Nous passons, chemin faisant, devant une porte monumentale qui est l'une des portes par lesquelles on accède au village de Colle di Val d'Elsa. Il est malheureusement un peu tard et la voiture est trop chargée pour que l'on s'y arrête. Il nous faudra donc nous contenter, à regret ...
...de passer en-dessous ...
... en nous promettant de revenir un jour ! C'est toujours bien, de se laisser des choses à découvrir pour plus tard. Au moins, cela donne envie de revenir !
Cinq heures plus tard, nous voilà dans notre appartement napolitain !
La première chose à faire, c'est d'ouvrir une bouteille de ce délicieux Brunello di Montalcino ...
... et de fêter notre arrivée en grignotant quelques petites ciliegine affumicate, des petites billes d'un fromage au lait de vache très fumées. Un peu comme de la scarmozza, au goût.
Je nous prépare ensuite un plat de rigatoni au gorgonzola et au mascarpone. Une grande simplicité pour un premier repas à Naples. On n'a pas trop envie de ressortir, ce soir ! En plus, l'appartement est divinement climatisé et dehors, il fait encore bien chaud.
Le lendemain matin, par contre, on se bouge. Le café glougloute dans la cafetière.
Le petit-déjeuner est prêt !
Et là, à nous les pavés napolitains ! C'est là qu'on comprend les conseils des guides : Être bien chaussé est indispensable, pour déambuler dans Naples !
La première boutique que nous croisons ne vend que des tripes de veau. Mais alors tous les types de tripes de veau, hein ? Ce n'est pas l'heure, cependant.
Juste à côté, un autel en plein air, au cas où nous viendrait l'envie de prier un peu. On en trouve pas mal au fil des rues, à Naples. Je vous en remontrerai. L'Italie est un pays très pieux.
Notre appartement se situe juste derrière le jardin botanique ...
... et déjà, nous nous arrêtons ...
... pour boire un premier café froid sur la Piazza Carlo III !
C'est bien ragaillardis que nous pouvons nous remettre en route. Il faut bien les commencer, nos 25 000 pas par jour ! 😁 On s'enfonce donc dans les ruelles animées. Ce sera, rétrospectivement, ma partie préférée de notre visite de Naples.
Via Sant Antonio Abate. J'aime les quartiers populaires et nous n'avons jamais peur de nous y balader. Bien sûr, nous ne nous couvrons pas de bijoux en or et surveillons un peu nos affaires. Bref, on fait simple et tout se passe toujours bien.
Et tant que personne ne se jette sur mon vieil appareil à photos, tout va bien !
Rien de tel que de se promener dans ces quartiers populaires pour prendre le pouls d'une ville et apprendre à la connaître ...
J'aime beaucoup ce système D pour rafraîchir les fruits de mer !
Les marchés sont toujours de fantastiques endroits !
À Naples, il faut juste faire attention à où on met les pieds. Pas seulement à cause des pavés mais aussi à cause des vespas qui n'hésitent pas à vous grimper dessus si vous ne bougez pas assez vite ! 😀
Bref, tout ce bazar est pour moi un grand plaisir et j'aime naviguer au beau milieu !
On croise partout de belles églises, comme celle-ci, l'église Sant'Anna a Capuana. Ici particulièrement, les églises font partie de la vie quotidienne des habitants.
Les vieilles pierres, c'est magnifique !
Nous voilà devant la porta Capuana, une porte monumentale du XVème siècle qui faisait autrefois partie des murailles de fortification de la la ville ...
On voit qu'on est dans un pays chaud. Les pastèques se trouvent au cul des camions ! 😄
Bientôt, nous serons sur la côte amalfitaine mais en attendant, on profite ...
... des charmes de Napoli ! Linge aux fenêtres ... et entre les maisons ...
... seaux pour grimper les courses sans trop d'effort. C'est amusant de voir les commerçants déposer un paquet de sardines fraîches ou un sachet en papier rempli de tomates et voir ces victuailles remonter le long des immeubles. Système D, encore une fois ! Les immeubles anciens de ces quartiers ont souvent de "bons" escaliers bien pentus aux marches hautes et pas franchement régulières ...
