Ce n'est pas très loin, Turin. En quatre heures, nous y sommes et nous nous installons dans notre hôtel, le Maremonti, choisi spécialement pour son petit-déjeuner ! 😀
Une fois les sacs déposés, on reprend la voiture illico, direction la basilique de Superga.
On a envie de prendre le funiculaire de Sasso, qui grimpe en haut de la colline mais, pas de chance encore, il ne fonctionne pas aujourd'hui ...
La ligne date de 1884, le train à crémaillère de 1934. La locomotive est celle de 1934, et les wagons, ceux de 1884.
Nous montons donc en voiture, le long d'une route bordée de belles maisons et de beaucoup de verdure.
Et nous voilà soudain devant la basilique ! Superga est l'oeuvre de l'architecte baroque Filippo Juvarra. Elle est édifiée en 1713 par Victor-Amédée II, alors roi de Sicile, en remerciement à la Vierge Marie de la victoire des armées piémontaises et autrichiennes face à l'armée française de Louis XIV lors de la Guerre de Succession d'Espagne.
Tous les matériaux sont acheminés en haut de la colline à dos d'âne. Il faut en outre décapiter la colline pour créer un terrain plat. C'est Charles-Emmanuel III, duc de Savoie, qui l'inaugure en novembre 1731.
La vue sur Turin et les Alpes est superbe, même si aujourd'hui, une brume tenace couvre la ville.
Un escalier monumental, un portique soutenu par huit colonnes corinthiennes qui rappellent celle du Panthéon de Rome ...
... un dôme baroque de 65 mètres de haut et dans la crypte, les dépouilles des princes de la maison de Savoie.
On a de la chance, il y a peu de monde et on peut profiter ...
... de la tranquillité du lieu.
Une belle façon de commencer notre petit séjour turinois.
On fait ensuite le tour de la basilique ...
Derrière la basilique, un panneau rend hommage aux victimes de l'avion qui s'est écrasé le 4 mai 1949 sur un mur de soutien, l'équipe et les entraîneurs de l'AC Torino, des journalistes et des dirigeants, soit 31 personnes et aucun survivant.
Une jolie promenade !
En redescendant, comme il fait bien chaud, on s'arrête dans cette trattoria ...
... pour déguster en terrasse ...
... notre première Moretti du séjour !
Devant le bistrot, un taureau crache une eau bien fraîche ... Une de ces fontaines du XIXème siècle qui ont bien failli disparaître en 2011 quand le maire a envisagé de les remplacer par des fontaines en pierre grise. Une association, "Taureaux, je vous aime", s'est mobilisée pour conserver ces quelque 800 fontaines réparties un peu partout dans la ville.
On rejoint le centre ville.
... pour aller nous promener à l'ombre des arcades de la très chic Via Roma.
Cette rue historique a gardé ses belles boutiques, rachetées aujourd'hui par de grandes marques ...
Turin, c'est une très belle ville et pourtant, souvent, elle est délaissée par les visiteurs.
Musées, boutiques élégantes, cafés historiques, ambiance italienne délicieuse ...
... pas moyen de s'ennuyer !
Les Italiens aiment le chic ...
... et on peut s'en apercevoir à chaque coin de rue !
La nourriture italienne est également irrésistible, non ? Antipasti ...
Focaccia ...
Trattoria ... Ces mots ne font-ils pas rêver ?
La Piazza San Carlo est toujours aussi belle ...
... avec ses 168 mètres de long, sa statue équestre d'Emmanuel-Philibert de Savoie ...
... et les deux églises, édifiées en 1638 et 1639, qui en ferment un côté, Santa Cristina et San Carlo Borromeo ...
... aux intérieurs délicieusement baroques.
De part et d'autre de la place, sous les arcades, boutiques et cafés invitent à la promenade quel que soit le temps. Plusieurs cafés historiques se trouvent ici. Le Caffè Torino ...
Vous le reconnaîtrez lorsque vous arriverez devant, au niveau de ce beau taureau incrusté dans le trottoir ! Le Taureau Rampant ... Il est ici depuis 1930 et on dit que piétiner ses attributs apporterait chance et bonheur ! Si ça vous tente ...
