... direction le Nord ! L'Avesnois, plus précisément.
Nous rendons visite aux parents de Thomas qui nous accueillent pour une semaine.
À notre arrivée, le temps est nuageux. Après la chaleur grecque, c'est plutôt agréable, cette fraîcheur et toute cette verdure !
Évelyne et Thomas nous font faire une petite promenade dans le village et on croise de très jolies maisons ...
... en briques rouges.
Partout, des pommiers couverts de pommes ...
... et des petits fruits que je ne pense pas très comestibles mais qui feraient de très jolis décors de table.
On préfère de beaucoup ...
... le vin de noix de Bernard ...
... et la tarte au Maroilles d'Évelyne ...
Et ces côtes de bœuf !
Juste en vous écrivant, j'en ai l'eau à la bouche !
La jolie Diane semble bien intéressée aussi !
Pour les accompagner, ces belles pièces de bœuf, Évelyne nous a préparé des pommes de terre reconstituées ... au Maroilles aussi ! Hyper-bon !
Ce matin, le ciel est bleu et seuls quelques petits nuages le ponctuent de taches blanches ...
J'en profite pour visiter le jardin de nos hôtes ...
Pacha n'a de cesse de se promener au jardin.
On prépare tous ensemble le déjeuner ...
Évelyne nous prépare les bocaux de courgettes marinées qui feront les délices de nos apéritifs, cette semaine.
Voilà sa recette éventée ...
... mais c'est tellement bon qu'elle ne devrait pas m'en vouloir ! 😀
Thomas est aux commandes de bruschette très italiennes ...
On les déguste avec un verre de sangria ...
Que c'est bon, les vacances !
On déjeune au soleil sur la belle terrasse ...
Les bruschette coiffées de burrata sont un délice.
Le dessert, c'est une part de tarte au sucre ! J'adore la tarte au sucre !
On va ensuite faire une jolie promenade au Quesnoy ...
Le Quesnoy est une ville célèbre pour ses fortifications du XVIIème siècle construites par Vauban. Elles sont parmi les mieux conservées de France. La ville est entourée de remparts en forme d'étoiles. Le Quesnoy, en raison de sa position stratégique proche de la Belgique, a une grande histoire militaire. Elle a été assiégée et conquise à plusieurs reprises au cours des siècles, notamment pendant les guerres franco-espagnoles, la Révolution française et les guerres napoléoniennes.
Aujourd'hui, on peut se promener sur les remparts et c'est vraiment joli.
Les étangs du Quesnoy sont étroitement liés aux fortifications de la ville. Ils ont été créés dans le cadre des défenses militaires afin de constituer des douves et des réservoirs d'eau autour des remparts. Ces étangs jouaient un rôle stratégique en inondant les fossés autour des fortifications, rendant plus difficile l'accès à la ville par les assaillants. L’eau servait également à alimenter les besoins de la garnison en cas de siège.Aujourd'hui, ils servent aux balades bucoliques et au canotage, dans une optique bien plus pacifique !
La déambulation dans les rues du Quesnoy est agréable ...
Et je crois qu'on y mange bien !
Le Picon-Bière y est aussi délicieux ! 😀
Et puis alors dans la région ...
... on sait vivre !!!
La fin de l'après-midi est consacrée à une séance piscine et aquagym va achever Thomas ! 😂
... et le soir, on remet ça !
Bière, Spritz ou sangria ?
Et puis des frites, bien sûr !
Pour accompagner la carbonnade flamande, elles sont incontournables !
... et après leur seconde cuisson, elles sont juste parfaites !
13 août ... Aujourd'hui, Bernard nous emmène tous à Maroilles.De la jolie campagne verdoyante ...
Un paysage bucolique ...
Enjambant la rivière Helpe-Mineure, voici le moulin de l'Abbaye ...
Nous, ce qui nous intéresse beaucoup, c'est la Fête de la Flamiche et du maroilles.
Une vraie fête de village comme on les aime !
On peut y voir des démonstrations ...
... d'habiles artisans ...
Et puis évidemment, le Maroilles est à l'honneur.
L'occasion rêvée de goûter de très, très bons produits !
