Le mois de mai est un mois propice aux voyages ... Un petit clic sur le site d'Easyjet et nous voilà transportés Clément et moi, pour cinq jours, dans la sublime ville de Rome ...
Une arrivée tardive dans notre maison d'hôte, sur la Via Nazionale ...
Juste le temps de trouver, dans une petite rue toute proche ...
... une sympathique trattoria pour nous accueillir ... Son nom ? L'Antica Fraschetta ... La Vieille Gourgandine ... Tout un programme ! :-)
... et nous voilà attablés devant de divines bruschette ...
... puis de délicieuses pâtes tonnarelli Cacio e Pepe, bien poivrées et enrobées d'une très bonne sauce au pecorino romano ... Je les choisis classiques et typiquement romaines ...
Clément les prend accommodées de truffe noire. De beaucoup de truffes noires ! Quel parfum !
Premier réveil ... On ouvre grand les fenêtres ...
Voici notre petit déjeuner. Simple mais bon.
Le pain et les viennoiseries nous sont livrées à notre porte ...
Nous nous préparons vite et sortons de notre bel immeuble.
Nous voilà en quelques pas sur la Piazza della Reppublica. Il fait plutôt beau alors qu'à Cannes, nous avons quitté un temps assez infâme ... Profitons-en, cela ne devrait pas durer ! :-)
Au fond de la place, l'étonnante basilique Sainte-Marie des Anges Martyrs ...
... à la façade concave.
Mon guide, l'excellent Géo Guide que je ne saurais trop vous recommander pour cette ville-là, nous indique qu'elle date du XVIème siècle et qu'elle a été édifiée sur les ruines des termes de Dioclétien, dont elle a plus ou moins conservé le plan.
Dedans, une intéressante salle est consacrée à son histoire.
L'intérieur de la basilique est impressionnant et superbe !
Au sol, une ligne méridienne superbe du XVIII ème siècle ...
C'est un très bel édifice.
Nous nous dirigeons maintenant vers la toute proche gare Termini ...
.... non sans saluer au passage l'immense statue représentant Jean-Paul II !
Nous trouvons, après quelques allées et venues quand même dans la gare, le fameux Mercato Centrale que nous cherchons !
Sous une structure en fer, on a installé une immense hotte de marbre ...
... sous laquelle on s'attable pour déguster sur le pouce de très bonnes nourritures des provinces d'Italie.
Je vous montre quelques étals ?
Tout est frais et appétissant.
Tout fait envie ...
L'endroit est à la fois chic ...
... et accueillant.
Un peu bobo, certes ...
... mais on aime ça !
Les odeurs qui s'y répandent sont tellement sympathiques !
... et pour vos yeux ...
... le spectacle est attrayant aussi.
Les pizzette juste sorties du four ...
Le poulpe qui mijote tranquillement ...
... pour bientôt rejoindre une belle salade de pommes de terre ...
Le potiron frais qui finira dans quelque chausson moelleux ...
Et la fameuse porchetta di Ariccia que j'aime tant chez mon Italien du marché Forville, à Cannes ! Ariccia, c'est une petite ville à 25 km au Sud-Est de Rome. Une nourriture très locale, donc ... Une porchetta de ce type, j'en ai préparé une, il y a quelques années, d'après la recette laissée sur son blog par l'adorable Graciane. Vous pourrez la retrouver sur ce billet-là, si cela vous tente ...
Pas moyen de résister, même si l'on n'a pas encore bien faim ... Un panino tout chaud saute dans notre assiette.
Notre voisine, une sympathique Romaine pure souche, opte pour la classique pause italienne : Un café et une pâtisserie.
Clément nous commande l'incontournable café.
Un petit moment de bonheur ... au milieu de plein d'autres !
Il Mercato Centrale ... Un endroit à ne pas louper lorsque l'on vient à Rome !
De l'autre côté de la Piazza della Reppublica se trouve un autre beau bâtiment, le Palazzo Massimo, qui héberge le Musée National Romain ou musée archéologique de Rome.
Nous tâcherons d'y revenir. Pour l'instant, nous profitons de ce joli temps ! :-) On continue donc !
En levant la tête, en Italie, on a toujours la surprise de découvrir des enseignes très kitsch.
J'adore ça !
Et des coupoles ...
Encore des coupoles ...
... et en prime, des morceaux de ciels magnifiques.
Après une petite trotte agréable ...
... nous voilà Piazza di Santa Maria Maggiore ...
... nommée ainsi d'après la très belle et imposante église qui se trouve en son centre. La voici de face ...
... et de dos.
Voyager avec des guides variés est toujours malin. Ils rivalisent maintenant d'originalité et chacun y va de son anecdote. Cela rend les visites bien plus plaisantes, en plus qu'instructives.
Santa Maria Maggiore date du IV ème siècle mais sa structure a évolué jusqu'au XVIII ème siècle, ce qui explique sa grandiose façade baroque et son campanile roman, datant du Moyen-Âge, le plus haut de Rome.
Dedans, ça brille ...
... et ça scintille !
Il y a du marbre polychrome partout ...
Beaucoup d'Italiens viennent s'y recueillir ...
Ici, on a la jolie chapelle Pauline, du nom de Pauline Bonaparte-Borghese qui y fut inhumée ...
L'autre est la chapelle Sixtine, en forme de croix grecque, qui abrite le tombeau du Pape Sixte Quint, représenté ici agenouillé.
Au centre, un tabernacle soutenu par des anges coiffe une chapelle qui abrite des reliques de la crèche de Bethleem.
Quand je vous disais que ça brille !
Il est temps de ressortir et de continuer nos aventures romaines un peu plus loin.
On piquerait bien ce triporteur rouge pour économiser un peu nos pieds !
Mais non, on continue à marcher. On passe devant le "Supercinema", devenu aujourd'hui Teatro Nazionale ... Les premiers films parlants italiens furent projetés ici ...
Là, c'est la jolie fontaine posée devant le palais du Viminal, qui abrite le ministère de l'Intérieur.
On continue sur la via Agostino Depretis ... Une jolie église ...
... et une belle maison bien restaurée ...
Encore une enseigne sympa ...
De beaux magasins de fringues ...
Voici le fleuriste. Rigolo, son camion-magasin ! Il passe, les clients l'arrêtent ... et achètent sur place.
On passe la tête ... et le reste du corps, d'ailleurs ... dans les entrées d'immeubles. Ces incursions offrent souvent de belles surprises.
On remonte la rue des Quatre Fontaines ... jusqu'aux quatre fontaines qui ornent chacun des bâtiments ...
... qui s'ouvrent sur le carrefour. Il y a le Tibre et l'Arno , et puis Diane et Junon, aussi ...
Dans l'un des angles, intégrant une des fontaines, voici l'église Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines, une église baroque construite par Francesco Borromini pour un petit couvent de l'ordre espagnol des Trinitaires. Première réalisation indépendante de Francesco Borromini, l'église, de toute petite taille, est souvent appelée par les Romains San Carlino. Comme elle est fermée à l'heure du déjeuner, nous y reviendrons. Considérée comme l'un des chefs d'œuvre de l'Art Baroque, elle vaut vraiment le coup d'œil.
Un peu plus loin, le Palais Barberini, commandé par le pape Urbain VIII, de son vrai nom Maffeo Barberini, en 1635. Pierre de Cortone, Carlo Maderno, Gian Lorenzo Bernini, et Francesco Borromini participeront à la décoration intérieure. Le palais sera confisqué aux Barberini par le pape Innocent X à la mort d'Urbain VIII, mais leur sera rendu en 1653.
On y organisera de grandes fêtes à l'occasion de la visite de la reine Christine de Suède en 1656. Le palais sera racheté par l'État italien en 1949 qui y installera la Galerie Nationale d'Art Ancien, dont les collections rassemblent de nombreuses œuvres de peintres européens majeurs du XIIIe au XVIIIe siècle.
Tout près de là se trouve la place du même nom. Nous nous y arrêterons plus longuement un peu plus loin.
J'aime ces façades ocres patinées par le temps.
Ce restaurant offre les traditionnelles pâtes à la carbonara, préparées avec des truffes, s'il vous plaît ! Les vraies "carbonara", sans crème fraîche, surtout !
Nous, on repère un peu plus loin, dans la Via della Panetteria, une petite cantine qui nous plaît bien !
C'est un endroit appétissant ...
... mais minuscule !
On a la chance de pouvoir s'y asseoir et de choisir parmi de multiples ingrédients ...
... une planche divine ! Des oignons marinés, du jambon de Parme, un fromage de tête coupé en tranches très fines, des crostini au gorgonzola et d'autres couvertes d'une pâte de tomates séchées, une salade de haricots blancs, des tomates cerises, des olives et quelques tranches de ricotta salata ... Ceci est le plus petit modèle que la maison propose. Nous nous la partageons avec Clem et elle fait tout à fait l'affaire !
Un couple de jeunes Chinois a un peu plus faim que nous, vraisemblablement ! ;-)
Pour accompagner cette planche délicieuse, Clem va nous chercher ...
... une bouteille de Chianti excellent.
