Et pour cause, le Festival du Film va bientôt commencer ...
Les travaux des Allées de la Liberté ont bien avancé et la fontaine a retrouvé son angelot ...
Certaines "starlettes" ont pris un peu d'avance ...
... et les "biscotthèques" seront bientôt prises d'assaut.
Les vitrines se remplissent des toilettes les plus élégantes ...
Enfin, certaines plus que d'autres ! 😀
Les murs se couvrent d'affiches de films.
La plage reste encore assez déserte ...
Le temps du mois de mai est toujours incertain.
Cela n'empêche pas les Cannois de profiter de la douceur des journées.
Les flashes des photographes crépiteront pendant 10 jours ... et 10 nuits ...
... pour le plus grand plaisir de certains !
Nous, cette année, nous allons plutôt profiter de notre jolie région.
Et nous commencerons par aller nous promener vers l'Est du département ... Il fait un temps superbe, profitons-en ! ... avec un petit arrêt au-dessus de Monaco...
... où se déroule aujourd'hui le fameux Grand Prix de Monte Carlo, que nous observons un moment depuis notre perchoir dans un bruit impressionnant !
Nous poursuivons notre chemin jusqu'à Vintimille. Nous saluons nos amies les mouettes, que nous ne pouvons plus trop nourrir depuis que le pont depuis lequel nous leur tendions des gressins a été littéralement coupé en deux pendant l'une des grosses tempêtes récentes.
Nous sommes ces jours-ci avec mon frère Olivier, et puis Carole et aussi Zoé, ma jolie nièce.
Rien ne me fait plus plaisir que de les avoir avec nous !
... et après notre traditionnel déjeuner à la Vecchia Napoli,
... nous partons nous promener dans la ville. Les transats et les parasols sont sortis mais pas encore ouverts. Un peu tôt dans la saison, sans doute.
Les jardins sont bien fleuris, néanmoins, et les bougainvillées, particulièrement luxuriants !
Nous montons dans la vieille ville médiévale. Il y a un bel ascenseur, maintenant, ce qui facilite considérablement les balades post-prandiales ! 😁
Aujourd'hui se tient un Festival du Vin.
C'est la première fois que j'en entends parler, de ce festival !
Le centre historique est bien plus animé que d'habitude ...
... et promettent de belles dégustations.
L'occasion de goûter, outre les vins du coin, ...
... quelques spécialités locales ...
Les façades commencent à être ravalées, sans doute du fait de la construction de ce port " Cala del Forte" somptueux qui est enfin terminé en contrebas de la vieille ville et qui va attirer tout le gratin de la région, depuis Monte Carlo jusqu'à Portofino ! ...
Un Néerlandais, résident monégasque, a décidé de transformer le Vieux Vintimille en un mini-Monte Carlo d'ici 2024 en y investissant quelque 200 millions d'euros ...
Il serait quand même un peu triste que l'ancien centre-ville médiéval perde de son âme.
Ce qui me plaît, ici, justement, c'est cette impression que le temps semble s'être figé.
Ces vieilles maisons de guingois ...
Ces murs colorés ...
Ce linge qui pend aux fenêtres ...
J'espère de tout mon cœur que tout ceci ne se perdra pas en route et que le Vieux Vintimille saura conserver un peu de son authenticité.
Heureusement, cette sublime église romane du Xème siècle ...
... San Michele Arcangelo ...
... sera toujours là pour protéger la ville.
Construite sur les fondations d'un temple païen par les Comtes de Vintimille comme prieuré des moines bénédictins de l'abbaye de Lérins, elle fut remaniée au XIème puis au XIIème siècle.
Elle reste très difficile à visiter. Les jours d'ouverture sont rares et souvent, le personnel présent pour en surveiller l'ouverture est en nombre insuffisant.
Alors aujourd'hui, on est content de pouvoir la faire visiter à nos Lillois !
Nous voilà bien chanceux !
Ne sont-ils pas bien beaux, tous les trois ? 😀
La balade continue ...
... et les arrêts pour admirer de jolies choses ...
... se succèdent.
Une glace vous ferait-elle envie ? L'Antica Gelateria d'Autore est là pour vous satisfaire.
Elle n'a d'Antica que le nom, puisqu'elle est en fait la première boutique ouverte par la Marina Development Corporation dans son projet de requalification de la partie occidentale de la ville ... Le glacier est originaire de San Remo (1967), les produits de base sont au maximum locaux et en tout cas de grande qualité. Quant au décor, il est tout à fait étonnant et chic !