Je découvre le fromage à graisser, une spécialité assez locale, je pense ... Des sortes de miettes de fromage un peusec vendus dans un sachet en plastique que l'on mélange chez soi avec du sel et du poivre dans un saladier puis que l'on laisse "graisser" 3 ou 4 jours dans un endroit tiède. Le fromage va fondre et devenir une espèce de pâte.
Pour le déguster, on beurre des tranches de pain, on tartine de fromage gras. On sale, on poivre et on enfourne quelques minutes sous le grill du four. Le fromage dore et dès la sortie du four, on dépose quelques petites noisettes de beurre salé dessus. On déguste brûlant.
On achète une tresse d'ail fumé ...
... pour Clem qui en raffole ...
Un stand propose d'évaluer le poids d'une flamiche au Maroilles géante !
Chacun tente sa chance !
Bien évidemment, on va déjeuner !
Ici, on ne cuit pas la socca dans les fours mobiles mais les flamiches !
Et elles sont excellentes, ces flamiches ! Philippe et moi, nous nous en partageons une ...
Les autres préfèrent déguster une sorte de tartiflette au maroilles ... la chti'flette ...
... qui sent vraiment très bon.
Ce repas convivial sous la tente est un très bon moment !
Dans d'autres stands, des dames confectionnent des gaufres ... au Maroilles aussi.
J'imagine que c'est bon mais je n'ai vraiment plus faim !
J'hésite quand même à goûter ce sorbet au cassis ... 😀
Un peu plus loin, un orchestre fait de la musique ...
... et des danseuses virevoltent sur des airs ... écossais ! Maroilles est en effet jumelée avec la petite ville de Newport-on-Tay, pas loin de Dundee, en Écosse.
Avant de repartir, Thomas nous emmène dans une bien belle boutique ...... dans laquelle l'envie de faire quelques emplettes nous démange !
... mais mon attention est attirée par ces petites brioches appelées Riboches. La riboche de l'Avesnois est faite d'une pomme évidée, saupoudrée de cassonade et enrobée d'une pâte briochée puis cuite au four. J'en prends quelques-unes. Nous les goûterons au dîner.
En attendant, on s'attable à la terrasse d'un café ...
... et l'on déguste un morceau de tarte au sucre avec notre café. Trop bon !
On fait ensuite un petit tour dans la ville ...
On entre dans l'église faite de briques rouges, au clocher entouré de quatre tourelles ...
L'église Saint-Hubert est dédiée au fondateur de l'abbaye de Maroilles. Elle a été construite sur les terres de l'ancienne abbaye fondée au VIIème siècle. Édifiée à plusieurs époques, elle présente un mélange de styles architecturaux, principalement gothique et roman.
L'intérieur de l'église est sobre ...
... mais on sent qu'elle est partie intégrante de l'histoire du village, qui s'est développé autour de l'abbaye fondée par Saint-Hubert.
Cette fête et ce village furent une très belle découverte !
Le temps est toujours magnifique et ce soir, nous dînerons encore dehors !
De magnifiques côtes d'agneau nous attendent ...
Clément s'occupe de les griller ...
Avec une salade croquante, je suis comblée !
Et pour le dessert, ces riboches sont parfaites !
Du bon beurre salé ...
Et enfin des tartines du fromage gras dont je vous parlais tout à l'heure ... Bernard nous a organisé aujourd'hui une visite du Centre Historique Minier de Lewarde.Nous avons déjà visité d'anciennes mines, à Montceau-les-Mines, où je suis née, ou encore à Carmaux, et à chaque fois, nous avons adoré.
Le musée est installé sur l’ancien carreau de la fosse Delloye, une mine de charbon qui a été exploitée de 1931 à 1971. Ce site est emblématique de l’industrie minière dans la région du Nord-Pas-de-Calais, qui fut l’un des centres névralgiques de la
production de charbon en France.
On commence la visite en déposant notre vélo dans le grand couloir de l'entrée du carreau de la mine. Enfin non ... on fait comme si nous étions ces mineurs qui arrivaient à la mine et qui accrochaient leurs vélos à l'entrée ... 😀
Nous faisons alors la connaissance d'un ancien mineur qui va partager avec nous les souvenirs de sa première journée à la mine.