À la vôtre, les amis restés à la maison !
Un petit dessert pas loin de là, à la Gelateria di San Crispino.
C'est un glacier réputé de Rome et même si le serveur fait une tête d'enterrement ...
... sa glace au miel, le parfum-signature de la maison, n'en reste pas moins un délice !
Avec une telle délicatesse en main, on peut aller se mêler presque sereinement à la foule devant la merveilleuse fontaine de Trevi.
Adossée au Palais Poli, cette fontaine est édifiée entre 1732 et 1762 lors d'un concours organisé par le pape Clément XII en 1730. Il s'agit alors de marquer avec magnificence l'arrivée de l'aqueduc de l'Aqua Virgo construit en 19 av. J.-C. C'est le projet de Nicola Salvi qui est retenu. Salvi meurt en 1751 et c'est un autre architecte, Giuseppe Pannini, qui achève la fontaine en 1762.
Dans sa partie inférieure, cette œuvre monumentale présente une falaise rocheuse de travertin sculptée d'animaux et de plantes.
Au centre, dans une grande niche encadrée de colonnes, avec un plafond à caissons, se dresse Neptune, une sculpture de Pietro Bracci, qui conduit un char en forme de coquillage tiré par deux chevaux marins ailés, l'un calme et l'autre très agité, comme peut l'être l'océan.
De part et d'autre, deux niches plus petites abritent deux statues, celle de la Salubrité à droite et celle de la Prospérité à gauche, sans doute choisies pour représenter les bienfaits d'une eau pure.
La fontaine est alimentée en eau par l'aqueduc de l'Aqua Virgo, construit en 19 av. J.-C. par Marcus Vipsanius Agrippa, un canal de 20 km de long.
Pour l'anecdote, sur la droite de la fontaine est placé une espèce de gros œuf en pierre. Il s'agit là d'une vengeance de l'architecte vis-à-vis du propriétaire d'un magasin voisin qui râlait pendant les travaux. Le résultat est qu'il a eu le bruit et les inconvénients de la construction, mais pas le bonheur de pouvoir profiter du ravissant spectacle de la fontaine achevée !
La fontaine de Trevi est l'un des monuments de Rome les plus envahis par les touristes, qui aiment y jeter une pièce de monnaie par le bras droit en tournant le dos à la fontaine avant de quitter « la ville éternelle » pour avoir la certitude d'y revenir.
La monnaie récupérée dans la fontaine, autour de 2000 euros par jour quand même, est collectée par les autorités et reversée à l'association caritative catholique Caritas.
Cette fontaine, on la voit souvent dans les films, les deux plus classiques étant bien sûr les Vacances Romaines de William Wyler avec Audrey Hepburn et Gregory Peck, ainsi que la Dolce Vita de Federico Fellini, qui met en scène la belle Anita Eckberg se baignant dans la fontaine en robe de soirée sous les yeux de Marcello Mastroianni ... Les boutiques du coin savent d'ailleurs bien nous le rappeler.
Le temps ne devrait pas rester bien beau très longtemps aujourd'hui alors on repart dans les petites ruelles ...
... en admirant les jolies terrasses.
Nous voilà arrivés sur la Piazza di Spagna.
Encore une très belle place, extrêmement prisée des touristes, nommée ainsi en 1620 après que
l'Espagne en ait pris possession pour y établir son ambassade auprès du Saint-Siège.
En 1629, cette fontaine, la fontaine Barcaccia, est réalisée par le sculpteur Pietro Bernini à la demande du pape Urbain VIII. Elle représente une barque (une vilaine barcasse, plus précisément !) échouée sur la place, souvenir de la grande inondation de Rome en 1598.
Entre 1723 et 1726, le cardinal français Pierre Guérin de Tencin fait construire par la France "la Scalinata", un escalier monumental en marbre de style baroque tardif de 138 marches sur trois niveaux qui sera inauguré par le pape Benoit XIII.
Un escalier très prisé des touristes, qui aiment à y reposer leurs pieds meurtris !
Les vrais Italiens ont l'air de préférer dormir en haut des marches. ;-)
En 1789, l'obélisque de la Trinité-des-Monts est placé devant l'église en haut de l'escalier sur décision du pape Pie VI. Je vous reparlerai de cette église un peu plus loin.
En haut des marches, il y a aussi des tas de vendeurs de graines. C'est original ... et coloré !
On redémarre, dans le sens de la descente, maintenant. Rome est une ville de collines. On ne va quand même pas ne faire que les grimper !
De jolis magasins dans la Via Sistina.
Une rue très chic !
D'un coup de bus touristique bien agréable pour nos pieds meurtris ... nous rentrons à l'hôtel.
Sur la Via Nazionale, je repère un joli glacier. Il faudra y revenir ...t
Le temps de prendre une bonne douche, glacée pour les pieds, de nous changer et de préparer notre retour tard ce soir ...
... nous filons au Salone Margherita, un "Café Chantant" 1900 ravissant, l'équivalent de nos "Caf'Conc" parisiens.
Nous y dînerons en regardant une représentation de l'opéra de Giuseppe Verdi ...
... La Traviata.
Clément avait envie de voir un opéra "en vrai". Le voilà exaucé.
J'ai choisi la Traviata pour lui parce que c'est un opéra plein d'airs connus. Une bonne approche, je pense.
Le dîner est délicieux, servi entre les différents actes.
Clem est ravi et moi aussi !
Une très jolie expérience.
Le spectacle commence.
De jolis décors reprenant des tableaux de Mucha ...
De jolis costumes ...
... et de très bons chanteurs.
Bon, la Traviata, ça ne se termine pas très bien, forcément ! ;-)
Mais on savait à quoi s'attendre, hein ? ;-)
En sortant du spectacle, tard dans la soirée ...
... on retourne voir la Fontaine de Trevi et ses éclairages superbes. Il y a moins de monde. C'est bien plus sympathique !
Retour à l'hôtel. Nous sommes bien fatigués ... Cela ne nous dsipense pas du petit verre de Vin Santo dans lequel on trempe un petit cantucci ou deux ! Une tradition, dont ma maman raffolait, lorsque nous sommes en Italie pour clore en beauté des journées souvent chargées ! Ce petit temps permet de mettre en forme la journée suivante, aussi ...
Samedi matin : Réveil pas trop matinal, en même temps que le chat du voisin d'en face !
Petit déjeuner dans la chambre ...
Zut, il pleut ! Tant pis, on a des parapluies. Cela ne nous arrêtera pas !
Mouillées, les façades des immeubles deviennent plus foncées et cela change l'aspect des rues.
Une nonne brave la pluie sans parapluie ! :-)
Nous, on s'engouffre sous un porche en voyant ce panneau. Durant tout le week-end, les cours de nombreux palais ouvriront au public.
Nous sommes donc dans la cour du Palazzo Odescalchi.
Elles avaient bon goût, les grandes familles romaines !
Et pas que pour le choix des statues.
Comme il flotte vraiment beaucoup, on se précipite ensuite dans le Palais Colonna, un palais privé qui n'ouvre que très peu de temps dans la semaine, et justement maintenant. Je vais vous montrer ça en détail parce que cela vaut vraiment que l'on s'y arrête.
Le Palais Colonna est l'un des plus vieux et des plus grands palais privés de Rome. Huit siècles que la famille Colonna y réside ! Une construction sur cinq siècles explique les différents styles qui s'y juxtaposent.
Nous commençons par la grande salle de ce palais encore habité. Ce que nous visiterons aujourd'hui, c'est la partie non utilisée comme appartements privés. Ceux-ci se visitent aussi, néanmoins.
Nous voilà donc dans la fameuse Galleria Colonna, considérée comme l'un des plus beaux exemples du baroque romain. Vous allez voir que ce titre n'est pas usurpé.
Pour la petite histoire, la galerie fut commandée au XVIIème siècle par le cardinal Girolamo Ier Colonna et son neveu Lorenzo Onofrio Colonna. Elle fut inaugurée en 1700.
La galerie, et plus généralement le palais, regorgent de trésors. Un point intéressant à souligner est que les peintures, sculptures, mobilier de cette collection familiale sont liées depuis le XIXe siècle par un acte appelé fidéicommis, qui fait en sorte qu'ils sont inaliénables, indivisibles et indissolublement attachés aux murs du Palais, ce qui constitue une absolue garantie pour leur conservation dans le temps.
Je reste subjuguée par la taille et la beauté des lustres qui éclairent les pièces.
Les tapisseries sont impressionnantes, souvent relevées de fils d'or. Sur celle-ci, datée de 1675, la reine Artémise reçoit des architectes Pitea et Satiro le projet de la tombe de son époux et frère Mausole. La Cinquième Merveille du Monde est en marche: Le mausolée d'Halicarnasse.
Je vous montre la tapisserie d'un peu plus loin pour que vous puissiez vous faire une idée de sa taille ...
Les trompe-l'œil sont impressionnants eux aussi.
Et regardez ceux-ci ... peintures et stucs se mêlent au-dessus de nos têtes, créant une drôle de confusion quand on les regarde ...