Ouvert depuis 1903, il a accueilli dans son décor luxueux des rois, des présidents de la République et, dans les Années 50, des célébrités comme Brigitte Bardot, James Stewart, Ava Gardner ...
Un peu plus loin, vous voilà au Caffè San Carlo. Lui fut inauguré en 1822 et, pour l'anecdote, fut le premier café en Europe à s'éclairer au gaz. Son décor est juste époustouflant, avec ses miroirs, ses stucs, ses fresques et ses statues. Il fut l'un des lieux de rassemblement des plus célèbres intellectuels patriotes durant la période du Risorgimento. Plusieurs fois, d'ailleurs, il fut fermé par les autorités pour activités subversives des réformateurs qui le fréquentaient.
Par la suite, journalistes, politiciens, écrivains et artistes en firent leur quartier général.
Chaque boutique croisée ...
... est plus appétissante que la précédente.
Turin est souvent vue seulement comme une ville industrielle. C'est là qu'on se trompe ... 😀 Elle est aussi le berceau du mouvement écolo-gastronomique Slow Food, qui prône une "alimentation bonne, propre et juste". Alors le goût, elle connaît ! La cuisine piémontaise est une cuisine de terroir, avec des produits locaux délicieux ... La grande spécialité locale, c'est un petit bonbon emballé de papier métallisé, le giandujotto. Un chocolat en forme de bateau renversé constitué d'une pâte faite de cacao, de sucre et de la fameuse noisette IGP "Tonda Gentile delle Langhe" du Piémont, la plus fine qui soit.
Nous nous déplaçons vers la Piazza Carignano, dont le plus beau monument est le palais du même nom.
Il abrite un musée égyptien paraît-il assez exceptionnel. On le dit le deuxième plus important au monde, après celui du Caire. Je ne l'ai encore jamais visité mais il faudra que nous en prenions le temps, un jour ...
Ce que j'ai déjà visité plusieurs fois, en revanche, c'est le glacier Pepino. Pepino, c'est l'inventeur du Pinguino, l'ancêtre de l'esquimau que nous aimons déguster en été.
Le Pinguino est né en 1938 et on l'apprécie toujours autant, 85 ans plus tard, dans le café historique qui le sert ...
... dans un emballage très chic. Les saveurs d'origine, ce sont la crème, le gianduja, la noisette, la violette et la menthe. Mais il est désormais décliné en divers autres parfum, dont un m'interpelle particulièrement, le Vermouth, autre spécialité de Turin.
Mais je choisis, comme à chaque fois, mon pinguino à la crème, le parfum de glace le plus classique mais aussi celui qui me semble parfait avec la fine couche de chocolat croquant qui l'entoure. Un régal !
Philippe ne résiste pas au cappuccino, tout aussi élégant et savoureux que nos pingouins ! 😋
On peut ensuite reprendre notre route. La journée n'est pas terminée ... J'ai un petit faible pour cette tour à l'architecture futuriste étonnante, la Torre Littoria. Premier gratte-ciel édifié en Europe, elle date de 1933 et domine, étonnamment seule, la ville. Manifeste de la renaissance architecturale et affirmation politique de monde "nouveau", celui du fascisme mussolinien, il laisse derrière lui les monuments baroques de l'ère de la monarchie des Savoie. Les Turinois, l'appelèrent d'ailleurs longtemps "le Doigt du Duce".
Mais revenons-en aux époques plus anciennes ... Voici le Palazzo Madama, du nom de la Régente Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie qui, en 1718, commanda un palais baroque en pierre blanche qui, finalement, se greffera en façade de l'édifice médiéval qui le précéda. D'où cette architecture étonnante.
Vous voyez donc qu'en matière d'architecture, à Turin, il y a de quoi s'occuper les yeux !
Architecture et gastronomie, donc, font de cette ville piémontaise une destination de choix ! Tarte aux noisettes ...
... ou bunét, un flan au cacao et aux amaretti typiquement piémontais, tout ici donne faim.
Voici maintenant la gare de Turin.
On commence à avoir faim. Il y a plein de petites terrasses partout dans la quartier.
On s'arrête chez A. Giordano, un chocolatier historique établi sur la Piazza Carlo Felice depuis 1897.