Nous suivrons tout cela de près ...
... et garderons de toute façon le souvenir un peu nostalgiques quand même de cette ville quelque peu laissée à l'abandon durant des dizaines d'années ...
Redescente vers la ville par les mauvais escaliers qui longent de luxuriants jardins ...
... remplis d'une végétation méditerranéenne d'exception.
Faisons maintenant quelques kilomètres pour atteindre une autre jolie ville de la Riviera italienne ... Bordighera. Nous y venons régulièrement mais c'est toujours un plaisir que de la faire découvrir à d'autres ...
Bordighera, comme toutes les villes côtières, a son bord de mer, le lungomare, bordé de villas Belle Époque ...
... et une ville haute, la Città Alta, fortifiée et offrant un dédale de ruelles médiévales aux maisons colorées reliées entre elles par des arcs de soutien en pierre ...
... et de places mignonnettes sur lesquelles il est vraiment agréable de s'arrêter pour boire un verre de Vermentino local.
Vers la fin du XIXème siècle, de riches Anglais se sont intéressés à Bordighera à la suite de la parution d'un livre de Giovani Ruffini "Il Dottore Antonio", publié en 1855 à Édimbourg, et sont accourus pour y séjourner en hiver, logeant dans de grands et très luxueux hôtels ou se faisant construire de somptueuses villas que l'on peut encore admirer aujourd'hui. Leur nombre a même bientôt dépassé la population locale.
Bordighera, on y mange aussi très bien.Et tout ceci met tout le monde en joie !
Il n'y a guère que ces petits chiens qui semblent un peu anéantis par la chaleur !
Nous, quand on a trop chaud ...
... on rentre dans les églises ! 😀
Voilà donc un petit tour de la ville haute ...
... juste assez, j'espère, pour vous donner envie de vous y perdre un jour, si vous passez par là.
Vous y serez bien accueillis ...
... et goûterez avec délices ...
... à la douceur de vivre de la Riviera italienne.
N'oubliez pas d'entrer dans l'oratoire Saint-Bartholomée, sur la Piazza del Popolo. Une structure du XVème siècle, plusieurs fois agrandie par les moines, avec une restructuration importante en 1670...
... qui a un cachet indéniable !
Terminons l'après-midi en redescendant sur le bord de mer.
En juillet 1947, Evita Peron est venue visiter la ville et, en sa mémoire, la promenade du bord de mer, longue de 2,3 km environ, a pris le nom de Lungomare Argentina.
Les terrasses qui surplombent la plage sont une invitation à la détente ...
... et c'est toujours avec plaisir que nous nous livrons aux plaisirs de l'aperitivo !
On dînerait bien ici mais les avis sont partagés ...
Certains veulent rentrer, fatigués de leur journée, ce qui peut se comprendre, en fait ! 😀 De toute façon, je dois finir de préparer le pique-nique que nous ferons demain ...
... en bateau. En fin de matinée, tout le monde se retrouve sur le voilier.
Le capitaine Philippe initie les néophytes aux subtilités du gréement du bateau.
Thomas est super-attentif, non ?
Clem s'affaire bien, lui aussi.
... mais c'est quand même Philippe qui gère l'essentiel de la manœuvre. Heureusement ! 😅
On est bientôt prêt à démarrer.
Un peu de navigation ...
... et c'est déjà ...
... l'heure de l'apéritif !
Pendant que je sors le pique-nique, Thomas sert le Frizzante glacé.
... que Paul offre aux navigateurs !
le capitaine picole lui aussi. Avec grand plaisir.
Tchin tchin !!!
Au menu, une porchetta di Ariccia et une grande salade de pâtes toute simple, faites avec des tomates cerises, du basilic et des amandes effilées et grillées.
Simple et bon. Tout ce que j'aime.
La porchetta est un gros morceau de poitrine de porc farci d'un mélange de romarin, beaucoup de romarin, l'ail et de poivre. La peau, très craquante, est divine ...
... et la viande est merveilleusement parfumée.
Catherine nous installe des toilettes très discrètes ! 😂😂😂
Les croisières, ça nous connaît, hein ????
Le soir, on a prévu une soirée sardines grillées.
Ça plaît toujours, les sardines grillées au barbecue.
On lève les filets ... Enfin, certains lèvent les filets.