Deux dimensions, trois dimensions ? Il faut y regarder d'un peu plus près pour faire la différence. En tout cas, le résultat est magnifique !
Le travail des marbres est incroyable ! Mosaïques aléatoires ...
... ou bien plus travaillées. On marche sur des œuvres d'art ...
Encore un très joli lustre, le plus gros du palais, confectionné à Murano.
Voici quelques détails, pour vous faire mieux voir la complexité de l'ouvrage.
Peintures et tentures se superposent dans le plus pur style baroque.
Notre charmant guide anglais nous raconte comment on s'accommodait sans problème des déplacements de tentures. Quand ces dernières étaient trop grandes, on n'hésitait pas à tailler dedans et à "recoller" les morceaux de façon parfois très imprécise ! Un petit supplément d'histoire qui fait que j'aime vraiment les visites guidées !
Parmi les peintures, j'aime beaucoup celle-ci ... mais ne retrouve plus son nom ...Une belle Sainte Famille ...
Et puis aussi celle-ci, Le Rapt d'Europe du peintre Albini Francesco (1578-1660) ...
Le Mangeur de Haricots d'Annibale Caracci (1560-1609) a certainement dû influencer, trois siècles plus tard, des peintres comme Van Gogh ...
Si je ne devais en prendre qu'un, je prendrais ce tableau-là ... Et je garde le modèle de ce pichet. J'essaierai de le reproduire, en vrai, à la rentrée ! ;-)
Voici très simplement "Marcantonio II Colonna présenté à la Vierge dans les Cieux" de Giuseppe Chiari ... ;-)
Et encore plus étrange, La "Résurrection de Jésus et de Certains Membres de la famille Colonna à la Fin des Temps" de Pietro da Cortona ... Ils sortent des tombeaux, c'est ravissant ... et plein d'humilité ! 😂
Le Moïse et les Tables de la Loi de Guercino est assez superbe ...
La Bataille de Lépante peinte sur la voûte est l'œuvre de Sébastiano Ricci, un peintre italien baroque de la fin du XVIIème siècle. Une épisode épique de la quatrième guerre vénéto-ottomane qui opposa la puissante marine ottomane à une flotte chrétienne rassemblant des escadres espagnoles et vénitiennes, soutenues par des galères maltaises, génoises, pontificales et savoyardes. Les Turcs furent battus ... Mercantonio II Colonna fut l'un des hommes qui rendit la victoire possible en commandant 12 galères pontificales et fit peindre son succès au plafond, en toute simplicité là aussi.
Ce grand cabinet fait d'ivoire et d'ébène est d'origine autrichienne (les frères Steinhart). Il est orné de scènes de l'ancien et du nouveau Testament et reproduit, au centre le Jugement Dernier de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine au Vatican. Le piétement de ce cabinet est étonnant : Deux esclaves, sans aucun doute des Turcs écrasés lors de la bataille de Lépante.
Ils n'ont pas l'air ravis de leur sort ...
En face, plus féminin, un cabinet en bois de santal marqueté de pierres dures qui représente une villa romaine de l'époque.
Idem pour son piétement ... Trois esclave courbés ...
Tout en haut, par contre, on joue de la musique ...
Nous entrons dans la Salle du Trône, dédiée au pape de la famille, Odonne Colonna, qui choisit le nom de Martin V quand il fut élu souverain pontife le 11 novembre 1417. Le trône tourné vers le portrait du Pape était réservé aux visites des papes qui, jusqu'en 1870, avaient pour habitude de rendre de temps à autre visite aux vieilles familles du patriciat (= ministère politique héréditaire) romain. Quand un Pape venait, on tournait bien évidemment le siège dans l'autre sens.
À admirer tout particulièrement aussi, dans la galerie, quatre grands miroirs peints par Mario dei Fiori, Giovanni Stanchi et Carlo Maratta.
Une collection de chérubins tous plus craquants ...
... les uns que les autres.
Tout ceci est juste d'une beauté époustouflante. On en prend plein les yeux !
Une petite chose étonnante encore ? À côté de ce joli nu qui date de 1565 ... L'Allegoria dell'Aurora de Michele di Rodolfo del Ghirlandaio ...
... une image du même tableau "habillé" en 1755 par de lourdes draperies, selon une coutume de l'époque. Heureusement, en 2002, il a été décidé d'une restauration lui redonnant sa splendeur originale ...
Idem pour ces deux-là ...
L'Allegoria della Notte, de Ghirlandaio aussi ...
... et le Venere, Cupido e un Satiro de Bronzino ...
Un coup d'œil par l'une des fenêtres nous montre qu'il pleut encore bien mais qu'ils ont tout prévu au cas où quelqu'un voudrait sortir ! :-)
Tant mieux, on restera un peu plus longtemps.
J'adore cette statue-là !
Vous voyez tous ces menus détails ?
Allez, on va terminer par quelques jolis angelots gourmands ... Celui-ci mange une fraise ...
Celui-là, bien dodu, s'apprête à croquer une cerise ...
Voilà l'un des plus jolis musées que j'aie eu l'occasion de visiter. Quelle concentration de trésors !
Voilà. Les visites n'ayant lieu que les samedis matin de 9h à 13h15, je crois que nous avons eu de la chance que la pluie se mette à tomber à ce moment-là !
Nous sortons par la Via della Pilotta, remarquable avec ses jolies arches qui relient le Palais Colonna aux Jardins Colonna. Tout est trempé, on restera donc sur les pavés de Rome plutôt que dans la gadoue des jardins.
Un peu plus loin, c'est la Piazza della Pilotta. Un bout de ciel bleu se remontre ...
On s'engage dans la très étroite Via del Vaccaro ...
... en nous arrêtant sous sa mignonne petite arche.
Via del Corso, on arrive devant une autre galerie, la "Galleria Doria Pamphilj".
Elle est aussi réputée que la galerie Colonna pour sa collection privée d'œuvres d'art.
La prochaine fois, c'est là que l'on viendra !
Le soleil se recache. On traverse la Piazza Venezia. Une petite Fiat 500 passe devant le monument à Victor Emmanuel, gentiment appelé aussi la machine à écrire ou encore le gâteau de mariage. Le dentier, aussi, parfois ! ;-)
Les nuages s'amoncellent au-dessus du Capitole.
Cela ne tracasse pas les chats romains, visiblement.
Il y a plein de chats, à Rome. La ville les aime et je vous en reparlerai.
Très vite, en contournant le théâtre Marcello, sur lequel sont posés, comme vous pouvez le voir, des appartements ...
Derrière lui, une zone archéologique.
... puis on arrive dans un autre quartier ...
Le ghetto de Rome.
Nous voilà juste de l'autre côté du Portique d'Octavie.
C'est un très joli endroit pour se promener.
... tout au moins quand, comme moi, on aime les ruines antiques.
Le Portique d'Octavie était en fait un ensemble de porches encadrant deux temples romains, l'un dédié à Junon et l'autre à Jupiter. Ce dernier est d'ailleurs le premier temple de type périptère grec entièrement en marbre édifié à Rome. Rapidement, on les entoure d'une enceinte et de porches, un sur chacun des quatre côtés. On décore le tout de 24 statues équestres représentant les compagnons d'Alexandre-le-Grand morts dans la bataille du Granique.
Puis, entre 27 et 23 avant JC, le complexe monumental va être radicalement reconstruit, grâce au butin de la victoire d'Octave sur les Dalmates. Il sera dédié à la sœur d'Octave, Octavia.
D'autres reconstructions auront lieu plus tard encore, en 80 par Domitien puis en 203 par Septime Sévère.
Malgré le passage du temps, d'incendies et d'un tremblement de terre, il y a encore de beaux restes !
Partons déjeuner, maintenant.
Puisque nous sommes dans le quartier juif de Rome, c'est le moment de goûter à la cuisine typique de ce coin.
Et la spécialité juive romaine, ce sont les artichauts.
Les restaurants du coin en ont fait leur fond de commerce.
On a repéré sur le guide une toute petite trattoria qui a très bonne presse mais il y a une queue terrible devant. Comme l'intérieur nous semble assez minuscule et que nous avons vraiment faim, on change notre fusil d'épaule.
On repart donc en arrière ...
.... et dans la rue principale ...
... très jolie elle aussi ...
... on repère ce monsieur qui tourne inlassablement des cagettes entières d'artichauts.
Nous voilà au Royaume des Artichauts.
Tout un programme en perspective !
Ça fait grand bien de se poser un peu ...
La salle n'est pas bien grande mais on s'y sent bien et le service est efficace et plutôt sympathique.
Quant à notre artichaut frit, voilà juste le diable dans l'assiette ! Comment lui résister ?
On enchaîne avec des pâtes fraîches ... aux artichauts, forcément ! ;-)
... et l'on termine le festin en partageant un morceau de très bon tiramisu ... sans artichaut ! ;-) N'oublions pas le café, si ristretto qu'il n'apparaît même pas sur ma photo ! 😂
Bref, un très bon moment qui nous remet d'aplomb pour la suite du programme.
En ressortant, nous partons vers l'Ouest. Nous rencontrons des musiciens ...
