprimerMerci Barbara. Moi, je suis devenue une fervente adepte de la Grèce, c'est sûr ! Quelle chance que d'avoir vécu un moment à Mytilène ! Bises
SupprimerQue de jolies photos, des paysages de rêves !
RépondreSupprimercomme d'hab tu nous donnes envie d'y aller.....à bientot
RépondreSupprimerSuperbe voyage. J'avoue préférer la fin du reportage. Que c'est beau ces belles pierres et quelle histoire! Bisous
RépondreSupprimerEt bien Hélène, voici un voyage haut en saveurs et couleurs...Dépaysement total. Merci pour toutes ces jolies photos. Des bises et très belle journée.
RépondreSupprimerbonjour chere Hélène, ce billet est tout à fait epoustouflant, un super voyage à Athenes, plein de photos, de chats, de monuments, d'ouzo, de retsina et de delicieuse nourriture grecque " ! une merveille cette visite, je connais un peu Athenes c'était en 1981 !! ça a donc un peu changé, mais pas beaucoup ! je me souviens tout particulierement de la Plaka, et du parlement avec les Evzones, de l'Acropole aussi quand meme, et du musée ! tu as tou résumé "Athenes est une ville magique" et vous avez une sacrée santé, pour marcher sans arrêt comme ça ! bonne idée le tee.shirt en deux langues ! merci pour tous ces détails, et ce n'est pas fini vous allez faire les iles , nous n'avions fait qu'une petite sortie vers Egine et deux ou trois autres proches du Pirée, compliments chere amie un merveilleux billet,
RépondreSupprimerqui donne envie d'aller en Grèce, je craignais un peu des images de misère et d'austérité, les grecs resistent bien... bonne fin de semaine et grosses bises
Vous m'avez donné envie de découvrir cette ville, mais peut-être pas sous une telle chaleur😏 Je profite de ce commentaire pour deux remarques : je suis épatée que vos deux garçons vous accompagnent lors de vos vacances, courtes ou longues et dans vos promenades. C'est génial et je regrette fort que mon fils ne fasse pas de même.
RépondreSupprimerEt ensuite, depuis hier les blogs ne s'affichent plus sur la droite, ce qui me chagrine car je les trouve bien choisis et intéressants ( ceux en français en tout cas ). Suis je la seule ou est ce que cela vient de vous ?
Encore bravo pour tout ce que vous faites
Ouh là là, j'ai mal aux pieds et je n'ai plus faim ni soif en arrivant à la fin du billet. Ca fait trop en une fois, surtout le matin ;-)
RépondreSupprimerTa maman a beaucoup de courage, avec toutes ces visites et cette chaleur ! Chapeau !
Tu m'as offert un voyage dans le temps et j'avoue que mon coup de coeur est la découverte de l'église de Panaghia Kapnikarea. Typique, ancienne, harmonieuse et magnifique.
Les Cyclades, j'attends j'attends, ça va être chouette
Bon week end et bises à toute la petite famille
Mon commentaire a disparu donc désolée si je fais e double! je disais qu'Athènes je ne connais pas et à priori ça ne me tente pas, mais là tu me fais totalement changer d'avis je ne savais pas que c'état aussi beau!!
RépondreSupprimerCela faisait 30 ans que je n'avais pas mis les pieds à Athènes. Un grand merci Hélène ! je ne suis pas déçue, on ressent la même atmosphère malgré le flot de touristes et la gentrification. Je garde un souvenir impérissable de la nourriture et de la gentillesse ambiante. Les chats dans la Plaka sont toujours les rois (bravo pour la photo du chat dans la couronne) et la vue de l'Acropole me file toujours des frissons. Je fais une pause en milieu de route (belle hommage à Melina Mercouri )mais je reviens vite. Et j'attends les îles grecques avec impatience... Bisous et bon week end
RépondreSupprimerMe revoilou pour la deuxième partie. L'Agora Antique, le Street Art et cette cuisine simple et délicieuse autant de bonnes raisons de revenir dans ce beau pays. Je pense aussi aux difficultés économiques que les gens traversent. J'espère pour eux des jours meilleurs et que la situation s'arrange.