C'est plutôt émouvant et même si ce monsieur raconte les choses souvent avec humour, on comprend vite que la mine, c'est l'histoire d'une vie !
Durant cette demi-heure où tout le monde est très attentif ...
... on va par exemple apprendre ce qu'est la salle des pendus, une installation emblématique des mines, utilisée par les mineurs pour se changer avant et après leur journée de travail.
La salle des pendus, c'était une grande pièce dans laquelle chaque mineur disposait d'une chaîne ou d'un câble attachés à un crochet. À l'extrémité de la chaîne se trouvaient des paniers ou des cintres sur lesquels les mineurs suspendaient leurs vêtements. Les propres en arrivant et les tenues de travail, souvent très sales et humides, en repartant. Chaque mineur avait son emplacement numéroté. Si l'un d'entre eux ne revenait pas du fond, on savait vite qui il était grâce à ce système.
Et puis, et ce n'est pas son aspect le moins important, elle jouait
aussi un rôle de lieu social où les mineurs se retrouvaient avant et
après leur journée de travail pour se changer, discuter, et se laver.
Bref, on apprend dans les cinq première minutes de cette rencontre délicieuse tellement de choses !
Reconstitutions, vieilles images et panneaux explicatifs ajoutent un supplément d'explications si le besoin s'en fait sentir et rend la visite encore plus vivante.
On passe ensuite, comme tant de mineurs avant nous, ...
... sur la passerelle du personnel.
Les galeries ont été recréées avec des outils, des machines et des
mannequins pour illustrer le travail à des moments clés de l'histoire
minière. Là, un cheval tracte les wagonnets remplis de charbon.
La jeune fille qui nous fait visiter s'acquitte très bien de sa tâche ...
Pour atteindre ces galeries, on embarque dans une sorte d'ascenseur appelé cage semblable à celui qu'empruntait les mineurs pour descendre au fond, souvent à plusieurs centaines de mètres de profondeur. L'ascenseur simule une descente super-rapide et on débouche ici ...
Tout au long de notre déambulation dans les galeries, nous nous immergeons à chaque pas un peu plus dans la vie de ces mineurs de fond.
Et il n'était pas simple, leur boulot !
D'abord, on passait récupérer ses outils à un guichet ..
Puis on passait à la lamperie et chaque mineur partait avec sa lampe.
Au passage, on en apprend beaucoup sur la lampisterie ...
... et sur les femmes qui s'en occupaient. Parce que la mine, ce n'était pas qu'une histoire d'hommes.
La lampe était précieuse et le mineur devait en prendre grand soin.
Au début du siècle dernier, on creusait les galeries à la pelle et à la pioche, ...
... et on les étayait avec des poteaux en bois. Il faisait une chaleur et une humidité accablantes ...
Un peu plus tard, on a eu des foreuses un peu plus sophistiquées ... 😀
Pour creuser les roches particulièrement dures, on pouvait aussi utiliser des explosifs ...
Les mines de charbon étaient des environnements particulièrement dangereux en raison des risques d'effondrement, des explosions de méthane, et des problèmes respiratoires pour les mineurs.
Les galeries devaient être ventilées pour évacuer les gaz toxiques, comme le méthane, et assurer un apport constant d'oxygène.
Les galeries sont donc pleines d'affiches donnant des consignes simples ...
... et de bon sens.
Je vous laisse en regarder quelques-unes ...
Protéger au maximum sa santé ...
Apprendre à repérer les poches de gaz ...
Savoir faire attention à ne pas mélanger la terre au charbon ... Ça alourdit les berlines, gêne le triage ... et fatigue les enfants ! Car oui, les enfants eux aussi travaillaient à la mine !
Pendant la Révolution industrielle, il n’était pas rare de voir des enfants travailler dans les mines dès l’âge de 6 ans. On les utilisait pour des tâches simples - mais épuisantes -, comme ouvrir et fermer des portes pour contrôler la circulation d'air dans les galeries, pousser des wagonnets ou transporter de petits morceaux de charbon.
Malgré leur jeune âge, ils passaient de longues heures, souvent 10 à 12 par jour, dans des galeries étroites où eux seuls pouvaient se faufiler, dans des conditions dangereuses et insalubres.