De belles boutiques de mobilier très chic.
Des immeubles superbes coiffés de terrasses tout aussi superbes ...
Et puis nous tombons finalement sur ...
... le Largo Argentina,...
... une grande place rectangulaire occupée par un complexe archéologique qui comprend quatre temples romains datant de l'époque de la République Romaine.
On ne sait pas exactement à quelles divinités ces temples étaient dédiés ... On les nomme donc A, B, C et D.
Il est impossible d'accéder au site mais on se promène autour ...
... ce qui donne une assez bonne vue d'ensemble.
Les seuls êtres autorisés à pénétrer la zone sont les chats du refuge attenant.
Il y en a plein ...
... de toutes les couleurs ...
Certains en bonne santé, d'autres vieux ou très amochés par la vie sauvage ...
Mais en tout cas, ils sont tous très bichonnés par les gentilles dames, appelées "gattere", qui s'occupent du refuge ...
Peut-on rêver d'un plus bel environnement lorsque l'on est un chat errant ?
En continuant notre route ...
... on croise ... Une troupe de jeunes marins ! :-)
Des gens attablés aux terrasses des cafés ...
Trois nonnes promenant leurs chapelets ! :-)
Et l'on finit par arriver au Campo de' Fiori ...
Elle est jolie, cette place ...
Le marché se termine ...
Il n'y a plus grand-monde ...
On en profite pour acheter de grands verres remplis de fruits délicieux ... pour la modique somme de deux euros, fermeture proche du stand oblige.
Voilà qui va nous permettre de refaire le plein de vitamines !
Dans la vitrine d'un boulanger voisin, les biscotti attendent d'être enfournés.
Les Tozzetti, pour être plus exacte, puisque nous sommes dans la région du Latium !
On essaye de ne pas se faire écraser par une file de jeunes femmes en vélo !
Qui a dit qu'il n'y avait pas un chat dans les rues ? :-)
La déambulation dans ces petites ruelles aux murs colorés est délicieusement dépaysante ...
La Via Monserrato est sans doute l'une des plus belles rues de Rome.
Elle relie la Via Dei Banchi Vecchi à la place Farnese.
Comme vous pouvez le voir, depuis notre sortie de la Galerie Colonna, il ne pleut plus et c'est tant mieux !
Les jasmins luxuriants qui courent le long des façades de la rue embaument.
Les façades ocres ont une couleur plus marquées que sous le soleil, je vous le disais, et c'est joli.
Quant aux pavés de Rome ... Ah, les pavés de Rome !!! Ils sont toujours là !
Je pense qu'au bout de quelques jours, ils seront imprimés définitivement dans la plante de nos pieds !
Dans la Via Monserrato, donc ...
... il y a un certain nombre de palais qui peuvent aujourd'hui être visités. Enfin ... dont les cours peuvent être visitées.
Alors on ne s'en prive pas.
Pouvoir pénétrer dans ces cours est un réel privilège ...
Des stucs, des fontaines moussues ...
Une architecture toujours intéressante ...
De grands arbres pour l'ombre sans doute bien agréable en été, lorsque le soleil se fait brûlant ...
Les reliefs du passé que j'aime tant ...
Rome regorge de petits recoins secrets ...
... et il est bon de sortir parfois des sentiers battus pour les découvrir.
Mon préféré est définitivement celui-là.
Caché dans la verdure, ...
... il possède un charme indéniable.
Un petit coin de Paradis.
La dolce vita dans toute sa splendeur ...
Un petit arrêt spirituel, ou juste esthétique, c'est vous qui voyez, dans la jolie église Sainte-Marie de Monserrato des Espagnols.
Fellini rôde encore dans ces rues ...
Les années 50 aussi ...
Trop joli, non ?
Nous voilà sur la place Farnèse ...
... avec ses belles fontaines en forme de vasques immenses.
Les deux vasques proviennent sans doute des anciens Thermes de Caracalla.
La place Farnèse est dominée par un imposant palais, celui de la famille Farnèse.
Il est édifié un peu après 1500 par le cardinal Alexandre Farnèse, dont la famille s’est illustrée dans la défense des intérêts des papes. L'architecte de l'édifice est alors Antonio da Sangallo. Le cardinal Farnese devient pape sous le nom de Paul III en 1534. Antonio da Sangallo meurt en 1546 alors que les travaux sont loin d'être terminés. C'est Michel-Ange qui lui succède. Les travaux ne se termineront, avec encore deux autres architectes aux commandes, qu'en 1589, bien après la mort de Paul III. Un chantier de 75 ans ! Ça vaut quand même le coup de s'attarder à le regarder de près, non ? :-)
En 1589, le palais est habité par l’arrière-petit-fils de Paul III, le cardinal Édouard Farnèse, qui va faire appel à deux peintres bolonais, les frères Carrache, pour compléter la décoration de l'intérieur du palais. Une grande galerie richement ornée de stucs de dorures et de peintures porte leur nom. Elle servira de modèle à nombre de galeries en Europe, à commencer par la galerie des Glaces de Versailles.
Sous le règne de Louis XIV, le palais Farnèse devient la résidence des ambassadeurs auprès du Saint-Siège jusqu'en 1700 et à partir de 1874, il devient le siège de l’ambassade de France auprès du royaume d'Italie, puis auprès de la République d'Italie. Le palais Farnèse abrite l'École française de Rome depuis 1875, au départ annexe de l’École française d'Athènes en 1873, puis École d’archéologie l'année suivante. Depuis 1875, elle abrite également des services de l’ambassade de France.
En 1911, le palais Farnèse est vendu par la Maison de Bourbon-Deux-Siciles au gouvernement français. Une clause du contrat accorde au gouvernement italien la possibilité de l'acquérir au bout de 25 ans. En 1936, l'Italie redevient propriétaire du palais, mais en cède l'usage, pour 99 ans, au gouvernement français pour y accueillir son ambassade de France en Italie. La France s'engage à conserver le palais Farnèse dans son intégrité et dans un bon état de conservation. Une bonne chose !
Sur la place également, l'église et le couvent Santa Brigida. Santa Brigida est l'église des Suédois à Rome. Ne me demandez pas pourquoi ! ;-).
Pas moyen d'y entrer. Elle est bien gardée, sans doute pendant un office ...
Encore un joli palais ...
... qui n'est pas sans rappeler ceux nichés à Lyon au fond de certaines traboules ...
Dans la cour, des petits poissons rouges barbotent en toute tranquillité dans ce bassin de pierre ...
Le ciel bleu se montre. Chouette !
Il est quand même toujours plus sympa de pouvoir se promener sans avoir à se protéger d'un parapluie ...
... et marcher dans les flaques d'eau !
Nous voilà après encore une petite trotte au-dessus du Tibre, devant l'île Tibérine, sur le Ponte Garibaldi.
Un spectacle toujours aussi envoûtant.
De l'autre côté du Tibre, le Tevere, en italien, nous voilà dans le quartier du Trastevere.
Nous voilà donc "au-delà du Tibre".
Le quartier, pittoresque ...
... et charmant ...
... est devenu ces dernières années l'un des quartiers les plus touristiques de Rome.
Il abrite aussi une très belle église, Santa Cecilia in Trastevere ...
Aujourd'hui y a lieu un mariage très chic.
Vous commencez à avoir soif ? Voilà un café dont les tenanciers ont bien de l'humour ! :-)
Respirons d'abord les effluves de jasmin ...
Via della Lungaretta ...
... Clem repère un café ...
... qui pratique l'Aperitivo ...
... avec de délicieux cocktails ...
... à grande échelle.
Sur le comptoir sont empilées ...
... des montagnes de petits sandwiches.
Nous voici un Bellini et un Rossini plus tard ...
... avec, en guise de dîner quand même ...
... de divines petites choses ...
Eh oui ...
... le buffet d'apéritif est à volonté !
Ce qui est bien pratique, non ? ;-)
Allez, encore une bouchée ...
... et l'on peut repartir. Pas en Vespa ...
... ni même en voiture ...
Non, on file à pied à l'église.
L'église Santa Maria in Trastevere, l'une des plus vieilles de Rome.
C'est l'heure de la messe et il y a du monde pour la suivre !
Il fait encore un peu jour ... On continue notre promenade, même si nos pieds commencent à nous rappeler vraiment à l'ordre !
Avec ses églises, ses ruelles étroites, ses cafés et ses petites trattorie, le Trastevere a conservé un petit côté populaire authentique ...
... tellement sympathique.
De toute façon, il n'y a pas de métro dans ce coin-là ...
... ni même de taxi.
Alors bon, que faire d'autre que de poursuivre notre route ?
Peut-être se poser sur une nouvelle terrasse ?
Re-traversée du Tibre par le Ponte Sisto, cette fois-ci.
Pas mal plus loin, on tombe sur la jolie petite église Santa Barbara dei Librai de Rome.
Je repère dans une vitrine du coin un livre qui, si je parlais bien italien, m'intéresserait sans doute beaucoup. La Carbonara est en effet un incontournable de la région de Latium. Un traité là-dessus, voilà qui doit être étonnant.