J'aime bien quand les filets sont levés. Ensuite, on peut les refermer, les bestioles, et les faire cuire comme si elles étaient entières. J'ai pris cette habitude quand j'en préparais pour mes patients à mon boulot. On gagne du temps et on évite les fausses-routes aux arêtes ! Pas bête, la bête ! 😀
Du pain de campagne ou de la baguette fraîche et craquante, du bon beurre aux gros cristaux de sel, un peu de citron ... Bon appétit les amis !
Et pour terminer ce printemps très italien, je vous propose un week-end à Gênes.
Vous y êtes déjà venus avec moi plein de fois mais comme j'aime beaucoup, moi-même, relire mes anciens posts pour me remémorer les bons instants de notre vie, je vous en offre une nouvelle version. Et puis après tout, chaque voyage est un peu différent du précédent ! Passons donc pour commencer sous la Porta Soprana, l'une des portes d'entrée de la vieille ville.
Dépassons la supposée maison natale de Christophe Colomb ...
.. et le joli petit cloître ...
... et nous arrivons sur la Piazza de Ferrari.
J'ai réservé un appartement vers la Piazza Banchi, tout près du port.
Un très joli deux pièces bien climatisé nous accueille. Elle est importante, la climatisation, à Gênes, au mois de Juillet.
J'aime bien la vue depuis la fenêtre.
J'adore louer des appartements quand je voyage. Je me sens vraiment intégrée à la ville ...
On file assez vite vers la Strada Nuova, appelée aujourd'hui Via Garibaldi, qui aligne certains des plus beaux palais de la ville.
Une parfaite illustration du "Siècle Génois" de 1563 à 1640.
Au milieu du XVIème siècle, le Cinquecento italien, la ville de Gênes était à son apogée économique et les plus riches familles ont décidé de construire un quartier prestigieux qui pourrait accueillir ses visiteurs importants.
Ainsi est né le système dit des palais des Rolli, imposant par un décret en 1576 aux propriétaires de ces palais une obligation d'hébergement des illustres visiteurs, papes et autres ambassadeurs. Contrastant avec les maisons médiévales du centre historique, des palais somptueux sont édifiés par les plus grands architectes italiens du moment le long d'une rue nouvellement percée, la Strada Nuova, une rue rectiligne longue de 250 m et large de 7 mètres!
De grands portails massifs, des façades décorées de trompe-l'œil très travaillés, des atriums, des jardins suspendus, des fontaines monumentales, des loggias ornées de fresques ... tous ces éléments architecturaux seront repris durant le XVIIème siècle dans la création d'une nouvelle Strada Nuova, la Via Balbi, le long de laquelle je vous emmènerai dans un moment.
La Via Garibaldi et ses palais reconnus exceptionnels par les système des Rolli sont inscrits, depuis 2006, sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité établie par l'Unesco.
L'heure du déjeuner approche et à Gênes, on est facilement mis en appétit.
Les restaurants sont légion et, comme souvent en Italie, il est rare de mal manger.
Nous entrons dans un petit passage le long de la via Garibaldi qui abrite le Cambi Café.
Nous décidons de déjeuner à l'intérieur. Dehors, il fait vraiment chaud.
On commence par se rafraîchir avec plein d'eau pétillante et une très fraîche bière italienne, puis on déjeune vraiment très bien.
Pour le dessert, l'affogato fait l'unanimité autour de la table.
La reprise de notre marche en plein cagnard est rude ...
Alors comme d'habitude, on fait la tournée des églises.
Et des églises, à Gênes, il y en a à la pelle !
Je ne vous ferai pas refaire le tour de toutes. Si vous passez par Gênes, reportez-vous à mes billets précédents. Et s'il vous venait des envies pieuses alors que les églises sont fermées, vous n'aurez qu'à lever la tête.
En tout cas, il ne faut jamais hésiter à passer une tête à chaque porte ouverte ...
... et à regarder à travers chaque fenêtre ouverte. On peut avoir de très jolies surprises !
À l'heure de la sieste, les carrugi (= les ruelles étroites) sont plutôt déserts ... et les boutiques, fermées.
Alors nous rentrons faire une petite sieste au frais dans notre appartement. D'où l'importance d'être logés en pleine ville !
Et quand nous ressortons, nous sommes en pleine forme. Nous avons encore plein de choses à faire découvrir à Thomas, qui ne connaît pas trop la ville. On passe devant la cathédrale San Lorenzo, toute rayée de noir et de blanc.
... puis on s'engouffre à nouveau dans les micro-ruelles, à la recherche de l'ombre salvatrice.
On admire les lourdes portes des palais ...