Et puis aussi dans un autre endroit de perdition, ...
... la Confetteria Avvignano. L'établissement date de 1883 et abrite à cette époque le magasin de liqueurs d'Antonio Prunotto. C'est lui qui fait construire la riche corniche en stuc que vous voyez sur la photo qui suit. En 1926, Silfredo Avvignano rachète les locaux et y installe sa confiserie.
Il ajoute à la façade existante des panneaux de marbre et de précieux lambris en bois de noyer.
Le soubassement du comptoir en bois est fait de marbre vert des Alpes et partout, des stucs, des laques et des décors dorés à l'or fin.
Et puis, bien sûr, derrière le comptoir, de jolies et savoureuses délicatesses.
Tout ceci est bien beau ...
... et incite à la balade sans but précis ...
Comme je vous le disais il y a un instant ...
... l'Italie est un pays parfait pour les fashion victims.
La renommée des cuirs italiens n'est plus à faire ...
... et les élégantes trouveront forcément chaussure à leur pied !
Dans la Via Lagrange, ...
... les tentations s'accumulent ...
... au fur et à mesure que notre appétit s'aiguise !
C'est l'heure de l'aperitivo ...
... et les focaccie de la Focacceria Lagrange sont juste irrésistibles.
... et d'ailleurs ...
... on n'y résiste pas !
Après cette mise en bouche, il est temps de se poser ...
On s'attable au Caffè Roma Già Talmone ...
Il est temps aussi de se désaltérer "Italian Style".
On repart ensuite sur la place San Carlo, vraiment très jolie bien éclairée dans la nuit ...
Les nuits turinoises sont magiques.
Le taureau turinois reste aux aguets la nuit.
Quelques pas encore, nous arrivons sur la Piazza Solferino.
Trois tours de cette grande place plus tard (!), nous retrouvons un restaurant que nous avions adoré la première fois que nous sommes venus à Turin.
C'est une émanation de l'enseigne Eataly, le temple du Slow Food, consacré ici uniquement aux burgers.
On choisit le plus simple, Il Giotto, du boeuf piémontais "la Granda", de la laitue et de la tomate.
Tout simple, tout bon ! La viande est particulièrement exquise !
Je vous laisse néanmoins regarder les autres alternatives ... Il y a de quoi se donner des tas d'idées pour des burgers-maison !
Le lendemain matin, après une nuit réparatrice, on se réveille prêts à repartir.
Le petit-déjeuner de l'hôtel est extra, ce qui n'est pas si fréquent en Italie où on se contente souvent d'un café et de trucs bien sucrés. Là, il y a pas mal de produits frais et locaux ...
... des tas de fromages italiens ...
De quoi faire un english breakfast si le cœur vous en dit ... 😀
... et puis bien sûr tous ces croissants fourrés ...
... et ces pâtisseries dont les Italiens raffolent de bon matin !
Moi, je préfère les petits-déjeuners salés.Les confitures sont bonnes ...
... et le miel et le sirop d'érable sortent de distributeurs pour aromatiser les pancakes faites à la minute.
Bref, de retour dans le centre de la ville, un peu plus tard, nous ne nous attarderons pas ...
... devant les étals pourtant bien appétissants ...
... des boulangeries devant lesquelles nous passerons.
Ni devant les multiples et historiques confiseries.
Pareil pour les épiceries fines.
Defilippis, c'est un must, à Turin pour les vraies bonnes pâtes !
Par contre, le lèche-vitrine reste autorisé, sinon fortement conseillé, et je traîne volontiers devant les vieilles boutiques ...
... au charme suranné que l'on trouve souvent par ici. Celle-ci a de jolis airs des Années 70 ...
Pas moyen de résister à un café après avoir fait quelques emplettes ...
Paul est même aller se faire raser chez Barbiere Paolo, un barbier You Tuber ...
Quant à moi, j'ai juste fait un petit achat mignon chez Lego. J'adore les boutiques Lego, et le Lego en général !
Le café Lagrange, sur la place du même nom, tout près de la gare, se prête bien à ce genre de pause.
Comme toujours, on en appelle à votre gourmandise ...
... mais ce matin, pas moyen de nous soudoyer, même avec ces superbes crostate! 😁
Un café suffira !