Ensuite, je passe devant le "deli" Roscioli. La boutique ferme et je ne peux pas feuilleter le bouquin du même nom mais je suis sûre que si je le feuilletais, je l'achèterais ! :-) Un mal pour un bien, donc !
La nuit est enfin tombée. Nous revoilà à la Torre Argentina ...
... puis au monument à Victor Emmanuel II.
Les escaliers du Capitole ...
Le ciel est vraiment clair, ce soir ...
... et la lumière sur les colonnes du Forum de Trajan est magnifique.
Voilà la colonne de Trajan ...
... et ses épopées gravées ...
À force de trotter, nous arrivons sur la Via Nazionale, épuisés mais ravis. Une boule de glace avant d'aller nous coucher ...
... et nous voilà déjà demain ! 😀
Le petit-déjeuner est à notre porte, comme chaque jour ...
Le coq ne chante pas sous le soleil, ce matin ...
Le ciel est bas mais Rome est toujours aussi belle. On est dimanche. La tournée des églises s'impose donc ! 😀 Nous commençons par la plus proche de "chez nous", San Carlo alle Quattro Fontane. Elle était fermée à notre premier passage, elle ne peut être qu'ouverte pour les messes dominicales.
Pour visiter les églises, un bon guide s'impose. Sinon, on rate en général tout ce qu'il y a à voir. Pour Rome, vraiment, le Géo Guide de la ville est parfait. Simple et efficace.
Saint-Charles des Quatre Fontaines est donc la première réalisation en solo de Francesco Borromini, l'une des figures majeures de l'art baroque. Le plan de construction est étonnant du fait de la surface disponible au sol. Sa façade est concave dans sa partie supérieure mais devient convexe au fur et à mesure que l'on descend.
Quant à l'intérieur, il est aussi éblouissant que l'église est petite.
On ressort. Il n'y a pas grand-monde dans les ruelles alentour.
Juste un peu plus loin, voici l'entrée ...
... du luxuriant jardin du Quirinal.
Tiens, une grosse pierre/fontaine moussue comme à Aix-en-Provence !
À quelques pas de là, voici Saint-André du Quirinal.
Une autre très belle église aussi. Le Bernin la considérait, dit-on, comme son œuvre la plus aboutie. Les marbres polychromes et les dorures donnent une impression de richesse incroyable à cette église dans laquelle se déroule, forcément, une messe. La première du jour, pour nous ...
On admire donc en silence les mosaïques, ...
... la ferveur religieuse des Italiens ...
Les angelots en stuc, tout sourires !
Lorsque l'on ressort de l'église, il fait vraiment un temps de cochon !
Nous voici donc trempés, en haut de la colline du Quirinal.
Les jardins sont bien verts !
Des enclaves végétales bienvenues dans une Rome plutôt minérale.
Là, c'est le Palais du Quirinal.
Autrefois résidence papale puis, à partir de 1870, résidence du roi d'Italie, il héberge aujourd'hui le président de la République italienne.
Devant le palais, au centre de la place, une fontaine met en scène deux hommes et deux chevaux autour d'un obélisque.
Ce groupe-ci est du sculpteur Phidias ...
Et celui-là de Praxitèle ... Ce n'est pas impressionnant, ça ?
Un couple de Romains endimanchés traverse la place.
Nous, on admire la vue, magnifique même avec un ciel bouché ...
... et on descend les escaliers ...
... pour arriver plus bas, au niveau de la via San Vincenzo.
Sur la merveilleuse place aussi théâtrale que baroque San't Ignazio ...
... l'église du même nom !
Saint-Ignace de Loyola est une église de style baroque construite entre 1626 et 1650 en hommage au saint fondateur de la compagnie Jésus, Ignace de Loyola. Elle est l'une des deux grandes églises des Jésuites à Rome.
Le peintre, Andrea Pozzo, grâce à sa technique picturale, transforme le plafond plat de l'église en ciel à la profondeur étonnante. Pour se rendre compte de l'anamorphose qu'il propose, il faut se placer à un endroit bien précis de l'église. Idem pour avoir l'impression qu'il existe une grande coupole au-dessus de nos têtes, alors qu'en réalité, l'église n'en possède aucune. C'est juste incroyable !
Juste à côté de la fausse coupole, voici la fresque remarquable. 36 mètres de long sur 16 mètres de large ... et vraiment impressionnante.
La fresque représente la gloire de Saint Ignace et d'intéressantes scènes de l'engagement missionnaire des Jésuites.
Trois Italiens devisent devant un autel ...
Tout est prêt pour la messe ...
Dans l'une des chapelles de l'église, je remarque une très belle crèche napolitaine.
J'ai toujours aimé les grandes crèches napolitaines.
Les personnages sont si colorés, si expressifs !
Un vrai petit monde !
Jésus est dans les bras de sa mère ... Il a dû bien grandir depuis Noël dernier ! 😀
On se dirige vers le Panthéon, maintenant, que l'on atteint assez vite.
Si vous voulez une visite de l'intérieur de cette énorme église, il vous faudra aller la chercher sur un ancien billet de mon blog. Juste par ici et par là.
Parce qu'aujourd'hui, vu le monde qui fait la queue pour entrer, nous allons juste en faire le tour.
Mais l'intérieur vaut vraiment le coup !
À l'extérieur ont été affichées des photos représentant le Panthéon dans des films italiens.
Sympa comme tout !
Une petite photo-souvenir devant la fontaine et le monument.
J'en connais un qui n'aime pas le temps humide ! 😀
Je remarque une jolie petite fontaine, avec seau incorporé.
Savez-vous que Rome compte près de 2000 fontaines ?
J'ai lu qu'au début du XIXème siècle, un marché se tenait sur la place de la Rotonde et que le bassin de cette fontaine servait à rafraîchir les poissons !
Vous rendez-vous compte que le Panthéon supporte la plus grande coupole jamais édifiée dans l'Antiquité et qui reste encore aujourd'hui la plus grande, avec ses 43 mètres et des poussières de diamètre, en béton non armé ?
Et après 2000 ans, aucun signe de faiblesse en vue ! Remarquable, non ?
On s'enfile dans la petite rue derrière, la via della Palombella.
Il y a là une très ancienne boutique qui fabrique ...
... des objets en cuir de toute sorte.
Tout est fait main, et ceci depuis 1918.
Je suis mandatée par Paul pour lui acheter L'ÉTUI à cartes de ses rêves. Et, sans entrer dans les détails, je peux vous dire que le cahier des charges à respecter est rigoureux !
Une fois notre mission accomplie, on repart.
On essaye d'esquiver les flaques d'eau.
Chacun rentre la tête dans les épaules.
Nous, on résiste plus ou moins ! 😀
Sur la Piazza della Minerva, il y a un petit obélisque apporté d'Égypte que porte un drôle d'éléphant. Ce dernier, qui sert en fait de piédestal à l'obélisque, est une œuvre du Bernin.
Baroque, certes, mais aussi très mignon !
Il est placé juste devant la basilique Sainte-Marie sur la Minerve.
Oh, la petite Fiat 500 a bien changé !
On se fait sérieux en passant devant ces policiers ...
... et l'on continue à user nos chaussures jusqu'à la Piazza Navona.
Jetez un œil sur la statue des Quatre Fleuves, qui trône au beau milieu de la place. À droite, la statue du Danube, qui représente l'Europe. À gauche, celle du Rio de la Plata, qui représente l'Amérique ...
Et autour de la fontaine, des restaurants, plein de restaurants !
Comme il est encore tôt, on ne s'arrête pas et l'on poursuit notre chemin, non sans admirer au passage cet extraordinaire mur végétal.
Nous prenons la via dei Coronari, une jolie rue qui tient son nom de celui des vendeurs d'objets sacrés, qui vendaient ici au Moyen-Âge des produits pour les pèlerins en transit sur le chemin de la basilique Saint-Pierre, en particulier de couronnes (coronari).
On croise Pinocchio qui n'a pas su résister à l'appel de ce chic nœud papillon.
Et comme de bons pèlerins, on continue notre route en direction de la place Saint-Pierre. 😇
Nous nous permettons quand même quelques écarts en chemin ...
La chair est faible devant le promesse d'une assiette de cèpes grillés !
De toute façon, on commence à avoir faim ...
... et j'aimerais bien trouver maintenant une bonne auberge pour que l'on puisse se restaurer ... tout en reposant nos pieds des pavés assassins ! 😃
Ce sera chose faite ici, au pied de cette maison rouge, sur la place des Coronari.
Un tout petit bistrot, quelques jambons et bouquets d'herbes sèches pendus au plafond, et plein de bouteilles de vin alignées sur de longues étagères.
Et pour déjeuner rapidement, de très jolies pizze garnies au dernier moment de charcuteries tranchées devant nous. Vraiment délicieux et tout en simplicité.
Et c'est après cette pause gourmande que nous arrivons enfin en vue du Château Saint-Ange, coiffé de l'archange Saint-Michel. Tour à tour mausolée des empereurs romains, bastion de la muraille aurélienne, forteresse, prison ou encore palais pour les papes, c'est un bâtiment à l'architecture étonnante.