On s'assied autour des fontaines; celle du Campetto me plaît tout particulièrement.
Le grand magasin de vêtements OVS est installé sur cette place, dans un ancien palais au fond duquel trône toujours un fier Hercule surplombant une fontaine -vide- attribué à l'un des grands sculpteurs baroques génois, Filippo Parodi (1630-1702). On a toujours de belles surprises, à Gênes ...
Tout près de là, la Piazza delle Vigne ...
... entourée d'immeubles aux façades récemment restaurées.
... et ornées de trompe-l'œil superbes. On les a connus avant restauration, ces immeubles, et ce n'était pas la même chose !
Pour l'instant, on ne rentre pas dans l'église parce nous arrivons juste à la sortie d'un mariage.
On attend donc un peu ...
... et quand les mariés prennent leur bain de foule dehors ...
... nous pouvons enfin entrer ! Dommage, il n'y a plus que des cornets vides, sans le riz qui va bien ! ;-)
Santa Maria delle Vigne est un bien bel endroit pour se marier, vous ne trouvez pas ?
Avez-vous vu la largeur de la ruelle qui longe l'église ? On comprend que les 7 mètres de large de la Strada Nuova aient pu paraître gigantesques !
Cette boutique a toute une histoire qui fait rêver, qui commence à la fin du XVIIIème siècle, quand Antonio Maria Romanengo ouvre une boutique d'épices coloniale dans la Via della Maddalena. Deux de ses fils lui emboîtent le pas et ouvrent deux autres magasins et une usine qui produit des fruits confits et des dragées -déjà une spécialité de Gênes- ainsi que des bonbons et des chocolats, une tradition importée de France.
En 1829, l'entreprise est enregistrée auprès de la Chambre de Commerce sous le nom qu'on lui connaît encore aujourd'hui. Sept générations se succèdent. La boutique que nous connaissons, nous, est la plus belle, celle de la place Soziglia, ouverte en 1814.
La vitrine en elle-même vaut le détour, avec ses angelots tenant une boîte de fruits confits et, en-dessous, le casque ailé de Mercure chapeautant une corne d'abondance remplie de fruits et de fleurs.
Dedans, un sol en marbre polychrome, au plafond, les fresques alternent avec des stucs incroyables, de grands lustres en cristal, des miroirs rococo, des comptoirs en marqueterie de palissandre ...
On comprend que des personnages illustres comme la Comtesse de Galliera, la famille Doria, la Duchesse de Parme, les Savoie ou encore Giuseppe Verdi aient été des clients assidus !
N'y a-t-il pas de quoi tomber en pâmoison ??? 😀
Remontons un peu plus ... Voici la mignonne église San Matteo ...
... derrière laquelle se trouve un ravissant petit cloître auquel on peut accéder par l'intérieur de l'église.
De quoi s'asseoir et prendre un bain d'ombre et de calme tout à fait bienvenu au milieu de cette journée au rythme trépidant.
Je vous le disais un peu plus tôt, il ne faut jamais hésiter à entrer dans les églises génoises, dès lors que les portes sont ouvertes. On a à chaque fois de belles surprises !
Du haut des marches de l'église, la vue sur la place est jolie.
Mais la journée n'est pas terminée ...
... et nous en prenons plein les yeux. C'est fou, ici, tout est beau !
Gênes est vraiment une ville d'art que l'on aurait bien tort d'ignorer !
Je crois que je pourrais y vivre ...
Voici l'église du Gesu ...
... et le palais ducal, qui présente des expositions de toute beauté tout au long de l'année.
Une petite place à l'ombre bienfaisante pour se désaltérer ...
Et une autre !
Les promesses de mets délicieux pour notre repas du soir à venir se succèdent ...
Il sera, comme à chaque fois, dur de faire un choix au milieu de tous ces plats aux saveurs locales.
Et si nous commencions tout de suite, dans cette échoppe ...
... qui fait devant nous le meilleur -oui, le meilleur !!!- des pestos alla genovese ! Regardez ce mortier en marbre qui fait, automatiquement mais dans la plus pure tradition, cette purée de basilic A.O.P, d'ail, de pignons, de parmesan et de pecorino, dans des proportions juste parfaites ! Rien à voir avec ce que l'on peut acheter chez nous en pot, je vous le garantis.
Nous sommes des habitués et prendre un apéro sur le petit comptoir qui borde cette minuscule échoppe est un moment où l'on se sent proche du paradis. Oui, oui !
Juste à côté, il y a un autre endroit de perdition, où l'on peut poursuivre l'apéritif sans problème.