En France, ce n’est qu’en 1874 qu’une loi a été adoptée pour interdire l’embauche des enfants de moins de 12 ans dans les mines. Cependant, les inspections étaient peu fréquentes et la loi était souvent contournée dans les régions minières. Les réformes sociales ont fini par interdire ce travail, mais cela a pris du temps et s'est fait de manière inégale selon les pays.
En "remontant", on passe dans le bureau de l'ingénieur ... Mon grand-père était ingénieur des mines à Montceau-les-Mines et je l'imagine travaillant derrière une table comme celle-ci ...
Ça, c'est le bureau, plus simple que le précédent, du délégué mineur. Le délégué mineur avait un rôle important dans la mine. C'était un représentant élu par les ouvriers des mines de charbon, chargé de défendre leurs droits et d’assurer la sécurité dans les mines, une fonction instaurée en France par la loi du 8 juillet 1890, à une époque où les conditions de travail dans les mines étaient très difficiles et dangereuses.
Il avait pour mission principale de veiller à la sécurité des travailleurs. Il pouvait inspecter les galeries, les puits et les installations pour vérifier qu’elles respectaient les normes de sécurité. Il alertait la direction de la mine et les autorités en cas de conditions dangereuses, telles que des risques d’effondrement, de mauvaises conditions d'aération, ou la présence de gaz inflammables comme le méthane (le grisou)
En cas d’accident dans la mine, il participait à l’enquête pour déterminer les causes et faire en sorte que des mesures correctives soient prises. Il jouait également un rôle de médiateur entre les mineurs et la direction de la mine. Il portait les réclamations des ouvriers auprès des responsables de la mine, qu'il s'agisse de questions de sécurité ou de conditions de travail.
Quelques écrits sont affichés ... Ils concernent les modalités de licenciement des ouvriers polonais ...
Les motifs des punitions infligées aux mineurs ...
La punition, c'était une retenue sur les déjà maigres salaires ...
On y parle aussi des œuvres sociales. Dans les mines du Nord de la France, en particulier au XIXème et au début du XXème siècle, les œuvres sociales mises en place pour les mineurs et leurs familles étaient nombreuses et souvent associées aux compagnies minières elles-mêmes.
Ces initiatives avaient pour but d'améliorer les conditions de vie des ouvriers tout en créant évidemment une certaine dépendance envers l'employeur.
Les compagnies construisaient des cités ouvrières près des sites d'extraction pour loger leurs travailleurs et leurs familles. Ces cités étaient constituées de petites maisons, les "corons", avec des jardins attenants. Le mineur y était logé avec sa famille pour un prix modique, voire gratuitement.
Elles étaient généralement bien aménagées pour l'époque, avec un certain confort et une proximité avec le lieu de travail.
Mais sans emploi dans la mine, pas de maison. Si un mineur perdait son emploi, il perdait son logement.
Les compagnies minières créaient et finançaient aussi des écoles pour les enfants des mineurs. L'objectif était d'offrir une éducation de base aux enfants. Les écoles primaires étaient généralement gratuites pour les familles, ce qui représentait un grand avantage à une époque où l'accès à l'éducation n'était pas universel.
Afin de renforcer la cohésion sociale, les compagnies minières
finançaient également des activités culturelles et sportives pour les
familles de mineurs. Il y avait souvent des clubs sportifs, des bibliothèques, ainsi que des fanfares et des
chorales pour encourager l’implication des mineurs dans la vie
culturelle.
Des salles de spectacle ou des maisons de la culture étaient également
construites pour offrir des divertissements aux mineurs et à leurs
familles.
Je souris en découvrant que la compagnie des Mines proposait des séjours tout près de chez nous, à La Napoule. 😁
Pour terminer cette courte histoire de la vie des mineurs, il ne faut pas oublier que la vie dans les mines comportait de nombreux risques pour la santé, notamment des accidents et des maladies professionnelles (comme la silicose). Pour cette raison, des dispensaires et des hôpitaux réservés aux mineurs et à leur famille furent mis en place. Les médecins de la compagnie suivaient les mineurs. En 1894, la création de la Caisse des mines permit aux mineurs d’être pris en charge financièrement en cas d’accidents de travail ou de maladies liées à l'exploitation minière.