On traverse le Tibre en empruntant un pont ...
... bordé de dix grandes statues d'anges portant les instruments de la passion du Christ. ...
Quelle balade merveilleuse !
Vous voyez ici un peu mieux l'architecture des remparts de la forteresse ...
Nous arrivons sur la via della Conciliatzione ...
... qui mène en droite ligne à la basilique Saint-Pierre.
Ici, vous pouvez voir, entre deux immeubles, un morceau de la muraille qui enserrait la Cité Léonine, quartier fortifié édifié par le papa Léon V pour protéger le Vatican des incursions musulmanes au IX ème siècle
Et voilà la fameuse basilique !
Vous voyez , au fond à droite, sur la photo, la file de gens qui attend pour entrer dans Saint-Pierre de Rome ? Eh bien ce n'est qu'un tout petit bout de la queue, en fait !
On profite donc de l'attente forcée pour regarder les gens autour de nous ... Des nonnes bavardes, de jeunes curés pressés ...
Des élégantes ... 😁
Des petits gars qui s'ennuient un peu !
Et puis les statues qui montent la garde sur fond de ciel bleu marine !
Superbe ! En regardant ces ciels romains, avec leurs nuages qui cavalent sans cesse, on se dit que les peintres italiens de la Renaissance ne pouvaient qu'être inspirés !
Sur la place Saint-Pierre, il y a deux belles fontaines, appelées joliment Gregoriana (1490) pour la plus ancienne d'entre elles, ...
... et Clementina (1677) pour sa jumelle, installée ici dans un souci de symétrie lors de la réorganisation de la place par le Bernin.
J'ai une tendresse particulière pour ces pins, qui apportent une touche de fraîcheur au décor très minéral de la place Saint-Pierre ...
Enfin nous entrons dans la basilique ! Un défilé d'hommes d'église ...
... nous mène jusqu'à l'impressionnant baldaquin du Bernin qui surmonte le maître-autel.
Le Vatican regorge d'œuvres d'art précieuses. Cette mosaïque qui représente Saint-Pierre est de toute beauté, ne trouvez-vous pas ?
Quant à ce Saint-Pierre-là, qui est ici depuis le XIIIème siècle, quand même, on lui a tellement de fois frotté les orteils qu'il en est quasiment amputé ! Heureusement, on le laisse tranquille, aujourd'hui !
Allez, je vous prête les clés du Paradis ?
Un long moment à admirer la merveilleuse Pietà de Michel-Ange plus tard ...
... et la messe est terminée.
Celle de ce matin a dû attirer du monde, si j'en crois le nombre de sièges devant la basilique.
On peut se remettre en route.
Mais avant, on immortalise l'instant. Décidément, ce voyage avec mon Clément est un vrai délice !
On longe le fameux mur d'enceinte. Nos pieds, plutôt au repos dans la basilique, recommencent à crier grâce !
On s'enfonce dans les rues du Borgo ...
C'est un très joli quartier résidentiel, le Borgo.
Il y a de ces immeubles !
On arrive sur la Piazza Cavour.
... dont un côté entier est bordé par la Cour de Cassation.
Là aussi, c'est un très beau bâtiment, avec une jolie fontaine dessous.
On contourne le bâtiment.
... on retraverse le Tibre. Le ciel s'est chargé de nuages noirs et c'est chouette aussi.
On revient sur la Piazza Navone. En fin d'après-midi, il y a une belle lumière.
Je vous montre en passant la deuxième fontaine de la place, la fontaine de Neptune.
... aux décors de chevaux, de Néréïdes et de putti, ces angelots nus et ailés.
Neptune/Poséïdon, lui, combat une pieuvre géante !
Une tortue en perd la tête ...
Tout ce joli spectacle, nous l'admirons depuis la terrasse du café Al Tre Tartufi.
C'est Clément qui invite, ce soir ! Mon Rossini et son Spritz sont parfaits !
Pour nos voisines, c'est encore l'heure de goûter !
En quittant le café, on entre dans l'église de la Piazza Navona, Sainte-Agnès en Agone, Sant'Agnese in Agona en italien, encore un chef-d'œuvre de Borromini et du Bernin. On dit qu'elle fut construite sur l'emplacement-même du martyre de la Sainte qui, exposée nue en public, fut recouverte miraculeusement par de longs cheveux. L'intérieur est somptueux, ...
... tout en dorures ...
... et en marbres polychromes.
On ressort sur la place. Vous avez vu cette forme oblongue ? C'est parce qu'elle reprend exactement la forme du stade de Domitien, au Ier siècle.
Et si nous partions dîner ?
Je commence à avoir faim.
Un pique-nique dans une Fiat 500 rouge me tenterait bien ...
... ou à l'arrière d'une Vespa orange ...
... encore qu'une jaune ne me déplairait pas ...
Oups, encore une belle église ... Santa Maria della Pace.
Dommage, on vient de louper un concert de musique baroque.
Les musiciens remballent leurs instruments.
L'élément le plus remarquable de l'église reste quand même la grande fresque Les Sybilles de Raphaël.
Bon, savez-vous où nous nous arrêtons pour dîner ? Eh bien j'ai réservé dans le restaurant où l'on nous promettait des funghi porcini alla griglia ... Al Vecchio Pegno ... au 8 du vicolo di Montevecchio.
Une petite osteria, c'est-à-dire un restaurant dans lequel le vin tient une place importante.
On commence par de l'eau pétillante, parce que nous devons avant tout nous réhydrater. Le vin viendra après.
On nous apporte une corbeille remplie de plein de pains différents et excellents.
Ils accompagnent à la perfection l'assiette de cèpes grillés que nous nous partageons en guise d'entrée en matière.
Et quelle entrée en matière !
Les saltimbocce alla romana qui suivent sont divines !
Un bon café accompagné d'un savoureux biscuit appelé ciambella, parfumé à l'anis.
Et après le café, on nous apporte gentiment le limoncello de la maison ... accompagné des mêmes biscuits ! Délicieux dessert !
Le restaurant est chaleureux, le service adorable et c'est donc un endroit très recommandable.
En sortant du restaurant, on fait quelques pas dans les rues alentour.
Encore des pavés, toujours des pavés ...
Retour sur la Piazza Navona ...
Éclairée, le place est encore plus belle ... On prend un taxi et on rentre se coucher.
Dernier matin. Notre vol étant ce soir tard, on a une belle journée encore devant nous. Pas un temps pour pique-niquer, le ciel est encore bien couvert et je crains qu'il ne nous tombe sur la tête.
Tiens, mon copain le chat intellectuel n'est pas là, ce matin ?
Ah si, il a juste élu domicile dans la pièce d'à-côté !
On traîne un peu, ce matin ...
On profite d'un bout de ciel bleu pour sortir. On passe le long du Palais Barberini ...
Il faudra attendre un prochain voyage pour aller le visiter. Cinq jours, c'est trop court ...
Juste en-dessous, la place du même nom, avec deux fontaines. Au centre de la place, la première fontaine est l'œuvre du Bernin. C'est la fontaine du Triton ...
Elle date de 1642 et fut commandée par le pape Urbain III qui appartenait à la famille Barberini.
À sa base, des abeilles, emblème de cette illustre famille.
À l'angle de la via Veneto, une autre sculpture créée à l'origine par le Bernin, la fontaine des Abeilles.
Là encore, de grosses abeilles ... pour la même raison.
On prend la via Sistina ... de belles boutiques, de beaux restaurants ...
... et de beaux appartements !
Elle nous mène encore une fois à la Piazza della Trinità dei Monti ...
Vous avez vu comme les nuages s'amoncellent ?
On entre dans l'église ... Le curé va avoir du boulot, avec toutes ces intentions de messe ...
On s'attarde sur le parvis de l'église pour admirer le paysage ...
... qui est plutôt somptueux.
N'est-ce pas magnifique ?
Nous montons jusqu'à la villa Médicis, où est installée l'Académie de France à Rome depuis 1803.
On continue notre chemin ...
... en nous arrêtant à chaque pas ...
... pour admirer la vue ...
... qui est tout simplement époustouflante.
Rome est une ville tellement romantique !
La ville de l'Amour !
D'ailleurs, je repère ce LOVE de Robert Indiana sur la terrasse d'un appartement. Il va bien dans le paysage.
Notre idée est de nous promener un moment dans les jardins de la Villa Borghese.
Juste dans les jardins parce que la Galerie est, elle, fermée le lundi.
Pas de chance car au moment-même où nous entrons dans les jardins, la pluie se met à tomber. Et à tomber fort !
Tant pis, on repère un petit café dans le parc.
La Casina dell' Orologio ...
On entre s'y réfugier.
Deux cafés et une cassata siciliana plus tard ...
... nous voilà devant cette fameuse horloge insolite. Installée ici au milieu d'un petit étang, elle est installée dans une espèce de gros boîtier en fer forgé. Réalisée par un Dominicain, le Père Giovan Battista Embriaco, l'horloge fut présentée à l'Exposition Universelle de Paris en 1867 et y obtint pas mal de récompenses. Elle est ici depuis 1973.