Une petite prière en passant ?
Maradona est bien le second dieu de la cité. Il est vraiment partout !
Voici Totò et Sophia Loren, deux figures cinématographiques mythiques de la ville. Je vous en reparlerai. Naples et le cinéma, c'est une grande histoire !
Il est l'heure de déjeuner. Le Lonely Planet nous recommande une pizzeria ...
Nous la trouvons enfin !
La carte est courte mais efficace !
Je vous montre où on est ...
On nous a parlé de pizza frite et cela nous a intrigué. Nous voilà donc au bon endroit.
Les gens semblent se régaler .
Les pizze fritte arrivent, toutes gonflées et merveilleusement dorées.
Clément examine la structure de la bête ...
Il la renifle ... Une habitude qu'il partage avec Bounty. Bon, lui, c'est pour en sentir les douces effluves avant que de goûter. Bounty, ce serait plus pour être sûr qu'on n'essaye pas de lui refiler des légumes dans sa pâtée ! 😂
Même le cochon y goûterait bien. Mais ce serait du cannibalisme alors on évite ! En tout cas, ce simple mélange de saucisse, de brocoli-rave, une verdure un peu amère, et de provola est un régal !
On repart à l'assaut de la ville, cette fois-ci dans des coins plus touristiques.
On arrive vite dans un quartier particulier ... On y trouve de quoi faire les plus belles crèches, une spécialité de la ville depuis bien longtemps.
Les premières crèches napolitaines mentionnées dans des documents remontent au XIII ème siècle mais l'art des crèches connaîtra ici son apogée au XVIIIème siècle.
Dans la via San Gregorio Armano, on ne trouve que des crèches, presepe en italien!
Des artisans santonniers confectionnent de très jolis objets.
... et il ne faut pas avoir peur d'entrer dans les échoppes, même si de drôles de personnages vous accueillent ...
Les artisans sont là, près à vous montrer comment ils travaillent.
Les personnages des crèches napolitaines sont très particuliers ... Une tête en terre cuite, un corps en fil de fer et fibre de chanvre, des pieds et des mains en bois, des yeux en verre. Ils ont un style facilement reconnaissable.
Outre les personnages habituels de la Nativité, on fabrique à Naples les personnages de la Commedia dell'Arte et particulièrement le célèbre Pulcinella.
On trouve aussi, et c'est amusant, des personnages réels bien moins anciens. Pas une boutique qui ne propose pas le pape ou encore Maradona ! 😃
En tout cas, on peut passer un temps fou à regarder chaque figurine de chaque boutique ...
Chaque artisan au travail ...
Quelques boutiques, comme la Scarabattola, proposent même des pièces extrêmement sophistiquées de collection. Pas à la portée de toutes les bourses mais la boutique vaut que l'on s'y arrête.
Encore quelques pas ...
... en remontant la rue.
On arrive sur la Piazza San Gaetano ...
... au coin de laquelle se trouve un pâtissier dont on nous a dit beaucoup de bien, Capparelli. Les babas y sont, paraît-il, divinement bons.
... et il faut avouer qu'ils sont diablement bons, moelleux à cœur et largement imbibés de rhum ! Avec un café bien serré, c'est un excellent goûter !
On fait une drôle de rencontre en sortant de là ... Je ne pense pas que ce soit un effet du rhum ! 😀 En fait, ces crânes sont situés devant l'église Santa Maria delle Anime del Purgatorio ad Arco. Ici, on s'occupe des anime pezzentelle, où âmes errantes du purgatoire. L'église se visite, elle semble intéressante mais il y a une file d'attente bien trop longue. On aura l'occasion de revenir à Naples, de toute façon ...
On passe ensuite sous une arche du haut de laquelle pendent des cornes rouges, un des grands symboles de la ville de Naples. Le "curniciello", ou petite corne en napolitain, est un porte-bonheur très prisé des Napolitains. Une espèce de corne d'abondance. On en trouve partout.