D'autant qu'à midi, nous sortons du centre de Turin pour nous rendre chez Eataly.
Eataly à Turin, c'est quelque-chose !
Pour la gastronomie italienne, il n'y a pas mieux, sauf à aller acheter chaque produit directement à l'endroit où on le produit ...
Charcuteries, fromages, épicerie ... 11 000 m2 de bonheur !
Le rayon de légumes et d'herbes est incroyable ! C'est la pleine saison de la barba di frate, introuvable chez nous.
Et puis pour le coup, on y mange vraiment bien.
Ici aussi, on sait d'où viennent les produits que l'on avale ...
On se régale à chaque fois de pizzas mais en fait, il y a tout ce que l'on veut, en matière de cuisine italienne. Bien sûr, ici, le Piémont est particulièrement à l'honneur.
La mienne, c'est la Piémontaise, mozzarella, gorgonzola, saucisse faite avec le boeuf local et poireaux. Terriblement délicieuse.
Pour le dessert, les garçons succombent au tiramisu.
Je me laisse tenter par le trio de cannoli, ces petits gâteaux siciliens fourrés de ricotta, servis de façon ludique puisqu'il s'agit de les monter soi-même.
Le procédé est rigolo ...
... et le résultat , divin ! Montés ainsi à la dernière minute, il permettent à ce biscuit frit de rester parfaitement croquant !
Avant de repartir (je ne vous montre pas mes courses ...), allons faire un petit tour dans la cave destinée à l'affinage des meules de parmesan ...
... et à celui des jambons !
Parme ...
... ou San Daniele ... Voilà un endroit où l'on se réfugierait bien en cas de problème ! 😀
Eataly est installé dans l'ancienne usine de la société Carpano, un fabricant de Vermouth bien connu à Turin, elle-même installée dans le Lingotto, qui fut jusqu'en 2019 l'un des principaux sites industriels de Fiat. Le Lingotto fut inauguré en 1923 en présence du roi d'Italie. Deux bâtiments longitudinaux de 5 étages et de plus de 500 m de long, avec, à chaque extrémité, une rampe hélicoïdale qui permettait de faire passer directement les voitures du rez-de-chaussée à la piste d'essai située sur le toit. Cette piste était constituée de deux segments rectilignes de 400 m et deux courbes paraboliques inclinées. La façade est de style rationaliste, comme beaucoup de bâtiments de cette époque.
En 1985, Fiat chargea le grand architecte génois Renzo Piano de proposer une requalification pour ce qui était en passe de devenir une friche industrielle.
La structure extérieure fut conservée mais l'intérieur fut entièrement remodelé, pour accueillir un centre commercial, des bureaux, des hôtels, des cinémas, un jardin tropical ...
... et un grand centre de congrès qui accueille aujourd'hui la plupart des salons de Turin. En 2002, la pinacothèque Giovanni e Marella Agnelli a été inaugurée. Située au dernier étage du bâtiment principal du Lingotto, elle renferme une belle sélection d'œuvres d'art issue de leur collection personnelle.
La piste d'essai est ouverte au public et sert actuellement à la présentation de nouveaux modèles de voitures.
Au-dessus de la tour Sud, Renzo Piano a créé La Bolla, une salle de réunions panoramique, globe de verre et de métal et à côté, un héliport.
La pinacothèque, ce sera pour une autre fois alors on s'arrête un instant pour reposer nos pieds ...
On en profite pour prendre un café. Un Lavazza, forcément, puisque nous sommes à Turin ...
Et puis nous repartons, cette fois-ci en direction du Musée de l'Automobile, le MAUTO. On le dit fantastique, avec une scénographie incroyable. C'est ce dont nous allons nous rendre compte nous-même ...
Et de fait, c'est une merveille !
Il est considéré comme l'un des plus beaux musées au monde et on comprend vite pourquoi ...
... dès le début de ce voyage dans le temps.
Je ne suis pas, loin s'en faut, une spécialiste des voitures mais j'aime les beaux objets ...
... particulièrement lorsqu'ils sont anciens ...
J'aime aussi les mises en scène réalistes ...
Celles qui présentent des morceaux de la vie quotidienne d'une époque.