Ce parc public allie parfaitement nature et art ...
Les flaques d'eau commencent à former de vrais petits lacs.
Au moins, ce bassin ne sera pas à sec à la fin de l'été !
Même Clément, un irréductible, s'est mis au parapluie.
Il y en a qui s'en fiche, de la pluie ...
D'autres sont contents, quand même !
C'est joli et romantique, un parc vide sous la pluie.
Vous voulez encore un peu d'eau ?
Le loueur de barques n'est pas là ...
On le comprend !
Voici une oie qui danse la gigue ... 😀
... et un petit gars qui m'a l'air heureux aussi.
Les vrais lapins doivent être tapis dans leurs terrier. Seul celui-ci ose sortir ses oreilles dehors.
Lord Byron reste stoïque.
Oh, on commence à faiblir !
Il nous faut néanmoins retrouver la sortie du parc ...
... ce qui n'a rien de simple !
On finit par s'extraire du jardin et on tombe sur le mur Aurélien, l'une des murailles de Rome (271-282 après JC), au niveau de la porte Pinciana.
On est un peu perdus, là ! ;-)
Ah, voici la célèbre Via Veneto, qui relie la Porta Pinciana à la Piazza Barberini.
Très à la mode dans les années 50-60 ...
... elle connut une grande notoriété quand Federico Fellini ...
... la représenta dans son célèbre film La Dolce Vita. Bien d'autres films la mirent en scène aussi.
Bon, en fait, les scènes de la Dolce Vita tournées Via Veneto furent, paraît-il, tournées dans les studios de Cinecittà ...
Mais la renommée de la via Veneto était faite.
En se promenant dans la Via Veneto, on croise de superbes et très chics magasins.
Le Harry's Bar ainsi que le Café de Paris ...
... étaient le repère des célébrités qui recherchaient les nuits joyeuses et insouciantes. Le Harry's Bar, cousin de celui de Venise, existe toujours alors que le Café de Paris, qui fut pendant longtemps aux mains de la mafia calabraise, a fermé.
Prestigieuse Via Veneto !
Dans la Via Ludovisi se trouve une très belle villa, la Villa Maraini, qui abrite l'Institut Suisse de Rome. Une très belle villa Art Nouveau construite en 1905 que l'on peut visiter à certinas moments.
Nos pieds pleurent et notre estomac commence à faire pareil ! :-)
On ne sait vraiment pas où s'arrêter mais par chance, Via degli Artisti, on tombe sur un petit restaurant qui ne paye pas de mine de l'extérieur ...
... mais qui se révèle être une valeur sûre culinairement parlant.
On commence par les Triangoli di Malazane alla Parmegiana. D'excellentes aubergines à la Parmesane, en français dans le texte.
Et pour continuer, de divins Bucatini All'Amatriciana con Guanciale Croccante. Et la guanciale, je peux vous assurer qu'elle est vraiment croquante. Un rêve, ce plat-là !
Clem se régale. Voilà un excellent dernier repas romain.
Un bon café pour terminer. Un vrai ristretto bien ... ristretto ! 😀
Et hop, nous revoilà dans la Via Sistina ...
... puis devant l'église de la Trinité des Monts.
On descend les escaliers ...
... toujours très fréquentés.
On s'y pose un instant, pour faire comme tout le monde !
On termine notre descente jusqu'à la Barcaccia des Bernin père et fils.
Beaucoup de touristes, autour de la fontaine ... À deux pattes comme à quatre pattes.
Dans la Via dei Condotti, comme on passe devant l'Antico Caffè Greco, l'un des plus anciens et célèbres cafés de Rome. C'est un café chargé d'histoire, qui a vu passer Stendhal, Goethe, Byron et John Keats, Franz Liszt, Hector Berlioz, Felix Mendelssohn, Nicolas Gogol, Orson Welles et tant d'autres.
Il paraît que les petites tasses à café ont été inventées par l'un des propriétaires du café durant le blocus continental, dans les années 1800. Le blocus avait rendu les produits coloniaux importés rares et très chers. Après le blocus, on garda l'habitude de boire le café dans ces petites tasses.
Dommage que nous n'ayons plus faim. Ces petits tramezzini posés sur le comptoir sont bien appétissants.
Le café est fait d'une enfilade de petites pièces meublées de banquettes de velours rouge et de guéridons en bois et en marbre. Un peintre s'est installé là pour peindre le décor.
On laisse la Via dei Condotti ...
... pour nous enfiler dans la Via Mario de' Fiori.
On poursuit notre chemin en passant par la chic Via del Babuino ...
... pour arriver dans une rue que j'adore, la Via Margutta.
La Via Margutta, c'est une petite rue plutôt étroite qui, à l'origine, donnait accès à l'arrière des palais de la Via del Babuino, et donc de leurs écuries et autres entrepôts d'artisans. Elle devint dans les années 50 la résidence quasi-exclusive de personnalités célèbres.
Federico Fellini vécut ici avec sa femme l'actrice Giulietta Masini.
La promenade parfaite pour les nostalgiques des années de la Dolce Vità.
C'est aussi la rue des galeries d'art et depuis 1953, il s'y tient une importante exposition de peintures une fois par an, "Cento Pittori in Via Margutta".
Peintres, sculpteurs, antiquaires, restaurateurs d'œuvres d'art, aiment s'installer dans ce petit paradis, ...
... loin de l'agitation et de la circulation infernale de la Rome actuelle.
Au milieu de la rue se trouve une drôle de fontaine en marbre, la Fontaine des Arts.
Conçue par l'architecte Pietro Lombardi en 1927, elle présente une base triangulaire surmontée d'un seau de brosses. Deux masques centraux, l'un triste et l'autre heureux, symbolisent les visages des artistes, à la fois tourmentés et heureux et reposent sur des chevalets de peintre.
Mon bâtiment préféré est celui-ci : Un studio de peinture et sculpture créé en 1858 par le Marquis Francesco Patrizi.
Pour vous situer (peut-être !), l'arrière de l'immeuble donne sur les jardins de la Villa Medicis.
Picasso vint y peindre lorsqu'il fit son premier voyage à Rome. Il était là, avec Jean Cocteau, pour rencontrer Serge Diaghilev, chorégraphe et directeur de la Compagnie des Ballets Russes qui créait alors Parade, le premier ballet cubiste de l'histoire !
C'est toute une ambiance, la Via Margutta !
La Dolce Vità, je vous le dis !
Au bout de la Via Margutta, ...
... on reprend un bout de la Via del Babuino et on arrive Place du Peuple.
On change tout de suite d'atmosphère ...
... et on replonge dans l'agitation romaine.
La place est très jolie, avec beaucoup de verdure.
Deux églises ouvrent la Via del Corso : Santa Maria dei Miracoli et sa presque jumelle Santa Maria de Montesanto. On ne s'attarde pas longtemps, l'heure tourne ...
... et on remonte la Via del Corso.
On passe devant de belles entrées d'immeubles.
Les appartements sur les toits doivent coûter un bras. Cette terrasse n'est-elle pas juste sublime ?
Et hop, encore une Fiat 500 ! Il en reste pas mal d'anciens modèles, dans la quartier. J'adore !
Un peu plus loin, nous sommes sur la Piazza Colonna, le cœur de la vie politique de Rome. C'est dans le Palais Chigi que se trouve la Présidence du Conseil des Ministres.
Ci-dessous, c'est le bel immeuble qui abrite le journal Il Tempo.
Au milieu de la place, la colonne de Marc Aurèle, située à cet endroit depuis l'Antiquité (180 ap. JC), commémore les guerres menées par Marc Aurèle contre les Sarmates et les Germains. Une vraie bande dessinée avant l'heure.
On remonte encore un peu ... Le ciel est délicieusement bleu, maintenant ...
Il sera bientôt 17 heures ...
Comme cet homme d'église, hâtons un peu le pas.
On ne met pas longtemps à arriver devant le Forum de Trajan.
Encore un très beau ciel romain.
Je pense que le ciel fait beaucoup dans la beauté de la ville.
Les ruines se détachent de la plus gracieuse des façons sous cette lumière magique.
Pas étonnant que les grands auteurs romantiques du XIXème se soient pris d'amour pour Rome.
Les ruines si joliment mises en valeur invitent vite à la mélancolie ...
Nous surplombons maintenant le Forum de la Paix, le troisième des forums impériaux, construit entre 71 et 75 par l'Empereur Vespasien.
Vous avez vu ces gros pavés ? Et mes tongs roses, parce que j'ai complètement bousillé mes mocassins Géox avec la pluie de ce matin !
Et puis voilà ! Nous sommes finalement sous le Colisée, dont la construction débuta en 72 sous Vespasien et s'acheva sous le règne de Titus, son fils, en 80.
Le théâtre pouvait accueillir 50 000 personnes et était utilisé pour des combats d'animaux ou de gladiateurs, des reconstitutions de batailles célèbres ou des spectacles inspirés de la mythologie romaine, voire des exécutions de condamnés à mort !