Il y avait aussi des caisses de secours et des mutuelles pour soutenir les familles en cas d'accident ou de décès d'un mineur. Ces caisses fonctionnaient grâce aux cotisations des mineurs et étaient gérées par les compagnies. Enfin, les compagnies minières avaient mis en place des systèmes de retraite pour les mineurs après de nombreuses années de service. Ces retraites étaient financées en partie par les cotisations des mineurs eux-mêmes et en partie par les compagnies.
Ces initiatives, même si terriblement paternalistes, ont joué un rôle crucial dans le développement du bien-être des travailleurs et dans la mise en place des systèmes de protection sociale en France.
Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, dont fait partie le site de Lewarde, a été inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco en 2012. Une reconnaissance de l'importance historique, industrielle et sociale de cette région minière.
Nous, nous sommes ravis de cette visite qui nous a fait voyager un moment dans le temps ...
Philippe casse les noisettes qu'il a ramassées dans le chemin derrière la maison ...
... et nous, on se régale de l'excellent pain perdu à la vergeoise d'Évelyne !
Tout ça sous l'œil inquisiteur de Pacha !
Ils nous emmènent visiter Bruges.
Bruges, que l'on nomme souvent la "Venise du Nord", est une ville médiévale située en Flandre, dans le Nord-Ouest de la Belgique. C’est l'une des villes les plus pittoresques et les mieux préservées d'Europe, connue pour son architecture médiévale, ses canaux, et son riche patrimoine culturel.
Se promener dans les rues pavées et le long des canaux est une très agréable manière de découvrir la ville. Il y a beaucoup de vélos, aussi. Dans les rues de Bruges, on voyage dans le temps, tant l’architecture et l’atmosphère ont été préservées. Les bâtiments en briques, les petites places, et les ponts enjambant les canaux contribuent à créer un cadre enchanteur.
Le cœur de la ville est la Grand-Place, ou Grote Markt, qui est entourée de bâtiments historiques.
Parmi les plus emblématiques, on trouve le Beffroi, une tour médiévale qui domine la ville. Vous pouvez grimper ses 366 marches pour avoir une vue panoramique sur Bruges. Le palais Provincial est magnifique. Tout comme le bâtiment qui abrite l'Historium ... Le musée Dali se trouve dans un autre bâtiment remarquable, un ancien palais du XIVème siècle à l'architecture médiévale, avec des façades en briques et des éléments gothiques.
En nous promenant, je découvre quelques bricoles que je m'empresse de photographier ... Une plaque, sur un immeuble, qui indique qu'il est l'œuvre de l'architecte Emile de Nil. Le graphisme des années 30 est absolument charmant.
Et puis il y a cette vitrine de magasin, qui expose de ces théières tout à fait croquignolettes dont je raffole !
On va laisser la calèche aux autres ...
... et plutôt partir à la découverte de la ville en barque à moteur.
Oui, c'est assez touristique (le mot est faible!!!) ...
... mais la balade est extra !
Bruges est souvent comparée à Venise en raison de ses nombreux canaux qui sillonnent la ville. Ces canaux servaient autrefois de voies commerciales pour les marchands, et aujourd'hui, ils offrent surtout des croisières touristiques qui permettent de découvrir la ville sous un autre angle que celui de la marche à pied.
Je vais vous laisser apprécier le paysage en même temps que nous le découvrons ... Cette façade en bois est celle d'un hôtel, le Bourgondisch Cruyce ...
Oh, des paparazzi !!!
On passe sous un joli pont en baissant la tête ...
On dépasse l'ancien hôpital Saint-Jean ...
... des clochers et des toits hérissés de pics ...
... des terrasses au bord de l'eau ...
... d'étonnantes constructions les pieds dans l'eau ... très pratiques pour monter dans son bateau en sortant de chez soi !
... des maisons colorées aux toits à pignons qui s'alignent en rangs serrés le long des canaux ...
Celles-ci sont particulièrement belles ...
Je passerais bien ce porche blanc tous les jours, moi ...
Les façades peintes en rouge ont leur charme, aussi ...