Chaque détail me passionne ...
... et une certaine nostalgie s'empare alors de moi ...
Pourra-t-on, dans 50 ans, mettre nos véhicules actuels dans d'aussi jolies situations ? J'en doute ...
Il fut un temps où la vie était insouciante ...
Je crois bien que ce temps me manque !
Mais bon, on doit suivre le mouvement, non ?
... même si le chaos de l'époque ne me ravit pas du tout.
Il nous reste nos souvenirs ...
... et des endroits somptueux où des gens talentueux nous font revivre de bien chouettes moments....
C'est ça, la magie des musées !
Et rêver, ça n'a pas de prix !
Apertivo time !
Les terrasses commencent à se remplir ... Assis ...
Debout ...
Chacun profite du début de soirée comme il le préfère.
J'ai repéré sur mes guides une adresse pour prendre un apericena de qualité, c'est à dire un apéro avec des tas de petites choses à manger présentées en buffet.
Entrons-donc !
La carte des cocktails est déjà bien attractive !
Le negroni fumè de Paul est super-bon, avec une bonne dose de mezcal dedans ! Le mien, le Smoked Ginger, est à base de whisky fumé, de sirop de gingembre et de citron et c'est un truc réellement divin !
Philippe est branché mojito mais ça, c'est plus classique.
Ici, vous commandez un cocktail, celui de votre choix, et vous avez accès au buffet à volonté. C'est une bonne formule. Pour 18 euros, vous dînez. Et fort bien. Si vous souhaitez un autre cocktail, il vous en coûtera 10 euros. La soirée peut donc durer à bon prix ! 😁
Sur le buffet, il y a du froid, du chaud, du salé, du sucré ...
... et ça permet de manger ce que l'on veut ... et à son rythme.
Petite balade digestive dans le quartier avant de rentrer dormir !
Aujourd'hui, il ne fait pas bien beau et nous partons nous promener au bord du Pô.
Même avec ce temps gris, c'est joli. Les maisons qui bordent le fleuve sont magnifiques !
On a décidé de retourner faire un tour au Borgo Medievale, une reconstitution d'une forteresse et de quelques maisons d'inspiration médiévale piémontaise entourées d'une enceinte et de tours, qui fut installée dans le parc de Valentino pour l'exposition internationale de Turin en 1884.
Il est assez tôt et il ne fait pas chaud ...
Ce n'est pas l'heure de déjeuner, loin s'en faut, mais je photographie toujours les menus, à l'étranger. Une espèce de manie, que voulez-vous ? 😃
Les garçons se réchauffent avec un cappuccino, et moi, d'un simple expresso. Enfin, ce réchauffer avec un café de 5 ml, c'est parler un peu vite ... 😋Mais c'est tellement bon !
Petite photo-souvenir (!) ...
Puis promenade dans le parc du Valentino que nous découvrons pour la première fois. Je pense qu'à notre première visite du Borgo Medievale, il faisait tellement chaud que nous ne pensions qu'à aller nous remettre au frais quelque-part ...
Et il est magnifique, ce parc ! Romantique à souhait, plein de petites collines, d'herbe ...
... et surtout, de fleurs !
Je vous laisse arpenter les allées avec moi et admirer les couleurs ...
Saluer les écureuils ...
Jouer à cache-cache avec eux ...
Aller bavarder avec deux réverbères ...
Ou réveiller ce pêcheur endormi ...
... avant que ce chat malin ne lui dérobe toute sa pêche !
Et puis après, nous nous rapatrierons dans la ville ...
...pour faire toujours plus de nouvelles découvertes.
En fin de matinée, le grand marché de Turin, le plus grand d'Europe, situé dans le quartier métissé de Porta Palazzo, bat son plein.
Les prix donnent envie de venir s'installer par ici.
Je crois que je m'y sentirais bien !
Et en face du marché en plein air, il y a le Mercato Centrale ...
Encore un endroit de perdition !