La Friggitoria San Giorgio. À Gênes, la friture est une tradition de toujours ...
Fritures de petits poissons issus de la pêche locale, panisses à base de farine de pois chiches, cuculli, ces boules de pâte levée faites de farine de pois chiches, classiquement, ou plus souvent de farine de blé. Ceux-là, je les adore, quand ils sortent brûlantissimes de leur bain d'huile.
On en achète un cornet ...
... que l'on se partage ...
... en flânant.
Vous voyez le palais San Giorgio ? Édifié en 1240 pour être le Palazzo del Capitano del Popolo, une instance civile et politique. Rapidement, il est devenu prison et c'est là que fut incarcéréé Marco Polo, là aussi qu'il rédigea son "livre de Marco Polo".
Sur le port se tient chaque année un festival ... "SUQ, Genova" ...
Pièces de théâtre et spectacles vivants sur les thèmes de
l'environnement, des droits de l'homme et des diversités culturelles se
succèdent durant dix jours. Parallèlement, un "bazar" offre la
possibilité, sur une multitude de stands, de goûter aux cuisines du monde.
L'artisanat est bien représenté aussi ...
... mais je dois dire que les odeurs qui se dégagent des étals sont bien plus tentantes encore. 😃
Tout ceci est bien appétissant et ce festival est une bonne surprise.
Il règne une atmosphère bon enfant tout à fait sympathique !
Le soleil est sur le point de tomber dans la mer. La lumière est superbe et le port de Renzo Piano en est plus beau encore .
Il commence à faire faim. Voir et renifler toutes ces bonnes choses à donné faim aux troupes. L'apéritif ne leur a pas suffi ! 😀
Direction la Place aux Herbes ...
On aime le Bar Berto et on y vient depuis des années ...
Un tout petit bar à l'intérieur Art Nouveau.
Pas de plus bel endroit, à nos yeux, pour profiter des douces soirées génoises ...
... autour d'un Spritz et de quelques parts de pizza ou de focaccia au fromage, que l'on appelle aussi focaccia "Tipo Recco" du nom du petit village proche de Gênes qui en revendique l'invention.
Cette petite place est, avec celle du Campetto, parmi les plus mignonnes que je connaisse.
En rentrant chez nous, nous nous arrêtons un moment devant San Lorenzo, encore plus imposante avec son éclairage très réussi.
On redescend vers la mer, en empruntant les étroits carruggi sombres mais tellement typiques.
Nous voilà vite sur la Piazza Banchi. Gênes a beau avoir le plus grand centre historique d'Europe - 113 hectares de superficie-, on peut facilement le parcourir à pied. Ce qui use les souliers, c'est sûr ... et fait faire de belles nuits !
Et après une bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons dans notre appartement génois.
Il fait encore bien beau ...
... et nous entamons notre journée par un petit déjeuner de circonstance .
La vue sur la jolie église de San Pietro in Banchi depuis notre fenêtre me plaît beaucoup ...
Buon appetito a tutti !
Un panino, du jambon, de la ricotta et de la confiture de chinotto, un petit agrume amer mais très parfumé typique de la Ligurie, et puis un petit morceau de focaccia au pesto ... Un bon expresso pour faire descendre le tout ...
Viva Italia !
On s'y remet ?
Il est encore tôt, profitons-en pour nous perdre tranquillement dans les carruggi du Molo. Le Molo, c'est la partie historique et populaire la plus proche du port ...
Il y a toujours quelque-chose à découvrir. Regardez ici, par exemple ... Derrière cet échafaudage, l'une de ces niches destinées à l'origine à des images ou des statues pieuses a été repeinte de façon beaucoup plus moderne et colorée. Pas sûre qu'elle survivra au ravalement du bâtiment, cela dit ...
Ce qu'il faut quand même savoir, à Gênes, comme souvent en Italie, ...
... c'est que pas mal de boutiques sont fermées le dimanche. Et ici, ce sont souvent les plus savoureuses petites boutiques historiques ...
Il est donc bon d'avoir cela en tête lorsque l'on programme son séjour, surtout si l'on n'a pas, comme nous, la possibilité d'y revenir aussi souvent qu'on le désire.
Malgré tout, on ne s'ennuie pas si l'on sait regarder autour de soi.
Et puis les musées sont ouverts et, vu les incroyables collections de peintures, majoritairement italiennes et flamandes, qui ont été amassées par les riches familles dans leurs palais, ...