Après cette balade au fil de l'eau, nous retrouvons la terre ferme.
Olivier tâche de nous faire comprendre la ville mais il faudra vraiment que nous y revenions un peu plus longtemps ... et que je lise beaucoup plus à son sujet ! 😀
Nous allons donc nous concentrer sur un autre truc essentiel ... L'architecture attendra ... que nous ayons déjeuné ! 😂 Dans un restaurant très joliment placé au bord de l'eau ...
Il sert des moules tout à fait délicieuses ... à des prix très touristiques ! 😀 Mais on passe un très bon moment !
Après ce déjeuner, on continue à se promener ...
Garder le nez en l'air ...
Surtout, toujours garder le nez en l'air !
Le ciel est redevenu tout bleu ... On arrive sur la belle place Jan Van Eyck.
... dominée par une majestueuse statue du grand peintre flamand !
On fait ensuite un peu de lèche-vitrine ...
On croise ...
... un défilé de calèches ...
... toutes plus belles ...
... les unes ...
... que les autres !
Une petite pause rafraîchissante aux naseaux de ce cheval ...
... et on s'arrête ensuite dans un salon de thé élégant. Carpe Diem, sur Wijngaardstraat.
On y boit un excellent et régénérant chocolat chaud ...
Et puis après ce bon goûter, Olivier et Carole nous emmènent visiter un endroit magnifique qui date du XIIIème siècle, le béguinage de Bruges. C'est joli, calme et tout à fait charmant.
Fondé en 1245 par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, le béguinage de Bruges servait de lieu de résidence pour les béguines, des femmes pieuses, seules ou célibataires, qui vivaient en communauté sans pour autant prononcer de vœux solennels. Elles faisaient quand même des vœux informels de pauvreté ainsi que celui de soumission à la personne en charge du béguinage.
Le béguinage de Bruges est composé d'un ensemble de maisons en briques chaulées disposées autour d'un grand jardin paisible. Il comprend également une église et d'autres bâtiments qui servaient aux activités des béguines.
Il est toujours habité par quelques sœurs bénédictines, qui ont pris la relève des béguines après leur disparition au début du XXe siècle.
Au béguinage, les hommes ne pouvaient ni vivre ni rendre de visites après 19h ! Les femmes pouvaient donc vivre sans être ni épouses, ni religieuses, ce qui était au Moyen-Âge leurs deux seules alternatives.
Aujourd'hui, les cygnes arpentent le quartier ...
Cette ville est tellement jolie !
Une dentellière surveille la rue depuis la fenêtre de cette boutique ... 😀
Et chez Delvaux ...
... je choisis mon prochain sac à main ! 😀
Sur le chemin du retour, on fait un petit crochet vers la mer ... que nous n'aurons malheureusement pas le temps d'aller voir. Nous nous arrêtons donc en route ...
... dans la petite ville de Damme.
Du XIIème au XIVème siècle, Damme a été l'avant-port de Bruges, reliée à la mer du Nord par un canal sur lequel des barques à fond plat transportaient jusqu'à Bruges les marchandises apportées par les navires qui arrivaient de partout. L'ensablement de l'estuaire du Zwin a ensuite précipité son déclin ... Cela dit, elle a quand même un passé tout à fait prestigieux : C'est en effet ici que, le 3 Juillet 1468, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire a choisi d'épouser sa troisième femme, Marguerite d'York, sœur de deux rois successifs, Édouard IV d'Angleterre et Richard III d'Angleterre !
L'hôtel de ville, de style gothique, date de 1464.
Les statues dans les niches sont
celles de Philippe d'Alsace, de Jeanne et de Marguerite de
Constantinople, de Philippe de Thiette, de Charles le Téméraire et de
Marguerite d'York.
Devant le bâtiment, un grand homme, Jacob van Maerlant, important écrivain flamand, mort à Damme autour de 1300.
Mais qui est donc, en haut des marches, cet autre grand homme ? Un prédicateur ? 😀
On commence à avoir faim. On ne mangera ni ici ...
Ni ici non plus ... De toute façon, je ne comprends rien au menu ! 😀
On retourne plutôt à Lille nous percher sur la terrasse de nos Lillois ...