Voilà, juste à l'entrée de la ruelle, un buste de Pulcinella. Il paraît que lorsqu'on lui frotte le nez, les vœux sont exaucés ! Regardez comme son nez brille, de fait ...
Juste à côté de Pulcinella, une autre icône napolitaine. La grande et magnifique Sophia Loren.
Un peu plus loin, une lutte entre la street food savoureuse de Naples et le fast food des Américains ! 😀
D'ailleurs, la longue file d'attente devant la très réputée pizzeria Sorbillo en est une preuve.
L'heure tourne ... 😀
Je passe mon tour pour le Maradona Spritz tout bleu ...
L'Aperol Spritz classique tente Clément ...
... mais on sait se retenir. En plus, l'après-midi, il fait vraiment chaud et l'alcool, ça tape sur la tête !
On en reste donc sagement à la découverte du centre historique.
Je prends beaucoup de photos ...
Plein, plein de photos ...
On s'incline un instant devant la statue de Vincenzo Bellini, en ayant une pensée pour sa Norma ...
On est émerveillé par chaque église que l'on dépasse ... c'est-à dire toutes les 5 minutes ... 😀😀
... et on arrive devant l'une de mes vraies priorités de visite, au bord de la rue Spaccanapoli, celle qui "fend Naples" :
Le complexe religieux de Santa Chiara. Un ensemble de bâtiments du XIIème siècle commandé par le roi Robert d'Anjou, roi de Naples et Comte de Provence, fils de Charles II d'Anjou. Il comprend une église gothique, l'actuelle basilique, un couvent qui accueille alors les sœurs clarisses et un monastère mitoyen.
Ce qui est surtout merveilleux ici, c'est ce cloître des Clarisses planté d'agrumes et orné de majoliques délicieuses. Il date de 1739, à une époque où le gothique se voit remplacé par le baroque. 72 colonnes autour du portique, et, ...
... bordant les allées, 64 piliers couverts de majoliques. Entre ces derniers, des bancs de faïence ...
... ornés de fleurs, de fruits, de paysages de scènes rurales ou mythologiques et surtout, le plus intéressant à mon sens, de scènes de la vie quotidienne à Naples aux XVIIème et XVIIIème siècles.
Des fresques couvrent les murs du portique, des quatre côtés du cloître, ...
... et représentent des allégories, des saints et des scènes de l'Ancien Testament.
Le calme et la sérénité au beau milieu du tumulte napolitain. Et une vraie grande chance, celle que les bombardement de la Seconde Guerre mondiale, qui ont fait disparaître la grande majorité des éléments baroques du complexe, et particulièrement de la basilique, aient miraculeusement épargné ce cloître merveilleux.
Il y a aussi, dans ce complexe de Santa Chiara, un petit musée qui expose des objets en céramiques et des sculptures. Joli et émouvant mais de moindre intérêt ...
Tout comme la petite zone archéologique des bains romains, d'ailleurs ...
Ce qui est ravissant, par contre, c'est l'immense crèche napolitaine, créée pour les religieuses de Santa Chiara, en 1684. La vie napolitaine au XVIIème siècle qui s'étale devant vous ... Superbe !
Allez, le cloître ferme. On a juste le temps d'avaler une petite citronnade ...
... avant de filer à l'église du Gesù Nuovo toute proche.Un peu d'histoire pour commencer ...
Construite en 1584 à partir d'un ancien palais princier du XVème siècle, cette église, la principale église des Jésuites de Naples, est l'un des plus célèbres édifices de l'art baroque napolitain. Sa façade, très inhabituelle, est bien plus ancienne : Bâtie en piperno, la pierre de lave de Naples, elle est constituée de bossages en pointe de diamant. Je ne peux pas vous la montrer en photo parce qu'elle est en pleine réfection, couverte d'un échafaudage. Elle doit cet aspect particulier au fait qu'elle a conservé la façade (édifiée en 1470) de l'un des plus importants palais napolitains de la Renaissance, le palais Sanseverino.