Lors de l'inauguration, Titus organisa une naumachie après avoir transformé la scène du Colisée en un immense bassin. On y reconstitua la bataille navale de Corinthe contre Corcyre (= Corfou).
On cessa d'utiliser le Colisée pour le spectacle durant le Haut Moyen-Âge (476-888). Il abrita ensuite des habitations, des ateliers, une forteresse et même un sanctuaire catholique romain.
Alors même s'il est aujourd'hui en ruine, il n'en garde pas moins une belle prestance, sans doute liée à son passé prestigieux !
Encore un peu de flânerie dans les ruelles, pour rentrer chercher nos valises à l'hôtel.
On profite bien de ces derniers instants ...
La nostalgie peut très vite vous envahir, quand vous devez quitter Rome.
Encore de belles façades ...
Encore de petites trattorie ...
Encore des rues en pente ...
Revoilà le camion du fleuriste !
Il nous faudra revenir vite ..
Mais pour l'instant, c'est l'heure de sauter dans un taxi, direction l'aéroport.
Arrivederci, Roma !
Pour vous laisser sur une note gourmande, je vais vous donner la recette d'un divin gâteau, une recette du génial Christophe Felder, sortie de son livre Le Chocolat de Christophe. Je l'ai préparé il y a quelques jours pour l'anniversaire de Philippe. Un régal !
Le Roulé Chocolat-Groseilles de Christophe Felder ...
Ingrédients :
Pour le biscuit :
- 50 g de beurre
- 6 œufs
- 125 g de sucre semoule
- 25 g de farine
- 1 sachet de sucre vanillé
- 25 g de cacao en poudre
- 25 g de fécule
- Sucre glace
- g de gelée de groseilles
Pour la mousse au chocolat :
- 4 œufs
- 125 g de sucre semoule
- 150 g de chocolat à 70% de cacao
- 100 g de beurre
Pour le décor :
- 100 g de chocolat noir
- Des groseilles
Préparez la mousse au chocolat :
Dans un saladier, faites mousser les œufs et le sucre semoule jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Faites fondre le chocolat au bain-marie. Hors du feu, incorporez le beurre en pommade. Mélangez bien et laissez tiédir. Versez délicatement le chocolat fondu dans la préparation à base d’œufs et incorporez-le délicatement. Laissez refroidir au réfrigérateur pendant une heure ou deux.
Pour le gâteau :
1. Préchauffez votre four à 240°C.
2. Tapissez la plaque du four de papier sulfurisé. Cassez les œufs en séparant le jaune des blancs. Dans un saladier, faites mousser les jaunes avec la moitié du sucre semoule. Battez 4 blancs au fouet électrique en y incorporant le reste de sucre semoule petit à petit jusqu’à obtenir une meringue ferme.
3. Mélangez rapidement les jaunes d’œufs et versez-les sur les blancs meringués. Fouettez doucement. À l’aide d’une cuillère en bois, incorporez la farine, le cacao, le sucre vanillé et la fécule. Ajoutez ensuite le beurre fondu et mélangez délicatement.
4. Étalez la pâte sur le papier sulfurisé sur 1 cm d’épaisseur environ, puis égalisez à la spatule. Faites cuire au four entre 7 et 10 minutes, jusqu’à ce que le biscuit soit brun clair. Surveillez attentivement la cuisson !
5. Sortez la plaque du four et laissez glissez la feuille de papier sulfurisé sur le plan de travail. Recouvrez le biscuit d’un linge propre et humide afin que la pâte ne se dessèche pas.
6. Saupoudrez le plan de travail de sucre glace. Retournez dessus la feuille de papier sulfurisé puis ôtez-la doucement en la décollant du biscuit.
7. À l’aide d’une spatule, étalez une fine couche de confiture de groseilles sur toute la surface du biscuit. Étalez les deux-tiers de la mousse au chocolat sur 2 à 3 mm d’épaisseur. (moi, je couvre en plus de groseilles fraîches égrappées !) Roulez le biscuit sur lui-même en partant du côté le plus large.
8. Sur une feuille de rhodoïd, étalez une fine couche de chocolat fondu. Laissez figer au réfrigérateur. Quand le chocolat est froid et cassant, cassez-le en morceaux que vous piquerez dans le biscuit. Décorez de grappes de groseilles. Les miennes, je les givre au blanc d’œuf et au sucre cristallisé … C’est bien meilleur encore !
Merci Monsieur Felder !
Bonjour Hélène
RépondreSupprimerCertain(e)s vont dire mais où est la fin de ce billet
Mais non non, j'en ai pas perdu une seule miette
Je suis repue d'avoir goûté à tout
Mais quelle magnifique escapade que je viens de vivre
Pour tout cela merci
Bonne journée
La lecture de mes billets est en général aussi longue que mes journées en voyage, Rose ! Comme ça, on partage un peu le même rythme ! :-) Je viens de m'échapper parmi vos photos aussi. UN moment bien agréable. Bonne journée.
SupprimerGrazie mille pour cette balade magique au cœur de Rome...On se régale toujours de vous voir arpenter les rues, les restaurants, les petites cours cachées...on ne s'en lasse pas...Merci beaucoup pour ce partage qui donne envie de voyager ! Magali de Marseille
RépondreSupprimerMerci Magali. Tel est mon double objectif, en fait : Faire voyager en images d'une part, et donner envie d'aller découvrir des destinations souvent pas très lointaines, ensuite ... Je ne vis pas sans projets de voyages, moi. On a tellement à découvrir !
SupprimerWaouh quel reportage encore !! Au printemps prochain j hésitais entre Berlin et Rome ... ça y est j ai décidé 🤣🤣🤣🤣et je prendrais votre reportage comme guide 😂😂😂merci Laurence
RépondreSupprimerJe dois dire que Berlin me tente au plus haut point. je ne connais pas du tout. Pas la même ambiance qu'à Rome mais je crois que c'est à découvrir. je ne sais juste pas si j'y trouverai la même magie ... Bises et bonne journée, Laurence.
SupprimerMERCI.....merci Hélène pour ce voyage ITALIEN..... générosité à toi de partager avec tellement de détails et toujours aussi de jolies photos sans oublier toutes ces notes gourmandes qui me font saliver.....
RépondreSupprimerPensées bourguignonnes où les vendanges furent joyeuses! NIC
NIC, je suis bien contente de te lire ! Il faudra un jour que je repasse en Bourgogne au moment des vendanges ! ;-) Je t'embrasse en te souhaitant un beau début d'automne. D'ici la fin de la saison, nous aurons le temps de nous reparler, j'espère ! :-)
SupprimerAprès une journée passée à Lorient, je m'installe devant l'ordinateur et je me promène à Rome. Merci pour cette
RépondreSupprimervisite.
Lorient, Rome ... Deux voyages dans la même journée ! :-)
SupprimerMerci Hélène, quel plaisir de vous lire !!! J'ai fait un "super voyage " en votre compagnie.
RépondreSupprimerA très bientôt , pour le prochain.
Bonjour Hélène , je suis contente de te lire enfin car tes billets se font de plus en plus rares .. Très belle visite de cette ville que je ne connait pas . Nous rentrons de Pompéi et Naples qui sont a voir aussi . J'adore tes photos , tes billets . Merci pour cette jolie ballade pour mon petit déjeuner . Bisous . Amicalement .Mireille
RépondreSupprimerCoucou Hélène,
RépondreSupprimerQuel plaisir de vous lire,le voyage a été très agréable,les petites haltes,hum!j'avais l'impression de les partager avec vous,et de reposer mes pieds comme vous.J'espère que vous avez passé un bel été,et fait de belles découvertes.
Bisous à votre petit chat.
Cordialement,
Michelle de Bourgogne
Merci mille fois Hélène pour cette belle escapade à Rome, je me suis régalée....toujours de belles prises, et je mesure l'énorme travail pour ce joli billet!!! je vais m'y rendre début octobre, j'aurai une pensée pour vous .....L'an dernier j'ai découvert Hambourg, c'est une ville à multiples facettes et son passé prestigieux est très intéressant...Je suis tombée sous le charme!!!!
RépondreSupprimerIl y a tellement de belles choses à voir pour qui sait apprécier et prendre le temps!!!!même tout près de chez soi parfois! Profitez et merci encore de nous en faire profiter!
Martine du Forez
Merci Hélène pour ce voyage à Rome, tous vos billets sont captivants et on oubli tout en votre compagnie Quel bon moment j'ai passé Je vous embrasse Christiane.
RépondreSupprimerCoucou Hélène! Enfin j'ai pris le temps de te suivre à Rome et je n'ai pas été déçue. Quelles couleurs, quelle balade, ah l'Italie j'adore. D'ailleurs la semaine prochaine je vais à San Remo avec ma meilleure amie et je t'ai emprunté quelques adresses ainsi que celles de Vintimille. A bientôt! Mimi
RépondreSupprimerTu remercieras bien tes pieds de ma part! Même chaussés de tongs roses ils t’ont vaillamment portée pendant ce voyage et m’ont donc permis de profiter de ton récit. Si je vais un jour à Rome je viendrai une fois de plus sur ton blog avant de partir pour préparer le voyage
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