... où nous passons une agréable soirée avant de rentrer à Beaudignies et retrouver Thomas et ses parents. On a vraiment passé une belle journée et on est tellement heureux d'avoir retrouvé Olivier, Carole et Zoé ! Décidément, ils habitent vraiment trop loin de notre Sud !
Une nouvelle tarte au Maroilles, décidément mon péché-mignon !
Thomas a envie de nous faire visiter Lille ... Qu'à cela ne tienne, nous y retournons. Après tout, ce n'est pas bien loin !
Après la Grand Place de Bruges, nous voilà donc sur la Grand Place de Lille.
Je passe un moment devant le bel immeuble de la Voix du Nord ...
On traîne ensuite dans l'ancienne Bourse, dont la cour accueille des bouquinistes.
On passe devant l'opéra de Lille ...
Et voici le fameux hôtel Carlton. Pas celui de Cannes, celui de Strauss-Kahn ! 😁
Et voici le café Morel, aujourd'hui appelé Moulin d'Or, qui commença sa vie en tant que bonneterie en 1813.
Pour la petite histoire, la scène de "Bienvenue chez les Chti's" dans laquelle Kad Merad tente de passer une commande en chtimi, a été tournée ici.D'ici, vous avez une jolie vue sur le beffroi de Lille.
La boulangerie Paul de la rue Lapelletier, dont il faut rappeler l'origine lilloise, occupe une belle boutique très Art Déco...
La mercerie La Droguerie occupe une ancienne poissonnerie couverte de mosaïques au rez-de-chaussée d'une autre belle maison.
Les maisons du Vieux Lille sont vraiment belles !
On passe devant chez Meert, le grand pâtissier de la ville. Une maison fondée en 1677 particulièrement renommée pour ses gaufres fourrées à la vanille, qui étaient particulièrement appréciées, paraît-il, par le Général de Gaulle.
En haut de cet immeuble, une réclame pour les pianos Coupieux Frères est presque recouverte par un graffiti bien plus moderne.
Là, une maison très étroite semble prise en sandwich entre deux immeubles ...
Celui qui installera sa boutique en bas de cette maison rouge et jaune aura bien de la chance.
Chaque façade de la rue Royale est un petit trésor ...
Rue de la Monnaie, on fait une petite pause gourmande chez Fred, pour ses merveilleux ... merveilleux !
Je me régale aussi en faisant juste du lèche-vitrines ...
Quel immeuble étonnant !
Louis Vuitton a investi une ancienne brasserie réputée de Lille. Je me souviens que ma maman m'avait raconté qu'elle y avait divinement mangé ! 💕
Architecturalement, elle est vraiment intéressante, car couverte de mosaïques réalisées par l'atelier Gentil & Bourdet, installé à Boulogne-Billancourt ... la ville où j'ai été élevée ... et qui sera l'un des premiers à intégrer, au tout début du XXème siècle, l'art de la céramique à l'architecture.
Avant de repartir à Beaudignies, on va quand même s'arrêter chez Meert. Impossible de quitter Lille sans goûter à leurs délices ...
Les garçons se délectent d'un onctueux chocolat chaud et d'une terriblement bonne tartelette à la vanille ...
Quant à moi, je me rafraîchis avec un thé glacé et goûte enfin à l'une de ces gaufres dont on m'a tant parlé. Un délice !
Notre dernier soir est encore un joli moment de gourmandise et d'amitié ...
... autour de crostini au lard de Colonnata, rapporté de nos vacances toscanes ...
Ces messieurs sont devant le barbecue ...
... et surveillent en bavardant de belles brochettes !
La tarte à la vergeoise du dessert va nous faire pleurer de quitter le Nord et nos amis, je vous le dis !
Dernier coucher de soleil avesnois ...
Dernières patounes dans l'herbe de Beaudignies pour Pacha ...
Et puis tout dernier repas pour nous ... Andouillettes ...
... et plancha de légumes ... Évelyne et Bernard nous auront vraiment reçus comme des rois ! Mille mercis, les amis, et au plaisir de vous revoir à Cannes très vite !
Quant à vous qui me lisez, je vous dis à bientôt et je vous embrasse !
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