En 1584, sous domination espagnole, les biens de Roberto Sanseverino sont confisqués et les Jésuites rachètent le palais pour en faire un grand complexe jésuite. La construction de l'église se termine en 1601. Les architectes ne conservent que la façade et le portail de marbre. Comme beaucoup d'autres monuments napolitains, l'église va être endommagée par les bombardements américains au cours de la Seconde Guerre mondiale et sera restaurée après-guerre.
L'église adopte un plan en croix grecque, avec une hauteur sous voûte très importante, ce qui rend l'édifice particulièrement majestueux. Le décor intérieur est en marbre polychrome ...
... et les œuvres d'art sont nombreuses.
Retour dans le tumulte de la ville ...
Un petit arrêt sur la Place du Gesù Nuovo pour regarder le majestueux obélisque de l'Immaculée qui se trouve en son centre et les beaux palais de style baroque tardif qui l'entourent.
On repart à la découverte des petites boutiques napolitaines. J'adore aller faire un tour chez les antiquaires quand je me promène à l'étranger. On y apprend beaucoup de choses sur la vie passée dans ces pays et on y fait parfois de belles découvertes.
J'aime aussi beaucoup les magasins qui vendent des spécialités gastronomiques que je ne connais pas bien ... Leopoldo est l'un de ces magasins.
On y fabrique et on y vend des taralli.
Des tarallli de toute sorte. Des grands ou des petits, qu'on appelle tarallini. Des anneaux de pâte croquants parfumés à tout un tas de choses, délicieux à l'apéritif. J'en trouve en France, des industriels en paquets, mais ils n'ont pas grand-chose à voir avec ceux que l'on vend ici.
Bon, l'image suivante se passe de commentaire ! 😁
Oups, faisons bien attention à ne pas nous faire écraser !
Ah, nous voilà maintenant devant la pâtisserie Scaturchio, dont la spécialité est la pastiera ...
... un gâteau typiquement napolitain traditionnellement servi à Pâques, une tourte farcie de ricotta, de fruits confits et de grains de blé cuits. Enfin, pas que ... mais ce sont les ingrédients principaux. Ici, pour le plus grand bonheur des visiteurs, on la vend toute l'année. On ne la goûtera pas aujourd'hui cependant.
Dans la devanture se trouve une curieuse et amusante reproduction du Vésuve en choux ! 😁
Après la pâtisserie, la boucherie peut être aussi un arrêt intéressant. Les saucisses sont de bons indicateurs de ce que l'on mange dans les régions du monde ! Celle-ci, par exemple, contient, outre du porc haché au couteau, des brocolis-raves et du fromage provola. Des ingrédients typiques de la région que vous ne trouverez pas ailleurs !
Eh bien tout cela nous a donné faim. La fin de la journée approche. Il est temps d'essayer une de ces échoppes spécialisées dans les aliments frits, base de la street food napolitaine. On commande au comptoir ...
On s'attable. Voyez l'état de Philippe en fin de journée ! 😁
Les aliments sont frits au fur et à mesure des commandes ...
Ils arrivent brûlants en petits cornets de papier ciré.
Clément se régale d'avance ! 😀
Petites billes de pâte à pizza ...
... et arancini moelleux pour lui et moi.
Philippe raffole de la petite friture.
Voilà qui devrait le remettre sur pieds !
On décide après ça de rentrer vers notre appartement.
La route est encore longue et une envie d'apéro nous prend.
On croise Maradona, encore une fois !
Ici, un petit Antonio vient de naître ...
Et là, enfin, nous nous attablons devant un Spritz bien frais ...
... servi, comme souvent, avec quelques menues bricoles à grignoter qui nous servirons de dîner !