... on ne risque pas de s'ennuyer.
Nous, nous allons aujourd'hui faire découvrir la ville à Thomas en prenant un peu de hauteur. C'est que Gênes n'est pas une ville plate et qu'elle a bien dû adapter ses transports à cette situation un peu particulière ...
Alors pour grimper dans les collines qui la surplombent, elle a créé de nombreuses remontées mécaniques, - pas des tire-fesses, hein ?-. Des ascenseurs et des funiculaires passent donc entre les rues et les immeubles, ce qui est à la fois pratique mais aussi, pour nous, touristes, de jolis moments à découvrir des installations architecturalement intéressantes.
Aujourd'hui, nous emprunterons l'ascenseur du Levante di Castelletto. Il date de 1909. C'est le plus vieil ascenseur de Gênes.
Pour les habitants de Gênes, il est super-pratique et pour les touristes, c'est extra aussi puisque il permet d'atteindre, après 57 mètres de dénivelé, la Place Castelletto rapidement et sans effort ...
... pour découvrir une vue époustouflante sur la ville et le port. Et puis cet ensemble est construit dans le style Liberty de l'époque - notre Art Nouveau-, et c'est donc pour moi un enchantement que de pouvoir emprunter ces couloirs tapissés de céramiques colorées et de marcher sur ce sol orné d'arabesques.
Une vraie plongée dans le temps !
Regardez cette verrière, par laquelle on débouche sur la place !
C'est ravissant, non ? Le poète Giorgio Caproni, (1912-1990) dans l'un de ses jolis poèmes sur Gênes appelé L'ascensore, a d'ailleurs écrit ...
"Quand j'aurai décidé d'aller au paradis,
j'irai avec l' ascenseur de Castelletto..."
Devant nous, donc, s'étale le port de Gênes, avec ses anciens entrepôts de coton reconvertis en boutiques et restaurants, et puis le début du port de commerce, un peu plus loin, avec la fameuse Lanterna, le phare principal de la ville. Le plus haut de la Méditerranée, aussi, et le 5ème plus haut du monde ! Même si d'ici, il paraît tout petit.
Juste à nos pieds, le quartier de la Via Garibaldi, avec ses palais dei Rolli. Une excursion, en tout cas, qui permet d'avoir une bonne vision de la ville, mieux que quand on s'y promène parce qu'avec ces rues étroitissimes et ses hauts bâtiments qui bloquent toute perspective, il est toujours difficile pour un néophyte de s'y repérer. On a vite fait de tourner en rond ! 😀
Je me livre pendant un bon moment à l'une de mes activités favorites, à savoir scruter les terrasses des gens ...
... pour me faire une idée de comment ils vivent.
Au passage, je vous montre la terrasse minuscule mais oh combien impressionnante de l'un des palais de la Via Garibaldi !
Retour sur l'esplanade Castelletto, avec ses immeubles cossus et l'ombre bienfaisante de ses énormes pins parasols ...
Pas le courage de redescendre tout de suite pour déjeuner. Par chance, un restaurant nous ouvre les bras, ou plutôt ses portes ! 😀 La Barcaccia ...
Comme son nom l'indique, nous sommes ici dans un endroit investi par des amateurs de navigation !
Dedans, on se croirait assis dans la carré d'un bateau ... On nous apporte vite une assiette de pains et de gressins délicieux, ainsi qu'une bière piémontaise glacée.
Voilà la pause rafraîchissante dont nous avions besoin.
Au menu de Philippe, des pâtes Calamarata, en forme d'anneaux de calamars, et sa garniture de calamaretti ... Calamarata e con i calamaretti ... Joli nom, vous ne trouvez pas ?
Là, ce sont mes ravioli di boraggine con il sugo di coniglio alla ligure ... Un nom très long pour un plat rustique mais juste divin ! Des raviolis farcis à la bourrache, assaisonnés d'un jus de lapin à la ligure. Un lapin cuit doucement dans une belle sauce au vin rouge parfumée d'ail, d'oignon, de thym, de romarin et agrémentée d'olives ... Ah, tout ceci me met l'eau à la bouche juste en tapant ces mots !
Clément choisit les classiques trofiette al pesto. Un classique, certes, mais superbement exécuté ! L'ajout de pommes de terre et de haricots verts rend ce plat tout à fait irrésistible, aussi étonnante soit l'adjonction de pommes de terre à un plat de pâtes. C'est un des plats favoris de notre Paulo et je le lui fais régulièrement. Enfin, en été quand mes plantations de basilic donnent à plein régime !