Nous connaissions celui de Florence ainsi que celui de Rome. Nous découvrons aujourd'hui celui-ci. L'idée de ce marché central vient d'un grand amateur de gastronomie italienne qui a eu envie de recréer au sein d'un même lieu le marché "idéal", celui où l'on trouverait le meilleur boulanger, le meilleur boucher, le meilleur fabricant de pâtes ... Il a même fait venir des chefs étoilés, qui proposent la cuisine que les mamas italiennes d'antan préparaient avec amour et que les générations actuelles auraient tendance, sans doute par manque de temps, à oublier.
Le concept est assez bobo, certes ...
... mais c'est l'endroit parfait pour découvrir le meilleur de la gastronomie locale ...
... et c'est certainement grâce à des endroits comme celui-ci que le monde peut découvrir ou redécouvrir les vraies recettes italiennes.
Cela permet aussi au visiteur de se rendre compte de la tendreté et du goût incomparable d'une bisteca de Chianina, le boeuf local,...
... ou du fondant d'une assiette de vrais gnocchis, ici accompagnés de morue, de petites olives noires ligures et de menthe ...
... ou du croquant d'une bonne crocchetta !
... ou même d'une assiette de délicieux légumes.
Les desserts ne sont pas oubliés, particulièrement chez ce pâtissier qui présente d'appétissantes gourmandises ... Ces delizie al limone ...
... et ces babas au rhum nous rappellent nos vacances napolitaines et sorrentines de l'année dernière ...
Bref, chacun choisit ce qu'il veut manger ...
... et va s'installer sur une des tables installées au centre du marché.
Aperol Spritz pour Paul et moi, bière pour Philippe ...
Paul attaque avec appétit ...
... sa pizza fritta !
Encore de bons souvenirs napolitains. J'ai vraiment aimé cette ville-là !
Philippe et moi, nous nous régalons d'agnolotti del plin enrobés d'une sauce aux noix. Plin, ça veut dire pincé en piémontais. Il s'agit de petits raviolis repliés en micro-paquets, en général fourrés de trois viandes et d'épinards, absolument succulents lorsqu'ils sont bien faits.
Un dessert, un café ...
... et nous voilà repartis ! L'université de Turin nous donnerait bien envie de reprendre des études ...
Comme les "passages" à Paris, Turin comporte quelques belles "gallerie" ...
Nous dépassons l'immeuble de la RAI, la Radiotelevisione Italiana, sur la Via Verdi ...
... pour arriver au Mole Antonelliana, un monument dont la construction a commencé à 1863, en forme de dôme de 167 mètres de haut, destiné à son origine à devenir lieu de culte de la communauté juive de Turin. C'est aujourd'hui, après avoir été musée du Risorgimento, le siège du musée du cinéma.
Un drôle de bâtiment, une espèce de gratte-ciel dont on aurait coupé la base ... Je suis partagée en ce qui concerne l'esthétique ... 😁 Mais c'est un symbole de Turin, tout comme la Tour Eiffel est le symbole de Paris, et ça se respecte !
À l'extérieur, par contre, il y a une jolie exposition de 25 photos en noir et blanc de Vittorio Zumaglino, dont le musée du cinéma conserve les archives photographiques, prises dans les années 30-40. Je vous montre mes trois préférées ...
D'abord, ces femmes enveloppant les chocolats de la fabrique turinoise Venchi Unica en 1940 ...
Puis ces autres coulant de la porcelaine dans l'usine Richard-Ginori dans les Années 30 ...
... et enfin ces trois jolies figurantes qui font une pause pendant le tournage du film Dora Nelson de Mario Soldati en 1939. J'aime vraiment beaucoup.
On continue ? Ou alors préférez-vous faire une petite pause ? Beaucoup d'eau fraîche comme moi ?
Ou un chocolat chaud très, très épais ?
On retourne ensuite vers l'Opéra ...
Joli programme pour 2023 ...
Et revoici le Palais Madame, avec sa façade baroque greffée sur l'ancien château médiéval.
Là, c'est le Palais Royal. La prochaine fois que nous viendrons, promis, nous le visiterons.
Devant le palais, il y a les salles Chiablese et dedans, une magnifique exposition d'une artiste américaine que j'affectionne particulièrement, Ruth Orkin.
L'exposition présente 156 photographies qui retracent la trajectoire de l'une des plus grandes photojournalistes du XXème siècle, particulièrement entre 1939 et la fin des Années 60, à travers quelques-unes de ses œuvres capitales.