Clément est tout à fait à l'aise avec ce genre de vie. Nous aussi ! 😁
Retour à l'appartement. On débriefe notre journée autour un petit verre de Vin Santo, de cantuccini et de quelques grains de raisins (à noter, ce chocolat aux éclats de caramel n'est vraiment pas bon ! Il finira à la poubelle😁😁😁)
Le quartier est architecturalement vraiment beau, avec ses immeubles et bâtiments cossus. De celui-ci par le funiculaire qui monte en haut de la colline de Posillipo. Il paraît que de là-haut, on a une vue superbe sur le golfe de Naples mais pour le savoir, il nous faudra revenir ...
Ici, on se baigne là où l'on peut. Dans le port devant les pointus ...
... en faisant attention à ne pas se faire découper, j'imagine ...
Les gens ont l'air d'y êtrehabitués et de toute façon, avec la chaleur estivale, on se jetterait bien n'importe où pour se rafraîchir ! 😀
Les petits Napolitains s'initient à la pêche depuis les quais du port ...
... et les familles arpentent la très belle promenade du bord de mer.
Les immeubles qui la bordent rappellent un peu ceux de notre Promenade des Anglais.
Au loin, on aperçoit la lourde silhouette du Vésuve ...
Voici l'une des "plages" du lieu ... Personnellement, je n'aime pas trop le sable noir volcanique. Quand on sort de l'eau, il colle partout et ce n'est pas bien agréable. Malgré tout, je sens bien que pour les jours à venir dans la péninsule sorrentine, il va falloir que je m'y fasse ! 😀
Sinon, je ferai comme cette dame, je me poserai simplement sur une terrasse en regardant la mer ...
Le bord de mer de Mergellina ne faillit pas à la tradition de la street food ... Pas mal de stands de maïs grillé ...
Des tripes ?
Et puis les taralli chauds. J'adore les taralli tout chauds.
Avec une bière bien fraîche ... ou sans ..., ces anneaux de pâte bien poivrés sont juste délicieux.
Ils peuvent être différemment assaisonnés mais la version "nzogna e pepe", un classique à Naples, est, je pense, ma préférée. Amandes, poivre et saindoux. Ce qui en fait un biscuit friable particulièrement appétissant !
Je ne vous ferai pas un tour exhaustif des bâtiments chics du quartier ...
... mais chaque façade a son charme.
Les portes valent le coup d'œil aussi ... Tellement grandes que l'on a été obligé de les percer, en l'absence de domesticité pour les ouvrir en grand, ...
... de mini-portes qu'un humain pressé peut pousser rapidement sans risquer le tour de rein !
Les seuls gardiens de ces immeubles aux volets plutôt fermés à cette époque de l'année ...
... semblent être les angelots, atlantes et autres cariatides ...
L'après-midi avance, nous commençons à avoir les pattes qui flanchent et le gosier très sec ! Il va falloir trouver un endroit pour se poser. Après bien des hésitations ...
... c'est au Chalet Ciro que nous décidons de nous rafraîchir.
Après plusieurs bouteilles d'eau pétillante glacée, nous décidons de faire comme tous nos voisins et comme nous le recommandent tous nos guides : Succomber aux charmes glaciaux d'un granité ! Le mien sera à la menthe, celui de Philippe au citron de Sorrente ...
Quant à Clément, il choisit un parfum qui remportera tous nos suffrages après dégustation : Mûres des flancs du Vésuve. Avec de petits morceaux de fruits dedans, c'est un réel délice !
Il est temps ensuite de rejoindre le centre de Naples. Pour cela, nous emprunterons le métro. J'adore essayer les métros des villes dans lesquelles nous séjournons. Pour cela, il faut d'abord trouver la station, ce qui nous donne l'occasion de passer devant ...
... de bien jolis bâtiments à nouveau.
Nous cherchons donc l'entrée du métro ...
... que nous finissons par trouver ! Ils ne font pas les choses à moitié, les Napolitains ! :-)
L'intérieur de la gare a gardé un charme désuet des années 20-30 ...
... lorsqu'elle fut construite ...
... mais les métros qui la fréquentent sont eux, heureusement me direz-vous, beaucoup plus modernes ! ;-)
Quant aux sièges ... whaou ! ... ils sont ce dont on pouvait rêver de mieux après ces dizaines de milliers de pas dans la ville !