Quant à Thomas, c'est bien évidemment vers la truffe qu'il se dirige et ses Strangozzi alla norcina sont une merveille ! Dans cette recette, les strangozzi, des pâtes typiques de la région de l'Ombrie appelées ainsi parce qu'elles ressemblent à des lacets de chaussure,, sont accommodées avec de la saucisse, de la crème, des champignons, souvent des cèpes et, pour servir, du poivre noir et une belle tombée de truffe noire !
Pour le dessert, deux camps s'opposent : celui de la cassata siciliana, en provenance directe d'une pâtisserie ... de Palerme !
La cassata, c'est un gâteau imbibé de marsala, fourré d'une ricotta sucrée et vanillée garnie de dés d'oranges et de citrons confits ainsi que de pépites de chocolat, recouvert d'un manteau de pâte d'amande verte. Un morceau de fruit confit couronne le tout. C'est un dessert divin, lui aussi. Tellement divin qu'au XVIème siècle, un synode interdit aux religieuses de mettre la main à la pâte pour les confectionner car cela risquait de les éloigner de la prière ! 😀
L'autre camp, c'est celui des fanatiques de l'Affogato, un expresso bien serré dans lequel on plonge une boule de glace à la vanille. Simple et délicieux !
Pour redescendre au cœur de la ville, nous ne prendrons pas l'ascenseur mais les crêuze, ces petites rue en pente couvertes de pavés de briques disjoints, rudes pour les chevilles mais tellement romantiques !
Le long de ces ruelles, ...
... de grands et beaux portails ...
... s'ouvrent sur de majestueuses entrées d'immeubles. Pas facile de remonter ses courses quand on habite au milieu de cette pente mais quel charme !
De toute façon Gênes, c'est une ville de charme, de culture, ce qui ne saute pas aux yeux quand on la traverse en voiture sur l'horrible Sopralevata ! C'est une espèce de trésor que seuls les curieux auront une chance de découvrir. Nous faisons partie de ces chanceux !
Dernier passage sur le port pour faire quelques courses chez Eataly avant d'aller récupérer notre voiture. Leur poivre fumé est un truc fantastique !
En remontant vers la Porta Soprana, où se trouve notre voiture, on s'arrête pour faire visiter à Thomas la cathédrale San Lorenzo, et faire le plein d'un chouilla de fraîcheur.
San Lorenzo, consacrée en 1118, s'est construite sur plusieurs siècles et allie donc un peu tous les styles architecturaux, d'abord, roman, puis gothique, maniériste à la fin de la Renaissance et enfin baroque.
Profitez-en pour admirer ses lourdes portes ...
Son petit chien qui, si on le caresse, vous promet que vous reviendrez ici un jour ... Le tout étant que vous le trouviez, et sa recherche fait partie du jeu donc je ne vous en dirai pas plus ... 😁
Ses incroyables colonnes toutes différentes ...
... en marbres de toutes les couleurs.
Ses dentelles de pierre, aussi. Chaque motif mérite qu'on s'y attarde.
Dedans, c'est le choc ! L'enfilade de colonnes gothiques débouche soudain sur l'explosion baroque du chœur. Je ne vous refais pas la visite. À la fin de ce billet, je vous ai remis les liens de tous mes anciens billets sur Gênes. Si vous envisagez de visiter la ville, passez donc les lire en détail. Cela devrait vous aider à ne pas vous y perdre !
Clément prend le chaud derrière le gros lion qui garde l'entrée de la cathédrale.
On se jette ensuite dans l'église du Gesù, juste derrière la cathédrale.
L'église du Gesù, c'est une église du VIème siècle édifiée par le clergé milanais qui s'établit à Gênes pour fuir les persécutions lombardes. Un siècle plus tard, à la fin de cet exil, l'église va être confiée aux Jésuites, dont les premiers arrivent en 1552. L'église va alors être grandement modifiée dans un style baroque.
La décoration intérieure est particulièrement soignée et on y installe des chefs d'œuvre, dont cette Circoncision (1608) peinte par Pierre-Paul Rubens que l'on peut encore voir aujourd'hui au-dessus du maître-autel.
Je vous en mets une photo plus nette pour que vous puissiez mieux en admirer la splendeur ... C'est toujours émouvant de voir de telles splendeurs dans des endroits publics qui ne sont pas des musées. On est comme cueilli par surprise.