Je vous laisse lire deux ou trois bricoles sur elle ...
... et admirer certains de ses clichés.
Des clichés de la vie quotidienne ...
Ils sont mignons, ces enfants !
Encore une fois, de ces tranches de vie que j'adore ... J'ai un tempérament un peu nostalgique, vous savez ?
L'histoire de son American Girl est tout à fait amusante ... Ruth Orkyn a rencontré en 1951 à Florence une jeune américaine qui, comme elle, voyageait seule en Europe, ce qui était plutôt rare à l'époque. Je vous laisse lire le reste ...
Amercan Girl, c'est une espèce de roman-photo, somme toute.
Un roman de très jolies photos !
Quand on a terminé de s'en prendre plein les yeux, ...
On est fatigué ...
On rentre en faisant de jolis petits arrêts, par exemple par la cathédrale Saint-Jean-Baptiste ...
... et par la porte Palatine, l'une des quatre portes de la ville romaine, dont une partie de la structure date de l'époque romaine et le reste, de l'époque médiévale ...
Le lendemain matin, en ouvrant la fenêtre de notre chambre, un merveilleux paysage s'offre à nous.
Dernier petit-déjeuner dans la salle de restaurant ...
Ce petit-déjeuner-là, on va le regretter lorsque l'on sera rentrés ! À la maison, c'est un café et je file travailler !
J'ai adoré aller ramasser mon miel chaque matin ...
... sans me faire attaquer par un essaim d'abeilles !
... et le déguster avec une belle cuillerée de ricotta fraîche et quelques fraises !
Mais bon, ne dit-on pas qu'il faut savoir partir pour mieux revenir ?
Aujourd'hui, donc, on est samedi et, de bon matin, la ville commence juste à se réveiller.
Petit à petit, les Turinois s'attablent aux terrasses ...
... et prennent le temps d'apprécier leur cappuccino au soleil.
Pas que les Turinois, d'ailleurs !
Rien de tel qu'un bon café italien pour se remettre les idées en place après le sommeil de plomb de la nuit.
Ce matin, donc, nous irons découvrir, avant de rentrer chez nous, le quartier dans lequel se tient le traditionnel Balon du samedi, le plus grand marché aux puces en plein air d'Europe.
Il existe depuis 1857 et déroule ses stands dans les rues qui descendent le la Piazza della Repubblica jusqu'à la rivière Dora. En 1857, le "mercà dle pate", ou "marché des chiffons" se tenait tous les samedis et accueillait alors marchands de fer et marchands de chiffons.
L'offre s'est au fil du temps considérablement diversifiée ...
... et en se promenant parmi ces quelques 300 stands et 50 boutiques, on trouve à la fois des antiquités, des objets de seconde main (mes préférés !), de l'artisanat, du vintage ...
La clientèle est variée et ce marché attire en un même endroit autant le collectionneur à la recherche de l'objet rare que le simple curieux.
Le nostalgique ... Ah, la Cuisine de Grand-Mère Donald !!!
... et l'amateur de mobilier design.
Chacun peut trouver un objet à son goût ... Philippe, ce sont les anciens vinyls qui le passionnent ...
Paul, ce sont les vieux coupe-choux.
Paul, c'est un bon compagnon de marché aux puces car il marchande comme pas deux ! Ce qui est bien utile pour moi qui suis absolument nulle à ce jeu-là !
Moi, j'aime la jolie vaisselle de seconde main, particulièrement celle des années 30 à 70, et les vieux clichés photographiques.
Sur le marché, quelques stands mobiles permettent de se rafraîchir ...
On se restaure dans les pâtisseries ...
Mais ce sont surtout les terrasses des cafés qui sont prises d'assaut.
Nous, on retourne déjeuner au Mercato Centrale. Je succombe aujourd'hui devant la pizza frite, que j'ai envie de croquer à mon tour ... On se partage un tiramisu pour le dessert ...
... et puis on va faire nos dernières courses.
Faire son marché à Turin, c'est chic !
On remplit notre coffre ...
Il faut dire qu'il y a de quoi succomber ...
On fait un bel arrêt chez le fromager ...