Retour dans le centre-ville, donc, plus exactement sur la Piazza Cavour, là où nous avons pris notre café ce matin, à l'entrée du quartier Sanità, accueillis par la silhouette d'un immense acteur comique italien du siècle dernier, né ici-même, Antonio de Curtis, plus connu sous le nom de Totò.
Totò est sur tous les murs de la ville. Enfin, il les partage avec Sophia Loren, l'autre grande figure de la ville.
Ne trouvant pas grand-chose pour dîner dans ce coin et ne voulant pas nous enfoncer dans le quartier (en fait, nos pieds le refusent catégoriquement !), nous retournons sur la piazza San Gaetano ...
... sur laquelle nous trouvons un petit restaurant un peu caché ...
... avec une mignonne terrasse pas encore trop fréquentée !
On se relaxe autour d'un verre de vin blanc très frais. Un "Coda di Volpe Pompeiano" ... ou "Queue de Renard Pompeïen"
On nous offre avec une assiette de petits beignets de pâte à pizza,
Nous dînons ensuite délicieusement de boules de mozzarella ...
... de bruschette couvertes de tomates et de basilic ...
Clément se régale d'une saucisse locale grillée ...
... accompagnée d'un ragoût d'aubergines fabuleux.
Philippe se régale d'un plat de pâtes mélangées (dites pâtes mixtes, à Naples, ou aussi munnezzaglia) agrémentées de fruits de mer et de poulpe.
Quant à moi, c'est un costaud mais délicieux plat de pasta, patate et provola ... Ça tient au corps, c'est sûr, mais c'est divin ! Des plats de pauvres, mais de pauvres qui savaient vivre ! 😀
Après ça, il va falloir digérer et nous allons donc marcher encore un peu !!!
... et rentrer à pied. Aujourd'hui, on a pris le bus de ville, puis le bus touristique, puis le métro. On peut donc marcher encore un peu.
Naples de nuit, c'est une autre ambiance que celle de la journée.
Bien agréable aussi.
Le lendemain matin est notre dernier jour à Naples. C'est au Musée Archéologique National que nous irons passer notre matinée. Nous voulons, évidemment, aller passer une journée à Pompéi dans la dernière partie de notre séjour et je crois qu'il est nécessaire de passer par ce musée avant, pour vraiment bien profiter de la visite sur le site archéologique.
On commence par prendre un petit café à la cafétéria du musée ...
L'occasion de relire un peu mon guide ...
... et de se partager une sfogliatella, cette fois-ci pas feuilletée (= riccia) mais briochée (= frolla).
Allez, en route vers les trésors du musée ! 🐎🐎🐎
Le musée se trouve dans le Palazzo degli Studi, qui était, à son construction en 1585, destiné à devenir une caserne pour la cavalerie. Il devint en fait une université, et cela dura jusqu'en 1787 quand Ferdinand IV, roi de Naples, voulut en faire un musée pour accueillir la fameuse collection Farnese, héritée de sa mère, la romaine Elisabeth Farnese, ainsi que les premières découvertes provenant des fouilles d'Herculanum puis de Pompéi.
Le hall d'entrée est déjà impressionnant ...
Entrons donc dans le vif du sujet ... Je vous présente d'abord la belle Artémise d'Éphèse, faite d'albâtre jaune et de bronze. Une copie romaine de l'époque de l'empereur Hadrien d'une statue adorée dans le temple d'Éphèse. Étonnante.
J'ai un petit faible pour cette dame vêtue d'une robe au plissé merveilleusement délicat. Une sculpture en technicolor avant l'heure ! 😁
L'Hercule Farnese, haut de 3,7 mètres, est impressionnant ...
... mais finalement pas aussi impressionnant que ce taureau de la fin du IIème siècle av. J.C.