RépondreSupprimerTon diner grec est fabuleux et ta décoration jolie et inventive.
MËme si tout me fait envie, mon coup de coeur va au gâteau à l'orange. Mon pêcher mignon quelque soit la recette du moment qu'il a de l'orange dedans...
Bises
Bonsoir Hélène ... Oh la la ... je vais faire de beaux rêves !!! Comme c'est magnifique, tout y est certainement ... Il est tard mais je boirai bien un petit Ouzo bien frais pour me remettre de toutes ces merveilles ! Merci de vous mettre en route de bonne heure le matin pour nous montrer les sites sans trop de touristes ... Impressionnant en effet ce flot qui arrive !!! Et les assiettes sont bien appétissantes ... Bref tout est bien ! Et la petite famille, j'adore ... Vous êtes attachant tous ! Lala a toujours le sourire 😀.
RépondreSupprimerBises à tous ... A très vite (tu peux mettre la suite maintenant que j'ai lu la 1ère partie du voyage 😜 je blague, quel travail tout ça)
Encore un beau voyage en famille....et le reportage est une vraie invitation....Tu devais te faire sponsoriser par le syndicat d'initiative....Bravo ! quelle patience ! et quel courage début Août ? Je redoute la chaleur...
RépondreSupprimerBelle fin de journée et à bientôt...
Sacré beau voyage. Non, je ne connais pas, mais j'adore la mythologie et un jour, j'aimerais bien visiter ces vieilles pierres avant tout! Merci pour ce beau reportage bien complet. Gros bisous
RépondreSupprimerVal, il faudra aller faire un tour par là-bas, alors. la mythologie y est omniprésente ... Bisous
SupprimerCoucou Hélène, tout d'abord un grand merci pour tes petits mots sur mon blog.
RépondreSupprimerJe suis venue à plusieurs reprises pour faire ce voyage en Grèce chez toi.
Mille mercis pour ces photos qui sortent des sentiers battus et qui nous découvrir le vrai visage de cette ville!
Oh! et bien sûr, pour ma part j'ai adoré ta table sur le thème, je vais sûrement en retenir des idées, et je reviendrais pour les recettes.
Bonne fin de soirée et à bientôt chez l'une ou l'autre.
Merci Sylvie ! tes tables sont toujours pleines de charme et tu me donnes souvent des idées ! Bises
SupprimerBonsoir Hélène,
RépondreSupprimerque de belles photos, et les petits resto hummm, que de belles choses a voir cela donne envie d'y allez, mais je pense qu'il doit y avoir un resto encore plus c'est celui d'Hélène avec la belle décoration de table.
Je vous enverrais par MP une recette toute simple de ma petite maman qui n'est plus malheureusement mais elle vous plaira.
Je vous souhaites un bon week-end.
Bisous
Marina ( Gourdon)
Marina, j'attends volontiers cette recette-là ! J'aime ces passages de recettes familiales plus que tout ... Bises
SupprimerCoucou Hélène
RépondreSupprimerJ'ai commencé par la fin mais pas grave c'est si beau que je vais refaire un tour.
Merci Hélène pour tes tis mots et ta réflexion sur fb que je partage. Liker n'est pas lire un article en entier apprécier le travail fourni et son contenu. Mais je t'avouerai que je me suis faite une vraie bonne copine grace aux échanges sur fb. Bon tout cela nous éloigne de la Grèce en ayant bien fait défiler tes trois articles, ça me donne juste une envie, choisir ma prochaine destination en pays grec. Ca a vraiment l'air chouette.
Merci pour le partage de ces moments de bonheur familiaux, nous avons tous besoin de douceur et grace à ce style d'article on est servi.
Bise bien amicale