Je me suis souvent demandée comment cette toile monumentale de 492x277 cm de Rubens avait pu atterrir ici mais en fait, cela peut se comprendre ...
L’iconographie de la Circoncision, rite au cours duquel chaque
enfant juif reçoit un nom, est au cœur de la catéchèse de l’Ordre des
Jésuites. À Gênes, la Compagnie de Jésus devient très
puissante à partir de 1545 et elle est très liée à
l’une des familles les plus influentes de l’aristocratie génoise, les Pallavicino.
L’église des Jésuites va être construite grâce aux fonds mis à disposition par les
fils d’Agostino Pallavicino: 400 000 scudi d’or pour
construire le nouvel écrin baroque et la Casa Professa des Pères
Jésuites qui lui est adjacente. Parmi les fils d’Agostino Pallavicino,
il y a Nicolò Pallavicino, principal banquier du duc de Mantoue,
Vincenzo I Gonzaga, dont Rubens est le peintre de la cour. Et voilà donc le pourquoi de cette commande !
Continuons avec les remarquables fresques du plafond de la nef et de la coupole peintes par Giovanni Bernardo Carlone en 1624.
Dans la troisième chapelle, voici encore une belle toile de Rubens : Saint-Ignace guérissant une possédée ... Ignace de Loyola fut le fondateur de la Compagnie de Jésus en 1540, ne l'oublions pas. Il a donc toute sa place ici.
Nous voilà sur le départ. Pour ceux que cela intéresserait, nous nous garons toujours dans le parking municipal Piazza Dante. Il a un drôle d'air mais il est surveillé par des caméras et coûte 24 euros par 24 heures. C'est très correct et comme il est situé juste derrière la Piazza de Ferrari, on. n'est pas à perpète-lès-Oies et on peut venir y déposer des trucs encombrants (genre des courses, quoi ! 😁😁😁) ou la reprendre quand on veut au cours du séjour pour aller se promener aux environs.
D'ailleurs, avant de rentrer à Cannes, nous allons faire un tour sur le bord de mer, juste après Gênes.
Pas le même bord de mer que chez nous cependant ... Mais les Italiens ont une façon d'aborder cela avec imagination ...
... et j'aime bien !
Quand il n'y a pas de plage, eh bien on s'adapte !
Le plus important, c'est d'être entre soi ... les hommes d'un côté ...
Et les femmes de l'autre !
Quatre kilomètres plus tard, au bout du Corso Italia, on s'arrête dans le petit village de pêcheurs de Boccadasse ... Une plage de galets, souvent bondée et sans grand intérêt ...
... si ce n'est celui de se poser en fin de journée ...
... à une terrasse ou sur sa serviette ...
... pour boire un verre ...
... et grignoter de petites choses ...
... en attendant que le soleil se couche.
On s'attable, on commande à boire et on va ensuite chercher qui une assiette de minestrone, qui un plat de trofie ou de pansoti ...
... ou bien, comme nous, un cornet de fritures variées ...
... toutes très savoureuses !
Avouez qu'on pourrait être plus mal lotis, non ?
La dolce vita à l'italienne, il n'y a que ça de vrai !
Avant de nous remettre en route, un dernier arrêt à l'Antica Gelateria Amadeo, sur la Piazza Nettuno depuis 1927 ...
Autant dire que chaque génois étant venu se rafraîchir sur la plage de Boccadosse depuis ce temps a au moins goûté une fois à l'une de ces glaces délicieuses.
Nous ferons la même chose qu'eux même si ces petits filous n'acceptent pas la Carte bleue aujourd'hui ! 😀
Une bonne glace quand le soleil se couche ... Voilà une très belle façon de terminer notre week-end génois.
On quitte notre jolie escale à regret ...
Il nous reste pas loin de trois heures de route avant d'être chez nous ...
Je ferais bien comme cette irréductible mais les garçons me pressent ... Allez on rentre ! A presto, Genova !
Voici, pour terminer, les liens promis un peu plus haut dans ce billet. Ils couvrent nos diverses visites à Gênes depuis plusieurs années. Souhaitons qu'ils puissent vous aider dans vos propres visites !
La Vita è bella a Genova ... et un dîner al fresco un peu italien ...
Quand ma cousine Lucie vient nous voir...
Gênes ... Genoa ... Genova ... Zena ... et quelques Recettes pour des Dîners à l'Italienne ... "
La Douceur de l'Été ... parce qu'elle est plus que jamais nécessaire ...
Une Porchetta di Ariccia, un Cobbler aux Prunes et un Festin Libanais ...
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