Ce groupe monumental de 3,70 mètres a été retrouvé lors des fouilles de thermes de Caracalla, à Rome, en 1546. Des restaurations de l'époque lui ont vraisemblablement rajouté quelques animaux à sa base, qui n'existaient pas dans la sculpture d'origine. Quoiqu'il en soit, le fait que la partie d'origine ait été sculptée dans un seul bloc de marbre le rend extraordinaire ! Superbe !
Dans la salle des œuvres de la collection Farnese, de très belles photographies s'intercalent avec les œuvres antiques. Elles font partie de l'exposition "C'était la main de Dieu- Images du plateau". 51 clichés du photographe Gianni Fiorito, collaborateur de -presque- toujours du réalisateur napolitain Paolo Sorrentino.
Une très jolie plongée dans la vie napolitaine ...
... des années 80. Un cadre d'exception pour une exposition d'exception !
Le musée est très vaste, je vous le disais, et il va falloir nous concentrer sur ce qui nous intéresse le plus cette fois-ci, les salles consacrées aux fouilles de Pompeï et Herculanum. Maquettes ...
Colonnes et mosaïques déposées de leur emplacement initial pour arriver, encore en merveilleux état, jusqu'à nous.
Regardez ces couleurs et la finesse des tesselles de pierre !
Quel chance de pouvoir admirer ces vestiges parvenus jusqu'à nous en si bel état !
Entrons maintenant dans le Cabinet Secret, qui rassemble des objets, des fresques et des mosaïques coquines.
Mussolini n'en avait autorisé l'accès que sur demande expresse au Ministère de la Culture ! Depuis 2000, on peut le visiter sans restriction !
C'est Porchettino qui est content ! 😁
Quant aux peintures, elles sont elles aussi d'une finesse remarquable ...
... et il est sûr que l'on imaginera mieux la ville de Pompéi lorsqu'on en visitera les ruines.
Cette visite est, vous l'aurez remarqué, loin d'être exhaustive mais elle vous donnera, j'espère, l'envie d'aller passer, comme nous, quelques heures dans ce qui est l'un des plus importants musées archéologiques au monde.
Je termine par quelques clichés de vaisselle. Tasses en terre cuite ...
Multiples ustensiles de cuisine étonnamment modernes ...
Argenterie ...
On sait comment mangeaient les habitants des régions autour du Vésuve. Et ce qu'ils mangeaient, aussi, puisque l'on a retrouvé des aliments en encore relativement bon état. Des figues, des olives, du pain, des noix ... OK, je n'y goûterais pas ... 😂
Je termine en vous montrant le moulage d'un des habitants de Pompéi fauché par les nuées ardentes durant la grande éruption de 79 ap. J-C. Je vous en raconterai un peu plus lorsque nous visiterons Pompéi. Mais ça, ce sera dans mon prochain billet.
Pour l'instant, nous terminons notre visite du musée d'archéologie ...
Nous traversons, en sortant, une jolie galerie couverte. Un peu comme nos passages parisiens.
Nous nous dirigeons vers la Piazza Dante ... Le long de l'imposant bâtiment en hémicycle édifié dans la seconde moitié du XVIIIème siècle par l'architecte Luigi Vanvitelli ...
.... le sculpteur Giuseppe Sanmartino a réalisé 26 statues représentant les vertus du roi Charles III d'Espagne, dont la statue devait occuper le centre de la place. Finalement, il n'en fut rien et c'est le poète Dante qui trône ici aujourd'hui.
Passons aux choses sérieuses, maintenant ... Il nous faut déjeuner avant de nous mettre en route pour Sorrento. Cela ne nous prendra pas bien longtemps mais malgré tout, il nous faudra quitter Naples pas trop tard. Nous trouvons un restaurant sur la place ... Al 53.
Une jolie terrasse ...
De bons antipasti ...
De savoureuses pâtes aux boulettes ... De quoi patienter jusqu'à ce soir, c'est sûr !
On repart vers notre appartement, où nous avons laissé nos bagages.
On s'arrête en chemin dans quelques jolies librairies ...
On profite encore un peu de cette ville que nous avons adorée ...