On ne sait plus où donner de la tête ...
Les Italiens savent de quoi ils parlent, eux aussi ...
... quand il s'agit des fromages.
Il nous faut malgré tout faire un choix ...
On ne peut pas tout emporter ... 😀
Finalement, on repart avec une cargaison de pecorino, de parmesan, de ricotta et de mascarpone frais.
De quoi préparer, en fait, un bon déjeuner à notre retour.
Je vous montre mes trouvailles du marché aux puces ... Un gros beurrier en céramique des années 30, estampillé Società Ceramica Italiana, une entreprise lombarde, à la jolie calligraphie et un pichet au motif Raffaellesco dont la signature, Volpi, Deruta, est bien connue également. On dit qu'avoir une pièce Raffallesco dans sa maison, cela apporte bonheur et chance. J'en ai plusieurs ... 😀 En plus, Philippe est ravi car il se souvient que ses parents avaient le même, lorsqu'il était enfant. Une quinzaine d'euros pour les deux objets. Pas de raison de se priver !
Le chat Bounty, content de nous retrouver, se lèche les babines en reniflant la boîte que j'ai posée sur la table. Il adore le gros sucre ...
... de la traditionnelle colombe de Pâques.
La table est dressée, très italianisante.
Un verre de vin de citron accompagne ..
... les fèves fraîches ...
... et le saucisson à la truffe rapporté de notre petit voyage.
On a aussi rapporté un bon kilo d'agnolotti al plin, que j'assaisonne d'un beurre à la sauge.
Une râpée de parmesan et on a là un super-repas, aussi rapide à faire que bon à déguster.
Le vin blanc Frizzantino coule à flots et l'ambiance est délicieuse.
Giuseppe, un copain italien, est venu nous rejoindre ...
Il partagera avec nous le tiramisu fait avec les biscuits savoiardi et le mascarpone frais rapportés du marché.
Bon appétit !
... et à très vite !!!
Toujours un plaisir de vous lire
RépondreSupprimerbonjour helene je recherche une recette de traybake sur votre blog …
RépondreSupprimerMerci Hélène pour cette belle virée turinoise.
RépondreSupprimerNous y étions il y a 1 an jour pour jour.
Tu as écris des phrases que je dis souvent. Par exemple "Turin est dans l'esprit des gens une ville industrielle mais elle mérite vraiment un long séjour tant elle est belle et riche".
J'en parlais encore la semaine dernière avec des copains valdôdains
Merci pour ce beau billet et bises à la famille
Quel plaisir encore de te lire et de voyager avec toi et ta famille. Turin est une ville qui me fait de l'œil depuis quelques temps et je devais même y aller mais je n'ai pas pu.... Ce n'est que partie remise et quand je vois ton joli reportage ça confirme encore plus mon envie! Très belle soirée à toi :)
RépondreSupprimerBonjour Hélène,
RépondreSupprimerJe vous souhaite à vous et à votre famille une belle année,et une santé la meilleure possible,ainsi que de vivre la vie comme vous l'aimez.J'ai pensé à vous , car nous allons cet été partir à New-York avec nos enfants .
Je vais reprendre tous vos beaux reportages , pour glaner de belles idées de découverte.Pour le moment nous allons en famille fêter nos 56 ans de mariage!
Gros bisous
Michelle de Bourgogne
Je passais par ici pour préparer, comme à chaque fois, un petit séjour à Londres, et je me rends compte que j’ai raté cet épisode turinois! Encore un bel article que je reviendrai voir si mes pas me mènent par là, merci!
RépondreSupprimerEncore plein d’endroits à découvrir, merci ! Je suis en ce moment assise au restaurant de The Wallace Collection, que j’ai découvert grâce à un de tes billets londoniens. Un grand plaisir ! À bientôt. Babeth de Lille du blog Babeth’s cuisine….je n’arrive à commenter qu’anonymement…
RépondreSupprimerBonjour Hélène, J'espère que vous allez bien. Vos jolis posts, manquent par ici. Carole ( LYON)
RépondreSupprimerBonjour Hélène, vs ns manquez
RépondreSupprimerBonjour Hélène, j'espère que tout va bien pour vous et votre famille. Je pense bien à vous.
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