Pas seulement pour son dieu Maradona ...
Pas seulement pour ses acteurs iconiques ...
Pas seulement non plus pour ses pizze ... mais bien pour son ambiance, l'animation incroyable de ses rues, ses motos à contre-sens qui déboulent de nulle part en klaxonnant, ses rues infernales à traverser, ses piétons qui se jettent sous les voitures qui, habituées, font des écarts pour les éviter ... en klaxonnant encore, ses marchés bordéliques, ses enfants qui jouent au foot en pleine rue, ses mammas qui se hèlent d'un immeuble à l'autre, son linge pendu aux fenêtres, ses terrasses encombrées, sa façon de vivre, quoi ! Qui n'est certes pas vraiment la nôtre, bien plus aseptisée, mais qui, à mes yeux, possède un charme fou !
La suite de notre périple sera sans doute plus lisse mais très beau aussi. Je vous en laisserai juge ...
À très vite !
J'ai aimé découvrir Naples à travers ton billet. Naples que nous n'avons pas osé visiter lors de notre passage l'an dernier. Je le regrette et me promets d'y revenir et...d'oser me plonger dans son ambiance, tu m'as vraiment donné envie. Merci..
RépondreSupprimerMerci pour ce beau voyage.
RépondreSupprimerVivement la suite.
Magnifique, merci et très juste 👌Marilina
RépondreSupprimerBonjour, ou plutôt bonsoir devrais-je dire, je suis abonnée à la newsletter, mais pourtant, je ne suis plus avisée des nouvelles publications, pouvez-vous me dire pourquoi ? Merci pour ces belles découvertes, bonne semaine. Josiane
RépondreSupprimerBonjour Hélène, ça fait un moment que je ne t'ai pas lue et c'est toujours un régal de voyager auprès de toi et des tiens. Tu nous montres l'intérieur de ce que nous ne pouvons pas voir assis sur notre fauteuil ou chaise de bureau et ça c'est le plus ultra net on va dire ! Ceux qui ne connaissent pas Naples vont se régaler et vont certainement prendre un billet CDG/Naples en 2 h un peu plus et hop ils vont être dépaysés pour de vrai de vrai lol !
RépondreSupprimerJe me serais baignée dans la mer volcanique car c'est bon pour la peau et puis j'aurais fait un voeu. Dommage à l'époque où je pouvais prendre l'avion je n'ai pas eu le temps de m'y tremper.
Je me serais régalée avec les boules de mozza panées frites miam ! Tu as vraiment le chic de tes présentations.
A priori la petite famille va bien et toi aussi alors tant mieux. Merci du partage ma chère Hélène. Je t'embrasse de saint Malo. Au plaisir de te lire à nouveau !
Je n'ai pas laissé mes coordonnées sur le message juste avant, Mamounette de saint Malo. Bisous
RépondreSupprimerTrès belle découverte, Merci pour nous
RépondreSupprimerTrès intéressant ce billet mais impossible de s'abonner. Dommage.
RépondreSupprimersuper merci pour la balade
RépondreSupprimerCoucou Hélène ! Quel plaisir de prendre le temps de se ballader avec toi. Cela fait un moment que ce n'était pas arrivé ! Merci beaucoup. Un vrai dépaysement avec en fond sonore la tempête en Bretagne ! Je t'embrasse. Emmanuelle (Bouchet de Sainte Marie) 😘
RépondreSupprimerQuel beau voyage et de que de belles photos !
RépondreSupprimerMimi
Merci encore pour ton magnifique article qui me fait replonger dans mon séjour napolitain en février 2020 juste avant le COVID! Quelle ville fascinante, intense, coloré, chaotique et surtout délicieuse! Je pense que j'ai rarement aussi bien mangé en vacances: je pense bien sûr aux pizzas succulentes, mais aussi aux multiples viennoiseries, salées comme sucrées, les plats de pâtes et de poissons succulents, les arancini, les baba et les cannoli.... Le tout noyé sous beaucoup beaucoup de spritz!
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